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Dovergne Mickaël HEI 38 ESE

Une journée de travail

Il y a quelques années, j’ai commencé à travailler dans une entreprise qui

comptait de nombreux employés, avec une grande Hiérarchie en son sein, quand

je l’ai intégré, nous étions près de 7 500 employés répartis sur 185 sites en

Europe. J’ai pu bénéficier d’une telle offre grâce à un programme réalisé lors de

mon BTS en alternance, ce qui consiste à être à mi-temps en étude dans un

établissement scolaire et en entreprise afin d’acquérir une expérience

professionnelle.

Début septembre, à la rentrée des classes, j’ai intégré mon BTS,

accompagné de 15 autres étudiants (eux aussi en apprentissage), les classes

étaient très spacieuses, avec une superficie de 50 à 60 m². La salle pouvait

contenir près de 40 élèves, et nous permettaient d’être suffisamment espacés

pour étudier convenablement, équipée d’une vingtaine de bureaux et de chaises,

les heures et les cours se suivait, tels des trains passant devant une gare sans

arrêt. Une fois les périodes pédagogiques finies, il était temps de retourner en

entreprise pour découvrir de plus en plus le monde du travail et ce qu’il peut

apporter aux jeunes recrues (apprentis), sur mon site de manutention il y avait

des chariots élévateurs de tous côtés et dans tous les sens, c’était un grand et
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large entrepôt (site), nous utilisons des chariots d’une hauteur de 15 mètres, le

bâtiment était structuré qu’avec des pylônes de béton, de grandes poutres de

maintien, et aussi des grandes armatures de levage pouvant soulever jusqu’à 25

tonnes. Certains chariots étaient en bon état et d’autres non. Mon rôle au sein de

l’entreprise était de maintenir les batteries à une tension convenable afin de ne

pas les « jeter ». Je devais donc me charger de les régénérer pour augmenter leur

tension à leurs bornes, au sein de l’entreprise, nous avons des procédures à

respecter, comme l’extraction les batteries des chariots, et l’entretien…. Nous

devions suivre une checklist bien précise afin de respecter toutes les exigences,

surtout celle de protection de soi-même, j’étais donc très bien équipé avec un

bleu de travail de couleur vive, en gris et orange très vif, avec une veste très

épaisse de la même couleur, les chaussures de sécurité, elles qui étaient bien

moins agréable à porter, lourdes et non serrées, d’un marron ressemblant à la

peau d’un Kiwi. Par moment nous devions porter des tabliers afin de ne pas

s’éclabousser d’acide, nous ressemblions à des bouchers servant des bons

morceaux de viandes.

Un jour, alors que je déplaçais des batteries, de ma zone de travail à celle du

Stock, (j’avais près de 300 mètres à faire à pied avec un transpalette manuel,
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dépassant souvent les 1 200 kg), le « DRAME » arriva, lors d’un de ces trajets je

me pris un trou, et là, à ce moment je ne réalisais pas ce qu’il se passait, tout

s’est passé tellement vite. En quelques secondes plus rien n’allait, je m’étais

retrouvé piégé sous cette charge, que l’on ne pouvait pas déplacer à main nue.

Rapidement, mes collègues n’avaient pas attendu une fraction de seconde pour

me libérer de cette emprise, j’avais tenté de déplacer cette masse seul, en vain….

Tant de peur et d’images néfastes qui survenaient dans mon esprit, je me posais

des milliers de questions, « Est-ce que c’est grave ? » « Devrais-je devoir arrêter

ma formation ? » « Combien de temps vais-je avoir mal ? … » Une fois débarrassé

de cet emprisonnement qui a duré une éternité, je m’étais mis sur le côté pour

déranger le moins possible les collègues qui travaillaient et effectuaient des

opérations dangereuses sur leurs engins. Tous un peu curieux et venaient les uns

après les autres pour me demandait comment cela s’était passé et si ça allait. Je

vis ma cheville enflée de seconde en seconde, je remarquais que ma jambe

devenait bleuâtre ce qui paraissait inquiétant… Enfin les secours arrivaient, je ne

saurais dire combien de temps après l’accident, car pour moi le temps s’était

arrêté ….
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J’ai très vite été pris en charge au vu de la gravité les événements et de la

situation, j’ai reçu au plus vite les premiers soins afin de soulager la douleur et

une attelle a été posée pour ralentir le gonflement de la jambe. Une fois dans le

camion des pompiers j’ai discuté avec une des infermières qui tentait de me

rassurer de ma cheville et ma jambe, ce qui m’a permis de ne pas voir la route un

seul instant. Je me suis retrouvé dans un brancard allongé et sans pouvoir

bouger, des heures ont passé et pendant ce temps j’ai dû réaliser des examens

complémentaires et des radios afin de visualiser exactement l’intérieur de ma

jambe qui n’était pas très rassurant aux dires des docteurs, j’ai donc eu de

mauvaises pensées : « perdrais-je l’usage de ma jambe ou pire », « il aurait-il

amputation de celle-ci », mais pour moi ce n’était pas envisageable, comme tout

danseur, j’imagine…

Après quelques heures d’attente et beaucoup d’inquiétude dans mon

entourage, je me suis retrouvé sous anti-douleur et anti-inflammatoire afin de

résorber cet hématome, les spécialistes des urgences n’ont pas détecté de

fissures, ni même de fracture osseuse, ce qui a été très rassurant, mais un arrêt

de travail a dû être posé afin de me rétablir entièrement pour pouvoir retourner

travailler dans de bonnes conditions.

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