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français et sa performance
Le poids de l’industrie :
ses principales activités et caractéristiques
Histoire Syndicale Française
Jusque-là les prix étaient restés bas et étaient contrôlés de deux façons :
• Par « les 7 sœurs » (Standard Oil of New Jersey (Esso), Anglo-Persian Oil Company, Royal Dutch Shell,
Standard Oil of California, Texaco, Standard Oil of New York et Gulf Oil) ;
• Par le fait que les barils soient exprimés en dollars (depuis 1950 la politique de la réserve fédérale était
de tout faire pour éviter une appréciation de la monnaie américaine).
En résumé, avant 1973 les pays occidentaux consommaient de plus en plus de pétrole
La crise de 1973
Nous pouvons considérer ce choc comme un premier frein à la période précédente que l’on appelait les
trente glorieuses.
Cependant, les conséquences de la crise de 1973 (et deuxième choc en 1979) sont rapidement surmontées
notamment en termes de chômage. C’est le départ pour les pays occidentaux d’une politique énergétique
nouvelle : puisque ces pays ont dû réaliser leur dépendance à l’égard du pétrole, ils vont lancer plusieurs
types de politiques.
La France opte dans un premier temps pour une campagne de sensibilisation incarnée par un
personnage nommé Gaspi. L’idée étant de convaincre la population de limiter sa consommation d’énergie.
Cette initiative demeure tout de même intéressante puisqu’à cette époque-là très peu de personnes se
préoccupaient des problématiques de surconsommation.
La deuxième grande réaction politique à cet épisode fut le redéploiement de nouvelles sources d’énergie. La
France, le Japon et les Etats Unis par exemple choisiront la production d’électricité par des sources d’origine
nucléaire.
La désindustrialisation : définition
• La tertiarisation de l'économie,
• L'ouverture des échanges mondiaux entraînant une concurrence entre les pays anciennement
industrialisés à haute protection sociale et les pays nouvellement industrialisés à bas salaire, et
aboutissant à des relocalisations
La désindustrialisation en France : les enjeux
La désindustrialisation n’est pas non plus le recul, en absolu, de la production manufacturière. Celle-
ci n’a cessé d’augmenter, en valeur ajoutée, depuis la début de la désindustrialisation dans les
années 1970
La désindustrialisation est aussi une recomposition, et elle donne lieu à des exemples de
reconversion industrielle à l’échelle locale
La désindustrialisation signifie la disparition d’emplois industriels, mais une grande partie de ces
emplois sont en réalité transférés à d’autres secteurs. Un rapport de la Direction générale du Trésor
montre l’importance des emplois externalisés par l’industrie vers les services (par exemple, le
personnel d’entretien d’une usine qui n’est plus payé par l’entreprise industrielle mais par une
entreprise prestataire de services).
La ré-industralisation
Sujet brulant lié à la crise sanitaire (Covid) : "Il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour
produire davantage en France et retrouver cette indépendance" a déclaré Emmanuel Macron dans
les médias fin mars 2020
Jusqu’à maintenant, le but de la réindustrialisation était triple : créer des emplois, rééquilibrer notre
balance commerciale très déficitaire, et tenter de ne pas rater le train des industries innovantes : 5G,
batteries, véhicule autonome, etc.
Indépendance française : « Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et
technologique française et plus d'autonomie stratégique pour notre Europe ». Emmanuel Macron
avril 2020
https://www.franceculture.fr/economie/en-marche-vers-quelle-reindustrialisation
La relocalisation : définition
La relocalisation désigne le retour dans un pays de productions qui étaient auparavant effectuées à
l’étranger
5 logiques économiques
Il s’agit généralement de saturer les sites existants, dans une logique de développement de la
production ou d’optimisation des capacités de production ou de recherche. Ces logiques s’opèrent
fréquemment dans un contexte de nouveaux projets : adoption de nouveaux procédés, opportunité
de renouvellement des matériels de production avec saut technologique revisitant les conditions de
productivité, passage à une nouvelle norme, lancement de nouveaux produits ou de nouveaux
conditionnements, révision du dispositif logistique régional ou mondial, etc...
Dans tous les cas, la compétitivité du site français concerné est essentielle à apprécier. La culture
industrielle du site, ainsi que son climat social, et l’engagement de tout son corps social deviennent
cruciaux. Le coût du capital, ses conditions de financement, mais aussi l’efficience globale des sites,
leur productivité instantanée comme leur capacité à porter un projet d’amélioration, ou à
acclimater une nouvelle ligne de production, un nouveau procédé, un resserrement des exigences
de qualité, la capacité à embaucher et former, voire à renouveler les compétences disponibles,
pèsent lourd dans l’arbitrage final.
Pourquoi relocaliser ?
Elles passent par l’intégration et l’optimisation de la chaîne de valeur de l’entreprise, dans un esprit
de renouvellement des gammes, de différenciation, d’innovation, et d’amélioration de rentabilité
(avec ou plus souvent sans diminution des coûts).
Le plus souvent portées par une logique de montée en gamme, elles peuvent néanmoins s’opérer à
tout niveau de gamme.
Souvent elles mobilisent parallèlement une révision de la « chaîne de réactivité » de l’entreprise :
moindre taille des séries, capacité à personnaliser les produits ou services, délais
d’approvisionnement, temps de réaction et réassort, traitement des incidents et imprévus, etc...
Dans certains cas, cette meilleure mise en tension de la chaîne de réactivité a justifié la
relocalisation, devant les difficultés croissantes à sécuriser les délais d’approvisionnement (c’est
particulièrement le cas pour les produits réalisés en Chine).
Cette stratégie repose donc sur des innovations concrètes et globales, sur le plan des produits
comme sur le plan organisationnel. Elles ont donc pour autre particularité fréquente de mobiliser
des fonctions support à la production : développement, marketing, commercial, logistique. De cette
façon, elles mettent sous tension la cohésion de l’entreprise, ses synergies internes en quelque
sorte.
Pourquoi relocaliser ?
Dans le cas des marchés d’excellence ou à haute Valeur Ajoutée, les coûts fixes dépassent les coûts
variables et nécessitent un écosystème fiable et de qualité, impliquant un réseau actif de sous-
traitants, fournisseurs de matières premières, compétences externes en tous genres : services
associés, installateurs, designers, partenaires de développement, fournisseurs de machines ou de
matériels, etc...
Il ne s’agit pas là uniquement des coûts de production, mais plutôt de l’ensemble des coûts associés
à une production lointaine.
On trouve là l’inflation salariale sur les coûts de production (mais souvent elle ne fait que réduire un
écart persistant), l’évolution des parités monétaires pouvant ajouter son écot à ce mouvement.
L’évolution des coûts de transport et de logistique des produitsjouent également un rôle important.
De la même manière, d’autres coûts cachés de la délocalisation se révèlent : reprise des malfaçons,
surstockages et risques de péremption d’une partie des produits, aléas de livraison, difficultés de
développement de nouveaux projets, etc... On y trouve enfin le coût de financement des nouveaux
projets, en raison de taux d’intérêts très différents selon les zones géographiques.
La relocalisation : exemple de Rossignol
La relocalisation : exemple de Rossignol
La notion de filière
La filière : définition
INSEE
Définition
La filière désigne couramment l'ensemble des activités complémentaires qui concourent,
d'amont en aval, à la réalisation d'un produit fini. On parle ainsi de filière électronique (du
silicium à l'ordinateur en passant par les composants) ou de filière automobile (de l'acier
au véhicule en passant par les équipements). La filière intègre en général plusieurs
branches.
D'après Shaffer une filière est un ensemble homogène d'activités économiques reliées
verticalement et horizontalement par des échanges commerciaux.
La filière : définition
La filière c’est en premier lieu un concept qui a été mis à jour par GOLDBERG et DAVIS en
1957. D’après leur concept, « la filière permettait de décrire les différentes opérations
nécessaires pour passer d’une matière première à un produit fini » (FONTAN, 2006). V.
PLAUCHU apporte quelques précisions quant à cette première définition : « La filière est
l’ensemble constitué par la succession de plusieurs stades de fabrication d’un produit
reliés par des flux d’échange. Ces flux peuvent être des échanges marchands de
fournisseurs à client ou, en cas d’intégration verticale, des cessions internes de produits. »
Mais cette définition a connu certaines évolutions selon MORVAN (1991) qui a expliqué
que le concept a été enrichi avec le temps par différents auteurs sur le rôle des
technologies, le phénomène d’intégration, l’analyse des tableaux entrées sorties et surtout
sur l’analyse de la stratégie des firmes et des groupes
Le concept de filière renvoi donc à une interdépendance entre des acteurs qui travaillent à la
transformation d’un produit brut en un produit fini, ces interdépendances se manifestent autant
sur le plan financier, économique, productif, social qu’environnemental :
– Financier : les filières ont un rayonnement mondial tel que leur mode d’administration peut
directement être lié à la finance, comme il en est le cas avec la bourse des céréales de Chicago.
– Economique : dans une filière il y a échange, ces échanges représentent des flux réglementés,
répondant à un cadre légal particulier, ils s’insèrent dans une logique de marché.
– Productif : dû à la transformation de produit brut en produit fini incombant à la filière.
– Social : selon les niveaux de la filière, les acteurs ne sont pas les mêmes, ils ne répondent pas
aux même logiques, ne sont pas au même niveau social, n’ont pas le même système d’analyse…
– Environnemental : toute action de transformation ou de production se basant sur une
ressource entraîne obligatoirement la création d’un éco système qui lui est propre. Par exemple,
en développant la filière karité, on permet le développement d’un parc d’arbre qui offre un
couvert forestier à d’autres végétaux comme des céréales, ce qui à moyen et long terme permet
de lutter efficacement contre la dégradation des sols. On part donc d’un écosystème amorçant
un processus désertification, qui grâce au développement de la filière évolue de manière
significative.
Exemple de la filière aéronautique
Dans une économie de marché, en théorie, le marché devrait assurer quasi spontanément une
régulation de l’activité économique, c’est-à-dire de la production , de la distribution et de la
consommation. Or, dans les faits, le système du marché n’y arrive que très imparfaitement. L’Etat doit
donc intervenir par le biais des politiques économiques.
On définit les politiques économiques comme l’ensemble des actions et des mesures visant à modifier la
situation économique afin de répondre à quatre objectifs que sont :
-la croissance économique.
-le plein-emploi ;
-la stabilité des prix ;
-l’équilibre du commerce extérieur.
C’est le « carré magique » de Nicolas Kaldor.
La régulation : le rôle de l’Etat
La fibre optique dédiée (ou boucle locale optique dédiée - BLOD -) désigne une solution d'accès pour le raccordement
des sites d'entreprises au moyen d'une fibre dédiée. Cette solution apporte un débit garanti et, en cas d'incident, un
délai de réparation maîtrisé (ou garantie de temps de rétablissement - GTR -, en général de quatre heures).
L'Arcep a imposé plusieurs obligations à Orange sur ce segment de marché, notamment tarifaires. En particulier, pour ses
offres de gros sur BLOD, Orange ne doit appliquer de tarifs ni évictifs, ni excessifs, là où l'intensité concurrentielle est
jugée insuffisante. L'objectif de la non-éviction est d'interdire des tarifs de gros trop bas, qui ne permettraient pas à des
opérateurs déployant leur infrastructure et ne disposant pas des mêmes économies d'échelle qu'Orange de le
concurrencer sur le marché de gros. L'objectif de la non-excessivité est de permettre aux opérateurs de détail spécialisés
entreprises devant se fournir sur le marché de gros, de rester compétitifs sur le marché de détail.
Pourquoi lever ces contraintes sur certaines zones géographiques ?
Sur une zone géographique donnée, dès lors que l'intensité concurrentielle sur le marché de gros BLOD est assez forte, et
donc que l'influence d'Orange est moins significative, les contraintes tarifaires ne se justifient plus. L'Arcep a donc établi
une liste de critères permettant d'identifier les communes sur lesquelles ces obligations pouvaient être levées :
- la densité d'établissements de plus de dix salariés dans la commune doit être supérieure à 20 établissements par km2
(1) ;
- le nombre d'accès BLOD construits sur la commune doit être supérieur ou égal à 50 accès ;
- au moins la moitié de ces accès doivent être construits sur des infrastructures n'appartenant pas à Orange.
La sous-traitance
L’article 1er de la loi du 31 décembre 1975 définit la sous-traitance comme « l’opération par laquelle un
entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-
traitant l’exécution de tout ou partie du contrat d’entreprise ou d’une partie du marché public3 conclu
avec le maître de l’ouvrage »
Le terme « outsourcing » est composé des mots anglais out et source,
qui littéralement peuvent être traduit par « obtenir de l’extérieur ».
Et c’est exactement ce qu’est l’outsourcing : une entreprise
externalise des tâches individuelles, des sous-domaines ou des
processus commerciaux à des tiers et obtient ainsi les résultats de
l’extérieur. Les services dont votre entreprise était auparavant
responsable sont maintenant fournis par un fournisseur de services
spécialisés. Il s’agit souvent de fonctions secondaires, des tâches qui
doivent être exécutées pour que l’entreprise puisse se concentrer sur
son activité principale. En France, on parle généralement de sous-
traitance ou d’externalisation.
Exemples de stratégies d’externalisation possibles :
Service client : une entreprise transfère les missions de service à la
clientèle à une entreprise spécialisée. Les centres d’appels prennent
souvent en charge certaines capacités d’appel pour un prix fixe
convenu.
Marketing : une entreprise sous-traite la gestion des communications
sur les médias sociaux à une agence spécialisée en Web marketing.
Fabrication de produits : pour de nombreuses entreprises de mode,
il est trop cher de produire des vêtements en France. Elles optent
donc souvent pour une production en Asie. Une fois la production
terminée, les vêtements sont expédiés en France.
Il n’est pas conseillé d’externaliser les technologies et compétences clés de votre entreprise à
des tiers. Ce sont en effet ces dernières qui vous différencient de vos concurrents, il est donc
important de garder toutes vos cartes en main.
Analyse de la compétitivité des industries françaises
Définition de la productivité selon l’INSEE
En économie, la productivité est définie comme le rapport, en volume, entre une production et les
ressources mises en œuvre pour l'obtenir.
La production désigne les biens et/ou les services produits. Les ressources mises en œuvre,
dénommées aussi facteurs de production, désignent le travail, le capital technique (installations,
machines, outillages...), les capitaux engagés, les consommations intermédiaires (matières
premières, énergie, transport...), ainsi que des facteurs moins faciles à appréhender bien
qu'extrêmement importants, tels le savoir-faire accumulé.
La productivité peut aussi être calculée par rapport à un seul type de ressources, le travail ou le
capital. On parle alors de productivité apparente.
Une mesure couramment utilisée est celle de productivité apparente du travail. On peut également
calculer une productivité apparente du capital.
La compétitivité
La monnaie a une influence importante sur la compétitivité. Avant d’adopter l’euro, l’Italie par
exemple, a utilisé à plusieurs reprises l’arme redoutable de la « dévaluation compétitive ». Cela lui a
permis de restaurer artificiellement et pour un temps, la compétitivité de ses produits exportés
chez ses voisins européens. L’effet était immédiat : une dévaluation de 20%, c’est-à-dire une
modification à la baisse de la parité de la lire avec les autres monnaies européennes, et hop !, les
prix à l’export baissaient d’autant comme par enchantement.
Ce n’est désormais plus possible entre les pays de la « zone euro », qui englobe les 17 pays de l’UE
ayant adopté l’euro comme monnaie unique, et qui compte plus de 300 millions d’habitants).
Définition du gain de productivité / gain de compétitivité
Les gains de compétitivité, ils correspondent à une hausse des performances ou capacités globales,
économiques ou commerciales, de l’organisme étudié sur une période.
L’analyse multifactorielle indique qu’il sera nécessaire de travailler sur les paramètres suivants :
l’organisation agile du travail, la formation et la montée en compétences du capital humain puis les
coûts horaires ;
le capital via un investissement dans la robotisation, l’automatisation des tâches, le système
d’information pour hausser la production, la qualité, les délais, etc. ;
les facteurs liés à la baisse des prix d’approvisionnement, de distribution, etc. et atteinte d’une taille
critique pour des économies d’échelle ou des synergies.
Définition INSEE : Le taux de change effectif est le taux de change d'une zone monétaire, mesuré
comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et
concurrents.
On mesure le taux de change effectif nominal avec les parités nominales (sans prendre donc en
compte les différences de pouvoir d'achat entre les deux devises), et le taux de change effectif
réel, avec la prise en compte pour ce dernier des indices de prix et de leurs évolutions.
Exemple : Le taux de change effectif nominal de l'euro pour la France est une moyenne pondérée
(la pondération étant spécifique à la France) des taux de change de l'euro par rapport aux
monnaies des pays concurrents d'une zone donnée (OCDE par exemple). La pondération du taux
de change par rapport à un pays de la zone tient compte de la part de marché de la France dans
ce pays et des parts de marché de ce pays et de la France dans chacun des marchés tiers. Le taux
de change effectif réel de l'euro pour la France tient compte, outre le taux de change, du rapport
des prix à l'exportation de la France avec les pays concurrents de la zone considérée.
Une hausse du taux de change effectif nominal (resp. réel) correspond à une dégradation de la
compétitivité change (resp. prix).