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CHAPITRE 2 : Le secteur industriel

français et sa performance
Le poids de l’industrie :
ses principales activités et caractéristiques
Histoire Syndicale Française

1791 : interdiction des syndicats en


France
1884 : les syndicats sont autorisés (loi
Waldeck-Rousseau)
1895 : création de la CGT (premier
syndicat majeur français)
1919 : autorisation des conventions
collectives
1936-1939 : Front Populaire
1941 : charte du travail du gouvernement
Vichy dont les syndicats uniques et
obligatoires
1946 : inscription du droit syndical dans la
Constitution aux côtés du droit syndical
1968 : grève syndicale
1982 : accords de branches dérogatoires à
la réglementation du travail
Les causes : la situation avant 1973

Avant 1973 : dépendance énergétique totale


Au début des années 70 le pétrole fournissait 70% de l’énergie consommée en Europe

Jusque-là les prix étaient restés bas et étaient contrôlés de deux façons :
• Par « les 7 sœurs » (Standard Oil of New Jersey (Esso), Anglo-Persian Oil Company, Royal Dutch Shell,
Standard Oil of California, Texaco, Standard Oil of New York et Gulf Oil) ;
• Par le fait que les barils soient exprimés en dollars (depuis 1950 la politique de la réserve fédérale était
de tout faire pour éviter une appréciation de la monnaie américaine).

En résumé, avant 1973 les pays occidentaux consommaient de plus en plus de pétrole
La crise de 1973

Le problème se pose le 6 octobre 1973 au Moyen Orient lors de la guerre qui


est connu sous le nom de guerre du Kippour qui est une attaque surprise contre
Israël par l’Egypte et la Syrie le jour du Kippour.
Le jour du Kippour étant le jour le plus sacré dans le judaïsme considéré comme
le jour du Grand Pardon durant lesquelles juifs doivent
se consacrer exclusivement à Dieu. C’est pourquoi une grande partie des
militaires étaient rentrés auprès de leur famille célébrer la fête.
Pendant une semaine les forces Egyptiennes et syriennes repoussent l’armée
israélienne mais à partir de la deuxième semaine, les israéliens ayant eu le
temps de réagir, les repoussent.
Pour ce faire l’état d’Israël obtint le soutient de l’ONU et d’un certain nombre de
puissances occidentales ce qui provoqua l’Ire des pays de L’OPAEP (un sous-
groupe de l’OPEP : l’Organisation des Pays Arabes Producteurs et Exportateurs
de Pétrole).
En mesure de rétorsion, ces derniers vont décider d’augmenter le prix du
pétrole de deux façons. Premièrement, tous les mois ceux-ci vont diminuer
de 5% leurs livraisons aux pays occidentaux. Puis ils vont régulièrement
augmenter les prix du baril, d’où le fait qu’à partir de décembre 1973 les prix du
pétrole vont continuellement augmenter. Ainsi, en fin 74 le prix du baril va être
multiplié par 4 en moyenne.
Les conséquences de la crise de 1973

Nous pouvons considérer ce choc comme un premier frein à la période précédente que l’on appelait les
trente glorieuses.
Cependant, les conséquences de la crise de 1973 (et deuxième choc en 1979) sont rapidement surmontées
notamment en termes de chômage. C’est le départ pour les pays occidentaux d’une politique énergétique
nouvelle : puisque ces pays ont dû réaliser leur dépendance à l’égard du pétrole, ils vont lancer plusieurs
types de politiques.
La France opte dans un premier temps pour une campagne de sensibilisation incarnée par un
personnage nommé Gaspi. L’idée étant de convaincre la population de limiter sa consommation d’énergie.
Cette initiative demeure tout de même intéressante puisqu’à cette époque-là très peu de personnes se
préoccupaient des problématiques de surconsommation.
La deuxième grande réaction politique à cet épisode fut le redéploiement de nouvelles sources d’énergie. La
France, le Japon et les Etats Unis par exemple choisiront la production d’électricité par des sources d’origine
nucléaire.
La désindustrialisation : définition

La désindustrialisation peut désigner la destruction d'emploi industriel ou le recul de l'activité


manufacturière, ou encore de manière générale, le recul de la place relative occupée par
l'activité industrielle dans la société.

La désindustrialisation désigne le passage de l'âge industriel qui se caractérisait par la


prépondérance des activités industrielles dans l'économie (emploi, production, commerce...)
et la société (culture ouvrière, encadrement social par le patronat ou les syndicats...) à l'âge
post-industriel. (source ENS Lyon)
La désindustrialisation en France en chiffre

La part de l’industrie manufacturière dans le PIB


français a baissé de 9 points en quarante ans
(entre 1975 et 2015) Cette évolution s’explique
surtout par le progrès technique et les
préférences des consommateurs.

Le recul, de 19% en 1975 à 10% en 2015, de la


part en valeur de l’industrie dans le PIB
Le nombre d'emplois industriels en France est
ainsi passé de 5,5 millions à 3,8 millions entre
1978 à 2003 (Le Blanc, 2005)
La désindustrialisation en France : les raisons

• Endettement des entreprises : La généralisation de l’endettement trouvant sa source pendant la


financiarisation Reagano-Thatchérienne de l’économie mondiale. Elle est en France le résultat
d’une succession de lois de dérégulation financières portées par la gauche réformiste et la droite
patronale euro-atlantiste des débuts des années 80 au début des années 2000,

• La tertiarisation de l'économie,

• L'ouverture des échanges mondiaux entraînant une concurrence entre les pays anciennement
industrialisés à haute protection sociale et les pays nouvellement industrialisés à bas salaire, et
aboutissant à des relocalisations
La désindustrialisation en France : les enjeux

La désindustrialisation n’est pas non plus le recul, en absolu, de la production manufacturière. Celle-
ci n’a cessé d’augmenter, en valeur ajoutée, depuis la début de la désindustrialisation dans les
années 1970

La désindustrialisation est aussi une recomposition, et elle donne lieu à des exemples de
reconversion industrielle à l’échelle locale

La désindustrialisation signifie la disparition d’emplois industriels, mais une grande partie de ces
emplois sont en réalité transférés à d’autres secteurs. Un rapport de la Direction générale du Trésor
montre l’importance des emplois externalisés par l’industrie vers les services (par exemple, le
personnel d’entretien d’une usine qui n’est plus payé par l’entreprise industrielle mais par une
entreprise prestataire de services).
La ré-industralisation

Sujet brulant lié à la crise sanitaire (Covid) : "Il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour
produire davantage en France et retrouver cette indépendance" a déclaré Emmanuel Macron dans
les médias fin mars 2020

Jusqu’à maintenant, le but de la réindustrialisation était triple : créer des emplois, rééquilibrer notre
balance commerciale très déficitaire, et tenter de ne pas rater le train des industries innovantes : 5G,
batteries, véhicule autonome, etc.

Indépendance française : « Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et
technologique française et plus d'autonomie stratégique pour notre Europe ». Emmanuel Macron
avril 2020

https://www.franceculture.fr/economie/en-marche-vers-quelle-reindustrialisation
La relocalisation : définition

La relocalisation désigne le retour dans un pays de productions qui étaient auparavant effectuées à
l’étranger

Initiative d’Arnaud Montebourg initiée en 2013


Les types de relocalisation

Les relocalisations d’arbitrage


Opérées par de grands groupes à l’issue d’une comparaison ou d’une simulation à froid entre
différents sites envisageables, ces relocalisations interviennent fréquemment à l’occasion du
lancement d’un nouveau projet, qu’il soit d’investissement dans une technologie innovante, ou
d’une nouvelle gamme de produits.

Les relocalisations de retour, consécutives à des délocalisations


Finalement minoritaires dans l’échantillon enquêté, ces relocalisations reposent sur des déceptions
documentées, révélées au fil du temps et de l’évolution des marchés ou des positionnements de
l’entreprise sur ces marchés. Parfois, elles aussi ont pour fait déclencheur une opportunité
d’investissement en France : rachat d’un concurrent ou d’un partenaire, nouveau procédé ou
nouvelle technologie, etc...

Les relocalisations de développement compétitif


Sans surestimer leur poids par rapport aux deux autres catégories (évidemment tout aussi
importantes à prendre en compte), l’attention analytique a été particulièrement portée à ces
relocalisations : elles sont, en effet, la révélation apportée par l’enquête de terrain, dans la mesure
où elles témoignent de trajectoires d’entreprise comportant une phase obligée d’apprentissage à
l’étranger avant que la relocalisation puisse être envisagée dans une étape de maturité et
d’approfondissement des positions de marché ainsi établies.
Pourquoi relocaliser ?

5 logiques économiques

Les logiques d’optimisation de la production (de site)

Il s’agit généralement de saturer les sites existants, dans une logique de développement de la
production ou d’optimisation des capacités de production ou de recherche. Ces logiques s’opèrent
fréquemment dans un contexte de nouveaux projets : adoption de nouveaux procédés, opportunité
de renouvellement des matériels de production avec saut technologique revisitant les conditions de
productivité, passage à une nouvelle norme, lancement de nouveaux produits ou de nouveaux
conditionnements, révision du dispositif logistique régional ou mondial, etc...
Dans tous les cas, la compétitivité du site français concerné est essentielle à apprécier. La culture
industrielle du site, ainsi que son climat social, et l’engagement de tout son corps social deviennent
cruciaux. Le coût du capital, ses conditions de financement, mais aussi l’efficience globale des sites,
leur productivité instantanée comme leur capacité à porter un projet d’amélioration, ou à
acclimater une nouvelle ligne de production, un nouveau procédé, un resserrement des exigences
de qualité, la capacité à embaucher et former, voire à renouveler les compétences disponibles,
pèsent lourd dans l’arbitrage final.
Pourquoi relocaliser ?

Les logiques de repositionnement dans la chaîne de valeur

Elles passent par l’intégration et l’optimisation de la chaîne de valeur de l’entreprise, dans un esprit
de renouvellement des gammes, de différenciation, d’innovation, et d’amélioration de rentabilité
(avec ou plus souvent sans diminution des coûts).
Le plus souvent portées par une logique de montée en gamme, elles peuvent néanmoins s’opérer à
tout niveau de gamme.
Souvent elles mobilisent parallèlement une révision de la « chaîne de réactivité » de l’entreprise :
moindre taille des séries, capacité à personnaliser les produits ou services, délais
d’approvisionnement, temps de réaction et réassort, traitement des incidents et imprévus, etc...
Dans certains cas, cette meilleure mise en tension de la chaîne de réactivité a justifié la
relocalisation, devant les difficultés croissantes à sécuriser les délais d’approvisionnement (c’est
particulièrement le cas pour les produits réalisés en Chine).
Cette stratégie repose donc sur des innovations concrètes et globales, sur le plan des produits
comme sur le plan organisationnel. Elles ont donc pour autre particularité fréquente de mobiliser
des fonctions support à la production : développement, marketing, commercial, logistique. De cette
façon, elles mettent sous tension la cohésion de l’entreprise, ses synergies internes en quelque
sorte.
Pourquoi relocaliser ?

Les logiques de sécurisation d’un d’écosystème qualitatif et créatif

Dans le cas des marchés d’excellence ou à haute Valeur Ajoutée, les coûts fixes dépassent les coûts
variables et nécessitent un écosystème fiable et de qualité, impliquant un réseau actif de sous-
traitants, fournisseurs de matières premières, compétences externes en tous genres : services
associés, installateurs, designers, partenaires de développement, fournisseurs de machines ou de
matériels, etc...

Les logiques de valorisation et de communication

Elles s’appuient sur la valeur spécifique de la production française, et la traduisent en


communication valorisée. Cet argument peut jouer aussi bien sur des marchés grand public, comme
auprès de professionnels: distributeurs, installateurs, etc... S’y mêlent sensibilité patriotique à
l’argument du Made in France et mobilisation de valeurs communément associées à l’image de la
France, inséré dans le cadre d’une stratégie Marketing pouvant être sensible au développement
d’un label « Made in France ».
La labellisation de l’origine des produits peut regrouper cette démarche en un projet global, à
dimension identitaire pour l’entreprise. Il comporte alors une opportunité de mobilisation du corps
social de l’entreprise à ne pas négliger.
Pourquoi relocaliser ?

Certaines logiques de coûts

Il ne s’agit pas là uniquement des coûts de production, mais plutôt de l’ensemble des coûts associés
à une production lointaine.
On trouve là l’inflation salariale sur les coûts de production (mais souvent elle ne fait que réduire un
écart persistant), l’évolution des parités monétaires pouvant ajouter son écot à ce mouvement.
L’évolution des coûts de transport et de logistique des produitsjouent également un rôle important.
De la même manière, d’autres coûts cachés de la délocalisation se révèlent : reprise des malfaçons,
surstockages et risques de péremption d’une partie des produits, aléas de livraison, difficultés de
développement de nouveaux projets, etc... On y trouve enfin le coût de financement des nouveaux
projets, en raison de taux d’intérêts très différents selon les zones géographiques.
La relocalisation : exemple de Rossignol
La relocalisation : exemple de Rossignol
La notion de filière
La filière : définition

INSEE

Définition
La filière désigne couramment l'ensemble des activités complémentaires qui concourent,
d'amont en aval, à la réalisation d'un produit fini. On parle ainsi de filière électronique (du
silicium à l'ordinateur en passant par les composants) ou de filière automobile (de l'acier
au véhicule en passant par les équipements). La filière intègre en général plusieurs
branches.

D'après Shaffer une filière est un ensemble homogène d'activités économiques reliées
verticalement et horizontalement par des échanges commerciaux.
La filière : définition

La filière c’est en premier lieu un concept qui a été mis à jour par GOLDBERG et DAVIS en
1957. D’après leur concept, « la filière permettait de décrire les différentes opérations
nécessaires pour passer d’une matière première à un produit fini » (FONTAN, 2006). V.
PLAUCHU apporte quelques précisions quant à cette première définition : « La filière est
l’ensemble constitué par la succession de plusieurs stades de fabrication d’un produit
reliés par des flux d’échange. Ces flux peuvent être des échanges marchands de
fournisseurs à client ou, en cas d’intégration verticale, des cessions internes de produits. »
Mais cette définition a connu certaines évolutions selon MORVAN (1991) qui a expliqué
que le concept a été enrichi avec le temps par différents auteurs sur le rôle des
technologies, le phénomène d’intégration, l’analyse des tableaux entrées sorties et surtout
sur l’analyse de la stratégie des firmes et des groupes
Le concept de filière renvoi donc à une interdépendance entre des acteurs qui travaillent à la
transformation d’un produit brut en un produit fini, ces interdépendances se manifestent autant
sur le plan financier, économique, productif, social qu’environnemental :
– Financier : les filières ont un rayonnement mondial tel que leur mode d’administration peut
directement être lié à la finance, comme il en est le cas avec la bourse des céréales de Chicago.
– Economique : dans une filière il y a échange, ces échanges représentent des flux réglementés,
répondant à un cadre légal particulier, ils s’insèrent dans une logique de marché.
– Productif : dû à la transformation de produit brut en produit fini incombant à la filière.
– Social : selon les niveaux de la filière, les acteurs ne sont pas les mêmes, ils ne répondent pas
aux même logiques, ne sont pas au même niveau social, n’ont pas le même système d’analyse…
– Environnemental : toute action de transformation ou de production se basant sur une
ressource entraîne obligatoirement la création d’un éco système qui lui est propre. Par exemple,
en développant la filière karité, on permet le développement d’un parc d’arbre qui offre un
couvert forestier à d’autres végétaux comme des céréales, ce qui à moyen et long terme permet
de lutter efficacement contre la dégradation des sols. On part donc d’un écosystème amorçant
un processus désertification, qui grâce au développement de la filière évolue de manière
significative.
Exemple de la filière aéronautique

Elle regroupe l’ensemble des entreprises


productrices d’aéronefs (avions, drones,
hélicoptères, etc.), d’astronefs (engins spatiaux) et de
lanceurs, mais aussi la fabrication d'équipements
d'aide à la navigation et la réparation et maintenance
d'aéronefs et d'engins spatiaux.

Les activités de l’industrie aéronautique et spatiale


sont regroupées par l’Insee au sein de trois codes Naf
:
• La fabrication d'équipements d'aide à la
navigation
• La construction aéronautique et spatiale
• La réparation et maintenance d'aéronefs et
d'engins spatiaux
Source : BPI France
(2015)
La régulation : définition

En économie, la régulation est une expression qui


décrit les mesures mises en pratique par l’Etat ou
une instance internationale pour réguler l’économie
d’un pays de façon globale, ou pour équilibrer un
marché de biens et de services. Dès lors on parle de
régulation sectorielle

Jean Tirole, économiste reconnu pour son analyse du


pouvoir de marché et de la régulation (Prix 2014 en
Sciences Economiques – Académie Royale des
sciences de Suède)
La régulation : définition

Dans une économie de marché, en théorie, le marché devrait assurer quasi spontanément une
régulation de l’activité économique, c’est-à-dire de la production , de la distribution et de la
consommation. Or, dans les faits, le système du marché n’y arrive que très imparfaitement. L’Etat doit
donc intervenir par le biais des politiques économiques.
On définit les politiques économiques comme l’ensemble des actions et des mesures visant à modifier la
situation économique afin de répondre à quatre objectifs que sont :
-la croissance économique.
-le plein-emploi ;
-la stabilité des prix ;
-l’équilibre du commerce extérieur.
C’est le « carré magique » de Nicolas Kaldor.
La régulation : le rôle de l’Etat

➢ Les défaillances du marché


Le marché n’est pas toujours un mode de régulation efficient sur le plan économique. L’Etat a donc un
rôle à jouer dans certains domaines afin de corriger les défaillances du marché

➢La production de biens collectifs par l’Etat


Certains biens (ou services) disposent de caractéristiques spécifiques. Ils sont à la fois non rivaux (la
consommation du bien par un individu n’empêche pas d’autres individus de le consommer) et non
exclusifs (il n’est pas possible d’exclure des individus de la consommation de ce bien). Ils s’agit donc de
biens collectifs.
Ainsi en ce qui concerne la défense nationale, tous les résidents bénéficient du même degré de
protection (non-rivalité) et ne peuvent être exclus de la consommation de ce service (non-exclusion).
La régulation : le rôle de l’Etat
➢ Les externalités
Les activités productives entraînent fréquemment des phénomènes que doit supporter l’ensemble de la
société : il s’agit d’effets externes.
Les principales externalilés négatives sont liées à des incidences sur l’environnement : pollution,
gaspillage de ressources non renouvelables (pétrole…), mise en danger des individus.
Ce phénomène d’externalités est mal pris en compte par le marché puisque les agents qui en sont à
l’origine n’ont pas à supporter (seuls) les inconvénients.

➢ L’intervention de l’Etat comme remède aux externalités


Les Pouvoirs publics doivent tenter de limiter les nuisances, ou du moins, les faire supporter par les
agents pollueurs et non à l’ensemble de la société.
Pour cela, les principaux modes d’actions reposent sur la réglementation (ex : instaurer les seuils
maximum d’émissions de gaz) éventuellement accompagnée de subventions pour inciter à réduire les
nuisances, ou sur des systèmes de taxation afin que la pollution soit compensée par des recettes
publiques (dont bénéficiera l’ensemble de la société).
La régulation : exemple

Rôle de l’ARCEP (L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes)

La fibre optique dédiée (ou boucle locale optique dédiée - BLOD -) désigne une solution d'accès pour le raccordement
des sites d'entreprises au moyen d'une fibre dédiée. Cette solution apporte un débit garanti et, en cas d'incident, un
délai de réparation maîtrisé (ou garantie de temps de rétablissement - GTR -, en général de quatre heures).
L'Arcep a imposé plusieurs obligations à Orange sur ce segment de marché, notamment tarifaires. En particulier, pour ses
offres de gros sur BLOD, Orange ne doit appliquer de tarifs ni évictifs, ni excessifs, là où l'intensité concurrentielle est
jugée insuffisante. L'objectif de la non-éviction est d'interdire des tarifs de gros trop bas, qui ne permettraient pas à des
opérateurs déployant leur infrastructure et ne disposant pas des mêmes économies d'échelle qu'Orange de le
concurrencer sur le marché de gros. L'objectif de la non-excessivité est de permettre aux opérateurs de détail spécialisés
entreprises devant se fournir sur le marché de gros, de rester compétitifs sur le marché de détail.
Pourquoi lever ces contraintes sur certaines zones géographiques ?
Sur une zone géographique donnée, dès lors que l'intensité concurrentielle sur le marché de gros BLOD est assez forte, et
donc que l'influence d'Orange est moins significative, les contraintes tarifaires ne se justifient plus. L'Arcep a donc établi
une liste de critères permettant d'identifier les communes sur lesquelles ces obligations pouvaient être levées :
- la densité d'établissements de plus de dix salariés dans la commune doit être supérieure à 20 établissements par km2
(1) ;

- le nombre d'accès BLOD construits sur la commune doit être supérieur ou égal à 50 accès ;

- au moins la moitié de ces accès doivent être construits sur des infrastructures n'appartenant pas à Orange.
La sous-traitance

La sous-traitance constitue un assouplissement au principe général de l’exécution personnelle des


marchés publics. Elle autorise les opérateurs économiques à confier à une ou plusieurs entreprises
tierces l’exécution d’une partie du contrat dont ils sont les titulaires et qu’ils ne peuvent ou ne veulent
exécuter eux-mêmes.
Le recours à la sous-traitance permet aux opérateurs économiques de s’appuyer sur des compétences
et des moyens extérieurs pour postuler à l’attribution de marchés publics. Elle favorise ainsi notamment
l’accès des petites et moyennes entreprises à la commande publique

L’article 1er de la loi du 31 décembre 1975 définit la sous-traitance comme « l’opération par laquelle un
entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-
traitant l’exécution de tout ou partie du contrat d’entreprise ou d’une partie du marché public3 conclu
avec le maître de l’ouvrage »
Le terme « outsourcing » est composé des mots anglais out et source,
qui littéralement peuvent être traduit par « obtenir de l’extérieur ».
Et c’est exactement ce qu’est l’outsourcing : une entreprise
externalise des tâches individuelles, des sous-domaines ou des
processus commerciaux à des tiers et obtient ainsi les résultats de
l’extérieur. Les services dont votre entreprise était auparavant
responsable sont maintenant fournis par un fournisseur de services
spécialisés. Il s’agit souvent de fonctions secondaires, des tâches qui
doivent être exécutées pour que l’entreprise puisse se concentrer sur
son activité principale. En France, on parle généralement de sous-
traitance ou d’externalisation.
Exemples de stratégies d’externalisation possibles :
Service client : une entreprise transfère les missions de service à la
clientèle à une entreprise spécialisée. Les centres d’appels prennent
souvent en charge certaines capacités d’appel pour un prix fixe
convenu.
Marketing : une entreprise sous-traite la gestion des communications
sur les médias sociaux à une agence spécialisée en Web marketing.
Fabrication de produits : pour de nombreuses entreprises de mode,
il est trop cher de produire des vêtements en France. Elles optent
donc souvent pour une production en Asie. Une fois la production
terminée, les vêtements sont expédiés en France.
Il n’est pas conseillé d’externaliser les technologies et compétences clés de votre entreprise à
des tiers. Ce sont en effet ces dernières qui vous différencient de vos concurrents, il est donc
important de garder toutes vos cartes en main.
Analyse de la compétitivité des industries françaises
Définition de la productivité selon l’INSEE

En économie, la productivité est définie comme le rapport, en volume, entre une production et les
ressources mises en œuvre pour l'obtenir.
La production désigne les biens et/ou les services produits. Les ressources mises en œuvre,
dénommées aussi facteurs de production, désignent le travail, le capital technique (installations,
machines, outillages...), les capitaux engagés, les consommations intermédiaires (matières
premières, énergie, transport...), ainsi que des facteurs moins faciles à appréhender bien
qu'extrêmement importants, tels le savoir-faire accumulé.
La productivité peut aussi être calculée par rapport à un seul type de ressources, le travail ou le
capital. On parle alors de productivité apparente.
Une mesure couramment utilisée est celle de productivité apparente du travail. On peut également
calculer une productivité apparente du capital.
La compétitivité

Dans l’art de la guerre économique, la compétitivité est un objectif stratégique. Cette


notion n’est pourtant pas le résultat d’une formule arithmétique.
Elle traduit l’aptitude pour une entreprise, un secteur d’activité ou l’ensemble des
acteurs économiques d’un pays à faire face à la concurrence. Être compétitif seulement
sur les prix de vente permet éventuellement de gagner une bataille, mais pas toujours la
guerre. En misant sur la qualité de ses produits ou de ses services, une entreprise accroit
sa compétitivité.
De même, ses investissements dans la recherche et le développement engendrent, par
la suite, des gains de compétitivité. La capacité d’adaptation aux demandes spécifiques
des clients est le plus souvent un atout compétitif décisif. Quand Airbus remporte face à
Boeing un important contrat, le prix n’est pas, loin de là, le seul élément qui a joué en sa
faveur. Si la compagnie aérienne cliente a finalement choisi l’avionneur européen, c’est
souvent parce que ce dernier a mieux répondu au cahier des charges : nombre de sièges
pour les passagers, consommation de kérosène…
La compétitivité traduit plus généralement la capacité d’une économie ou d’une
entreprise à faire face à la concurrence étrangère. Mais le calcul de l’indice de
compétitivité d’un pays se fonde uniquement sur les prix : c’est le rapport entre l’indice
prix des importations et l’indice des prix à la production.
Pôle de compétitivité

Un pôle de compétitivité rassemble sur un territoire donné des entreprises de toutes


tailles, des acteurs de la recherche et des établissements de formation pour développer
des synergies et des coopérations autour d’un secteur d'activité précis. Il peut s'agir des
domaines technologiques en émergence (nanotechnologies, biotechnologies,
écotechnologies, etc.) jusqu'aux plus matures (automobile, aéronautique, etc.).
Un pôle comprend en moyenne 200 membres, avec une forte disparité selon les pôles,
qui peuvent compter de 100 à plus de 1 000 membres se répartissant entre grands
groupes, ETI, PME, laboratoires de recherche et instituts de formation.
Il existe plus d'une soixantaine de pôles de compétitivité en France
La stratégie de la dévaluation

La monnaie a une influence importante sur la compétitivité. Avant d’adopter l’euro, l’Italie par
exemple, a utilisé à plusieurs reprises l’arme redoutable de la « dévaluation compétitive ». Cela lui a
permis de restaurer artificiellement et pour un temps, la compétitivité de ses produits exportés
chez ses voisins européens. L’effet était immédiat : une dévaluation de 20%, c’est-à-dire une
modification à la baisse de la parité de la lire avec les autres monnaies européennes, et hop !, les
prix à l’export baissaient d’autant comme par enchantement.
Ce n’est désormais plus possible entre les pays de la « zone euro », qui englobe les 17 pays de l’UE
ayant adopté l’euro comme monnaie unique, et qui compte plus de 300 millions d’habitants).
Définition du gain de productivité / gain de compétitivité

Le gain de productivité résulte de la hausse de la productivité sur une période donnée

Les gains de compétitivité, ils correspondent à une hausse des performances ou capacités globales,
économiques ou commerciales, de l’organisme étudié sur une période.

les gains de productivité peuvent engendrer des gains de compétitivité

On utilise ces concepts en économie — microéconomie pour les entreprises et organisations ou


macroéconomie pour les États.
Gain de productivité / gain de compétitivité application en entreprise

L’analyse multifactorielle indique qu’il sera nécessaire de travailler sur les paramètres suivants :
l’organisation agile du travail, la formation et la montée en compétences du capital humain puis les
coûts horaires ;
le capital via un investissement dans la robotisation, l’automatisation des tâches, le système
d’information pour hausser la production, la qualité, les délais, etc. ;
les facteurs liés à la baisse des prix d’approvisionnement, de distribution, etc. et atteinte d’une taille
critique pour des économies d’échelle ou des synergies.

les gains de productivité et de compétitivité concernent l’optimisation des processus ou le lean


management sur toute la chaîne de valeur, à l’échelle de l’entreprise ou d’un pays.
Faire une étude de cas sur les PME de Rhône-Alpes : innover pour gagner
en compétitivité
Taux de change

Définition INSEE : Le taux de change effectif est le taux de change d'une zone monétaire, mesuré
comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et
concurrents.
On mesure le taux de change effectif nominal avec les parités nominales (sans prendre donc en
compte les différences de pouvoir d'achat entre les deux devises), et le taux de change effectif
réel, avec la prise en compte pour ce dernier des indices de prix et de leurs évolutions.
Exemple : Le taux de change effectif nominal de l'euro pour la France est une moyenne pondérée
(la pondération étant spécifique à la France) des taux de change de l'euro par rapport aux
monnaies des pays concurrents d'une zone donnée (OCDE par exemple). La pondération du taux
de change par rapport à un pays de la zone tient compte de la part de marché de la France dans
ce pays et des parts de marché de ce pays et de la France dans chacun des marchés tiers. Le taux
de change effectif réel de l'euro pour la France tient compte, outre le taux de change, du rapport
des prix à l'exportation de la France avec les pays concurrents de la zone considérée.
Une hausse du taux de change effectif nominal (resp. réel) correspond à une dégradation de la
compétitivité change (resp. prix).

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