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379773
exo
Song
CHOPIN
ESSAI DE CRITIQUE MUSICALE
PAR
H. BARBEDETTE .
PARIS
LIEBER, ÉDITEUR , LIBRAIRIE CENTRALE DES SCIENCES,
RUR DE SEINE -SAINT- GERMAIN , 13.
1861
379773
CHOPIN
ESSAI DE CRITIQUE MUSICALE
PAR
H. BARBEDETTE .
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PARIS
LEIBER , ÉDITEUR , LIBRAIRIE CENTRALE DES SCIENCES ,
RUE DE SEINE -SAINT -GERMAIN , 13.
65932
A mon Maître et Ami
L. D'AUBIGNY.
AVERTISSEMENT .
-
H. B.
CHOPIN .
pleurait et priait.
Pendant la nuit, l'état du malade empira : il fut mieux au
lundi matin et demanda à recevoir les derniers sacrements .
Puis il fit approcher ses amis pour leur donner à chacun
une dernière bénédiction . Dans la nuit , il ne recouvra la
parole que pour réciter à haute voix , en latin , les prières
des agonisants . A partir de ce moment, il tint sa tête cons
tamment appuyée sur l'épaule de M. Gutmann. Une convulsive
somnolence dura jusqu'au 17 octobre 1849 : vers deux heures ,
l’agonie commença ; la sueur froide coulait abondamment de
son front; après un court assoupissement, il demanda d'une
voix à peine perceptible : « Qui est près de moi ? » Il pen
cha sa tête pour baiser la main de M. Gutmann qui le sou
tenait et rendit l'âme dans ce dernier témoignage d'amitié et
de reconnaissance . >>
IL
(") Voyez pour la biographie de Chopin, les belles pages de Franz Liszt :
Chopin, pages 131 à 200 .
- 16
-
III (° )
bien en avons nous vus , pendant toute leur vie , user des 24
facultés précieuses à cette cuvre de patience qui consiste à m
dans les tutti. Ces tutti , il faut le dire aussi, sont développés
et traités de main de maître ; mais partout ailleurs que dans
tou
les tutti, l'orchestre ne fait jamais qu'accompagner le piano
auquel il reste subordonné . Le concerto en mi mineur est L
n'est pas non plus une musique efféminée qui vous endorme des
en vous berçant ; — ce sont des accents d'une originalité
-
pas
enc
(*) Op. 12. - Variations sur Ludovic ,
degy
- 19 -
L
tricable en apparence, on ne tarde pas à discerner un ordre
parfait, une symétrie prodigieuse. Tout s'explique scientifi
quement;; ce n'est pas sans raison que , dans ces traits im
menses, les deux mains se poursuivent, se croisent au travers
de méandres et de sinuosités sans fin ; tout a sa raison d'être,
lout est logique et régulièrement combiné.
Liszt a parfaitement fait ressortir ce caractère étrange et
pourtant scientifique de la musique de Chopin, lorsqu'il dit :
« Chez lui la hardiesse se justifie toujours ; la richesse ,
l'exubérance même n'excluent pas la clarté ; - la singularité
ne dégénère pas en bizarrerie ; — les ciselures ne sont pas
désordonnées , et le luxe de l'ornementation ne surcharge
pas l'élégance des lignes principales . Ses ouvrages abondent
en combinaisons qui font époque dans le style musical . Elles
déguisent leur profondeur sous tant de charmes , qu'il est 1
- 20 -
qu'il y ait entre les deux cuvres et les deux artistes . L'un ,
compositeur habile , mais pompeux , académique , alignait ,
avec la régularité d'un géomètre, des périodes majestueuses,
des traits d'une contexture irréprochable . Sa musique faisait
briller le pianiste mais ne produisait pas d'émotion . Chopin,
au contraire , ne visait jamais à l'effet ; aussi en l'entendant
on oubliait le pianiste pour se livrer tout entier à l'émotion
puissante, irrésistible, qu'il communiquait. Kalkbrenner man
quait d'originalité ; il n'était , après tout , qu'une édition
amoindrie de Hummel ; - Chopin puisait tout en lui-même .
L'émotion qu'il causait à son auditoire , il commençait par
l'éprouver. Son âme vibrait tout d'abord , et les vibrations se
>
1
du trait et le cachet national , des œuvres de même nature
de son illustre compatriote.
Parlons maintenant des compositions secondaires de Chopin
avec orchestre, ce sont :
1º Sa Fantaisie sur des airs polonais ; intéressante com
position dans laquelle sont présentés , avec beaucoup d'art , 1
certains airs nationaux bien enchaînés , bien traités et sou
tenus par une remarquable instrumentation ;
i
20 Krakowiack , grand rondo de concert , énergique , 1
IV (**)
home
25
Pleyel.
(**) Op . 4 . Première sonate en ut mineur.
Op. 35. Deuxième sonate .
Op. 58 . Troisième sonate , à la comtesse de Perthuis .
28
VI (0)
ita
le no 12 est dramatique . Les études 2, 4 , 5, 7, 8 , 10 et 11
>
biz
sont presque gaies ( n'oublions pas que ce premier livre
SOLO
d'études appartient à la première période de la vie de Chopin ).
F
La 5me est charmante , quoique basée sur une combinaison
élud
bizarre : la main droite ne joue que sur les touches noires
trois
de l'instrument . Dans la 10me , on remarque un de ces jeux
dire
de rhythme auxquels se plaisait Chopin. — Les deux mains
jouent simultanément dans des mouvements dissemblables. l'aut
La moins heureuse des études est la première , qui n'est que quab
difficile sans être belle . main
notes
Le second livre d'études est moins classique que le pré
s'est |
cédent. — C'est moins l'étude proprement dite que ce qu'au
fait av
temps de Mozart, de Bach , ont eût appelé pièce de piano.
Il est aussi plus original ; le caractère propre de Chopin s'y Les
a plus d'une fois reproduit cet eflet, et Schuloff s'en est inspiré
dans l'adagio de sa belle sonate . — La &me étude brille par
le sentiment poétique ; la 9me est une délicieuse canzonetta
italienne ; la 10me un ouragan ; la 11me intéresse malgré sa
bizarrerie ; la 12me enfin , brille par d'ingénieuses combinai
sons harmoniques.
En dehors de ces deux livres , Chopin a écrit trois
études pour la méthoile des méthoiles ; elles sont toutes les
trois fort belles. La 1re et la 3me sont écrites en rhythmes
divers et simultanés ; --- l'une, très sombre comme pensée ,
Chopin est tout entier dans ses préludes, une de ses euvres 1
3
34
un magnifique choral qui serait d'un grand effet sur l'orgue; dei
— le n° 21 est vaporeux , féérique ; — le n ° 22 fait invo con
lontairement songer au Moine de Meyerbeer. Nous n'avons M.
cité ici que les plus remarquables d'entre les préludes dédiés mel
å Camille Pleyel.
Chopin a écrit un prélude isolé ( op. 45 ) qui n'a pas la doni
valeur des précédents. C'est une inspiration d'un caractère
inde
un peu incolore.
de n
Qu'il nous soit permis de faire une remarque : peu de
pless
pianistes modernes ont ,> autant que Chopin , réussi dans le trava
prélude. Ce genre n'est pas fait pour captiver la foule ; il
simp
est trop intime; il ne permet pas d'aspirer à une renommée
bruyante. Mais il est cher à tous ceux qui préfèrent à l'éclat , 0)
une lueur plus påle , mais plus douce , plus touchante , qui (
C
apprécient, avant tout , l'effusion de l'âme et la spontanéïté.
(" )
de rasis
siblem
e
(**) 1
1
35
VII (0)
lancolie . »
Le 3me impromptu ( op. 51 ) est d’un style noble et sou
tenu ; on y remarque un de ces chants de la main gauche
qu'affectionnait Chopin , et dont nous avons déjà signalé des
cxemples dans l'étude 7 du premier livre et le 6me prélude.
S'il nous fallait choisir parmi les impromptus de Chopin ,
nous donnerions nos préférences au 4me impromptu (posthume)
écrit en 1834. — Tout est à noter dans ce petit chef -d'oeuvre.
Le trait est d'une pureté classique; le chant est d'une largeur
presque grandiose, émouvant jusqu'aux larmes. On ne com
prend guère quel motif a pu porter Chopin à oublier dans
ses cartons ce morceau si digne de la publicité.
- 37
VIII ( 0 )
IX (**)
X (™)
leur douleur .
En vain la science cherche -t-elle, à son tour, à renouer le
lien brisé ; - en vain l'homme reconnaît - il , tous les jours
(*) Cette substitution d'un monde moral à un autre et le déchirement
qui s'en est suivi ont été admirablement décrits par Goëthe. -- Voyez la
Fiancée de Corinthe. Voyez aussi la légende du Tannhauser , dans les
Dieux en exil , de H. Heine, et Isis , de Gérard de Nerval.
- 45 -
XI )
49
4
– 50
XII (*)
$
i
- 51
XIII
-
vertes allées du parc , et les longues galeries de la vieille
maison . Que de souvenirs, que de joies ! Puis il a fallu
quitter la nature pour les livres ; - puis sont venus les soucis,
les tracas de la vie . Les ancêtres sont morts ; la famille s'est
dispersée. Demain, peut-être, la vieille maison qui a abrité la
famille passera dans des mains étrangères... Mais ce coin de
terre n'en restera pas moins toujours pour nous la véritable
patrie. Quand les soucis du monde nous permettront de nous
recueillir un instant, c'est là que nos souvenirs nous porte
ront comme d'eux mème. Notre åme se réfugiera dans ce
coin béni et y conversera avec les âmes de ceux qui sont
partis. --- Nous sortirons de cette meditation plus forts , et ,
quand la vieillesse se sera appesantie sur nos lètes , c'est là
que nous désirerons mourir afin de reposer auprès de ceux
que nous aurons aimés.
Ce n'est que par généralisation que l'idée de patrie a été
étendue et s'est confondue avec un autre sentiment : l'amour
- 54
XIV (™ )
XV
XVI
moyens , les limites du piano. Chopin avait choisi cet instrument pour tra
>
!
-
- 64
regretter qu'un tel génie n'ait pas voulu se plier à des règles
qui ont toujours été celles du bou goût et du vrai savoir .
-
-
65
XVII
I
TABLE ANALYTIQUE .
Pages.
I. – Biographie de Chopin (1809 – 1849) . 9
VI . Études et Préludes . 31
VII. – Impromptus. 35
- 68
Pages.
VIII. - Tarentelle - Bolero Berceuse Barcarolle Fantaisie 37
IX . Ballades . 38
XIV . Mazoures . . 58
1
02
IMPRIMERIE DE A. SIRET
PLACE DE LA MAIRIE , 8.
G )
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