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1. Définition générale
La maintenance est définie comme étant « l’ensemble des activités permettant de
maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié, ou dans des conditions données de
sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise ou assurer un service
déterminé ». Maintenir c’est donc effectuer des opérations qui permettent de conserver le
potentiel du matériel pour assurer la continuité et la qualité de la production. Ces activités
sont une combinaison d’activités techniques, administratives et de management.
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Extrait de norme CEN 319-003 « maintenance exécutée après détection d’une panne et
destinée à remettre un bien dans un état dans lequel il peut accomplir une fonction requise ». «
… elle n’est pas exécutée immédiatement après la détection d’une panne, mais est retardée en
accord avec des règles de maintenance données. » « … elle est exécutée sans délai après
détection d’une panne afin d’éviter des conséquences inacceptables ».
Extrait de norme AFNOR X60-010 « maintenance ayant pour objet de réduire la probabilité
de défaillance ou de dégradation d’un bien ou d’un service rendu. Les activités correspondantes sont
déclenchées selon un échéancier établi à partir d’un nombre prédéterminé d’unités d’usage
(maintenance systématique) et/ou de critères prédéterminés significatifs de l’état de dégradation du
bien ou du service (maintenance conditionnelle). »
Cette définition est générale. L’objectif de la maintenance préventive demeure de réduire la
probabilité de défaillance puisque R(t) + F(t) = 1. Elle est légèrement détaillée dans la norme CEN
319-003 « maintenance exécutée à des intervalles prédéterminés ou selon des critères prescrits et
destinés à réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation d’un bien ».
Attention: trop de maintenance préventive n’est souvent pas économiquement viable. Chaque
industrie doit trouver le niveau à atteindre.
AFNOR X60-010 « … activité déclenchée suivant un échéancier établi à partir d’un nombre
prédéterminé d’unités d’usage », « … les remplacements des pièces et des fluides ont lieu quel que
soit leur état de dégradation, et ce de façon périodique ». « Maintenance préventive subordonnée à
l’analyse de l’évolution surveillée de paramètres significatifs de la dégradation du bien permettant de
retarder et de planifier les interventions. Elle est parfois improprement appelée maintenance
prédictive. »
Extrait de norme
AFNOR X60-010 : « les activités de maintenance conditionnelle sont déclenchés … suivant
des critères prédéterminés significatifs de l’état de dégradation du bien ou du service. Les
remplacements ou les remises en état des pièces, les remplacements ou les appoints des fluides ont lieu
après une analyse de leur état de dégradation. Une décision volontaire est alors prise d’effectuer les
remplacements ou les remises en état nécessaire.
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3. Les différents niveaux de la maintenance
1° Niveau :
Actions simples nécessaires à l’exploitation et réalisées sur des éléments facilement accessibles en
toute sécurité à l’aide d’équipements de soutien intégrés au bien.
Réglages simples prévus par le constructeur au moyen d’organes accessibles sans aucun démontage
ou ouverture de l’équipement,
Échanges d’éléments consommables accessibles en toute sécurité, tels que voyants, huiles, filtres,...
Type d’intervention effectuée par l’exploitant sans outillage et à l’aide des instructions
d’utilisation.
2° Niveau
Actions qui nécessitent des procédures simples et/ ou des équipements de soutien (intégrés au bien ou
extérieurs) d’utilisation ou de mise en œuvre simples.
3° Niveau
Opérations qui nécessitent des procédures complexes et/ ou des équipements de soutien d’utilisation
ou de mise en œuvre complexe.
4° Niveau
Opérations dont les procédures impliquent la maîtrise d’une technique ou technologie particulière et/
ou la mise en œuvre d’équipements de soutien spécialisés.
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5° Niveau
Opérations dont les procédures impliquent un savoir- faire, faisant appel à des techniques ou
technologies particulières, des processus et/ ou des équipements de soutien industriels.
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Figure 3 : Organigramme de l’entreprise et situation du bureau de méthode.
Le bureau des méthodes ou service des méthodes est, dans une entreprise, étant une
fonction d'étude et d'analyse en vue d'introduire et de veiller en permanence au maintien du
bien dans son état initial, elle assure ses actions en arrière-plan. C'est une fonction de
concepteur et observateur, la réalisation des travaux dépend de la préparation et de
l'exécution.
a. Rôle :
C’est la fonction qui permet la préparation des travaux de maintenance. Elle comprend :
- L’analyse et/ou les études des travaux à effectuer y compris les améliorations possibles
(plans de graissage, de maintenance préventive, etc..) ;
- La synthèse de cette analyse, c’est à dire la préparation des interventions ;
- Le contrôle de la réalisation sachant que la réalisation est confiée à une équipe «terrain» ;
- La mise à jour des dossiers techniques et des normes ;
- La gestion économique de l’activité maintenance ;
- L’assistance technique.
C’est de diminuer le plus possible les coûts de maintenance tout en maintenant le maximum
de qualité de service :
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- Réduire au minimum les temps d’immobilisation ou d’arrêt de l’outil de
Production (réduction du coût indirect) ;
- Réduire les temps d’intervention (réduction du coût direct) ;
- Réduire le stock de pièces nécessaires ;
- Répondre aux besoins des utilisateurs (qualité des prestations) ;
- Améliorer les conditions de travail et de sécurité, utiliser au mieux les compétences.
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e. Schéma fonctionnel de bureau méthode:
f. Les méthodes :
f.1. L’objectif :
g. Préparation
- Le processus ;
- Les différentes phases;
- Les moyens nécessaires;
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- -Les durées opératoires;
- Les charges en main –d'œuvre.
a. Description du travail:
b. Décomposition en opérations:
II.3 Ordonnancement :
- Réceptionner, enregistrer, analyser, et classer par ordre et délais d’importance les demandes
des travaux ;
- Etablit le programme général de tous les travaux;
- Assure le suivi des travaux confiés à la sous-traitance;
- Assure le suivi des matières, des PdR et fournitures nécessaires aux divers travaux;
- Rassemble les moyens pour exécuter le travail;
- Suit, de façon permanente la charge de travail du personnel exécutant et des
machines-outils ;
- Veille au respect des consignes données et à la tenue des délais.
II.4 Lancement :
II.5 Exécution :
- Assurer la disponibilité des PdR, des matières et des fournitures en fonction des demandes
des utilisateurs ;
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- Assurer le service au moindre coût ;
- Conserver dans des meilleures conditions les stocks.
3. La documentation du matériel:
- La documentation technique constituée de dossiers techniques (ou dossiers-types),
classé par type de machine ;
- la documentation historique constituée de dossiers historiques ou individuels et de
fiches historiques par machine.
a. La Documentation Technique :
La documentation technique c'est l'ensemble des documents, plans, schémas, manuels, livres
constituant un fonds documentaire compréhensible, dans lequel toutes les informations
techniques de l'entreprise sont rassemblées et accessibles rapidement à tout le personnel.
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- le suivi et le contrôle du montage ;
- le suivi et le contrôle des essais et de la mise en route des installations;
- le transfert de technologie efficace ;
- la formation adéquate du personnel.
Une bonne documentation est également nécessaire pour une gestion efficace des
pièces de rechange, elle permet :
- un choix judicieux et une désignation correcte des pièces de rechange et consommables à
tenir en stock ;
- une codification adéquate des pièces ;
- un choix correct des pièces et ensembles à fabriquer sur place ou susceptibles d'être réparés ;
- une confection rapide et correcte des pièces de rechange.
Une documentation technique complète est nécessaire pour élaborer une
standardisation des pièces de rechange et elle forme également la base essentielle des études
ou travaux d'adaptation.
Une documentation incomplète et mal tenue à jour entraîne une mauvaise maintenance
et met directement en cause la productivité de l'entreprise. Il convient d'y attacher une
attention particulière lors de la négociation d'un contrat d'achat d'équipements.
Concernant le coût d'une documentation technique, il peut varier de 5 à 20% de la
valeur de l'équipement. C'est un investissement onéreux qui sera rentable que si la
documentation est utilisée de manière efficace. Pour cela, les documents doivent être mis à
jour régulièrement et diffusés correctement.
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La meilleure méthode pour bien gérer une documentation technique consiste à
travailler avec une documentation centrale où sont rassemblés tous les originaux, catalogues
fournisseurs et revues techniques.
L'organisation de la documentation centrale peut se faire avec un minimum de
personnel à condition qu'un bon classement soit fait dès le départ. Dans des petites unités,
cette tâche peut être assumée par le chef de la maintenance ou le préparateur. Pour des unités
plus importantes, il y aura lieu de prévoir un archiviste et un assistant.
Néanmoins, chaque équipe d'intervention doit avoir un accès rapide aux documents de
sa spécialité. Pour cela, il sera important qu'une copie de la documentation technique
concernée se trouve à proximité des installations ou dans votre service. Et chaque service doit
étudier la possibilité de conserver les documents dans un endroit accessible aux utilisateurs. Il
faut éviter, lors d'un incident urgent, qu'un technicien soit obligé ,au milieu de la nuit, de
téléphoner à son chef car il lui manque un document.
Le rôle du responsable de la documentation technique est également de distribuer vers
les différents services les documents qui ont été mis à jour.
Il est également important de rappeler la nécessité de disposer du matériel de
reproduction pour transmettre rapidement une demande vers un service ou une personne.
Chaque modification, aussi petite soit-elle, doit être reportée immédiatement sur les
documents d'origine. Cette mise à jour est très importante et doit être effectuée par le bureau
technique de maintenance. Il faut donc que tous les agents concernés soient sensibilisés pour
qu'ils communiquent immédiatement au Bureau Technique de Maintenance (BTM) les
modifications apportées.
Le dossier technique s'appuie sur les documents fournis par le constructeur. Ces
documents comprennent les éléments suivants :
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a.6 Exemples de la documentation technique :
b. La documentation historique:
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des coûts. C’est la saisie chronologique des bons de travaux (BT) qui constitue le fichier
historique des interventions.
Le fichier historique est le second pilier d’une GMAO après l’inventaire du matériel.
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Figure 7 : Les éléments de connaissance documentaire d’un équipement.
Le diagramme ci-dessus présente les 4 éléments de base d’un système documentaire cohérent.
Il comprend :
L’inventaire des équipements à maintenir
Le dossier technique d’un équipement (DTE)
Le plan de maintenance d’un équipement
Le fichier historique d’un équipement
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d’un bon suivi de ces matériels.
- Fiches d’inspection du matériel (suivant l’importance des matériels à entretenir et
suivant le niveau d’organisation du service maintenance) : ces fiches permettent
l’inspection du matériel et de dresser une liste des opérations nécessaires pour éviter
les arrêts dus aux pannes. Ce travail (effectué par un agent de maintenance ou de
production) regroupe en général les opérations de maintenance de 1
niveau. L’état
intervention urgente ; nécessite une modification). Ces inspections portent sur
l’ensemble du système. Elles peuvent faire l’objet de fiches distinctes qui regroupent
par exemple les points à inspecter (situés sur une même partie du système, concernés
par une même technologie, etc.).
La documentation historique peut être plus ou moins importante. La recherche d’une
meilleure efficacité dans son établissement et son exploitation passe obligatoirement par un
traitement informatique des documents.
Un document appelé « historique des opérations de maintenance » pourra alors être
établi. Document de synthèse, il regroupe toutes les informations relatives aux travaux de
maintenance effectués dans le cadre des interventions préventives et correctives.
Sa consultation, qui met en évidence la nature de ces travaux avec leur répétitionéventuelle est
un guide précieux pour le service des méthodes.
Résumé :
Nous décrivons brièvement dans ce paragraphe le système de communication relatif à
une intervention corrective, entre le moment d’apparition d’une défaillance et la remise à
niveau de l’équipement défaillant.
Acronymes utilisés :
DT : demande de travail
OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande d’approvisionnement
BSM : bon de sortie de magasin
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Figure 8 : procédure d’intervention corrective
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