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Analyse et diagnostique des pannes

I : Rappels sur la maintenance en général

1. Définition générale
La maintenance est définie comme étant « l’ensemble des activités permettant de
maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié, ou dans des conditions données de
sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise ou assurer un service
déterminé ». Maintenir c’est donc effectuer des opérations qui permettent de conserver le
potentiel du matériel pour assurer la continuité et la qualité de la production. Ces activités
sont une combinaison d’activités techniques, administratives et de management.

2. Les différentes formes de maintenance


(d’après la norme NFX 60-010)

2.1. La maintenance corrective

Il s’agit d’une « maintenance effectuée après défaillance ». C’est une politique de


maintenance qui correspond à une attitude de réaction à des évènements plus ou moins
aléatoires et qui s’applique après la panne. On parle dans ce cas de dépannage.

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Extrait de norme CEN 319-003 « maintenance exécutée après détection d’une panne et
destinée à remettre un bien dans un état dans lequel il peut accomplir une fonction requise ». «
… elle n’est pas exécutée immédiatement après la détection d’une panne, mais est retardée en
accord avec des règles de maintenance données. » « … elle est exécutée sans délai après
détection d’une panne afin d’éviter des conséquences inacceptables ».

2.2. La maintenance préventive ou planifiée

Extrait de norme AFNOR X60-010 « maintenance ayant pour objet de réduire la probabilité
de défaillance ou de dégradation d’un bien ou d’un service rendu. Les activités correspondantes sont
déclenchées selon un échéancier établi à partir d’un nombre prédéterminé d’unités d’usage
(maintenance systématique) et/ou de critères prédéterminés significatifs de l’état de dégradation du
bien ou du service (maintenance conditionnelle). »
Cette définition est générale. L’objectif de la maintenance préventive demeure de réduire la
probabilité de défaillance puisque R(t) + F(t) = 1. Elle est légèrement détaillée dans la norme CEN
319-003 « maintenance exécutée à des intervalles prédéterminés ou selon des critères prescrits et
destinés à réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation d’un bien ».
Attention: trop de maintenance préventive n’est souvent pas économiquement viable. Chaque
industrie doit trouver le niveau à atteindre.

2.2.1. La maintenance systématique

« Maintenance préventive effectuée selon un échéancier établi en fonction du temps ou du


nombre d’unités d’usage ».
Extrait de norme
CEN WI 319-003 « maintenance préventive exécutée sans contrôle préalable de l’état du bien
et à des intervalles définis. ». « Maintenance préventive exécutée en suivant les prévisions extrapolées
de l’analyse et de l’évaluation de paramètres significatifs de la dégradation du bien. » « maintenance
préventive exécutée selon un calendrier préétabli ou selon un nombre défini d’unités d’usage ».

AFNOR X60-010 « … activité déclenchée suivant un échéancier établi à partir d’un nombre
prédéterminé d’unités d’usage », « … les remplacements des pièces et des fluides ont lieu quel que
soit leur état de dégradation, et ce de façon périodique ». « Maintenance préventive subordonnée à
l’analyse de l’évolution surveillée de paramètres significatifs de la dégradation du bien permettant de
retarder et de planifier les interventions. Elle est parfois improprement appelée maintenance
prédictive. »

2.2.2. La maintenance conditionnelle

« Maintenance préventive subordonnée à un type d’évènement prédéterminé révélateur de


l’état de dégradation d’un bien ».

Extrait de norme
AFNOR X60-010 : « les activités de maintenance conditionnelle sont déclenchés … suivant
des critères prédéterminés significatifs de l’état de dégradation du bien ou du service. Les
remplacements ou les remises en état des pièces, les remplacements ou les appoints des fluides ont lieu
après une analyse de leur état de dégradation. Une décision volontaire est alors prise d’effectuer les
remplacements ou les remises en état nécessaire.

CEN WI 319-003 « maintenance préventive consistant en une surveillance du fonctionnement


du bien et des paramètres significatifs de ce fonctionnement intégrant les actions qui en découlent. La
surveillance … peut être exécutée selon un calendrier, ou à la demande, ou de façon continue. »

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3. Les différents niveaux de la maintenance

NIVEAUX DE MAINTENANCE : (X 60- 010 de 1994) Caractérisation de la


complexité des actions de maintenance limitée à la complexité des procédures et/ ou la
complexité d’utilisation ou de mise en œuvre des équipements de soutien nécessaires. Ils sont
au nombre de 5 et leur utilisation pratique n’est concevable qu’entre des parties qui sont
convenues de leur définition précise, selon le type de bien à maintenir.

1° Niveau :
Actions simples nécessaires à l’exploitation et réalisées sur des éléments facilement accessibles en
toute sécurité à l’aide d’équipements de soutien intégrés au bien.

 Réglages simples prévus par le constructeur au moyen d’organes accessibles sans aucun démontage
ou ouverture de l’équipement,
 Échanges d’éléments consommables accessibles en toute sécurité, tels que voyants, huiles, filtres,...
 Type d’intervention effectuée par l’exploitant sans outillage et à l’aide des instructions
d’utilisation.

2° Niveau
Actions qui nécessitent des procédures simples et/ ou des équipements de soutien (intégrés au bien ou
extérieurs) d’utilisation ou de mise en œuvre simples.

 Dépannages par échange standard des éléments prévus à cet effet,


 Opérations mineures de maintenance préventive,
 Type d’intervention effectuée par un technicien habilité de qualification moyenne,
 Outillage portable défini par les instructions de maintenance,
 Pièces de rechange transportables sans délai et à proximité du lieu d’exploitation.

3° Niveau
Opérations qui nécessitent des procédures complexes et/ ou des équipements de soutien d’utilisation
ou de mise en œuvre complexe.

 Identification et diagnostic des pannes.


 Echanges de constituants.
 Réparations mécaniques mineures.
 Réglage et ré étalonnage des mesureurs.

4° Niveau
Opérations dont les procédures impliquent la maîtrise d’une technique ou technologie particulière et/
ou la mise en œuvre d’équipements de soutien spécialisés.

 Travaux importants de maintenance corrective ou préventive.


 Démontage, réparation, remontage, réglage d’un système.
 Révision générale d’un équipement (exemple: compresseur).
 Remplacement d’un coffret d’équipement électrique.

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5° Niveau
Opérations dont les procédures impliquent un savoir- faire, faisant appel à des techniques ou
technologies particulières, des processus et/ ou des équipements de soutien industriels.

 Travaux de rénovation, de reconstruction ou de réparation importante.


 Révision générale d’un équipement (chaufferie d’une usine ).
 Rénovation d’une ligne de production en vue d’une amélioration.
 Réparation d’un équipement suite à accident grave (exemple: dégât des eaux).

4. Intérêt d’une maintenance préventive


Grâce à l’auto maintenance et à la maintenance préventive, vous pouvez diminuer les pertes et
donc améliorer le rendement de vos installations. Par observation visuelle, contact mécanique
(vibration, qualité de l’huile, analyse non destructive…) ou par retour d’information électronique
(alarmes, électronique, retour défauts sur régime de neutre…) vous pouvez anticiper une intervention
de maintenance. Vous intervenez afin d’éviter une panne. La première démarche majeure consiste à
exploiter l’historique des pannes afin de mettre en place la surveillance.
Contrairement à la maintenance curative, qui consiste à intervenir sur les matériels en cas de
panne, la maintenance préventive consiste à intervenir avant la panne, afin d’essayer d’éviter que
celle-ci ne se produise. La maintenance préventive est organisée tandis que la maintenance curative est
subie. Bien évidemment ces deux principes de maintenance sont complémentaires ; une maintenance
uniquement curative entraînerait un nombre de pannes trop important, des difficultés d’organisation de
la production et une dégradation rapide des matériels ; à l’opposé, un excès de maintenance préventive
ferait effectuer chaque jour des opérations telles que vérifications, resserrages, vidanges, qui ne se
justifient qu’une fois par semaine ou par mois.
C’est donc un équilibre économique qui permet de définir la bonne quantité de maintenance
préventive, afin de réduire la part des dépannages, qui restent un mal nécessaire. La maintenance
préventive concerne aussi bien le personnel de production, chargé des opérations simples, que le
personnel de maintenance, chargé des opérations plus complexes.
L’amélioration des activités de maintenance préventive dans l’entreprise peut s’effectuer sur
différents axes :
La gestion du stock des pièces de rechange,
- La standardisation,
- La planification,
- La conception des installations.

II : Notion de communication dans le service de maintenance

II.1 L’organisation interne de service maintenance:

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Figure 3 : Organigramme de l’entreprise et situation du bureau de méthode.

SCR : Service contrôle régulation.


BTCM : Bureau technique contrôle de maintenance.
SE: Service étude.
SM: Service méthode.
GSM : Gestion de stock et magasin.
ATC: ateliers centraux.
BM: Bureau de méthode.
BETN : Bureau d’étude de travaux neuf.
GM : Gestion de maintenance.

II.2 : BUREAU DES METHODES

1. Définition de bureau de méthodes:

Le bureau des méthodes ou service des méthodes est, dans une entreprise, étant une
fonction d'étude et d'analyse en vue d'introduire et de veiller en permanence au maintien du
bien dans son état initial, elle assure ses actions en arrière-plan. C'est une fonction de
concepteur et observateur, la réalisation des travaux dépend de la préparation et de
l'exécution.

2. Fonction bureau de méthodes dans l’entreprise:

a. Rôle :

C’est la fonction qui permet la préparation des travaux de maintenance. Elle comprend :

- L’analyse et/ou les études des travaux à effectuer y compris les améliorations possibles
(plans de graissage, de maintenance préventive, etc..) ;
- La synthèse de cette analyse, c’est à dire la préparation des interventions ;
- Le contrôle de la réalisation sachant que la réalisation est confiée à une équipe «terrain» ;
- La mise à jour des dossiers techniques et des normes ;
- La gestion économique de l’activité maintenance ;
- L’assistance technique.

b. Objectif de la fonction Méthodes :

C’est de diminuer le plus possible les coûts de maintenance tout en maintenant le maximum
de qualité de service :

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- Réduire au minimum les temps d’immobilisation ou d’arrêt de l’outil de
Production (réduction du coût indirect) ;
- Réduire les temps d’intervention (réduction du coût direct) ;
- Réduire le stock de pièces nécessaires ;
- Répondre aux besoins des utilisateurs (qualité des prestations) ;
- Améliorer les conditions de travail et de sécurité, utiliser au mieux les compétences.

c. Règles de préparation du travail :

- Vérification préalable de la nature du travail demandé ;


- Visite sur place avec analyse de la sécurité, des outillages exigés et des moyens de
manutention nécessaire ;
- Etude de la documentation et des instructions de maintenance du matériel concerné ;
- Choix de priorité (rapidité, coût, précision) ;
- Définition du mode opératoire.

d. Les relations du bureau méthode:

Schématiquement ses relations sont :

Figure 4 : Les relations du bureau méthode

1 Collaboration avec GSM pour la désignation des articles et pour la standardisation


du matériel ;
2 Assistance pour le suivi des travaux neufs ;
3 Elaboration de la programmation de la maintenance préventive ;
4 Analyse des effets de la maintenance en vue d'améliorer les coûts de maintenance et
les disponibilités des équipements.

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.
e. Schéma fonctionnel de bureau méthode:

Figure 5 : Schéma fonctionnel de bureau méthode.

f. Les méthodes :

f.1. L’objectif :

- Collecte, traitement, et analyse des informations.


- définition des techniques et moyens de maintenance.

f.2. Les taches:

- Codification des machines ;


- Création des fiches techniques et des historiques ;
- Création et mise à jour des dossiers machines ;
- Détermination des travaux de maintenance préventive ;
- Préparation des arrêts annuels ;
- Détermination des matières à utiliser ;
- Proposition des modifications ;
- Constitution du planning de maintenance ;
- Définition des modes opératoires.

g. Préparation

g.1 La préparation du travail détermine :

- Le processus ;
- Les différentes phases;
- Les moyens nécessaires;

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- -Les durées opératoires;
- Les charges en main –d'œuvre.

g.2 Deux aspects

a. Description du travail:

Guide du point de vue sécurité ; qualité; délai et cout.

b. Décomposition en opérations:

Apporte les éléments se temps opératoires nécessaires au planning.

g.3 Les avantages:

- Meilleure utilisation de la main d'œuvre ;


- Fixation des délais valables;
- Assistance dans le choix des p d R ;
- Assurance de la disponibilité en temps en matière et en Pd R;
- Possibilité de réduire les manutentions ;
- Assurance du meilleur taux de charge ;

II.3 Ordonnancement :

- Réceptionner, enregistrer, analyser, et classer par ordre et délais d’importance les demandes
des travaux ;
- Etablit le programme général de tous les travaux;
- Assure le suivi des travaux confiés à la sous-traitance;
- Assure le suivi des matières, des PdR et fournitures nécessaires aux divers travaux;
- Rassemble les moyens pour exécuter le travail;
- Suit, de façon permanente la charge de travail du personnel exécutant et des
machines-outils ;
- Veille au respect des consignes données et à la tenue des délais.

II.4 Lancement :

- Assurer la distribution du travail en fonction de la charge des équipes et des machines ;


- Suivre l'avancement des travaux.

II.5 Exécution :

- Répartir nominativement le travail (section, ateliers, spécialités) ;


- Réaliser les travaux de maintenance ;
- Assurer la mise en marche.

II.6 Gestion des stocks :

- Assurer la disponibilité des PdR, des matières et des fournitures en fonction des demandes
des utilisateurs ;

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- Assurer le service au moindre coût ;
- Conserver dans des meilleures conditions les stocks.

II.7 Gestion des couts :

- Déterminer les coûts (coûts de la maintenance, coûts de défaillance, coûts d'indisponibilité) ;


- Etablir les prévisions du budget maintenance ;
- Constituer le tableau de bord ;
- Calculer et analyser les écarts.

II.8 La documentation de maintenance:

Elle se décompose en:


1. La documentation générale:
- Documentation sur les techniques professionnelles (revues techniques, notes
techniques générales, articles de conférence, formulaires, etc.) ;
- Documentation sur l'outillage, les fournitures et le matériel banal qui comprend les
normes, les catalogues de l'entreprise (outillages spéciaux, de matières et pièces de rechange)
et catalogues des fournisseurs de matériel banal (roulements, bagues, joints, réducteurs, etc.).

2. La nomenclature des équipements:


Afin de faciliter leur maintenance, les équipements et matériels de l'entreprise doivent être
inventoriés, classés et codifiés en vue de constituer une nomenclature.
Une telle nomenclature permet de créer et classer la documentation historique et technique
des différents matériels.

3. La documentation du matériel:
- La documentation technique constituée de dossiers techniques (ou dossiers-types),
classé par type de machine ;
- la documentation historique constituée de dossiers historiques ou individuels et de
fiches historiques par machine.

a. La Documentation Technique :

La documentation technique c'est l'ensemble des documents, plans, schémas, manuels, livres
constituant un fonds documentaire compréhensible, dans lequel toutes les informations
techniques de l'entreprise sont rassemblées et accessibles rapidement à tout le personnel.

a.1 Les objectifs de la documentation technique :

Les objectifs d'une documentation sont divisés en deux phases:


- la phase de réalisation d'un projet ;
- la phase d'exploitation.

a) Dans la phase de réalisation d'un projet :


Les objectifs principaux d'une documentation technique qui intéressent l'acheteur dans la
phase de construction, de montage et de la mise en route sont :
- le contrôle de conformité des machines lors de la réception en entreprise, chez le
constructeur ou lors de l'arrivage sur chantier ;

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- le suivi et le contrôle du montage ;
- le suivi et le contrôle des essais et de la mise en route des installations;
- le transfert de technologie efficace ;
- la formation adéquate du personnel.

b) Dans la phase d'exploitation :


Les objectifs de la documentation technique permettent :
- l'exploitation correcte du matériel ;
- l'accroissement de la sécurité du personnel d'exploitation ;
- l'élaboration du dossier de maintenance préventive ;
- l'élaboration du dossier de lubrification ;
- une préparation efficace du travail d'intervention ;
- la constitution des dossiers machines ;
- l'établissement d'un programme de maintenance planifiée ;
- la diminution des temps de recherche de pannes et de dépannages ;
- la diminution des temps d'intervention pour les travaux de maintenance ;
- la diminution des erreurs de démontage et de remontage ;
- la formation adéquate du personnel de maintenance.

Une bonne documentation est également nécessaire pour une gestion efficace des
pièces de rechange, elle permet :
- un choix judicieux et une désignation correcte des pièces de rechange et consommables à
tenir en stock ;
- une codification adéquate des pièces ;
- un choix correct des pièces et ensembles à fabriquer sur place ou susceptibles d'être réparés ;
- une confection rapide et correcte des pièces de rechange.
Une documentation technique complète est nécessaire pour élaborer une
standardisation des pièces de rechange et elle forme également la base essentielle des études
ou travaux d'adaptation.
Une documentation incomplète et mal tenue à jour entraîne une mauvaise maintenance
et met directement en cause la productivité de l'entreprise. Il convient d'y attacher une
attention particulière lors de la négociation d'un contrat d'achat d'équipements.
Concernant le coût d'une documentation technique, il peut varier de 5 à 20% de la
valeur de l'équipement. C'est un investissement onéreux qui sera rentable que si la
documentation est utilisée de manière efficace. Pour cela, les documents doivent être mis à
jour régulièrement et diffusés correctement.

a.2 Les contenus d’une documentation technique :


La documentation technique peut être répartie en trois domaines :
- Le domaine des études et de la conception ;
- Le domaine du montage et de la mise en route ;
- Le troisième domaine intéressera plus particulièrement pour le bon fonctionnement de
l’entreprise, c'est celui de l'exploitation. En effet, une grande partie des documents concernant
la conception, le montage et la mise en route n'est généralement plus consultée ou très peu
consultée dès que l'entreprise est en exploitation.

a.3 Diffusion de la documentation :

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La meilleure méthode pour bien gérer une documentation technique consiste à
travailler avec une documentation centrale où sont rassemblés tous les originaux, catalogues
fournisseurs et revues techniques.
L'organisation de la documentation centrale peut se faire avec un minimum de
personnel à condition qu'un bon classement soit fait dès le départ. Dans des petites unités,
cette tâche peut être assumée par le chef de la maintenance ou le préparateur. Pour des unités
plus importantes, il y aura lieu de prévoir un archiviste et un assistant.

Les avantages d'une documentation centralisée sont :


- Une collecte facile des renseignements ;
- Un classement judicieux des documents ;
- Une tenue à jour correcte des dossiers ;
- Une conservation des documents en lieu sûr.

Néanmoins, chaque équipe d'intervention doit avoir un accès rapide aux documents de
sa spécialité. Pour cela, il sera important qu'une copie de la documentation technique
concernée se trouve à proximité des installations ou dans votre service. Et chaque service doit
étudier la possibilité de conserver les documents dans un endroit accessible aux utilisateurs. Il
faut éviter, lors d'un incident urgent, qu'un technicien soit obligé ,au milieu de la nuit, de
téléphoner à son chef car il lui manque un document.
Le rôle du responsable de la documentation technique est également de distribuer vers
les différents services les documents qui ont été mis à jour.
Il est également important de rappeler la nécessité de disposer du matériel de
reproduction pour transmettre rapidement une demande vers un service ou une personne.

a.4 La mise à jour de la documentation technique :

Chaque modification, aussi petite soit-elle, doit être reportée immédiatement sur les
documents d'origine. Cette mise à jour est très importante et doit être effectuée par le bureau
technique de maintenance. Il faut donc que tous les agents concernés soient sensibilisés pour
qu'ils communiquent immédiatement au Bureau Technique de Maintenance (BTM) les
modifications apportées.

a.5 Constitution du dossier technique :

Le dossier technique s'appuie sur les documents fournis par le constructeur. Ces
documents comprennent les éléments suivants :

Tableau 1 : Constitution du dossier technique.

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a.6 Exemples de la documentation technique :

- Illustration de description d’un sectionneur ;


- Liste de catalogues de fabricants à acquérir ;
- Sommaire de dossier machine ;
- Fiche répertoire des dossiers ;
- Fiche inventaire machines ;
- Fiche de maintenance préventive.

b. La documentation historique:

Partie de la documentation de maintenance qui enregistre les défaillances, pannes et


informations relatives à la maintenance d’un bien.
D’une manière plus globale, l’historique d’un équipement recense la chronologie de
toutes les défaillances et de toutes les interventions relatives à un équipement pendant une
période significative. C’est le carnet de santé d’un équipement.
Le recensement des défaillances permet à posteriori une exploitation qualitative
défaillances afin d’effectuer des améliorations sur les causes.
Le recensement des interventions correctives oriente vers une exploitation
opérationnelle : connaissance des temps passés, des moyens utilisés, des consommations et

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des coûts. C’est la saisie chronologique des bons de travaux (BT) qui constitue le fichier
historique des interventions.
Le fichier historique est le second pilier d’une GMAO après l’inventaire du matériel.

Figure 6 : La documentation historique.

- Les éléments d'identification - Les modifications ;


et les caractéristiques fonctionnelles ; - Les commandes extérieur-
Les documents de suivi et de gestion - Les ordres de travaux ;
de maintenance : - Les rapports d'expertise ;
- Consignes de sécurité ; - Les rapports d'expertise ;-
Fiche de graissage ; - Le fichier historique.
- Fiche de visite et de résultat de visite ;
- Fiche de diagnostic ;
- Fiche d'intervention, de contrôle, de sorties matières et pièces de rechange ;
- La synthèse des modifications effectuées depuis la mise en service.

b.1 Les éléments de connaissance documentaire d’un équipement :

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Figure 7 : Les éléments de connaissance documentaire d’un équipement.

Le diagramme ci-dessus présente les 4 éléments de base d’un système documentaire cohérent.
Il comprend :
L’inventaire des équipements à maintenir
Le dossier technique d’un équipement (DTE)
Le plan de maintenance d’un équipement
Le fichier historique d’un équipement

b.2 Rôle de la documentation historique :

Cette documentation permet :


- du point inspecté est noté suivant 4 critères (correct ; nécessite une intervention lors
d’une prochaine visite normalement programmée ; nécessite une D’orienter, corriger,
modifier la méthode de maintenance du matériel ;
- De contrôler l’efficacité de ma maintenance par l’utilisation d’indicateurs appropriés
- De mesurer l’efficacité du service ;
- De saisir les heures, les matières, les coûts ventilés suivant le domaine technique
d’intervention (mécanique, électrique, etc.) ou l’origine de la défaillance (conception,
nettoyage, surcharge, lubrification, conduite, etc.) ;
- D’infléchir la politique de renouvellement du matériel ;
- De décider des améliorations ou modifications à apporter ;
- De recueillir des informations pour une étude ultérieure de FMD (fiabilité,
maintenabilité, disponibilité).

b.3 Composition de la documentation historique :

Le dossier historique peut être constitué par les documents suivants :


- Planning des visites préventives : ce planning est établi par le service
ordonnancement. Les tâches de visites préventives n’ont pas toutes la même période
de réalisation. Le planning prend en compte les tâches avec leur périodicité. Pour un
matériel donné, il peut être établie, en plus du planning des visites, une fiche de
maintenance qui décrit les travaux à effectuer : ce sont les gammes types de travaux de
maintenance. Chaque gamme nécessitant des constituants de rechange ou des produits
consommables fait l’objet d’une fiche de pièces détachées.
- Compte-rendu des visites préventives
- Rapport des interventions de maintenance corrective : les renseignements qui
figurent sur ce rapport doivent contribuer à la définition de la politique de
maintenance, à la mise au point des aides au dépannage, à l’évaluation des critères de
fiabilité – disponibilité – maintenabilité des matériels. Ces informations concernent :
la nature de l’intervention, la nature de l’élément défaillant, le mode de défaillance
constaté, la cause de la défaillance, le temps d’indisponibilité du matériel, le temps
d’intervention, etc.
- Fiches de modification des matériels
- Rapports officiels d’expertise et de visites légales et obligatoires : les matériels tels
que les appareils de levage, ascenseurs, réservoirs, etc. sont soumis à des visites
périodiques par la réglementation et le code du travail. Les remarques figurant dans
ces rapports doivent être prises en compte par le service maintenance. Ces rapports
sont conservés, restent à la disposition des autorités légales, et apportent la preuve

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d’un bon suivi de ces matériels.
- Fiches d’inspection du matériel (suivant l’importance des matériels à entretenir et
suivant le niveau d’organisation du service maintenance) : ces fiches permettent
l’inspection du matériel et de dresser une liste des opérations nécessaires pour éviter
les arrêts dus aux pannes. Ce travail (effectué par un agent de maintenance ou de
production) regroupe en général les opérations de maintenance de 1
niveau. L’état
intervention urgente ; nécessite une modification). Ces inspections portent sur
l’ensemble du système. Elles peuvent faire l’objet de fiches distinctes qui regroupent
par exemple les points à inspecter (situés sur une même partie du système, concernés
par une même technologie, etc.).
La documentation historique peut être plus ou moins importante. La recherche d’une
meilleure efficacité dans son établissement et son exploitation passe obligatoirement par un
traitement informatique des documents.
Un document appelé « historique des opérations de maintenance » pourra alors être
établi. Document de synthèse, il regroupe toutes les informations relatives aux travaux de
maintenance effectués dans le cadre des interventions préventives et correctives.

Sa consultation, qui met en évidence la nature de ces travaux avec leur répétitionéventuelle est
un guide précieux pour le service des méthodes.

Résumé :
Nous décrivons brièvement dans ce paragraphe le système de communication relatif à
une intervention corrective, entre le moment d’apparition d’une défaillance et la remise à
niveau de l’équipement défaillant.

Acronymes utilisés :
DT : demande de travail
OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande d’approvisionnement
BSM : bon de sortie de magasin

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Figure 8 : procédure d’intervention corrective

Ce graphe nous montre la position stratégique de la fonction ORDONNANCEMENT pour la


qualité de la communication.
- En effet, lorsqu’une machine tombe en panne, le service production émet une demande de
travail à l’ordonnancement du service maintenance.
- L’ordonnancement transmit cette demande au bureau des méthodes.
- Après avoir localisé et déterminé l’ (ou les) organe(s) défaillant(s), le bureau des méthodes
lance un bon de travail pour l’ordonnancement et transmit le dossier de préparation au
technicien de maintenance qui va exécuter la réparation.
- Avant de partir sur site, l’ordonnancement doit préparer une demande d’approvisionnement
pour le technicien. Cette demande lui permettra de recevoir les pièces de rechange du
magasin. Lors de la réception, le technicien recevra un bon de sortie de magasin.
- Après la réception des pièces de rechange, le technicien entamera la procédure de réparation.
A la fin de l’intervention, le technicien doit mettre en marche la machine pour s’assurer de
l’efficacité de réparations exécutées.
- Après avoir terminé l’exécution des réparations, le technicien doit transmettre le rapport de
l’intervention au bureau des méthodes pour le classer dans l’historique.
- Finalement la production doit informer l’ordonnancement de la reprise de l’exploitation de
la machine.

* Remarque : La DT peut être déclenchée par la production (cas de l’action corrective du


graphe) ou par l’ordonnancement lui-même (cas d’actions préventives).

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