Le travail est facteur d ’intégration car il est une modalité d ’apprentissage de la vie en société.

Le
travail peut- il être destructeur ? Malgré une mutation profonde de l ’emploi et certaines prises de
conscience, le travail entretient ce rôle destructeur.

A travers les siècles, la définition du travail a su évoluer. Alors que la pensée judéo- chrétienne s’est
substituée à la pensée humaniste puis marxiste, les travailleurs sont passés des champs aux
industries, des industries aux bureaux. Quand chez les grecs le travail était une malédiction des
dieux ou lorsqu ’au XIIIème siècle il s’ accompagnait de torture, pénibilité et pénitence, le XVIème
abandonne le terme de labeur, notamment grâce aux nouveaux sens calvinistes et luthériens du
travail, nous menant ainsi à une mutation du travail dans nos sociétés modernes.

Ces nouvelles prises de conscience s ’illustrent par le nouveau sens donné au travail. A travers le
contrat narcissique, le travail rime avec épanouissement menant ainsi à de nouvelles relations entre
prestataires et destinataires, entre salariés et managers. Pour pallier à la hiérarchisation toujours
présente, certains transforment les termes classiques liés au travail et prônent le terme de
« coéquipier ».

Malgré une volonté de changement, le travail continue à entretenir un rôle destructeur. Aujourd’ hui,
dans les sociétés sous développées, le travail rime avec survie, dans les sociétés développées, il rime
avec abstrait car il n’ est pas incarné. Au sein de l’ entreprise le constat est même, car celles- ci sont
trop centrées autour de la productivité et de l’ efficacité, laissant ainsi les travailleurs sous tension.
Les mauvaises conditions de travail peuvent aussi nourrir ce phénomène. Notamment en Turquie où
le début des années 2000 fut marqué par la mort de 47 ouvriers dues à une maladie contractée sur
leur lieu de travail. Mais cela peut aussi se constater par une nuisance sonore due aux métiers
ouvriers manuels. De surcroît, ces métiers manuels sont, dans les sociétés développées,
majoritairement effectué par des immigrés, alimentant ainsi encore plus ce rôle destructeur.

On a pu constater la place que le travail occupe dans nos sociétés depuis toujours.
Ainsi le travail entretient ce rôle destructeur créant donc un manque d’ identification au travail
menant parfois à un questionnement sur le travail fourni par les salariés.