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INTRODUTION +DEFINITION

Au sens économique usuel, le travail est l'activité rémunérée qui permet


la production de biens et services. Avec le capital, c'est un facteur de production de
l'économie. Il est essentiellement fourni par des employés en échange d'un salaire et
contribue à l'activité économique. Le processus d'entrée et de sortie de l'emploi se
fait par le marché du travail.
Le travail non rémunéré joue un rôle non négligeable dans la production nationale.
On peut citer à ce titre, le travail domestique des femmes, celui des enfants qui
aident leurs parents dans l'activité familiale et le travail de jardinage. Les estimations
statistiques ont montré que, dans les anciens pays communistes (l'URSS ou la
République Démocratique d'Allemagne), le travail familial était plus productif (en
termes de qualités produites par personne) que le travail dans les établissements
nationaux.
Un paysan et un artisan travaillent pour eux-mêmes, en ajustant de manière
indépendante la durée et l'intensité du travail (quantité de travail par unité de biens
ou de services produite). Pendant la féodalité, les paysans et les artisans pouvaient
également être contraints de travailler pour le seigneur féodal.
Sous l'esclavage, l'esclave et les moyens de travail étaient réunis en tant que
propriété du propriétaire de l'esclave, ce qui créait une dépendance personnelle du
travailleur vis-à-vis de celui qui s'appropriait les résultats de son travail. Dans une
économie de marché libre, la principale forme de travail est celle d'un employé sous
contrat de travail. À ce niveau, on peut distinguer deux types de contrats. Le contrat
à durée indéterminée (CDI) d'une part, qui peut durer jusqu'à l'âge de la retraite ou
même à vie comme c'est le cas dans certains pays à faible natalité ou au sein de
certaines activités où le travail n'existe pas en quantité suffisante (l'Allemagne, les
Pays du Sud-Est Asiatique ou le Japon) ; d'autre part le contrat à durée déterminée
(CDD) où la durée est limitée (le contrat de travail peut prendre fin avant l'âge de la
retraite), d'avance, dans le temps. Ici, le type de travail n'est pas insuffisant.
L'établissement peut trouver un travailleur plus facilement. Avant la révolution
industrielle des XVIIIe et XIXe siècles, les intellectuels constituaient une catégorie de
personnes numériquement limitées qui avaient un véritable monopole sur le travail
mental. Mais ensuite, la « production spirituelle » est devenue une sphère de travail
de masse. La généralisation de l'enseignement aux enfants de toutes les catégories
socio-professionnelles et sa démocratisation en France (les grandes écoles de
commerce, d'ingénieurs et les universités prestigieuses ne sont plus élitistes, l'enfant
de l'ouvrier peut devenir ingénieur ou pharmacien) ont abouti à une  banalisation du
travail intellectuel. Si dans les années 1950 ou 1960, celui qui avait un diplôme du
baccalauréat pouvait facilement avoir un CDI avec un salaire relativement élevé et
des avantages sociaux largement suffisants, actuellement, étant donné que ce
diplôme est accessible à tous, la personne qui ne l'a pas est stigmatisée, ou
marginalisée1.
Son étude économique est faite par l'économie du travail, son étude sociologique
correspond à la sociologie du travail, et son cadre juridique est le droit du travail. Il
est fêté le 1er mai dans certains pays.
L'étymologie de travail est discutée et ne fait pas l'unanimité. Selon la linguiste Marie-
France Delport, il est possible que ce terme dérive des mots hispaniques
médiévaux trabajo (= travail) et trabajar (= travailler) (qui eux-mêmes dériveraient
des termes latins tripalium puis tripaliare croisés avec une forme à élément vocalique
[a]2), ce qui exprimerait une tension qui se dirige vers un but et qui rencontre une
résistance3,4,5. D'autres explications sont présentées ci-après.
En grec, ergon veut dire travail. On retrouve cette racine dans chirurgien, énergie,
synergie, allergie, ergo-thérapie, erg. Une racine commune plus ancienne est à
l’origine des mots : organe, organisme, organiser, organisation, organique, orgue,
orgie, Panurge, et du mot anglais work6

Le travail est donc l'activité qui permet à l'Homme de ne plus être esclave de sa


nature et d'accéder à l'estime de soi. C'est-à-dire que lorsque l'Homme travail, tout
ce qu'il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n'en être redevable qu'à lui-
même » .

Le travail favorise également la communication, donc le rapport avec les autres. Il fait
vraiment de l'être humain un être social. Le travail forme l'homme à la sociabilisation
et lui apprend donc à vivre en société. Le travail est en effet lié à la diversité des
techniques et à la nécessaire coopération sociale.
OBJECTIF
La preuve, c’est que les personnes qui travaillent sont généralement en meilleure
santé psychologique que celles qui n’exercent aucune activité professionnelle.
Pourquoi? Outre le fait que le travail fournit un revenu et permet de subvenir à ses
besoins et à ceux de sa famille, il donne la possibilité de s’accomplir, procure le
sentiment d’être utile, contribue à la valorisation et favorise le développement de
l’estime de soi.
IMPORTANCE
Le travail occupe une place essentielle dans nos sociétés, même par son absence.
C’est une des bases de l’économie. C’est la source principale des revenus qui
autorise l’accès à la consommation. C’est aussi la voie principale de l’insertion
sociale.

Le travail structure des catégories professionnelles et des pratiques collectives. C’est


un élément important du politique (intervention de l’État dans la régulation sociale,
politiques publiques de soutien à l’emploi).
L’avenir du travail et la crise de l’emploi sont des questions qui font l’objet de
recherches prospectives et de thèses très diverses comme le montrent les livres
parus (Le travail : une valeur en voie de disparition de Dominique Meda, Le travail
dans quinze ans de Jean Boissonnat, Le travail, reflet des cultures : du sauvage
indolent au travailleur productif d’Annie Jacob, L’avenir du travail : les démocraties
face au chômage de Bernard Perret, Les métamorphoses de la question sociale de
Robert Castel).

Des auteurs défendent l’idée de la disparition du travail, une valeur liée à la société
industrielle. Pour d’autres, c’est un invariant de la nature humaine. Certains
analysent les évolutions du travail en fonction des formes techniques et culturelles
des sociétés. Pour d’autres, un mouvement de transformation du système de l’emploi
est amorcé et il faut accompagner ce mouvement.

Épanouissement au travail
Dans un sens plus restreint, le travail peut être défini comme l'action de produire de
la valeur — des biens et/ou des services — à destination d'autrui. Ce périmètre inclut
les tâches ménagères, mais exclut par exemple la toilette. Pour Henri Wallon (1879-
1962), travailler c’est « contribuer par des services particuliers à l’existence de tous,
afin d’assurer la sienne propre »15.
Depuis le rapport Stiglitz (du nom du prix Nobel d'économie, l'américain Joseph
Stiglitz), les économistes insistent sur le fait que le travail n'est pas seulement le
travail rémunéré, l'activité productrice des travailleurs : il comprend aussi
le bénévolat et le travail domestique.
Jacques Freyssinet, économiste français, sépare les différents types de travail
en travail libre, travail salarié et travail forcé, dans le cadre d'activités marchandes ou
non-marchandes16.
En 1984, Marie Jahoda distingue dans son livre Wieviel Arbeit braucht der
Mensch? cinq aspects constructifs du travail17,18 :

1. Donne une structure temporelle à la vie ;


2. Crée des contacts sociaux hors de la famille et des amis ;
3. Donne des objectifs indépendants de ses besoins propres ;
4. Définit une identité et une utilité sociale ;
5. Force à l'action.
Dominique Méda (Le Travail, coll. « Que sais-je ? ») explique que la notion de travail
est historique et que le terme actuel est le résultat de la sédimentation de trois
couches de signification :

 le travail facteur de production (XVIIIe siècle) ;


 le travail-essence de l'homme (début XIXe) ;
 le travail pivot de la distribution des revenus, des droits et des protections
caractéristiques de la société salariale (fin XIXe).
Pour Méda, « quand le travail vient à manquer, les communautés se délitent, les
liens se distendent, les hommes et les femmes se retrouvent désoeuvrés au sens
propre. Le travail est l'activité princeps celle qui définit l'identité individuelle et
collective au plus haut point18. »
Des dimensions contradictoires coexistent et fondent la diversité des interprétations
du travail et des conflits sur la définition du travail. Dans certains pays touchés par
le chômage de masse, on rencontre également des revendications sous la forme
d'un « droit au travail ». Le travail est un élément important pour l'appartenance des
individus à une société, ce qui explique le désarroi d'une partie des chômeurs
involontaires.
« La double dimension contradictoire du travail, à la fois source d'aliénation et acte
social porteur d'émancipation. »
Les règles du travail sont déterminées par le code du travail et s'imposent aux
employeurs comme aux salariés. Chacun se doit de respecter les lois et la
réglementation du travail.
Il existe un certain nombre de règles ayant valeur internationale, dans les
conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT) ou dans le cadre du droit
européen.
Le droit du travail s'est progressivement constitué sous pression du mouvement
ouvrier (à partir du milieu du dix-neuvième siècle) avec l'élimination du travail des
enfants, la lutte pour la baisse du temps de travail, pour l'amélioration des conditions
de travail et la reconnaissance du syndicalisme.

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