Vous êtes sur la page 1sur 11

INTRODUCTION

La notion de travail revêt diverses significations, toutes intrinsèquement liées


à son évolution conceptuelle. Il est ainsi envisagé comme une activité tant
physique qu’intellectuelle visant la transformation de la nature. Sur le plan
économique, le travail se définit également comme un emploi rémunéré ou
comme un élément de la production. Face à cette diversité de définitions, une
question majeure émerge: Pourquoi l’homme, parmi tous les êtres vivants, est-
il le seul à s’adonner au travail? Pour répondre à cette interrogation
fondamentale, il convient d’explorer l’origine même du travail, de
comprendre d’où il émane. De surcroît, ne serait-ce pas le travail qui génère
les avancées techniques ?
I. ORIGINES ET FORME DU TRAVAIL

Dans la plupart des sociétés humaines actuelles, le travail est une nécessité pour
beaucoup d'êtres humains, puisqu'il est le seul à permettre une rémunération
financière. Il existe toutefois d'autres formes de travail que le travail
rémunérateur : le travail domestique ou le travail dans les études. En
philosophie, on considère que le travail est ce qui transforme la nature pour
satisfaire les besoins de l'être humain. La notion de travail est aujourd'hui
intrinsèquement liée à l'idée de production et de rémunération. Le travail, c'est
produire un effort et percevoir une rémunération en échange. Le travail permet
ainsi d'être indépendant, puisque sans argent, il est actuellement très difficile de
survivre. L'être humain a besoin d'argent pour payer un loyer, pour payer sa
nourriture et ses vêtements, pour se divertir, etc.

• Le Travail comme activité rémunératrice

Pour garantir l'accessibilité du travail à tous, il est essentiel de le reconnaître


comme un droit fondamental. Dans cette optique, l'État, en tant que garant des
institutions, devrait s'engager à fournir un emploi à chaque citoyen. Cette
approche a été mise en œuvre avec succès à notre époque, où l'État assume un
rôle actif dans la formation et l'embauche. Ce succès découle en partie des
théories économiques qui ont promu la division du travail en fonction des
qualifications. Les économistes, en particulier les capitalistes, ont cherché à
accroître la production et la consommation en entreprise en mettant en place des
modèles tels que le taylorisme et le fordisme. Frederick Taylor, un ingénieur
autodidacte américain, a développé le taylorisme, également connu sous le nom
de standardisation du processus de production, qui inclut le travail à la chaîne,
ainsi qu'une politique salariale visant à améliorer la productivité des
travailleurs. L'objectif principal était d'optimiser la vitesse de production.

Toutefois, le travail au sens de livrer un effort pour créer quelque chose, pour
accomplir une tâche ou pour se perfectionner, existe dans d'autres domaines
:
• Le domaine ménager : le ménage, la cuisine et l'éducation des enfants
sont aujourd'hui reconnus comme un travail fatigant ;

• Le domaine des études : l'apprentissage des cours, les recherches


documentaires, la résolution de problèmes ou l'écriture de dissertations et
d'articles sont considérés comme le fruit d'un travail intellectuel ;
• Le domaine du sport : se perfectionner dans un sport avec des
entraînements est considéré comme un travail physique ;

• Le domaine de la création : dessiner, peindre, sculpter, les activités


artistiques sont également le fruit d'un travail de perfectionnement.

Si aujourd'hui on parle moins facilement de travail lorsqu'il n'y a pas de


rémunération en échange, le travail en tant que travail salarié est pourtant récent
dans l'histoire de l'humanité.

D'un point de vue étymologique, lorsqu'on parle du travail, on l'associe souvent


à l'idée de contrainte. En effet, on dit souvent qu'étymologiquement, « travail »
signifie « contrainte » ou même « moyen de torture » (tripalium en latin).
Pourtant, cette étymologie a plusieurs fois été remise en cause. Le travail ne
serait donc pas uniquement synonyme de souffrance, labeur et fatigue.En
philosophie, on estime que le travail est ce qui permet la transformation de la
nature : l'homme produit des objets et transforme le monde autour de lui pour
l'adapter à ses besoins. Il crée ainsi des villes. Il change son habitat naturel. Le
travail, c'est donc ce qui s'oppose au loisir et au jeu, c'est ce qui permet de
transformer le monde.

II.Le travail est un moyen essentiel de réalisation personnelle et de dignité


humaine.

Dans certaines traditions religieuses ou mythologiques, le travail est parfois


considéré comme une épreuve ou un sacrifice infligé par les dieux pour punir
ou tester les humains. Cette perspective peut conduire à percevoir le travail non
pas comme un moyen de réalisation personnelle, mais plutôt comme une charge
à endurer dans la vie quotidienne.

En examinant de près la nature laborieuse du travail, on réalise que c'est à


travers cette nécessité difficile que l'homme parvient à s'autonomiser et à se
libérer. Depuis la déclaration divine à Adam selon laquelle il gagnerait sa
subsistance à la sueur de son front, le travail est devenu la condition
existentielle fondamentale de l'homme, sans laquelle il n'y a pas de vie. Cette
réalité implique que l'homme peut se passer de Dieu, car il n'est plus sous son
influence directe. Il acquiert ainsi une autonomie et une liberté, non seulement
vis-à-vis de Dieu, mais aussi vis-à-vis de la nature, n'étant plus dépendant d'elle.
Par son travail, il se procure ses propres moyens de subsistance et peut
manipuler la nature selon ses besoins. Comme l'a souligné Jean Hyppolite, "le
travail humanise la nature, lui donne la forme de la conscience de soi".

De même, selon la conception hégélienne, le travail libère l'esclave de son


maître, car en renversant la tendance, le maître, qui vit dans l'oisiveté, dépend
entièrement du travail de son esclave. Cette libération, dans le sens hégélien,
permet également à l'homme d'échapper à l'angoisse de la mort, car le travail
occupe son esprit au point de le faire oublier. Ainsi, à travers cette libération, le
travail permet à l'homme de s'autonomiser, de se réaliser en tant qu'être humain,
et de se forger une essence, selon la perspective sartrienne. En un mot, le travail
lui permet de se définir et de se présenter dans la société, lui conférant respect,
dignité et valeur.

Le travail peut être un moyen essentiel pour réaliser son plein potentiel et
s'accomplir en tant qu'être humain. Il permet de développer ses compétences,
d'exploiter sa créativité et de donner un sens à sa vie. Travailler avec passion et
engagement peut procurer un sentiment d'accomplissement et de fierté
personnelle, contribuant ainsi à la construction d'une identité forte et d'une
image de soi positive. Offre une plateforme pour l’épanouissement personnel,
permettant aux individus de développer leurs compétences, de réaliser leur
potentiel et de contribuer à la société. Comme l’a souligné Helen Keller:
«Travailler avec amour, c’est transformer l’ennui en joie, la peine en
allégresse et l’esclavage en liberté.» Par exemple, une personne peut trouver un
sens profond dans son travail en tant qu’artiste, en exprimant sa créativité et en
inspirant les autres.

Le travail confère aux individus une autonomie financière et une indépendance,


renforçant ainsi leur dignité. Comme le dit Martin Luther King Jr : «Le travail
donne à chaque homme une chance de façonner son propre destin.» Par
exemple, un emploi stable permet à quelqu’un de subvenir à ses besoins et à
ceux de sa famille, lui offrant ainsi une dignité et un respect dans la société.

Accomplir des tâches et contribuer à des projets donne un sentiment de


satisfaction et d’accomplissement personnel. Comme le souligne la philosophe
Martha Nussbaum: «Le travail est l’une des formes les plus significatives de
participation à la vie humaine.» Par exemple, un agriculteur qui voit ses
récoltes prospérer grâce à son dur labeur ressentira un profond sentiment
d’accomplissement et de connexion avec la terre.

Le travail offre aux individus l’opportunité de se connecter avec d’autres


personnes et de contribuer positivement à leur communauté. En travaillant aux
côtés de collègues, en collaborant sur des projets et en servant les clients ou les
bénéficiaires, les individus tissent des liens sociaux importants qui peuvent
enrichir leur vie et leur donner un sentiment d’appartenance. Par exemple, un
enseignant peut trouver une grande satisfaction dans son travail en aidant ses
élèves à apprendre et à grandir, tout en contribuant à la société en formant la
prochaine génération de citoyens instruits et responsables. Cette idée est
soutenue par la citation de Mahatma Gandhi: «Le meilleur moyen de trouver
sa propre satisfaction est de s’occuper du bien-être des autres.» Cette citation
met en avant le lien entre le travail, la connexion sociale et la contribution à la
communauté, soulignant ainsi l’importance du travail dans la construction
d’une société plus solidaire et épanouie.

En conclusion, le travail ne se limite pas à une simple source de revenu, mais


représente également une voie vers la réalisation personnelle et la dignité
humaine, en offrant l’opportunité de s’épanouir, d’être autonome et de
ressentir un sentiment d’accomplissement.

III. Le travail peut être perçu comme un obstacle pour l'homme

Le travail comme punition divine. Dans certaines traditions religieuses et


mythologies, le travail est parfois perçu comme une punition divine infligée à
l’humanité en raison de péchés ou de transgressions. Par exemple, dans la Bible
chrétienne, après la chute d’Adam et Ève, Dieu prononce une malédiction sur
l’homme, disant: «C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain»
(Genèse 3:19). Cette interprétation présente le travail comme une obligation
pénible imposée à l’humanité en conséquence de la désobéissance initiale.

Si le travail est cette activité valorisante et libératrice de l'homme, elle comporte


cependant un bon nombre des dangers. La troisième forme du travail qui le
réduit à un salaire va dévoiler tous les inconvénients qu'on ignore. D’abord la
disparité niveau de l'échange. Car les ouvriers peinent et dépensent plus
d'énergie qu'ils n'en reçoivent. Le revenu octroyé se leur sen qu'à la survie et
non l'assouvissement des besoins ou à l'épargne. Karl Marx, pense à cet effet,
qu'il s'agit d'une ruse mise en place par les capitalistes dont le but est le profit. Il
s'agit donc d'une exploitation de l'homme par l’homme, car le travail ouvrier est
considéré comme une marchandise: «La force de travail est, dans notre société
capitaliste actuelle, une marchandise comme toutes les autres. Ces hommes
s'épuisent et abîment leurs corps. Il est ici question d'un esclavagisme moderne.
L'homme est privé de liberté et est réduit à une machine, car il travaille sans
arrêt. Georges Friedmann, dans son ouvrage Où va le travail humain ?,
montre que le travail à la chaîne n'est pas seulement d'une efficacité limitée
quand il s'exerce dans certaines conditions, mais qu'il encourage, par son aspect
déresponsabilisant et répétitif, une véritable déshumanisation. L'homme perd
ses capacités réflexives et son sens de l'imagination car son rôle est limité à la
simple exécution. La question du temps n'est pas à négligée, car l'homme n'a
plus du temps pour ses loisirs ni pour sa famille. Il travaille dur, en plein temps
et souvent ne rentre que tardivement chez lui et bien épuisé.

Le monde du travail peut être caractérisé par des déséquilibres de pouvoir


significatifs, où les employeurs détiennent souvent un pouvoir considérable sur
les travailleurs. Cela peut se traduire par des conditions de travail injustes, des
salaires insuffisants et une exploitation des travailleurs, en particulier dans les
économies où les droits des travailleurs ne sont pas correctement protégés.
Cette réalité est illustrée par les nombreux cas de travailleurs exploités dans des
industries telles que le textile, l'agriculture ou les usines de fabrication à travers
le monde. Le stress, l'épuisement professionnel et les pressions liées au travail
peuvent avoir un impact significatif sur la santé mentale des individus. Des
environnements de travail toxiques, des exigences excessives et des heures de
travail prolongées peuvent contribuer à des problèmes tels que l'anxiété, la
dépression et le burn-out, compromettant ainsi le bien-être des individus. Des
études montrent une corrélation entre des conditions de travail difficiles et des
problèmes de santé mentale, mettant en évidence les conséquences néfastes du
travail sur la santé des individus.

Dans une culture où le travail est souvent valorisé au détriment du temps


personnel et familial, les individus peuvent se retrouver déséquilibrés, sans
avoir suffisamment de temps pour eux-mêmes, pour leurs proches ou pour leurs
loisirs. Cette déconnexion peut entraîner un sentiment de vide et de désillusion,
sapant ainsi la qualité de vie globale des individus. Des études sociologiques
ont mis en évidence les tensions entre le travail et la vie personnelle, soulignant
les défis auxquels sont confrontés les individus pour concilier leurs obligations
professionnelles et leurs aspirations personnelles.

En somme, bien que le travail puisse être une source de dignité et de réalisation
personnelle pour certains, il peut également représenter un obstacle pour
d'autres en raison de ses effets aliénants, de son potentiel d'exploitation, de son
impact sur la santé mentale et de sa capacité à perturber l'équilibre entre travail
et vie personnelle.

IV. Le travail et la technique


La technique peut être définie comme l’ensemble des savoir-faire, des
méthodes et des outils utilisés par l’homme pour transformer la nature en
vue de satisfaire ses besoins et ses désirs. Elle englobe non seulement les
technologies matérielles, mais également les processus cognitifs et culturels
impliqués dans la création et l’utilisation des outils.

La notion de travail ne peut aller sans celle de la technique, car c'est dans le
domaine du travail qu'on observe l'essor de la technique. Il faut cependant noter
que les premières traces de la technique sont antérieures au travail. Elle s'entend
comme un procédé ou en ensemble de procédés mis en œuvre pour obtenir un
résultat déterminé. Elle se définit également comme une manière de procéder
dans la pratique d'une activité. Mais aussi comme un procédé ou un ensemble
des procédés d'application de connaissances théoriques à la production ou à
l'économie. La technique a existé dans l'Antiquité grecque sous la dénomination
de Technè, et qui selon Aristote signifierait « une disposition à produire
accompagnée d'une règle vraie ». Cette technè était utilisée dans les domaines
de l'artisanat. L'artisan pour fabriquer un objet doit ordonner à la matière une
forme selon la fonction qu'il veut lui attribuer en tenant compte de cet ensemble
des règles. Avec le temps la technique va s'étendre à tous les domaines de la vie
que ce soit chez les artistes, les enseignants, les journalistes, même dans nos
maisons on s'en sert. Mais précision que ce qui nous intéresse davantage c'est
le lien que nous voulons établir entre le travail et la technique.

L'avènement de la technique dans le milieu du travail peut être considéré


comme « le miracle» tant attendu par les chefs d'entreprises souvent qualifiés de
capitalistes. La technique étant défini comme un procédé est un apport
considérable, car elle facilite le travail dans l'entreprise, De ce fait on peut
énumérer l'augmentation de la production car le travail fait par l'homme prend
plus de temps or la machine va plus vite, donc il y a un gain en temps. Mais
également une efficacité dans le travail. La technique apporte non seulement la
quantité, mais aussi la qualité, car les objets fabriqués par la machine sont
mieux taillés et plus agréables à voir ou à consommer. La machine permet
d'augmenter le chiffre d'affaire du capitaliste et ainsi lui procurer les meilleures
conditions d'exigence.

Du côté du travailleur, la technique allège sa tâche et lui épargne des dommages


corporels. Il conserve alors également sa santé. Mais en plus de cela, elle lui
permet de gagner intellectuellement, car tout instrument technique avant usage
nécessite une formation. L'ouvrier bénéficie non seulement d'une formation
mais également d'une qualification. Dans les bureaux les conditions de travail
sorte de plus en plus agréables (Split, ordinateur, calculatrice, téléphone, etc.).
Ces conditions permettent aux ingénieurs et autres employés de mieux réfléchir
sur les moyens de rentabilité. A cela, peut s'ajouter une augmentation du salaire.
Nous voyons ici que la technique rend le travail plus facile et plus efficace. Ces
répercussions se feront également sentir dans la vie sociale, car tous les objets
techniques fabriqués pour les besoins de travail, servent à l'homme. La voiture
qui devait servir à transporter les matières premières ou la marchandise,
transporte les hommes aujourd’hui. Le téléphone qui au départ est un outil de
travail, devient un outil de communication dans la société. Pareil pour la montre
qui servait à chronométrer le temps de travail de chaque ouvrier, devient un
instrument qui sert à calculer le temps dans nos sociétés. Dans la quasi-totalité
de nos maisons, on observe les bienfaits de la technique. Mais n'a-t-elle que des
effets positifs?

V. Les dangers de la technique

Autrefois, la technique suscitait admiration et joie, mais de nos jours, elle est
associée à la désolation et à la colère. Bien qu'elle ait contribué à améliorer les
conditions de vie humaines, elle semble désormais entraîner leur détérioration,
voire leur destruction. Comment expliquer cela ?

Dans le monde du travail, l'introduction de machines et d'outils techniques


contraint souvent les entreprises, souvent qualifiées de capitalistes, à licencier
de nombreux employés. Les machines sont perçues comme plus rapides,
efficaces, productives et de meilleure qualité, ce qui génère davantage de
revenus. Cependant, les accidents de travail se multiplient. Mais le plus
préoccupant est l'asservissement. En effet, la technique rend l'homme dépendant
car il ne peut plus s'en passer. Imaginez un environnement de travail sans
aucune technologie ? L'homme devient alors aliéné, sa vie étant entièrement
façonnée par la technique. C'est pourquoi Hannah Arendt remet en question
l'automatisation, un processus croissant où l'homme est remplacé par la
machine. Nous sommes ainsi confrontés à une société où les travailleurs sont
sans travail, réduits à de simples outils techniques, ce qui entraîne la
dévalorisation et la déshumanisation de l'homme. Les intérêts économiques ont
conduit à passer d'une simple exploitation de la nature à sa destruction massive,
avec pour conséquences la pollution, la déforestation, le dérèglement
climatique, ainsi que des maladies telles que le cancer résultant de l'utilisation
d'outils techniques et de manipulations génétiques en biochimie. La technique
s'impose comme la seule manière de penser, remettant en question les valeurs
traditionnelles et la foi religieuse, comme le soulignait Nietzsche, aboutissant à
une perte de valeurs et à une perdition totale.

Face à ce constat alarmant, comment l'homme peut-il reprendre le contrôle sur


la technique ?
La libération de l'homme ne signifie pas un rejet total de la technique, ce qui
serait presque impossible. En tant qu'être raisonnable, l'homme doit rétablir la
raison à sa place. Il doit distinguer entre une pensée méditative et désintéressée,
telle que celle d'Heidegger, et une pensée calculatrice qui cherche à dominer
l'homme par la technique. Le véritable danger de la technique réside dans le fait
qu'elle pourrait aliéner l'homme si elle n'est pas maîtrisée. Il est donc essentiel
que l'homme reprenne le contrôle afin de réduire la technique à un simple outil
au service du bien-être et du bonheur. Dans cette optique, Hannah Arendt
souligne l'importance de l'usage original de la technique par l'homme : "Tout ce
qui est produit par l'homme peut être détruit par l'homme", rappelant ainsi que
l'homme reste absolument nécessaire au processus vital.

De plus , La dépendance excessive à la technologie peut entraîner un


déséquilibre dans la vie quotidienne des individus. L'omniprésence des
appareils technologiques peut conduire à une addiction aux écrans, entraînant
une diminution du temps consacré à des activités sociales, physiques ou
créatives. Cette dépendance peut également avoir des effets néfastes sur la santé
mentale, en favorisant l'isolement et en réduisant le bien-être émotionnel.
L'automatisation et la robotisation croissantes dans de nombreux secteurs de
l'économie peuvent entraîner la perte d'emplois pour de nombreuses personnes.
Alors que la technologie augmente la productivité, elle peut également rendre
obsolètes certains emplois traditionnels, laissant de nombreux travailleurs sans
emploi et confrontés à des défis de reconversion professionnelle. Cette situation
peut contribuer à creuser les inégalités sociales et économiques au sein de la
société.
Les avancées technologiques permettent une surveillance accrue des individus,
que ce soit par les gouvernements, les entreprises ou d'autres entités. Les
dispositifs de suivi, la collecte de données en ligne et les systèmes de
reconnaissance faciale soulèvent des préoccupations majeures en matière de vie
privée et de libertés individuelles. La surveillance généralisée peut entraîner une
atmosphère de méfiance et de contrôle social, compromettant ainsi les droits
fondamentaux des individus.

Certains développements technologiques, tels que l'intelligence artificielle


avancée et les armes autonomes, posent des risques existentiels pour l'humanité.
Les craintes concernant la montée en puissance des superintelligences
artificielles et des technologies de destruction massive soulèvent des questions
éthiques et morales fondamentales sur la direction que prend la technologie et
son impact sur l'avenir de l'humanité. Ces dangers appellent à une réflexion
approfondie sur la manière de réguler et de contrôler le développement
technologique pour garantir la sécurité et le bien-être de tous.

En somme, les dangers de la technologie incluent la dépendance, la perte


d'emplois, la surveillance et les menaces existentielles, soulignant la nécessité
d'une approche équilibrée et réfléchie de l'innovation technologique pour
prévenir les conséquences néfastes sur la société et sur l'humanité.
CONCLUSION

En conclusion, le travail et la technologie sont des forces puissantes qui


façonnent notre société et notre avenir. Alors que le travail offre des
opportunités de réalisation personnelle et de dignité humaine, il peut également
être source de contraintes et d'exploitation. De même, la technologie apporte
des avantages indéniables, mais elle comporte également des risques pour notre
bien-être et notre autonomie. Pour naviguer dans ce paysage complexe, il est
essentiel de promouvoir des politiques et des pratiques qui favorisent un
équilibre entre les exigences du travail, les avancées technologiques et les
besoins fondamentaux de l'humanité. Cela implique de reconnaître la valeur
intrinsèque du travail, de garantir des conditions de travail équitables, d'investir
dans l'éducation et la formation, d'encourager l'innovation responsable et de
favoriser un équilibre entre travail et vie personnelle. En adoptant une approche
réfléchie et proactive, nous pouvons façonner un avenir où le travail et la
technologie contribuent à notre épanouissement collectif tout en respectant
notre dignité et notre liberté individuelles.

Vous aimerez peut-être aussi