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CHAPITRE 1. CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES

Ce chapitre traite des notions générales en rapport avec notre étude. Il est
subdivisé en deux principaux points ; le premier concerne le cadre conceptuel ou la définition
des concepts-clés et la seconde traite des notions générales en rapport avec notre étude.

Section première : DEFINITION DES CONCEPTS-CLES

Dans tout travail, il y a des concepts-clés qui reviennent très souvent et dont la
définition constitue un point de départ pour la compréhension du travail. Il est donc important,
dans le cas de notre étude, de commencer par définir les concepts-clés qui reviendront tout au
long de notre travail.

I.1.1 Le marché du travail

Le marché du travail est un lieu théorique de rencontre de l’offre du travail


(population active) et de la demande de travail par la population active par les entreprises
(privées ou publiques). Le travail y est régulé et fait l'objet, dans la majorité des cas, d'une
rémunération, qui correspond au prix sur un marché "classique". (www.wikipedia.org)

Le marché de travail est un lieu de rencontre des travailleurs et des employeurs (752460
contextes économiques et développement des systèmes éducatifs, p1)

Selon les néo-classique, le marché du travail est un lieu fictif où se rencontre une offre de
travail qui émane des individus et une demande de travail qui provient des unités productives
(B. LAHCENE, les déterminants du chômage en Algérie : une analyse économétrique
(1998-2009), thèse de doctorat, p20)

Le marché de travail est un lieu où se crée des relations d’emploi, où s’apparient des
travailleurs et des emplois. (G. DE LEQUARTIER, approche macroéconomique du marché
du travail et qualités des appariements, p1)

Disons que le marché du travail est un lieu où se crée l’offre et la demande de travail et des
relations entre l’employeur et l’employé.

I.1.2 Le travail

Le travail est considéré comme un trait spécifique de l’espèce humaine. Il est ainsi un
dénominateur commun et une condition de toute vie humaine dans la société (séminaire des
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enfants travailleurs SE 2006). (G. FRIEDMANN et P. NAVILLE, Traité de sociologie du


travail, tome 1 et 2, Armand Colin, Paris, 1998, pp.11-25+44-47)

Au sens économique usuel, le travail est l’activité économique rémunérée qui


permet la production des biens et services. Il est essentiellement fourni par les employés en
échange d’un salaire. Son étude économique est faite par le marché de travail, son étude
sociologique correspond à la sociologie du travail et son cadre juridique est le droit du travail.
(https://fr.m. wikipédia.org)

Pour G. Friedman et P. Naville le travail est l’ensemble des actions que


l’homme fait, dans un but pratique à l’aide de son cerveau, de ses mains, d’outils ou des
machines, exerce sur la matière, action qui à leur tour réagissent l’homme, le modifient ( G.
FRIEDMAN et P, NAVILLE, op.cit., p200)

Le travail est une activité humaine qui conduit à l'élaboration de biens ou de


services. Cette activité peut être professionnelle, mais aussi domestique ou bénévole. (R.
Pradeau, Cours de marché du travail, 2014-2015)

Disons que le travail est toute activité productive exercée par l’homme dans le
but de satisfaire à un besoin donné et de se valoriser dans la société. C’est encore toute
activité productive produit par un employé en échange d’une rémunération.

I.1.2 L’offre du travail

Elle représente la qualité de travail que les salariés souhaitent vendre sur le
marché à chaque niveau de travail. (TACHEIX T., l’essentiel de la macro économie,
gualino, Paris, 2000, p.21)

L’offre de travail c’est la quantité de travail que les travailleurs fournissent en


échange d’une rémunération. (https://fr.m. Wikipédia.org)

L’offre de travail est celle qui est constituée par les personnes et les salariés à
la recherche d’un emploi. (https://www.toupie.org)

L’offre de travail est composée de l’ensemble de personnes susceptibles


de travailler, c’est-à-dire la population active. (Digischool)

Disons que l’offre est l’ensemble des services que les ménages fournissent aux entreprises.
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I.1.3 La demande de travail

La demande de travail c’est la quantité de travail dont l’entreprise a besoin


pour pouvoir produire les biens et services. (https://fr.m. Wikipédia.org)

La demande de travail est celle qui est composée par les besoins d’entreprises. (Idem)

La demande de travail provient des employeurs qui utilisent l’offre fournie par les salariés.
(Digischool)

Disons demande de travail est l’ensemble des biens et services que les entreprises fournissent
aux ménages.

I.1.1.4 Le chômage

Le chômage au sens du BIT est un indicateur de référence pour l’évolution du


marché de Le Bureau International du Travail17(*) définit le chômage comme tout «
phénomène par lequel les membres de la population active sont sans travail disponible, reste à
la recherche active, y sont également comprises les personnes qui ont perdu leur emploi et
celles qui l'ont volontairement quitté. Si le chômage ne peut être pensé qu'avec la catégorie
positive dont il est la forme négative, il ne peut s'institutionnaliser que par l'intermédiaire d'un
traitement social spécifique de la position des chômeurs : « ceux-ci n'existent que dans la ville
» et supposent que l'inscription comme demandeur d'emploi apparait alors également comme
phénomène principalement urbain et la corrélation est élevée entre chômage recensé et
chômage secouru.

Le chômage nait avec la génértravail. Un chômeur au sens du BIT est une personne en âge
de travailler (c’est-à-dire 15 ans ou plus) qui n’a pas travaillé ne serait-ce qu’une heure au
cours de la période de référence, qui est disponible pour travailler dans les deux semaines et a
entrepris des démarches actives de recherche d’emploi dans le mois précédent (ou a trouvé un
emploi qui commence dans les 3mois). (Informations rapides Insee)

Le chômage reprend l’ensemble de personnes sans travail, à la recherche d’un emploi et


disponible durant une période de référence. (Assistant BIRINGANINE NKUNZI Jonas,
Economie des pays en développement, cours inédit, G2 économie, 2015-2016)
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Le chômage est la différence entre la population active(…) et le niveau d’emploi.


(J.Lecaillon et Alli, Economie contemporaine analyse et diagnostique, Paris, 2ème édition,
Avril 2004, p166)

Du point de vue économique, le chômage est interprété comme le résultat d’un déséquilibre
entre l’offre et la demande sur le marché du travail qui conduit au sous-emploi. (ibidem)

Disons que le chômage représente l’ensemble de personnes en âge de travailler, privées


d’emploi, désirant travailler, ayant toutes les aptitudes pour un travail donné, à la recherche de
ce travail et disponible durant la période de référence.

I.1.5. Chômeur

Aux Etats-Unis, toute personne âgée de 16ans ou plus sans-emplois rémunérai et qui est à la
recherche active de cet emplois à une seule condition qu’il soit enregistré au BIT
(D.GREENWALL, dictionnaire économique, Paris, 3ème édition, p79)

Un chômeur c’est quelqu’un pour qui le travail est une ressource rare. (http.//www.toupie.org)

Un chômeur c’est quelqu’un qui n’a pas d’emploi et qui en cherche un. (Insee.fr)

Un chômeur c’est une personne ayant la capacité de travailler, salarié ou non, et qui, à la
recherche d’un travail rémunéré, se trouve involontairement réduit au chômage. (Centre
national des ressources textuelles et lexicales)

Un chômeur c’est quelqu’un capable de travailler mais manquant où travailler, c’est


quelqu’un encore qui est disponible sur le marché de travail et désirant travailler.

I.1.6. Emploi

Un emploi en économie consiste à utiliser les personnes actives de la population à des


activités économiques. (https://fr.m. Wikipédia.org)

L’emploi est le fait d’être employé. La conception du ministère du travail des Etats-Unis est la
suivante : toutes les personnes qui travaillent en vue d’une rémunération ou d’un profit, celles
qui travaillent pendant 15h ou plus sans rémunération dans les entreprises familiales ou dans
les exploitations agricoles sont employés. (D. GREENWALL, op.cit., p119)

L’emploi est une activité professionnelle, un travail qui reçoit, en contrepartie, une
rémunération. Dans ce sens, une activité de bénévolat ne peut donc être considérée comme un
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emploi. L’emploi est un concept plus large que le salariat dans la mesure où il recouvre aussi
la FP et les professions indépendantes (artisanat, commerce, exploitation agricole, profession
libérale,…) (Fr.wikipédia.org)

L’emploi se définit comme l’exercice d’une profession dans le cadre d’une activité
rémunérée par un salaire, un retraitement (dans le cadre de la FP) ou des honoraires (pour les
indépendants). (www.journaldunet.com)

L’emploi est une activité professionnelle rémunérée. C’est une activité professionnelle liant
un employeur et un employé par un contrat où l’employeur travaille en échange d’un salaire.

I.1.7. Le plein emploi et le sous-emploi

J.BREMON et A.GELEDAN, pense que le plein emploi est une situation où tous ceux qui
sont aptes à travailler trouvent effectivement un emploi. (J.BRETON et A.GELEDAN,
dictionnaire économique et social, Paris, 1981, p202)

Le terme sous-emploi : peut désigner une situation où il n’y a pas emploi il est alors
synonyme du chômage. Le sous-emploi peut aussi désigner une situation où un facteur
(travail ou capital) de production n’est pas employé. (J.BRETON et A.GELDAN, op.cit.,
p2OO)

Le plein emploi est l’état d’économie dans lequel toutes les personnes qui désirent travailler
peuvent trouver un emploi sans beaucoup des difficultés au taux de salaire courant.
(D.GREENWALL, op.cit., p376)

Selon l’OIT le sous-emploi est une situation qui existe lorsque « la durée ou la productivité de
l’emploi d’une personne sont inadéquates par rapport à un autre emploi possible que la
personne est disposée à occuper et capable de faire. » il est interprété notamment comme une
défaillance du marché de travail. (Idem)

Le plein emploi peut être considéré comme une situation dans laquelle il y a de l’emploi pour
ceux qui désirent travailler et le sous-emploi comme une situation dans laquelle les personnes
désirant travailler ne trouvent pas de l’emploi.

I.1.8 Population active

La population active se défini comme l’ensemble de personnes en âge de travailler qui sont
disponible sur le marché de travail, qu’elles aient un emploi (population active occupée) ou
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qu’elles soient au chômage, à la différence de celles ne cherchant pas un emploi, comme des
personnes au foyer, les étudiants, personnes en incapacité de travailler, rentiers. Selon les
définitions, l’âge est fixé entre 15 et 64 ans ou porte sur toute personne de 15 ans et plus.
(https://fr.m.wikipédia.Org)

LA population active regroupe la population active occupée (appelée aussi population active
ayant un emploi) et les chômeurs. La population active dite au sens du BIT regroupe la
population active occupée et les chômeurs (ces deux concepts étant étendus selon la
définition du BIT). La population active au sens de la comptabilité nationale est définie
comme comprenant toutes les personnes des deux sexes au-dessus d’un âge déterminé qui
fournissent, durant une période de référence spécifiée, la main d’œuvre nécessaire aux
activités de production (telles que retenues dans le système de comptabilité nationale, SCN).
(http://www.insee.fr)

La population active est selon l’acceptation donnée au concept par le ministère du travail des
Etats-Unis et du bureau de recensement des Etats-Unis, la population non placée dans un
établissement surveillé ou médico-social, âgée de 16 ans ou plus, qui occupe un emploi ou
qui ne travaille pas mais cherche un travail. (D. GREENWAL, op.cit., p384)

La population active est l’ensemble de personnes qui exercent une activité rémunérée ou qui
cherchent une. (J-P. PIRIOU, lexique des sciences économiques et sociales, Paris,
collection Repère, 2004, p87)

Disons que la population active est l’ensemble de personnes occupées (travailleurs) et des
personnes non occupées à la recherche de l’emploi (des chômeurs)

I.1.9. Le capital humain

La notion du capital humain a été développée par l’économiste G.BECKER pour signifier que
l’individu(ou collectivité) peut investir pour améliorer son efficacité : dépenses d’éducation.
(J-P. PIRIOU, op.cit., p17)

Le capital humain est l’investissement dans l’éducation et la qualification de la population ou


d’une nation. (D.GREENWALL, op.cit., p67)

Le capital humain constitue un patrimoine sous forme de capacités intellectuelles (savoirs) et


techniques (savoir-faire) que les individus peuvent valoir sur le marché du travail. Il s’agit des
compétences qui augmentent la capacité productive de la main-d’œuvre qu’un individu
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acquiert par l’accumulation d’un stock de connaissances générales ou spécifiques. (EL


BARDIY L. et LOUMAHDI A., l’influence du capital humain sur l’insertion
professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur : essaie de modélisation,
novembre 2014, p3)

Le capital humain est un stock immatériel imputé à une personne pouvant être accumulé ou
s’user. (Www. Wikipédia.com)

Disons que le capital humain est un stock des connaissances, d’aptitudes que l’individu
acquiert pendant un moment donné de la vie pour être compétent sur un marché donné.

Section deuxième : GENERALITES SUR L’ETUDE

II.1. La théorie du marché de travail

Comme toute analyse économique de marché, le marché de travail présente conjointement


deux aspects : prix et quantité. La dimension prix concerne plus spécialement la détermination
du salaire et la dimension quantité davantage le volume de l’emploi et du chômage. (C.
BIALES, le marché du travail : un panorama des théories économiques de l’orthodoxie
aux hétérodoxies, 2013, p1)

En analysant le marché du travail, nous tiendrons aussi compte de son contexte macro ainsi
que microéconomique.

L’approche macroéconomique du marché de travail : la macroéconomie étudie l’économie à


l’échelle d’un pays à travers les grands agrégats tels que par exemple le revenu,
l’investissement, le taux de chômage, l’inflation, etc. En économie du travail, elle étudie les
interactions entre les individus sur le marché du travail.

L’approche microéconomique quant à elle, analyse le comportement économique d’une entité


individuelle telle qu’un consommateur ou une entreprise. Les consommateurs considérer
comme les offreurs de travail et les demandeurs les produits finis. Les entreprises sont
offreuses de travail et les offreuses des produits finis et des consommations intermédiaires.
Dans l’économie du travail elle étudie le rôle des individus sur le marché du travail. L'analyse
néoclassique du marché du travail repose sur une approche microéconomique à partir de
calculs coût/avantage réalisés par les demandeurs et les offreurs de travail

L’explication néoclassique du marché du travail


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Selon les économistes néoclassiques, l’économie de marché est caractérisée par la coexistence
de plusieurs marchés spécifiques dont les principaux sont le marché du travail, le marché des
biens et services et le marché financier. Dès lors que les conditions de la concurrence pure et
parfaite sont respectées, le modèle néoclassique montre que le libre fonctionnement de chaque
marché conduit à la détermination des équilibres partiels (équilibre sur le marché du travail,
équilibre sur le marché des biens et services, équilibre sur le marché financier) pour aboutir à
la détermination de l’équilibre général de l’économie (situation dans laquelle l’économie
utilise de manière optimale les ressources dont elle dispose).

Dans ce cadre théorique, le marché du travail fonctionne comme n’importe quel autre
marché : la marchandise échangée est le travail (c’est une marchandise au même titre que
n’importe quel bien sur le marché des biens et services), certains agents économiques
expriment une demande de travail (les entreprises) tandis que d’autres expriment une offre de
travail (les ménages). Le prix du travail est exprimé par le taux de salaire réel (W/P) qui est
conduit à fluctuer en fonction de la rencontre entre l’offre et la demande de travail pour
finalement aboutir à un niveau d’équilibre.

A court terme, pour un niveau de capital donné, c’est le niveau de l’emploi qui permet
d’accroître le volume de la production de l’entreprise. La demande de travail de l’entreprise
dépend ainsi de la comparaison entre le taux de salaire et la productivité marginale du travail.
Le taux de salaire réel correspond au prix du travail, c’est donc un coût pour l’entreprise
(toutes choses étant égales par ailleurs, plus celui-ci est élevé, moins l’entreprise est incitée à
embaucher). Tant que le supplément de Production apporté par le dernier travailleur
embauché (sa productivité marginale) est supérieur à ce qu’il coûte (le taux de salaire réel),
l’entreprise demande du travail (elle effectue un calcul coût / avantage qui la conduit à
poursuivre l’embauche). A l’inverse, dès que le taux de salaire réel devient supérieur à la
productivité marginale, l’entreprise cesse d’embaucher. Ainsi, la courbe de demande de
travail (DL) est décroissante par rapport au prix.

Pour sa part, l’offre de travail (OL) est croissante avec le taux de salaire réel. Chaque offreur
(ménage) effectue un arbitrage entre son temps de travail, qui lui apporte un revenu mesuré
par le taux de salaire mais pour lequel il subit un coût mesuré par la désutilité marginale du
travail, et son temps de loisir qui lui procure une utilité marginale mais pour lequel il subit un
coût mesuré par l’absence de taux de salaire. Au final, chaque offreur décide rationnellement
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d’offrir son travail si le taux de salaire réel du marché compense la désutilité marginale du
travail.

La rencontre entre l’offre de travail et la demande de travail conduit, via le mécanisme


autorégulateur du marché, à la détermination d’un équilibre stable qui égalise le volume de
l’offre et de la demande. A l’équilibre, le modèle néoclassique montre que le plein emploi est
assuré (toutes les offres et toutes les demandes de travail sont satisfaites).

II.2. L’offre de travail

L’offre de travail émane des travailleurs qui cherchent à louer leur force de travail (cherchent
à occuper un emploi, ils sont demandeurs d'un emploi, d'où demande d'emploi = offre de
travail). L’offre de travail est fixée par la comparaison (le calcul coût/avantage) effectuée par
le ménage entre ce que lui rapporte une heure de travail supplémentaire (le taux de salaire
réel) et ce que lui coûte une heure de travail (la pénibilité d'une heure de travail par rapport à
une heure de loisir, s’est-il le coût du renoncement au loisir)

= arbitrage travail/loisir : le taux de salaire représente le coût d’opportunité du loisir dans la


mesure où une heure de loisir supplémentaire prive l’individu d’une quantité de biens et
services consommée d’autant plus importante que le taux de salaire réel est élevé.

Par loisir il faut entendre le temps qui n’est pas consacré à une activité salariée. Il peut s’agir
du temps consacré à la production des biens et des services domestiques (bricolage,
jardinage).

Salaire réel

Quantité de travail

(TACHEIX, l’essentiel de la macroéconomie, Gualino, Paris, 2000, p22)

L’offre du travail croit en fonction du salaire. L’employeur rétribuant de manière importante


la force du travail de ses employés verra affluer à ses portes une grande offre de travail. Une
fois le salaire hausse, il y a lieu de fidéliser les ressources humaines.

Au plan macroéconomique, l’offre de travail est obtenu en sommant pour chaque niveau de
salaire réel, la quantité de travail que chaque individu est prêt à offrir.
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On peut porter directement l’emploi en abscisse, l’analyse en terme réel montre qu’une
indexation de l’évolution du salaire nominal sur celle des prix n’exerce aucun effet sur.

II.3. La demande de travail

La demande de travail émane des employeurs qui cherchent à recruter de la main d'œuvre (ils
offrent un emploi, d'où demande de travail = l’offre d'emploi). La demande de travail est fixée
par la comparaison (le calcul coût/ avantage) effectuée par l'entreprise entre ce que lui coûte
une heure de travail supplémentaire (en fonction du taux de salaire) et ce que lui rapporte
cette heure de travail (la productivité marginale c’est ce que produit un salarié pendant cette
heure de travail supplémentaire).

Tant que le supplément de production apporté par le dernier travailleur embauché (sa
productivité marginale) est supérieur à ce qu’il coûte (le taux de salaire réel), l’entreprise
demande du travail, elle embauche.

Sinon, l'entreprise va plutôt investir, c’est-à-dire hausse du capital au détriment du travail


=l'entreprise effectue donc un arbitrage capital / travail

II.4. L’équilibre sur le marché du travail

Sur un marché du travail concurrentiel selon les néoclassiques, la confrontation de l'offre


globale et de la demande globale de travail aboutit à la formation d'un équilibre, défini par un
certain niveau de salaire, où toutes les offres et toutes les demandes sont satisfaites à un
volume optimal d'emploi. Alors, il n'y aura pas de chômage et l’équilibre est un équilibre de
plein emploi. S'il était plus bas ou plus haut, un déséquilibre apparaîtrait :

Plus bas, ce serait une pénurie de main d'œuvre, car les entreprises demanderaient davantage
de travailleurs, alors même qu'une partie des salariés n'accepteraient plus de travailler pour
une rémunération désormais jugée trop faible.

Plus haut, ce serait le chômage, car les entreprises embaucheraient moins, alors même que
l'élévation du niveau des rémunérations, attirerait davantage de candidats sur le marché du
travail.

Cependant, ce déséquilibre ne continuera pas longtemps. En effet, grâce aux mécanismes du


marché du travail suite à des forces internes au système, comme la flexibilité des prix, le
système se rééquilibrera. En conséquence, le chômage ne peut être que volontaire provenant,
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des individus eux-mêmes, qui ne veulent pas travailler pour un niveau de salaire d’équilibre
égalisant l’offre et la demande du travail.

La sommation de la demande de travail de toutes les entreprises pour obtenir une demande
agrégée et de toutes les offres émanant des travailleurs pour obtenir une offre agrégée, après
cette sommation on étudie la courbe d’offre et celle de la demande à la confrontation de ces
deux courbes on peut obtenir une équilibre sur le marché du travail et déterminer les quantités
de travail d’équilibre ainsi que celles des salaires. Cet équilibre est un équilibre de
concurrence pure et parfaite où il y a rationalité absolue des acteurs, centralisation des
décisions, flexibilité totale au taux de salaire. C’est un équilibre de plein emplois

L’offre de travail serait alors supérieure à la demande de travail. Il est régulé par son prix qui
est ici le salaire réel (w/p) qui doit être égal à la productivité marginale du travail. La
confrontation de l’offre et de la demande de travail va permettre de déterminer le salaire
d’équilibre ainsi que le volume d’emploi d’équilibre. Il reste que le chômage est un
phénomène résultant du disfonctionnement du marché du travail.

Marché primaire, marché secondaire Théorie de segmentation (MJ. Piore, B. Bleustone, P


Oster man,)

Marché primaire=emploi stable, bien rémunéré, bien défendu par les syndicats (à fort taux de
syndicalisation), à évolution de carrière intéressante, avec des avantages sociaux importants et
des conditions de travail satisfaisantes.

Marché secondaire=emploi précaire, moins rémunéré, peu défendu par les syndicats (à faible
taux de syndicalisation) offrant peu de promotion, peu d’avantages sociaux et des conditions
de travail difficiles. (TACHEIX, op.cit., p24)

En terme d’analyse économique, le marché primaire est imparfaitement concurrentiel puisque


contractuel et soumis au jeu de négociation salarial alors que le marché secondaire fonctionne
beaucoup plus selon les lois de la concurrence. (http//www.capital.fr)

Remarquons que la théorie de la segmentation s’est progressivement enrichie. D’abord, une


définition tripartie est souvent proposée, comme par Bleustone (l’économie du centre :activité
des très grandes entreprises, l’économie périphérique : activité des autres entreprises,
l’activité « irrégulière » : activités informelles et clandestines,…) ou par Piore ( distinction de
deux strates dans le marché primaire : une strate inférieure où les tâches sont relativement
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standardisées , et une strate supérieure où les activités exigent des qualification et des prises
d’initiative plus affirmées). Ensuite, il a été montré notamment par S. Rosenberg que le
degré de segmentation est fortement dépendant des structures industrielles et des stratégies
des firmes. Enfin, toute une série d’études sur « les formes particulières d’emploi »menée
spécialement en France prouvent la segmentation du travail, en même temps que le caractère
pluriel du chômage.

La segmentation du marché du travail soulève des redoutables difficultés pour la politique de


l’emploi dans la mesure où les mesures différenciées peuvent avoir des effets antagonistes
sur les différents segments du marché donc sur le chômage. Ainsi, des actions en faveur de
l’offre du travail (formation en particulier) pour améliorer l’adéquation des travailleurs sont
sans impact sur le dualisme. Des actions qui consisteraient à instituer un salaire minimal pour
le compartiment secondaire ne ferait quant à elle que relever encore les salaires du
compartiment primaire pour maintenir, voire accentuer, le différentiel de salaire.

L’Etat peut intervenir comme employeur en créant des postes dans les services publics mais
comme pour toutes les politiques de type Keynésien, on peut craindre un effet d’éviction des
emplois privés par les emplois publics (C. Biales, op.cit., p19)

II.5. Le chômage

Le chômage est un sujet d’un grand débat économique et social depuis plus d’un siècle. Les
économistes des différents courants ont tenté de l’expliquer, d’en donner des causes et des
solutions. Elle se subdivise en général, en deux courants, le premier est celui des classiques, le
deuxième est celui des keynésiens. Entre les deux se distingue la théorie marxiste qui avance
une interprétation différente.

L’école néo-classique avance que le chômage est volontaire et/ou frictionnel. Pour l’école
keynésienne, le chômage est volontaire et résulte d’une insuffisance de la demande effective,
il est donc conjoncturel. Marx quant à lui, analyse le chômage comme une caractéristique
permanente du développement du capitalisme.

Il existe plusieurs typologies du chômage dont on distingue 4 types de chômage :

Le chômage frictionnel: il s’explique par le délai qui s’écoule nécessairement entre le moment
où un employeur cherche à embaucher et l’engagement du travailleur.
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Le chômage structurel : il provient d’une adéquation entre les qualifications des travailleurs et
les qualifications requises par les employeurs. Les changements technologiques peuvent
générer un chômage structurel.

Le chômage naturel : il correspond à l’addition du chômage frictionnel et du chômage


structurel.

Le chômage involontaire : dans la théorie keynésienne il apparaît lorsque le taux de chômage


est inférieur au taux de chômage naturel. Il provient d’une insuffisance de la demande de
travail (de la part des entreprises). En période de récession (ralentissement de la croissance du
PIB), le total des dépenses est insuffisant, ce qui entraîne une sous-utilisation des facteurs de
production (dont le travail).

Autres types de chômage :Chômage déguisé( emplois dont la productivité est faible, voire
nulle), Chômage saisonnier ( lorsque l’activité du salarié fluctue selon l’époque de l’année),
Chômage technique (dû à une interruption de la production à la suite de panne, de grève, de
pénurie), Chômage technologique( lié à la substitution de capital au travail, remplacement des
salariés par des machines), Chômage d’insertion ( concerne les jeunes ayant achevé leurs
études qui entrent sur le marché du travail) Chômage récurrent ou répétitif( passage fréquent
par le chômage entre deux emplois), Chômage d’exclusion : frappe les personnes ayant de
grandes difficulté à retrouver un emploi, généralement souffrant de handicaps sociaux
(absence de diplômes, analphabétisme...), Chômage de Longue Durée: (CLD) chômage dont
la durée excède 1 an.

II.6. théorie du signal avec SPENCE

Fondée sur l'asymétrie d'information entre les dirigeants et les partenaires externes à
l'entreprise, la théorie du signal propose aux dirigeants, mieux informés sur la qualité de leurs
entreprises, de communiquer ces informations aux actionnaires et aux créanciers, par le biais
de signaux.

Néanmoins, l'émission d'un signal n'est pas sans poser des problèmes d'imitation. En effet, les
dirigeants d'une entreprise de mauvaise qualité vont tenter de publier les mêmes informations
émises par les dirigeants d'une entreprise de bonne qualité pour que leur entreprise soit
reconnue performante. Pour éviter ce problème d'imitation, les dirigeants des entreprises
performantes doivent émettre des signaux porteurs de conséquences néfastes pour ceux qui les
imitent. Parmi ces signaux, nous pouvons citer l'émission de titres à caractéristiques
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optionnelles qui représentent pour les bailleurs de fonds un gage incitant les dirigeants de la
firme à agir dans leur intérêt. (B.Lahcene. Op.cit., P32)

II.7. Théorie du salaire d’efficience

La théorie du salaire d’efficience montre que les entreprises payent de hauts salaires pour
améliorer la productivité du travail ou pour stabiliser la main d’œuvre, et refusent
d’embaucher les travailleurs acceptant une rémunération inférieure au salaire « efficient »
(Cahuc et Zylberberg, 1994). Elle considère que la productivité du travailleur n’est pas
donnée ni fixée ni connue par l’employeur. Elle est une fonction croissante du salaire réel.
Ainsi, le salaire d’efficience est le salaire optimal que définit l’entreprise à l’issue d’un
arbitrage entre l’efficacité du travail et son coût. La pratique d’une rémunération élevée
permet alors d’inciter le travailleur à fournir un meilleur effort, tout en attirant des meilleurs
candidats à l’emploi. Elle repose sur la possibilité d’une relation croissante entre salaire et
productivité individuelle (Salmon, 1997). L’idée principale est que le salaire perçu par un
travailleur a une influence positive sur son efficacité, ou encore sur la productivité du travail
dans l’entreprise. Si l’employeur détermine lui-même le salaire qu’il offre à ses salariés, il
doit tenir compte de cette influence. Cela le conduit à adopter une politique de rémunération
élevée, à savoir un salaire supérieur à celui du marché (salaire d’équilibre concurrentiel) lui
permettant de motiver les salariés et augmenter leur productivité donc leur efficience dans le
travail. On présente tout d’abord les différents courants de la théorie du salaire d’efficience,
permettant de justifier l’influence du salaire sur la productivité individuelle

NOTRE AVIS

De tous les concepts abordé dans la première section, le concept emploi et tous les autres
concepts relatifs celui-ci doivent être les premiers à être aborder et défini avant de toucher le
marché du travail. Tu dois commencer par définir le concept déterminant, puis le concept
accès, suivi du concepts emploi et tous les mots qui l’entourent enfin tu defini en ensemble
ce que veut dire Déterminant de l’accès à l’emploi. Après ceci tu peux aborder librement la
definition d’autres concepts et notion relatifs à l’emploi, au marché du travail et au chomage.

Pour ce qui concerne la deuxième section, j’aimerai qu’elle soit dénommée Cadre théorique
et empirique du travail dans lequel je ter recommande d’intégrer les théories ci-dessous :

La théorie de l’offre et de la demande du travail


La théorie du marché dual
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La théorie du réseau social


La théorie du capital humain

Pour les travaux les travaux empiriques, je te recommande les réflexions des auteurs ci-
dessous :

Timothy Besley et Robin Burgess (2004) dans «Labor market institutions and the
allocation of Labor : Evidence from deloping contries»
Emily Oster et Robert Jensen (2011) dans « Education, Skill and Labor Market
Outcomes : Evidence from experiment in Nepal »
Naila Kabeer (2012) dans «The role of gender in employment access and participation
in developing countries»
Maarten Voors et al (2013) dans «The impact of conflict on access to employment :
Evidence from Nigeria»

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