RESUME 1

Réorientez votre carrière

Faire le point sur ses acquis, ses aptitudes et ses motivations professionnelles, c’est ce qu’offre le
bilan de compétences. Un dispositif qui ne concerne plus seulement les demandeurs d’emploi mais
de plus en plus de salariés qui veulent redécouvrir leurs talents pour faire évoluer leur carrière.

Un moment de réflexion accessible à tous

« Il y a neuf ans, j’allais au boulot en traînant les pieds, mon travail ne m’apportait plus rien », se
souvient Frédérique, 34 ans, qui était alors orthophoniste depuis douze ans. Elle avait l’impression de
stagner et l’isolement lié à son exercice en libéral lui pesait. Elle rêvait de programmation
informatique. Pour opérer une telle reconversion professionnelle, un passage obligé : le bilan de
compétences. Cette démarche personnelle et volontaire, ouverte à tous, permet de faire le point sur
ses compétences, ses aptitudes et ses motivations dans le but de mettre sur pied, éventuellement, un
nouveau projet professionnel.
Le bilan de compétences a été inscrit dans le code du Travail en 1990 dans le chapitre dédié à « la
promotion individuelle » et au « congé de formation ». Deux cent mille bilans de compétences sont
effectués chaque année en France. 62 % d’entre eux concernent des chercheurs d’emploi, mais il est
aussi de plus en plus utilisé par les employés comme un moyen de maîtriser l’évolution de leur
carrière. C’est ce qu’a expérimenté Frédérique, qui a réussi à devenir programmatrice informatique.
Et aujourd’hui elle entame un autre bilan de compétences car elle s’apprête à donner un nouveau
souffle à sa carrière en créant sa propre entreprise.

Un véritable travail sur soi

Pour elle, le bilan de compétences apporte aussi une cohérence à son parcours professionnel : ce sont
ses centres d’intérêts, ses valeurs personnelles qui servent de fil conducteur à sa carrière et non pas
une suite d’opportunités. La démarche exige un véritable investissement personnel. Le bilan
représente de dix à vingt-quatre heures d’entretiens avec un conseiller, plus des exercices et
recherches à faire chez soi. Les entretiens, répartis selon les disponibilités, sont composés de séances
hebdomadaires de deux à trois heures réparties sur deux à trois mois, en moyenne. Même si chaque
organisme agréé a ses propres méthodes, les ingrédients sont communs : tests psychologiques de
personnalité, et beaucoup de dialogue. Et ça marche : d’après Jean-Pierre Vacher, président de la
fédération des Centres Interinstitutionnels de Bilan de Compétences (CIBC), les chômeurs ayant
bénéficié d’un bilan de compétences qui retrouvent un emploi y restent beaucoup plus longtemps que
ceux qui n’en ont pas suivi.

Un outil parfois mal perçu

Si 73 % des personnes ayant entrepris un bilan de compétences se disent satisfaites, rappelle une
étude menée par le ministère du Travail, un bilan sur dix n’aboutit pas à une issue heureuse. « Une
pierre d’achoppement apparaît quand la personne prétend avoir des compétences qu’elle n’a pas »,
constate Jean-Pierre Vacher. De leur côté, les entreprises peuvent proposer à leurs salariés d’avoir
recours à un bilan mais aujourd’hui seuls 5 % d’entre eux sont faits à la demande de l’employeur. «
Les directions des ressources humaines (DRH) font valoir que les résultats restent confidentiels et ne
sont donc pas exploitables », résume Jean-Marie Perretti, professeur de ressources humaines à l’école
de commerce ESSEC. Une autre raison, moins avouable, explique cette timidité : l’employeur redoute
qu’à l’issue du bilan de compétences, le salarié exprime des demandes qu’il ne pourrait (ou ne
voudrait) pas satisfaire en matière d’évolution de carrière ou de salaire...

Capucine Casati, Pélerin.info, 31/10/07.

 RESUME 1

POUR VOUS AIDER, VOUS POUVEZ COMMENCER PAR CES EXERCICES DE

COMPREHENSION ECRITE, PUIS PASSER AU RESUME

1. Quels problèmes Frédérique rencontrait-elle dans son ancien travail ?

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2. Quels sont les objectifs d’un bilan de compétences ? Cochez les bonnes réponses.
a. réfléchir sur son expérience et ses capacités
b. apprendre un nouveau métier
c. faire le point sur ce qu’on a envie de faire
d. faire le point sur l’écart entre ses compétences et ses performances

3. Quelles sont les obligations d’une personne qui décide de faire un bilan de compétences ?
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4. Trouvez dans le texte une explication à l’échec d’un bilan de compétences :

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5. Expliquez les expressions ou mots soulignés

a. j’allais au boulot en traînant les pieds

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b. mettre sur pied un nouveau projet
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c. elle s’apprête à donner un nouveau souffle à sa carrière
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d. une pierre d’achoppement
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6. VRAI ou FAUX

a. Le bilan de compétences s’adresse aux chômeurs ou à ceux qui veulent se réorienter.

Justification : ...........................................................

b. La loi exige un bilan de compétences pour trouver un travail.

Justification : ...........................................................

c. Les entreprises craignent les bilans de compétences.

Justification : ...........................................................