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L’Etat intervient régulièrement sur le marché de travail pour réduire l’écart entre
l’offre et la demande de travail par différente mesures de création des emplois et
de lutte contre les effets chômage.
Selon l’économiste Jean Fourastié, l’oxygène est le seul produit naturel qui
permet à l’humanité de subsister sans travail. La nature ne fournit pas les
biens en abondance, il est nécessaire de la transformer grâce au travail
humain.
C’est ainsi que progressivement, le « rapport salarial» assure des droits, donne
accès à des prestations hors travail et permet une participation élargie à la vie
sociale : consommation, logements, instruction, loisirs.
L’analyse statique du marché du travail montre qu’il est caractérisé par une
dynamique de transformation incessante de la structure des emplois qui
se mesure à partir des flux de main-d’œuvre. L’analyse des flux d’emploi
rappelle que l’économie de marché contemporaine est soumise au
processus de « destruction créatrice ».
Ce mécanisme explique le « déversement » sectoriel décrit par
l’économiste Alfred Sauvy : des emplois sont détruits dans les secteurs où
la productivité augmente plus vite que la production (dans l’industrie) et
d’autres sont créés dans les secteurs où la productivité augmente moins vite
que la production (dans les services). Le secteur tertiaire est
traditionnellement davantage créateur d’emplois en raison d’une demande
forte conjuguée à un rythme du progrès technique moins rapide.
Aussi, des réallocations d’emplois ont lieu avec des créations d’emplois
dans les secteurs les plus productifs par rapport aux secteurs les moins
productifs.
Le marché du travail est donc en perpétuel mouvement.
Le marché du travail est dualiste quand il est divisé en deux types de marchés
dont les modes de fonctionnement sont fondamentalement différents. Certains
emplois sont à vie, bien rémunérés, offrent une forte protection sociale ; tandis
que d’autres emplois sont faiblement rémunérés, avec de perspectives de
carrières limitées, les travailleurs sont peu protégés et passent alternativement de
l’emploi au chômage.