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INTRODUCTION

Le mouvement ouvrier dans les économies libérales au 19émé siècle


Contrairement aux idées reçues, la classe ouvrière des débuts de
l'industrialisation ne correspond pas à l'image du prolétariat. L'origine de cette
classe est due à l'exode rural, à la croissance démographique et à la
déqualification progressive de l'artisanat urbain. Tous ces facteurs entraînent,
par conséquent, l'augmentation de la population ouvrière. De plus, les conditions
ouvrières sont négatives au milieu 19ème. La durée du travail augmente, les
salaires sont faibles, les conditions de vie très dégradées... Ceci conduit au
mouvement ouvrier. Quelles sont les conditions des ouvriers ? Qu’est-ce le
système libéral ?
I- HISTORIQUE DES CONDITIONS DE VIE OUVRIERE

1-Une condition de vie des plus misérables

Les ouvriers proviennent des campagnes européennes qui rejettent leur


main d'œuvre excédentaire du fait de changements dans l'utilisation de la terre.
Une partie des ouvriers sont aussi issus de la classe ouvrière existante dont les
enfants n'arrivent pas à accéder à d'autres métiers.

Les conditions de travail sont imposées par le rythme des machines-outils qui
fonctionnent en continu, exigeant une présence constante des ouvriers. Ni la
compétence technique ni la force physique ne sont nécessaires, car la machine-
outil est actionnée grâce à l'énergie fournie par une machine à vapeur. Cela per-
met l'embauche de femmes et d'enfants en grand nombre, surtout dans l'industrie
textile qui est très mécanisée.

La journée de travail est très longue et on travaille 6 jours par semaine (les va-
cances n'existent pas). Les salaires sont calculés au plus juste pour couvrir les
besoins élémentaires des ouvriers. Jusque dans les années 1880, il n'y a aucune
protection sociale (assurance-maladie, assurance-chômage, assurance-accidents
du travail, assurance-retraite). L'ouvrier qui ne travaille pas n'a aucun revenu.

2- Un travail dangereux
Au XIXe siècle, le travail en usine est dangereux. Les divers organes des ma-
chines-outils ne sont pas protégés par des grilles ou des plaques, car cela aug-
menterait le coût d'achat. Quelquefois l'ouvrier intervient sur la machine-outil
sans qu'on l'arrête afin de ne pas rompre le rythme de travail. La fatigue liée à
des journées et des semaines de travail trop longues (voir ci-dessous), l'insuffi-
sance de la nourriture qui peut provoquer des étourdissements, rendent aussi le
travail près des machines-outils très dangereux. Sans compter l'inattention.

Les assurances sur le travail, pour lesquelles les cotisations sont versées par le
salarié et l'employeur, n'existent pas. En cas d'accident, la période d'arrêt de tra-
vail n'est pas payée. En cas d'infirmité temporaire ou permanente il n'y a pas
d'indemnisation ni de pension pour le reste de l'existence. L'ouvrier incapable de
travailler doit être pris en charge par sa famille, se résoudre à la mendicité ou se
réfugier dans un hôpital. Une telle maltraitance va conduire à une manifestation.
II- LE SYSTEME LIBERAL

1- Définition

Au sens large, le libéralisme est une doctrine qui prône une société fondée
sur la liberté d'expression des individus dans le respect du droit, du
pluralisme et du libre-échange des idées. La satisfaction et l'expression libre
de l'intérêt de chacun permet une société qui valorise les meilleures
adaptations.

2- Contexte de révolte contre le libéralisme

Face à la misère de leur existence et aux inégalités criantes de la société


du xixe siècle, les ouvriers s'organisent et luttent pour améliorer leur condition.
En effet, Le libéralisme fait naître deux classes bien distinctes qui seront entre
autre en opposition : La bourgeoisie et le prolétariat.
Par bourgeois Marx entend l’exploiteur, le détenteur des terres et donc des
moyens de production ; il va payer la force de production de l’ouvrier en laissant
une marge, la plus-value. C’est donc bien la classe bourgeoise qui a conduit à
l’uniformisation des rapports humains fondée sur la seule valeur marchande.
Elle est donc considérée responsable de l’effacement des différenciations.
Les prolétaires sont ceux qui, ne disposant d’aucun moyen de production,
doivent vendre leur force de travail pour vivre. Ces ouvriers modernes ne sont
qu’une simple marchandise qui devra assurer un travail inintéressant et peu
gratifiant. Ainsi, il est de moins en moins bien payé. Alors qu’au départ l’ouvrier
disposait d’un savoir-faire qui lui était propre, l’apparition progressive des
machines lui a retiré son exception. Il existe moins d’entreprises familiales
puisque le but premier est la rentabilité, il faut donc employer les meilleurs
travailleurs. Tous ceux qui ne pourront pas suffisamment s’imposer dans le
monde capitaliste devront se soumettre à un propriétaire ; ainsi, beaucoup de
travailleurs entrent dans cette classe. Leur nombre évolue et cet effectif se
concentre autour d’un même but en s’organisant de mieux en mieux. Les succès
qu’ils remportent sont faibles face au capitalisme, mais leur organisation tend à
s’unifier grâce aux nouveaux moyens de communication pour y lutter plus
efficacement.

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