UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA DE BEJAIA

FACULTE DES SCIENCES ÉCONOMIQUES, DES SCIENCES DE GESTION ET DES SCIENCES

COMMERCIALES
DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE
Examen de rattrapage du Module HFE (sections : A,B,C,D,E,F,G,H, S) Année 2017

Q1. Chaque période de l’histoire humaine (antiquité, moyen âge, temps modernes) se
caractérise par un rapport social de production spécifique. Présentez, pour chaque
période, le rapport dominant!
Comme les dotations en termes de capacités physiques, intellectuelles et financières
etc., des rapports de production ont émergé au fil du temps :
 Durant l’antiquité, le rapport dominant était « l’esclavagisme » : un rapport
selon lequel le maître exploite des esclaves qui sont sa propriété et qui les fait
travailler dans tous les domaines.
 Durant le moyen âge (européen), le rapport dominant était « Le servage »
(servitude): il y a toujours une relation de dépendance d’homme à homme ;
entre le seigneur et le serf. Ce lien est lié à la terre. Contrairement à l’esclave,
le serf a certains droits.
 Dans les temps modernes, le rapport social de production dominant est le
« salariat »: un contrat entre le propriétaire des moyens de production
(capitaliste) et l’ouvrier aux termes duquel ce dernier vend sa force de travail
au premier en contrepartie d’une rémunération (salaire). Contrairement aux
deux premiers rapports de production, l’ouvrier a le droit de rompre le contrat
qui le lie au capitaliste.

L’exploitation (de l’homme par l’homme) reste une caractéristique commune à ces
trois rapports. Toutefois, l’ampleur de cette exploitation n’est pas la même ; elle est
moins grave dans le cadre de servage, encore moins dans celui du salariat.

Q2. Pour les marxistes, la crise de 1929 est une crise de surproduction. Comment et
Pourquoi ?
Pour les marxistes, la surproduction (l’offre des capitalistes est supérieure à la
demande des travailleurs) résulte du comportement d’appropriation de la plus-value
par les capitalistes (la plus-value étant la part de revenu qui devrait être appropriée
par les travailleurs). Au niveau macroéconomique, ce comportement se traduit par une
inégalité dans la répartition du revenu national en faveurs des capitalistes. Par
ailleurs, les capitalistes sont fortement animés par l’esprit d’accumulation de
capital, ce qui en résulte une offre de plus en plus importante. Or, étant expropriés de
la plus-value, les travailleurs (consommateurs) se trouvent disposer de revenus
(salaires) faibles si bien que la demande qu’ils expriment n’égalisera jamais l’offre
des capitalistes. Autrement dit, il y a toujours une partie de la production qui n’est
pas consommée ; pour le capitaliste, cette partie correspond à une perte. Pour les
marxistes, elle correspond à une surproduction. A terme, la surproduction induira
une baisse tendancielle du taux de profit ; les capitalistes arrêtent d’investir et de
produire, le système économique rentre dans un cycle vicieux: moins
d’investissement/production, moins de consommation….c’est la crise !

Q3. Plusieurs facteurs ont contribué à l’avènement de la première révolution

industrielle (anglaise). Rappelez ces facteurs tout en expliquant leur contribution !

La révolution industrielle est définie comme le phénomène de transition d’une

économie fondée sur l’agriculture et l’artisanat à une économie reposant sur
l’industrie et la production mécanisée et à grande échelle. La révolution industrielle
est apparue en Angleterre vers 1760, pour se diffuser progressivement à d’autres
régions du monde. Plusieurs facteurs ont contribué à cette révolution :
 La révolution agricole :

L’essor de l’agriculture à partir XVII siècle, a permis l’apparition de grands

propriétaires fonciers détenteurs de capitaux qui les investissaient dans l’industrie et
les mines. De plus, cette révolution a permis de réaliser d’importants gains de
productivité ; ces gains ont permis de libérer de la main d’œuvre à l’industrie et de
lui offrir des débouchés (machines et techniques agricoles).
 L’accroissement de la demande :

Durant le 18 siècle, l’Europe et notamment l’Angleterre, a connu un accroissement

important de la demande en produits ; cet accroissement a été dû à la fois à la
croissance démographique et à l’influence du commerce extérieur (les nouveaux
marchés coloniaux). La croissance démographique, a des effets considérables sur
l’industrie (du fait de l’accroissement de la population active donc une main d’œuvre
moins cher pour l’industrie). Quant au commerce extérieur, il constitue l’un des
puissants stimulants de la révolution industrielle et cela pour les raisons suivantes : un
meilleur accès aux matières premières, développement des infrastructures
commerciales et financières (banques, assurances, transit…)
 Le développement des transports :

Le développement des transports a été à la fois une cause et une conséquence de la

révolution industrielle. L’apparition des roues, des canaux et des chemins de fer a
permis la baisse des couts de transports et l’élargissement des marchés.
 Le rôle des idées et des inventions :

Le progrès et l’application de nouvelles techniques (coton, fer, charbon, vapeur) ont

donné naissance à l’industrie moderne. La première activité touchée par le progrès
technique est le textile, mais c’est surtout la machine à vapeur de James Watt qui
constituera la plus profonde rupture avec les modes ultérieurs.