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Corrigé

TD3 : Choix de portefeuille

Exercice 1. Soient 2 actions A et B dont les rentabilités mensuelles sont présentées dans le
tableau ci-dessous pour l'année n.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
A 5% -3% -8% 7% 9% -4% 8% -5% 1% 7% 1% -5%
B 10% 2% -13% 5% 6% 2% 10% -2% 0% 4% 6% 3%

1/ Les rentabilités mensuelle moyenne des deux actions sont :

ERA = (0,05 - 0,03 - 0,08 + 0,07 + 0,09 - 0,04 + 0,08 - 0,05 + 0,01 + 0,07 + 0,01 - 0,05)/12
= 0,011 = 1,1 %
ERB = (0,1 + 0,02 - 0,13 + 0,05 + 0,06 + 0,02 + 0,1 - 0,02 + 0 + 0,04 + 0,06 + 0,03) / 12
= 0,028 = 2,8 %

2/ Variances et écarts-types des rentabilités.

Var RA = [(0,05 – 0,011)² + (- 0,03 – 0,011)² + (- 0,08– 0,011)² + (0,07 – 0,011)² + (0,09 –
0,011)² + (- 0,04 – 0,011)² + (0,08 – 0,011)² + (- 0,05 – 0,011)² + (0,01 – 0,011)² + (0,07 –
0,011)² + (0,01– 0,011)² + ( - 0,05 – 0,011)²)]/12
= 0,03291.
De manière similaire, on trouve Var RB = 0,003435

D’où les écarts-types : σA = 0,05736 et σB = 0,05861

3/ Quelle est la covariance des rentabilités des deux actions ? Déduisez-en le coefficient de
corrélation. Commentez.

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Cov (RA, RB) = E (RA - E RA) ( RB – ERB) = [0,039 * 0,072 + (-0,04)( -0,01) + (-0,09)( -0,16) +
0,059*0,022 + 0,079 * 0,032 + (-0,051) ( -0,008) + 0,069 * 0,072 + (-0,061)(-0,048) + (-
0,001)(-0,028) + 0,059 * 0,012 + (-0,001) * 0,032 + (-0,061) * 0,002] /12 = 0,002518

Coefficient de corrélation = cov / (σA * σB) = 0,749.

Le coefficient de corrélation est positif.

4/ Considérons le portefeuille composé de 40% du titre A et 60% du titre B. Quels sont la


rentabilité et le risque de ce portefeuille ?

R = 0.4 RA + 0.6 RB
D’où : E R = 0.4 ERA + 0.6 ERB = 0,020833
Et varR = 0.4² var RA + 0.6² var RB + 2 * 0,4 * 0,6 * cov(RA, RB) = 0,002972

On constate que var R < var RA et var R <var RB. Donc la diversification de portefeuille a
permis de réduire le risque.

Exercice 2. Soit la fonction d’utilité de la richesse d’un individu définie par :


U(w) = a + b w – c w² où b, c > 0.

1/ Pour quels niveaux de richesse l’utilité de l’individu est-elle croissante ?


U’(w) = b – 2 c w > 0 soit w < b / 2c.

2/ Montrez que pour une telle fonction le critère de maximisation de l’espérance d’utilité est
équivalent au critère moyenne-variance, sous une condition que vous préciserez.
Modèle EU : EU(w) = a + b Ew – c Ew²
Modèle Espérance/Variance : V(w) = αE w – β var w
avec α, β > 0 pour un individu adversaire du risqué.

On a : EU(w) = a + b Ew – c [Ew² - (Ew)²] - c (Ew)²


Si, a = c (Ew)² , on retrouve le modèle Espérance/Variance (il suffit de poser b = α et c = β).

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3/ La forme exacte de la fonction d’utilité de l’individu est : U(w) = 120 + 300 w – 0,01342
w².
Cet individu dispose d’une richesse initiale w0 = 10 000. Il envisage de placer une fraction de
sa richesse dans des placements risqués dont le taux de rendement est aléatoire. Le reste de sa
richesse est laissé en dépôt sans risque lui rapportant un taux de rentabilité de 3 %. Deux
types de placement risqué sont disponibles sur le marché. Leurs rendements sont indiqués par
les tableaux suivants :

Placement A :
Probabilités Rendements
0,1 8%
0,3 4%
0,6 2%

Placement B :
Probabilités Rendements
0,2 6%
0,4 3%
0,4 2%

a) Sachant que ces deux placements sont mutuellement exclusifs, lequel de ces
placements l’individu va-t-il choisir ? Justifiez.

D’après la question 2/ le critère retenu ici est équivalent au critère Espérance/Variance.


L’individu va donc choisir le rendement qui offre le meilleur arbitrage
rendement/Variance.
On calcule les rendements moyens et les variances des rendements des deux placements :
ERA = 3,2 %
ERB = 3,2 %
VarRA = 0,00336 %
VarRB = 0,0216%

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L’individu va donc retenir le placement B car il présente le même rendement moyen que
le placement A mais moins de risque.

b) Une fois qu’il a effectué son choix, quel montant de sa richesse va-t-il investir en actif
risqué ?

Le revenu futur de l’individu est :


wf = α (1 + RB) + (w0 - α) (1 + i) = w0 (1 + i) + α (RB - i)
Où α est le montant investi dans l’actif B et i le taux d’intérêt sans risque ( = 3%).

Le programme est le suivant :


Max EU(wf) = 120 + 300 Ewf – 0,01342 Ewf² sous α.

Avec EU(wf) = 120 + 300 [w0 (1 + i) + α Ε(RB - i)] – 0,01342 E[w0 (1 + i) + α (RB - i)]²

On peut vérifier que le programme est bien concave. Aussi, le montant optimal vérifie la
condition du premier ordre :
dEU(wf) / d α = 0
soit 300 [Ε(RB - i)] – 2 * 0,01342 E (RB - i) * [w0 (1 + i) + α (RB - i)] = 0

On obtient α∗ = 300 [Ε(RB - i)] - 2 * 0,01342 * w0 (1 + i) / [2 * 0,01342 E (RB - i)²]


A.N. α∗ = 7975,88 soit 79,75% de la richesse initiale.

c) Si sa richesse initiale augmente, comment va évoluer le montant de sa richesse placé


en actif risqué ? Justifiez.

D’après le résultat trouvé à la question b) : α∗ est une fonction décroissante de la richesse.


On remarque que le coefficient d’aversion absolue pour le risque est une fonction croissante
de la richesse.

Exercice 3. Dans cette économie, il existe deux titres. Un titre sûr dont le taux de rentabilité,
i, est 4 % et un titre risqué dont le rendement R est une variable aléatoire réelle, ER = 0.

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Autrement dit, si on investit un montant M dans l’actif risqué, le revenu, aléatoire, de ce
placement sera R×M.

La richesse initiale des individus est wo = 1 000. En supposant que l’on ne peut s’endetter,
quel sera le montant investi dans l’actif risqué par :

1/ Paul dont la fonction d’utilité est u(w) = - exp(- β w) / β.


2/ Clémence dont la fonction d’utilité est v(w) = w1 - α / (1 - α).

Le revenu futur de l’individu est :


wf = a R + (w0 - α) (1 + i) = w0 (1 + i) + a (RB - I) avec I = 1 + i
Où a est le montant investi dans l’actif risqué.

Les programmes des deux individus sont :


Max EU(wf) sous a ≥ 0.
Ils sont bien concaves et les montants optimaux vérifient les conditions du premier ordre :

Pour Paul : E [ (RB - I) exp(- β wf) ] = 0 si a* ≥ 0.

Etudions l’expression E [ (RB - I) exp(- β wf) ] en a = 0. On obtient :


E [ (RB - I) exp(- β (w0 (1 + i)) ] = exp(- β (w0 (1 + i)) * E (RB - I)
= - I * exp(- β (w0 (1 + i)) < 0

Comme l’individu ne peut pas emprunter, le montant optimal (sous cette contrainte) est a* =
0.

Pour Clémence : E [ (RB - I) wf -α ] = 0 si a* ≥ 0.

Etudions l’expression E [ (RB - I) wf -α] en a = 0. On obtient :


E [ (RB - I) w0-α (1 + i)) -α] = w0-α (1 + i)) -α]* E (RB - I)
= - I * w0-α (1 + i)) -α] < 0

Comme l’individu ne peut pas emprunter, le montant optimal est a* = 0.

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