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1.2.

LA REVUE DE LITTERATURE

La revue de littérature comprend les opérations de lecture qui visent


essentiellement à
assurer la qualité du travail. Elle permet au chercheur d'avoir un contact avec la
réalité vécue par les autres chercheurs afin d'adopter une approche pénétrante
de son objet d'étude. La revue de littérature nécessite de relever les études
théoriques et empiriques qui soutiennent le raisonnement du chercheur pour
jalonner le travail scientifique (Quivy & campendhoudt, 2002).

Revue de littérature théorique

1) Théorie christallerienne des lieux centraux : cette théorie énoncée par Walter
Christaller
(1933) dit que les activités tertiaires sont à l'origine de la ville car sa première
fonction dans l'histoire était celle d'une place d'échanges, une place de marché
(une « place centrale ») pour un vaste hinterland. Cette théorie fait également
ressortir le principe de marché. Ce principe est censé résulter de la loi
économique de l'offre et de la demande. Une ville est considérée comme un lieu
de création et de consommation de richesses. Il en résulte une concentration, une
accumulation et une convergence de population. Plus une ville offre de biens et de
services, plus son aire d'influence en tant que lieu « central » est étendue. En
somme, Lorsque Christaller propose que les activités tertiaires constituent la
première base économique de la ville, il parle de fonctions centrales qui sont, par
définition, des services exportés car c'est en exportant qu'une région s'assure les
revenus qui lui permettent de payer ses importations et de soutenir les activités
de consommation locale (polèse, 1974).
Théorie de l'entrepreneur de Kirzner (1973) : Pendant longtemps, notamment à
cause de la théorie de l'innovation de Schumpeter et celle de Jean Baptiste Say,
l'entrepreneur a été perçu comme un « héros » qui participait au progrès
technique, un agent économique qui effectue de nouvelles combinaisons entre les
différents facteurs de production mais qui est également un bon manager. Puis,
malheureusement, après la seconde guerre mondiale, l'entrepreneur est ignoré
suite à l'épanouissement du capitalisme managérial et au développement de
l'économie industrielles, les réflexions sont plus poussées sur les structures
industrielles, leur impact sur la stratégie des firmes ainsi que les performances de
celles-ci. Mais cela est sans compter sur la crise économique des années 1970,
qui, marquée par une croissance économique ralentie et un taux de chômage
élevé, va permettre l'émergence d'une nouvelle théorie, celle de Kirzner, qui va
faire renaitre l'entrepreneur en créant un nouveau profil d'entrepreneur, pour
qui la création d'entreprise n'est pas seulement le produit d'un projet ambitieux
et réfléchi, mais surtout d'une solution pour s'insérer sur le marché du travail
dans un contexte de chômage structurel de masse et de précarité de l'emploi.
C'est ainsi que, dans sa théorie, Kirzner s'oppose à Schumpeter en disant que
l'entrepreneur n'est pas, à ses yeux, l'agent économique qui effectue de nouvelles
combinaisons de facteurs de production, mais plutôt celui qui découvres de
nouvelles opportunités d'affaires, lesquelles préexistent au processus de la
découverte entrepreneuriale.

3) Théorie de la tertiarisation: la tertiarisation est caractérisée par


l'augmentation et la prédominance de la part qu'occupe les activités tertiaires
dans l'économie. Elle se mesure à travers la production des richesses (PIB) ainsi
que l'emploi de la population active. cette théorie voudrait que la croissance des
services ou secteur tertiaire, soit perçue comme le trait majeur de l'histoire
économique contemporaine, comme une nouvelle phase du processus historique
de l'évolution ou du développement des économies des sociétés développées, qui,
après avoir été dominées successivement par le secteur primaire puis par le
secteur secondaire, sont logiquement passées au secteur tertiaire suite entre
autre aux gains de productivité générés par le secteur primaire et l'industrie,
mais aussi et surtout suite à l'augmentation de la demande des services en qualité
et en quantité aussi bien de la part des ménages que des entreprises.
4) Théorie du déversement : cette théorie énoncée par Alfred Sauvy montre qu'il
existe un transfert ou déversement de la population active ou des emplois du
secteur primaire (agriculture, mines...) vers le secteur secondaire
(transformation, industrie) puis vers le secteur tertiaire (les services). Sous l'effet
des gains de productivité dégagés par le progrès technique, les volumes produits
augmentent, les prix baissent, la demande croit, ce qui permet de créer de
nouveaux emplois. En bref, Alfred Sauvy montre que le progrès technique, par les
gains de productivité qu'il génère, entraine un transfert des emplois de
l'agriculture vers l'industrie, puis de l'industrie vers les services. Cette théorie
soutient donc que le bon fonctionnement de l'économie permet des gains de
productivité dans un secteur, qui stimulent la demande pour d'autres secteurs, et
ainsi incitent les travailleurs à se déplacer du premier secteur au second
(Noesser, 2012).
1.2.1. Revue de littérature empirique
Bien que les recherches sur le secteur tertiaire à Lubumbashi soient peu
poussées, voir
presque totalement inexistantes, sous d'autre cieux, d'autres auteurs ont
néanmoins abordé le
• sujet. Nous nous proposons donc de présenter ci-dessous, quelques études
ayant trait avec notre recherche. Et c'est sur base de ces dernières que nous
tirerons l'originalité ou la démarcation même de notre travail.
Nous pouvons citer :
1) Mounir LAGHMARI (2015): dans son mémoire intitulé « : Les déterminants de
la dynamique entrepreneuriale dans les pays économiquement développés »
l'auteur avait pour objectif de mieux percevoir la dynamique entrepreneuriale
grâce à une étude de ses déterminants. C'est ainsi que, grâce à une analyse
économétrique réalisée sur une base de données de 28 pays de tout continent et
économiquement développés, sur une période s'étalant de 2001 à 2013 et en
tenant compte de 11 variables explicatives à savoir : l'entrepreneuriat (en tant
que variable retardée), le taux de croissance de la population, le taux de
scolarisation, le taux de chômage, le taux de croissance du PIB par habitant, le
taux d'intérêt débiteur, les dépenses en recherche et développement, les coûts de
procédure de démarrage d'une entreprise, les échange commerciaux, l'inflation et
le taux de chômage. Et sur base des résultats obtenus, l'auteur a pu déboucher sur
plusieurs facteurs déterminants de la décision entrepreneuriale. Tout d'abord,
l'auteur a confirmé l'hypothèse d'Holcombe (1998) selon laquelle
l'entrepreneuriat peut être considéré comme un processus autorégressif,
autrement dit comme un processus s'alimentant de lui-même. Plus encore, les
résultats obtenus démontrent qu'il s'agit du facteur explicatif le plus influent de
l'entrepreneuriat. En outre, l'auteur s'est également rangé derrière la vision de
Baumol (1990) et Kirzner (1997) en expliquant que la dynamique
entrepreneuriale peut également être liée aux caractéristiques
environnementales dans le sens ou le niveau global d'activités entrepreneuriale
d'un pays pourrait s'expliquer par la conséquence d'une interaction entre son
capital humain, son niveau développement et ses institutions. Et en définitive,
l'auteur est arrivé à la conclusion selon laquelle, le taux d'imposition, par son effet
relatif, influence positivement le niveau global entrepreneurial car L'effet relatif
suppose que la taxe peut être ciblée vers une forme spécifique d'organisation au
détriment d'autres. Ainsi, une augmentation de la taxe peut déclencher une ruée
soudaine d'entrepreneurs vers les formes d'organisation les moins imposées.
2) Stéphanie JAMET et Frédéric LERAIS (2004) : dans leur revue qui portait sur la
croissance de l'emploi dans les secteurs tertiaires, ces derniers ont expliqué que
la croissance de l'emploi dans le secteur tertiaire s'explique en partie par le
dynamisme du secteur et par l'externalisation croissante des activités. Elle
s'explique aussi par le contenu particulièrement riche en emplois du secteur
tertiaire. En effet, le secteur tertiaire marchand est composé d'une palette très
étendue d'activités. On y retrouve entre autre : Commerce, transports, services
aux particuliers ou aux entreprises, ... ils ont noté que les services aux entreprises
ont contribué pour beaucoup à cette croissance. Le dynamisme du secteur des
services aux entreprises s'explique par le fait que les entreprises, en particulier
industrielles, externalisent de plus en plus une partie de leur activité. Le clivage
entre industrie et services est donc moins tranché qu'il n'y paraît. Ce surcroît de
croissance est, là encore, essentiellement attribuable aux services aux entreprises
mais aussi au commerce et aux transports. Une autre raison qui explique la
croissance du secteur tertiaire est que ce dernier a surtout externalisé des
activités à fort contenu en emplois non qualifiés. L'emploi peu qualifié s'est
massivement développé dans le tertiaire Les secteurs du tertiaire sont donc
devenus « intensifs » en travail peu qualifié, plus que l'industrie. En raison de leur
contenu en emplois peu qualifiés, et d'une

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