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En effet, le terme « industrie » signifie ensemble des activités qui, par la mise en œuvre
collective des moyens de production (terre, capital, intelligence, ...), permettent de transformer
par une série d’opérations successives effectuées à l’aide des machines de plus en plus
automatisées, de la matière issue de la sphère géo-biologique (ressource de l’air en plus du sol et
du sous-sol, des eaux) en produits fabriqués destinés à la satisfaction des besoins de l’homme qui
les fera disparaître par leur utilisation.
a) Aspect quantitatif
Le second rôle de l’industrie se réfère aux liaisons qu’elle crée et entretient avec le
secteur en amont et en aval. Celles-ci montrent en aval dans quelle mesure l’industrie considérée
est bonne cliente de l’ensemble de ces fournisseurs et en amont, elles indiquent dans quelles
mesure la même industrie est bonne fournisseuse de l’ensemble de ses clients.
La première est caractérisée par la multiplication des entreprises avec la libre concurrence et la
recherche du profit comme principe moteur.
La deuxième phase est relative au phénomène de concentration issu du désir et de l’ambition des
entreprises à dominer les marchés du secteur. Cette concentration s’opère soit horizontalement,
soit verticalement suivant l’objectif poursuivi.
L’organisation ici est de type pyramidal dont le sommet est constitué par le pouvoir
centrale de l’Etat. Les entreprises peuvent se grouper en une association horizontale sous forme
de « Trust1 » ou dans un intégrateur constituant un combinat local ou régional.
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Réunion de plusieurs entreprises sous une direction unique
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1. Soit industrie espace par le truchement des études d’impact économique, social
ou environnemental et par voie d’extension le développement régional ou local.
2. Soit espace industrie par le truchement des recherches sur les localisations
(facteurs et théories) où l’espacea d’abord été assimilé à un point, une ligne ou une
surface homogène, puis progressivement considéré comme source d’économies externes,
et enfin plus récemment comme créateur de ressources.
Les économies externes sont définies comme étant les bénéfices collectifs que perçoivent
les Entreprises du fait de leur position relative, indépendamment de tout échange marchand.
Elles sont constituées d’économie de localisation (résultat de l’agglomération sur un espace
restreint d’activités similaires ou voisines, d’où spécialisation et complémentarité ...) et économie
d’urbanisation (infrastructure, services variées, vaste marché, multiplicité de contacts, ...).
Cependant, au-delà d’un certain seuil d’agglomération, apparaissent des déséconomies. D’où
l’idée d’un niveau optimal.
1. Mondialisation de l’économie
Concept ancien parce que remontant depuis l’Antiquité et s’affirmant au XVe siècle avec
les grandes découvertes qui avaient fait émerger le concept « économie, monde », la
mondialisation a touché depuis peu, à des degrés divers, tous les biens et services, les capitaux,
les comportements et valeurs, d’où l’idée de « village global ». Trois étapes caractérisent cette
mondialisation (B. Mérenne-Schoumaker, 1996) :
La croissance des bienset services a été facilité par les progrès techniques des transports
et favorisée par la libéralisation des échanges prônées par la GATT (General Agreement on
Tarifs and Trade = Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) en 1947 afin de
réduire progressivement les barrières douanières et les restrictions aux échanges. Depuis 1995,
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) gère le GATT. Par ailleurs, ce sont les flux
financiers qui ont générée plus le montant (40 fois plus) que les échanges commerciaux. Cette
globalisation financière a facilité (B. Mérenne-Sch, 1996) :
a) D’abord des implantations à l’étranger permettant aux firmes d’être présentes sur des
marchés très différents et/ ou protégées par des mesures protectionnistes ou accords
commerciaux internationaux (Union Européenne).
b) L’émergence du nouveau rôle jouée par les marchés financiers dans l’organisation de la
production (financement accru de la révolution informatique, introduction d’un nouveau
management ayant comme objectif primordial la rentabilité financière et la satisfaction
des actionnaires).
L’étude du secteur industriel congolais fait appel à deux types d’activités : l’une sur
l’extraction et la métallurgie (au Katanga) et l’autre sur la transformation proprement dite (à
Kinshasa).
Dans sa structure verticale, la R.D. Congo présente quatre types d’industries inégalement
développées :
L’examen attentif de l’espace industriel congolais fait apparaitre deux normes distinctes
de structure industrielle. L’une se présente sous forme de réseau industriel assez dense où on
observe un ensemble d’activités tant secondaires que tertiaires (région industrielle de Kinshasa et
de Lubumbashi) et l’autre se présente sous forme de poche industrielle réduite à l’extraction d’un
ou deux minerais mais avec une extension nulle dans la région. Cette dernière se trouve
éparpillée ca et là dans le pays.
a) Facteur d’émergence
Ces divers facteurs ont fait Kinshasa un vaste entrepôt de marchandises tant pour les
exportations que pour les importations. La ville est ici un lieu de passage que d’accumulation.
Comme dans le premier cas, on trouve ici une combinaison des facteurs à la base de l’apparition
du pôle.
Le second facteur est l’éloignement de ce pôle de côtes d’une part et l’absence des voies
fluviales navigables d’autre part.
Le troisième facteur tient enfin à l’acheminement d’une main d’ouvre abondante exigée
par les diverses activités industrielles du pôle.
Ce pôle a pour unité motrice la Gécamines et ses effets en aval et en amont se font sentir
dans les activités industrielles éparpillées dans tout le Katanga. Cet éparpillement des activités a
suscité ça et là d’autres activités telles que des cimenteries, des usines textiles, des minoteries,
des brasseries, des industries de plastique, des imprimeries, des entreprises de construction et
infrastructures des transports. Ces unités industrielles assistent techniquement et directement la
Gécamines ou prolongent la production.
La province Orientale est considérée comme une région polarisée par une ou plusieurs
activités industrielles. Cette région en répond ni à la définition de pôle de croissance, de
développement et encore moins au concept de pôle d’intégration. Elle est une ville tertiaire
classique et animatrice du milieu rural. C’est aussi le milieu de passage des migrations agricoles.
D’où elle répond au concept de place centrale tertiaire.
Elle se caractérise par des activités tertiaires dont les secteurs dominants sont situés par le
transbordement, l’entrepôt et la redistribution.
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Ce pôle connaît des problèmes pour son industrialisation. C’est le cas notamment de
l’exportation de minerais à l’état brut, de l’orientation e la production vivrière et industrielle vers
Kinshasa et de la faiblesse de distances économiques entre Kisangani et Kinshasa. Ces difficultés
font comprendre le lent processus d’industrialisation dans cette partie du pays pourtant dotée des
ressources importantes.
En dehors de ces trois grandes régions économiques, il existe aussi des petites zones où
se pratiquent des activités industrielles réduites qui n’ont guère de prise sur l’environnement. Des
telles zones se rencontrent au :
- Kivu qui comprend quelques poches industrielles où se réalisent l’extraction des minerais
suivants : Nibium, Colombo tantalite (coltant), le wolframite, le gaz du lac Kivu et la
cassitérite ;
- Province Orientale : l’exploitation de l’or et aux
- Kasai : l’exploitation des diamants.
Le secteur industriel congolais se trouve confronté à une série des problèmes d’ordre
interne et externe.
1. Problèmes internes
- Manque de compétitivité des produits congolais qui sont incapable de supporter la
concurrence des produits importés ;
- Manque des cadres spécialisés et des ouvriers qualifiés ;
- Insuffisance de la recherche et des innovations ;
- Faiblesse du capital industriel dont la valeur de renouvellement est presque nulle ;
- Unités de production indépendantes les unes des autres et
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- Mauvaise répartition dictée par la présence des matières premières et celle d’une clientèle
nombreuse concentrée surtout dans les villes.
2. Problèmes externes
Introduction
Le secteur tertiaire comprend la production des biens immatériels (tels que les services
comme le commerce, l’éducation, l’administration publique, le transport, etc.) auxquelles
s’ajoute la construction et certaines activités artisanales (boulangerie artisanale par exemple).
Ces activités qui ne sont pas concrètement ou strictement productives d’objet, qu’il
s’agisse des biens d’équipement et d’instruction, de production ou de matériel offert à l’usage
individuel ou familial, ont été groupés sous la référence de service.
L’un des problèmes fondamentaux de la typologie du secteur tertiaire est son caractère
hétérogène. Cette typologie est déterminée suivant le degré de précision recherchée.
La séparation la plus simple est celle qui peut être faite entre la fonction économique et la
fonction sociale.
1) Tertiaire économique
Quatre niveaux peuvent être individualisés :
- La gestion des affaires ;
- La transformation et la distribution des marchandises ;
- Les transports;
- La présentation de services directement rémunérés (prestation des services).
a) La gestion des affaires
b) Commerce
C’est le plus classique dans le cadre des activités tertiaires. Structurellement, il se divise
en deux branches spécialisées.
Les deux premières formes sont régression. Le commerce des boutiques est de plus en
plus intégré à des chaînes de distribution de reliant directement aux entrepôts (succursalisme) et
tend à être relayé par les formes concentrées de la distribution : grandes surfaces et
supermarchés.
c) Transport
- Celle des sociétés nationales ou des grosses entreprises assurant en fait un service
national ou régional (ex. chemin de fer européen) ;
- Celle de l’artisanat des transports qui conserve pratiquement le monopole des transports
routiers.
d) Prestation de services
Ce secteur est d’une grande variété comme les services qu’il assure. En qualité de
services assumés moyennant rémunération directe de la part de l’usager, il s’agit de l’ensemble
des services dits personnels. Ce sont :
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2) Tertiaire social
C’est l’ensemble de services qui sont assurés par la collectivité publique, le role des
services publics étant de garantir aux habitants d’un Etat, quel que soit le niveau de leurs revenus
propres, un ensemble d’avantages et d’assurances contre les risques divers. Le domaine
considéré s’étant de l’armée (garantir l’intégrité du territoire, la sécurité des personnes et de leurs
biens) et de tous les services de sécurité à l’éducation et à l’instruction, aux services médicaux-
sociaux (crèches, maison de retraite, centres de vacances et de repos, hôpitaux, sanatoriums2). A
ce groupe, il faut y inclure : le service postal, le service des télécommunications, l’information,
la culture (presse, radio, télévision, les musées publics ou les galeries et expositions privées,
théâtres nationaux, etc.).
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Etablissements pour tuberculeux
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Le choix de localisation à différentes échelles semble être influencé par sept grands
facteurs.
Ce facteur est déterminant pour les services impliquant un déplacement du client. D’où
une localisation de ces services très induite par la distribution de population, leurs
caractéristiques socioéconomiques et leurs comportements spatiaux. D’où aussi des choix de
localisation fortement contraints par la concurrence. En fait, la clientèle potentielle se circonscrit
généralement au sein d’un pôle d’attraction commercial.
Ce facteur joue à différentes échelles spatiales pour la plupart des services. C’est un
facteur fortement corrélé au précédent puisque l’aire de marché dépend de l’accessibilité du lieu
de service, donc des distances et, par conséquent, des réseaux de transport. Très souvent, la
fréquentation d’un service diminue régulièrement avec la distance le séparant des usagers
potentiels.
Ce facteur est plus abordé pour expliquer la localisation privilégié des services aux
entreprises dans les agglomérations urbaines les plus importantes et leur regroupement dans
certains pôles intra-urbains.
Le marché immobilier est aussi déterminant, parfois même plus encore, en croissance
d’une demande portant généralement sur des surfaces déjà construites.
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Ce facteur peut jouer à l’échelle internationale en freinant les implantations dans les pays
peu sûrs tant politiquement qu’économiquement ou socialement parlant. Il contribue aussi à
l’échelle nationale ou au sein des agglomérations urbaines à confronter les points forts ou tout au
moins les lieux qui minimisent les risques, qui offrent une dimension assurantielle au niveau du
marché du travail, du marché potentiel et du marché immobilier.
Le pouvoir influence les localisations par les cadres légaux mis en place. Ils interviennent
aussi par leur politique d’aménagement du territoire et d’urbanisme, les plans de circulation, etc.
comme par des mesures spécifiques à certaines activités, par exemple le tourisme
(réglementation des implantations) ; le commerce (le contrôle des grandes surfaces), les bureaux
(limitation des constructions dans certains quartiers, etc.).
Les pouvoirs publics sont en plus des opérations à part entière décidant de la localisation
de leurs propres services. Les choix dans ce domaine sont très souvent déterminants à la fois à
l’échelle des villes choisies et des quartiers retenus, surtout s’il s’agit de l’équipement comme les
hôpitaux, université, grandes écoles, grands complexes sportifs.