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Avant qu'une décision d'accepter ou de maintenir la mission ne soit prise, l'auditeur est tenu :
responsabilités qui lui incombent, à savoir : (Réf. : par. A11 à A14, A21)
i) la responsabilité de préparer les états financiers conformément au référentiel
d’information financière applicable, ce qui implique, le cas échéant, leur
présentation fidèle, (Réf. : par. A15)
b. les informations additionnelles que l’auditeur peut lui demander aux fins de l’audit,
un accès sans restriction aux personnes, au sein de l’entité, auprès de qui il faut,
selon l’auditeur, obtenir des éléments probants.
Parmi les exemples de mesures qui pourraient constituer des sauvegardes pour contrer
une menace liée à l’intérêt personnel figurent :
L’affectation de suffisamment de personnel possédant les compétences nécessaires à la
mission.
L’élaboration d’un calendrier réaliste pour l’exécution de la mission.
Le recours à des experts si nécessaire.
Le § 320.3 (A1-A2) du code d’éthique de l’IFAC considère : « Des menaces pesant sur la
conformité aux principes d’intégrité ou de comportement professionnel peuvent être créées, par
exemple, à partir de situations douteuses associés au client (ses propriétaires, sa direction ou ses
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Les étapes préalables à l’acceptation d'une mission d'audit
activités). Parmi les problèmes qui, s’ils sont connus, pourraient créer une telle menace figurent
l’implication du client dans des activités illégales, la malhonnêteté, des pratiques de
reporting financier douteuses ou tout autre comportement contraire à l’éthique.
Parmi les facteurs pertinents pour évaluer le niveau d’une telle menace figurent:
- La connaissance et la compréhension du client, de ses propriétaires, de la direction et des
responsables de la gouvernance ainsi que des activités commerciales.
- L’engagement du client à résoudre les situations douteuses, par exemple, en améliorant les
pratiques de gouvernance d’entreprise ou les contrôles internes.».
L'objectif à ce stade (après avoir accompli ces cinq premières étapes préalables à
l’acceptation) est d'évaluer dans quelle mesure le risque global de la mission, lié à la
désignation, excède le niveau de risque que l'auditeur est prêt à accepter.
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Les étapes préalables à l’acceptation d'une mission d'audit
C'est là donc l'évaluation qui doit se faire pour les clients potentiels, préalablement à
l'acceptation d’une mission de premier audit. Cette évaluation étant envisageable
pour les nouveaux clients, qu'en est-il des clients anciens ?
la direction, d'inclure dans une lettre de mission d'audit les points décrits au
paragraphe 10».
La lettre de mission «audit engagement letter» est un document dans lequel sont
consignés les termes et conditions de la mission d'audit convenue (modèle en
annexe).
Une fois la phase de pré-acceptation achevée, l'auditeur confirme son acceptation de
la mission à l'entité, par écrit, en rappelant notamment (paragraphe 10 de l'ISA 210)
:
(a) L’objectif et l'étendue de l'audit portant sur les états financiers ;
(b) Les responsabilités de l'auditeur ;
(c) Les responsabilités de la direction ;
(d) L'identification du référentiel comptable applicable pour l'établissement des états
financiers ;
(e) Une indication de la forme et du contenu envisagés de tous rapports à émettre par
l'auditeur ; et (Voir par. A24)
(f) Une mention précisant qu'il peut exister des circonstances dans lesquelles la
forme et le contenu d'un rapport peuvent être différents de ce qui était envisagé.
Selon paragraphe A24 de l'ISA 210 : "la forme et le contenu de la lettre de mission
d'audit peuvent varier selon les entités. Les informations à inclure dans cette lettre
relatives à la responsabilité de l'auditeur peuvent être basées sur la Norme ISA
20017. Les paragraphes 6(b) et 12 de la présente Norme ISA décrivent les
responsabilités de la direction. Outre les points requis par le paragraphe 10, une
lettre de mission d'audit peut mentionner, par exemple :
• La définition de l'étendue de l'audit, y compris la référence à la législation
applicable, aux réglementations, aux Normes ISA et aux règles d'éthique, ainsi
qu'aux autres publications des corps professionnels dont l'auditeur est membre ;
• La forme de toute autre communication des résultats de la mission d'audit ; • La
diligence requise pour l’auditeur de communiquer les points clés de l’audit dans son
rapport d'audit conformément à la norme ISA 701 ;
• Le fait qu'en raison des limites inhérentes à un audit, de même que de celles
relatives au contrôle interne, il existe un risque inévitable que des anomalies
significatives puissent ne pas être détectées, même si l'audit a été correctement
planifié et effectué selon les Normes ISA ;
• Les dispositions concernant la planification et la réalisation de l'audit, y compris
la composition de l'équipe d'audit ;
• Ses attentes quant à la fourniture de déclarations écrites par la direction (voir
aussi paragraphe A13) ;
• Le fait que l’auditeur s’attend à ce que la direction lui donne accès à toutes les
informations dont elle a connaissance qui sont pertinentes pour l’établissement des
états financiers, ainsi que pour les informations à fournir ;
• L'accord de la direction de mettre à la disposition de l'auditeur un projet d’états
financiers y compris toutes les informations pertinentes pour l’établissement de
ceux-ci, qu’elles proviennent ou non du grand livre et des journaux auxiliaires (y
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compris toutes celles qui sont pertinentes pour l’établissement des informations à
fournir), et, le cas échéant, les autres informations19 en temps voulu pour lui
permettre de finaliser l'audit selon le calendrier proposé ;
• L'accord de la direction d'informer l'auditeur des faits qui peuvent affecter les
états financiers dont elle aurait connaissance au cours de la période comprise entre
la date du rapport d'audit et celle à laquelle les états financiers sont publiés ;
• La base de calcul des honoraires et les modalités de leur facturation ;
• Une demande faite à la direction d'accuser réception de la lettre de mission d'audit
et de donner son accord sur les termes contenus dans celle-ci."
La lettre de mission est primordiale pour les nouvelles relations. Elle est également
indispensable pour les audits récurrents si les circonstances exigent une révision des
conditions de la mission et s'il s'avère nécessaire d’en rappeler au client les
conditions.
La lettre de mission devrait être révisée chaque fois que les circonstances changent. Les points qui
peuvent constituer des changements de circonstances comprennent :
NB : Pour les audits conjoints (co-audit), une lettre de mission commune est
généralement établie. Celle-ci décrit les responsabilités respectives des cabinets
participants. Pour plus de détail, il y’a lieu de consulter la norme de l’O.E.C.T sur le
co-commissariat aux comptes (2006).
Par ailleurs, et en ce qui concerne l'audit des groupes de sociétés, l'auditeur décide si
des lettres de mission distinctes sont nécessaires pour les sous-groupes (filiales,
succursales et divisions). Les facteurs à considérer sont d'après l’ISA 210 précitée de
l'IFAC :
- La responsabilité de la nomination de l'auditeur du sous-groupe ;
- La nécessité de rédiger un rapport d'audit distinct pour le sous-groupe ;
- Les obligations légales et l'étendue des travaux accomplis par d'autres auditeurs.
Elle est proposée pour un audit d'états financiers visant une seule période et
nécessitera d'être adaptée dans les cas où elle viserait des audits récurrents (voir
paragraphe 13 de la présente Norme ISA). Il peut être approprié de solliciter un avis
juridique pour valider le caractère approprié de toute lettre de mission.
Vous nous avez demandé de procéder à l'audit des états financiers de la société
ABC, comprenant l’état de situation financière arrêté au 31 décembre 20X1, ainsi
que l’état du résultat global, l'état des variations des capitaux propres et l’état des
flux de trésorerie pour l'exercice clos à cette date, et les notes aux états financiers
contenant un résumé des principales méthodes comptables. Nous avons le plaisir de
vous confirmer par la présente notre acceptation et notre compréhension de cette
mission. Notre audit sera effectué en vue d'exprimer une opinion sur les états
financiers.
Les objectifs de notre audit sont d’obtenir l’assurance raisonnable que les états
financiers pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives, que
celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, et d’émettre un rapport de
l’auditeur contenant notre opinion. L’assurance raisonnable correspond à un niveau
élevé d’assurance, qui ne garantit toutefois pas qu’un audit réalisé conformément
aux Normes internationales d’audit (ISA) permettra toujours de détecter toute
anomalie significative existante. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou
résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsqu’il est raisonnable
de s’attendre à ce que, prises individuellement ou en cumulé, elles puissent
influencer les décisions économiques que les utilisateurs des états financiers
prennent en se fondant sur ceux-ci.
Nous procéderons à l'audit selon les Normes ISA. Ces normes requièrent de notre
part de nous conformer aux règles d'éthique. Dans le cadre d’un audit réalisé
conformément aux normes ISA et tout au long de celui-ci, nous exerçons notre
jugement professionnel et faisons preuve d’esprit critique. En outre :
• Nous identifions et évaluons les risques que les états financiers comportent des
anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs,
définissons et mettons en œuvre des procédures d’audit en réponse à ces risques, et
recueillions des éléments probants suffisants et appropriés pour fonder notre
opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une
fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur,
car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires,
les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
• Nous prenons connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de
définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, mais non dans le but
d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne de l’entité. Toutefois,
nous vous communiquerons par écrit les déficiences importantes du contrôle interne
portant sur l’établissement des états financiers que nous aurons relevées lors de
l’audit ;
• Nous apprécions le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le
caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, de même
que des informations fournies les concernant par cette dernière ;
• Nous concluons quant au caractère approprié de l’application par la direction du
principe comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments probants
recueillis, quant à l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des
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Les étapes préalables à l’acceptation d'une mission d'audit
Notre audit sera effectué en considérant que [la direction et, le cas échéant, les
personnes constituant le gouvernement d'entreprise] reconnaissent et comprennent
qu'elles ont la responsabilité :
(a) De l'établissement et de la présentation sincère d'états financiers conformément
aux Normes Internationales d'Information Financière (International Financial
Reporting Standards, IFRS);
(b) Du contrôle interne que [la direction] considère comme nécessaire pour
permettre l'établissement d'états financiers ne comportant pas d'anomalies
significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs ; et
(c) De :
(i) Nous donner accès à toutes les informations dont [la direction] a connaissance et
qui ont trait à l'établissement des états financiers, telles que la comptabilité, la
documentation y afférente et autres éléments ;
(ii) Nous fournir les informations supplémentaires que nous sommes susceptibles de
demander à [la direction] pour les besoins de l'audit ; et
(iii) Nous laisser libre accès aux personnes au sein de l'entité auprès desquelles nous
considérons qu’il est nécessaire de recueillir des éléments probants.
Dans le cadre de notre audit, nous demanderons [à la direction et, le cas échéant, aux
personnes constituant le gouvernement d'entreprise] la confirmation écrite de
déclarations qui nous auraient été faites lors de l'audit.
Nous comptons sur l'entière coopération de votre personnel pour mener notre
mission d'audit.
[Insérer d'autres informations, telles que l'accord convenu sur les honoraires, les
conditions de leur facturation ou d'autres conditions spécifiques, si nécessaire]
Rapport
[Insérer une mention appropriée décrivant la forme et le contenu du rapport d'audit,
incluant, le cas échéant, une section relative aux autres informations conformément à
la norme ISA 720 (Révisée)]
La forme et le contenu de notre rapport peuvent nécessiter d'être modifiés selon les
constatations de notre audit.
Annexe 2 :
SECTION 320 : DE LA NOMINATION PROFESSIONNELLE
Introduction
320.1 Les experts-comptables sont tenus de se conformer aux principes fondamentaux
et d’appliquer le cadre conceptuel défini à la Section 120 pour identifier,
évaluer et traiter les menaces.
320.2 L’acceptation d’une nouvelle relation client ou les modifications apportées à
une mission existante peuvent constituer une menace pour le respect d’un ou
plusieurs des principes fondamentaux. Cette section présente les exigences
spécifiques et le matériel d’application nécessaires à l’application du cadre
conceptuel dans de telles circonstances.
Exigences et matériel d’application Acceptation du client et de la mission
Généralités
320.3 A1 Des menaces pesant sur la conformité aux principes d’intégrité ou de
comportement professionnel peuvent être créées, par exemple, à partir de
situations douteuses associés au client (ses propriétaires, sa direction ou ses
activités). Parmi les problèmes qui, s’ils sont connus, pourraient créer une telle
menace figurent l’implication du client dans des activités illégales, la
malhonnêteté, des pratiques de reporting financier douteuses ou tout autre
comportement contraire à l’éthique.
320.3 A2 Parmi les facteurs pertinents pour évaluer le niveau d’une telle menace figurent:
La connaissance et la compréhension du client, de ses propriétaires, de la
direction et des responsables de la gouvernance ainsi que des activités
commerciales.
L’engagement du client à résoudre les situations douteuses, par exemple, en
améliorant les pratiques de gouvernance d’entreprise ou les contrôles
internes.
320.3 A3 Une menace contre le respect du principe de compétence et de diligence
professionnelles est créée si l’équipe de la mission ne possède pas ou ne peut
pas acquérir les compétences nécessaires pour dispenser les services
professionnels.
320.4 A4 Parmi les facteurs pertinents pour évaluer le niveau d’une telle menace figurent:
Généralités
R320.4 L’expert-comptable doit déterminer s’il y a des raisons pour ne pas accepter
une mission lorsque :
a. Un client potentiel lui demande de remplacer un autre comptable;
b. Il envisage de soumissionner pour une mission qui est déjà attribuée à
un autre comptable; ou
c. Il envisage d’entreprendre un travail complémentaire ou additionnel
à celui d’un autre comptable.
320.5 A1 Il pourrait y avoir des raisons pour ne pas accepter une mission. Une de ces
raisons pourrait être si une menace créée par les faits et les circonstances ne peut
pas être traitée en appliquant des sauvegardes. Par exemple, la conformité au
principe de compétence et de diligence professionnelles peut constituer une
menace pour l’intérêt personnel si un expert-comptable accepte la mission avant
de connaître tous les faits pertinents.
320.4 A2 Si on demande à un expert-comptable d’entreprendre un travail complémentaire
ou additionnel à celui d’un comptable existant ou de son prédécesseur, un risque
d’intérêt personnel pesant sur la conformité au principe de compétence et de
diligence professionnelles peut être créé, avec, par exemple, comme résultat, des
informations incomplètes.
320.4 A3 Un élément important pour évaluer le niveau d’une telle menace est de savoir si les
offres indiquent qu’avant d’accepter la mission, un contact avec le comptable
actuel ou le comptable précédent sera demandé. Ce contact donne au comptable
proposé l’occasion de demander s’il existe des raisons pour lesquelles la mission
ne devrait pas être acceptée.
320.4 A4Parmi les exemples de mesures pouvant constituer des sauvegardes pour traiter une
menace de ce type figurent:
La requête auprès du comptable en place ou de son prédécesseur de fournir
toute information connue dont, de l’avis du comptable en place ou du
prédécesseur, le comptable proposé doit être informé avant de décider
d’accepter ou non la mission. Par exemple, une enquête peut révéler des
faits pertinents jusque-là non divulgués et peut indiquer des désaccords avec
le comptable en place ou son prédécesseur susceptibles d’influencer la
décision d’accepter la nomination.
L’obtention d’informations auprès d’autres sources, par exemple par le biais
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Les étapes préalables à l’acceptation d'une mission d'audit
SECTION 321
DE L’EMISSION D’UN DEUXIEME AVIS
Introduction
321.1 Les experts-comptables sont tenus de se conformer aux principes fondamentaux
et d’appliquer le cadre conceptuel défini à la Section 120 pour identifier,
évaluer et traiter les menaces.
321.2 Fournir un deuxième avis à une entité qui ne fait pas partie de sa clientèle peut
créer une menace liée à l’intérêt personnel ou une autre menace pesant sur la
conformité à un ou plusieurs des principes fondamentaux. Cette section présente
les exigences spécifiques et le matériel d’application nécessaires à l’application
du cadre conceptuel dans de telles circonstances.
Exigences et matériel d’application
Généralités
321.3 A1 L’expert-comptable peut être sollicité pour un deuxième avis sur l’application de
normes ou de principes de comptabilité, d’audit, de reporting ou autres, à (a)
des circonstances particulières, ou (b) des transactions effectuées par ou pour le
compte d’une société ou d’une entité qui ne fait pas partie de sa clientèle. Par
exemple, une menace liée à l’intérêt personnel pesant sur la conformité au
principe de compétence et de diligence professionnelles, peut être créée si le
deuxième avis n’est pas basé sur le même ensemble de données que celui dont
disposait le comptable en place ou repose sur des éléments probants insuffisants.
321.3 A2 Les circonstances de la demande, ainsi que tous les autres faits et hypothèses
pertinents pour l’expression d’un jugement professionnel, constituent un facteur
pertinent pour évaluer le niveau de cette menace.
321.3 A3 Parmi les exemples de mesures qui pourraient constituer des sauvegardes pour traiter
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Les étapes préalables à l’acceptation d'une mission d'audit