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Au Maroc, les normes professionnelles figurant sur le manuel des normes d'audit établis par l'OEC sont

inspirées des normes internationales d'audit (ISA), établies par l'International Auditing and Assurance
Standards Board.

Dans cette section nous aborderons successivement, selon une structure reconnue internationalement :

• Les normes générales relatives au comportement professionnel ;

• Les normes de travail ;

• Les normes de rapport.

3.1. Les normes générales relatives au comportement professionnel

Les normes générales concernant la compétence d'auditeur, son indépendance, la qualité de travail et le
respect du secret professionnel

A- La norme de competence
Pour exercer les fonctions d'auditeur, la loi 15/89 à défini les qualifications requises (Article premier:... L'expert comptable

est seul habilité :

-Attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de résultats et les états comptables et financiers ;

- délivré tout autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des entreprises ou des organismes ;

- Exercer la mission de commissaire aux comptes).

L'Auditeur et ses collaborateurs complètent régulièrement et mettent à jour leurs connaissances et notamment dans les

domaines comptable, juridique, fiscal, de gestion et de la pratique des affaires d'une manière générale. Il s'assure

également que les experts ou collaborateurs auxquels il confie des travaux ont une compétence appropriée à la nature et

la complexité de ceux-ci.

exemple

Monsieur ADAM est commissaire aux comptes de la société « MANAGEM », société de spécialisée dans
le concentré de Cobalt. Il est appelé à contrôler les stocks en fin d'exercice. N’ayant pas de
connaissances en ingénierie des minéraux.il fera appel à un expert pour l'aider à déterminer les
quantités et l'état des produits en stock.

B- La norme d'indépendance

L'auditeur doit être indépendant de la personne ou de l'entité dont il est appelé à certifier les comptes.
Cela signifie absence de relations humaines et professionnelles susceptibles d'impacter la liberté,
l’objectivité et l'intégrité de l'auditeur.

L'auditeur doit conserver une attitude d'esprit indépendante lui permettant d'effectuer sa mission avec
intégrité (s'abstenir à tout agissement contraire à l'honneur et à la probité) et objectivité (attitude
impartiale, c’est-à-dire jugement sans préjugé ni parti pris).
Exemple
L'auditeur ne peut pas, par exemple, accepter des cadeaux significatifs de la part de ses clients
ou des clients de son « employeur ».

C- La norme de la qualité de travail

La qualité du travail est conditionnée par la conscience professionnelle débouchant sur le respect des
diligences de la profession.

Le commissaire aux comptes doit exercer ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la
diligence permettant à ses travaux d'atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique
et ses responsabilités.

Exemple
Le commissaire aux comptes « ALl »ne doit pas accepter un nombre de missions dont il ne serait pas en
mesure d'assurer la responsabilité directe, compte tenu d'une part de leur importance, e d'autre part de
l'organisation et des moyens de son cabinet. Il peut se faire assister ou représenter par des
collaborateurs salariés ou par des experts indépendants.

D- Le secret professionnel

L'auditeur est astreint au secret professionnel concernant les opérations, les informations et
événements dont il a pris connaissance dans le cadre de l'exercice de la mission. D'après l'article 177 de
la loi sur SA « Les commissaires aux comptes, ainsi que leurs collaborateurs et experts, sont tenus au
secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance a raison
de leurs fonctions ». Toutefois, il n'y a pas obligation au secret professionnel envers :

Les organes d'administration, de direction et de surveillance sauf si les statuts ou des textes particuliers
interdisent la divulgation d'information à ces personnes.

L'assemblée générale pour ce qui concerne le contenu du rapport général ainsi que du rapport spécial
ainsi que des irrégularités et des inexactitudes que le CAC est tenu de révélé à ladite assemblée.

Les organismes autorisés par la loi (certaines juridictions, cour des comptes...)

.
Les commissaires de contrôle qualité mandaté par l'Ordre des Experts Comptables.

Les personnes désignées par les organes de gestion dûment autorisés de l'entreprise concernée.

Exemple
Monsieur HATIM est l'expert-comptable du Clinique-Ennakhil. Il ne peut révéler aucune information qu'il
aurait pu récolter lors de ses travaux d'audit, comme par exemple, les noms des patients, les barèmes
d'honoraires des médecins. Il est tenu pour cela au secret professionnel. Toutefois, si Le Directeur de la
Clinique l'autorise, il pourra utiliser certaines informations. Par exemple, pour répondre à une question
de I ‘Administration fiscale.

3.2. Les normes de travail

Elles concernent les points suivants :

A- Orientation et planification de la mission

Elle consiste à planifier les membres de l'équipe, leur nombre et leur profil + planifier le budget et le
coût de la mission + Evaluation du seuil d signification. Cela permettrait à l'auditeur une orientation de
la mission vers les zones les plus risquées.

B- Evaluation du Contrôle interne

Evaluer l'efficacité des activités de contrôle interne mis en place par la société

C- Obtention des éléments probants

Pour fonder son opinion l'auditeur travaille sur des pièces justificatives et demande l'information
nécessaire auprès des dirigeants.

D- Délégation et supervision

L'auditeur délègue tout ou une partie du travail à des collaborateurs. Mais comme la certification est un
engagement personnel, l'auditeur devrait superviser des travaux exécutés par ces collaborateurs et
assistants.

E- Documentation des travaux d'audit

Afin de maitriser ses travaux d'audit et apporter les preuves des diligences réalisées, l'auditeur dispose
de plusieurs documents de travail : plan de mission, questionnaire de prise de connaissance QPC,
questionnaire d'évaluation du contrôle interne QECI...etc.

F- Utilisation des travaux de contrôle effectué par d'autres personnes

Utiliser des travaux réalisés par d 'autres personnes tels que les rapports des auditeurs internes, des
commissions aux comptes ou encore les travaux de l'expert-comptable.
L'utilisation des travaux d'un auditeur interne fournit des directives pour évaluer les travaux faits par les
auditeurs internes lorsque l'auditeur externe veut pouvoir les utiliser.

3.3. Les normes de rapport

Dans l'ensemble que constituent les normes d'audit, la partie relative aux rapports est par définition
celle qui sera perçue le plus directement par les utilisateurs de l'information financière externe.

Le rapport de l'auditeur doit exprimer une opinion selon laquelle les E/F ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable applicable.

Pour fonder son opinion sur les E/F, l'auditeur évalue si, sur la base des éléments probants recueillis, il
existe une assurance raisonnable que les E/F ne comportent pas d'anomalies significatives. Cette
évaluation implique d'examiner si :

Les méthodes comptables retenues et suivies sont en accord avec le référentiel comptable ;

- Les informations comptables présentées dans les E/F sont pertinentes, fiables, compréhensibles et
comparables ;

Les estimations comptables faites par la Direction sont raisonnables en la circonstance ;

Les informations comptables fournies dans les E/F sont suffisantes pour permettre aux lecteurs de
comprendre le résultat des opérations et des évènements importants que reflètent les opérations
enregistrées en comptabilité ;

Les E/F sont présentés conformément au RC. L'auditeur revoit leur présentation d'ensemble, leur
structure et leur contenu ;

Le E/F sont cohérents et pris en considération les redressements et corrections éventuelles résultant des
procédures d'audit effectuées.

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