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AUTOMOBILE
véhicules essence avant 1993
1
CONSEILS D'OUVERTURE DE FICHIERS PDF
PRÉSENTATION du livre
2
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TECHNIQUE DE VOTRE VÉHICULE
SOMMAIRE PRINCIPAL
PRESENTATION page 2
TABLEAU D'ENTRETIEN 4
LE DEPANNAGE 7
* LE MOTEUR 35
* ÉLECTRICITÉ 87
* L'EMBRAYAGE 130
* LA SUSPENSION 148
* La direction 157
DIVERS
pneus 182
remisage 183
particularités du moteur diesel 184
outillage 186
INDEX 187
3
TABLEAU D'ENTRETIEN * (véhicule de 1980 environ)
15000 30000 page
NIVEAUX km km
huile moteur 1 000 km
liquide refr. - freins - gonflage 2 mois
MOTEUR
Vidange 7 500 km ou 1 an 59
Filtre à huile (remplacement) x
bougies (remplacement) x 105
jeu des soupapes (contrôle) Mot. AC lat x 46
courroie d'accessoires (état, tension) x 125
filtre à air (remplacement) x
(position prise d'air) été/hiver 75
liquide refroidissement 3 ans 80
courroie de distribution et galets-rempl. 100 000 km ou 6 ans 52
CARBURATEUR et alimentation
réglage du ralenti x 72
fonctionnement Starter (contrôle) x 70
filtre de carburateur (nettoyage) x
filtre à essence (remplacement) x
EMBRAYAGE
garde d'embrayage (contrôle) x 131
FREINS
contrôle de l'usure des plaquettes (fr. à D) x 169
liquide de freins (remplacement) 3 ans 173
TRANSMISSIONS
état des soufflets x
jeu x 153
DIRECTION et SUSPENSION
usure pneus (anomalie train AV) x 180
soufflets de direction (état) x
jeu du train AV (contrôle) x 153
CARROSSERIE
huilage serrures, anti-vol, charnières x
caoutchoucs de porte (vaseline/silicone) 1 an
* compléter avec la NOTICE du véhicule et espacer certaines
opérations effectuées avec les produits actuels (plus performants)
4
Ce tableau d'entretien est applicable à toutes les voitures de grande diffusion
fabriquées dans les années 70-90. Certains véhicules utilisent des techniques plus
sophistiquées qui nécessitent un entretien particulier.
• véhicules à injection mécanique (niveau, vidange de pompe)
• véhicules à direction assistée (niveau d'huile de pompe d'assistance)
Un graissage (articulations de suspension, roulements de roues. . .) est indispensable
sur les véhicules anciens. A partir de 1962, les rotules et roulements étanches (donc
sans entretien) se sont rapidement imposés.
VALEUR DES RÉGLAGES (A relever sur sur une revue technique du véhicule)
Exemple pour une Renault 11 (début de fabrication du modèle : 1982)
5
TABLEAU D'ENTRETIEN Véhicule 2010 *
Véhicule à essence
Niveaux (moteur, freins, refroid.) à l'appréciation du conducteur
Gonflage 3 mois
Huile moteur 20 000 km 2ans Vidange
Filtre à huile 20 000 km 2 ans Remplacement
Filtre d'habitacle 30 000 km 2 ans Remplacement
(si climatisation)
Dans le cas d'une utilisation sévère (ville, froid ou remorquage . . .), réduire
l'espacement entre les opérations d'entretien.
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LE DÉPANNAGE
(véhicules à carburateur)
D'autre part, il est indispensable de s'entrainer à faire tous les TESTS sur sa propre
voiture avant que celle-ci ne soit en panne.
MÉTHODE DE DÉPANNAGE
B Le démarreur fonctionne,
mais le moteur ne démarre pas
• allumage classique (rupteur) page 9
• allumage électronique page 114
7
A LE DÉMARREUR NE TOURNE PAS (ou trop lentement)
BRANCHER UN VOLTMÈTRE
AUX BORNES DE LA BATTERIE
ET ACTIONNER LE DÉMARREUR
L'essai de démarrage avec une batterie auxiliaire permet d'être certain que la batterie
est ou n'est pas en cause.
8
B LE DÉMARREUR FONCTIONNE, MAIS LE MOTEUR NE DÉMARRE PAS
Ce tableau donne l'ordre des Tests à effectuer. Détails pages B 2 à B 9
Dans le cas d'une impossibilité de démarrage à froid, si les tests ci-dessus n'ont pas
permis de trouver l'anomalie, voir paragraphe C.
9
B2
- explication du tableau de dépannage de la page précédente -
TEST I
• Brancher une lampe 12 volts entre borne (-) de la batterie et entrée bobine
(marquée BAT ou +)
• Mettre le contact
• La lampe doit briller s'il y a du courant à l'entrée de la bobine
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B3
TEST II
Brancher une lampe 12 volts entre
borne (-) de la batterie et sortie
bobine (RUP ou - ).
Moteur entrainé au démarreur, la
lampe doit clignoter
Fig 3
Panne 2
Contact mis, écarter le rupteur * à la main :
a) la lampe de contrôle reste éteinte. Dans ce cas, il ne s'agit pas de la panne 2
b) la lampe de contrôle s'allume. La panne provient du rupteur qui restait
fermé en permanence. On se dépannera en réglant l'écartement maxi (à vue d'oeil)
Panne 3
Le fil bobine-rupteur peut être dénudé et en contact avec la masse métallique du
véhicule.
Lors d'un remontage, les rondelles isolantes placées à l'entrée de l'allumeur ont pu
être mal positionnées (voir figure 5).
L'épingle métallique de maintient du rupteur a pu être montée sans sa rondelle
isolante. En dépannage, retirer l'épingle.
* Le rupteur est souvent désigné sous son ancienne appellation (''vis platinées'')
11
B4
Panne 5 (très rare)
Contact mis, vérifier qu'il y a du courant (+) en sortie
bobine (RUP). La vérification n'a de sens que si l'on
débranche le petit fil de sortie bobine (de la borne
''RUP'').
S'il n'y a pas de courant, c'est que le bobinage
primaire (12 V) est coupé dans la bobine.
Fig 4
**********
Panne 6
tournevis
Fig 5
12
B5
Panne 7
+ après contact
Fig 6
TEST III
Vérifier que l'allumeur ne tourne pas à la main. Ne pas forcer, il s'agit juste de
savoir s'il a pu tourner avec les vibrations.
Panne 8
Si l'allumeur tourne lors du TEST III, régler le point d'allumage (voir ''réglage de
l'allumage'').
13
B6
TEST IV (Contrôle de la Haute Tension en sortie bobine)
Fig 7
Attention
• Il n'y aura pas de H.T. si la lampe de contrôle (utilisée pour le test II) est restée
branchée.
• L'étincelle doit mesurer au moins 7 mm (7 mm = diamètre d'un fil de bougie).
• En cas de contrôle en plein soleil, l'étincelle s'entendra mais ne sera pas visible.
Remarques
La peinture n'empêche pas le courant haute tension de passer.
Les fils H.T. ne laissent pas nécessairement passer le 12 volts.
Panne 9
Contrôler visuellement l'état du fil H.T. ainsi que son bon enfoncement dans la
bobine, tout en ayant conscience que ce contrôle n'est pas suffisant.
Panne 10 ou 11
Condensateur ou bobine. Essayer avec un condensateur neuf.
Si le test IV est toujours négatif, remplacer la bobine.
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B7
TEST V
Fig 8
Attention : les remarques notées au test IV s'applique aussi au test V si l'on ne veut
pas faire d'erreur dans l'interprétation des résultats.
Panne 12
Contrôler visuellement l'état du doigt d'allumeur (fissure ou ergot d'entrainement
cassé). Remplacer le doigt s'il présente un défaut.
Panne 13
Si le doigt d'allumeur est en bon état, remplacer le couvercle d'allumeur, même s'il ne
présente pas de fêlure visible.
Attention : de l'humidité sur le couvercle d'allumeur ou à l'intérieur de celui-ci
provoquera la panne 15. Dans ce cas, il suffit de sécher soigneusement le couvercle
(intérieur et extérieur) ainsi que les fils H.T.
15
B8
ALIMENTATION
Fig 9
TEST VI
Débrancher la conduite d'essence à son arrivée au carburateur.
Donner un coup de démarreur. L'essence doit jaillir.
Veiller à ne pas asperger le moteur.
Attention : ce test met en évidence une panne totale d'alimentation, mais pas une
arrivée d'essence insuffisante. Dans ce dernier cas, les symptômes sont
caractéristiques (le moteur s'arrête, fonctionne, s'arrête . . .)
Sécurité
La tuyauterie qui conduit l'essence de la pompe au carburateur est sous pression.
Il est donc indispensable de fixer ses extrémités à l 'aide de colliers.
16
B9
Panne 14
La mise à l'air libre du réservoir est généralement assurée par un orifice dans le
bouchon du réservoir. Si cet orifice est obstrué, l'air ne peut plus pénétrer dans le
réservoir pour compenser le volume d'essence qui a été consommé. Le réservoir va
être déformé par la dépression et la dépose du bouchon provoque une légère
implosion suivie de l'agitation de l'essence.
Panne 15
a) Canalisation percée après la pompe : l'essence giclera lors d'un coup de
démarreur.
b) Canalisation percée avant la pompe : la pompe aspire de l'air. Vérifier l'état
des raccords souples de tuyauterie (à l'arrivée à la pompe et en sortie de réservoir).
Panne 16
Remplacer la pompe à essence après contrôle de son filtre.
**********
Panne 17
Le filtre d'entrée de carburateur est situé juste derrière le tuyau d'arrivée d'essence
(nettoyer à l'essence et par soufflage).
Panne 18
Si le pointeau est coincé en position fermée, on constatera qu'il n'y a pas d'essence
dans la cuve du carburateur. Remplacer le pointeau.
Panne 19
Le gicleur principal est au fond de la cuve. Il est généralement nécessaire de déposer
le couvercle du carburateur pour l'atteindre (voir § carburateur).
Nettoyer le gicleur par soufflage. Ne jamais utiliser d'objet dur (métallique) pour le
déboucher.
''Boue''
Il arrive que lors d'un ravitaillement en essence, on soit servi avec un carburant
particulièrement riche en impuretés (fond de cuve). Dans ce cas , les gicleurs et les
filtres se boucheront sans cesse. Il sera nécessaire de déposer le réservoir pour le
nettoyer, sauf s'il s'agit d'une voiture très ancienne, qui possède encore un bouchon de
réservoir. Le réservoir sera ensuite lavé à grande eau, puis séché. On nettoiera les
filtres de pompe, d'entrée de carburateur ainsi que la cuve du carburateur.
Eau dans l'essence
Seule une quantité importante d'eau provoque la panne (sauf par temps de gel où une
petite quantité suffit à obstruer un conduit). L'eau est très visible dans la cuve du
carburateur : elle reste au fond et la surface de séparation avec l'eau est très nette.
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C DIFFICULTÉS DE DÉMARRAGE À FROID
Si les tests précédents (voir A et B) n'ont pas permis de trouver l'origine des
difficultés de démarrage, voir :
• bougies
• réglages moteur (point d'allumage, jeu des soupapes, fonctionnement du
starter)
• couvercle d'allumeur (humide à l'intérieur ou fêlé)
• compressions (faibles si soupapes non étanches ou moteur usé)
• dans le cas d'un allumage électronique intégral, la première chose à faire est de
nettoyer la face sensible du capteur au papier de verre fin.
D PANNES PARTICULIÈRES
Givrage du carburateur
Par temps froid et humide (pas nécessairement en dessous de 0°), le moteur manque
progressivement de puissance jusqu'à l'arrêt total. Voir ''carburateur, anomalies''.
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E FONCTIONNEMENT IMPARFAIT
I) Fonctionnement irrégulier (1 cylindre ne fonctionne pas)
L'irrégularité de fonctionnement n'est pas toujours évidente, mais la puissance est
moindre et le ralenti plus lent.
- détails § E 1 -
Anomalie 20 : bougie
Anomalie 21 : compression (faible)
Anomalie 22 : fil de bougie
Anomalie 23 : couvercle d'allumeur (fêlé)
IV ) Le moteur chauffe
- détails § E 4 -
Il est normal que le radiateur de refroidissement soit très chaud (brûlant au toucher).
Il n'y a anomalie que si le voyant s'allume au tableau de bord ou en cas d'ébullition du
liquide de refroidissement (dégagement de vapeur).
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- explication du tableau de la page précédente - E 1
I) FONCTIONNEMENT IRRÉGULIER (1 cylindre ne fonctionne pas)
Anomalie 21
Comparer la compression du cylindre qui ne fonctionne pas avec celle des autres.
Voir ''moteur / mesure des compressions''.
Anomalie 22
Vérifier l'état du fil de bougie, son emboitement dans le couvercle d'allumeur et le
bon positionnement de l'embout.
Anomalie 23
Si un cylindre ne fonctionne pas alors que bougie, fils et compression sont bons,
remplacer le couvercle d'allumeur, même si la fêlure de celui-ci n'est pas visible.
B) Allumage électronique
Un moteur équipé d'un allumage électronique ne doit pas fonctionner si un fil de
bougie est débranché (risques pour le module électronique).
La méthode précédente n'est donc pas utilisable.
On contrôlera :
• les bougies (visuellement)
• les fils haute tension (état, emboitement, positionnement des embouts)
• le couvercle de l'allumeur (humidité ou fêlure)
• les compressions
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II) A-COUPS E2
Anomalie 24 (allumage classique seulement)
Un condensateur défectueux va provoquer des ''ratés'', mais également la destruction
rapide des contacts du rupteur.
Si les contacts du rupteur marquent une certaine usure, remplacer systématiquement
le rupteur et le condensateur.
Anomalie 25
Remplacer le bougies si elles sont encrassées ou en mauvais état.
Vérifier l'état des fils haute tension (visuellement, puis à l'ohmmètre) et leur bon
enfoncement dans le couvercle de l'allumeur.
Contrôler également le bon positionnement des fils de bougies dans les embouts
(voir § électricité / bougies)
Anomalie 26
Si le moteur s'arrête, fonctionne, s'arrête . . . l'anomalie est caractéristique d'une
arrivée d'essence insuffisante.
Causes possibles :
• pompe à essence défectueuse
• filtre de pompe à essence obstrué
• filtre d'entrée de carburateur obstrué
• légère prise d'air sur l'alimentation d'essence. Il s'agit en général d'un raccord
en caoutchouc qui se fendille.
Si les contrôles visuels ne permettent pas de trouver l'origine de la prise d'air, on
placera un tube transparent entre le tuyau d'arrivée à la pompe à essence et la pompe
elle-même : aucune bulle d'air ne doit passer lorsque le moteur tourne.
Anomalie 27 (rare)
Le mauvais fonctionnement de la pompe de reprise se traduit par un ''trou'' à
l'accélération de 1 ou 2 secondes. L'accélération redevient ensuite normale.
En conduite très douce, le non-fonctionnement de la pompe de reprise n'est pas
perceptible.
Anomalie 19 bis
Gicleur principal partiellement bouché. Voir ''gicleurs''
21
III) NE TIENT PAS LE RALENTI E3
S'assurer d'abord que tous les cylindres fonctionnent (voir E 1)
Anomalie 28 (fréquente)
Dans le cas le plus fréquent, le véhicule cale au ralenti lorsque le gicleur de ralenti
est bouché. Toutefois, avec certains types de carburateurs, le véhicule peut
fonctionner au ralenti et caler lorsque l'on accélère légèrement.
L'obstruction du gicleur de ralenti peut également perturber le fonctionnement du
moteur à bas régime (à-coups).
Le gicleur de ralenti est accessible sans démontage sur la plupart des véhicules.
Nettoyer le gicleur à l'essence et par soufflage. Ne pas utiliser d'objet métallique pour
le déboucher.
Noter que certains carburateurs possèdent un deuxième gicleur de ralenti (nommé
''gicleur de CO constant''). Une revue technique est nécessaire pour connaître son
emplacement.
Anomalie 29
Une prise d'air se signale souvent par un bruit d'aspiration, quelquefois par un
sifflement. Voir :
• fixation du carburateur et de la pipe d'admission
• débranchement d'une prise de dépression
Anomalie 30
Le ralenti ne se dérègle que progressivement. En pratique, le régime de ralenti se
révèle incorrect dans deux cas :
a) juste après un réglage incorrect
b) lorsque le moteur est resté une longue période sans réglage (par
dérèglement progressif du ralenti et des réglages d'allumage ayant une influence sur
le régime de ralenti).
Anomalie 31
Lorsque le pointeau ne ferme pas, l'essence déborde du carburateur et le moteur se
''noie'' facilement (odeur d'essence).
Remplacer le pointeau (ne pas perdre le joint).
Assez rarement, l'anomalie 31 ne provient pas du pointeau, mais du flotteur qui est
percé ou coincé et qui n'agit donc pas sur le pointeau. Dans ce cas, c'est le flotteur
qu'il faut remplacer ou parfois le joint papier du carburateur si c'est celui-ci qui gêne
les mouvements du pointeau.
22
IV) LE MOTEUR CHAUFFE E4
Il est normal que le radiateur de refroidissement soit très chaud (brûlant au toucher).
Il n'y a anomalie que si le voyant s'allume au tableau de bord ou en cas d'ébullition du
liquide de refroidissement (dégagement de vapeur).
Contrôler * :
• le fonctionnement du ventilateur
• le thermostat
Remarque : après les contrôles qui nécessitent la vidange totale ou partielle du circuit,
il faudra refaire le plein de liquide de refroidissement et effectuer la purge.
23
F BRUITS ANORMAUX - FUMÉES F1
Recherche de l'origine d'un bruit
• véhicule immobile
• moteur tournant
• levier de vitesses au point mort
transmission débrayer
roulement de roue
boite de vitesse
(rarement)
Fumée à l'échappement
24
Bruits moteur F2
• au ''coup de démarreur'' : grognement (démarreur usagé, sans gravité)
• bruit de ''culbuteurs'' : petits claquements dus au jeu des soupapes.
Voir ''soupapes''.
• * cliquetis et auto-allumage : voir ''circuit d'allumage''
• sifflement : . roulement de pompe à eau (varie avec le régime moteur)
. prise d'air à l'admission (voir anomalie 29)
• hurlement à la mise en route du moteur (courroie d'accessoires détendue)
• souffle : . échappement percé
. soupape non étanche (courant sur véhicules antérieurs à 1960)
• détonations dans l'échappement
a) en accélération : soupape d'échappement non étanche
b) en décélération : prise d'air à l'échappement
Des détonations caractérisent également certaines erreurs :
. interversion des fils de bougies
. * décalage important du point d'allumage
• claquements qui s'amplifient moteur en charge
. jeu dans l'attelage mobile
. segment cassé
• frottement métallique qui augmente avec le régime
. chaine de distribution détendue. Voir ''distribution''.
Bruits particuliers
• claquement sec à la mise en mouvement du véhicule (dû au ''décollage'' des
plaquettes de freins à disque).
Fréquent, impressionnant, mais sans conséquence.
• crissements dans les virages : il est dû au jeu des roulements de roues combiné
au mauvais coulissement des étriers de frein (les plaquettes vont toucher les
disques dans les virages). Si le bruit n'apparaît qu'aux premiers virages de la
journée, cela n'est pas inquiétant.
• * Crissement aigu, apparaissant à vitesse élevée, mais pas toujours à la même
vitesse et disparaissant spontanément lorsque la vitesse redescend.
Ce phénomène impressionnant est provoqué par le câble de compteur qui a été
malmené lors d'une intervention mécanique (le plus souvent dépose de la boite
pour refaire l'embrayage).
Véhicule 2010
Les éléments précédés du signe * ne concernent pas les véhicules actuels, la
technique étant différente.
25
GÉNÉRALITÉS SUR LA RÉPARATION
SERRAGE page 28
DIFFICULTÉS DE DESSERRAGE 30
JEUX 31
JOINTS 32
LUBRIFICATION 33
ORGANISATION DU TRAVAIL 33
DOCUMENTS TECHNIQUES 33
OBSERVER
• avant et pendant le démontage, prendre des notes ou des photos
COMPRENDRE
Comprendre le rôle de chaque pièce
TRAVAILLER LENTEMENT
26
LE SERRAGE
Lors du serrage, la vis s'allonge très légèrement en conservant une certaine élasticité.
C'est cet ''effet ressort'' qui empêche le boulon de se desserrer. Un serrage excessif
allonge la vis au-delà de sa limite d'élasticité. A cette phase, le boulon ne maintient
plus correctement et la vis doit être remplacée.
Pour des serrages délicats (culasse sur moteur), le constructeur peut demander de
contrôler la longueur des vis usagées avant réemploi ou prévoir leur remplacement
systématique.
A) Généralités
SERRAGE
SENS HORLOGE
DESSERRAGE
SENS INVERSE HORLOGE
Fig 10
Lorsque les sens de serrage et de desserrage sont inversés, on parle de ''pas à gauche''
(généralisé sur les bouteilles de gaz de ménage).
Le pas à gauche est exceptionnel en automobile.
Mettre une goutte d'huile sur les filets (sauf écrous Nylstop)
Toujours engager les premiers filets à la main pour détecter rapidement un mauvais
engagement ou des pas de vis différents.
Attention aux différents pas de vis : il y a des boulons à gros pas et à pas fin.
Exemple sur une Renault 9 :
• rotule inférieure de suspension : gros pas
• rotule de direction : pas fin - aspect de l'écrou identique -
27
Le serrage se fait progressivement et en force, c'est à dire sans a-coup.
Ne pas serrer (ou desserrer) à la limite de ses forces car il y a un risque d'accident si
la clé ripe. Utiliser plutôt une rallonge.
B) Force de serrage
a) Boulons de petite dimension
Exemple : écrous de bobine (que l'on serre avec une clé de 8) : le serrage devra être
modéré.
Il est très facile de casser une vis de petit diamètre par excès de serrage.
b) Fixation des couvercles et carters en tôle
Exemple : couvre-culasse en tôle. La tôle se déforme au serrage sans opposer une
grande résistance. En cas de serrage excessif, le couvre-culasse sera déformé.
A défaut d'habitude, serrer jusqu'au contact + 1 tour.
c) Boulons de moyenne et grosse dimension
Le serrage est en rapport avec le diamètre de la vis.
Lorsqu'une certaine précision s'impose, on utilise une clé dynamométrique. Celle-ci
permet de mesurer le couple de serrage. Il est toutefois nécessaire de serrer lentement
pour obtenir une précision correcte.
C) Ordre de serrage
Approcher les écrous par serrage alternatif de l'un et de l'autre jusqu'au contact.
Ensuite,
Fig 11
28
pièce circulaire : serrage en quinconce
Fig 12
D) Rondelles
Les rondelles plates augmentent la surface de contact pièce/écrou.
Les rondelles ''Grower'' ou ''éventail'' se compriment lors du serrage et diminuent
ainsi le risque de desserrage par leur élasticité.
29
DIFFICULTÉS DE DESSERRAGE
Lorsqu'un desserrage semble impossible, la technique à utiliser varie suivant les cas.
a) Le desserrage est difficile parce que le boulon a été serré très fort.
Exemple : écrou de fusée de roue.
En principe, il suffit de desserrer également très fort, avec une clé fermée (polygonale
ou à pipe), en utilisant une rallonge si nécessaire.
Cela est inutile car la clé amortit le choc. D'autre part, cela peut endommager la tête
de vis ainsi que la clé.
b) Boulon rouillé
• chauffage
Les différences de dilatation provoquent le ''décollement'' des pièces. Cette technique
n'est pas toujours utilisable (accès difficile, risque de détériorer une autre pièce . . .)
• Huilage (huile fluide ou dégrippant)
Le résultat est meilleur si on laisse au produit le temps de pénétrer entre les pièces.
• Rupture par desserrage en force
Cette technique est adoptée couramment pour les vis de tôlerie soudées par la rouille
ainsi que pour les boulons d'échappement. Le remontage se fera avec de la visserie
neuve.
• Chocs. Le fait de frapper sur une tête de vis a tendance à ''décoller'' les filets.
30
JEUX
A) Pièces appariées
Pour certaines pièces, la précision de fabrication n'est pas suffisante pour que celles
qui travaillent ensemble puissent être prises au hasard (le jeu de fonctionnement ne
serait pas toujours respecté).
Le constructeur choisit donc les pièces destinées à travailler ensemble, en fonction de
leurs dimensions réelles, mesurées après usinage.
On dit que ces pièces sont appariées. Cet assemblage doit être conservé lors de tout
démontage. Par exemple, le piston n° 1 sera toujours remonté dans le cylindre n° 1.
Repérer :
• bielle/maneton (bielle n° 1 sur maneton n° 1, etc . . .)
• chapeau de bielle/bielle
• coussinets (si on remonte les même, ils devront être à la même place)
• soupapes (dans le même guide qu'avant démontage)
• piston/cylindre
Certaines pièces dont appariées pour des raisons d'équilibrage.
Ex : vilebrequin/volant moteur qui sont souvent équilibrés ensemble.
En général, les trous de fixation sont irrégulièrement répartis, ce qui interdit toute
erreur (cas des moteurs Renault). Si le constructeur n'a rien prévu, repérer par un
coup de pointeau en correspondance sur chaque pièce.
B) Mesure du jeu
a) A l'aide de jauges d'épaisseur
Si un jeu de 20/100 mm est demandé, la jauge de 0,20 doit passer grassement et la
jauge de 0,25 ne doit pas passer (ou forcer son passage en écartant les pièces).
b) Utilisation du plastigage (peu employé en France)
Il s'agit d'un fil en plastique à mémoire de forme qui s'écrase dans l'espace disponible.
La mesure de sa largeur après écrasement permet de connaître le jeu existant.
c) A l'aide d'un fil de plomb ou d'étain
Après écrasement, on mesure son épaisseur au micromètre (Palmer).
d) Avec un comparateur
Il permet d'obtenir des résultats d'une grande précision, mais n'est utilisable que si
l'on possède le support adapté à chaque cas.
31
JOINTS
Nature du joint Exemples Conseils de montage
caoutchouc Joint à lèvre (extrémité vilebr. ou AC) Tremper dans l'huile moteur
Joint torique d'embase de cylindre Montage à sec
Joint carré de piston de frein à disque Tremper dans le liquide de frein
Carton Joint entre pompe à eau et culasse Montage à sec avec ou sans pâte non durcis.
Pâte spécial Demi-carters de boite de vitesses Dégraisser les surfaces avant applic.
Dans tous les cas, les plans de joint doivent être nettoyés.
Ne gratter que les pièces en fonte ou en acier.
Pour l'alliage léger, utiliser un solvant ou du papier de verre fin, mais jamais un
grattoir ni un tournevis.
32
LUBRIFICATION AU REMONTAGE
Lors d'un remontage, huiler toutes les surfaces frottantes des pièces (coussinets,
portées d'arbre à cames, de vilebrequin, cames, queues de soupapes . . .)
Mettre une goutte d'huile sur les filets des vis, sauf si un produit anti-desserrage a été
utilisé (le produit est coloré et reste visible) ou en cas d'écrous de type Nylstop (une
partie du filet est en plastique).
Les vis de roues posent un cas de conscience dans la mesure où les préconisations
actuelles des constructeurs (montage à sec) sont en contradiction avec tout ce qui a
été fait et dit jusque dans les années 80. Jusque là, on recommandait de mettre
quelques gouttes d'huile sur les filets pour obtenir un serrage correct (si on se bat
contre la rouille, le résultat est douteux) et éviter que la rouille rende difficile un
démontage ultérieur. La graisse est déconseillée car elle peut atteindre les freins avec
certains montages si elle est employée de manière inconsidérée.
ORGANISATION DU TRAVAIL
DOCUMENTS TECHNIQUES
33
SOULEVAGE D'UN VÉHICULE
34
LE MOTEUR
CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES 37
LA CULASSE 41
LA DISTRIBUTION * 42
(Jeu des soupapes, calage . . .)
LES CYLINDRES 54
RÉFECTION DU MOTEUR 57
LA LUBRIFICATION * 58
(huile, filtre à huile . . .)
LA POMPE À ESSENCE 65
LE CARBURATEUR * 67
(réglage . . .)
LE SYSTÈME DE REFROIDISSEMENT * 78
Conseils de conduite
L'usure du moteur est due pour moitié à la période de fonctionnement à froid.
En effet, les dimensions des pièces sont calculées pour le fonctionnement à chaud,
donc après dilatation. Il est préférable pour le moteur de ne fournir qu'une puissance
raisonnable à un régime limité durant la période de fonctionnement à froid.
L'échauffement au ralenti est toutefois préjudiciable car le moteur met très longtemps
à chauffer dans ces conditions.
35
1er TEMPS Fig 15 2 eme TEMPS Fig 16
ADMISSION COMPRESSION
LE CYCLE À 4 TEMPS
soupapes
en
balance
36
Le cycle à 4 temps
1 er temps : ADMISSION
La soupape d'admission est ouverte. Le piston descend en aspirant le mélange
air-essence dans le cylindre (moteur essence) ou de l'air seulement (moteur diesel).
4 eme temps :
La soupape d'admission est ouverte. Le piston chasse les gaz brûlés en remontant.
CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES
Le piston a un déplacement alternatif entre une limite inférieure, appelée point mort
bas (P.M.B.) et une limite supérieure appelée point mort haut (P.M.H.).
L'alésage est le diamètre intérieur des cylindres.
La course du piston est la distance qui sépare le P.M.H. du P.M.B.
La cylindrée d'un cylindre est le volume V ( calculé avec l'alésage et la course)
La cylindrée du moteur est n x V (n étant le nombre de cylindres).
Fig 19
Le rapport volumétrique (ou taux de
compression) = V + v / v
Ce rapport intervient dans le rendement
énergétique du moteur (1 point de plus
améliore le rendement de 5 % environ).
Pour les moteurs diesel, le raisonnement reste le même, mais il s'agit de l'indice de
cétane. Le rapport volumétrique est de l'ordre de 10 pour un moteur à essence et de
20 pour un moteur diesel. Noter que les moteurs utilisant un compresseur ont des
rapports volumétriques plus faibles, mais que cela ne donne pas beaucoup
d'indication, puisque la compression réelle dépend de la quantité d'air injectée.
37
LE DÉVELOPPEMENT DE LA PUISSANCE
Fig 19b
1 = travail du piston 1
Il y a 1 détente pour 2 tours
moteur
Fig 19c
1 = travail du piston 1
2 = travail du piston 2
Il y a 1 détente par tour
moteur
Fig 19d
1 = travail du piston 1
2 = travail du piston 2
3 = travail du piston 3
2 tours moteur (1 cycle) 4 = travail du piston 4
Il y a 2 détentes par tour moteur
38
MESURE DES COMPRESSIONS
Cette mesure donne des indications importantes sur l'état du moteur.
Évaluer l'effort nécessaire pour faire tourner une roue motrice à la main, dans le sens
normal. Les passages résistants doivent se succéder régulièrement (chaque fois qu'un
piston comprime les gaz).
Si une compression est faible ou absente, on retrouve la position du cylindre
défectueux en observant la position du doigt d'allumage.
39
C) Interprétation de la mesure
Une différence de compression inférieure à 3 bars (kg/cm²) entre les cylindres n'est
pas significative. Les causes d'un compression faibles sont les suivantes :
Fig 21
Si une compression est faible dans un cylindre, on refera la mesure après avoir injecté
une cuillerée à café d'huile dans le cylindre incriminé (ce qui réalise l'étanchéité aux
segments).
Si compression rétablie : piston-cylindre usés (non étanches sans l'huile ajoutée).
Si compression toujours mauvaise : soupape, jeu de soupape ou joint de culasse.
Véhicule 2010
Les véhicules actuels sont équipés d'un catalyseur. Il est indispensable d'interdire
l'injection d'essence pendant la mesure au compressiomètre.
Véhicule diesel
Il est possible de comparer la compression des cylindres par mesure du courant utilisé
par le démarreur (plus important lorsqu'il y a une résistance).
40
LA CULASSE
La culasse ferme les chambres de combustion à leur partie supérieure. Elle porte les
soupapes et une partie de leur commande (voir schéma de la distribution).
Dépose
• Vidanger le circuit de refroidissement
• Déposer la culasse, moteur froid pour éviter les déformations (après 5 h d'arrêt
minimum). Dans le cas d'un moteur à cylindres amovibles, prendre les
précautions utiles pour ne pas soulever les cylindres (risque de destruction des
joints d'embase) : voir revue technique.
• Dans le cas d'un arbre à cames en tête (dans la culasse), il faudra déposer la
chaine de distribution.
Le calage devra être refait à la repose : voir § distribution.
• Décalaminer si nécessaire les chambres de combustion et le dessus des pistons
à l'aide d'une brosse métallique fine, éventuellement montée sur perceuse.
• Ne pas utiliser d'outil plus dur que l'aluminium, tel que tournevis ou couteau.
• Actuellement, les joints de culasse sont souvent recouverts d'un vernis qui colle
la culasse au moteur. Le nettoyage du plan de joint est alors assez difficile :
utiliser le produit prévu par le constructeur.
Veiller à ne pas introduire de déchets dans les orifices de passage d'huile.
• Contrôler la planéité de la culasse avec une règle et une jauge d'épaisseur de
5/100 mm. Si le défaut de planéité dépasse cette valeur, faire rectifier la culasse
dans un atelier spécialisé.
• Les vis de culasse ne sont pas toujours réutilisables ou dans des conditions bien
définies (suivre les directives du constructeur).
Repose
• Orienter le joint du bon coté
(repère ''TOP'' vers le haut)
• Monter le joint de culasse neuf à sec
(joint Reinz)
• Serrer les vis de culasse dans l'ordre (en
escargot), à défaut de consigne plus précise et
au couple prévu (à la clé dynamométrique).
• Certains moteurs anciens demandent un
resserrage de la culasse après 1 000 km. Pour
cela, desserrer la vis n° 1 de ¼ de tour, puis la
resserrer au couple prévu.
Même opération pour les vis suivantes.
Fig 22
41
MOTEUR
LA DISTRIBUTION
SOUPAPES 45
A) Contrôle de leur étanchéité
B) Démontage-Remontage
C) Rodage de soupapes
D) Réglage du jeu des soupapes 46
(ou réglage des culbuteurs)
CONSEILS PRATIQUES 48
1) Couvre-culasse (dépose-repose)
2) Pour faire tourner le vilebrequin 48
3) Pour mettre les soupapes en balance 49
4) pour différentier les soupapes A et É 49
CALAGE DE LA DISTRIBUTION 51
INCIDENTS 52
42
LA DISTRIBUTION
La distribution est constituée par les organes qui permettent de distribuer le mélange
combustible aux cylindres et d'évacuer les gaz brûlés.
Fonctionnement
Un arbre à cames, parallèle au vilebrequin, possède autant de cames (bossages) que le
moteur a de soupapes. Sa rotation est synchronisée avec celle du vilebrequin (voir
''calage'') et il fait 1 tour par cycle de façon à ce que chaque soupape ne s'ouvre
qu'une fois par cycle.
43
Fig 23 Commande d'une soupape (arbre à cames latéral)
44
SOUPAPES
A) Contrôle de leur étanchéité
• sur le moteur : voir ''mesure des compressions''
• soupapes déposées
Ce contrôle devra être effectué systématiquement après un rodage de la soupape.
B) Dépose-repose
La dépose des soupapes nécessite un compresseur de ressorts (sauf sur certains
modèles de faible cylindrée, dont les ressorts sont moins fermes).
Ranger les soupapes avec ordre pour pouvoir les remettre dans les mêmes guides
qu'avant dépose. Si une soupape est abimée (tête fendue ou piquée, traces de grippage
sur la tige), elle sera impérativement remplacée et la soupape neuve rodée. Si les
soupapes ont un jeu excessif dans leurs guides ou si les sièges sont détériorés, il
faudra remplacer la culasse ou la faire remettre en état dans un atelier spécialisé.
Toute trace de rouille sur un ressort de soupape impose le remplacement du ressort
(menace de rupture).
Lubrifier tiges de soupapes et commandes au remontage pour éviter tout risque de
grippage ou d'usure rapide lors de la première mise en route.
C) Rodage de soupapes
On réalise cette opération lorsque l'étanchéité des soupapes est mauvaise ou lors du
montage de soupapes neuves.
Elle consiste à faire tourner la soupape (à l'aide d'une ventouse), alternativement dans
un sens et dans l'autre après avoir déposé un peu de pâte à roder entre portée de
soupape et siège. La portée doit devenir uniformément mate. Terminer avec de la pâte
plus fine. Contrôler l'étanchéité (voir ci-dessus).
Historique : jusque dans les années 60, il était courant de faire un rodage de
soupapes entre 40 et 80 000 km. Dans les années qui suivirent, les constructeurs ont
adopté un système de commande qui impose à la soupape une légère rotation à
chaque ouverture. Cette modification, ajoutée à l'amélioration des matériaux et de
l'usinage, a rendu le rodage de soupapes exceptionnel sur les véhicules sortis après
45
cette date.
Lorsqu'une soupape est fermée, un jeu doit exister dans la commande. On est alors
sûr que la fermeture est totale.
Outillage : jauges d'épaisseur + clés usuelles (pour Renault, clé plate de 4 mm
indispensable).
Fig 26
1er cas de réglage : les cames sont bien visibles (après dépose du couvre-culasse).
Il suffit de mesurer le jeu lorsque la came est à l'opposé de la soupape (voir figure).
2eme cas de réglage : les cames ne sont pas visibles (arbre à cames dans le bloc
moteur) ou peu visibles. Il faudra adopter une méthode de réglage.
46
Méthode de réglage par symétrie (moteur à 4 cylindres en ligne)
On contrôlera et on réglera si nécessaire chaque soupape lorsque celle du cylindre
symétrique sera ouverte (abaissée).
Ex : on ouvrira E 1* pour régler E 4. On pourra aussi régler A 3 puisque A 2 est
ouverte.
Cette méthode conduit au tableau suivant
(à condition que l'ordre l'allumage soit 1, 3, 4, 2)
47
CONSEILS PRATIQUES
48
3) Pour mettre les soupapes en balance
Repérer les deux soupapes d'un même cylindre.
En faisant tourner le vilebrequin dans le bon sens, après une rotation au cours de
laquelle les deux soupapes restent fermées, celle d'échappement s'ouvre la première,
celle d'admission 1 / 2 tour plus tard.
Il y a un moment où la soupape d'échappement est en fin de fermeture alors que la
soupape d'admission commence à s'ouvrir. On dit alors que les soupapes sont en
balance (une rotation du vilebrequin de 1 / 4 de tour, tantôt en avant, tantôt en arrière,
provoque un mouvement de balancement des deux soupapes).
b) Méthode générale
• repérer les deux soupapes d'un même cylindre
• mettre en balance ces deux soupapes
• faire tourner légèrement le vilebrequin dans le sens normal de rotation.
La soupape qui s'ouvre alors est celle d'admission.
Exemples de disposition :
49
Fig 26
5) Valeur du jeu
Elle est donnée par le constructeur. Le jeu est généralement plus important à
l'échappement (E) qu'à l'admission (A).
Exemple : Renault 5 A = 0,15 mm et E = 0,20 mm
Il est donc nécessaire de repérer les soupapes d'admission et d'échappement (voir § 4)
Le constructeur donne, soit des valeurs à froid, soit des valeurs moteur chaud. Si les
valeurs sont données pour un moteur froid, on peut effectuer le travail, moteur froid
ou tiède, c'est à dire après 2 heures minimum d'arrêt.
Si le constructeur donne des valeurs de réglage, moteur chaud, il est malgré tout
préférable de travailler à froid, tant que l'on ne possède pas une habitude suffisante.
On évitera ainsi de se brûler et le moteur ne risquera pas de refroidir entre le réglage
de la première et de la dernière soupape. Pour obtenir les valeurs de réglage à froid,
connaissant les valeurs à chaud, il suffit de retirer 0,05 mm. Exemple : Citroën donne
0,20 (A et E) pour la 2 CV, réglage moteur chaud. Le réglage à froid sera de 0,15 mm.
6) Mesure du jeu
On le mesure à l'aide d'une jauge d'épaisseur que l'on glisse entre culbuteur et tige de
soupape ou entre came et poussoir inversé (si le moteur ne possède pas de culbuteurs)
Pour régler un jeu à une valeur de 0,20 mm, on utilisera deux jauges d'épaisseur :
0,20 et 0,25 mm. La jauge de 0,20 mm devra passer et pas celle de 0,25 mm.
Lors du réglage, on a donc intérêt à ce que la jauge de 0,20 passe en serrant
légèrement pour être plus près de la valeur prévue.
7) Bruit de ''culbuteurs''
Une oreille attentive percevra un martellement métallique, même sur un moteur neuf.
Ce bruit est dû au jeu des soupapes. Le rythme s'accélère avec le régime, mais le bruit
est couvert par celui du moteur à régime élevé.
On le remarque surtout au ralenti accéléré.
Le bruit est très net si le jeu de soupapes est excessif. On parle alors de bruit de
''culbuteurs'', bien qu'il puisse se produire si le moteur n'en possède pas.
50
CALAGE DE LA DISTRIBUTION (lors de la repose d'une chaine de distribution)
A) Principe de calage
Vilebrequin et arbre à cames doivent être positionnés en rotation de telle façon que
les soupapes s'ouvrent au bon moment.
1 . Pignon de
vilebrequin (n dents)
2 . Chaine de
distribution
3 . Pignon d'arbre à
cames (2n dents)
4 . Tendeur de chaine
(à ressort sur la figure,
mais parfois
hydraulique)
51
(carter de distribution déposé) doc Renault
52
soupapes, sauf une, celle dont le poussoir est défectueux.
Réglage de la tension
a) Avec outillage spécial
Suivre les données fournies par le constructeur
b) Sans outillage particulier
• Procéder par tâtonnement, puis contrôler la tension comme ci-dessous.
c) Contrôle de la tension
• Toujours exercer avec le pouce une forte pression (10 daN, soit 10 kgf) sur le
brin le plus long pour lui donner le maximum de ''mou'' avant de faire le
contrôle qui suit.
• Une pression insignifiante du pouce doit provoquer une flèche de 9 mm (plus
ou moins 1mm) et une pression moyenne (3 daN) doit augmenter la flèche de 2
mm. Mais attention, la valeur dépend de l'entr'axe entre les poulies (les valeurs
précédentes ont été relevées sur un moteur d'AX, pour fixer les idées).
Dans tous les cas, il faudra, après remplacement et réglage faire faire 2 tours au
vilebrequin, puis vérifier que les repères de calage sont toujours bien placés.
Véhicule 2010 La chaine de distribution équipe surtout les gros moteurs. Sur les
moteurs de conception récente (gros ou petits), on note un retour à la chaine.
Les constructeurs allongent la durée de service des courroies, parfois jusqu'à 10 ans
ou 240 000 km. Noter qu'en 2012 apparaissent les premières courroies crantées
travaillant dans l'huile moteur et prévues pour durer aussi longtemps que le véhicule
(Ford 3 cylindres . . .)
53
LES CYLINDRES
A) Conception
On doit distinguer deux types de fabrication.
a) Cylindres amovibles (ou chemises humides)
Pistons et cylindres sont appariés et se remplacent en même temps.
Les cylindres dépassent du bloc-moteur (appelé ''carter-cylindres'') de 1 / 10 mm
environ. Un joint d'embase empêche l'eau de passer dans le carter d'huile.
Joint d'embase en papier : il existe en différentes épaisseurs et permet de régler le
dépassement du cylindre.
Joint d'embase torique, en caoutchouc : il intervient seulement dans l'étanchéité. Le
dépassement du cylindre n'est pas réglable : il est imposé par les dimensions
d'usinage des pièces.
b) Cylindres usinés directement dans le bloc ou ''chemises sèches'' montées
en force
L'usinage des cylindres directement dans le bloc-moteur tend à se généraliser, même
chez les constructeurs français qui étaient des adeptes de la solution précédente.
La réfection du moteur ne peut se faire que dans un atelier spécialisé, et l'échange-
standard du bloc ou du moteur complet est souvent la solution adoptée.
54
L'ATTELAGE MOBILE
A) Composition
Fig 30
55
B) Assemblage piston-bielle (2 réalisations)
C) Segments
• Monter les segments en les écartant (le moins possible) à la main ou à l'aide
d'une pince à segments. Monter d'abord le segment inférieur (racleur d'huile),
puis les segments d'étanchéité. Ils ont parfois un sens de montage (repère
''TOP'' au-dessus).
• Tiercer les segments pour obtenir une étanchéité satisfaisante (décalage de
leurs coupes de 120°).
• Monter les pistons dans les cylindres en comprimant les segments à l'aide d'un
collier ou à la main. Noter que dans le cas de cylindres amovibles, un chanfrein
est prévu à leur base pour faciliter le montage.
Remarque : la plupart des constructeurs livrent leurs segments ajustés. Dans ce cas, il
ne sera pas nécessaire de contrôler le jeu à la coupe ni le jeu dans les gorges du
piston.
a) Réutilisation
Remettre à la même place qu'avant dépose.
b) Coussinets neufs
Suivant les constructeurs et les modèles de voiture, il peut n'y avoir qu'une dimension
de pièce ou au contraire, toute une combinaison possible. Voir revue technique du
véhicule sur lequel on travaille.
c) Trous de graissage
Mettre en correspondance les trous de passage d'huile des coussinets avec les trous du
vilebrequin (arrivée d'huile).
56
RÉFECTION MOTEUR
Pièces à remplacer
• pistons, segments et cylindres (appariés)
• coussinets de bielle et de paliers de vilebrequin
• pignons, chaine et tendeur de distribution (dans le cas d'une distribution
entrainée par chaine)
• joints
Contrôler
• le jeu latéral du vilebrequin (à l'aide d'un comparateur ou de jauges
d'épaisseur). Le réglage s'effectue par deux demi-rondelles, fournies par le
constructeur en différentes épaisseurs.
• le jeu des soupapes dans leur guide
• le jeu des pignons de pompe à huile
La réfection n'est envisageable (hors atelier spécialisé) que dans les cas suivants :
• le moteur possède un arbre à cames latéral (dans la culasse).
En effet, dans le cas des moteurs dont l'étude est récente (avec arbre à cames
dans la culasse), le constructeur a essayé d'obtenir la même espérance de vie
pour chaque pièce, si bien que l'usure est générale.
• le rebut du moteur n'est pas dû à un échauffement anormal. Dans ce cas,
certaines pièces ont pu être déformées (culasse, bielles, vilebrequin . . .) et seul
un atelier spécialisé peut les contrôler.
• l'usure n'est pas généralisée. Si seuls les pistons-cylindres sont usés, on répare.
Si par contre, on trouve une usure anormale au niveau d'une autre partie du
moteur, on procède à l'échange standard.
Échange standard
Il consiste à remplacer l'organe usé par un organe interchangeable, réparé suivant les
normes du constructeur dans un atelier spécialisé.
57
MOTEUR
LA LUBRIFICATION
LA POMPE À HUILE 60
LE CIRCUIT DE RÉASPIRATION 63
DES VAPEURS D'HUILE
(le reniflard)
CONSOMMATION D'HUILE 64
FUITE D'HUILE 64
''BIELLE COULÉE'' 64
58
L'HUILE MOTEUR
A) Rôle
• Elle assure un glissement facile entre les pièces en contact (peu d'usure, peu
d'échauffement).
• Elle réalise l'étanchéité entre pistons et cylindres.
• Elle entraine les impuretés dues à la combustion et à l'usure (eau, acides,
résidus charbonneux, particules métalliques).
• Elle participe au refroidissement du moteur.
B) Choix de l'huile
Il faut respecter la qualité et la viscosité demandées par le constructeur.
Dans la pratique, il suffit de choisir la viscosité car les fabricants d'huile se sont
accordés pour lier chaque degré de viscosité avec un certain niveau de qualité.
Les huiles notées 5 W 40 ont une qualité supérieure aux 10 W 40, elles-mêmes
supérieures aux 15 W 40. En bas de l'échelle, on trouve les 20 W40.
Pour un véhicule de grande diffusion à essence , on pourra utiliser une huile 10 W 40.
Tout additif à l'huile est interdit par les constructeurs
Remarques sur la viscosité
Chaque huile possède un indice de viscosité, mesuré suivant les normes SAE. Plus le
nombre est élevé, plus la viscosité est grande : l'adhérence sur les pièces est
meilleure, mais l'écoulement est plus lent.
Les huiles multigrades possèdent un double indice de viscosité.
Exemple : 10 W 40 10 W = indice de viscosité à froid
40 = indice de viscosité à chaud
Fig 31
59
D) Vidange
L'espacement des vidanges doit être réduit en cas d'utilisation sévère.
L'huile perd plus vite ses qualités lubrifiantes :
• par temps froid (hiver)
• lors de trajets courts
• si le moteur est fortement sollicité (traction de caravane . . .)
• si le moteur est en mauvais état.
Vidanger moteur chaud. Changer le joint.
L'opération ne présente pas de difficulté (sauf parfois, en ce qui concerne le filtre à
huile), mais nécessite souvent une clé spéciale :
• carré mâle de 8 mm pour la plupart des Peugeot et Renault, clé
hexagonale mâle de 12 mm pour les Simca et les Fiat . . .
Dans le cas où une clé ordinaire suffit, utiliser impérativement une clé fermée
(hexagonale ou à pipe) pour ne pas endommager le bouchon.
LA POMPE À HUILE
Elle aspire l'huile du carter à travers un tamis (crépine) et la refoule sous pression.
Un limiteur de pression est intégré à la pompe.
LE FILTRE À HUILE
Il est généralement du type ''cartouche'', vissé sur le coté du bloc-moteur.
La clé spéciale à sangle, qui sert au desserrage doit être de qualité professionnelle si
on a affaire à un filtre qui a été serré trop fort (c'est fréquent).
Repose du filtre neuf :
• vérifier que l'ancien joint n'est pas resté collé sur le bloc moteur
• huiler le joint du filtre neuf
• serrer de 1 / 2 à 3 / 4 de tour après contact.
60
LE TÉMOIN DE PRESSION D'HUILE Fig 32
La borne B est reliée à la masse (-) lorsque la pression d'huile est nulle, d'où allumage
du voyant. Elle est isolée de la masse lorsque la pression d'huile est établie, d'où
extinction du voyant. Le voyant sert de témoin de pression d'huile. Il s'allume à la
mise de contact et doit s'éteindre dès que le moteur tourne.
Il ne garantit pas que le niveau d'huile est correct.
Sont lubrifiés par projection, barbotage ou ruissellement : les pistons et les cylindres,
les axes de piston, les soupapes dans leur guide, les poussoirs de soupapes et les
cames de l'arbre à cames.
Fig 33
61
ORGANES LUBRIFIÉS SOUS PRESSION
Sont lubrifiés sous pression, les paliers de vilebrequin et d'arbre à cames, les
articulations bielles-vilebrequin et les articulations des culbuteurs autour de leur axe.
62
LE CIRCUIT DE RÉASPIRATION DES VAPEURS D'HUILE
Lors de la combustion interne, une petite quantité de gaz peut passer dans le carter
d'huile malgré la présence des segments. Or une surpression dans le carter poserait
des problèmes (fuites . . .) Le reniflard y remédie.
Sur les anciennes voitures (époque de la Dauphine Renault), le reniflard était
constitué par un simple trou dans le carter (ou dans le couvre-culasse, puisqu'il y a
communication entre les deux) et un tuyau conduisait les vapeurs d'huile sous la
voiture, pour une évacuation dans l'atmosphère, ce qui est interdit actuellement.
La solution actuelle consiste à faire réaspirer les vapeurs d'huile par le moteur.
En marche normale, les gaz en provenance du carter sont réaspirés avant le
carburateur, ce qui n'est pas possible pendant le fonctionnement au ralenti puisque le
papillon des gaz est pratiquement fermé.
Au ralenti, les gaz sont réaspirés directement au niveau de la tubulure d'admission.
Cette réaspiration est limitée par un orifice calibré à 2 mm environ. L'absence de ce
calibrage provoque les troubles suivants :
• le moteur ne tient pas le ralenti
• l'assistance de freinage ne fonctionne pas (dépression insuffisante au ralenti).
Entretien
Aucun, mais en cas de fuite d'huile pouvant être due à une surpression dans le carter,
contrôler la non-obstruction des conduits.
63
Fig 35
CONSOMMATION D'HUILE
Un moteur consomme normalement de l'huile : entre 0,05 et 0,2 litre aux 1000 km.
Cette consommation se fait à deux niveaux :
1) L'huile qui reste sur la paroi des cylindres est brûlée dans la chambre de
combustion (en quantité d'autant plus grande que l'étanchéité est mauvaise au niveau
des segments).
2) Le jeu des soupapes dans leurs guides permet à une certaine quantité
d'huile d'être aspirée avec les gaz d'admission.
Si le moteur possède des joints d'étanchéité sur les queues de soupapes (tous les
moteurs actuels), ceux-ci peuvent être détériorés.
La quantité d'huile qui passe dépend du jeu, mais aussi de la valeur de la dépression.
Sur un véhicule à essence, il est donc maximal au relâcher d'accélérateur à régime
moteur élevé (changement de vitesse ou descente au frein moteur).
• Si la consommation d'huile dépasse 0,5 litre aux 1 000 km, le moteur est usé.
• Ne pas confondre consommation d'huile par le moteur et fuite d'huile. Seule la
consommation par le moteur provoque une fumée bleue à l'échappement.
FUITE D'HUILE
Pour découvrir l'origine de la fuite, il est souvent nécessaire de procéder au nettoyage
externe du moteur. Après avoir parcouru quelques dizaines de kilomètres, il est alors
facile de repérer l'origine de la fuite.
Fuites possibles :
• au bouchon de vidange (resserrer ou remplacer le joint)
• à un joint à lèvre (extrémité de vilebrequin ou d'arbre à cames)
• au joint de couvre-culasse
• au joint de carter d'huile ou de distribution
• au niveau de fixation de pompe à essence.
Noter qu'un piston endommagé (segment cassé) sera à l'origine d'une surpression
dans le carter (passage de gaz de combustion). Cette surpression provoquera de
multiples fuites d'huile.
''BIELLE COULÉE''
S'il y a un échauffement exagéré au niveau de l'articulation bielle-vilebrequin
(absence d'huile, jeu insuffisant), le régule qui recouvre les coussinets de bielles peut
fondre. Il y aura alors un jeu excessif, d'où cognements. C'est ce que l'on appelle
''couler une bielle''. Il faut arrêter immédiatement le moteur.
Ne pas le faire conduirait à sa destruction complète (irréparable).
64
LA POMPE À ESSENCE
f = filtre à essence
p = pompe à essence
(mécanique)
Fig 36
A) Fonctionnement
La pompe aspire l'essence du réservoir et la refoule vers le carburateur. Elle est
actionnée par un excentrique de l'arbre à cames (sauf dans le cas d'une pompe
électrique).
Une légère fuite est généralement prévue sur la canalisation pompe-carburateur pour
éviter que pointeau et clapet de pompe ne restent sous pression durant l'arrêt du
moteur. La fuite est limitée par un calibrage de petit diamètre (1 mm environ)
B) Contrôle de la pompe
a) en cas de panne totale, voir test VI de la méthode de dépannage
b) contrôle préventif
Mesurer la pression de refoulement à l'aide d'un manomètre. Elle doit être conforme
aux spécifications du constructeur, en général 0,15 à 0,30 bar.
Dans le cas contraire, remplacer la pompe. Pendant la mesure, le moteur tournera au
ralenti avec l'essence contenue dans le carburateur.
C) Incidents
• tuyau réservoir-pompe perforé : la pompe aspire de l'air
• tuyau pompe-carburateur perforé : cette conduite étant mise sous pression par
la pompe, l'essence gicle (risque d'incendie). Surveiller l'état de cette durit et
65
utiliser un collier de fixation à chaque extrémité.
• filtre de pompe obstrué. La pompe possède un filtre interne qui peut se
boucher. Son nettoyage se fait à l'essence.
• Pompe inefficace ou fuite d'essence au niveau de la pompe (la remplacer)
• fuite d'huile au niveau du joint de fixation
• phénomène de vapor-lock : la température trop élevée peut provoquer
l'évaporation de l'essence dans la pompe ou dans une tuyauterie, ce qui bloque
l'alimentation en essence. Vérifier la présence de la cale d'isolation thermique
entre pompe et moteur (épaisseur de 5 mm environ).
L'emploi d'une pompe électrique supprime pratiquement ce risque car la
pompe n'est plus accolée au moteur.
Les véhicules à injection (tous après 1992) ne connaissent plus le vapor-lock.
D) Filtre à essence
De nombreux véhicules possèdent un filtre à essence sur la tuyauterie, avant ou après
la pompe. Ce filtre doit être remplacé à fréquence régulière (tous les 30 000 km).
66
MOTEUR
LE CARBURATEUR
FONCTIONNEMENT 69
A) En marche normale
B) A froid
C) Lors des accélérations
D) Au ralenti
LE STARTER 70
Principe de fonctionnement
Vérification du fonctionnement
Ralenti accéléré
LES GICLEURS 71
RÉGLAGE DU RALENTI 73
ENTRETIEN 75
ANOMALIES 76
DÉPOSE-REPOSE 77
DÉMONTAGE 77
67
SCHÉMA DE PRINCIPE
Fig 37
1 . Flotteur
2 . Pointeau (ferme l'arrivée d'essence lorsque le niveau est correct dans la cuve)
3 . Gicleur principal
4 . Papillon d'accélérateur
5 . Volet de départ (ferme partiellement l'arrivée d'air lorsque l'on ''tire le starter''
HISTORIQUE
Jusqu'en 1992, le carburateur équipe presque toutes les voitures à essence vendues en
Europe. La pompe à essence est mécanique.
A partir de 1993, la législation européenne limite les rejets de CO à l'échappement à
des valeurs trop basses pour être obtenues avec un carburateur. Tous les modèles
vendus à partir de 1993 sont équipés d'un système d'injection (presque toujours
électronique) . La pompe à essence devient électrique et change de place (dans le
réservoir).
68
FONCTIONNEMENT
A) En marche normale
Lorsqu'un piston descend durant la phase d'admission, il aspire de l'air comme
l'indique le schéma. Il aspire également de l'essence provenant du tube de giclage (6).
En marche normale, le dosage air/essence est dosé à 1g d'essence pour 15g d'air, ce
qui correspond à brûler 1 litre d'essence pour 10 000 litres d'air (d'où l'importance du
filtre à air).
Un ou plusieurs systèmes d'automaticité permettent d'adapter ce dosage au régime
moteur et à la puissance demandée. Ces dispositifs (non représentés) sont d'un
fonctionnement très sûr et ne demandent aucun entretien.
C) Lors des accélérations, le mélange doit être plus riche qu'en marche normale.
Une ''pompe de reprise'' injecte 1cm³ d'essence environ dans la tubulure d'admission
chaque fois que l'on enfonce l'accélérateur.
69
LE STARTER (volet de départ)
Rôle : voir ''fonctionnement du carburateur à froid''.
Fonctionnement :
Sur les voitures anciennes, le starter est un circuit d'essence supplémentaire (comme
le circuit de ralenti), dont le but est d'augmenter la quantité d'essence lors du
fonctionnement du moteur à froid (ex : Dauphine Renault).
Depuis les années 60, ce circuit a été remplacé par un simple volet qui ferme
partiellement l'arrivée d'air (5 sur le schéma du carburateur).
L'axe du volet est excentré, de telle façon que l'aspiration du moteur tende à ouvrir le
volet (en s'opposant à l'action d'un ressort).
• Moteur coupé (et starter ''tiré''), le volet est complétement fermé.
• Moteur tournant (toujours starter tiré), un équilibre s'établit entre l'aspiration
qui tend à ouvrir le volet et la résistance du ressort qui tend à le fermer : le
volet est entr'ouvert.
Cas du starter automatique
Le fonctionnement est identique, mais au lieu d'être commandé par câble, le volet est
commandé par un ressort dilatable à la chaleur. Le ressort est chauffé par le liquide de
refroidissement moteur. Le ressort se dilate à chaud et impose l'ouverture du volet.
Vérification du fonctionnement (à chaque révision)
Après dépose du filtre à air, on peut voir le volet de départ à la partie supérieure du
carburateur.
A) Starter manuel
Observer la position du volet, moteur coupé :
• Starter repoussé, le volet doit être parfaitement vertical.
• Starter tiré, le volet doit obstruer complètement l'arrivée d'air.
Dans le cas contraire, régler le câble de commande après s'être assuré de la présence
du ressort.
B) Starter automatique
Observer la position du volet, moteur coupé :
Le volet doit être vertical, moteur chaud et fermer totalement l'arrivée d'air, moteur
froid. Donner un coup d'accélérateur avant contrôle car le volet de départ est parfois
maintenu immobile lorsque l'accélérateur est relevé.
En cas de mauvais fonctionnement, nettoyer, puis huiler à l'huile fluide (pas d'huile
moteur) sans modifier les réglages.
Ralenti accéléré
Lorsque l'on tire le starter à fond, le volet de départ (5) se ferme et le papillon
d'accélérateur (6) s'ouvre légèrement. Une vis permet de régler cette ouverture, donc
de faire tourner le moteur à un régime plus ou moins rapide lorsque le starter est tiré
(ralenti accéléré). Dans le cas d'un starter automatique, le réglage est analogue.
Véhicule 2010 Le dispositif de starter est inutile car le dosage en essence est
toujours adapté aux conditions du moment grâce aux informations données par les
différents capteurs (sonde de t°, etc.).
70
LES GICLEURS
Des orifices calibrés contrôlent le débit de l'essence. Chaque orifice est usiné dans
une vis (le gicleur), ce qui permet la dépose pour nettoyage.
On reconnaît facilement un gicleur à la présence d'un trou au centre de sa tête (trou
borgne et symbolique dans le cas d'un gicleur accessible de l'extérieur) et à sa couleur
jaune (laiton).
Le diamètre de l'orifice est gravé sur la vis en centièmes de mm.
Nettoyage
Un gicleur bouché se nettoie à l'essence et par soufflage. Ne jamais utiliser d'objet
métallique (trop dur), qui risquerait d'agrandir le calibrage d'origine.
Pannes
Anomalie 28 : un gicleur de ralenti bouché empêche le fonctionnement du moteur au
ralenti, mais peut, dans certains cas, perturber le fonctionnement à bas et moyen
régime.
Panne 19 et anomalie 19 bis de la méthode de dépannage.
La panne totale (n°19) est assez théorique (gicleur principal totalement bouché).
Dans la pratique, le gicleur se bouche partiellement (anomalie 19 bis), provoquant
une perte de puissance, des a-coups ou des calages ou tout à la fois. Le seul nettoyage
du gicleur principal est insuffisant car celui-ci risque de se reboucher très vite s'il
reste des impuretés dans les conduits internes du carburateur. Il est donc
indispensable de souffler les canalisations internes à l'air comprimé.
71
LES DEUX TYPES DE CIRCUIT DE RALENTI
2ème type (avec vis d'air) – ce montage apparaît vers 1975 Fig 40
Les vis A et B permettent le réglage du ralenti. La vis d'air (2ème type de carburateur
seulement) possède une tête de gros diamètre. La vis de richesse (B) est généralement
située à la base du carburateur. Elle est souvent en retrait (voir figure).
72
RÉGLAGE DU RALENTI
C'est le seul réglage que l'on effectue à fréquence régulière sur un carburateur (tous
les 15 000 km). Une revue technique est indispensable pour repérer les deux vis de
réglage et identifier le type de circuit de ralenti (avec ou sans vis d'air).
Effectuer le réglage du ralenti :
• après réglage de l'allumage
• moteur chaud
• sans accessoire électrique en service
• filtre à air en place et en bon état. Si on l'a déposé pour repérer les vis de
réglage, il faudra le remettre.
Fig 41
73
RÉGLAGE DU RALENTI (suite)
1er cas : il n'y a pas de vis d'air, mais on peut manipuler la vis de butée du
papillon d'accélérateur. Retoucher le régime à l'aide de cette vis-butée (A sur la figure
41). Reprendre ensuite le réglage du dosage (voir ci-dessus).
2ème cas : il y a une vis d'air (repérable par sa grosse tête et son ressort
anti-desserrage). Si le régime est trop lent, augmenter le passage d'air (desserrer la
vis) et inversement. Reprendre ensuite le réglage du dosage (voir ci-dessus).
Attention : avec ce montage, ne pas toucher à la vis de butée d'accélérateur qui a été
réglée une fois pour toutes en usine.
74
LES AUTRES RÉGLAGES
(ne demandent en principe pas à être modifiés)
ENTRETIEN
Été / hiver
Jusque dans les années 60, un cache-calandre devait être utilisé par temps froid.
Ensuite, un positionnement différent de la prise d'air était prévu suivant la saison
(voir notice d'utilisation du véhicule).
A partir des années 80 le système devient automatique. Le filtre à air est équipé d'un
dispositif thermostatique. L'élément dilatable à la chaleur commande un volet qui
obstrue, soit l'entrée d'air froid, soit l'entrée d'air chaud.
Tous les 15 000 km
• Effectuer le réglage du ralenti
• Vérifier le fonctionnement du starter
• Vérifier que la pédale d'accélérateur permet d'ouverture complète du papillon
(contrôle moteur coupé). Si ce n'est pas le cas, retendre le câble, puis vérifier
qu'il est bien détendu en position repos.
• Huiler les articulations visibles.
Tous les 50 000 km (km indiqué dans les notices)
Le carburant actuel étant très bien filtré (prévu pour les véhicules actuels), il n'est
plus nécessaire de nettoyer périodiquement les filtres et le carburateur, comme le
prévoyaient les notices de l'époque.
On peut effectuer ce nettoyage une fois pour toutes, par exemple à l'achat d'un
véhicule ancien. Pour rappel, les modèles à carburateur sont antérieurs à 1993.
75
ANOMALIES
Le diagnostic sera effectué en suivant la ''méthode de dépannage''.
• Usure
L'axe du papillon d'accélérateur prend du jeu dans ses guides, permettant à l'air
de rentrer entre axe et guides. Le ralenti devient instable et difficile à régler.
76
DÉPOSE-REPOSE
Le carburateur est boulonné sur la tubulure d'admission avec interposition d'une cale
d'isolation thermique de 5 mm d'épaisseur environ. En effet, un échauffement
excessif du carburateur provoquerait l'évaporation de l'essence contenue dans la cuve
(phénomène de percolation) ; D'où difficultés de démarrage à chaud.
Le serrage des vis de fixation doit être modéré (risque de déformation de la base du
carburateur). Noter l'emploi de rondelles élastiques pour diminuer le risque de
desserrage dû aux vibrations.
DÉMONTAGE DU CARBURATEUR
Il se limitera généralement à la dépose du couvercle (pour avoir accès au gicleur
principal ou au pointeau). Cette opération présente une difficulté très variable suivant
le modèle du carburateur. Faire éventuellement une photo des commandes reliant
couvercle et corps de carburateur, en vue du remontage.
Retirer les 5 ou 6 vis de fixation, puis soulever le couvercle. Cette opération doit être
effectuée avec précaution car le couvercle peut se ''décoller'' brutalement, avec tous
les risques que cela présente pour le flotteur lorsque celui-ci est articulé sur le
couvercle.
Les dépôts, au fond de la cuve, seront nettoyés avec un chiffon non pelucheux.
On vérifiera la non-obstruction des gicleurs avant remontage. Il faudra remplacer le
joint du couvercle s'il s'est déchiré au démontage.
77
MOTEUR
LE SYSTÈME SE REFROIDISSEMENT
(PAR EAU)
SCHÉMA page 79
LE LIQUIDE DE REFROIDISSEMENT 80
LA POMPE À EAU 82
LE RADIATEUR DE REFROIDISSEMENT 82
LE THERMOSTAT 82
LE VENTILATEUR 83
LE THERMOCONTACT 83
LES DURITS 84
LE VASE D'EXPANSION 84
LE BOUCHON-SOUPAPE 85
L'INDICATEUR DE TEMPÉRATURE 86
LE RADIATEUR DE CHAUFFAGE 86
LE CIRCUIT DE RÉCHAUFFAGE 86
du carburateur
LE JOINT DE CULASSE 86
78
SYSTÈME DE REFROIDISSEMENT PAR EAU – schéma de principe
Fig 45
1 . Pompe à eau
2 . Radiateur de refroidissement
3 . Thermostat
4 . Ventilateur
5 . Thermocontact
6 . Durit (conduit en caoutchouc)
7 . Vase d'expansion
8 . Radiateur de chauffage de l'habitacle
9 . Robinet du circuit de chauffage
10 . plan du joint de culasse
11 . Bouchon de vidange du liquide de refroidissement
79
LE LIQUIDE DE REFROIDISSEMENT
a) Rôle
Il véhicule la chaleur depuis les zones à refroidir (cylindres et culasse) vers le
radiateur de refroidissement où les calories sont cédées à l'air ambiant.
b) Qualité
Utiliser le liquide de refroidissement vendu par le constructeur du véhicule. Ce
liquide a des propriétés anti-gel, anti-tartre, anti-rouille.
Il reste dans le circuit été comme hiver.
Le remplacement de ce liquide est prévu tous les 3 ans.
Véhicules 2010
Les liquides de refroidissement actuels sont des produits de haute technicité. De
nombreux constructeurs ne demandent plus leur remplacement périodique.
L'utilisation d'un liquide actuel dans un véhicule ancien est possible à condition de
vidanger entièrement le circuit (pas de mélange avec un liquide d'une autre
composition chimique).
c) Concentration
Aucun contrôle n'est nécessaire si l'on n'a pas rajouté d'eau pure dans le circuit. En
cas de doute et à défaut de pèse-antigel, on pourra toujours en prélever quelques cm³
et vérifier que le liquide ne gèle pas au freezer.
d) Niveau
Il se contrôle dans le vase d'expansion. Toutefois, si le vase est complètement vide, il
faudra vérifier le niveau dans le radiateur.
Les liquides de refroidissement sont des produits toxiques qui doivent être recyclés.
Leur rejet à l'égout ou dans la nature est interdit.
80
f) Nettoyage du circuit (véhicule ancien)
Il se fait à l'eau courante et à coutre-courant après dépose des durits qui relient le
radiateur au moteur.
Moteur
Retirer le thermostat, puis diriger un jet d'eau courante dans l'orifice supérieur.
L'opération est terminée quand l'eau qui ressort est claire.
Radiateur
Diriger un jet d'eau dans l'orifice inférieur (dépose du radiateur nécessaire).
Nettoyer également l'extérieur au jet. Éliminer les déchets coincés antre les ailettes à
l'aide d'une brosse.
Circuit de réchauffage du carburateur
Contrôler la non-obstruction.
g) Remplissage du circuit
Cette opération présente un niveau de difficulté très variable suivant les modèles de
véhicule. Elle doit être effectuée correctement car une quantité d'air importante dans
le circuit peut bloquer la circulation du liquide de refroidissement et provoquer une
destruction du joint de culasse par surchauffe moteur (dilatations anormales).
Suivre les indications données par une revue technique du véhicule, ce qui permet
entre-autre, de connaître l'emplacement des vis de purge.
81
LA POMPE à EAU (pièce 1 sur la fig 45)
Elle fait circuler l'eau (dans le sens des flèches sur la figure).
Elle est entrainée par la courroie d'accessoires ou par la courroie de distribution.
Anomalies
• Courroie d'entrainement rompue. Pour son remplacement, voir § ''alternateur /
courroie''.
• Fuite
• Roulement défectueux (sifflement audible)
• Turbine et axe dessoudés (rarement)
Si la pompe à eau est fixée sur un bloc-moteur en aluminium, le plan de joint se
nettoie avec un solvant ou du papier de verre fin, mais en aucun cas avec un grattoir
ou un couteau.
LE THERMOSTAT (3)
C'est une soupape qui s'ouvre à la chaleur. Le thermostat bloque la circulation d'eau
jusqu'à une température de l'ordre de 80°, permettant un échauffement rapide du
moteur.
Anomalies
• Thermostat bloqué ouvert : l'eau n'atteint pas sa température normale, d'où
consommation supérieure et usure plus rapide du moteur. Le carburateur givre
facilement et le chauffage de l'habitacle est faible.
• Thermostat bloqué fermé : le moteur chauffe anormalement. Le liquide de
refroidissement arrive rapidement à ébullition.
Contrôle
En plaçant le thermostat dans un récipient rempli d'eau dont on fait varier la
température, on peut savoir à quelle valeur le thermostat s'ouvre et se ferme.
Attention toutefois à la position ''fermeture'' : un espace de 1 mm suffit à diminuer
fortement l'efficacité du thermostat et impose son remplacement.
Il est conseillé de remplacer préventivement un thermostat de plus de 10 ans si on a
l'occasion de vidanger le circuit.
Dépose-repose
Un petit trou dans le thermostat est destiné à laisser passer l'air lors du remplissage du
circuit. Il doit se trouver en haut (en principe, un détrompeur impose cette position).
82
LE VENTILATEUR
Il aspire l'air ambiant à travers le radiateur pour accélérer le refroidissement.
Il peut être entrainé par une courroie ou par un moteur électrique.
Dans ce dernier cas, le ventilateur ne tourne que lorsque cela est nécessaire, c'est à
dire lorsque le liquide de refroidissement atteint une certaine température.
Anomalies
• Courroie détendue ou rompue
Noter qu'une courroie détendue émet un ''couinement'' métallique aux changements
brutaux de régime moteur (tout particulièrement à la mise en route).
Pour le réglage de la tension, se reporter au chapitre ''courroie d'alternateur''.
• Moteur d'entrainement défectueux (très rare) ou non alimenté en courant.
Fig 46
LE THERMOCONTACT
Il est généralement fixé à la base du radiateur. Il commande le moteur électrique du
ventilateur en fonction de la température du liquide (par exemple, mise en route à
88°, arrêt à 79°). C'est le premier élément suspect en cas d'échauffement anormal si le
ventilateur ne tourne pas.
Dépannage : relier entre eux les 2 fils qui arrivent au thermocontact. Ce montage
peut être conservé longtemps sans inconvénient mécanique (certains modèles Ford
ont été montés ainsi). Sur certains véhicules, le thermocontact commande un relais
électrique qui commande ensuite le moteur.
Véhicules 2010
Le thermocontact est remplacé par une sonde de température sur la culasse. Celle-ci
informe le calculateur qui commandera la ventilateur électrique et le voyant du
tableau de bord.
83
LES DURITS
Ce sont des tuyaux en caoutchouc qui conduisent le liquide dans les différentes
parties du système. Un collier maintient chacune de leurs extrémités.
Anomalies
• Collier mal serré : d'où légère fuite d'eau. Resserrer avec modération.
• Durit perforée. Préventivement, il faudra remplacer une durit dès l'apparition
des premières fissures (en général, au renflement, près du collier).
Remplacement
Après dépose du collier, tourner fermement la durit à l'endroit de sa fixation pour la
décoller. A la repose, veiller à ce qu'elle ne soit pas ''torsadée'' et serrer modérément
les colliers pour ne pas ''couper'' le caoutchouc.
Véhicules 2010
Les durits sont maintenues par des colliers à ressort dont la dépose-repose s'effectue
avec une clé spéciale, mais peut se faire occasionnellement avec une pince ordinaire.
LE VASE D'EXPANSION
Le vase d'expansion permet au liquide de se dilater lors de son échauffement. Il ne
doit jamais être complètement plein.
Fig 47
84
LE BOUCHON-SOUPAPE
Le vase d'expansion est fermé par un bouchon qui contient une soupape à double
effet. Cette soupape limite la pression pour éviter l'éclatement du circuit et limite
également la dépression pour éviter la contraction des durits au refroidissement.
1,8 bar > pression du circuit > 0,95 bar (ordre de grandeur)
La soupape ne s'ouvre donc qu'à 1,8 bar et le liquide n'entre en ébullition que vers
120°.
Anomalies
• Soupape défectueuse
• Absence de joint. Dans ce cas, le circuit est à la pression atmosphérique : le
liquide de refroidissement entrera donc en ébullition à une température voisine
de 100° (100° pour de l'eau pure). On ne remarquera rien en utilisation
courante, mais dans des conditions difficiles, l'ébullition se produira plus
facilement. D'autre part, le témoin de température ne s'allumera pas puisqu'il
est réglé à 110° environ alors que l'ébullition se produira à température plus
basse.
• Véhicule 2010
Le joint du bouchon-soupape n'est plus un joint plat, mais un joint torique dont
l'étanchéité ne dépend pas du serrage du bouchon et qui ne s'écrase pas au
serrage.
85
LE RADIATEUR DE CHAUFFAGE DE L'HABITACLE (pièce 8 sur fig 45)
Il est de petite dimension et se situe généralement dans l'habitacle. Il est complété par
un petit ventilateur électrique, ce qui permet d'augmenter le débit d'air qui le traverse.
Un robinet (9) permet d'interrompre ce circuit de chauffage. A partir de 1980, ce
robinet est souvent remplacé par une trappe qui contrôle le passage de l'air à travers le
radiateur de chauffage.
86
ÉLECTRICITÉ
GÉNÉRALITÉS page 88
LE CIRCUIT D'ALLUMAGE 92
SCHÉMA DU CIRCUIT
LA BATTERIE 93
LE CONTACTEUR D'ALLUMAGE 96
et l'anti-vol
LA BOBINE 99
LE CONDENSATEUR 101
LE RUPTEUR (vis platinées) 102
LE DISTRIBUTEUR 104
LES BOUGIES 106
AVANCE À L'ALLUMAGE 108
DÉFAUTS DE COMBUSTION 109
(cliquetis, auto-allumage)
RÉGLAGE DE L'ALLUMAGE 110
LE DÉMARREUR 122
87
CIRCUIT ÉLECTRIQUE NORMAL
Il y a toujours une résistance qui freine le passage du courant.
Il n'y a pas de résistance dans le circuit pour limiter l'intensité du courant. Celui-ci
sera trop important. Il provoquera un
échauffement anormal qui fera fondre la
gaine du fil, puis le fil lui-même si le
générateur de courant est assez puissant *.
Fig 49
**********
Fil
Fig 50 Ampoule
Si le courant a le choix entre deux circuits, il suivra toujours celui qui lui offre le
moins de résistance. Il passera donc dans le fil et non dans l'ampoule. On dit que
l'ampoule est court-circuitée par le fil AB. Le circuit n'est pas ''normal'' et présentera
les mêmes perturbations que le circuit précédent.
88
COURT-CIRCUIT ''LOCAL''
Il s'agit d'un circuit ''normal'' puisqu'il y a une résistance dans le circuit, mais il y a un
appareil qui ne fonctionne pas.
Exemple : la lampe de contrôle que l'on branche entre sortie bobine et borne (-) de la
batterie pour faire le test II de la méthode de dépannage.
Fig 51 Fig 52
FUSIBLES
Un fusible est placé sur l'alimentation en courant d'un groupe de consommateurs
électriques. Son rôle est de couper le circuit en cas d'anomalie (cour-circuit) pour
éviter un échauffement qui endommagerait le circuit concerné.
Avant d'accuser un appareil électrique, vérifier en cas de mauvais fonctionnent :
• le fusible
• le bon contact de ses bornes. Ce contrôle peut se faire en branchant un
voltmètre entre ses bornes (voir figure). Un voltage supérieur à 0,2 volts
indique une résistance excessive au passage du courant, autrement dit, un
mauvais contact.
En cas de mauvais contact, resserrer les fixations et nettoyer au papier de verre les
parties en contact.
Si un fusible fond alors qu'il vient
d'être remplacé, c'est qu'il y a une
anomalie dans le circuit, anomalie
qu'il faudra rechercher.
Fusibles ronds
Ils sont une source fréquente de
mauvais contacts, à tel point que
les constructeurs n'osaient pas en
mettre sur les circuits de phares. Fig 53
Fusibles plats
Ils sont d'une fiabilité totale. Ils existent en 3 dimensions et peuvent être situés dans
plusieurs boites à fusibles (dans l'habitacle et sous le capot). Voir notice du véhicule.
89
LA MASSE
La borne (-) de la batterie est toujours reliée à la masse métallique du véhicule.
Cette particularité permet de n'utiliser qu'un fil pour alimenter un consommateur
électrique : le fil relié au (+) qui amène le courant.
Le retour du courant à la batterie s'effectuera par la masse métallique du véhicule.
Mauvaise masse
Si un appareil ne fonctionne pas alors que le courant (le +) arrive à celui-ci, c'est que
le retour du courant n'est pas assuré. Dans ce cas, on nettoiera tous les points de
contact qui sont sur le trajet de retour du courant (au papier de verre).
Le problème avec la masse, c'est que le courant peut
ne pas être entièrement interrompu, mais seulement
limité par un mauvais contact. Par exemple, si une
ampoule brille d'une demi-intensité, il s'agit
probablement d'un mauvais contact de masse.
Si deux appareils électriques fonctionnent alors que
l'on n'en alimente qu'un en courant, c'est que la
liaison de masse du premier est défectueuse. Le
courant rejoint la masse par le second. Exemple :
veilleuses qui s'allument (faiblement) lorsque l'on
allume des feux ''stop'' (fréquent sur véhicules
anciens). Fig 54
Electronique : ne pas raccorder au même point une masse de puissance et un masse
électronique.
Connecteurs : pour éviter les entrées d'eau dans les connecteurs, réaliser un point bas
sur le parcours du câblage, juste avant le connecteur (si cela est possible).
RECHERCHE DE LA POLARITÉ D'UN POINT
a) Avec voltmètre : aucune difficulté
b) Avec lampe témoin
Pour rappel : une lampe ne brille que branchée entre (+) et (-).
• Brancher la lampe entre de point dont on ignore la polarité et le (+)
elle brille : le point est (-)
elle ne brille pas : le point est (+) ou isolé
• Brancher la lampe entre le point et le (-)
elle brille : le point est (+)
elle ne brille pas : le point est (-) ou isolé.
• Le résultat de ces deux tests donne, par déduction, la polarité du point.
Un point peut être, soit (+), soit (-), soit isolé du (+) et du (-)
90
UTILISATION DES APPAREILS
Fig 55
Véhicule 2010 : Pour un prix dérisoire, le lecteur de code défaut permet de contrôler
rapidement les éléments électroniques. Il se branche sur la prise OBD du véhicule.
91
SCHÉMA DU CIRCUIT D'ALLUMAGE
92
LA BATTERIE
Rôle
Elle fournit l'énergie électrique quand les besoins sont supérieurs à la quantité
produite par l'alternateur (lors du fonctionnement du démarreur, par exemple).
Branchement
relié à l'alternateur
Fig 57
La borne (-) est reliée à la masse métallique du véhicule par un gros câble.
Noter que le diamètre de la borne (+) est supérieur à celui de la borne (-)
Dépose-repose
Pour débrancher la batterie, commencer par la borne (-).
Cette précaution élimine tout risque de court-circuit si la clé touche la carrosserie.
Rebrancher en commençant par la borne (+)
Cosses Arelco (montées en série sur les voitures françaises des années 70-80)
Si les câbles sont fixés sur les bornes de batterie par deux écrous plastique (cosses
Arelco), ce montage peut se retirer sans outil. Les bornes coniques apparaissent alors.
Au remontage, enfoncer l'ensemble à fond avant serrage (modéré) des écrous en
plastique.
Voitures récentes
Les calculateurs se coupent en suivant les mêmes procédures que les ordinateurs (il
leur faut donc un certain temps). Il faut attendre au moins 2 minutes après la coupure
du contact pour débrancher la batterie (ne pas ouvrir de porte non plus).
A la repose, il est préférable d'attendre 1 minute après mise du contact pour actionner
le démarreur.
93
Veiller à faire un branchement correct (voir figure)
Après mise en route du véhicule, ne débrancher les
câbles que moteur tournant au ralenti (ou moteur
coupé).
Fig 58
Démarrage par remorquage
Il est impossible si la batterie est totalement déchargée car l'alternateur ne reçoit
aucun courant d'excitation (possible avec ancien véhicule équipé d'une dynamo).
Entretien
Maintenir le niveau de l'électrolyte à 1 cm environ au-dessus des plaques en rajoutant
de l'eau distillée, mais jamais d'acide (seule l'eau s'est évaporée).
Éviter le débordement qui diminuerait la quantité d'acide. Il faut également savoir
qu'une décharge totale détériore la batterie, surtout si cette décharge est rapide
(fonctionnement du démarreur).
Nettoyage des bornes
Si la sulfatation est apparente, ou en cas de mauvais contact, nettoyer les bornes au
papier de verre ainsi que l'intérieur des cosses. Avant remontage, enduire de vaseline
pour éviter la sulfatation ultérieure. Si le support de batterie est attaqué par
l'électrolyte, le nettoyer au mieux et le badigeonner avec de l'huile.
Stockage : recharger la batterie tous les deux mois au moins. Noter qu'une batterie
déchargée gèle à moins 5° alors qu'une batterie bien chargée résiste à moins 50°.
Recharge
Elle est normalement assurée par l'alternateur. Une recharge par chargeur extérieur ne
doit jamais être nécessaire, sauf oubli des phares par exemple.
La batterie devra être débranchée durant la recharge car une surtension pourrait
endommager les composants électroniques du véhicule.
Le fil rouge du chargeur sera relié au (+) de la batterie et le fil vert au (-).
Sécurité
Lors de la recharge, il se produit de l'hydrogène. Il ne faut donc jamais approcher une
flamme de la batterie.
En cas de projection d'électrolyte, rincer immédiatement à l'eau courante.
Anomalies
• Ne tient plus la charge (remplacer la batterie).
• La panne de batterie peut survenir sans prévenir, même en plein été. Le
démarreur ne tourne pas.
• Le liquide bouillonne à l'intérieur (peut être causé par un élément de batterie en
court-circuit ou un régulateur d'alternateur défectueux).
94
Contrôle de la batterie
Tant que le démarreur fonctionne correctement, la batterie peut être considérée
comme bonne.
1 – Contrôle de l'état de charge
Un voltmètre branché entre les bornes permet de contrôler l'état de charge.
• Laisser la batterie au repos pendant 3 heures minimum (pas de fonctionnent du
moteur ni de décharge par utilisation des phares ou autre accessoire).
• Brancher un voltmètre aux bornes de la batterie.
V > 12,7 volts = 100% chargée
V < 11,7 volts = 0% (batterie à plat)
soit 12,2 volts pour une batterie chargée à 50%
2 – Contrôle de la capacité de la batterie
Une batterie peut être totalement chargée, mais avoir une capacité fortement réduite
par l'usure.
Brancher un voltmètre entre les bornes.
Si V < 12,2 volts, commencer par recharger la batterie.
• Allumer les phares pendant 30 secondes
• Couper les phares
• Après 1 ou 2 minutes, mesurer la tension batterie :
Si V > 12,2 volts : batterie bonne
Si V < 12,2 volts : batterie faible
Véhicule 2010 : les batteries actuelles sont sans entretien. Les bornes ne subissent
plus de sulfatation et peuvent donc se remonter à sec.
Les méthodes de contrôle restent les mêmes.
95
LE CONTACTEUR D'ALLUMAGE-DÉMARRAGE
Clef de contact
position ''ARRÊT''
position ''CONTACT''
position ''DÉMARRAGE''
96
Pannes possibles
Le courant n'arrive pas en (A). Le fil est coupé entre la borne (+) de la batterie et le
point A. Installer un autre fil.
Le courant n'arrive pas à la borne bien que la clef soit en position ''contact'', ce qui
provoque le panne 1 de la méthode de dépannage. Remplacer le contacteur.
Le courant n'arrive pas en (D) bien que la clef soit en position ''démarrage'' : le
démarreur ne fonctionne pas (pas de courant à la borne de commande du démarreur).
Remplacer le contacteur.
Remarque : l'antivol et le contacteur sont dans le même boitier.
II) L'antivol
Le verrouillage de la direction est dû à l'enfoncement d'un doigt de l'antivol dans un
orifice du tube de direction.
Dépose de l'antivol
• Déposer la vis de fixation
• Enfoncer l'ergot de sécurité avec une pointe. Cet ergot joue le même rôle que la
vis de fixation, mais ne s'enfonce que si la clef de contact est en position
''garage'' ou ''contact''.
• Retirer l'antivol (en maintenant l'ergot enfoncé). Pousser derrière le contacteur
pour faciliter l'extraction.
97
LA CLEF DE CONTACT (Véhicule 2010)
La télécommande
Elle permet d'ouvrir les portes à distance. Elle ne fonctionne que si la pile qu'elle
contient est en bon état.
98
LA BOBINE
A) Fonctionnement
• Elle transforme le 12 volts du circuit primaire en 20 000 volts environ dans le
circuit secondaire (courant haute tension).
• Le courant haute tension (H.T.) ne dure qu'une fraction de seconde et se produit
à l'instant précis où l'on coupe le 12 volts. Cette coupure est réalisée, soit
mécaniquement (par le rupteur), soit par un dispositif électronique.
Fig 61
L 'expérience indiquée par la figure ci-dessus peut être réalisée en prélevant batterie,
bobine et condensateur sur un véhicule à allumage classique.
On constate qu'il ne se passe rien d'apparent lorsque les fils se touchent en R (pendant
le passage du courant primaire).
Lorsque l'on sépare les fils en R, une décharge H.T. se produit, matérialisée par une
étincelle en B.
Le circuit de retour du courant H.T vers la bobine ne pouvant être source de panne, il
n'a pas été représenté.
99
B) Incidents
Pannes 5 et 11 de la méthode de dépannage.
C) Contrôle de la bobine
a) Sans appareil
Lorsque la bobine a atteint sa température normale de fonctionnement, on mesurera la
puissance de l'étincelle en effectuant le test IV de la méthode de dépannage.
Le test ne doit être réalisé qu'avec un éclateur si l'allumage est électronique.
Une étincelle de 7 mm est un minimum pour que l'allumage fonctionne correctement.
b) Avec ohmmètre (fils de bobine débranchés)
Fig 62
D) Sécurité
Tous les mécaniciens se sont fait ''secouer'' par le courant H.T. fabriqué dans la
bobine. Toutefois, certains allumages provoquent des décharges électriques violentes
qui peuvent présenter un risque dans certaines conditions. Lors des tests, on veillera
donc à tenir le fil H.T. avec un isolant épais (moquette ou pince à linge) dans le cas
d'un allumage classique. Lorsque l'on sera amené à utiliser un éclateur, on le
branchera, contact coupé et on le positionnera sur un isolant (carton) pour le test.
100
Dans le cas de 2 bobines doubles, 4 fils H.T. sont conservés (ex : Twingo >1996)
Dans le cas de 4 bobines simples, il n'y a aucun fil H.T. (montage très courant)
LE CONDENSATEUR
Fig 63
Fonctionnement
Lorsque l'on ouvre un interrupteur, la coupure du courant est progressive et une
étincelle se produit entre les deux contacts de l'interrupteur.
Dans le cas de la bobine :
• si la coupure du courant est progressive, il n'y aura pas ou peu de courant
secondaire (haute tension)
• si une étincelle se produit entre les contacts du rupteur (c'est le nom de
l'interrupteur du circuit d'alimentation bobine), celui-ci sera détérioré
rapidement.
Incidents
Dans la plupart des cas, le manque d'efficacité du condensateur se manifestera par des
ratés d'allumage, des démarrages difficiles et la destruction rapide du rupteur.
101
Durée de service
La plupart des mécaniciens le remplacent préventivement en même temps que le
rupteur. Ce n'est pas indispensable. Par contre, il faut le remplacer avec le rupteur si
le véhicule a des ratés d'allumage.
i – Isolant
1 – Vis de fixation du contact mobile
2 – Arbre d'allumeur. Il possède 1 came par
cylindre. Il fait 1 tour pour 2 tours de
vilebrequin (1 cycle).
Noter la position de la came sur la figure, elle correspond à l'écartement maximum
des contacts.
en degrés en % de rotation
fermeture : 57° 63%
ouverture : 33° 37%
total : 90° 100%
102
Les mesures en degrés ne sont valables que pour un moteur 4 cylindres. Les mesures
en % sont indépendantes du nombre de cylindres. Les valeurs indiquées sont données
à titre indicatif, certains constructeurs préconisant des valeurs sensiblement
différentes.
Le réglage se fait :
a) Avec un contrôleur d'angle de came (ou dwellmètre)
On mesure l'angle de fermeture (appelé angle de came ou % de dwell) avec un
appareil électrique. On règle cet angle en faisant varier la valeur de l'écartement
maximum des contacts.
b) Avec des jauges d'épaisseur
Le réglage avec jauges d'épaisseur (0,4 à 0,5 mm entre les contacts à l'ouverture
maxi) donne des résultats très satisfaisants, mais n'est réalisable avec précision que si
le rupteur est neuf.
D) Entretien
Dans la pratique, on remplacera le rupteur tous les 15 000 km, ce qui impose le
réglage de son écartement puis du point d'allumage. Voir ''réglage de l'allumage''.
Il est possible de contrôler l'état du rupteur à l'aide d'un voltmètre en mesurant la
chute de voltage entre ses contacts (contact mis, rupteur fermé). On remplacera le
rupteur si la chute de tension atteint 0,2 volt.
Historique
Les vis platinées ont tellement mauvaise réputation que les constructeurs ont voulu
oublier ce mot en le remplaçant par ''rupteur'', dans les années 70.
Mais, rupteur ou vis platinées, sans remplacement préventif, la panne reste assurée.
A partir de 1980, les allumages électroniques font leur apparition et remplacent
rupteur et condensateur. Il n'y a plus d'entretien et s'il y a eu quelques pannes au
début, le système est devenu quasi infaillible.
103
LE DISTRIBUTEUR HAUTE TENSION
Rôle
Le courant haute tension fabriqué par la bobine doit être distribué aux bougies, dans
l'ordre 1, 3, 4, 2 (ordre le plus fréquent pour un moteur à 4 cylindres).
Emplacement : le distributeur est situé juste au-dessus du rupteur pour des raisons
pratiques (il utilise le même arbre d'entrainement).
Fonctionnement
Le courant haute tension arrive au plot central du couvercle de l'allumeur (voir
schéma du circuit d'allumage, fig 56).
Le doigt (situé juste en dessous) conduit le courant haute tension vers un des 4 plots
du couvercle, plot qui est relié à une bougie.
Le doigt est constitué d'une lamelle métallique fixée sur un support plastique isolant
et possédant un ergot d'entrainement. Le doigt tourne avec l'arbre d'allumeur : il fait 1
tour pour 2 tours de vilebrequin.
Noter que le doigt passe à 1 mm environ des plots du couvercle. Il est donc normal
que ceux-ci soient ''piqués'' par l'étincelle qui se produit à chaque passage de courant.
Rappel : le courant haute tension est capable de franchir un espace de plusieurs mm
sans conducteur métallique.
Fig 66
104
Branchement des bougies
Numéroter les cylindres. Il n'y a pas d'inconvénient à adopter une numérotation
différente de celle du constructeur, à condition de la conserver jusqu'à la fin de
l'opération.
1) Branchement du fil de bougie n° 1
a) Avec repérage
Remettre le fil à la place qu'il occupait avant dépose.
b) Sans repérage
• Mettre les soupapes du 4ème cylindre en balance (voir § soupapes).
Le cylindre n° 1 est alors au P.M.H. fin de compression (position où il doit recevoir
l'étincelle).
• Observer la position du doigt de d'allumeur. Elle indique quel est le plot qui
recevra le courant haute tension à cet instant. Relier ce plot à la bougie n° 1.
2) Branchement des autres fils
Relier les autres plots (dans l'ordre de rotation de l'allumeur) aux cylindres 3, 4, 2
(si l'ordre d'allumage est 1, 3, 4, 2).
Incidents
A) Couvercle d'allumeur
• Il peut être fêlé. Par temps humide, cette fissure risque de conduire le courant
haute tension d'un plot à la masse de l'allumeur ou d'un plot à un autre.
La panne sur route est rare, par contre les démarrages à froid peuvent être
problématiques.
• Perte du charbon central. Le courant haute tension devra franchir un espace de
2 ou 3 mm, diminuant d'autant la puissance de l'étincelle aux bougies.
A) Doigt (panne très rare)
• Il peut être fendu. En général, c'est lors de la repose qu'on le fend ou qu'on le
casse (dans les cas où il serre exagérément sur l'arbre d'allumeur).
• Ergot d'entrainement cassé
Dans les 2 cas, un contrôle visuel suffit.
Véhicule 2010
Il n'y a pas de distributeur haute tension. Voir ''bobine''.
105
LES BOUGIES
Fonctionnement Fig 67
Le courant haute tension provenant de la bobine
arrive à l'électrode centrale.
Il doit traverser 0,8 mm d'air environ pour
rejoindre l'autre électrode (de masse) et continuer
son circuit par la masse métallique du véhicule.
Le courant fabriqué dans la bobine est capable de
franchir cet espace de 0,8 mm sans conducteur
métallique car il s'agit d'un courant haute tension
(10 à 20 000 volts).
Le passage s'accompagne d'étincelles à haute
température qui sont utilisées pour enflammer le
mélange air-essence dans la chambre de
combustion.
Véhicule 2010 : la durée de service des bougies est de 60 à 100 000 km, sans aucun
entretien intermédiaire. Cette longévité est due à la précision du dosage air/essence et
106
à la qualité de l'essence actuelle (sans plomb).
Les bougies ont un indice thermique qui doit être adapté au moteur. Des bougies
d'indice thermique trop faible ne se refroidissent pas assez. Il peut y avoir pré-
allumage avec risque de fusion des électrodes, voire perforation des pistons.
Des bougies d'indice thermique trop élevé n'atteignent pas leur température d'auto-
nettoyage lors du fonctionnent au ralenti et s'encrassent.
107
L'AVANCE À L'ALLUMAGE
Entre l'étincelle et l'allumage des gaz, il s'écoule entre 1/ 2000 et 1/1 000 e de
seconde. Il faut donc provoquer l'étincelle avant le Point Mort Haut (P.M.H.), de
façon à ce que la poussée soit efficace dès que le piston a atteint le P.M.H.
Le point d'allumage devra donc se situer avant le P.M.H. (avance à l'allumage).
Ce décalage est exprimé, soit en degrés (°) de vilebrequin, soit en mm mesurés sur la
circonférence du volant moteur ou de la poulie de vilebrequin.
Avance initiale
Elle est calculée pour la marche au ralenti.
Entretien
L'avance initiale se règle tous les 15 000 km environ, après remplacement du rupteur.
Voir ''réglage de l'allumage''.
Les dispositifs de correction centrifuge et à dépression sont très sûrs. Ils ne
demandent pas d'entretien périodique.
Contrôle de l'avance
Avance initiale
Elle se contrôle à la lampe témoin ou au stroboscope (moteur en marche).
Avance centrifuge
Si le véhicule émet un cliquetis à l'accélération alors que le point d'allumage est bien
réglé et le carburant utilisé de qualité suffisante, c'est que le correcteur centrifuge est
défectueux. Sa remise en état s'effectue par réglage de la tension des ressorts de
rappel des masses centrifuges du dispositif. Le réglage ne peut se faire qu'avec
l'appareil adapté.
Avance à dépression
Au ralenti accéléré, le débranchement de la capsule à dépression doit provoquer une
baisse du régime moteur.
Remarque : une avance excessive provoque du cliquetis.
108
Véhicule 2010
Grâce à ses nombreuses sondes, le calculateur-moteur est capable de provoquer
l'allumage au bon moment quelles que soient les circonstances.
Il n'y a aucun réglage, aucun entretien, aucune usure et jamais de cliquetis.
DÉFAUTS DE COMBUSTION
Cliquetis
C'est une vibration sonore due à la rencontre de deux fronts de flamme lors de la
combustion. Il s'agit d'une anomalie qui peut provoquer le perforation d'un piston
dans les cas extrêmes.
Sur un véhicule en bon état, on remarque parfois le cliquetis en côte à bas régime.
Dans ces conditions, un léger cliquetis est toléré.
Causes fréquentes :
• carburant de qualité insuffisante
• excès d'avance à l'allumage (point d'allumage déréglé ou défectuosité du
correcteur d'avance centrifuge).
combustion déclenchée
par l'étincelle de bougie
combustion déclenchée
par une pression et une
température trop fortes
Fig 69
Auto-allumage
Dans le cas d'un moteur à essence, on dit qu'il y a auto-allumage lorsque celui-ci
continue à tourner quelques secondes après coupure du contact (avec de fortes
vibrations). Ce phénomène est assez fréquent sur les véhicules des années 70-80, au
point que certains constructeurs ont monté des ''étouffoirs de ralenti''. Voir au §
''carburateur''.
Causes fréquentes :
• carburant de qualité insuffisante (pour le taux de compression du moteur)
• point chaud dans la chambre de combustion (bougie trop chaude, calamine,
rayure faite en réparation . . .)
Noter qu'un régime de ralenti trop élevé amplifie le phénomène d'auto-allumage.
109
Véhicule 2010
Ces anomalies sont inconnues grâce au pilotage précis du dosage d'essence et au
calcul du point d'allumage par l'électronique embarquée.
110
• Bloquer l'allumeur. Vérifier que son orientation est approximativement le
même qu'avant dépose (pas d'erreur de ¼ de tour).
c) Contrôle
Faire tourner lentement le vilebrequin dans le sens normal jusqu'à l'allumage de la
lampe : les repères doivent être alors en coïncidence.
Garder à l'esprit que la moindre projection d'huile ou de graisse entre les contacts
provoquera une anomalie (a-coups ou panne).
A) Dépose de l'allumeur
Si l'allumeur est solidaire de son pignon
d'entrainement, il est vivement conseillé
de ne pas le déposer. Le problème ne se
pose pas pour les véhicules Peugeot et
Renault. Dans les autres cas, consulter
une revue technique pour savoir si
l'allumeur est solidaire de son pignon
ou pas. Dans le cas où l'on aurait déposé
un allumeur solidaire de son pignon,
consulter le paragraphe ''distributeur
haute tension'' pour la repose.
111
B) Pour régler l'écartement du rupteur
• Tourner l'arbre d'allumeur jusqu'à ce qu'une de ses cames ouvre le rupteur au
maximum (si l'allumeur n'est pas déposé, il faudra donc faire tourner le
vilebrequin comme cela est indiqué au § ''moteur'' distribution).
• Régler l'écartement à vue d'œil.
• Contrôler l'écartement avec des jauges d'épaisseur propres. Exemple : si le
constructeur préconise un écartement de 0,45 mm, la jauge de 0,40 doit passer
sans écarter les contacts alors que la jauge de 0,50 ne doit passer qu'en les
écartant.
• Après réglage, vérifier que le rupteur s'ouvre et se ferme normalement lorsque
l'on fait tourner l'arbre d'allumeur.
• Serrer la vis de blocage (sans excès).
Cas particulier : lorsque l'allumeur est horizontal, l'extrémité de son arbre peur être
guidée par un palier amovible que l'on est obligé de déposer pour remplacer le
rupteur (104, VW Polo . . .)
Il est nécessaire de remettre ce palier avant réglage de l'écartement du rupteur.
Repère mobile (trait de scie). Ce repère sera mis en coïncidence avec le repère Z pour
le réglage du point d'allumage.
112
Fig 72 repères sur véhicule Renault doc Renault
113
L'ALLUMAGE ÉLECTRONIQUE
FONCTIONNEMENT Fig 73
Le rupteur (vis platinées) et le condensateur sont remplacés par un capteur qui décèle
la position du vilebrequin et par un module électronique qui utilise cette indication
pour couper le courant dans le circuit primaire de la bobine (12 volts).
Le point d'allumage ne se dérègle pas. Il ne peut se contrôler qu'au stroboscope.
Les courants basse et haute tension atteignent des valeurs beaucoup plus élevées.
La partie haute tension n'est pas modifiée (sauf les caractéristiques de la bobine).
Allumage transistorisé
Le capteur est dans l'allumeur. Les systèmes de correction d'avance restent
mécaniques. Le point d'allumage se règle par rotation de l'allumeur.
Réglage : fixer l'allumeur dans une position permettant la mise en route du moteur
(repères prévus ou faits avant dépose), puis effectuer le réglage précis au stroboscope.
Allumage électronique intégral (abréviation A.E.I.)
Il y a un repère magnétique sur le volant moteur.
Un capteur fixe décèle le passage de ce repère. Le point d'allumage n'est pas réglable.
Un module électronique utilise les indications du capteur et d'une capsule à
dépression pour provoquer la coupure du 12 volts dans la bobine au bon moment.
Ce système est le plus perfectionné (plus précis, indéréglable, sans usure mécanique)
Historique
• les vis platinées (rupteur) , ont perduré jusque dans les années 80
• l'allumage transistorisé constitue le 2ème stade de développement à partir de
1980
• l'allumage électronique intégral constitue le 3ème stade de développement
(1980 à 1992)
• A partir de 1993, le carburateur a disparu, remplacé par un système d'injection
d'essence nécessitant un pilotage électronique. Un seul boitier électronique
(calculateur) gère l'allumage et la carburation en utilisant des données
multiples (détecteur de cliquetis, sonde de t° d'eau etc.) Une ou deux sondes de
CO, placées sur l'échappement permettent de connaitre la richesse du mélange
et de la corriger en temps réel. Le distributeur haute tension est supprimé.
114
DÉPANNAGE (allumage électronique, mais véhicule à carburateur)
La méthode de dépannage reste applicable, mais la partie B se simplifie :
non oui *
pas d'étincelles étincelles *
panne 14, 15 panne17, 18
a) module (ou panne 12 ou 13 ou 16 ou 19
son alim.) Voir
b) capteur ''dépannage'' B 7
c) bobine (ou
son alim.)
Explications
pages suivantes
* Dans le cas d'une impossibilité de démarrage à froid, si les 2 tests que l'on
vient d'effectuer n'ont pas permis de trouver l'anomalie, voir ''dépannage'' § C.
115
une résistance dans le circuit haute tension, c'est à dire qu'il ne faut pas toucher
la masse avec le fil haute tension de bobine lorsque l'on actionne le démarreur.
• Il ne faut pas provoquer de décharge haute tension sur le module.
FABRICATION
A l'aide d'une scie à métaux, couper l'extrémité du culot d'une bougie pour obtenir la
cote indiquée sur le dessin. On fixera un fil électrique au pas de vis de la bougie (ce
fil devra être relié au (-) de la batterie lors du contrôle.
Fig 74
UTILISATION
L'éclateur peut s'utiliser quelque soit le type d'allumage.
Véhicule 2010 : Les véhicules actuels sont équipés de catalyseurs. Dans ce cas, il est
impératif d'interdire l'injection d'essence pendant le test.
116
• emboiter ce fil sur l'éclateur. Utiliser au besoin un adhésif pour le maintenir en
place
• relier le fil de l'éclateur au (-) de la batterie
• actionner le démarreur (au moins 3 s) : des étincelles doivent jaillir à
l'extrémité de l'éclateur.
Procéder par remplacement avec des pièces en bon état (interversion avec une voiture
ayant le même type d'allumage) ou contrôler bobine et capteur (voir chapitres
concernés).
S'il n'y a pas de haute tension alors que module, capteur et alimentation sont bons,
remplacer le module.
117
L'ALLUMAGE ÉLECTRONIQUE INTÉGRAL RENAULT (A.E.I.)
(sur modèles produits entre 1982 et 1992)
Particularités
• Ne fonctionne pas en dessous de 9,5 volts.
• La bobine est fixée sur le module.
• Bien qu'elle soit boulonnée, la capsule à dépression ne doit pas être déposée car
cela provoquerait la rupture du fil interne qui la relie au module.
• La borne 1 (alimentation en courant) est reliée au fil 9 (alimentation de la
bobine) à l'intérieur du module.
Caractéristiques du capteur
• Le capteur a une résistance de 100 à 200 ohms (mesure entre 4 et 5).
• L'isolement doit être parfait entre la borne 6 (blindage) et les autres bornes du
capteur (résistance infinie).
Historique
A partir de 1993, tous les véhicules sont à injection d'essence.
Le même calculateur est utilisé pour commander l'allumage et l'injection.
Il utilise de nombreux paramètres que n'utilisait pas l'A.E.I. de 1982, en particulier,
une sonde sur l'échappement qui analyse les gaz en sortie moteur. La correction du
dosage air/essence est corrigée en fonction des résultats (fonctionnent en boucle).
118
COMPOSANTS DE L'ALLUMAGE ÉLECTRONIQUE INTÉGRAL RENAULT
(modèles Renault de 1982 à 1992)
Fig 75
119
L'ALLUMAGE TRANSISTORISÉ DES PEUGEOTS 104,
TALBOTS SAMBA, CITROEN VISA (4 cyl.),
CITROEN AX, BX, ZX jusqu'en 1992 . . .
Fig76
Cet allumage a été conçu pour pouvoir fonctionner entre 6 et 17 volts et par des
températures de -40 à + 120° C.
Le module est fixé sur l'aile avant gauche, près de la bobine dans le cas des véhicules
les plus anciens, puis contre l'allumeur sur les véhicules plus récents (AX, par ex.)
Il ne doit pas fonctionner plus de quelques dizaines de secondes sans être fixé car son
refroidissement est assuré par sa fixation.
120
L'ALLUMAGE TRANSISTORISÉ DES TALBOTS 1510, HORIZON,
SOLARA . . . depuis modèles 1979 (à effet Hall)
Le capteur est à effet Hall. Il n'est pas contrôlable à l'ohm-mètre : procéder par
interversion avec un capteur en bon état. Il se trouve dans l'allumeur.
Le module est fixé sur une aile avant (droite ou gauche suivant les modèles)
121
LE DÉMARREUR
ENTRETIEN 122
BRANCHEMENT 123
FONCTIONNEMENT 123
PANNES 124
ENTRETIEN
Néant. Toutefois, en cas de démontage du démarreur, les pièces en frottement seront
graissées : paliers et rampe hélicoïdale (''r'' sur schéma).
Le collecteur (surface sur laquelle s'appuient les balais) sera frotté au papier de verre
fin et les interlames nettoyées.
122
BRANCHEMENT DU DÉMARREUR
Fig 79
FONCTIONNEMENT
On ne peut mettre en route le moteur à essence qu'en lui faisant faire quelques tours
au moyen d'une manivelle, d'un moteur électrique ou en poussant le véhicule.
Le démarreur est un moteur électrique. Il consomme beaucoup de courant (de l'ordre
de 100 ampères). Comme il n'est pas possible de faire passer un courant aussi
important par l'interrupteur de contact, un relais est utilisé.
Ce relais est à l'intérieur d'une pièce appelée solénoïde.
123
PANNES
Avant de mettre en cause le démarreur, vérifier batterie et câblage (sans oublier le
câble qui relie le (-) de la batterie à la masse métallique du véhicule).
Une tentative de mise en route avec une batterie auxiliaire permet d'être sûr que la
batterie n'est pas en cause.
Test préliminaire
• Brancher une lampe 12 volts entre la borne 3 du démarreur et le (-) batterie.
• Tenir la clef de contact en positon ''démarrage''
• La lampe témoin doit s'allumer
Si la lampe ne s'allume pas, le démarreur n'est pas en cause. Il ne reçoit pas de
courant de commande. La panne est à rechercher en amont (voir § clef de contact)
Pannes possibles
Balais usés
Dans ce cas, le démarreur ne tournera pas en reliant (1) et (2)
Un truc de professionnel consiste à tapoter sur le démarreur pendant qu'une 2ème
personne maintient la clef de contact en position ''démarrage''. Les chocs produits
suffisent généralement à faire bouger les balais et provoquer le fonctionnement.
Noter que le remplacement des balais nécessite généralement l'utilisation d'un gros
fer à souder.
Dans le cas d'un collecteur plat, les balais se remplacent facilement (pas de soudure),
mais il est indispensable de surfacer le collecteur à chaque remplacement.
Dépose-repose
• Veiller à ne pas perdre les bagues de centrage (au niveau des vis de fixation).
• Débrancher le batterie avant dépose du démarreur.
124
L'ALTERNATEUR
FONCTIONNEMENT
PRÉCAUTIONS
LE TÉMOIN DE CHARGE
ANOMALIES
Fig 80
HISTORIQUE
L'alternateur a remplacé progressivement les dynamos, à partir de 1965.
Le gros défaut de la dynamo était de ne pas charger assez aux bas régimes moteur.
De plus, la dynamo est lourde, limitée en puissance et son régulateur compliqué.
125
LA COURROIE D'ENTRAINEMENT
HISTORIQUE
Jusqu'en 1985, toutes les courroies d'accessoires utilisées étaient trapézoïdales (à
section trapèze). Ce type de courroie a beaucoup de défauts :
• perte d'énergie (de par sa forme, la courroie a tendance à ''serrer'' dans les
gorges des poulies et son épaisseur impose un effort important au pliage)
• durée de vie limitée à cause de l'échauffement et de la hauteur de la section
• réglage nécessaire tous les 20 000 km
Les courroies multistries (ou multipistes) qui les ont remplacées ne nécessitent plus
de réglage de tension durant leur durée de service qui dépasse 100 000 km. Elles
nécessitent une tension de montage nettement supérieure aux courroies trapézoïdales.
TENSION
Le réglage de la tension se fait par
basculement de l'alternateur autour
de son boulon de fixation. On
réglera la tension de telle manière
qu'en appuyant avec le pouce (force
de l'ordre de 10 kgf), la courroie
fléchisse :
. de 10 à 15 mm si l'entr'axe des
poulies est de 30 cm environ
. de 5 à 7 mm dans le cas d'un
entr'axe de 15 cm
Ces valeurs sont données pour une
courroie trapézoïdale).
Tension excessive
Elle fatigue inutilement les paliers
(roulements d'alternateur, de pompe
Fig 81 à eau, etc.)
Tension insuffisante
La courroie patine et s'use rapidement. Un couinement métallique accompagne les
changements brutaux de régime moteur (en particulier lors de la mise en route du
moteur).
Remarque : certains véhicules disposent de plusieurs courroies. Dans le cas d'une
Renault 5, par exemple, la tension de l'une se règle par basculement de l'alternateur et
la tension de l'autre par déplacement d'une poulie-tendeur.
ÉTAT
Une courroie trapézoïdale doit être remplacée systématiquement tous les 50 000 km
ou plus tôt si des craquelures apparaissent.
126
FONCTIONNEMENT
L'alternateur amplifie un courant reçu à sa borne d'excitation (Exc). Un régulateur
dose ce courant d'excitation. Le régulateur mesure le voltage dans le circuit, et en
fonction de ce voltage, envoie plus ou moins de courant à l'alternateur.
Fig 82
PRÉCAUTIONS
• Ne jamais interrompre la liaison alternateur-batterie lorsque le moteur tourne.
• Ne pas inverser les bornes de batterie, même un court instant, car cela détériore
les diodes de l'alternateur.
• Débrancher la batterie avant toute intervention sur l'alternateur car celui-ci est
relié à la batterie, même contact coupé.
• Déconnecter l'alternateur (et la batterie) en cas de soudure à l'arc sur le
véhicule (risque de détérioration des diodes).
127
CONSTITUTION
C) Les diodes
En sortie de stator, le courant est alternatif. Les diodes (incorporées à l'alternateur)
permettent de le transformer en courant continu.
E) Les paliers
L'axe du rotor est supporté par 2 roulements à billes. Fig 83
128
CONTROLE DU SYSTÈME DE CHARGE (alternateur + régulateur)
ANOMALIES de l'alternateur
Fig 84
A) Courroie d'entrainement cassée
D) Roulement grippé
Un bruit métallique apparaît un certain temps avant le blocage complet de
l'alternateur.
Remarque
En cas de panne d'alternateur, le véhicule ne sera pas immobilisé avant que la batterie
soit totalement déchargée, ce qui permet de faire (en cas de nécessité) 500 km de jour,
mais seulement 50 de nuit (à cause des phares).
129
L'EMBRAYAGE
Principe de fonctionnement
de l'embrayage page 130
Réglage 131
Incidents 132
Réfection 133
Conduite du véhicule 133
Fig85
130
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Fig 86 Fig 87
Position embrayée
Le disque est serré entre le volant moteur et le plateau du mécanisme. Il est donc
entrainé par le moteur et il entraine l'arbre d'entrée (ou primaire) de boite de vitesses.
Position débrayée
L 'enfoncement de la pédale d'embrayage éloigne le plateau du volant moteur.
Le disque est libéré. Il n'est plus entrainé par la rotation du vilebrequin. L'arbre
d'entrée de boite de vitesses n'est plus entrainé.
Entretien
Le seul réglage concerne le dispositif de commande. Les commandes par câble
réclamait un réglage régulier jusque dans les années 80.
Ensuite, le réglage automatique s'est généralisé.
Les commandes hydrauliques ne demandent pas de réglage (ex : Peugeot 204)
131
RÉGLAGE (lorsqu'il n’est pas automatique)
Le réglage est nécessaire pour compenser l'usure des garnitures ou l'allongement du
câble. Le réglage consiste à allonger ou raccourcir la longueur utile du câble, de
façon à ce que celui-ci soit légèrement détendu au repos.
Fig 88
Remarque : le câble peut être remplacé par un circuit hydraulique (ex : Peugeot
204). Le réservoir de liquide est alors commun avec les freins. Ce système ne
demande pas de réglage.
132
B) Cas d'une butée en appui constant
A partir de 1980, la plupart des modèles sont équipées d'une pédale d'embrayage
''flottante'', dont la position de repos varie suivant la tension du câble.
On réglera la longueur du câble pour que la pédale ait une position normale.
Il doit toujours être possible de soulever la pédale (de 1 cm au moins).
Noter qu'un mauvais réglage est beaucoup moins dangereux pour l'embrayage que
dans le montage précédent.
C) Réglage automatique
Lorsqu'il n'y a pas de dispositif de réglage, c'est que celui-ci est automatique. Dans le
cas d'une commande par câble, le système de réglage peut être incorporé au pédalier
(dispositif à cliquet qui ramène le jeu à zéro) ou au câble qui adapte sa longueur à
l'aide d'un dispositif intégré.
INCIDENTS
L'embrayage patine (le régime moteur augmente alors que la vitesse du véhicule ne
change pas) : les garnitures du disque sont usées ou grasses.
Sifflement lorsque l'on débraye : la butée est usée.
L'embrayage ''broute''. Causes possibles :
• disque usé ou imbibé d'huile (voir joint de vilebrequin)
• support moteur-boite défectueux
La pédale n'a aucun effet sur l'embrayage :
• cliquet de réglage détérioré (dans le cas d'un réglage automatique)
• câble rompu
• diaphragme (ensemble de ressorts plats) du mécanisme rongé par la butée
• air dans le circuit (dans le cas d'une commande hydraulique). En dépannage, on
purgera l'air comme pour une commande de freins. Le purgeur se trouve sur le
cylindre récepteur. On devra remplacer le cylindre émetteur ou récepteur usé.
133
RÉFECTION
Elle nécessite la dépose de la boite, parfois du moteur ou de l'ensemble moteur-boite.
L'embrayage est constitué d'une butée, d'un disque et d'un mécanisme qui sont
généralement vendus ensemble.
Outillage spécial : arbre de centrage (souvent fourni avec les pièces neuves) et pas
toujours indispensable.
Grand déport
de moyeu
(coté B.V.)
Précautions au remontage :
• orientation du disque à respecter (grand déport
de moyeu, coté boite de vitesses)
• centrage du disque. Ce centrage peut se faire
visuellement sur les voitures à moteur
transversal dont l'arbre d'entrée de boite n'est
pas guidé dans le vilebrequin.
Fig 89
CONDUITE DU VÉHICULE
Les 3 éléments constituant l''embrayage sont des pièces d'usure. La façon de conduire
est déterminante pour leur durée de vie.
La butée et le mécanisme s'usent lorsque la pédale d'embrayage est enfoncée.
Le disque s'use lorsque le véhicule est en position de ''patinage''.
L'embrayage durera aussi longtemps que la voiture à condition de respecter les
conseils suivants :
• ne jamais conserver le pied au-dessus de l'embrayage en dehors des
changements de vitesse
• passer le point mort et relâcher l'embrayage à chaque immobilisation un peu
longue du véhicule (feu rouge, passage à niveau . . .)
• ne pas maintenir le véhicule immobile en côte en faisant patiner l'embrayage
(feu rouge en côte, etc.), mais utiliser le frein (à pied ou à main). Ce dernier
point est aussi valable pour les véhicules équipés de transmissions
automatiques et les boites robotisées.
Les modèles avec convertisseur hydraulique sont beaucoup plus résistant à
cette erreur de conduite.
134
LA BOITE DE VITESSES
LE PONT
LE PONT 139
A) L'engrenage
B) Le différentiel
C) Incidents
135
DISPOSITION MOTEUR, BOITE DE VITESSES, PONT
Une dizaine de dispositions différentes ont été utilisées, mais seules quelques unes
sont encore utilisées sur les véhicules de très grande série.
Il y a 2 points de vidange.
136
C) Moteur transversal (AV ou AR)
Il y a 2 points de vidange.
L'accessibilité est bonne pour tous les organes.
Cette disposition s'est imposée progressivement à partir des années 70.
Noter le cas de la Smart qui possède la même disposition, mais à l'arrière du véhicule,
avec roues AR motrices.
Véhicule 2010
La plupart des véhicules de grande série (sauf les très gros), ont adopté le moteur
transversal avec la boite en bout.
137
LA BOITE DE VITESSES MANUELLE
A) Principe de fonctionnement
Arbre primaire
(entrée du mouvement)
Arbre secondaire
Boitier de
différentiel
vers roue D
L'arbre primaire est usiné en une seule pièce avec ses pignons.
Les pignons de l'arbre secondaire sont montés fous (libres en rotation).
138
Le passage des vitesses
Envisageons, par exemple, que l'on désire passer le 3eme rapport. Pour cela, il faut
rendre solidaire l'arbre secondaire avec le pignon (3).
Un synchroniseur réalise cette liaison. Il ''soude'' le pignon (3) sur l'arbre secondaire
après avoir égalisé la vitesse de rotation des deux pièces. Cette liaison se fait en deux
temps :
1) Il y a égalisation des vitesses.
L'action sur le levier de vitesses pousse le synchroniseur (s) contre le pignon (3).
Un mini embrayage donne une certaine adhérence au frottement des deux pièces.
Ceci a pour effet de ''lancer'' l'arbre primaire jusqu'à ce que le régime du pignon (3)
soit égal à celui de l'arbre secondaire.
2) La solidarisation du synchro (s) et du pignon (3) peut alors s'effectuer.
Marche arrière
Les pignons de marche arrière ne sont pas représentés sur la figure.
Un pignon intermédiaire est utilisé pour inverser le sens de rotation de l'arbre
secondaire.
B) Incidents
Sauf défaut de fabrication, ils ne surviennent qu'après un kilométrage important.
• Usure d'un synchro : le rapport de B.V. correspondant ''craque'' lorsqu'on
l'engage.
• Roulement défectueux : bruit de souffle
Pour s'assurer qu'un bruit provient bien de la boite de vitesses, suivre les indications
données au § F de la méthode de dépannage.
C) Réparations
Le nombre de pièces est important. Le démontage et le remontage demandent une
certaine habitude de la mécanique. Nous rappellerons quelques particularités de la
réparation des B.V.
Les synchros peuvent être montés libres sur l'arbre ou serrés.
Dans ce dernier cas, leur démontage se fait à la presse, parfois après chauffage.
Certains synchros doivent être repérés avant démontage (position moyeu-baladeur).
Les rondelles de réglage doivent toujours être replacées à la position qu'elles
occupaient avant démontage.
139
LE PONT
Il comprend
• un engrenage qui assure la démultiplication finale (de l'ordre de 1 à 3)
• le différentiel (accolé au grand pignon).
A) L'engrenage
a) Cas d'un moteur transversal
L'engrenage est semblable à ceux de la boite de vitesses. Il n'y a pas de réglage.
Fig 95
b) Cas d'un moteur longitudinal (le vilebrequin est dans le sens de la
longueur de la voiture)
L'engrenage fait office de renvoi d'angle.
Il est constitué d'un couple de pignons coniques
(couple conique).
Se règlent, dans l'ordre :
• la précontrainte des roulements du
différentiel
• la distance conique
• le jeu de denture.
Ces réglages demandent outillage spécialisé et
habitude. Dans la pratique, en cas de défaillance du
pont, il sera remplacé (remplacement de la B.V si
le pont est intégré dans celle-ci).
Fig 96
Vidange/niveaux (moteur longitudinal)
Ce type d'engrenage est assez exigeant au niveau de la qualité de l'huile. Respecter
rigoureusement les préconisations constructeur.
Sur des véhicules anciens (ex : 403 Peugeot), on trouve des pont ''à vis'' qui réclament
une huile spéciale et dont la destruction est rapide en cas d'erreur sur le type d'huile.
140
B) Le différentiel
Il répartit le mouvement entre les deux roues motrices. Cela est nécessaire en virage
puisque la roue extérieure parcourt une distance plus grande que la roue intérieure.
Le différentiel se compose de 4 pignons coniques. La compréhension de son
fonctionnement est difficile sans manipulation des pièces, mais son démontage ne
présente aucune difficulté.
Fig 97
La moyenne entre les tours faits par la roue droite et par la roue gauche est toujours
égale au nombre de tours faits par la grande couronne.
C) Incidents
Le jeu anormal ou l'usure du couple conique se traduit par un ronflement.
Rappel : il n'y a pas de couple conique si le moteur est en position transversal.
Un pignon de différentiel défectueux provoquera un bruit dans les virages, aussi bien
à droite qu'à gauche, mais aucun bruit en ligne droite. Cet incident est assez théorique
141
LA BOITE DE VITESSES À PONT INCORPORÉ
Sur les véhicules à roues avant motrices, boite et pont sont regroupés en un seul
ensemble que l'on désigne actuellement sous le nom de ''boite de vitesses'', bien que
celle-ci comprenne également le pont.
a) Cas d'un moteur transversal
Dans cette disposition,les boites les plus récentes ne comportent aucun réglage (ex :
Ford, Renault). Toutefois, le nombre de pièces reste important et leur démontage peut
nécessiter de nombreux outils spéciaux (cas de la Renault 9).
b) Cas d'un moteur longitudinal
La présence du renvoi d'angle impose le réglage délicat du couple conique lors de
certaines interventions.
Lorsque le travail se limite à la partie B.V. On repère la position des rondelles de
réglage pour pouvoir les replacer à la même position au remontage. Ainsi, le réglage
du couple conique ne sera pas à refaire, tant que l'on ne remplacera pas une des pièces
suivantes :
• carter de boite
• arbre secondaire de boite et grande couronne du différentiel (pièces appariées)
• roulements de différentiel.
142
ENTRETIEN (B.V. et PONT)
Pour un modèle des années 90, la vidange de la boite et du pont est prévue tous les
30 000 km environ (fréquence à adapter avec l'utilisation de lubrifiants actuels, plus
performants).
Les modèles à moteur transversal sont souvent lubrifiés à vie. Un contrôle du niveau
sera effectué lors des révisions si des suintements sont visibles sur le carter.
Lorsque la boite est boulonnée sous le moteur (Peugeot 104, Mini BLMC . . .), c'est
l'huile moteur qui lubrifie la boite. On ne s'occupe donc que du niveau et de la
vidange du moteur.
L'huile utilisée dans une boite manuelle est généralement très épaisse (viscosité 80
ou 90 EP), de qualité API GL4 ou GL5. Quelques constructeurs utilisent de l'huile
moteur (lorsque la boite ne comporte pas de renvoi d'angle).
Consulter la notice du véhicule pour connaître l'emplacement des points de vidange
ainsi que la quantité et qualité de l'huile.
Véhicule 2010
Que la boite soit manuelle ou automatique, elle est théoriquement lubrifiée à vie.
Un contrôle de niveau est prévu tous les 60 000 km environ (à faire impérativement
en cas de suintements sur le carter). Dans la pratique, une vidange sera effectuée si le
passage des vitesses est moins fluide et lors de certaines réparations, nécessitant par
exemple la dépose des transmissions.
143
Les boites robotisées simples (depuis 2001)
Il s'agit de boites mécaniques dont le passage des vitesses est assuré par un robot.
Celui-ci peut être électrique (Citroën C 2), ou électro-hydraulique (Twingo).
L'embrayage est un modèle mécanique standard.
Les boites à double embrayage (nées en 2004 chez VW)
Il s'agit d'une double boite mécanique.
L'embrayage double peut être humide (premières boites DSG de VW) ou sec pour un
meilleur rendement.
Les boites à transmission continue ou CVT (depuis 1988)
Une courroie métallique tourne entre deux poulies à diamètre variable. Il y a donc
une infinité de rapports de boite et aucun a-coup.
L'embrayage peut être humide (multidisques à bain d'huile sur une Ford Fiesta 1988),
électromagnétique (sur Fiat Punto 1995) ou assuré par un convertisseur de couple
(généralisé sur les véhicules récents, sortis après 2010).
Les boites ''classiques'' (à trains épicycloïdaux)
L'embrayage est toujours assuré par un convertisseur de couple hydraulique.
Conduite
Les véhicules ''automatiques'' perdent la pédale d'embrayage. Dans tous les cas, il est
impossible que la voiture avance accidentellement lors du ''coup de démarreur''.
Quel que soit le type d'automatisme, le conducteur peut choisir le rapport engagé s'il
le souhaite. Les véhicules équipés d'un convertisseur de couple démarrent en douceur
avec une force d'arrachement exceptionnelle au démarrage.
Les CVT , pourtant d'une douceur extrême, préfèrent une conduite sans brutalité (le
régime moteur monte immédiatement lorsque l'on enfonce la pédale d'accélérateur).
Surconsommation : elle est nulle pour les boites robotisées ou à double embrayage.
Les boites classiques, qui surconsommaient 20% lorsque le convertisseur n'était pas
verrouillable (Renault 9 auto), ont une surconsommation nulle dans leurs versions les
plus récentes, à 6 rapports ou plus. Idem pour les CVT depuis 2010 environ.
Ne jamais rouler moteur coupé car la pompe de lubrification de la boite est entraînée
par le moteur. Des précautions particulières sont à prendre en cas de remorquage
(suivre les indications données par la notice du véhicule).
Entretien
Vidange tous les 40 000km sur les anciennes boites (disposant d'une jauge).
Sur les boites actuelles, niveau tous les 60 000 km (impératif en cas de suintements
sur le carter).
Lubrifiées à vie, mais dans la pratique, une première vidange avant 100 000 km est
préférable, les suivantes étant plus rapprochées (tous les 40 000 km) car la vidange
est partielle (la moitié de l'huile environ reste dans le convertisseur).
Respecter la qualité d'huile demandée par le constructeur car les huiles sont très
différentes pour une CVT, une boite à double embrayage ou une boite classique.
144
Niveau
Utiliser la notice du véhicule pour vérifier le niveau d'huile.
En règle générale, toutes les boites équipées d'un convertisseur demandent un
contrôle, moteur tournant au ralenti.
Vidange
La vidange n'est jamais complète (environ ½ de la capacité totale). Le remplacement
de la crépine (filtre) est souvent demandé.
Le remplissage se fait par l'orifice de la jauge avec un entonnoir parfaitement propre.
On introduit une quantité d'huile permettant la mise en route du moteur (mesurer la
quantité vidangée), puis on fait le niveau, moteur au ralenti et à température prévue
(température normale de fonctionnement).
145
LES TRANSMISISONS
(ou ''cardans'')
Fig 98 Emplacement des transmissions sur une voiture moderne Doc Renault
La transmission du mouvement entre différentiel et roues est assurée par deux arbres
articulés appelés transmissions (le ''cardan'' est l'articulation elle-même,).
Ces transmissions n'existent pas sur les véhicules à roues arrières motrices et essieu
rigide.
Fig 99
146
ENTRETIEN
A) Contrôle du jeu
Tenir l'arbre à la main et essayer de le faire tourner alternativement dans un sens, puis
dans l'autre. Le jeu doit être nul ou à peine perceptible.
Lorsque le jeu est important, il est audible pendant l'utilisation du véhicule lors des
changements de charge (lâchers d'accélérateur et ré-accélérations), parfois dans les
virages prononcés (claquement à chaque tour de roue).
L'usure se fait surtout sentir coté roue car l'articulation travaille sous un angle
important lors des braquages.
DÉPOSE-REPOSE
A) Desserrage de l'écrou de fusée
Si la roue possède un trou en son centre, on pourra débloquer l'écrou, voiture au sol.
A défaut d'outil d'atelier, on peut être tenté d'utiliser les freins du véhicule pour
bloquer la roue pendant le desserrage. Dans ce cas, il faudra remettre 2 vis de roue
pendant l'opération car les petites vis qui tiennent le disque en place ne sont pas
suffisantes pour l'effort de cisaillement demandé.
B) Articulations à désaccoupler
Dans le cas d'une suspension à quadrilatère déformable (voir § suspension), il est
nécessaire de déboîter la rotule supérieure de suspension et la rotule de direction.
Dans tous les cas, il faudra veiller à ne pas abîmer le soufflet de transmission lors de
la dépose de celle-ci.
C) Déboîtement fusée/porte-fusée
Si la fusée est de petit diamètre (R 4, R 5, R 12, R 18), un outil spécial peut s'avérer
indispensable en cas de serrage excessif. Si la fusée est de gros diamètre (à partir de
1980) le montage est beaucoup plus lâche.
D) Liaison boite de vitesses / transmission
Coté boite, il y a 5 montages possibles :
• cannelures libres (R 5, Peugeot 106 . . .)
• cannelures avec goupille (R 18, R 9 coté D . . .) Attention : si les trous de
goupille ne sont pas alignés, il faut décaler les pièces de 180°.
• cannelures avec jonc d'arrêt (Ford, Opel . . .). Il y a un coup à prendre . . .
• fixations par boulons (VW, certaines Citroën . . .).
• emboîtement du tripode dans la B.V. (Fiat, R 9 coté G . . .)
147
Il n'y a pas d'écoulement d'huile de boite avec les 2eme et 5eme montages.
RÉPARATION
A) Jeu excessif : remplacer la transmission ou le joint défectueux seulement (si cela
est prévu par le constructeur).
B) Remplacement d'un soufflet (coté roue)
Déposer la transmission.
a) Joint à billes (Fiat, Ford, VW . . .)
L'arbre se désolidarise après dépose d'un circlip (sauf exception).
b) Joint tripode (Peugeot, Renault . . .)
Démonter coté B.V. seulement et remplacer les deux soufflets (le démontage coté
roue nécessite un outil spécial et n'est pas très rationnel).
c) Outillage
• pince pour circlips extérieurs
• presse ou extracteur à 3 branches si l'on doit extraire le tripode (cas b).
Véhicule 2010 Les colliers de soufflets sont très rigides et nécessitent une pince
spéciale pour leur pose. Heureusement, la perforation des soufflets est devenue rare.
148
LA SUSPENSION
149
LA SUSPENSION
Pour chaque roue la suspension est composée de deux éléments principaux : le ressort
et l'amortisseur.
LES RESSORTS
Le ressort de suspension est l'élément élastique.
150
A) Dépose-repose
Dans le cas des suspensions souples, le ressort reste sous tension même roues
pendantes. D'où la nécessité de comprimer le ressort avec un outil adapté.
a) Suspension avant
• Type Mac Pherson
L'ensemble ressort-amortisseur se retire du véhicule après dépose de quelques
boulons. Veillez toutefois à ne pas détériorer le soufflet de cardan (remontée brutale
du bras de suspension).
Un compresseur de ressorts est indispensable pour séparer le ressort de l'amortisseur.
Il est impératif de comprimer un peu le ressort avant de dévisser l'écrou central.
• Type quadrilatère déformable
Il est nécessaire de comprimer le ressort pour le sortir du véhicule. L'opération ne
doit être envisagée que si l'on dispose du compresseur de ressort adapté.
b) Suspension arrière
Le ressort prend appui sur l'amortisseur
L'ensemble ressort-amortisseur s'extrait du véhicule, puis se démonte comme une
suspension avant Mac Pherson (ex : Polo 1, Twingo 1 . . .)
Le ressort ne prend pas appui sur l'amortisseur
L'amortisseur peut être au centre du ressort (ex : R 18) ou non (ex : R 5).
L'amortisseur servant de limiteur de débattement pour la suspension, il suffira de
déposer sa fixation supérieure pour permettre au ressort de se détendre entièrement
(opération à réaliser véhicule au sol). Le ressort se retire ensuite sans compresseur.
B) Incidents
• Rupture d'un ressort
On remarquera que le véhicule est affaissé d'un coté. Mais le plus souvent, le ressort
casse près d'une extrémité et dans ce cas, on ne remarquera rien.
• Grippage du palier à billes
Comme la surface d'appui inférieure du ressort pivote avec la roue et que la surface
d'appui supérieure est fixe (carrosserie), il faut interposer un élément de glissement.
Un roulement à billes ou à aiguilles joue ce rôle. Il est situé à la partie inférieure ou
supérieure du ressort. En cas de grippage du roulement, le ressort tourne en bas, sans
pouvoir tourner en haut. L'effort de torsion augmente avec le braquage jusqu'à ce que
le roulement joue son rôle et là, le ressort se détend brutalement avec un bruit
impressionnant, bien que sans danger réel.
151
LES AMORTISSEURS
Rôle
Chaque amortisseur freine le mouvement d'une roue par rapport à la carrosserie.
Les amortisseurs ne sont d'aucune utilité lorsque le véhicule est immobile (leur
absence ne se remarquerait pas). Par contre, leur suppression serait catastrophique
pour le confort et la tenue de route. Après passage d'une ondulation, le véhicule
continuerait à se balancer et sur mauvaise route, les roues rebondiraient sur le sol.
Principe de fonctionnement
La partie inférieure de l'amortisseur est
fixée à un bras de suspension et la partie
supérieure à la carrosserie. Lorsque la
distance roue-carrosserie varie,
l'amortisseur s'allonge ou se raccourcit.
Lorsque la distance diminue (travail en
compression), l'huile doit passer de A vers B.
Lorsque la distance augmente (travail en
extension), l'huile doit passer de B vers A.
Les orifices de passage dans le piston sont
de petite dimension et freinent le passage de
l'huile. Les orifices sont munis de clapets
(non représentés), ce qui permet d'obtenir un
freinage différent pour chaque sens de
travail.
152
DÉPOSE-REPOSE (suspension avant ou arrière)
A) Montage non concentrique (l'amortisseur n'est pas au centre du ressort)
L'amortisseur se dépose généralement sans le ressort. Il est nécessaire de déposer la
fixation supérieure de l'amortisseur alors que la voiture est sur ses roues
(l'amortisseur sert de limiteur de débattement à la suspension).
B) Montage concentrique
Le ressort peut prendre appui sur l'amortisseur (ex : R 18 AV) ou non (R 18 AR).
Dans les deux cas, la dépose du ressort est nécessaire. Voir § ressorts.
Noter que sur certains véhicules, l'amortisseur (AV) et le porte-moyeux forment un
ensemble indissociable (ex : Peugeot 106, Citroën AX . . .)
Dans ce cas, ce qui prend la place de l'amortisseur n'est qu'un tube qui contient une
cartouche d'amortisseur. Il faut déposer le bouchon à la partie supérieure du tube
pour pouvoir retirer la cartouche d'amortisseur qui est dans le tube.
C) Cas des suspensions pneumatiques Citroën
L'amortisseur est incorporé à la sphère de suspension. Il est considéré comme
inusable (mais pas la sphère). Le remplacement de la sphère ne présente pas de
difficulté, mais nécessite quelques connaissances : voir une revue technique du
véhicule concerné.
INCIDENTS
Les amortisseurs ne cassent pas, mais s'usent. Leur contrôle est assez difficile.
Déposé du véhicule, un amortisseur doit résister régulièrement, sans passage à vide
lorsqu'on le comprime. Toute trace de fuite d'huile indique un fin proche.
Le comportement du véhicule sera altéré : le véhicule se balancera plus longtemps
après le passage d'une bosse et sa tenue de route sera détériorée car le contact entre la
roue et le sol sera irrégulier. La roue peut même décoller du sol.
**********
LES SILENTBLOCS (ou coussinets élastique)
Ce sont des pièces en caoutchouc qui isolent des bruits et des vibrations.
Anomalie (bruits de grincements et cognements)
Les grincements pourront être reproduits à l'arrêt en ''gymnastiquant'' la voiture. Le
bruit est dû à un manque de graisse au niveau des paliers. Utiliser une graisse adaptée
(MOS). Le démontage des paliers est nécessaire.
La détérioration d'un silentbloc de suspension se traduit par des cognements lorsque
la route est en mauvais état.
Remplacement
L'extraction d'un silentbloc se fait par pression et non par chocs. On utilisera une
presse ou un système de bagues et boulon.
Fixation
Les silentblocs qui travaillent en torsion fatigueront moins si on les bloque dans une
position intermédiaire. Il est donc recommandé de les bloquer, voiture au sol
(véhicules actuel) ou légèrement chargée dans le cas d'une suspension souple (R 4).
153
LA BARRE STABILISATRICE (ou anti-roulis ou anti-dévers)
La barre stabilisatrice assure une liaison entre les deux roues d'un même essieu
comme l'indique le schéma. Elle ne joue aucun rôle en ligne droite, mais durcit la
suspension en virage, ce qui diminue l'inclinaison de la carrosserie.
Exemple
Dans un virage à droite, la roue gauche a tendance à s'enfoncer dans la carrosserie. La
barre est tirée vers le haut, coté gauche et tend à comprimer le ressort de suspension,
coté droit. Les deux ressorts vont donc s'opposer à l'enfoncement de la roue gauche
dans la carrosserie (au lieu d'un seul, sans barre).
A résultat égal en tenue de route, la voiture équipée d'une barre sera plus confortable.
Dépose de la barre : elle n'est possible que si elle ne subit pas de contrainte (les deux
roues devront impérativement être au même niveau).
154
Essieu de torsion AR : monté sur la plupart des petites et moyennes voitures
actuelles, il joue à la fois le rôle d'essieu et de barre stabilisatrice à l'arrière.
Contrôle du jeu
On met en évidence un jeu anormal en exerçant des efforts sur la roue, dans des
directions appropriées (roue pendante).
En cas de jeu sensible, repérer visuellement l'origine de celui-ci (il peut provenir
d'une rotule de suspension, de direction, mais aussi des roulements de roue).
Ce jeu doit être contrôlé tous les 30 000 km environ et, bien sûr, en cas de bruit
anormal ou d'usure irrégulière d'un pneu.
Remplacement
Coté bras de suspension, on trouve 4 montages différents : boulonnage,
rivetage, vissage ou intégration au bras.
Dans le cas d'une fixation par rivets, on détruira ceux-ci à la perceuse et on remontera
la rotule neuve avec des vis et des écrous (indesserrables). Le montage vissé (Citroën
AX) demande l'emploi d'un outil spécial. Et parfois, la rotule fait partie intégrale du
bras de suspension, imposant le remplacement de celui-ci en cas de défectuosité.
Coté roue, on trouve un assemblage conique mâle-femelle (voir § direction /
rotules) jusque dans les années 70. A partir de 1980, la tige de rotule est généralement
cylindrique, ce qui permet un démontage sans outil spécial.
La tige est alors serrée dans le porte-moyeu par un boulon horizontal (voir fig 105).
155
DÉTAIL D'UNE SUSPENSION AVANT DE TYPE MAC PHERSON
Fixation de l'élément de
suspension sur la carrosserie
(1, 2 ou 3 vis)
1 - Ressort
2 - Amortisseur
3 - Roulement permettant le
pivotement de la roue sans que
le ressort ne soit entrainé
4 - Fixation de l'élément de
suspension sur le porte-moyeu
6 - Rotule de suspension.
156
LA DIRECTION
PARALLÉLISME 161
157
GÉNÉRALITÉS
Les directions sont pratiquement toutes à crémaillère. La position (en ligne droite)
des roues directrices est déterminée par la valeur de quelques angles caractéristiques :
• parallélisme
• chasse
• carrossage
• inclinaison des pivots
Sur la plupart des voitures, seul le parallélisme est réglable.
LE BOITIER DE DIRECTION
A) Entretien
La direction est généralement graissée à vie. Seul un contrôle visuel des soufflets de
direction est à faire lors des révisions du véhicule. Leur rôle est très important dans
les pays poussiéreux.
B) Réparation
Les boitiers de direction ne sont plus réparés. En cas d'usure (durcissement de la
direction ou jeu anormal), on remplace la direction complète.
Un ''poussoir'' plaque la crémaillère contre le pignon d'entrainement. Ce poussoir
permet de diminuer le jeu entre le pignon de commande et le crémaillère dans des
valeurs que le constructeur limite avec précision (voir revue technique du véhicule).
JOINT SOUPLE
Certaines voitures possèdent un joint souple qui assure la liaison entre le tube de
direction et le boitier. Si le volant tourne sans entrainer immédiatement les roues, la
détérioration du joint souple peut en être la cause. Son remplacement ne présente pas
de difficulté.
Véhicules 2010
Le joint souple a laissé la place à une articulation à cardan et les directions assistées
se sont généralisées.
158
LES BIELLETTES DE DIRECTION
Elles relient la crémaillère de direction aux porte-moyeux. Il y en a donc deux.
Chaque biellette est constituée d'un tube (ou d'une tige métallique), muni d'une rotule
à chaque extrémité.
Fig 107
159
LES ROTULES DE DIRECTION
La rotule située coté extérieur de la biellette est couramment appelée ''rotule de
direction''. La liaison entre cette rotule et le porte-moyeu est constituée par un
assemblage conique mâle-femelle.
Jeu anormal
On le met en évidence par la manipulation de la roue à la main. Si un jeu est
perceptible, remplacer la rotule.
Ce contrôle met également en évidence le jeu de la rotule axiale et de la crémaillère.
Remplacement
Lors du dévissage de la rotule, compter le nombre de tours. Cette précaution permet
de conserver un réglage très approximatif du parallélisme qu'il faudra impérativement
régler ensuite.
160
LE PARALLÉLISME
Les roues d'un véhicule doivent être parallèles lorsqu'il roule, ce qui ne veut pas dire
que les roues sont parfaitement parallèles lorsque le véhicule est immobile.
Dans le cas d'un véhicule à roues avant motrices, les roues avant sont réglées à l'arrêt
avec une légère ouverture : d1 – d2 = de 0 à 2 mm (mesurés entre rebords de jantes).
Le parallélisme des roues arrières est rarement réglable.
Contrôle : On détecte un défaut de parallélisme à l'usure anormale des pneus
Fig 109 Excès de pincement, d'où Fig 110 Excès d'ouverture, d'où
usure des 2 pneus à l'extérieur usure des 2 pneus à l'intérieur
Réglage
A défaut d'appareil professionnel, il est possible de mesurer la valeur du parallélisme
avec une bonne précision en utilisant une règle de maçon (de 2 m) en aluminium.
On plaque la règle contre la roue AV gauche et on marque au crayon sur le sol
l'endroit où celle-ci le touche (2 m en avant du véhicule). On fait la même opération
pour la roue droite. Il reste à mesurer l'écartement qu'il y a entre les deux marquages,
qui correspondent à d 1(multiplié par un certain coefficient).
Il faut ensuite obtenir 2 marquages vers l'arrière des roues (qui correspond à d 2).
La différence d 2 - d 1 (mesurée en cm) donne la valeur du parallélisme en mm.
Pour compenser le voile des roues, il faudra refaire la mesure après avoir fait avancer
le véhicule d'un demi-tour de roue. On fera la moyenne des deux mesures.
161
AUTRES ANGLES
A la suite d'un accident, les autres angles ont pu varier (chasse, carrossage, etc.)
Dans le cas où ces angles ne sont pas réglables (cas général), il faut remplacer les
éléments de suspension faussés.
L'équilibrage des roues se fait par fixation de masse(s) d'équilibrage sur la jante (à
l'opposé du balourd). Une machine spéciale est nécessaire pour déterminer la position
et la valeur des masses à utiliser.
Fig 111
LA DIRECTION ASSISTÉE (D.A.)
L'assistance de direction diminue l'effort à fournir au volant et permet une
démultiplication moins importante (moins de tours de volant d'une butée à l'autre).
a) assistance hydraulique
Elle se compose d'une pompe d'assistance (généralement entrainée par courroie), d'un
réservoir de liquide de pompe (huile de type ''boite automatique'') et d'un vérin
incorporé ou non au boitier de direction. La D.A. hydraulique augmente la
consommation de 0,2 litre/100 km environ.
b) assistance électrique
Elle se répand sur les petites et moyennes voitures depuis les années 2000. Un moteur
électrique situé sur l'arbre de direction amplifie la force fournie par le conducteur.
Ce moteur est piloté par un calculateur électronique.
Pas de surconsommation en ligne droite.
162
LES FREINS
ABS La théorie : les essais ont montré que le freinage avait un maximum
d'efficacité si on freine les roues de 15% seulement par rapport à la vitesse du
véhicule (au-delà, l'adhérence diminue très vite et l'efficacité du freinage avec).
163
LES FREINS – sommaire -
FONCTIONNEMENT
A) Freins à disque page 165
B) Freins à tambour 166
INCIDENTS 171
PURGE 175
164
FONCTIONNEMENT
A) Freins à disque (montage le plus répandu : à étrier flottant)
1 . arrivée de liqude de
frein
2 . Piston
3 .Joint d'étanchéité
4 . Disque
5 . Étrier
P1 et P2 . Plaquettes
Fig 113
165
D) Freins à tambour
Fig 114
166
COMMANDE DES FREINS
A) Le maitre-cylindre
Lorsque l'on enfonce la pédale de frein, le maitre-cylindre envoie une certaine
quantité de liquide vers les cylindres récepteurs.
Il y d'abord rattrapage des jeux, puis montée en pression dans le circuit, donc
freinage. La législation impose un circuit en deux parties indépendantes depuis 1977.
Ceci rend nécessaire l'emploi d'un maitre-cylindre double.
La séparation des circuits peut se faire de plusieurs façons :
• circuits AV et AR séparés (ex : R 18)
• circuits séparés en diagonale (cas général depuis 1980)
• double circuit (pour un maximum de sécurité).
Fig 115
Dans le cas de deux circuits séparés en diagonale, un circuit alimente les roues AVd
et ARg, l'autre circuit les roues AVg et Ard.
167
Fonctionnement normal
Lorsque l'on appuie sur la pédale de frein :
• le piston primaire avance
• le piston secondaire avance (il est poussé par la pression du circuit primaire)
• la pression augmente. Elle est égale dans les deux circuits.
B) Le répartiteur de freinage
Le blocage des roues arrières provoquant le dérapage du véhicule, il est intéressant de
monter un limiteur de pression sur ce circuit.
Ce limiteur peut limiter la pression à une valeur constante ou variable suivant la
charge de l'essieu arrière du véhicule.
Parfois, il y a deux limiteurs incorporés aux cylindres récepteurs des roues arrières.
C) Le servo-frein (Master-Vac)
C'est un dispositif d'assistance au freinage : il multiplie la force exercée par le
conducteur (de 3 à 8 fois). Comme source d'énergie, il utilise la dépression qui règne
dans la tubulure d'admission s'il s'agit d'un moteur à essence et une pompe à vide
dans le cas d'un moteur diesel.
Le servo-frein est placé entre la pédale de frein et le maitre-cylindre.
D) Le système ABS
Véhicule 2010
Tous les véhicules actuels sont équipés d'un système anti-blocage de roues (ABS).
Un capteur de vitesse par roue permet d'informer un calculateur de la vitesse de
rotation de chaque roue. Un bloc hydraulique d'ABS autorise ou interdit le passage de
liquide roue par roue. Le répartiteur est supprimé.
168
ENTRETIEN
A) Liquide de frein
L'usure des plaquettes provoque une baisse de niveau progressive, mais limitée dans
le réservoir. Le niveau remontera à son niveau initial après le remplacement des
plaquettes. Une baisse rapide ou importante du niveau signifie qu'il y a une fuite dans
le circuit. Notez que les véhicules Citroën à suspension hydraulique utilisent un
liquide vert (LHM) pour la suspension et généralement pour les freins.
Ce produit n'est pas compatible avec le liquide de frein couramment utilisé par les
autres marques et l'utilisation du mauvais produit détruira les joints du système.
169
c) Réglage automatique
Une biellette écarte automatiquement les segments au fur et à mesure que leurs
garnitures s'usent, de façon à conserver un jeu minimal entre segments et tambours.
Différents systèmes sont utilisés suivant les marques de frein. Dans la figure, le
système de réglage automatique se compose des pièces B, C, D, E, F.
170
INCIDENTS
Freins à disque
plaquettes usées
Les plaquettes doivent toujours être remplacées préventivement (alors qu'il reste
encore au moins 2 mm de garnitures). Leur usure totale se manifesterait par un bruit
métallique important lors du freinage dû au frottement métal contre métal, puis très
vite en permanence. Le disque serait alors à remplacer (rayures profondes).
grippage du piston
Le freinage est permanent sur la roue concernée. L'étrier chauffe. Si l'on constate
l'anomalie assez tôt, il sera possible de faire sortir le piston de l'étrier et de procéder
au nettoyage. On fait sortir le piston à la pression des freins en interposant un
morceau de bois entre piston et étrier car l'éjection est brutale. Remplacer le joint si
possible, mais graisser impérativement l'alésage du cylindre au remontage avec une
graisse spéciale pour cela. Si l'étrier à souffert (déformation due à la chaleur), il
faudra le remplacer.
grippage d'une plaquette dans l'étrier
Parfois, les plaquettes sont mal dimensionnées et serrent dans l'étrier (la rouille peut
également les ''souder'' à l'étrier). Elles reviennent mal après un freinage. Le véhicule
est difficile à pousser à l'arrêt. Elles s'usent très vite. Un coup de lime règle le
problème.
mauvais coulissement de l'étrier
Mêmes symptômes que ci-dessus. Démonter. Graisser.
disque voilé
Cela provoque des vibrations au freinage.
Freins à tambour
garnitures usées
Bruit anormal au freinage. Refaire les freins.
garniture décollée
Ce défaut provoque souvent le blocage de la roue lors d'une marche arrière. On
réussit généralement à débloquer la roue en brutalisant le véhicule par une série de
tentatives de marche AV- marche AR.
système de rattrapage d'usure grippé
Cela est très fréquent après 4 ou 5 ans de service. La garde à la pédale s'allonge
progressivement ainsi que celle du frein à main. Refaire les freins.
fuite à un cylindre récepteur
En regardant le coté intérieur de la roue, on voit la trace d'écoulement sur le bas de la
flasque. Refaire les freins.
171
Maitre-cylindre défectueux
Si on maintient le pied sur la pédale pendant 1 minute, celle-ci va s'enfoncer
progressivement bien qu'il n'y ait pas de fuite dans le circuit.
Servo-frein inefficace
Le servo-frein n'est pas réparable, seule sa soupape peut être remplacée (elle ne doit
laisser passer l'air que dans un sens).
Méthode de contrôle
Pied en appui sur la pédale de frein, mettre le moteur en route.
La pédale de frein doit d'enfoncer sensiblement si le servo-frein fonctionne.
172
PRÉLIMINAIRES À LA RÉFECTION DES FREINS
ABS
Le bloc ABS est vendu rempli de liquide de frein. Il ne doit jamais rentrer d'air dans
cette pièce, que ce soit à la pose ou lors d'une purge ou du remplacement du liquide
(la purge du bloc serait impossible). Voir revue technique.
Flexibles de frein
Ils ne doivent pas être vrillés au remontage.
Pour cela, il faut réaliser dans l'ordre, pour un flexible d'étrier AV, par exemple :
• le serrage du flexible sur l'étrier
• solidariser (en rotation) l'autre extrémité du flexible avec le point de maintien
sur la carrosserie
• et en dernier seulement, réaliser le serrage de l'écrou de la tubulure sur le
flexible.
Nettoyage
Les pièces de frein se nettoient à l'alcool à brûler. Les disques et tambours neuf
doivent être dégraissés avant montage (trichloréthylène).
173
RÉPARATION DES FREINS À DISQUES
A) Remplacement des plaquettes
Elles seront remplacées les 4 ensemble dès que l'épaisseur de l'une d'elles est
inférieure au minimum prévu, soit 7 mm généralement (5 de support métallique +
2mm de garnitures). Le montage varie d'une voiture à l'autre. Voir revue technique.
Dans tous les cas :
• Il sera nécessaire de repousser le piston dans l'étrier, les plaquettes neuves étant
plus épaisses que les anciennes.
• Le niveau de liquide va monter dans le réservoir durant l'opération.
• Dégraisser les disques avec un chiffon propre et sec.
Quand l'opération est terminée, actionner plusieurs fois la pédale de frein pour
ramener les pistons contre les plaquettes (sinon les premiers coups de freins seront
inefficaces.
Cas des freins AR à disque
Le frein à main agissant sur ces étriers, les pistons ne pourront pas être repoussés sans
être tournés en même temps (voir revue technique).
B) Remplacement d'un disque
a) disque fixé devant le moyeu (montage généralisé après 1980) : aucune
difficulté, sauf pour dévisser les 2 petites vis de maintien qu'il faudra ''décoller'' au
marteau avant de faire une tentative de déserrage. Une clé à chocs est efficace dans
ce cas, avec une douille cruciforme ou Torx de la bonne dimension.
b) Disque fixé derrière le moyeu (montage ancien, ex : R 5)
La dépose nécessite celle du moyeu de roue. Voir § roulements.
174
REMPLACEMENT DU MAITRE-CYLINDRE
A la repose du maitre-cylindre ou du pédalier, vérifier l'existence d'une garde de 5
mm à la pédale avant action sur le maitre-cylindre (régler éventuellement).
PURGE
A) Principe
Faire circuler le liquide depuis le réservoir jusqu'aux cylindres de roues, de façon à
entrainer l'air qui est dans les canalisations.
La purge est nécessaire lorsque le circuit a été ouvert. Une pédale au toucher
élastique est caractéristique d'un circuit mal purgé.
B) Méthode sans appareil (sauf Citroën à suspension hydraulique)
On purge successivement les quatre roues en commençant par la plus éloignée du
maitre-cylindre. Le dispositif d'assistance doit être hors service (travailler moteur
coupé, après avoir appuyé 6 ou 7 fois sur la pédale de frein pour vider le servofrein.
Emboiter un tube transparent sur la vis de purge. On laissera l'extrémité de ce tuyau
tremper dans une verre contenant un peu de liquide de frein.
Deux opérateurs sont nécessaires. L'opérateur n°1 ''pompe'' à la pédale de frein et
l'opérateur n°2 ouvre la vis de purge de ½ tour en observant le passage des bulles
d'air avec le liquide. Répéter l'opération pour les 3 autres roues. L'opération est
terminée lorsqu'il ne sort plus de bulles d'air avec le liquide.
Surveiller le niveau dans le réservoir. Ajouter du liquide avant que l'air ne puisse
pénétrer dans le circuit, ce qui obligerait à reprendre toutes les opérations de purge.
Si le maitre-cylindre n'est pas en bon état, le principe restera le même, mais on
procédera de telle façon que la vis de purge soit toujours fermée pendant la remontée
de la pédale.
Attention : le liquide de frein attaque la peinture.
Fig 118
1 . vis de purge
Renouvellement du liquide :
faire circuler le liquide sans laisser
rentrer d'air dans le circuit.
175
LE FREIN DE SECOURS (frein à main)
176
LES ROULEMENTS
Fig 119 Montage d'un moyeu avant avec roulement à double rangée de billes
177
COMPOSITION Fig 120
ANOMALIES
Bruit anormal
En rotation, un bruit sonore, métallique, signale une absence de graisse, donc une
usure du roulement.
Un roulement de roue émettra un bruit de souffle, de frottement continu, plus ou
moins intense suivant son niveau de détérioration. Plus rarement, le roulement peut
faire entendre un claquement régulier (à chaque tour de roue) si son ''chemin de
roulement'' est marqué.
Lorsque le roulement est démontable (cas des roulements à rouleaux coniques), un
contrôle visuel est possible. Sur les billes et le chemin de roulement, rechercher
piqûres, fissures, marques (facettes), coloration (indice de surchauffe).
Les roulements de petite taille (dans un alternateur) émettront un bruit plus aigu en
cas de détérioration (proche du sifflement). Un roulement bruyant doit être remplacé.
Contrôle du jeu
On met en évidence un jeu anormal en exerçant des efforts sur la roue, dans des
directions appropriées (roue pendante).
En cas de jeu sensible, repérer visuellement l'origine de celui-ci (il peut provenir d'un
roulement, mais aussi d'une rotule de suspension, de direction, ou d'un silentbloc).
ENTRETIEN
Jusque dans les années 60, un graisseur permettait d'introduire de la graisse dans les
roulements de roues, par exemple. Il y a donc longtemps que les roulements ne
demandent plus d'entretien (graissage à vie).
178
REMPLACEMENT
A) Conseils de montage
• Ne pas dégraisser un roulement neuf
• La mise en place s'effectue par pression (plus rarement par chocs)
Au montage, exercer la pression (ou les chocs), sur la cage intérieure si celle-ci serre
autour d'un arbre et sur la cage extérieure si celle-ci serre dans un alésage (en aucun
cas les billes ne doivent transmettre la pression de montage ou les chocs).
• A défaut de presse, il est souvent possible d'utiliser un système de tiges filetées,
bagues et écrous pour le montage et le démontage.
• Coller à la graisse les billes ou les aiguilles difficiles à maintenir en place
(petits roulements).
179
C) Remplacement des roulements de roue à rouleaux coniques
Ces roulements sont montés par paire. Les différentes parties du roulement étant
appariées, ne pas inverser les cages de deux roulements. Leur remplacement peut se
faire sans outillage spécial. Graisser les chemins de roulement à la repose.
Réglage
Les roulements à rouleaux coniques demandent un réglage : l'écrou de fusée doit être
serré modérément, de telle façon que la roue ait un jeu transversal à peine perceptible
à la main. On peut obtenir ce résultat par tâtonnement. Parmi les nombreuses
méthodes que donnent les constructeurs, la plus simple est fournie par Opel et VW :
• serrer l'écrou jusqu'à ce qu'il soit juste possible de déplacer la rondelle (qui est
derrière l'écrou) avec la lame d'un tournevis, en appuyant avec l'index, sans
faire levier.
Ne pas oublier la goupille d'arrêt de l'écrou et la noix de graisse dans le bouchon de
moyeu.
180
RÉPARATIONS PRÉVISIBLES - Véhicule 2010
Les pièces que l'on sera amené à remplacer sont des pièces qui se trouvent dans
un des cas suivants :
• Nouvelle technique
Pendant la période de mise au point ou plutôt, d'adaptation à la fabrication en grande
série (quelques mois, voire quelques années), le % et la fréquence des pièces
défectueuses peut être très élevé.
• Défaut de conception
Exemple : sur un véhicule donné, les pompes à eau vont ''lâcher'' à partir
de 40 000 km. Le constructeur est souvent très long à solutionner le problème.
On parvient à s'informer par les journaux automobile ou le réseau de réparateurs
quelques années après la sortie du modèle.
• Mauvaise série de pièces
Sur les 6 000 pièces qui composent une automobile, il y en a toujours 4 ou 5 qui sont
défectueuses. Soit le constructeur lance un ''rappel'' des véhicules concernés, soit la
pièce sera changée sous garantie. Cela va concerner les véhicules fabriqués entre
deux dates précises, par exemple entre le 21 octobre et le 3 décembre.
• Pièce ne respectant pas le ''cahier des charges'' du constructeur
La durée de service prévue pour la pièce ne pourra pas être atteinte, mais la pièce
peut ''lâcher'' à un kilométrage assez élevé, 80 ou 120 000 km par exemple.
• Pièce dont la durée de vie est fortement amputée par le fonctionnement à
froid
C'est le cas des vannes EGR, silencieux d'échappement, sondes Lambda etc . . .
D'une façon générale, le fonctionnement à froid est particulièrement dommageable
pour les moteurs thermiques. D'une part, parce que le jeu des pièces est calculé pour
181
le fonctionnement à chaud et se révèle donc anormal à froid (jeu piston-cylindre, par
exemple). D'autre part, parce que la combustion ne se réalise pas dans des conditions
correctes (elle est trop riche et donne beaucoup de résidus qui vont encrasser la vanne
EGR, les sondes Lambda, etc ...).
Statistiques Les défauts les plus fréquents concernent les rotules de suspension, les
pompes à eau, les alternateurs, les courroies d'accessoires et de distribution (souvent à
cause des galets).
182
LES PNEUS
Montage
Une certaine expérience est nécessaire pour monter ou démonter un pneu.
• Il existe des pneus ayant un sens de roulage et également des pneus
dissymétriques.
• Respecter le sens de montage.
• Si le pneu possède un repère d'équilibrage, il correspond ou point le plus léger
du pneu et doit être placé près de la valve.
• Tous les pneus actuels de voiture étant sans chambre à air (tubeless), il faudra
graisser la partie de la jante qui assure le contact avec le pneu (graisse spéciale,
ou à défaut, vaseline) et utiliser un gonfleur à grand débit.
Pour faciliter la mise en place du talon du pneu, il est nécessaire de gonfler au-delà de
la pression normale (sans dépasser 4 bars), puis de revenir à la pression d'utilisation.
Crevaison : elle se répare par collage d'une rustine à l'intérieur du pneu.
Usure
183
REMISAGE D'UN VÉHICULE
Dans le cas d'un monocylindre 4 temps (tondeuse à gazon . . .), mettre le piston en
compression pour que les soupapes soient fermées (l'air humide ne pourra pas rentrer
dans le cylindre).
L'essence sans plomb se conserve assez mal (pas plus de 2 mois en été). Ne jamais la
réutiliser d'une saison à l'autre.
Fig 124
Difficultés de remise en route (les plus fréquentes)
• Pompe à essence désamorcée. Dans ce cas, remplir la pompe d'essence par le
tuyau de sortie.
• Rupteur ne laissant pas passer le courant.
La mise en œuvre de la méthode de dépannage permettra de trouver l'origine des
difficultés de mise en route.
184
PARTICULARITÉS DU MOTEUR DIESEL
FONCTIONNEMENT
Le cycle s'effectue sur 4 temps. Par rapport au moteur à essence (voir fig 15 à 18), les
différences sont fondamentales lors des trois premiers temps de fonctionnement :
• 1er temps : le moteur aspire de l'air pur et non un mélange air-carburant
• 2eme temps : la compression est beaucoup plus élevée que dans un moteur à
essence (environ le double)
• 3eme temps : le début de la combustion est déclenché par l'injection de
gazole et non par une étincelle
• 4eme temps : identique au moteur à essence
REMARQUES
Il n'est pas nécessaire de doser le gazole par rapport à l'air : l'air rentre donc dans le
cylindre sans rencontrer d'obstacle (pas de papillon d'accélérateur). L'accélération est
commandée par la quantité de gazole injectée.
Il n'y a pas de dépression dans la tubulure d'admission, d'où nécessité d'utiliser une
pompe à vide pour assister le freinage.
Un système de préchauffage des chambres de combustion est utilisé pour les
démarrages à froid.
Le starter est remplacé par un dispositif de ralenti accéléré.
Le carburateur a cédé la place à une pompe d'injection mécanique (auto-lubrifiée).
Toutefois, l'architecture du moteur à essence est conservée.
Le moteur diesel craint l'eau dans le gazole (grippage injecteurs ou pompe)
DÉMARRAGE
Les véhicules diesels demandent plus d'effort au démarreur et à la batterie car les
compressions à vaincre sont plus fortes. Le moteur doit également être entrainé à un
régime beaucoup plus élevé pour pouvoir démarrer. De plus, la paraffine peut se
solidifier dans le gazole par basse température et boucher filtres et tamis (crépine)
bien qu'un réchauffeur soit utilisé sur les véhicules modernes.
Véhicule 2010 : le démarrage peut encore poser problème par très basse température,
ce qui n'est plus le cas avec le véhicule à essence (sauf eau dans l'essence).
UTILISATION
En cas de panne de gazole, il est nécessaire de purger le circuit d'alimentation (voir
notice du véhicule). Cette purge est automatique sur les véhicules récents.
On doit ménager un temps de préchauffage avant d'actionner le démarreur.
Véhicule 2010 : les diesels actuels ont une injection électronique. Les vidanges
s'effectuent tous les 15 à 30 000 km. Le temps de préchauffage est supprimé.
185
CARROSSERIE
ROUILLE DE LA CARROSSERIE
Le problème a été résolu à partir de 1983 par tous les constructeurs. Seules, les
parties réparées (en après-vente) peuvent poser problème.
Le pare-brise
Si le pare-brise n'est pas collé (jusqu'en 1980 environ), son remplacement ne pose
pas de grosses difficultés. La section du joint utilisé comporte une gorge coté
extérieur dans laquelle sera engagée la tôle de la coque et une autre gorge coté
intérieur, dans laquelle il y aura le verre. La repose nécessitera deux opérateurs et
l'emploi d'une corde à linge pour le montage.
Si le vitrage est collé, son remplacement n'est plus du ressort d'un amateur.
Véhicule 2010
La rouille est inconnue (sauf parties réparées)
Tous les vitrages sont collés.
Le bruit parasite occasionné par des serrures de portes mal graissées est toujours
d'actualité, et peut survenir très tôt.
186
OUTILLAGE
Outillage de base
Clés à pipe débouchant de 8, 10, 11, 13, 16, 17 mm
Clés mixtes de 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 21
Divers
• lampe témoin 12 volts, 5 watts (protégée avec des
fils équipés de pinces crocodiles aux extrémités)
• tournevis petit, moyen et gros
• cruciforme n° 2
• pinces multiprise
• marteau moyen
• jauges d'épaisseur
• tige métallique de 1 cm de diamètre environ
• petit burin ''de mécanicien''
• clé à bougie adaptée
Fig 126 clé mixte
• fil électrique (2 m)
• outils spécifiques à un type de voiture
(exemple : clé plate de 4 mm pour culbuteurs de Renault).
Outillage d'atelier
• boite de clés à douille (de 10 à 32 mm)
• Clé dynamométrique
• extracteur courant (ex : Facom U 42)
• arrache-rotule (ex : Facom U 16)
• pinces à circlips à prise extérieure (1 petite, 1 grande)
• chasse-goupilles de différents diamètres
• clés à empreinte spéciale : au moins Torx 20, 30 et 40
Voici les empreintes de vis couramment utilisées en automobile et le nom des clés
correspondantes :
Fig 127
187
Index lexical
ABS...........................................................................................................................173
allumage électronique................................................................................................114
alternateur..................................................................................................................125
amortisseur.................................................................................................................152
ampèremètre................................................................................................................91
anti-pollution...............................................................................................................74
antivol..........................................................................................................................97
auto-allumage............................................................................................................109
avance à l'allumage....................................................................................................108
barre stabilisatrice......................................................................................................154
batterie.........................................................................................................................93
bobine..........................................................................................................................99
boite de vitesses.........................................................................................................135
bougies.......................................................................................................................106
bruit..............................................................................................................................25
cache-culbuteurs..........................................................................................................48
carburant......................................................................................................................66
carburateur...................................................................................................................68
cardan.........................................................................................................................146
chaine de distribution...................................................................................................51
clef de contact..............................................................................................................98
cliquetis......................................................................................................................109
condensateur..............................................................................................................101
contacteur allumage-démarrage...................................................................................96
courroie......................................................................................................................126
courroie crantée...........................................................................................................52
court-circuit.................................................................................................................88
couvre-culasse.............................................................................................................48
cric...............................................................................................................................34
culasse..........................................................................................................................41
cycle à 4 temps............................................................................................................37
cylindre........................................................................................................................54
démarreur...................................................................................................................122
dépannage......................................................................................................................7
desserrage....................................................................................................................30
diesel..........................................................................................................................185
direction.....................................................................................................................158
distributeur haute tension...........................................................................................104
distribution...................................................................................................................43
durit..............................................................................................................................84
188
éclateur.......................................................................................................................116
embrayage..................................................................................................................130
entretien.........................................................................................................................5
équilibrage des roues.................................................................................................162
essence E 10.................................................................................................................66
frein............................................................................................................................163
fumée...........................................................................................................................24
fusible..........................................................................................................................89
gicleur..........................................................................................................................71
huile.............................................................................................................................59
indice thermique........................................................................................................107
jeu................................................................................................................................31
joint..............................................................................................................................32
joint de culasse.............................................................................................................86
liquide de refroidissement...........................................................................................80
maitre-cylindre...........................................................................................................167
masse...........................................................................................................................90
ohmmètre.....................................................................................................................91
parallélisme................................................................................................................161
pare-brise...................................................................................................................186
phare..........................................................................................................................186
pneu...........................................................................................................................183
point d'allumage.........................................................................................................103
point mort bas (P.M.B.)...............................................................................................37
point mort haut (P.M.H.)..............................................................................................37
pompe à eau.................................................................................................................82
pompe à essence..........................................................................................................65
radiateur.......................................................................................................................82
radiateur de chauffage..................................................................................................86
ralenti...........................................................................................................................72
réglage des culbuteurs.................................................................................................46
régulateur de courant.................................................................................................127
reniflard.......................................................................................................................63
ressort de suspension.................................................................................................150
rotule de suspension...................................................................................................155
roulements de roue.....................................................................................................177
rupteur........................................................................................................................102
segment........................................................................................................................55
serrage..........................................................................................................................27
silentbloc....................................................................................................................153
soupape........................................................................................................................45
starter...........................................................................................................................70
stroboscope..................................................................................................................91
189
suspension..................................................................................................................149
thermocontact..............................................................................................................83
thermostat....................................................................................................................82
transmissions.............................................................................................................146
vase d'expansion..........................................................................................................84
ventilateur....................................................................................................................83
vidange.........................................................................................................................60
vis de purge..................................................................................................................85
vis platinées...............................................................................................................103
voltmètre......................................................................................................................91
Bien entendu, en aucun cas la responsabilité de l'auteur ne saurait être engagée et cela
quelle qu'en soit la cause (mauvaise interprétation, erreur dans le document ou
autre . . .)
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