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I N V EN TA I RE FAU N I QU E / LE POINT SUR…
Méthode d’inventaire
Luc Mathot1
Jean-Louis Doucet2 faunique pour le zonage
1 Nature Plus
s/c Laboratoire de foresterie
des concessions
tropicale et subtropicale
Faculté universitaire des sciences
en forêt tropicale
agronomiques de Gembloux
Passage des Déportés, 2
5030 Gembloux
Belgique
Photo 1.
En facilitant le transport du gibier et l’accès à des zones reculées, les routes forestières représentent une des
principales menaces pour la faune. Ici, une route traverse une unité forestière, dans le sud-est du Cameroun.
Photo L. Mathot.
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In t r o du c t i on
Bien que divers facteurs socio- ces zones pourraient ensuite être inté- forestière d’aménagement (Ufa) 10-
économiques puissent expliquer la grées dans un secteur de conserva- 030, attribuée à la société Pallisco,
pression croissante dont est victime la tion intégrale clairement délimité basée à Mindourou, dans le sud-est du
faune d’Afrique centrale, l’exploitation dans le plan d’aménagement. Enfin, il Cameroun (figure 1). Un inventaire fau-
forestière est souvent évoquée conviendrait de proposer des mesures nique a été mis en œuvre dans cette
(Wilkie et al., 2000 ; White, 1992). adéquates de gestion de la chasse en Ufa, dans le cadre de la convention de
Nécessitant l’implantation d’un dehors de ce secteur. collaboration établie entre Pallisco et le
réseau routier, elle permet l’accès à Le présent article s’attache plus projet « Réseau de partenariat pour la
des zones autrefois inaccessibles particulièrement à la définition d’une gestion durable des forêts en Afrique
(photo 1) et l’installation de campe- méthode d’inventaire faunique et centrale (UE B7-6200/01/391/TF) »,
ments de chasseurs qui peuvent opé- d’analyse destinée à identifier des mis en œuvre par deux Ong de conser-
rer en toute impunité en l’absence de zones de la concession aptes à consti- vation et de gestion des ressources
contrôle (photo 2). Par ailleurs, le tuer le secteur de conservation, dans la naturelles : le Wwf qui est responsable
front d’exploitation est généralement perspective d’une mise en réserve. du volet stratégique et Nature Plus qui
suivi d’un front de colonisation entraî- Nous prendrons pour exemple l’unité gère le volet technique du projet.
nant une augmentation de la
demande locale de gibier et, par
conséquent, du nombre de chasseurs,
en particulier dans un contexte de
crise économique (Delvingt, 1995).
L’évolution récente des législa-
tions forestières en Afrique centrale
contraint à présent les entrepreneurs
forestiers à réaliser et à mettre en
œuvre des plans d’aménagement
forestier intégrant des objectifs de
protection des écosystèmes et de
conservation de la biodiversité.
Toutefois, les modalités concrètes
d’une telle intégration demeurent
très lacunaires. La certification fores-
tière est une seconde innovation
dont l’objectif est le renforcement de
la gestion durable des concessions
forestières en favorisant l’accès des
bois tropicaux certifiés à des mar-
chés dits « sensibles ». Elle se fonde
sur un ensemble de principes, cri-
tères et indicateurs (Pci) garants de la
gestion durable.
Logiquement, une intervention
en plusieurs étapes semble se justi-
fier. La première consisterait en la réa-
lisation d’inventaires fauniques desti-
nés à estimer l’abondance et la
répartition de la faune. Vu les faibles
moyens investis par les sociétés fores-
tières et les gigantesques superficies
à prospecter, il est indispensable
d’appliquer une méthode d’inventaire
pragmatique et peu coûteuse permet-
tant une délimitation suffisamment
précise des zones intéressantes d’un
point de vue faunistique. Certaines de
Photo 2.
Au cours de l’exploitation forestière, les campements de chasse se multiplient.
Les ouvriers forestiers constituent une demande solvable importante.
Photo L. Mathot.
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Contexte : révision
des méthodes
visibilité et à la difficulté d’approcher née par la formule suivante (Buck-
existantes suffisamment la plupart des espèces land et al., 1993) :
(Buckland et al., 1993 ; Plumptre,
L’i nve ntaire p ar t r an se c t s 2000 ; White, Edwards, 2001). En
l i n é aire s de s effet, seuls les petits primates sont
o b s e r va t io n s in dire c t e s suffisamment bruyants et détectables
pour permettre un suivi des popula- où Dc est la densité, n est le
Afin d’estimer les ressources tions par observation diurne directe. nombre d’observations réalisées, L
ligneuses de leurs concessions, les Toutefois, des inventaires nocturnes est la longueur du layon, g(x) est la
sociétés forestières engagées dans le sont envisageables pour estimer les fonction de détection, w est la lar-
processus d’aménagement mettent densités absolues des artiodactyles et geur du layon et y(x) est la largeur
généralement en place un réseau sys- des carnivores grâce à des taux de effective de transect, c’est-à-dire l’in-
tématique de layons linéaires espacés contact beaucoup plus élevés, comme tégrale de g(x) sur la largeur du layon.
de 1 à 3 km. Ces transects, divisés en décrit récemment par Julve (2005). Cette fonction caractérise l’évolution
parcelles géoréférencées, parcourent de la probabilité de détection en
l’entièreté du massif forestier. Afin Dis t an ce s amplin g, fonction de la distance perpendicu-
d’assurer un gain de temps et de coût p os s ibilit é d ’es t ima t io n laire à l’axe du layon.
considérable, ils peuvent être avanta- d e d en s it é a bs olue : Le cœur du problème du traite-
geusement utilisés dans le cadre des illus ion ou n éces s it é ? ment des données va être d’estimer
inventaires fauniques (Mathot, la relation entre la distance à la ligne
2003 b). En effet, l’échantillonnage par Par la méthode du transect de marche d’un animal et sa probabi-
layon linéaire est actuellement consi- linéaire (line transect), il est possible lité d’être détecté, soit la fonction de
déré par de nombreux auteurs comme d’estimer des densités animales par détection g(x). Le nombre d’observa-
la meilleure méthode pour assurer le observation directe (contact visuel tions nécessaires à la modélisation
suivi de la grande et moyenne faune en avec l’animal), voire indirecte (comp- de la probablilité de détection est
forêt tropicale humide, en particulier si tage de crottes, nids, etc.). Cette esti- compris entre 25 et 40 au minimum
l’utilisation de layons préexistants est mation repose sur le constat que la (Buckland et al., 1993).
envisageable. probabilité de détecter un animal, un Les observations directes d’ani-
Les techniques se basant sur les nid ou une crotte diminue avec la dis- maux étant très peu fréquentes en
comptages directs sont difficilement tance (perpendiculaire) au transect. forêt dense humide, la longueur
applicables en forêt dense, vu le faible L’estimation d’une densité le totale de transect à parcourir s’avère
taux de contact consécutif à une faible long d’un transect linéaire est don- trop importante. Par conséquent,
l’estimation d’une densité animale
en forêt dense humide n’est envisa-
geable que par voie indirecte (esti-
mation de la densité de crottes ou de
nids). En effet, les densités animales
peuvent théoriquement être obte-
nues grâce à l’estimation des fac-
teurs de conversion, c’est-à-dire du
taux de production et de dégradation
des crottes ou des nids. La relation
qui en résulte est la suivante :
D = Dc x Td/Tp
où D représente la densité ani-
male, Dc la densité de crottes ou de
nids sur le transect, Td le taux moyen
de dégradation des crottes ou des
nids, Tp le taux moyen de production
des crottes ou des nids (White,
Edwards, 2001).
Les résultats de Koster et Hart
(1998) sont généralement utilisés pour
calculer les densités de Cephalophus
Figure 1.
Concessions forestières de la société Pallisco, localisée à Mindourou,
dans le sud-est du Cameroun.
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Tableau I.
Inventaire des espèces et longueurs de transect à parcourir
pour obtenir une précision déterminée.
monticola et Cephalophus dorsalis à
partir des taux de défécation estimés. Espèce Nombre Longueur idéale
d'observations de transect en km
Ces derniers sont évalués respective-
directes de la (coefficent de variation
ment à 4,9 et 4,4 fèces par jour, avec présente étude de 15 %)
un coefficient de variation de 26,5 % et
29,5 %. La variabilité de ces facteurs Atherurus africanus 5 6 340
de conversion est donc beaucoup trop
élevée pour garantir une quelconque Cephalophus callipygus 18 1 761
précision dans l’estimation d’une den- Cephalophus dorsalis 7 4 529
sité (Plumptre, 2000 ; Walsh et al., Cephalophus monticola 2 15 850
2001 ; White, 1992). Même si les taux
Cephalophus sylvicultor 3 10 567
de défécation et de dégradation des
crottes d’éléphant (Loxodonta africana) Cephlophus monticola 8 3 963
sont mieux connus, Chifu Nchanji et Cercocebus galeritus 49 647
Plumptre (2001) ont montré la très Cercopithecus cephus cephus 88 360
grande variabilité de ces facteurs de
Cercopithecus negletus 1 31 700
conversion en fonction de plusieurs
variables : conditions climatiques, acti- Cercopithecus nictitans 78 406
vité biologique, conformation des Cercopithecus pogonias 264 120
crottes, insolation, couvert forestier, Colobus guereza 38 834
etc. Plumptre (2000) a également
Lophocebus albigena 180 176
montré que plusieurs centaines de
nids de chimpanzés ou de gorilles Manis tricuspis 2 15 850
étaient nécessaires pour détecter des Neotragus batesi 2 15 850
changements de 20 % dans une popu- Pan troglodytes troglodytes 1 31 700
lation étudiée. Il en est de même pour
Perodicticus potto 2 15 850
les études des groupes de petits pri-
mates qui doivent comptabiliser Tragelaphus spekei 2 15 850
encore plus d’observations directes.
De manière plus concrète, les
distances parcourues, le nombre
d’indices comptabilisés et les don-
nées relatives aux facteurs de conver-
sion sont souvent trop sommaires
pour permettre l’estimation des den- pilote, L0 la longueur du transect par- Finalement, précisons que l’esti-
sités animales de manière suffisam- courue au cours de l’étude pilote et mation d’une densité absolue néces-
ment précise, du moins dans le cadre CV(D) la précision voulue sur l’esti- site l’ouverture de nouveaux layons afin
des inventaires réalisés dans les mation de la densité. de ne pas biaiser les résultats, ce qui se
concessions forestières. Le tableau I reprend les lon- traduit par un supplément de travail et
Afin d’estimer la longueur de gueurs de transect à parcourir pour de coût important. Les anciens layons
transect à parcourir pour obtenir une obtenir une précision déterminée (ici, d’inventaire d’aménagement sont en
précision voulue, nous devons utili- coefficient de variation de 15 %). effet parcourus préférentiellement par
ser la formule : On constate que les longueurs à certaines espèces animales, ce qui
parcourir sont très importantes, hor- entraîne une surestimation de leurs
mis pour les primates. Toutefois, densités. De plus, l’ouverture de nou-
pour passer du nombre de groupes veaux layons doit être évitée dans la
de primates à celui du nombre de pri- mesure du possible car ils favorisent la
où sd(s) est l’écart-type de la mates, des études complémentaires chasse en servant de pistes aux chas-
taille des groupes, & la taille moyenne sont indispensables afin d’étudier la seurs (Mathot, 2003 a).
des groupes, n 0 le nombre d’ani- taille moyenne des groupes et l’écart-
maux détectés au cours d’une étude type de la taille des groupes.
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Mé th o de p r o p o s é e
Mé t hod olog ie
p ra t iq u e
La méthode proposée est celle bois dense et touffu rend plus difficile
des indices de comptage kilométrique la détection des indices de présence,
(Ick), une méthode simple et efficace de sorte qu’une diminution de l’Ick Taille d es éq uipes ,
d’estimation d’abondance relative. peut être due à une diminution de la v it es s e d e pro gres s ion,
Compte tenu des considéra- visibilité. Cette probabilité de détection réco lt e d e d o n n ée s
tions précédentes, il est indispen- en fonction de la distance au layon
sable d’accumuler un maximum de diminue d’autant plus vite que le milieu Dans le cadre de l’inventaire de
données en un minimum d’effort et est fermé. Il serait donc envisageable l’Ufa 10-030, réalisé en saison plu-
donc de se fonder uniquement sur de pondérer l’Ick obtenu à l’aide d’un vieuse, la technique a consisté à par-
les indices de présence animale sans coefficient de visibilité. Cependant, courir à une vitesse idéalement
les convertir en densité animale. Genet (2002) a montré que la visibilité constante et comprise entre 500 et
La méthode des indices de en sous-bois n’influence pas significati- moins de 1 000 m à l’heure les tran-
comptage kilométrique ou indices vement la valeur de l’Ick, qui apparaît sects linéaires. Ceux-ci sont espacés de
kilométriques d’abondance ( Ika) donc comme un indicateur pertinent et 3 km et divisés en parcelles de 50 m.
consiste simplement à calculer le stable pour estimer l’abondance rela- Chacune des deux équipes
nombre d’observations recensées tive des populations animales en forêt nécessaires à la réalisation du travail
par kilomètre : dense. Il permet d’accumuler un maxi- de terrain était composée de six per-
Icktotal = N/L mum d’informations en un minimum sonnes : un chef d’équipe, trois pis-
où N est le nombre total d’ob- d’effort et de coût. teurs et finalement deux porteurs,
servations sur le layon et L la lon- Néanmoins, afin de garantir une dont on peut généralement se passer.
gueur du layon en km. certaine fiabilité, la méthode des Ick Un des deux pisteurs se chargeait de
Le calcul des Ick présente l’avan- implique théoriquement deux à trois recenser les contacts visuels, alors
tage de la simplicité mais néglige la passages successifs sur les mêmes que les deux autres, légèrement en
diminution de probabilité de détection transects, en vue d’atténuer la varia- retrait par rapport au premier, invento-
des objets en fonction de la distance bilité liée à des conditions clima- riaient les observations indirectes. Le
par rapport au layon. En effet, un sous- tiques, phénologiques, etc. chef d’équipe notait en fonction de la
Tableau II.
Espèces prises en compte dans le cadre de l’inventaire de l’Ufa 10-030.
I mp a c t d e la c h as se
Tableau III.
Résultats globaux (directs et indirects regroupés) de l’inventaire faunique réalisé dans l’Ufa 10-030.
* Regroupe tous les types d'indice de présence (empreintes, crottes, restes de repas, observations directes).
** Indices spécifiques de présence/total des indices de présence x 100.
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I d en t ifi ca t io n
du s ect eur
d e co n s er va t io n
Figure 4.
Évolution du potentiel de conservation au sein de l’Ufa 10-030, au Cameroun.
En valeurs relatives et sans unités.
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Tableau IV.
Avantages des deux méthodes existantes d’inventaire, densité absolue et Ick.
▪ Les inventaires doivent être réalisés çant la répartition de la faune. La capa- cifique, la diversité spécifique, l’endé-
après un intervalle de temps constant cité d’accueil du milieu est le second misme et la rareté sont les quatre
entre l’ouverture des layons et ces facteur à prendre en compte. Une paramètres botaniques à considérer.
inventaires, afin de limiter la pertur- étude réalisée ultérieurement par Après standardisation, ils pourront
bation inhérente à leur création et de Sonke et Achoundong (2004) être additionnés aux paramètres fau-
permettre la comparaison des résul- confirme l’intérêt des zones priori- nistiques : l’abondance de la faune
tats d’une étude à l’autre. taires de conservation définies grâce dans sa globalité, l’abondance des
▪ Finalement, la saison des pluies est aux inventaires de faune (en noir sur la espèces menacées et sensibles et
préférable car les empreintes sont figure 4), non plus d’un point de vue enfin l’importance des activités
davantage visibles. Toutefois, il faunistique mais floristique. En effet, anthropiques, en particulier de la
s’avère aussi intéressant de réaliser ces auteurs montrent que les zones chasse.
des inventaires fauniques complé- identifiées initialement comme inté- L’utilisation d’un Sig, Arcview et
mentaires en saison sèche afin d’étu- ressantes d’un point de vue faunis- son extension Spatial analyst dans le
dier les mouvements de la faune tique présentent une richesse et une cas présent, assure une meilleure
d’une saison à l’autre. diversité spécifiques botaniques très visualisation des résultats ponctuels
Afin d’estimer l’impact de la élevées (indice d’équitabilité de qui sont extrapolés à l’ensemble de
chasse, le bien-fondé du rapport Piélou, de Shannon et de Simpson la zone d’étude grâce à une représen-
céphalophes rouges/céphalophes variant respectivement de 0,85 à 0,94, tation spatiale des observations en
bleus a déjà été documenté dans de 5,08 à 5,88 et de 18,35 à 32,43 surface continue. Un certain biais
plusieurs études cynégétiques pour 8 layons de 1 km de long et 5 m des résultats est toutefois inévitable
(Delvingt, 1997 ; Delvingt, 2001). de large). Une diversité spécifique éle- puisque la couverture des transects
Comme le montre la figure 3, le nord- vée correspond d’ailleurs générale- n’est pas uniforme et que le rayon
est de l’Ufa 10-030, qui renferme une ment à un biotope dont la capacité d’analyse peut intégrer des segments
grande abondance d’indices d’acti- d’accueil est élevée (Gillet et al., de transects de longueurs diffé-
vité cynégétique, est caractérisé par 2003). En outre, 83 % des espèces rentes, en particulier en bordure de
une très faible proportion de cépha- recensées par Sonke et Achoundong la zone d’étude. Malgré ces biais
lophes rouges. Le présent article (2004) sont sarcochores, c’est-à-dire inévitables mais peu significatifs,
confirme encore l’intérêt de cet indice que leurs diaspores sont totalement cette méthode assure une localisa-
qui apporte une information essen- ou partiellement charnues et dissémi- tion plus visuelle et objective des
tielle au gestionnaire de la faune. nées par les animaux (zoochorie). Cela zones intéressantes d’un point de
Les noyaux d’affluence de la souligne l’importance du rôle des ani- vue faunistique et/ou floristique,
figure 2 (répartition globale de la maux, y compris des grands mammi- dans la perspective de leur mise en
faune) ne correspondent pas à ceux de fères, dans la dissémination des dia- conservation.
la figure 3 car l’activité cynégétique, spores et la régénération au sein de La prise de décision concernant
dont l’influence est considérée grâce à ces forêts qui correspondent, par leur la délimitation du secteur de conser-
l’évolution de la proportion de cépha- production fruitière, à un biotope riche vation consiste alors en un compro-
lophes « rouges » et bleus, n’est évi- et favorable à la faune. Comme l’ex- mis entre l’intérêt économique et
demment pas le seul facteur influen- plique Doucet (2003), la richesse spé- environnemental des zones étudiées.
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Remerciements
Nous tenons à remercier particulière-
ment MM. Rougeron, Pasquet,
Douaud et Mme Douaud de la société
R. Pallisco ainsi que MM. Vanden-
haute et Hubert de Nature Plus,
Ekodeck et Meigari du Wwf Carpo et
M. Odounkang ainsi que les dix pis-
teurs qui ont participé aux inven-
taires.
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