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Comprenez le vocabulaire

Maintenant que vous avez écouté le conte, regardez le vocabulaire expliqué ci-
dessous.

L’aîné : l’enfant né en premier.


Enchanté : L’adjectif “enchanté” signifie “très content”, “ravi”.
La cadet : l’enfant né après l’aîné, le deuxième.
Comblé : l’adjectif “comblé” signifie “satisfait”.
Le benjamin : le benjamin est le plus jeune enfant de la famille, le dernier.
La surprise générale : il s’agit d’une expression qui signifie “l’étonnement
collectif” autrement dit toutes les personnes réunies sont étonnées, surprises.
Mentir : le verbe “mentir” signifie “ne pas dire la vérité”.
La crédulité : la crédulité est synonyme de “naïveté”. Une personne crédule,
naïve croit facilement ce qu’on lui raconte.
De tels : après de, “tel” exprime la similitude. Il est synonyme de “semblable”,
“pareil”.
propos : un propos est une phrase, une déclaration, un discours.
Vaillant : l’adjectif “vaillant” signifie ici “qui a de l’énergie au travail”, “qui
travaille dur”.
Avisé : l’adjectif “avisé” signifie “prudent”, “qui réfléchit avant d’agir”.
S’entêta : il s’agit du verbe pronominal “s’entêter” conjugué au passé-simple. Il
signifie “persister, persévérer, s’obstiner, continuer”
Un tambour d’aisselle : un tambour est un instrument de musique à percussion.
Le musicien le place sous son bras, c’est pour cela qu’on le nomme “tambour
d’aisselle”.
Réjouissances : le nom “réjouissances” au pluriel désigne une fête qui réunit des
personnes.
S’esclaffa : il s’agit du verbe pronominal “s’esclaffer” conjugué au passé-simple.
C’est un verbe familier. Il signifie “éclater de rire bruyamment”.
Se précipitèrent : il s’agit du verbe pronominal “se précipiter” conjugué au
passé-simple. Il signifie “s’avancer rapidement, aller rapidement”.
L’assistance : le nom “assistance” est ici synonyme de “public”, “auditoire”. Il
désigne “les personnes réunies pour assister à quelque chose”.
Ses dires : le nom “dires” employé au pluriel désigne les paroles prononcées par
une personne.
Hôtes : un hôte dans le texte désigne la personne qui est reçue, elle est invitée,
accueillie.
Ressusciter : ce verbe signifie “ramener un mort à la vie”.
Franchit la porte : il s’agit du verbe “franchir” conjugué au passé-simple. Il
signifie “passer le seuil, l’entrée”.
Mythomane : un mythomane est une personne qui ment, qui fabule.
Loge : il s’agit du verbe “loger” conjugué au présent. Il signifie “héberger”,
“donner un logement à quelqu’un”.
Désigna : il s’agit du verbe “désigner” conjugué au passé-simple. Il signifie
“indiquer”, “montrer”
Psalmodier : ce verbe signifie “chanter ou réciter un texte d’une manière
monotone”.
Se disperser : ce verbe signifie “partir en se séparant”, “s’éparpiller”
Récompense : une récompense est un bien matériel en échange d’un service
donné.
Aurait posé un sérieux problème : il s’agit de l’expression “poser un problème”
conjuguée au conditionnel passé. Elle signifie “causer des difficultés”,
“provoquer des ennuis”. L’adjectif “sérieux” renforce la gravité des “ennuis”.
Était au courant : il s’agit de l’expression “être au courant” conjuguée à
l’imparfait. Elle signifie “être informé de quelque chose”, “savoir quelque
chose”.
Soigneusement : l’adverbe “soigneusement” signifie “avec soin, avec attention,
avec minutie”.
Son imposture : une imposture est le fait qu’une personne essaie de tromper les
gens par de fausses apparences.

Il y a longtemps, très longtemps, un vieux cultivateur voulut savoir ce que feraient


ses enfants de leur vie. Il s’inquiétait pour leur avenir.

Un soir, il les réunit et leur demanda quels étaient leurs projets.


L’aîné déclara : “je continuerai à cultiver la terre, je veux faire le même métier que
toi. Je veux nourrir la population et sauvegarder la nature.”
Le père, enchanté, lui offrit des champs et fit des prières pour la réussite de son
entreprise.
Le cadet dit à son père : “Je veux faire du commerce et voyager à travers le monde.
J’aime le contact avec les gens et j’ai envie d’apprendre d’autres langues, de
découvrir des cultures et des civilisations différentes. “
Le vieux cultivateur, comblé, lui donna un cheval, bénit son fils et le conseilla
longuement.
Le benjamin, à la surprise générale déclara : “Moi, je vais mentir tout le temps
pour exploiter la crédulité de ceux qui me feront confiance.”
Étonné par de tels propos, le cultivateur demanda par trois fois à son fils ce qu’il
ferait plus tard. A chaque fois, le fils lui répondit : “Je mentirai pour vivre et
m’enrichir.” Découragé, le père ne réussit pas à le faire changer d’avis.
Le cultivateur et le commerçant réussirent leur vie. L’un devint
un vaillant cultivateur et l’autre un commerçant avisé.
Quant au benjamin, malgré les conseils de ses frères, il quitta le pays
et s’entêta dans son choix. Il acheta un petit tambour d’aisselle et se rendit dans
une ville en deuil. Il fut hébergé par une vieille femme. Remarquant l’instrument,
elle lui expliqua qu’il ne fallait pas en jouer car l’héritier du roi venait de mourir.
Elle ajouta : “Le souverain est prêt à donner beaucoup d’or et de pierres précieuses
à qui lui rendra son fils. Toutes les fêtes et réjouissances sont désormais interdites
tant que le prince restera au pays des morts. Voilà pourquoi la ville est si triste.”
Le menteur s’esclaffa et dit à haute voix à la femme : “Peux-tu confirmer la
promesse du roi ?”
Les voisins, alertés par ces éclats de rire, se précipitèrent chez la vieille femme.
Elle répéta ses paroles. Toute l’assistance approuva et confirma ses dires. Resté
seul avec la vieille femme, le menteur l’interrogea longuement sur la famille
royale. Puis il déclara : “Madame, allez dire au roi que
votre hôte peut ressusciter son fils. Qu’il prépare les cadeaux promis et qu’il fixe
le jour où je réaliserai le miracle.”
La vieille femme prit le chemin du palais royal. Elle n’en croyait pas ses oreilles.
En courant comme une jeune fille, elle franchit la porte du palais sans que les
gardes puissent l’arrêter et fit irruption dans la chambre du roi, fort surpris de cette
intrusion.
La vieille femme lui annonça : “Roi, tu peux sécher tes larmes. Je ne suis ni folle
ni mythomane. Je loge un étranger qui se dit capable de ramener le prince à la
vie.” Aussitôt, le roi réunit la cour et ordonna au chef des guerriers d’aller chercher
l’étranger.
Une fois au palais, l’étranger déclara qu’une belle cérémonie devrait avoir lieu au
cimetière pour la réalisation du miracle.
Le jour venu, le roi, la cour et toute la population se rendirent au cimetière. On
lui désigna la tombe du prince.
Le menteur se mit à psalmodier des paroles incompréhensibles et à agiter une
queue de buffle. Subitement, il demanda au roi : “Connais-tu Koli, Yoro, Guedel
et Djadji ? – Oui, répondit le roi. Je les connais.” Alors, le menteur lui confia : “Je
réaliserai cinq miracles au lieu d’un seul. Le prince ne veut revenir au monde des
vivants que s’il est accompagné de son grand-père Koli et de ses oncles Yoro,
Guedel et Djadji. “
Le roi réfléchit un instant et parla discrètement à son conseiller principal. Puis il
demanda à la foule de se disperser.
Il se tourna vers l’étranger et lui dit : “Laisse le prince royal et sa famille reposer
en paix. Tu recevras ta récompense et je te prendrai comme conseiller.”
Personne ne comprit la décision du roi de renoncer au retour du prince.

Mais le roi avait un secret : il avait empoisonné son père et ses frères aînés pour
accéder au pouvoir rapidement. La réapparition de ces hommes lui aurait posé un
sérieux problème.
La vieille femme était au courant de toutes ces affaires de famille. Elle avait
renseigné l’étranger qui avait ainsi préparé soigneusement son imposture. En
échange, elle eut une part importante des cadeaux reçus par le menteur. L’attitude
du roi resta énigmatique pour le peuple. Mais tout le monde se réjouit de pouvoir
revivre normalement et de retrouver les plaisirs de la fête. Quant au menteur,
resterait-il longtemps en vie, dès lors qu’il avait découvert le secret du roi ?

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