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Guénolé Loterie Son 2

Timsit Félix
bonne synthèse sur le sujet. La lecture est agréable, et on fait bien le tour des essentiels, avec un bon
dosage sur les niveaux de détail par rapport à l’exercice globalement. Parfois un peu plus
d’illustrations auraient été bienvenues (et il faut donner leur source aussi - note en vu du travail de
mémoire)
Quelques confusions à revoir (cf. commentaires au 9il du texte, notamment sur les micros PZM),
quelques passages au style un peu trop oral.
Et, chose essentielle pour le mémoire encore une fois, il manque le travail de renvoi à la biblio au long
du texte (sauf à un endroit bien noté dans les commentaires); du coup le lecteur qui voudrait
approfondir un point en particulier ne saurait pas où aller. Et je me demande aussi s’il ne vous
manquait pas quelques liens / références dans la liste.
Histoire des techniques
-
Disque microsillon vinyle

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Table des matières :

I - Histoire du vinyle

A) Origine …………………………………………………………………………………………..p.3

B) Apparition et démocratisation …………………………………………………………………...p.4

C Mort du vinyle………………………………………………………………………………….....p.5

II - Lecture : Principe de fonctionnement

A) Le(s) Disque(s) …………………………………………………………………………………..p.5

B) Transduction mécanique-électrique ……………………………………………………………...p.6

C) Normalisation RIAA …………….…….……………….…………….….………..……………..p.9

D) Défauts inhérents au support …………………………………………………………………...p.10

III - Différents types de vinyles ……………………………………………...………………………….. p.12

IV - La confection du vinyle ……………………………………………………………………………...p.13

Bibliographie ……………………………………………………………………………..……………….p.15

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I - Histoire du vinyle

I - A) Origine

L’invention du disque a pour première origine le « paléophone » décrit en avril 1877 par le français
Charles Cros qui propose de graver les vibration sonore dans du métal grâce à un crayon rattaché à une
membrane vibrante sur un disque à gravure horizontale qu’on dupliquerait par galvanoplastie. En août de
cette même année, Thomas Edison fabriquera une machine à rouleau dont le principe de support diffère
donc, le rouleau ayant une gravure horizontale.
C’est dix ans plus tard, en 1887, que l’allemand émigré aux États Unis Emile Berliner fabrique le
disque plat en zinc, en ébonite ou en cuivre recouvert de cire, ainsi que l’appareil destiné à les lire : le
gramophone. L’aiguille suivait un mouvement latéral et, comme aucune amplification ne s’y ajoutait, les
spires ne pouvaient pas être très rapprochées. Les disques étaient dupliqués par galvanoplastie selon le
procédé décrit par Charles Cros puis pressés sur du caoutchouc vulcanisé au départ. A partir de 1897, ce
dernier est remplacé par la gomme-laque, ou shellac en anglais, une laque obtenue par la sécrétion de la
cochenille asiatique Kerria Lacca, car celle-ci s’avère plus résistante à l’usure.

78 tours sur son Gramophone

Les cylindres et les disques coexisteront ainsi aux début du XXème siècle mais le disque plat va finir
par s’imposer complètement à partir des années 1910 pour des raisons pratiques et économiques. Le disque
étant en effet moins lourd et permettant une durée d’enregistrement plus élevé. Les disques auront, au début,
des vitesse de rotations très variées allant généralement de 80 à 140 tours par minute mais c’est le format du
78 tours par minute qui va s’imposer à la fin des années 1920.
Vers 1920, l’invention de l’amplificateur électronique vient révolutionner l’industrie du disque en
permettant d’émettre un son plus puissant tout en diminuant la force que devait exercer l’aiguille sur le
disque, le signal devant ainsi d’abord être convertit en signal électrique. Ce processus permis donc de
diminuer les forces de frottements, ce qui non seulement diminuait le bruit de fond mais réduisait également

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l’usure d’un disque. Si bien que vers 1940, le gramophone fit presque totalement place aux tournes disques
électriques.
I - B) Apparition et démocratisation

L’usure du disque étant un problème de moins en moins important, l’utilisation de gomme-laque


devenait peu à peu injustifié et obsolète, ainsi, dès les années 1930, le polychlorure de vinyle fût employé
notamment par RCA comme substitution dans la construction de 78 tours, un matériau plus fragile mais
moins coûteux . Mais c’est une perturbation de l’importation de gomme-laque aux États-Unis causé par la
seconde guerre mondiale qui va finalement permettre au vinyle de remplacer définitivement les disques
shellac.
C’est finalement en 1946 que Columbia record va déposer un brevet aux États-Unis pour un disque
en vinyle et à microsillon, « microgroove » comme l’appelait les publicitaire de l’époque. Celui-ci ne pouvait
donc qu’être joué sur un tourne disque électronique, sa fragilité et son manque d’amplitude ne pouvant en
effet supporter un gramophone classique. La matière plastique du vinyle présentait plusieurs avantages, sa
capacité thermoformable permettait une accélération de la production, et sa grande légèreté une reproduction,
un emballage et une expédition moins coûteuse. De plus, la réduction des forces de frottements, en
comparaison avec la gomme-laque, permet non seulement une réduction considérable de bruit de fond mais
aussi une augmentation de la gamme de fréquence transmise jusqu’à 16 000 hertz contre 10 000 hertz pour
les meilleurs 78 tours. Enfin, malgré sa légèreté et sa faible épaisseur, le disque en vinyle se trouve être
pratiquement incassable contrairement aux 78 tours classiques très fragiles.
La taille réduite des sillons permet également de réduire l’écartement entre ces derniers, ce qui
contribue à augmenter le temps de musique de chaque face, avantage déjà apporté par la diminution de la
vitesse de rotation. La durée d’écoute se voit ainsi multiplié par environ 5 pour un 33 tours de même taille.
C’est ainsi que, du milieu des années 1950 jusqu’à 1959, les vinyle remplacent progressivement les
78 tours, qui arrêtent d’être produit en 1958 aux États-Unis. Ils resterons populaire encore quelques années
notamment en Russie et dans le tiers-monde qui arrêteront la production dans les années 1970.
En d’inspirant d’un principe de gravure inventé par Alan Blumlein en 1931, on voit apparaître en
1958 la stéréophonie en ajoutant une modulation verticale représentant la différence entre le canal gauche et
droit. Les enregistrements mono pouvait donc théoriquement être lu avec un lecteur mono mais il fallait que
? un peu
les sillons ne soit pas trop profonds pour ne pas déclencher de stéréophonie, et la lecture de disque stéréos confus
sur un lecteur mono engendrait une rapide usure de ces vinyles. C’est pour pallier à ces problèmes qu’est ici
introduit dans les années 1960 la gravure universelle, limitant ainsi l’amplitude verticale des sillons et
« limitant ainsi » : mais vous n’expliquez pas comment
permettant donc une plus grande flexibilité des systèmes. cela est fait —> ou alors il faut faire des renvoi à la
biblio : le lecteur peut alors aller chercher dans les
sources l’info s’il veut approfondir
c’est d’ailleurs un point important pour le travail du
mémoire : il faut expliciter les liens vers la biblio sur les
notions abordées, et dé9inir tout les termes nouveaux,
techniques, jargon, etc..

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I – C) Mort du vinyle

bien synthétisé, En 1982 aux États-Unis et 1983 en France, les firmes Sony et Philips commercialisent le disque
mais idem, il
compact ou CD, celui-ci va s’imposer face au vinyle mais pas immédiatement. En effet, le CD est plus cher à
faut faire un
renvoi aux la fabrication ainsi qu’à l’achat et chaque consommateur doit changer de lecteur, de plus, les audiophiles
sources biblio
pour un parlent d’un son froid qui était du à des problèmes de repliement causé par la mauvaise qualité des filtres
lecteur analogique et à l’absence de suréchantillonage à l’époque.
n’ayant
pas votre Malgré tout, les CDs, grâce à leurs réduction de bruit de fond, leur absence totale de craquements, de
background rayures ou même d’usure des disques par la lecture laser et leur plus grande bande passante, finissent par
technique
prendre le dessus à partir de 1987. C’est en 1991 que la production de 33 tours s’achève et en 1993 celle des
45 tours.

II - Lecture : Principe de fonctionnement

II - A) Le(s) Disque(s)

Plutôt que de parler du disque vinyle, ou plus exactement du disque microsillon vinyle car c’est ici
ce qui nous intéresse, il faudrait parler des disques vinyles. Il existe en effet différents formats de vinyle pour
différentes vitesses de rotation du disque : 33 tour, 45 tour, maxi 45 tour (disque 45 tour au format 33 tour).
Les choix des vitesses de rotation sont dictées par les vitesse de rotation des moteurs d’entraînement : aux
États-Unis, où a été inventé le disque 78 tour, ancêtre du disque microsillon, la fréquence du courant
alternatif est de 60 Hz. C’est donc à cette fréquence de 60 Hz que vont fonctionner les moteurs, ce qui
correspond à une vitesse de rotation de 60 x 60 = 3600 tour par minute. Pour le 78 tour, à l’aide d’un
engrenage ayant un rapport de 46:1, on divise cette fréquence par 46 et on obtient la fameuse vitesse de
rotation de 78,261 tour par minute.
Dès lors, un problème se pose, dans la mesure où en Europe le courant alternatif est délivré à une
fréquence de 50 Hz, pour des moteurs faisant 50 x 60 = 3000 tours par minute. Pour obtenir exactement la
même vitesse de rotation, il faudrait un engrenage ayant un rapport de 38,33333333:1. Trop spécifique, et
incompatible avec la volonté de produire en chaîne des lecteurs vinyles, le choix a été fait de prendre des
engrenages avec un rapport de division de 38:1, pour une vitesse de rotation de 78,947 tour par minute.

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La vitesse de lecture entre le Vieux et le Nouveau Continent diffère donc de 0,870%, ce qui fait
qu’un disque 78 tour lu sur une platine européenne sera légèrement plus aigu que sur une platine américaine,
car lu plus vite.
Le passage au disque microsillon a permis de pallier à ce défaut. Les platines ne sont plus
nécessairement à entraînement direct, mais convertissent désormais la vitesse de rotation du moteur grâce à
une poulie étagée accueillant la courroie d’entraînement, chaque étage de la poulie correspondant à une
vitesse de lecture, faisant d’une pierre deux coups : la courroie absorbe mieux les vibrations du moteur, et la
poulie étagée permet plus facilement que l’engrenage d’avoir des rapports de conversion non-entier.

II - B) Transduction mécanique-électrique

Sur le disque alors mis en rotation l’on va alors poser le bras articulé, dont deux éléments sont
déterminants dans lecture du son : le cantilever, avec en son extrémité le « diamant », et la cellule
phonographique, dite aussi phonocapteur, ou par abus de langage cellule magnétique.
une 9igure légendée avec un schéma ou illustration des
différents éléments serait toujours la bienvenue quand on
1. Le diamant liste plusieurs partie d’un tout

Le cantilever comprend le porte saphir et la pointe de lecture, appelée aussi improprement diamant.
En effet, pour des raisons économiques, ce diamant peut-être un saphir ou un cristal d’osmium. Les 78-tour
utilisaient quant à eux des aiguilles en métal. Chacun des ses matériaux est plus ou moins résistant à l’usure,
de ces
ce que nous étudierons ultérieurement dans la section consacrée aux défauts inhérents au vinyle. Le diamant ,
d’une largeur comprise entre 12,5 et 17,5 µm, est en contact direct avec le sillon du disque. Il peut être de
différentes formes : sphérique, elliptique, hyper-elliptique, ou pointue. Plus le diamant est taillé dans une
forme pointue (ordre dans lequel sont classées les formes ci-dessus), plus la surface du sillon avec lequel il
est en contact est large : une tête de lecture sphérique sera en contact avec le sillon uniquement en deux
points, tandis que la tête de lecture pointue, dont la forme se rapproche de la tête qui aura servi à graver le
master original, occupe presque tout le sillon. Cette dernière offre donc une plus grande subtilité et
sensibilité aux variations de la pression exercée par le sillon, ce qui se traduit par une meilleur réponse
essentiellement dans les hautes fréquences. Un argument marketing récurrent rappelle également que les
formes les plus pointues, et donc les plus chers car difficiles à tailler, sont synonymes d’une durée de vie plus
longue, et de la tête de lecture et du disque microsillons.

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Mais comment le sillon, de prime abord une simple spirale à la surface du disque, transmet-il au
diamant des vibrations qui donneront par la suite du son ? Il existe deux manières d’enregistrer de
l’information sonore sur un disque : verticalement ou latéralement. La tête de lecture suit les variations du
sillons en latérale ou en vertical (ces variations en profondeurs correspondent à des variations de la largeur
du sillon qui font que le sillon s’enfonce plus ou moins), et l’amplitude et la vitesse de ce mouvement seront
proportionnelles à l’amplitude et à la fréquence de l’information sonore stockée sur le disque. Les disques
mono vont uniquement exploiter la gravure dans la largeur de la spirale, tandis que les disques stéréos vont
utiliser les deux dimensions. Pour ce faire, on pourrait envisager de coder un canal dans la largeur et l’autre
dans la profondeur. Deux problèmes surviendraient alors : la cellule phonographique qui viendrait derrière
serait compliquée à fabriquer, et on aurait surtout deux qualités sonores bien différentes entre les deux
canaux, dans la mesure où la gravure verticale entraîne une distorsion plus importante du signal. L’un des
premiers système visant à lire une information stéréo sur un disque était de graver deux sillons mono, que
l’on lirait simultanément. Élémentaire sur le papier, ce système Cook posait encore d’autre problème :
synchronisation des deux canaux, usage de seulement la moitié de la surface du disque, coût supplémentaire
pour avoir une tête de lecture en plus…
Le procédé qui va être finalement conservé pour la gravure des disques stéréo est le procédé 45/45,
développé par la société Westrex (société américaine ayant participé au développement des laboratoires
Bell). Chaque face du sillon est dédiée à un canal, les deux faces formant entre elles un angle de 90°. On a
donc la garantie d’une même qualité sonore entre les deux canaux, et on s’offre de plus le luxe d’une
excellente compatibilité mono. En effet, les phases des canaux sont arrangées de telle manière qu’une
là aussi un alternance positive du côté gauche (la paroi dirigée vers le centre du disque par convention internationale) se
petit schéma
d’illustration
traduira par un resserrement du sillon, tandis qu’une alternance positive du côté droit se traduira par un
faciliterait la
compréhension élargissement. Ainsi, si le signal est mono, on a exactement la même chose à gauche et à droite : le
mouvement du stylet sera uniquement dans le plan du disque, dans la mesure où ce qui sera du côté droit est
le reflet en creux de ce que l’on trouve du côté gauche. À l’inverse, si l’on a deux signaux à gauche et à
droite en opposition de phase, le mouvement se fera uniquement dans l’axe du disque. On retrouve là
quelque part la logique d’un couple MS : le déplacement horizontal correspond à L + R, tandis que le
déplacement vertical correspond à L - R. Une platine mono qui ne comprendrait que les mouvements dans le
plan horizontal de la tête de lecture n’aurait aucun mal à lire une sortie L + R d’un disque stéréo.

2. La cellule

Le stylus (emprunt à l’anglais permettant de désigner la tête de lecture) est alors mis en vibration, et
par le biais du reste de l’armature du cantilever, il transmet cette vibration au phonocapteur. Celui-ci a pour
mission de convertir cette vibration mécanique, reflet du son gravé à la surface du disque, en une vibration
électrique, et donc opérer un transduction mécanique - électrique. Plusieurs technologies existent pour ce
faire, basées sur la piézo-électricité ou l’électro magnétisme.

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Un cristal piézo électrique est un matériau qui va développer une polarisation électrique sous l’effet
Rien à
voir !! d’une déformation mécanique, on en retrouve notamment dans les micro PZM, microphones à zone de
les PZM pression. Les déplacements de la tête de lecture sont transmis grâce à un ressort à l’armature de le cellule, ce
sont des
micro qui va se traduire en déformation de l’élément piézo-électrique : les tensions électriques en sortie sont donc
omni (en
général proportionnelles à l’amplitude de déplacement du stylet. Les cellules piézo-électriques équipent les cellules
des phonographiques bon marchés de faible qualité, du fait de leur bande passante très étroite (entre 100 et 5000
statique)
montés sur Hz), et du poids important exercé sur le sillon, ce qui accélère sa dégradation. En effet, ces phonocapteur
une plaque sont obligés d’exercer une certaine pression sur le disque pour que les modulations du sillon puisse causer
pour
béné9icier une déformation du cristal suffisante pour produire un courant électrique exploitable.
du renfort
C’est pourquoi on va préférer les cellules magnétiques, dont on trouve encore deux types différents :
acoustique
de la les cellules à aimant mobile (ou MMC, pour Moving Magnet Cartridge) et les cellules à bobine mobile (ou
ré9lexion
sur la MCC, pour Moving Coil Cartridge). La transduction mécanico-électrique est alors effectuée en deux temps :
surface mécanique-magnétique, puis magnétique-électrique.
Les cellules à aimant mobile, pour lesquelles on trouve également l’appellation tête magnéto-
dynamique, sont les phonocapteurs les plus répandus. Un barreau aimanté est placé entre deux bobines (pour
les lecteurs stéréophoniques), et est fixé à une extrémité au bras du cantilever, et à l’autre à un support en
caoutchouc. Les mouvements de la tête de lecture sont convertis, grâce au bras, en rotation du barreau, tandis
que le support en caoutchouc tend à ramener le barreau à sa position d’équilibre. Ramener le barreau à sa
position d’équilibre est nécessaire pour garantir une faible distorsion de lecture, de telle manière que le bras
portant l'aiguille soit parallèle à la tangente au sillon lorsque celui-ci n 'est pas modulé. Lorsque le barreau
pivote, il déforme le champ magnétique B et fait varier le flux magnétique Φ. La loi de Lenz-Faraday, qui
intervient également dans la transduction mécanique-électrique des microphones dynamiques, nous dit alors
qu’on aura aux bornes des bobines une f.é.m. e telle que

Du fait de la faible masse de l’aimant, et surtout dans la mesure où cet aimant n’est pas couplé
mécaniquement avec le générateur de tension que sont les bobines (ce qui n’est pas le cas des cellules piézo-
électriques), la pression exercée sur le disque est bien moins importante, synonyme d’une plus grande durée
de vie. Autre différence, cette fois, la tension est proportionnelle à la vitesse de l’aiguille, pour un ordre de
grandeur de tension produite de 4 mV.cm -1.s-1. La bande passante est quant à elle bien meilleure, on trouve
souvent un gabarit de ±2 dB entre 20 Hz et 20 kHz.

Les cellules à bobine mobile fonctionnent exactement de la même manière que les MMC, mais cette
fois ce sont deux bobines, et non pas un barreau magnétique, qui vont être mises en mouvement par rapport à
un aimant fixe. Ces cellules offrent une excellente linéarité, et sont destinées à un usage hi-fi haut de gamme
ou professionnel, notamment à cause de la très faible tension de sortie : toujours dans l’idée de ne pas

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exercer une pression trop importante sur les sillons au risque de les user, le bobinage est relativement court,
et la tension produite est de l’ordre de la centaine de microvolts. Il faut donc faire intervenir très rapidement
un préamplificateur de haute qualité et avoir un blindage aux interférences particulièrement robuste. Enfin,
ces MCC présentent deux autres inconvénients majeurs. D’une part, une assez forte attraction magnétique
vers le plateau en fer, ce qui accélère l’usure du disque, et d’autre part la tête de lecture est solidaire de
l’ensemble : on est obligé de changer toute la cellule même si seule la tête de lecture est usée, contrairement
aux MMC.

II - C) Normalisation RIAA

À ce stade là de la lecture du disque, nous avons un signal électrique (ou deux signaux électriques si
l’on est en stéréo) de quelques millivolts, reflet de la modulation inscrit dans les sillons à la surface du
disque. Or, les sillons ne sont eux-même pas exactement le reflet du signal électrique d’origine, le signal
sonore que l’on voulait pouvoir lire sur disque. En effet, le bas du spectre et le haut du spectre posent des
problèmes à la gravure.
Pour un même niveau sonore, une basse fréquence nécessite une amplitude du sillon plus grande
qu’une fréquence élevée. Si l’on ne faisait rien, d’une part le stylet aurait du mal à suivre ces variations
importantes, ce qui causerait de la distorsion, d’autre part cela occuperait une place trop grande sur le disque
(le pas du sillon, en nombre de spire par millimètre serait plus petit), ce qui réduirait le temps
confusion : le pas du sillon n’est pas un nombre de spire. Pas du sillon plus grand => moins de spires par mm
d’enregistrement disponible. À la gravure, il faut donc atténuer ces basses fréquences.
En haute fréquence, sans amplification, les variations inscrites dans le sillon pourraient se confondre
jargon et avec les bruits hautes fréquences induits par le contact entre le diamant et le sillon que sont le souffle et autre
répétition clicks. Booster le haut du spectre permet donc d’améliorer le signal sur bruit, et améliorer la dynamique à la
à éviter à
l’écrit. lecture, dans la mesure où une courbe inverse s’applique à la lecture, et va donc atténuer ce souffle.
(souvent pb pour L’idée est donc d’appliquer à la gravure un filtre à l’entrée phono d’un ampli atténuant les graves et
formuler une
phrase, on augmentant les aigus, et à la lecture de mettre un filtre inverse pour avoir une courbe de réponse en
peut essayer
fréquence plate. Jusque dans les années 1950, chacun y allait de son filtrage, ce qui ne garantissait de pouvoir
de la couper
en deux ) lire n’importe quel enregistrement sur n’importe quelle platine. Aussi, en 1954/1955, la Recording Industry
Association of America (RIAA) met au point le standard qui sera connu par la suite sous le nom de
normalisation RIAA, où courbe RIAA. Ce filtre standardisé établit trois constantes de temps (et donc de
fréquence car ces constantes de temps sont égales à l’inverse des pulsations de coupure), qui correspondent
aux différents domaines du spectre, grave, médium et aigu :

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On a pour ce filtrage les courbes d’enregistrement (en bleu) et de lecture (en rouge) suivantes :

Seulement, un nouveau problème survient avec le renfort des graves à la lecture, c’est de faire
remonter un bruit parasite basse fréquence du tourne-disque, le rumble. En 1976, l’IEC (International
Electronichal Commission propose de perfectionner la courbe RIAA en y ajoutant un coupe bas dans les
extrêmes graves à la lecture. La nouvelle équation est donc :

Cette nouvelle normalisation sera cependant adoptée de manière assez marginale, et la courbe RIAA
restera le seul vrai standard pour la gravure et la lecture, et ce encore aujourd’hui.

II - D ) Défauts inhérents au support

Maintenant que nous avons vu le principe de fonctionnement de la lecture d’un disque vinyle, depuis
les sillons jusqu’à l’entrée phono d’un ampli, nous sommes donc en mesure de mettre en lumière les
différents défauts du support qu’est le disque microsillons, en respectant cependant un garde-fou : ces
défauts ne seront étudiés qu’à l’aulne de la technique, même si en l’occurrence ils peuvent revêtir un certain
charme pour les auditeurs et participer d’une « esthétique vinyle » (craquement, souffle…). Nous nous
garderons donc bien d’émettre un jugement sensitif, sensationnel, pour mieux se focaliser sur l’aspect
purement technique.
La plupart des problèmes sont d’origine mécanique : à moins que le circuit de filtrage RIAA, de
nature électrique, ne soit défectueux, celui-ci reste quand même relativement précis sur les modèles d’ampli

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standards. De même on trouve parfois des problèmes de masse entre la platine et l’ampli, mais les
constructeurs y ont remédié en ajoutant un fil à la platine à brancher sur le châssis de l’amplificateur.
La première source d’erreur est le moteur de la platine. Tout d’abord, ce dernier est sujet à des
vibrations, de par sa conception. Or, s’il n’est pas correctement isolé de du plateau, ces vibrations peuvent
être transmises, entraînant des erreurs de lecture : saute, micro-coupure, difficulté de la tête de lecture à
suivre les variations fines : le système de transmission le plus répandu qu’est la courroie ne permet par
exemple pas une isolation assez importante. Il faut donc viser les modèles de qualité supérieure avec des
meilleurs moteurs pas à pas entraînant directement le plateau, contrôleé très finement par un oscillateur
électronique à quartz. Le moteur peut également entraîner d’autres erreurs de lecture s’il n’est pas d’assez
bonne qualité. Des variations de sa vitesse de rotation vont en effet se répercuter sur la restitution du son :
une accélération ponctuelle du moteur fera que le son lu sera localement trop aigu, tandis qu’une décélération
ponctuelle aura l’effet inverse, et on aura un son trop grave. On parle de wow (ou pleurage en bon français)
pour ces variations de hauteur, et de flutter, ou scintillement, lorsque ces variations se font à une fréquence
plus importante (dès 10 Hz).
La tête de lecture, et donc essentiellement le diamant apportent leur lot d’erreur. On trouve par
exemple ce qu’on appeler l’erreur de piste : la pression exercée sur le diamant n’étant pas toujours dans l’axe
du bras du lecture, il peut parfois ne pas suivre correctement le centre du sillon, et il y a donc une réduction
de la séparation entre la vibration latérale et la vibration verticale. Ce problème est d’autant plus important
que la tête de lecture est usée. Or, une « réduction de la séparation entre la vibration latérale et la vibration
verticale », c’est à dire entre la composante mono et composante stéréo d’un signal se traduit par des
problèmes de crosstalk stéréo : on va retrouver dans le canal gauche des éléments du canal droit et vice
voilà une versa. En moyenne sur différents modèles, ce crosstalk est estimé à -25 dB dans les fréquences médianes
bonne (Nisbett, 2004). Pour y remédier, il faudrait augmenter la pression de la tête de lecture pour lui imposer de
utilisation
du renvoi suivre le fond du sillon, mais cela serait l’origine d’une usure plus rapide du diamant et des sillons. Un
à la
biblio ! compromis a été trouvé avec le mécanisme de contrepoids antiskating qui compense la force centripète
dommage exercée sur le diamant, à l’origine des erreurs de lecture. Une autre erreur, spécifique au diamant, est l’erreur
de ne pas à
plus avoir angulaire, due à sa forme et a son usure du diamant. Si celui-ci n’est pas, ou plus, assez effilé, il ne touchera
utiliser ce pas le sillon là où est passé le burin de gravure et donc on va avoir une légère distorsion, et une perte dans les
principe
aigus.
L’usure du diamant n’est pas la seule à entraîner une perte des aigus, on va retrouver un problème
similaire avec cette fois l’usure du disque. Après ne serait-ce que quelques lectures celui-ci voit les petites
variations de son sillon complètement gommées par le passage du diamant. Or ces petites variations
correspondent aux aigus du spectre. Les vinyles sont donc incapables de reproduire les aigus au delà de 10
kHz après quelques lectures. Non content de cette bande passante faible, celle-ci est de plus variable. Dans la
mesure où la vitesse de rotation est constante, mais que la spirale du sillon va en se resserrant vers l’intérieur
du disque, on a moins de place à l’intérieur du disque pour graver autant d’information temporellement que
sur l’extérieur du disque. On peut donc plus difficilement y graver des informations fines, c’est à dire les

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aigus. Ce phénomène, connu de beaucoup d’auditeurs, faisait dire que les 2e et 4e mouvement d’une
symphonie étaient de moins bonne qualité lorsque la symphonie tenait entièrement sur un disque recto verso.
En plus d’une bande-passante réduite et variable, les disques microsillons présentent une dynamique très
venant de
faible, que l’on estime à 50 dB, à comparer avec les 96 dB du CD, d’où la présence assez constante d’un
souffle. Ce point là cependant est à mettre en regard avec les conditions d’écoute domestique, qui permettent
rarement d’exploiter à fond la dynamique d’un CD, et la Loudness War, qui s’est développée avec les
manière
enregistrements numériques et a fait qu’ils exploitent une faible dynamique. Enfin de ânière très prosaïque,
le disque microsillons présente des défauts en terme de bruits de surface et surtout en terme de poussière : le
collée
vinyle étant très électrostatique, il va, à l’instar d’une polaire, attirer la poussière et la garder coller à sa
surface, créant des aspérités sous la tête de lecture.

III - Différents types de vinyles

1. Les 33 tours

Les 33 tours, qui sont plus précisément des disques tournants à 33,33 tours par minute, sont mis aux
points par la Columbia record en 1948 et sont les premiers vinyles à apparaître. Ils ont généralement un
diamètre de 30 centimètres ce qui correspondait ainsi à une durée de 40 à 60 minutes en fonction de la
distance entre les sillons et donc de la qualité de la musique, en effet plus un sillon pouvait s’élargir, plus la
dynamique du morceau était grande. Ce diamètre de 33 tours, qu’on appelle LP pour « long play » est à
l’origine de la notion d’album, mais il servait également pour les maxi singles, populaire dans la Funk ou la
Disco car la qualité sonore était meilleure que celle des 45 tours et sa durée plus longue.
Il existait également des 33 tours de 18 centimètres de diamètres, plus rare qui contenaient
généralement 6 titres et qui servaient de support pour des albums ou à des bande originale de films. Ceux ci
ont également utilisé dans les années 1960 et 1970 pour des albums pour enfants. Certains diamètres de 25
centimètres ont été commercialisé au début de l’exploitation du vinyle mais sont restés très marginales.

2. Les 45 tours

Les 45 tours sont commercialisés peu après les 33 tours le 10 janvier 1949 par RCA Record pour
relancer le marché du juke-boxes, d’où leurs gros trou au centre. Leur diamètre était en grande majorité de
18 centimètres pour pouvoir contenir une chanson par face ce qui leur donnera le nom de single. Les super
45 tours possédaient quant à eux quatre titre et étaient appelés EP pour « extended play », ceux ci étant
moins populaire que les singles, ils devinrent assez rares. Les consommateurs de 45 tours étaient surtout les
adolescents, d’où l’apparition du mange-disque dans les années 1960, uniquement compatible avec les 45
tours.

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Il existait également les Maxi 45 tours avec un diamètre de 30 centimètres qui servait d’abord la
musique classique puis, à la fin des années 1970, à une musique plus disco ou funk. Leur qualité de son
supérieure et leur grande taille les ont rendu en outre populaire auprès des disc-jockeys .

3. Les 16 tours

Les 16 tours permettaient par leur vitesse lente de doubler leurs durée d’écoute par rapport à un 33
tours de même diamètre. Il avaient généralement un diamètre de 25 centimètres et servaient la plupart du
temps à reproduire des textes parlés, à des fins scolaire ou à des musique de danse. Ces disques se raréfièrent
suite à leur manque de succès commercial, ce qui entraîna la disparition progressive de l’option de vitesse de
lecture 16 tours sur les platines.

IV - La confection du vinyle

La fabrication d’un disque vinyle se fait en trois étapes : la gravure, la galvanisation et le pressage.
La gravure, tout d’abord, consiste donc à graver l’enregistrement sur une galette en forme de disque en
aluminium recouvert d’une couche de laque nitrocellulosique : le master. L’enregistrement se faisait la
plupart du temps grâce à un magnétophone sur bande magnétique, pour pouvoir par la suite permettre un
montage et mixage. Un dispositif électromagnétique convertit ainsi la bande en mouvements mécaniques
horizontaux et verticaux, si stéréophonie il y a, communiqués à un burin en saphir ou en diamant, lui-même
chauffé par un fil résistant et entraîné par une vis sans fin tournant sans le sens horaire. Un moteur fait de son
côté tourner le disque à la vitesse à laquelle il est destiné à être lu. Une buse à vide permet d’aspirer
l’aluminium découpé par le burin afin de ne pas gêner ce dernier lors de la gravure.

On recouvre ensuite une surface d’une fine couche d’argent pour pouvoir ainsi procéder à la
galvanisation. On plonge par conséquent le disque dans un bain de nickel, l’argent sert alors de cathode et les
ions de nickel, alimentés par un courant continu d’une dizaine d’ampère, jouent le rôle d’anode et se
déposeront ainsi sur l’argent formant une fine couche de moins d’un millimètre de large. Celle ci est décollée
du disque original, percée et ébarbée. On reproduit l’opération avec la seconde face pour ainsi obtenir une
matrice en nickel.

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Matrice en nickel
La matrice sert alors de support pour presser finalement les différents exemplaires. La matière
pressée est principalement constitué de polychlorure de vinyle et d’acétate de vinyle auxquelles est ajouté de
l’étain pour stabiliser de disque thermiquement et éventuellement des pigments pour colorer le disque. Une
matrice servait à produire environ 10 000 disques mais seulement les 1000 premiers avaient une qualité
optimale.

on pourrait ajouter une petite conclusion générale à la 9in

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Bibliographie :

BURGESS R. J. The History of Music Production. Oxford University Press, 2014, 245 p. ISBN
9780199357161

GROVER W. H. How Stereo Phonograph records work [ en ligne ]. Department of Bioengineering,


University of California, Riverside, 2019. Disponible sur <https://groverlab.org/hnbfpr/2019-08-06-stereo-
records.html>

MERCIER D., NOLY S., OHL J-L., et al. L’Exploitation. Cinquième édition. Malakoff : Dunod,
2019, 569 p. (Le Livre des Techniques du Son, Vol. 3) ISBN 9782100796274

NISBETT A. The Sound Studio Audio techniques for Radio, Television, Film and Recording.
Septième edition. Oxford : Focal Press, 2003, 388 p. ISBN 0240519116
pas la même année que celle
du renvoi biblio dans le texte
PHILLIPS. Bulletin Service 33-34 [ en ligne ]. 1960. Disponible sur :
<http://www.retronik.fr/Documentation-Thematique/Audio/1960_PHILIPS_Bulletin_Service_33-
34.pdf#page=35>

VINZIO M. Les disques vinyles et la restitution du son [ en ligne ]. 2011. Disponible sur :
<http://jeanluc.rigal.free.fr/files/principe-disque-vynil.pdf>

WATKINSON J. The Art of Sound Reproduction. Oxford : Focal Press, 1998, 552 p. ISBN
0240515129

ok, mais, dans la première partie ou la structure générale il me semble retrouver aussi pas mal
d’éléments, que ce soit dans le déroulé logique ou des morceaux de phrase, de la page
wikipedia sur le disque microsillon ? auquel cas il faut cité aussi la page ici et donner l’url.

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