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la fondation du
barrage
Plan de travail :
Introduction…………………………………………..……(3)
Les parois d’étanchéité :…………………………………..(4)
Les parois en béton ………………………….……….(4)
Les parois en béton plastique ………………..………(5)
Les parois aux coulis ………………………………...(5)
Les outils pour l’exécution des travaux ……………..(5)
L’injection :…………………………………..…………….(6)
Tapis d’étanchéité amont……………………….……(7)
La nature des terrains à traiter ………………………..(8)
La pression d’injection ……………………...………..(9)
Les produits injectés …………………………...……(10)
Nombre de ligne d’injection…………………………(10)
Espacement entre forages …………………………..(11)
Orientation des forages ………………………….…..(12)
Profondeur du voile d’injection …………………….(12)
Le Jet Grouting :
Présentation de la technique du jet grouting…………(13)
Contrôle en cours de réalisation …………………….(15)
Mesure de continuité entre colonnes ……………..…(15)
Paroi moulée ……………………………………………..(16)
Clé d’étanchéité ………………………..………………...(17)
Le drainage ………………………………………………(18)
Sous pressions :…………………………………….......…(19)
Le coefficient de sous pression :………………….….(20)
Détermination du diagramme de sous-pression…...…(21)
Conclusion………………………………………..…….…(24)
Introduction :
Les écrans étanches sont des structures enterrées destinées à réduire, empêcher
ou détourner des écoulements souterrains ou établir une coupure imperméable pour
isoler un site. Ils sont utilisés à titre provisoire et définitif pour réaliser soit des
ouvrages hydrauliques soit des ouvrages de protection de l’environnement (C.I.M
béton, 2004).
Elles peuvent être utilisées à titre définitif pour assurer l’étanchéité de digues, de
rivières, de canaux ou de barrages. L’étanchéité complète de l’écran est garantie en le
prolongeant et en assurant un ancrage dans une couche inférieure imperméable.
Comme dans le cas de la paroi en béton, le bétonnage est fait par un tube
plongeur. Le béton utilisé est un mélange plastique (ciment, granulats, argile et eau) de
composition étudiée en fonction des objectifs : résistance minimale et module maxima
notamment.
Pour garantir une forte déformabilité au matériau, il faut que les grains des divers
agrégats ne soient pas jointifs et que la résistance mécanique ne soit pas trop élevée.
Ce résultat est obtenu par l'utilisation de formulations à la fois pauvre en ciment et
riche en eau, le rapport pondéral ciment/eau est généralement compris entre 0,15 et
0,25. Mais le béton ainsi constitué est instable, de l'argile ou de la bentonite est alors
incorporée à ce mélange afin de le stabiliser. L’argile apporte également à ce béton des
caractéristiques d’étanchéité élevées (D.GOUVENOT et F.D. BOURGEOIS).
Lors de la réalisation de telle paroi, un seul fluide est utilisé. A l’état fluide, il présente
des caractéristiques voisines de celles de la boue bentonitique. Celles-ci évoluent
lentement en fonction du temps pour atteindre un état solide et stable. Ce fluide est en
général un coulis bentonite ciment, mais un grand nombre de coulis est disponible
aujourd’hui, en fonction des propriétés requises pour la paroi essentiellement. Ces
coulis sont constitués de bentonite et de ciment auquel on adjoint des additifs
minéraux spécifiques qui permettent essentiellement de réduire la perméabilité des
écrans et/ou d’en augmenter la durabilité (D.GOUVENOT et F.D. BOURGEOIS).
Il existe deux grandes familles d’outillages pour réaliser des parois d’étanchéité
(GUILLAUD.M, 1999):
- Les machines à descente/remontée alternées : ce sont les bennes mécaniques
fixées sur un câble, et les bennes hydraulique fixées soit à un “ Kelly ” soit encore
mixtes câble-Kelly,
II. L’injection :
Le traitement de la fondation par injection est une procédure assez complexe formée
d’une succession d’opérations dont le succès ou l’échec va conditionner le résultat
final. Bien que de nombreuses recherches soient intéressées de l’étude de certains
paramètres de la procédure d’injection, le traitement des fondations des grands
ouvrages par injection des coulis est toujours resté un art.
Le traitement au quel le terrain est soumis à un objectif hydraulique (MOULAY
ELBOUDKHILI. A, 2014) :
- une réduction, voire une suppression des débits d’infiltration à travers des massifs ;
- une réduction des vitesses de percolation et donc des risques d’érosion des parties
fins ou solubles du sol ;
Les injections sont effectuées le plus souvent pour réduire les fuites à travers les
matériaux sur lesquels sont fondés des grands ouvrages tel que les barrages (voile
d’étanchéité). Elles sont aussi effectuées parfois pour améliorer la pérennité et les
caractéristiques mécaniques des roches ou sols de fondation, afin de pouvoir supporter
le poids des structures à construire (MOULAY ELBOUDKHILI. A, 2014).
L’injection est un procédé permettant d’étancher des vides au moyen de produits
liquides qui se solidifient dans le temps. Cette technique permet de modifier certaines
caractéristiques du sol, et notamment sa perméabilité sans nécessiter une substitution
de matériaux, ce qui la distingue fondamentalement des procédés d’écrans étanches
continus tels que les parois étanches au coulis, au béton ou au béton plastique. La
forme des écrans injectés est liée à la géométrie des forages (D.GOUVENOT et F.D.
BOURGEOIS).
L’injection s’effectue généralement par des forages réalisés dans le milieu à traiter et a
pour but le plus souvent d'en améliorer la résistance mécanique et de réduire sa
perméabilité Fig. II2 (MESSAID. B, 2009).
Figure II.2 : Voile d’injection
Si le barrage est équipé d’une galerie, les injections sont faites en forages depuis cette
galerie (voir figure II.4-a). Les dimensions de la galerie et de ses accès doivent donc
permettre le passage des machines de forages (qui, il est vrai, sont maintenant peu
encombrantes). À titre indicatif, on peut retenir une dimension minimale de 2,0 mètres
de largeur et 2,5 mètres de hauteur.
Lorsque le barrage n’est pas équipé de galerie - ce qui est le plus souvent le cas pour
les petits barrages - les forages d’injection sont réalisés depuis le pied amont (voir
figure II .4-b). Le cas échéant, pour les barrages d’une certaine importance ou pour des
fondations médiocres, le voile d’injections est encagé entre deux lignes d’injections
peu profondes réalisées à l’ouverture des fouilles, ce qui exige alors deux phases
distinctes d’injection (P.ROYET et al).
Figure II.4 : Implantation du rideau d’injection (i) et du voile de drainage (d) : a -
avec galerie ; b – sans galerie
Il convient de s’assurer que la zone du voile d’injection reste toujours comprimée pour
toutes les combinaisons de charge.
Dans les premiers mètres de profondeur, la pression d’injection doit être limitée (ne
pas dépasser 0,5 MPa) afin d’éviter de claquer le rocher et de soulever le barrage.
L’adoption de coulis plus pénétrants permet d’obtenir un traitement aussi efficace tout
en limitant la pression d’injection.
Les produits d’injection sont mis en place dans le sol par l’intermédiaire de forages.
Mais les techniques et les types de produit utilisés diffèrent très sensiblement selon la
nature des terrains à traiter. On peut distinguer trois cas principaux (D.GOUVENOT et
F.D. BOURGEOIS) :
- L’injection des les roches fissurées,
- L’injection dans les terrains alluvionnaires,
- L’injection de remplissage de cavité.
Dans le cas du traitement de massif rocheux affectés par des fissures générant des
circulations d’eau, le but de l’injection est de les remplir totalement.
Il est possible d’injecter en une seule fois des tranches de terrain de plusieurs mètres, 3
m à 8 m en moyenne. Chaque tranche est appelée passe d’injection.
L’injection des massifs rocheux fissurés est réalisée soit “ en remontant ”, soit “ en
descendant ”. L’injection des roches fissurées se fait toujours par séries successives de
forages alternés (primaires, secondaires, tertiaires). Les forages primaires sont souvent
localisés sur une même ligne, ils sont espacés de quelques mètres. Les secondaires
sont exécutés entre deux primaires et les tertiaires entre deux secondaires
(D.GOUVENOT et F.D. BOURGEOIS).
La différence essentielle par rapport aux roches fissurées réside dans la forme des
vides, constitués de pores inter-granulaires. La technique d’injection est celle du tube à
manchette, qui est un tube en plastique ou métallique, perforés tous les 30 ou 50 cm.
Ces orifices sont recouverts de manchons en caoutchouc faisant office de clapets anti-
retour. Le tube à manchette est scellé au forage afin d’éviter les remontées de coulis
entre celui ci et le terrain.
Les paramètres principaux directement liés à l’injection sont la pression, le débit et le
volume de coulis injecté.
Contrairement à l’injection des roches fissurées, un rideau d’injection ne peut se
réduire à une seule ligne de forages. Deux ou trois lignes parallèles sont en général
nécessaires. Le maillage varie beaucoup en fonction du type de projet et de la nature
du sol (D.GOUVENOT et F.D. BOURGEOIS).
Les cavités (poches de dissolution, karsts,…) peuvent être comblées par injection. Les
coulis utilisés pour ce type de travaux sont le plus souvent constitués par un mélange
de bentonite et de ciment (D.GOUVENOT et F.D. BOURGEOIS).
0à 5 5
5 à 10 10
10 à 15 15
0 à 25 0
25 à 60 2
1. orages primaires
2. Forages secondaires
3. Forages tertiaires
4. Forages obliques de contrôle
5. Voile au large
La direction des forages est soit verticale soit inclinée vers l’amont en fonction des
propriétés géométriques de la fondation. L’objectif étant de remplir les fissures avec
un marteau, il s’agit de rechercher la ligne ou le plan qui recoupe le maximum de
fractures et de fissures verticales ou inclinées (MOULAY ELBOUDKHILI. A, 2014).
Le “jet grouting” est un procédé de consolidation des sols qui consiste au traitement du
sol dans la masse par injection sous haute pression d’un jet de coulis à base de ciment,
réalisant in situ un mélange sol-ciment. Cette technique, apparue dans les années 1960,
est actuellement couramment utilisée sur de nombreux chantiers de fondations
spéciales (DOCUMENTATION TECHNIQUE, 2003).
Le jet grouting fait appel, séparément ou en combinaison, à trois phénomènes
physiques (D.GOUVENOT, F.DUFOURNET BOURGEOIS) :
- Déstructuration du terrain en place par un jet liquide à grande vitesse,
- Extraction d’une partie du terrain jusqu’à la surface au cours du traitement,
- Incorporation d’un liant apporté par le coulis.
Après durcissement du coulis, on obtient des colonnes constituées d’un béton de sol
que l’on peut regrouper en massifs aux géométries diverses suivant les applications.
L’une d’elles est la réalisation de pieux sécants permettant de constituer un écran
étanche qui fonctionne selon le même principe qu’une paroi.
Cette technique est résumée au travers des schémas présentés fig. II.7
Figure II.7: Jet grouting, schéma de principe
Les écrans étanches réalisés par cette technique présentent des perméabilités globales
de 10-7 à 10–8 m/s. La possibilité de travailler à partir de forages inclinés confère à
cette technique une grande souplesse d’utilisation. L’efficacité du procédé de jet
grouting dépend essentiellement de la nature du terrain, s’il est fin il sera difficile à
déstructurer de même que s’il est dense et compact (D.GOUVENOT, F.D.
BOURGEOIS).
Il existe trois types de procédés de “jet grouting” (Documentation Technique, 2003) :
- Le jet simple qui utilise un seul jet de coulis de ciment.
- Le jet double pour lequel le jet de coulis de ciment est associé simultanément à un jet
d’air, ce qui permet d’augmenter le rayon d’action et l’effet de destruction et de
malaxage du sol.
- Le jet triple, quant à lui, combine un jet d’eau qui déstructure le sol à un jet d’air
pour en améliorer l’efficacité, puis à un jet de coulis de ciment apportant la quantité de
liant nécessaire à la réalisation du mélange sol-ciment.
La technique du jet grouting, largement employée dans les travaux de fondation, est
confrontée à un certain nombre de difficultés (D.GOUVENOT, F.D. BOURGEOIS) :
- Impossibilité de suivre ou de corriger en temps réel la trajectoire de forage, d’où une
imprécision sur la position exacte de la colonne dès qu’on travaille en grandes
profondeurs,
- Nécessité de mesurer la continuité entre les colonnes dans le cas de la réalisation
d’un écran étanche.
En revanche, on dispose d'un procédé opérationnel permettant de mesurer le diamètre
des colonnes de jet grouting.
Un système destiné à estimer le contact entre une ou plusieurs colonnes jet grouting
déjà existantes (colonnes primaires) et une colonne en cours de formation (colonne
secondaire) est actuellement en cours de développement par la société ACIDA (projet
NAVIJET).
L’enregistrement des données est effectué en temps réel pendant toute la phase de jet
et permettra, après traitement du signal d’estimer le contact entre les colonnes, c'est-à-
dire (D.GOUVENOT, F.DUFOURNET BOURGEOIS) :
- De dire si oui ou non il y a contact,
- D’estimer l’angle de recouvrement entre les colonnes primaires et secondaires,
- De visualiser le résultat sous forme 3D.
Un schéma de principe est donné figure II.9.
v. Clé d’étanchéité :
être constitué d’une ligne de forages implantées près du pied aval et inclinés vers
l’amont. Cette solution permet d’améliorer la situation des sous-pressions sous le coint
aval du barrage.
Sont généralement implantés à l’aval d’un voile d’injection. Ils peuvent être verticaux
ou inclinés en fonction de la structure géologique. Parfois, ils répartissent le long de la
section transversale du barrage.
Les forages drainants sont exécutés à partir de la galerie de pied du barrage une fois les
travaux d’injection achevés. Leurs parois sont « libres », toutefois selon le tenu du
rocher, ils peuvent être équipés d’un tube partiellement ou totalement perforé. Il n’est
pas rare qu’au fil du temps, ces forages drainants soient obturés par des dépôts de
calcite. Il devient alors nécessaire soit de les renforcer, soit d’en forer des nouveaux
(Moulay Elboudkhili. A, 2014).
IX. Sous pressions :
Les cas (b) et (c), ont pour effet direct, s’ils sont correctement mis en oeuvre, de
diminuer la force de sous pression qui tend à soulever le barrage. En pratique, on
combine ces deux effets par la mise en place d’un voile d’étanchéité (rideau
d’injection) placé à l’amant du barrage et de forages drainants placés immédiatement à
l’aval.
En cas de drainage et dans l’hypothèse d’un entretien régulier des drains, il est
recommandé de considérer que le drainage est efficace à 50%:
UA – UB = (UA – UC)/2
De même, si un voile d’injection a été réalisé en fonction près du pied amont, et pour
autant que le pied amont ne soit pas soumis à des tractions, on considère que le voile a
pour effet de diminuer d’un tiers la sous-pression juste à son aval (G.Degoutte, 2002) :
Le coefficient de sous pression α =1.0 et une répartition triangulaire signifie que toute
la sous pression est active sous la fondation et que la répartition de la perméabilité est
homogène sur toute la largeur de la fondation (A.J. Schleiss et H.Pougatsch, 2011). Le
coefficient λ dépondait de la qualité du rocher de fondation et du traitement du contact
béton-rocher par injection. Les valeurs les plus souvent admises sont :
- α =0.75 à 0.80 rocher sain et bien injecté,
- α =0.75 à 1.0 rocher de qualité moyenne, mais bien injecter,
- α =1.0 en cas de doute.
Le principe de calcul repose sur la détermination du diagramme des sous-pressions
agissant dans le corps du barrage, dans l’interface barrage - fondation et dans les
fondations.
Les incertitudes sur l’intensité de l’action des sous-pressions sont importantes et sont
liées essentiellement aux propriétés intrinsèques du site, des matériaux et des
dispositifs visant à réduire les sous-pressions (stratification de la roche de fondation,
perméabilité des matériaux, qualité du voile d’injection, conception du système de
drainage, etc.).
De façon générale, on considère que les variations des sous-pressions dans les
fondations et dans le corps du barrage suivent le niveau de remplissage de la retenue et
le niveau aval, avec un effet retard négligeable. Cette recommandation prévaut de
façon générale dans toutes les situations de remplissage de la retenue, et même en
situation de crue rapide et brève. Dans ces conditions, l’intensité de l’action des sous-
pressions est systématiquement liée à l’action amont et aval de la pression (Cfbr,
2012).
IX.2 Détermination du diagramme des sous-pressions :
Figure II.17 : le cas où la cote de la galerie de drainage est située plus haut que le
niveau aval.
efficacité du
dispositif
visant à réduire les sous-pressions. De nombreux facteurs peuvent avoir une influence,
notamment (Cfbr, 2012):
- la conception et la réalisation du dispositif ;
- son entretien et sa surveillance ultérieurs.
Le coefficient de r
des phénomènes de vieillissement pouvant affecter le dispositif : colmatage des drains,
perte d’efficacité du voile d’injection, etc. Il conviendra donc là encore de s’assurer,
par l’auscultation, du maintien au cours de la vie de l’ouvrage de l’efficacité du
dispositif de réduction des sous-pressions (Cfbr, 2012).