SÉQUENCE 9

CHAPITRE 1

Les lumières et le développement des sciences

Correction des exercices

Exercice 1
Vésale dissèque des cadavres – ici un bras dont il détaille les muscles et nerfs – afin de comprendre
l’anatomie humaine et son fonctionnement. Il se rend donc à la source du fait étudié, le corps donc, et
se fonde sur l’observation directe, ce qui lui permet notamment de procéder à une révision complète
des connaissances anatomiques, à révolutionner des savoirs considérés depuis l’Antiquité comme
irréfutables.

Exercice 2
La vision de l’univers qui prévaut au Moyen Âge et qui est considérée comme un dogme par l’Église
catholique est celle du géocentrisme : la Terre, fixe, est le centre de l’univers, tous les astres tournent
autour. Les travaux de Nicolas Copernic, démontrés par la suite par Galilée, proposent un modèle où le
soleil occupe le centre de l’univers et autour duquel tourne la Terre, comme tous les autres astres. La
conception de l’univers change totalement et le bouleversement dépasse le simple débat scientifique :
il remet en cause la place et le rôle de la Terre que lui attribue l’Église qui déploie dès lors et jusqu’au
XVIIIe siècle sa violence dogmatique puis son hostilité de principe face à l’héliocentrisme copernicien.

Exercice 3
Cette loi décrit la gravitation comme la force responsable de l’attraction des corps ayant une « quantité
de matière », soit une masse, que ce soit donc une bille ou une planète, et qui explique donc les
mouvements de tous les corps entre eux, de la chute de cette même bille au mouvement de cette même
planète ; une loi universelle, valable pour tous les corps, rendant compte de tous les mouvements.

Exercice 4
Descartes, en quatre préceptes, propose une méthode à suivre pas à pas afin d’étudier un phénomène
rationnellement et efficacement. Il s’agit d’abord de douter : ne rien admettre sinon les évidences.
Ensuite, il faut diviser et hiérarchiser les différentes parties du problème selon leur difficulté et par
degrés d’induction les unes par rapport aux autres. Enfin, vient le moment de vérifier que tous les enjeux
ont bien été abordés et résolus : il s’agit de douter à nouveau, cette fois de son travail afin de l’éprouver.
Descartes propose ici une méthode qui vise, par l’argumentation raisonnée et structurée, à démontrer
une hypothèse. Il pose ici la base de la méthode scientifique qui repose sur le doute systématique.

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Exercice 5
Elle-même mathématicienne, physicienne et astronome, elle est ainsi représentée sur ce tableau
avec tous les outils qu’exigent ces métiers, Mme du Châtelet traduit et commente, entre 1745 et 1749,
année de sa mort, les œuvres de Sir Isaac Newton, le père de la physique moderne, afin qu’elles
soient non seulement diffusées à un plus large public mais également accessibles, c’est l’objet de ses
commentaires, à une audience moins docte. Mme du Châtelet est donc une savante soucieuse de la
transmission pédagogue des savoirs.

Exercice 6
Au XVIIe siècle, il existe en Europe 6 académies scientifiques officielles. Au XVIIIe siècle, et notamment
après 1750, leur nombre se multiplie : on en compte plus de 40 en 1789, installées dans tous les pays
d’Europe. Les États, mais également, fait nouveau, des acteurs privés investissent de plus en plus dans la
recherche scientifique, ce qui témoigne non seulement de la volonté de faire progresser les savoirs, mais
également de la conscience de plus en plus affirmée par tous que la science est porteuse de progrès dont
bénéficient toutes les sphères de la société et des activités humaines.

Exercice 7
Selon les physiocrates, seule la terre est pourvoyeuse de richesses et la seule activité qu’il convient
de développer est l’agriculture. François Quesnay préconise ainsi d’investir le plus possible dans cette
activité au détriment de la production de biens manufacturés, et notamment des produits de luxes jugés
superflus. Les investissements massifs dans l’agriculture, et notamment dans l’innovation agricole
(machines, procédés), provoqueraient ainsi la hausse des rendements, de la production et donc des
profits – profits qui seraient réinvestis dans l’innovation agricole… À terme, le projet est de faire en sorte
que le royaume soit « bien peuplé de riches cultivateurs ».

Exercice 8
Ces nouvelles machines permettent un gain de temps et de ressources considérable. Pour un travail
équivalent, ici puiser l’eau d’une mine, la nouvelle machine ne fonctionne que 2 jours au lieu de 7 et ne
nécessite le travail que de 2 hommes – et encore s’agit-il d’une simple surveillance – à la place de 20
hommes par 50 chevaux ! Cette machine permet ainsi de réaliser de façon simple et rapide une tâche
jusqu’alors lourde, contraignante, coûteuse et gourmande en force de travail. Celle-ci peut-être alors
utilisée à d’autres fins ou économisés. Il en résulte, de substantiels profits.
D’ailleurs, ces machines font la fortune de leurs concepteurs anglais qui, protégés par le système des
brevets, jouissent de l’exclusivité sur leur conception et commercialisation et les exportent alors sur le
continent.
Ainsi l’innovation stimule la production et suscite le profit.

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