Terminale Enseignement scientifique

Correction des exercices p 232 n° 14 à 18

Exercice 14.
1. Le taux d’accroissement est donné par la différence "Taux de natalité – Taux de mortalité" soit ici
0, 0152 − 0, 006 = 0, 0092, c’est-à-dire 0, 92%.
2. Pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑢(𝑛) = 𝑢(0) × (1 + 𝑡)𝑛 = 12 027 565 × 1, 0092𝑛 .

3. En 2016, la population s’élève à 𝑢(2) = 12 027 565 × 1, 00922 = 12 249 891 habitants.
4. Les données de l’INSEE montrent que le modèle surestime légèrement la croissance de population.
On rappelle que le modèle de Malthus est valide sur des temps courts mais irréalistes pour des temps longs en
raison de l’insuffisance des ressources.

Exercice 15.
1. Notons 𝑢(0) la population en 2014 et 𝑢(4) la population en 2018. On a donc 𝑢(4) = 𝑢(0) × (1 + 0, 02154)4 .
1 995 659
Par conséquent, 𝑢(0) = ≈ 1 832 588 habitants.
1, 021544
2. Pour répondre à la question, il suffit de déterminer le plus petit entier naturel 𝑛 tel que 1, 02154𝑛 ≥ 2.
On obtient, avec la calculatrice, 1, 025432 ≈ 1, 978 et 1, 025433 ≈ 2, 02.
Avec ce modèle exponentiel, la population aura donc doublé en 2047, par rapport à celle de 2014.
3. Il y avait 1 832 588 habitants en 2014 d’après ce qui précède et, d’après le graphique, environ 2 270 000 en 2024.
Déterminons le terme général d’une suite arithmétique qui puisse modéliser la situation.
On associe à l’année 2014 le rang 𝑛 = 0 et on note 𝑢(𝑛) la population du Gabon pour l’année 2014 + 𝑛.
⊲ Le terme général de la suite cherchée est de la forme 𝑢(𝑛) = 𝑢(0) + 𝑛𝑟 avec 𝑛 ∈ N.
2 270 000 − 1 832 588
⊲ La raison est 𝑟 = = 43 741, 1.
10 − 0
⊲ Enfin, la population en 2014 s’élève à 1 832 588 donc 𝑢(0) = 1 832 588.
⊲ Finalement, la relation cherchée est, pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑢(𝑛) = 1 832 588 + 43 741, 1 × 𝑛.
Pour répondre à la question, il suffit de résoudre dans N l’équation 𝑢(𝑛) ≥ 2 × 1 832 588 c’est-à-dire :

1 832 588 + 43 741, 1 × 𝑛 ≥ 3 665 176.

En résolvant l’inéquation, on obtient 𝑛 ≥ 42.

Finalement, avec ce modèle linéaire, la population aura donc doublé en 2056, par rapport à celle de 2014.

Exercice 16.
1. On observe une croissance de type exponentielle dans la première partie de la phase 2.
2. Dans un milieu fermé les ressources sont limitées, alors qu’elles ne le sont pas dans un milieu ouvert.
Ceci explique la tendance observée dans les phases 3 et 4 : faute de ressources disponibles, les bactéries cessent
de se développer puis meurent. La différence "Taux de natalité – Taux de mortalité" s’annule approximativement
pendant un temps puis devient négative.
3. Le modèle de Verhulst est ici plus adapté (pour les phases 1, 2, 3 en tout cas) car il tient compte, par définition,
du milieu limité en ressources. Relire le document 6 p 225 si besoin.
4. Si le milieu est ouvert, il n’y a aucune raison (du moins du point de vue du modèle) que la croissance cesse.
Il suffit donc de tracer une courbe qui prolonge la courbe tracé sur les phases 1 et 2.

Guillaume Ferré 1 Le Bon Sauveur 2022-2023

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Exercice 17.
1. Une modélisation linéaire semble plus adaptée.
On associe à l’année 1991 le rang 𝑛 = 0 et on note 𝑢(𝑛) la production mondiale de blé (en millions de tonnes)
pour l’année 1991 + 𝑛.
Nous pouvons lire graphiquement 𝑢(0) = 575 et 𝑢(24) = 750.
⊲ Le terme général de la suite cherchée est de la forme 𝑢(𝑛) = 𝑢(0) + 𝑛𝑟 avec 𝑛 ∈ N.
750 − 575
⊲ La raison est 𝑟 = ≈ 7, 3 soit 7 300 000 tonnes par an en moyenne.
24 − 0
⊲ La relation cherchée est donc, pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑢(𝑛) = 575 + 7, 3𝑛.
2. L’année 2100 correspond au rang 𝑛 = 109 et on obtient 𝑢(109) ≈ 1371.
La production sera d’environ, selon ce modèle, de 1 371 000 000 tonnes de blé.
3. Le modèle de Malthus fournit une suite géométrique de terme général 𝑣(𝑛) = 𝑣(0)×(1+ 𝑡)𝑛 dans laquelle l’année
2019 correspond à 𝑛 = 0 et la population est exprimée en milliards d’individus.
D’après les données, le terme général de cette suite est donc 𝑣(𝑛) = 7, 713 468 × 1, 0108𝑛 .
Pour 2100, on obtient donc 𝑣(81) = 18, 41338252 soit environ 18 413 382 520 habitants.
Population mondiale
4. Effectuons les rapports pour les années 2019 et 2100.
Production de blé
𝑣(0) 7 713 468 000
⊲ En 2019, le rapport est c’est-à-dire ≈ 9, 9.
𝑢(28) × 1 000 000 575 000 000 + 7 300 000 × 28
𝑣(81) 18 413 382 520
⊲ En 2100, le rapport est c’est-à-dire ≈ 13, 4.
𝑢(109) × 1 000 000 575 000 000 + 7 300 000 × 109
Les prévisions malthusiennes ne sont donc pas compatibles : la population croît trop vite par rapport à
l’augmentation de la production de blé.

Exercice 18.
1. Le modèle de Malthus utilise une suite géométrique de raison 1 + 𝑡 où 𝑡 est la différence entre le taux de natalité
et le taux de mortalité.
L’expression cherchée est donc de la forme, tout 𝑛 ∈ N, 𝑛 = 0 désignant l’année 2019, 𝑢(𝑛) = 𝑢(0) × (1 + 𝑡)𝑛 .
8, 5 11, 1
⊲ 𝑡= − donc 𝑡 = −0, 0026.
1000 1000
⊲ On a 𝑢(0) = 83 019 213 par définition.
⊲ Le modèle de Malthus s’applique donc avec l’expression définie, pour tout 𝑛 ∈ N, par

𝑢(𝑛) = 83 019 213 × 0, 9974𝑛 .

Puisque 0 < 0, 9974 < 1 et que 𝑢(0) > 0, la suite définie est décroissante et tend vers 0 lorsque 𝑛 est très grand.
La population va donc s’éteindre.
2. Les données indiquent un taux de croissance annuel égal à 0, 30% en 2013.
On reprend donc la démarche précédente avec 𝑡 = 0, 003 et on modélise l’évolution de la population par une
suite géométrique de terme général
𝑣(𝑛) = 83 019 213 × 1, 003𝑛 .

3. Les taux de natalité et de mortalité sont donnés à partir de l’année 2013 uniquement. Il y a pu avoir cette année
davantage de décès que de naissances, à cause d’une épidémie ou pour des raisons économiques par exemple.
Le taux de croissance donné pour 2013 est annuel, ce qui indique qu’il a sans doute été estimé à partir des
années précédentes.
4. Avec le modèle de Mathus, on obtient 𝑢(81) = 83 019 213 × 0, 99748 1 ≈ 67 235 260.
Avec le second modèle, on obtient 𝑣(81) = 83 019 213 × 1, 0038 1 ≈ 105 816 694.
On retrouve donc ici la difficulté d’estimer l’évolution d’une population. Le modèle de Malthus est clairement
inadapté... mais le second modèle est finalement trop optimiste !

Guillaume Ferré 2 Le Bon Sauveur 2022-2023