Cours Calcul Des Structures - Partie 1 - Instabilités Élastiques

26/03/2023
CALCUL DES STRUCTURES ( 6 CM, 4 TD, 6 FOAD)

PLAN du COURS
1 – Instabilité élastique des structures.
Evaluation de la force critique de flambement :
- par la théorie d’Euler
- par la théorie de l’énergie due à Timoshenko
- influence de la déformation due à l’effort tranchant.
2 – Poutres profilées : Hypothèses et calculs des contraintes normales et de

cisaillement
- Equilibre transversal des voiles
- Calcul du centre de torsion
- Instabilité Locale
3 – Théorie des plaques : Hypothèses et calculs des contraintes et des déformations

- Equation de Lagrange
- Plaques circulaires symétriquement chargées
MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF

26/03/2023
1.1 Théorie d’Euler- Charge critique
1.1.1.Définition notion de Flambement
Le flambage (ou flambement) se produit lorsqu’une

poutre droite de grande longueur se déforme sous l’action
de deux forces axiales opposées dirigées l’une vers
l’autre.
Ce phénomène se produit brutalement pour une certaine valeur de la
charge que l’on appelle charge critique Pc.
Pour une charge inférieure à la charge critique, la poutre reste
rectiligne et ne subit qu’un faible raccourcissement dû à la
compression. Puis lorsque la charge atteint la valeur critique, la
poutre se plie, les déformations devenant très importantes et la
rupture peut intervenir très rapidement.
C’est un phénomène instable. On constate que la déformation se
produit dans le plan de moindre résistance en flexion (suivant
l’axe faible où le moment quadratique est le plus faible).
CALCUL DES STRUCTURES /T2D/JFF
26/03/2023

1.1.2 Théorie d’Euler
On considère une poutre parfaitement rectiligne dans l’axe de laquelle

sont exactement appliquée en ses extrémités deux forces opposées
(dirigées l’une vers l’autre).
Les extrémités sont en liaisons pivots parfaites avec l’environnement
Dans une section S, le torseur des efforts de cohésion a :
Pour résultante 𝑁=-P𝑥⃗ et pour moment 𝑀 f = -Py𝑧⃗.
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1.1 Théorie d’Euler- Charge critique 1.1.2 Théorie d’Euler
On considère que le déplacement y n’existe que s’il y a flambage alors la déformation en
flexion plane satisfait l’équation différentielle :
Mf = EI y’’
Soit EI y’’+Py=0
Equation différentielle linéaire du 2ème ordre à coefficients constants sans second membre.
Si on pose =𝜔 la solution générale s’écrit
y=A cos(w x)+B sin (w x)
Les deux constantes d’intégration s’expriment en appliquant les conditions aux limites.
- en O : x=0 et y=0 d’où A = 0

- en O’: x=L et y=0 d’où B sin (w L)= 0 MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF
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B est indéterminé et sin (w L)= 0 soit, comme 𝜔 = , 𝜔𝐿=𝐿 = 𝑘𝜋
Les valeurs de P ainsi définies sont appelées charges critiques. On prend en compte la valeur qui est la
plus faible soit pour k=1.
Pour une poutre présentant des liaisons pivots (parfaites) à ses extrémités, la charge critique d’Euler est :
𝜋 𝐸𝐼
𝑃 =
𝐿

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Cas de liaisons non parfaites aux extrémités: dans la réalité les liaisons ne sont pas parfaites
On peut considérer qu’un couple s’oppose au

déplacement en rotation aux extrémités ce couple est
supposé proportionnel au à l’angle de rotation.
Mo=-kj en O et Mo’=kj en O’
En réalisant l’équilibre interne, on obtient : Mf = -Py+k.j.
EI y’’+Py= k.j. On a introduit alors un second membre constant

auquel correspond une solution particulière constante
la solution générale s’écrit alors
𝑘𝜑
𝑦 = 𝐴 cos 𝜔𝑥 + 𝐵 sin 𝜔𝑥 +
𝑃
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Conditions aux limites.

-en O : x=0 et y=0 d’où A =- et y’=j soit A =-
Les deux relations ne déterminent les constantes qu’en fonction de j qui n’est pas déterminé
On peut simplement écrire

𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑥 𝑘
𝑦=𝜑 + (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑥 )
𝜔 𝑃
en O’: x=L et y=0 ne donnent pas de condition sur j mais en annulant le crochet
on obtient une condition sur P pour définir une valeur critique
𝑠𝑖𝑛 𝜔𝐿 𝑘
+ (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝐿 = 0
𝜔 𝑃
𝜔𝐿 1 𝜔𝐿 𝑘 𝜔𝐿
2𝑠𝑖𝑛 . 𝑐𝑜𝑠 + 𝑠𝑖𝑛 =0
2 𝜔 2 𝑃 2
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La partie entre crochet s’annule pour :
𝜔𝐿 𝑃
𝑡𝑎𝑛 =−
2 𝑘𝜔
Ou puisque P=w 2EI alors :

𝜔𝐿 𝜔𝐸𝐼
𝑡𝑎𝑛 =−
2 𝑘
En écrivant
𝜔𝐿
𝑥=
2
2𝐸𝐼
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = − .𝑥
𝐿𝑘
L’équation différentielle a conduit pour la déformée à une solution sinusoïdale de pulsation w.

Soit L’ son demi-pas telle que
𝜔𝐿 = 𝜋 L’, longueur libre de flambage ,
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on peut exprimer la charge critique de la même forme que la poutre ayant des liaisons parfaites ;
𝜋 𝐸𝐼
𝑃 =
𝐿
Pour une articulation parfaite , k=0 L’=L

Pour un encastrement 𝑘 = ∞ la droite est horizontale
𝜔𝐿 𝜋 𝐿
= =𝜋
2 2 𝐿′
Soit
𝐿
𝐿′ =
2
Pour les cas intermédiaires

𝐿
≤ 𝐿′ ≤ 𝐿
2

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Conditions réelles
L’approche qui vient d’être faite considère que le flambage est un phénomène tout ou rien
Si 𝑃 < 𝑃 pas de déformation et pas de flambage
Si 𝑃 = 𝑃 flambage et donc déformation on contrôlée donc ruine
Cette approche reste théorique car l’hypothèse d’une poutre parfaitement rectiligne et d’effort
directement opposés reste théorique et ne sont généralement pas satisfaites dans la réalité.
Si on considère une poutre présentant un défaut de rectitude égal à a (la forme de la

déformée n’étant pas prépondérante au regard de l’amplitude du défaut), on peut considérer
une fonction qui respecte les conditions aux limites y= 0 pour x=0 et x=L:
.
par exemple 𝑦 = 𝑎 sin
Cette fonction représente la déformée initiale

26/03/2023

Si on applique le moment fléchissant Mf =-Py, la déformation due au flambage fait passer la
courbure initiale à la courbure sous flambage exprimée de la manière suivante :
≈ 𝑦 ′′ et ≈ 𝑦 ′′ 𝑀 1 1
= − ≈ 𝑦 − 𝑦 ′′
𝐸𝐼 𝜌 𝜌
D’où avec la déformée initiale considérée :
𝜋 𝜋. 𝑥
𝑦 ′′ = − 𝑎 sin
𝐿 𝐿
On peut écrire l’équation différentielle :
𝑃 𝜋 𝜋. 𝑥
𝑦’’ + 𝑦 = − 𝑎 sin
𝐸𝐼 𝐿 𝐿
On retrouve la même équation différentielle mais avec
comme second membre la déformée initiale.
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Solution particulière :
𝜋. 𝑥
𝑦 = 𝜆 sin
𝐿
On peut déterminer l en identifiant :
𝜋 𝑃 𝜋
𝜆 − + = −𝑎
𝐿 𝐸𝐼 𝐿
D’où
𝜋
−𝑎 𝐿 𝑎 𝑎
𝜆= = =
𝜋 𝑃 𝑃𝐿 𝑃
− 𝐿 + 𝐸𝐼 1 − 𝜋𝐸𝐼 1−
𝑃
solution générale:
𝜋. 𝑥
𝑦 = 𝐴 cos 𝜔𝑥 + 𝐵 sin 𝜔𝑥 + 𝜆 sin
𝐿
Avec les conditions aux limites :
En O , x=0 et y=0 donc A=0
En O’, x=L et y=0 donc B.sin(wL)=0 MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF
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La deuxième CL se décompose toujours en B=0 et sin(wL)=0 mais cette fois ci B=0
Admet une solution particulière
𝜋. 𝑥 𝑎 𝜋. 𝑥
𝑦 = 𝑦 = 𝜆 sin = sin
𝐿 𝑃 𝐿
1−
𝑃
Cette solution donne une variation de déformation même si 𝑃 < 𝑃
La flèche est donc

𝑎
𝑓=
𝑃
1−𝑃
C’est une fonction hyperbolique en fonction du rapport
entre la charge et la charge critique
Le phénomène de flambage reste donc un état instable qui

est d’autant plus brutal que le défaut de rectitude initial
est faible.
26/03/2023

1.1.3 Calcul d’un poteau
Cas des poutres longues :
On adopte un coefficient de sécurité qui dépend du rapport de la

résistance élastique R e et de la résistance pratique R p
𝛼=
On admettra que, dans le cas du flamblage, on prendra une sécurité
double à partir de la charge critique
C’est-à-dire
𝑃 𝑅
𝑃 = = 𝑃
2𝛼 2𝑅

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1.1 Théorie d’Euler- Charge critique 1.1.3 Calcul d’un poteau
D’où avec
𝑃 = et en introduisant le rayon de giration r de la section pour l’axe faible,

avec 𝑟 = 𝐼/𝑆 (I moment quadratique de l’axe faible et S , aire de la section)
𝑅 𝜋 𝐸𝐼 𝜋 𝐸 𝑆𝑟 𝑅
soit 𝐼 = 𝑟 𝑆 𝑃 = =
2𝑅 𝐿 2𝑅 𝐿
En posant 𝛽 = b est un coefficient qui ne dépend que du matériau

il vient la formule d’Euler:
𝑆𝑅
𝑃 =
𝐿
2𝛽 L’/r représente l’élancement de la poutre
𝑟

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Par convention il faut que P s soit inférieure à .

Donc il faut que 𝛽 . ≥1
La formule d’Euler est donc valable pour des poutres dont l’élancement L’/r est supérieur à 1/ b
Exemple de valeur pour des matériaux courants:
E (GPa) Re (MPa) 1/b

Acier doux 200 200 100
fonte 100 180 75
bois 10 25 70

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Cas intermédiaire (pour lequel la théorie d’Euler n’est pas applicable) : formule de
Rankine
Pour une poutre courte, on calcule la charge de compression
P adm= charge admissible=SR p
Pour les cas intermédiaires, Rankine propose une formule empirique
𝑆𝑅
𝑃 =
𝐿
1+𝛽
𝑟
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Méthode de Dutheil
Cette méthode ne dépend pas du coefficient d’élancement de la poutre
Dutheil considère qu’il y a risque de flambage lorsque la limite élastique est

atteinte. Il propose donc d’évaluer une charge d’affaissement notée P e
Il exprime la contrainte maximale dans une section droite (flexion compression
composée) pour une charge P : compression flexion
𝑃 𝑀
𝑛 = +
𝑆 𝐼
𝑣
Avec 𝑀 = 𝑃𝑓 dans la section de déplacement maxi de la flèche
𝑎
𝑓=
𝑃
1−
𝑃
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D’où : ⁄
= = =
C’est l’expression 𝜎 = homogène à une contrainte qu’il convient d’évaluer.
Pour estimer la flèche a, on peut s’inspirer d’une poutre sur 2 appuis portant une charge répartie
P=qL (poids propre):
𝑎= 𝜎 = =
La contrainte maximale s’écrit

La charge Pe de flambage correspondant est alors obtenue
𝑃 𝑃 en établissant l’égalité
𝜎 = +𝜎
𝑆 𝑃 −𝑃 𝜎 =𝑅

26/03/2023

L’évaluation de s 0 se faisant par expérience :

𝑃 𝑃
𝑅 = + 0,3𝑅
𝑆 𝑃 −𝑃
En développant
𝑃 𝑃
− + 1,3𝑅 𝑃 + 𝑅 𝑃 = 0
𝑆 𝑆
𝑃
On pose 2𝜎 = + 1,3𝑅 − 2𝜎 𝑃 + 𝑅 𝑃 = 0 (𝐸𝑞1)
𝑆
On obtient la contrainte de flambage (solution de

l’équation (Eq1) la plus faible:
𝑃 𝑃
=𝜎 − 𝜎 −𝑅
𝑆 𝑆
Enfin si on se fixe un coefficient de sécurité 𝛼 = , on trouvera une charge de sécurité 𝑃 =

26/03/2023

1.1 Théorie d’Euler- Charge critique 1.1.4 Synthèse
Synthèse flambement notion d’instabilité donc recherche de la charge critique
• Critère d’Euler
Poutre de grande longueur 𝜋 𝐸𝐼

𝐹 =
𝐿
Influence des liaisons (même forme mais on remplace L par L’) 𝜋 𝐸𝐼

Rq: L’ peut être trouvée dans des formulaires 𝐹 =
𝐿
Influence des défauts ou présence d’effort normaux à la poutre

𝜋 𝐸𝐼
Pas de changement mais déformation progressive avant 𝐹 =
flambement 𝐿
S section et r rayon de giration
𝑆𝑅
𝑃 = 𝑅
𝐿 𝛽 =
2𝛽 𝜋 𝐸
𝑟
𝑆𝑅
𝑃 =
• Critère de Rankine (poutre de longueur intermédiaire) 𝐿
1+𝛽
𝑟
𝑃 𝑃 1 𝑃
• Critère de Dutheil (indépendant du coefficient d’élancement) = = 𝜎 − 𝜎 −𝑅
𝑆 𝛼𝑆 𝛼 𝑆
Basé sur une contrainte MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF
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1.2 Charge critique de flambement / influence de l’effort tranchant
Cas d’une poutre de section droite pleine

Calcul à partir de la déformée
L’équation de la déformée d’une poutre droite soumise à un effort tranchant est:
𝑑𝑣 𝑇
=𝜆
𝑑𝑥 𝐺𝑆
Avec l est le coefficient de forme de la section,
Exemple:

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En considérant une poutre sous action de flambage:
La flèche totale d’une section courante d’abscisse x s’écrit :

𝑣 𝑥 =𝑣 𝑥 +𝑣 𝑥
Flèche due à la flexion 𝑀 = −𝐹𝑣 𝑥 Flèche due au cisaillement 𝑇 = 𝐹
𝑑 𝑣 𝑀 𝑑𝑣 𝜆𝑇
= =
𝑑𝑥 𝐸𝐼 𝑑𝑥 𝐺𝑆
𝑑 𝑣 𝜆𝐹 𝐹𝑣
= + = + .𝐹 soit (1 − ) + =0
𝑑𝑥 𝐺𝑆 𝐸𝐼
26/03/2023

𝑑 𝑣 avec 𝜔 =
/
+𝜔 𝑣 = 0
𝑑𝑥
/
La solution est analogue à celle avec l’effort tranchant négligé avec 𝜔 = au lieu de 𝜔 =
Les conditions de flambement sont réunies pour 𝜔 = 𝑛
𝜋 𝐸𝐼 𝐹 𝜋 𝐸𝐼 1
𝐹 = 1−𝜆 ou encore 𝐹=
𝐿′ 𝐺𝑆 𝐿′ 𝐸𝐼 𝜆𝜋
1+
𝐺𝑆 𝐿′
Fc est inférieure à la valeur calculée sans tenir compte de l’effort tranchant
Exemple: barre ronde en acier de diamètre =27mm et de longueur L=1m on trouve Fc =0,994 fois la charge d’Euler.
Cela est donc dans le cas général négligeable.
On peut conclure que la force critique d’Euler est valable
26/03/2023

1.3 Charge critique de flambement / Méthode de l’énergie
La méthode consiste à considérer que lors du passage du mode déformée de compression au mode
de flambage avec flexion, la charge de compression ayant la valeur Fc, le travail des forces
extérieures sert intégralement à fléchir la poutre.
𝑊 = 𝐹 𝑑𝛿 𝑑𝛿 déplacement élémentaire
suivant l’axe de la poutre
On considère que le travail des forces de compression est négligeable devant le travail des forces
de flexion, d’où l’expression de l’énergie interne:
1 𝑀
𝑈= 𝑑𝑥
2 𝐸𝐼 Soit Fc d= U dès que la poutre prend une déformée courbe
Il faut exprimer ces termes en vue de déterminer F c

• Rq1: La déformée est nécessaire et comme le problème n’est pas résolu, il est possible de
n’avoir que des approximations
• Rq2: La charge critique d’Euler 𝐹 = ne dépend pas des charges latérales (solution équation
différentielle sans second membre)
• Rq3: Les liaisons sont importantes, il faut satisfaire au mieux les conditions aux limites
On choisira des déformées continues et à dérivées première et seconde continues, satisfaisant les
conditions aux limites. Ceci donnera une bonne approximation de la charge critique MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF
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a) Expression du travail 𝑎𝑏 = 𝑑𝑥
𝜃
𝑎 𝑏 = 𝑑𝑥𝑐𝑜sθ ≈ 𝑑𝑥 1 −
2
car q est petit
𝑑𝑣
θ = atan 𝑣 ≈ 𝑣′ =
𝑑𝑥
1
𝑑𝛿 = 𝑎𝑏 − 𝑎 𝑏 = 𝑎𝑏 − 𝑎 𝑏 = 𝑣′
2
Soit 𝛿 = ∫ 𝑣′ 𝑑𝑥
b) Expression de l’énergie de flexion

1 −𝐹 𝑣(𝑥)
𝑈(𝐹) = 𝑑𝑥
en posant 𝑀 = −𝐹 𝑣(𝑥) 2 𝐸𝐼
1 𝐹𝑣 𝛿 ∫ 𝑣′ 𝑑𝑥
On peut exprimer Fc en exploitant l’égalité 𝐹𝛿 = 𝑑𝑥 ⇒ 𝐹 = =
2 𝐸𝐼 1 𝑣 𝑣
∫ 𝑑𝑥 ∫ 𝑑𝑥
2 𝐸𝐼 𝐸𝐼
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Exemple poutre encastrée à une extrémité
1 er Choix de la déformée
𝑦 𝑥 = 𝑒(1 − cos ) avec 𝑦(0) =0 et 𝑦′(0) =0 𝑦′ 𝑥 = 𝑒 sin ≈𝑒 𝑥
𝑀 = 𝐹 (𝑒 − 𝑦(𝑥))=𝐹 . 𝑒 𝑐𝑜𝑠 𝛿 = ∫ 𝑦′(𝑥) 𝑑𝑥 = ∫ 𝑒 𝑑𝑥=
𝑒 𝜋 𝐹 𝐹 3 4 𝐹 = 0,27
𝑈 𝐹 = 𝐹 .𝛿 ⇒ = (𝑒 − 𝑦 𝑥 ) 𝑑𝑥 = 𝑒 𝐿 −
16𝐿 𝐸𝐼 𝐸𝐼 2 𝜋
au lieu de la solution exacte 𝐹 = 0,25
2 ème Choix de la déformée 𝑦 𝑥 = 𝐴𝐿 avec 𝑦(0) =0 et 𝑦′(0) =0 𝑦′ 𝑥 = 2𝐴
𝑀 = 𝐹 (𝐴𝐿 − 𝑦(𝑥))=𝐹 𝐴𝐿 1 − 𝛿 = ∫ 𝑦′(𝑥) 𝑑𝑥 = ∫ 2𝐴 𝑑𝑥=
𝐹 = 2,5 ≈ 0,253
𝑈 𝐹 == ∫ 1− 𝑑𝑥 = =𝐹
au lieu de la solution exacte 𝐹 = 0,25
26/03/2023

1.4 Charge critique de flambement / Méthode des approximations successives
Cette méthode consiste à se donner une déformée arbitraire vérifiant les conditions aux limites
définies à un paramètre près (ex: rapport affinité)
A partir de cette déformée , on peut estimer le torseur des action extérieure dans chaque section et
obtenir par la loi de déformation en flexion une nouvelle approximation
𝑦 𝑥 = 𝐴𝐿 avec 𝑦(0) =0 et 𝑦′(0) = 0 𝑥

𝑀 = 𝐴. 𝐹 . 𝐿 1 −
𝐿
𝑑 𝑣 𝑀 𝐴. 𝐹 . 𝐿 𝑥 Soit après deux intégration 𝐴. 𝐹. 𝐿 𝑥 𝑥

= = 1− 𝑣= −
𝑑𝑥 𝐸𝐼 𝐸𝐼 𝐿 𝑣(0)= 𝑣’(0)=0 𝐸𝐼 2 12𝐿
L’égalité entre la flèche à l’extrémité obtenue avec les deux déformées donne une estimation de la charge
critique
𝐹 𝐴𝐿 𝐿 𝐿 𝐹 𝐴𝐿 5𝐿 12 𝐸𝐼 𝐸𝐼
𝑣 = 𝐴𝐿 = − = d’où
𝐸𝐼 2 12𝐿 𝐸𝐼 12 𝐹 = = 2,4
5𝐿 𝐿
26/03/2023

1.4 Charge critique de flambement / Méthode des approximations successives
2 ème itération
𝑥 𝐹 𝐴𝐿 5𝐿 𝑥 𝐹 𝐴𝐿 5𝐿 𝑥 𝑥
𝑀 = 𝐹 𝐴𝐿 1 − = 𝐹 1− = − +
𝐿 𝐸𝐼 12 𝐿 𝐸𝐼 12 2 12𝐿
après une première intégration 𝑣’(0)=0 𝐹 𝐴𝐿 5𝐿 𝑥 𝑥 𝑥

𝑣′ = − +
𝐸𝐼 12 6 60𝐿
𝐹 𝐴𝐿 5𝐿 𝑥 𝑥 𝑥
après la deuxième intégration 𝑣(0)=0 𝑣 = − +
𝐸𝐼 24 24 360𝐿
𝐹 𝐴𝐿 5𝐿 𝐹 𝐴𝐿 5𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
𝑣 = =𝑣 = − +
𝐸𝐼 12 𝐸𝐼 24 24 360𝐿
𝐸𝐼 𝐸𝐼
Solution exacte 𝐹 = 2,465
d’où 𝐹 = 2,47 𝐿
𝐿

26/03/2023

1.5 Cas des structures de poutres longues avec liaisons encastrées
Exemple: membrures de cadre de façade d’immeuble
Les poteaux AB et CD reprennent une partie du poids de la structure

métallique et des planchers. Les poteaux sont encastrés sur les
poutres de rive.
On définit par I 1 E 1 et I 2 E 2 , les rigidités de flexion

des poteaux et des traverses et M les moments
d’encastrement aux liaisons
L’équation de flambement s’écrit pour une section 𝑑 𝑦

courante du poteau AB par exemple dans le plan E 1I 1 = −𝑃𝑦 + 𝑀
𝑑𝑥
du portique
𝑀 𝑃
𝑦 = 𝐴 cos 𝜔𝑥 + 𝐵𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑥 + avec 𝜔 =
La solution générale correspondante est 𝑃 E 1I 1
Les constantes d’intégration et M sont définies par les conditions aux limites
(poutres sur appui soumise à un moment M =>flexion pure)
𝑑𝑦 𝑀ℎ
𝑦(0) =0 ( ) =0 0 =
𝑑𝑥 2E 2 I 2 MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF
26/03/2023

Pour des raisons des symétrie les CL entraînent:
𝑀 𝜔𝑙 𝜔𝑙 𝐵𝜔 − =0
𝐴+ =0 −𝐴𝜔 sin + 𝐵𝜔. 𝑐𝑜𝑠 =0 E 2I 2
𝑃 2 2
Ces équations permettent de déterminer les 1 0 1/𝑃
constantes A, B et M: 𝜔𝑙 𝜔𝑙 𝐴 0
−𝜔 sin +𝜔. 𝑐𝑜𝑠 0
- solution triviale A= B = M=0 (pas de flambement) 2 2 𝐵 = 0
- autre solution, le déterminant du système est nul, ℎ 𝑀 0
0 𝜔 −
on est dans un état critique de flambement 2E 2 I 2
𝜔𝑙 ℎ 𝜔 𝜔𝑙 𝜔𝑙 𝑃ℎ 𝑃 𝜔𝑙 ℎ E 1 I 1 𝜔𝐿
Δ = −𝜔. 𝑐𝑜𝑠 − sin ⇒ 𝑡𝑎𝑛 + =0 avec 𝜔 = ⇒ 𝑡𝑎𝑛 + =0
2 2E 2 I 2 𝑃 2 2 2ωE 2 I 2 E 1I 1 2 𝐿 E 2I 2 2
E 1I 1 E 2I 2
Deux cas sont à distinguer en fonction des rigidité relative en flexion 𝑅 = 𝑅 =
𝐿 ℎ
𝜔𝑙 R 1 𝜔𝐿
⇒ 𝑡𝑎𝑛 + =0
2 R2 2
26/03/2023

Si R 1 >> R 2
𝑃 𝐿 𝜋 𝜋 E 1I 1
𝜔𝐿 𝜔𝐿 𝜋 ≈ ⇒𝑃 =
𝑡𝑎𝑛 →∞ → E 1I 1 4 4 𝐿
2 2 2
Poutre sur 2 appuis articulés
Si R 2 >> R 1
𝜔𝐿 𝜔𝐿 𝑃 𝐿 𝜋 E 1I 1
𝑡𝑎𝑛 →0 →𝜋 ≈𝜋 ⇒𝑃 =
2 2 E 1I 1 4 𝐿/2
Poutre encastrée aux 2 extrémités

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CALCUL DES STRUCTURES ( 6 CM, 4 TD, 6 FOAD)

2 – Poutres profilées : Hypothèses et calculs des contraintes normales et de

3 – Théorie des plaques : Hypothèses et calculs des contraintes et des déformations

MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF

1 – Instabilité élastique des structures.

1.1 Théorie d’Euler- Charge critique

1.1.1.Définition notion de Flambement

Le flambage (ou flambement) se produit lorsqu’une

1 – Instabilité élastique des structures.

On considère une poutre parfaitement rectiligne dans l’axe de laquelle

Les extrémités sont en liaisons pivots parfaites avec l’environnement

Dans une section S, le torseur des efforts de cohésion a :

Pour résultante 𝑁=-P𝑥⃗ et pour moment 𝑀 f = -Py𝑧⃗.

CALCUL DES STRUCTURES /T2D/JFF

1 – Instabilité élastique des structures.

Si on pose =𝜔 la solution générale s’écrit

y=A cos(w x)+B sin (w x)

- en O : x=0 et y=0 d’où A = 0

1 – Instabilité élastique des structures.

MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF

1 – Instabilité élastique des structures.

On peut considérer qu’un couple s’oppose au

En réalisant l’équilibre interne, on obtient : Mf = -Py+k.j.

EI y’’+Py= k.j. On a introduit alors un second membre constant

1 – Instabilité élastique des structures.

Conditions aux limites.

On peut simplement écrire

1 – Instabilité élastique des structures.

Ou puisque P=w 2EI alors :

L’équation différentielle a conduit pour la déformée à une solution sinusoïdale de pulsation w.

1 – Instabilité élastique des structures.

Pour une articulation parfaite , k=0 L’=L

Pour les cas intermédiaires

MECANIQUE DES STRUCTURES /T2D/JFF

1 – Instabilité élastique des structures.

Si on considère une poutre présentant un défaut de rectitude égal à a (la forme de la

Cette fonction représente la déformée initiale

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1 – Instabilité élastique des structures.

D’où avec la déformée initiale considérée :

1 – Instabilité élastique des structures.

1 – Instabilité élastique des structures.

La flèche est donc

Le phénomène de flambage reste donc un état instable qui

1 – Instabilité élastique des structures.

Cas des poutres longues :

On adopte un coefficient de sécurité qui dépend du rapport de la

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1 – Instabilité élastique des structures.

𝑃 = et en introduisant le rayon de giration r de la section pour l’axe faible,

En posant 𝛽 = b est un coefficient qui ne dépend que du matériau

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1 – Instabilité élastique des structures.

Par convention il faut que P s soit inférieure à .

Exemple de valeur pour des matériaux courants:

E (GPa) Re (MPa) 1/b

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1 – Instabilité élastique des structures.

Pour une poutre courte, on calcule la charge de compression

P adm= charge admissible=SR p

Pour les cas intermédiaires, Rankine propose une formule empirique

1 – Instabilité élastique des structures.