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CONCEPTS DE MAINTENANCE
1) La maîtrise de la documentation
- l’aspect documentaire de la connaissance des équipements
- l’inventaire du parc
- le plan de maintenance
- le fichier historique
-
2) Fiabilité, maintenabilité, disponibilité
- les analyses FMD des systèmes réparables
- des notions de fiabilité
- la maintenabilité intrinsèque et opérationnelle
- la disponibilité des systèmes réparables
C. GMAO
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A- CONCEPTS DE MAINTENANCE
I- Historique de la maintenance
Le terme « maintenance », forgé sur les racines latines manus et tenere, est
apparu dans la langue française au XIIe siècle. L’étymologiste Wace a trouvé la
forme main-teneor (celui qui soutient), utilisée en 1169 : c’est une forme
archaïque de « mainteneur ». À l’époque moderne, le mot est réapparu dans le
vocabulaire militaire : « maintien dans des unités de combat, de l’effectif et du
matériel à un niveau constant ». Définition intéressante, puisque l’industrie l’a
reprise à son compte en l’adaptant aux unités de production affectées à un «
combat économique » !
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L’image de l’entretien est donnée par le dépanneur auprès de sa machine
démontée. L’image de la maintenance pourrait être celle d’un agent des
méthodes réfléchissant au moyen de ne plus avoir à dépanner.
Il est honnête de dire que ces actions d’entretien étaient alors, et sont encore
parfois justifiées par la nature technique des équipements peu intégrés, par la
faible incidence économique des arrêts fortuits et par les méthodes de
production en usage (avec la présence de stocks tampons en particulier).
Toutefois, « vérité d’hier n’est pas celle de demain… ».
L’enjeu des années post-1980 était de pouvoir sortir du cercle vicieux de
l’entretien, caricaturé par la boutade : « plus il y a de pannes, plus je cours, plus
je cours, plus il y a de pannes ».
II- La maintenance
1- Définition
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2- L’importance
3- Le rôle
Elle permet d’éviter les pertes de production et par conséquent, d’éliminer tous
les manques à gagner » Son but premier est de conserver le potentiel de
production, c’est-à-dire la disponibilité permanente et le rendement optimum des
installations. Fonction complexe s’il en est, la maintenance se subdivise en
maintenance de conduite à dominante gestion et en une maintenance de travaux
à dominante technique. La maintenance devient une fonction qui non seulement
permet une meilleure disponibilité de l’équipement, mais assure aussi un
meilleur maintien de la valeur de l’équipement de fabrication. Une installation,
par exemple, dont on double la durée de vie par une bonne maintenance
représente un gain plus que substantiel sur le plan du rendement de
l’investissement; on observe l’intervention commune des ingénieurs et du
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personnel de maintenance dans la conception et la définition de projets
d’installations nouvelles;
4- L’enjeu de la maintenance
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3. Le service maintenance est là pour éviter les pannes et les
ralentissements.
Les interventions en urgence engendrant de coûteux arrêts de production, on met
en place des procédures de prévention systématiques des pannes majeures.
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B- Le service « Méthodes
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- la participation aux analyses de défaillance et aux diagnostics en cas de
défaillances critiques ;
- l'analyse et l'évaluation continue des renseignements obtenus après exécution
des travaux et en vue d'améliorer les méthodes et de mettre à jour ou d'ajuster les
programmes et procédures existants;
- l'analyse des incidents répétitifs ;
- la préparation des arrêts longue durée ;
- la collaboration pour le choix et la désignation des pièces de rechange ;
- la collaboration pour le choix judicieux des outillages et instruments de mesure
;
- la création de formulaires ou d'écrans-ordinateur concernant la collecte et le
traitement des données ;
- la définition des circuits d'informations.
IV) Les autres services travaillant en liaison avec les méthodes (bureau
d’études, ordonnancement, fabrication, achat)
1- Bureau d’etude
Le bureau des méthodes ou service des méthodes est dans une entreprise,
l'interface entre la ligne de production et le bureau d'étude. Il est chargé de
l'industrialisation des produits, c'est-à-dire de concevoir et de fournir les outils
nécessaires à la production. Il se doit d'améliorer aussi la productivité globale de
la production, d'améliorer les conditions de travail et de fournir les outils
d'analyses nécessaires aux études de coût standard, c’est-à-dire :
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• de mettre en œuvre les moyens de production nécessaires (machines,
opérateurs, matériels et équipements…) ;
• définir les coûts de production ;
• optimiser les temps/coûts de production.
• le bureau d'étude ;
• la production ;
• la qualité ;
• les achats ;
• les commerciaux ;
• la logistique.
Il est aussi chargé, plus ou moins selon les entreprises, de veiller au bon
fonctionnement de la production en changeant les machines, le matériel, et plus
largement les postes, ou en leur apportant des modifications. Ce service est aussi
chargé du choix des machines lors de nouveaux achats ou de la conception de
celle-ci dans de cas échéant.
2- L’ordonnancement
La fonction ordonnancement permet d'organiser le travail à réaliser :
• prévoir la chronologie du déroulement des différentes tâches de maintenance,
• optimiser les moyens nécessaires en fonction des délais,
• ajuster la charge,
• contrôler l’avancement et la fin des travaux,
• analyser les écarts entre les prévisions et les réalisations,
• avoir une vision à long terme (plan de charge annuel), à moyen terme et à
court terme.
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Cette fonction devra donc travailler en relation étroite avec la préparation du
travail; elle est souvent assurée par la même personne si le service n'est pas trop
grand.
3- Fabrication
4- Achats
La fonction achats permet :
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IV- Le profil du personnel de maintenance
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Circulation de l’information
Dans un contexte de mondialisation, l’entreprise communique en interne
mais également avec les tiers grâce aux réseaux numériques.
Le Système Information est devenu nécessaire au fonctionnement
quotidien de toute organisation :
Il permet la communication avec les fournisseurs, clients, collaborateurs.
Il permet la prise de décision, il améliore les processus métier et participe à la
stratégie. Il peut être source d’avantage concurrentiel
L’exemple pour illustrer :
Les activités bancaires, de commerce etc. ne peuvent désormais plus se
concevoir sans recours à un Système informatique performant.
Les dimensions du Système d’Information : Pour bien comprendre le SI il
faut l’appréhender dans ses différentes dimensions :
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1- Dimension technique :
De nos jours le Système informatique repose sur un système
informatique composé de matériels (ordinateurs permettant l’acquisition, le
traitement, le stockage des informations) de logiciels (permettant la
communication, les traitements…) et de technologies qui permettent
d’assurer les fonctions de base : collecter, stocker, traiter, diffuser. Ces
moyens matériels et immatériels permettent au Système informatique de
fonctionner et inversement : s’il n’est pas bien organisé il ne sera pas efficace.
2- Dimension organisationnelle :
- l’organisation se fonde principalement sur des acteurs, des activités
coordonnées et des processus intégrés dans le système informatique,
- le Système Informatique structure l’organisation et permet de gérer et
distribuer les informations nécessaires à ses activités et notamment à
celles liées au cœur de métier.
3- Dimension stratégique :
- l’entreprise évolue dans un environnement mondialisé et fortement
concurrentiel. Le Système Informatique doit accompagner l’entreprise dans son
évolution face à de tels défis.
- le Système Informatique est au service de la stratégie globale de
l’entreprise, capable d’apporter un avantage concurrentiel (même si
certains auteurs contestent l’emploi de ce terme). Il permet également la
prise de décision stratégique en fournissant l’information.
4- L’Intranet
L'Intranet est un réseau d'entreprise (privé) qui utilise les technologies de
l'Internet (public) et notamment le Word Wide Web. Son rôle est avant
tout de permettre le partage de l’information et la communication au sein
de l’entreprise.
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Basé sur les principes de l'Internet, il offre aux utilisateurs la possibilité de
produire et de diffuser facilement l'information, que ce soit au travers de
listes de diffusion, du courrier électronique ou d’un serveur Web.
D’autres sources d’information peuvent être :
• Des circulaires qu’on affiche sur un tableau au sein de l’entreprise ;
• Les moyens de communication téléphonique etc.
La centralisation
Dans ce cas toute la maintenance est assurée par un service (figure ci-dessous).
Les avantages de la centralisation sont :
- Standardisation des méthodes, des procédures et des moyens de
communication.
- Possibilité d’investir dans des matériels onéreux grâce au regroupement,
- Vision globale de l’état du parc des matériels à gérer.
- Gestion plus aisée et plus souple des moyens en personnels.
- Rationalisation des moyens matériels et optimisation de leur usage
(amortissement plus rapide).
- Diminution des quantités de pièces de rechange disponibles.
- Communication simplifiée avec les autres services grâce à sa situation
centralisée.
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Figure : Centralisation du service maintenance.
La décentralisation
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- Réactivité accrue face à un problème.
- Meilleure connaissance des matériels.
- Gestion administrative allégée.
Il va de soi que les 2 modèles d’organisation étant contraires, les avantages de
l’un sont souvent les inconvénients de l’autre.
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• But
- Décrire les choix technologiques que l’on impose au concepteur, en
termes de contraintes. Les contraintes peuvent venir de l’environnement,
de la technologie, du marché, de la situation et des choix de l’entreprise
ou de marché, de la situation et des choix de l’entreprise ou de
l’organisme ;
- S’assurer, pour chaque fonction, de sa bonne expression en termes
d’objectifs et de sa stabilité dans le temps : contrôle de validité ;
- Décrire le produit envisagé comme solution, en termes de fonctions de
service et en termes de fonctions techniques ou de conception ;
* LE TABLEAU FONCTIONNEL
Il permet une caractérisation des fonctions principales ou de contraintes.
CRITERES D’EVALUATION : paramètre retenu pour apprécier la
manière dont une fonction est remplie ou une contrainte respectée
ECHELLE D’EVALUATION OU NIVEAU : repère dans l'échelle
adoptée pour un critère d'appréciation d'une fonction
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TOLERANCE ACCEPTEE : flexibilité : indication sur les possibilités de
moduler un niveau pour un critère limite : niveau de critère d'appréciation
au-delà ou en-deçà duquel le besoin est non satisfait (minimum,
maximum)
Les outils de bases sur la maintenance sont nombreux. Nous allons étudier
quelques outils :
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1- LE S.A.D.T. : ANALYSE DESCENDANTE ET LIENS INTER
- FONCTIONNELLE
La méthode SADT est une méthode d’analyse et de conception des systèmes
importants et complexes en facilitant la communication entre spécialistes de
disciplines différentes.
Elle fournit des outils notamment pour :
- Concevoir d’une façon structurée des systèmes vastes ou complexes ;
- Communiquer des résultats de l’analyse et de la conception dans une
notation claire et précise ;
- Contrôler l’exactitude, la cohérence et, de façon générale, la qualité de
manière continue et systématique par des procédures particulières de
critiques et d’approbations.
Cette méthode fonctionnelle trouve son origine dans les langages procéduraux.
Elle met en évidence les fonctions à assurer et propose une approche
hiérarchique descendante et modulaire.
Elle utilise intensivement les raffinements successifs pour produire des
spécifications dont l'essentiel est sous forme de notation graphique en
diagrammes de flots de données. Le plus haut niveau représente l'ensemble du
problème (sous forme d'activité, de données ou de processus, selon la méthode).
Chaque niveau est ensuite décomposé en respectant les
entrées/sorties du niveau supérieur. La décomposition se poursuit jusqu'à arriver
à des composants « maîtrisables ».
ACTIGRAMME : diagramme d’activité, d’action sur la matière d’œuvre (on
utilise des activités)
• Transforme, modifie, change une donnée d’entrée (matière d’œuvre
principale, matière d’œuvre secondaire)
• Utilise la potentialité du support de l’activité (le processeur)
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• Génère une ou plusieurs donnée(s) de sortie (qui peut devenir une donnée
d’entrée ou une donnée de contrôle pour l’activité suivante).
• Agit selon les données de contrôle éventuelles
• Réalise l’action
2- L’AMDEC
Introduction
L’AMDEC est une méthode d’analyse prévisionnelle de la fiabilité. Il permet de
- Recenser systématiquement les défaillances potentielles d’un dispositif,
- Estimer les risques liés à l’apparition de ces défaillances,
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- Engager les actions correctives à apporter au dispositif.
a) Historique
➢ Années 1950: la méthode FMECA (Failure Modes, Effects and
Criticality Analysis) est introduite aux États-Unis dans le domaine des
armes nucléaires.
➢ Années 1960 : cette méthode est mise en application en France sous le
nom d’AMDEC pour les programmes spatiaux et aéronautiques.
➢ Années 1970 : son application est étendue aux domaines du nucléaire
civil, des transports terrestres et des grands travaux.
➢ Années 1980 : l’AMDEC est appliquée aux industries de produits et de
biens d’équipement de production.
b) But de l’AMDEC
- Le recensement et définition des fonctions du moyen de production, des
sous-systèmes, des composants
- L’Analyse des défaillances par le recensement des modes de défaillance,
l’identification des causes de défaillance, l’évaluation des risques, la
recherche des modes de détection
- La Hiérarchisation des défaillances avec la cotation de la criticité qui va
permettre d’estimer, pour chaque défaillance, trois indices de définition :
- La fréquence d’apparition de la défaillance (indice F) ;
- La gravité des conséquences que la défaillance génère (indice G) ;
- la non-détection de l’apparition de la défaillance, avant que cette
dernière ne produise les conséquences non désirées (indice D).
- Chacun de ces indices sera évalué avec une table de cotation établie sur 5
niveaux, pour l’indice de gravité et sur 4 niveaux, pour les indices de
fréquence et de non-détection.
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• Indice de criticité
- L’indice de criticité est calculé pour chaque défaillance, à partir de la
combinaison des trois critères précédents, par la multiplication de leurs
notes respectives :
C=Fx Gx D
c) Le principe
Le principe consiste à :
- Décomposer le système en éléments bien connus
- Associer à chaque élément ses modes de défaillance
- Identifier les effets sur le système de chaque mode de défaillance de
chaque élément; éventuellement (c’est cette étape qui distingue
l’AMDEC de l’AMDE, Analyse des modes défaillance et de leurs effets),
associer à chacun des modes de défaillance de chaque élément sa criticité,
en fonction des effets qu’il produit.
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Exemple :
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3- L’arbre des causes
Introduction
L'arbre des causes est une méthodologie élaborée dans les années
1970 par l'INRS. Axée sur les faits, elle permet d'établir la filiation des causes
à leurs effets.
On pourrait appeler l’arbre des causes, l’arbre de défaillance ou l’arbre
d’événements ≪ cousins ≫ car ils ont sensiblement la même représentation,
mais n’ont pas tout à fait la même utilité.
• L’Institut de Maîtrise des Risques (IMdR) les différentie de la manière
suivante dans son recueil de fiches méthodes [IMDR, 2006] :
• ≪ L’arbre de défaillances et l’arbre d’évènement sont des démarches
d’analyse prévisionnelle
• alors que l’arbre des causes est une description a posteriori d’un accident.
• c’est une méthode particulièrement utilisée dans l’analyse des accidents du
travail. ≫
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a) Définitions et Objectifs
• L'arbre des causes est une méthode utilisée dans les entreprises pour
déterminer la totalité des causes d'un accident ou d'un incident, pour les mettre
en parallèle les unes par rapport aux autres
• et enfin pour trouver des solutions à chacune de ces causes
• la suppression d'une des causes entraîne logiquement la suppression de
l'accident.
L’arbre des causes est la représentation graphique de l’enchaînement logique de
faits qui ont provoqué un accident.
• Pour atteindre cet objectif l’arbre des causes suit la démarche suivante:
• 1-Analyser et Comprendre les faits
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• 2- Comprendre et agir sur les causes
• 3- Suivre l’application des solutions
• 4- Agir et prévenir
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Recueil des faits
Un fait peut être :
• Une action "Tom se déplace à pied"
• Un état "Le sol est humide"
• Un fait doit être :
• Concret
• Précis
• Avéré
• Un fait ne doit pas être :
• Une opinion "à mon avis"
• Un jugement "Il accomplit mal sa fonction"
• Une interprétation / une hypothèse "Je pense que Tom était en
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c) La méthodologie
• La première étape consiste à recueillir les faits.
• Les faits sont les différents éléments connus qui ont trait de près ou de loin à
l'accident.
• Les faits examinés doivent être, concrets, factuels et le plus précis possible.
• Le recueil des faits doit se faire le plus rapidement possible après l'évènement
accident.
• Sur le lieu même de l'accident afin que les éléments techniques ou matériels
ayant contribué à l'accident ne soient pas corrigés, enlevés ou déplacés.
• Différentes méthodes peuvent être utilisées pour ce recueil qui se doit d'être
aussi exhaustif que possible :
• le brainstorming
• le diagramme d'Ishikawa ou arête de poisson ou encore 5M (pour méthode,
moyen, main-d'œuvre, matière, milieu).
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"Est-ce suffisant que ce fait se produise pour expliquer la survenue du fait
suivant?"
Cette étape permet d'assurer l'exhaustivité des informations utiles.
• On arrête de chercher les causes des causes dans les cas suivants:
• l'action ou l'état est "normal", par exemple:
• Il pleut → Le sol est humide.
• Le fait qu'il pleuve est un état normal dans une région tempérée, il est inutile
d'en chercher les causes.
• Ou encore: L'agent d'entretien a nettoyé le sol → Le sol est humide
• L'entretien faisant partie de son travail, c'est une action normale, il est inutile
d'en chercher les causes.
L'action ou l'état concerne la vie privée d'un agent.
Il a fait la fête la veille → il est fatigué → Il n'est pas concentré. Ce genre de
suite de causes n'a pas lieu d'apparaître dans l'arbre, d'autant plus qu'aucun plan
d'action ne pourra être mis en place sur des sujets en dehors du champ de
compétence de l'entreprise.
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4- Le Q.Q.O.Q.C.P
Du latin : “Quis, Quibus, Ubi, Quibus auxiliis, Cur, Quomodo, Quando”
“Hexamètre mnémotechnique de Quintilien” : figure de rhétorique permettant de
déterminer les circonstances d’un crime avant l’instruction criminelle : ce sont
les questions que l’enquêteur va se poser lorsqu'il arrive sur place. Version
anglaise: Five Ws du journalisme Anglo-Saxon: Who did What, Where and
when and why?
Ce questionnaire type est un outil qui permet de décrire une situation ou
une action. Il peut servir d’introduction à un brainstorming. Il est utilisé pour :
- identifier un problème ou un effet,
- mettre en place une organisation demandant des relevées, une enquête,
Objectifs : Formaliser le descriptif d'un problème, d'une action ou d'une activité.
Principe : Cet outil oblige à un questionnement exhaustif. Il est très précieux
pour s'assurer qu'aucune ambigüité ne subsiste. C'est un anti flou redoutable.
Le tableau ci-dessous représente le tableau d’analyse QQOQCP.
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Exercice : Arrêt de fonctionnement du scanner d’un hôpital. Faites le QQOQCP Commented [A1]:
de ce scanner
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une base de connaissance. N’apportant pas directement de solutions, il permet
néanmoins de bien poser les questions.
b- Principe
- La construction du diagramme d'Ishikawa est basée sur la réflexion d’un
travail de groupe.
a) Pratiquer auparavant un brainstorming et trouver toutes les causes possibles
au défaut de qualité. Chacun doit émettre ses opinions librement sur les origines
possibles.
b) Classer les causes possibles en 5 grandes familles, les " 5M " :
• Matière : Les causes ayant pour origine les supports techniques et les produits
utilisés.
• Main-d'œuvre : S'agit-il d'un problème de compétences, d'organisation de
management, etc?
• Matériel : Déterminer les machines, les équipements et les moyens concernés.
• Méthode : Concerne les différentes procédures ou modes opératoires utilisés
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•Milieu : L'environnement physique (lumière, bruit, chaleur, poussière,
localisation, signalétique ...).
- Ces 5 critères sont les plus utilisés comme point de départ à la réflexion, en
convenant qu'ils peuvent être remplacés et/ou complétés en fonction du
problème à résoudre.
c) Apprécier la ou les causes principalement responsables.
• Utilisation d’une méthode de vote au sein du comité pour déterminer les causes
les plus importantes.
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Construction du diagramme d'ISHIKAWA
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Etape 4 : Inscrire sur des mini flèches, les causes rattachées à chacune
des familles. Il faut veiller à ce que toutes les causes potentielles apparaissent.
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1- Diagramme de PARETO
L'outil "PARETO" a pour but de sélectionner, dans une population, les sujets les
plus représentatifs en regard d'un critère chiffrable. Généralement cette
sélection sera effectuée pour simplifier l'étude d'un problème en n'en
retenant que les éléments les plus significatifs.
C'est au marquis de PARETO, de son vrai nom Vilfredo SAMOSO (1848-
1923) que l'on doit l'origine de cet outil. Cet économiste italien montra à l'aide
d'un graphique, appelé diagramme de Pareto, que 20% de la population italienne
possédaient 80% des richesses.
Ce diagramme traduit le fait que le caractère étudié est distribué suivant une loi
gausso-logarithmique, c'est-à-dire une loi statistique dans laquelle c'est le
logarithme du caractère qui suit une loi normale (ou de Gauss). L'utilisation de
cet outil s'est beaucoup développée dans les entreprises depuis l'apparition des
cercles de qualité.
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2. METHODOLOGIE
1. Collecter les données relatives au problème;
2. Définir un premier critère de sélection des sujets;
3. Valoriser pour chaque sujet le critère;
4. Classer les sujets dans l'ordre décroissant de la valeur du critère;
5. Calculer les valeurs cumulées du critère (dans l'ordre du classement);
6. Confectionner le tableau ou tracer la courbe des fréquences cumulées;
7. Interpréter le tableau ou la courbe;
8. Réitérer les étapes 2 à 7 avec un nouveau critère afin de confirmer les
résultats.
3. APPLICATIONS
Un service de production vient de s'informatiser et désire "saisir" les gammes
opératoires relatives aux pièces fabriquées. Ce travail étant très lourd, il décide
de commencer par les pièces les plus significatives.
La démarche pourra être la suivante :
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3.2. Etape 2 : Définir un premier critère de sélection
Il doit être chiffrable et représentatif du problème posé. Ici l'objectif est de saisir,
en informatique, les gammes des pièces les plus utiles. Pour faire cette sélection
le critère "quantité produite mensuellement" est significatif.
Ce critère est obtenu en multipliant la quantité de pièces par O.F. par le nombre
d'O.F. par mois. Les étapes 3, 4 et 5 présentent les tableaux de calculs.
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3.4. Etape 4 : Classer les sujets dans l'ordre décroissant du critère
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3.5. Etape 5 : Calculer les valeurs cumulées du critère dans l'ordre du
classement
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3.6. Etape 6 : Confectionner le tableau ou tracer la courbe des fréquences
cumulées
Nous avons deux possibilités pour arriver au résultat: l'une en confectionnant un
tableau de calcul présentant des valeurs discrètes, l'autre en confectionnant un
graphique en continu. C'est par cette dernière possibilité que nous
commencerons.
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La courbe est "parlante" donc facilement transmissible d'un service à l'autre de
l'entreprise. C'est pourquoi il faut l'utiliser le plus souvent possible. Mais les
logiciels standards pour micro-ordinateurs ne disposent que rarement de ce type
de tracé. Aussi est-ce la méthode des tableaux, facilement informatisable, que
nous allons aborder maintenant.
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Calcul des pourcentages :
➢ Pour les sujets : il y en a 14 dans cet exemple représentent 100 % des
sujets. Un sujet représente donc 100 / 14 = 7,143 %
➢ Pour le critère : la somme totale des valeurs du critère est de 9900.
➢ 9900 représentent 100 % du critère. Le calcul du % du critère de chaque
sujet se fait de la manière suivante : par exemple,
➢ pour le sujet référencé KA 111 :
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3.7. Etape 7 : Interpréter le tableau ou la courbe
3.7.1. Interpréter la courbe
Le point I porté sur le graphique est appelé le point "80/20". Si la courbe des
fréquences cumulées passait par ce point, cela voudrait dire que 80% des
quantités produites concerneraient 20% des références. Ici 80% des quantités
produites, à savoir 9900 graphique par une horizontale d'ordonnée 7920.
L'abscisse du point d'intersection M de cette droite avec la courbe des
fréquences cumulées délimite les références concernées par ce pourcentage: il
s'agit de KA111, TH 409, BE 401 et NU 803, soit 4 références sur 14 qui seront
donc "saisies" en priorité.
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➢ Etape 7 : L'interprétation du tableau ci-dessus fait apparaître un
classement différent des références de pièces. En particulier la référence
ISO 505, classée ici en deuxième rang, a été négligée à tort dans la
première utilisation de l'outil PARETO. Les trois références NU 803,
BE.401 et KA 111 sont confirmées. Les quatre premières références soit
28,6 % des sujets représentent ici 73 % de la valeur cumulée du critère.
3.9. Conclusion :
La première utilisation de l'outil nous a fourni une liste de références
prioritaires. La deuxième utilisation, en confirmant trois références sur
les quatre retenues en premier lieu, nous assure également de la non-
priorité d'un certain nombre de références à l'image de la référence MU
510 classée successivement en 12ème et 13ème rang. Nous pouvons donc
commencer par "saisir" NU 803, BE 401 et KA 111, puis continué
éventuellement par IO 505 et TH 409.
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Il est certain que, dans un cas réel, le nombre de références de pièces
serait considérablement plus élevé.
Supposons, par exemple, que nous ayons 280 gammes. Dans ce cas,
l'utilisation de l'outil PARETO avec confection informatisée du tableau,
se serait alors pleinement justifiée. Nous aurions obtenu une
soixantaine de gammes significatives (seulement !) couvrant 80 % des
besoins.
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Chapitre 2 : Les différentes formes de maintenance
• à la nature de l'intervention
• à la qualification de l'intervenant
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1- Les niveaux de maintenance : 1er niveau
Exemples :
Echanges en toute sécurité d'éléments consommables tels que :
• fusibles
• voyants
Dégagement d'un produit défectueux sur une machine automatisée après
la mise en sécurité de la machine. Graissage
Ces interventions de premier niveau peuvent être réalisées par l'exploitant
du bien, sans outillage particulier à partir des instructions d'utilisation.
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Exemples :
• Remplacement d'une bobine de contacteur défectueuse à la suite d'une
surtension.
• Démontage d'un manomètre donnant des indications erronées,
étalonnage sur un banc de contrôle, remontage sur la machine
• Remplacement d'une clavette cisaillée nécessitant l'ajustage de la
nouvelle clavette
Les interventions de troisième niveau peuvent être réalisées par un
technicien spécialisé directement sur le site ou dans un atelier de maintenance.
Exemples :
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• Conception d'une machine neuve à partir d'une ancienne
• Remplacement d'un matériel ancien par un matériel nouveau du commerce.
Le personnel de maintenance en charge de ces travaux doit posséder des
compétences technologiques multiples (électricité, mécanique, pneumatique,
automatique, …) et doit connaître les règles de gestion d'un projet technique.
Maintenance
Maintenance Maintenance
Maintenance Améliorative
Preventive Corrective
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Figure : Differents types de maintenance
1. Maintenance corrective
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1-Diagnostic
• Schémas fonctionnels, arbre de cause : cette approche permet de trouver
l'origine de la panne en suivant une structure arborescente
• Des tableaux de type cause, effet, remède (tableau AMDEC : Analyse Mode de
Défaillance de leurs Effet et de leur Criticité).
• Les tests : pour assurer que la machine fonctionne normalement.
2-Réparation
C’est la phase qui succède le diagnostic et permet au système de revenir à un
bon fonctionnement.
Dans cette phase il faut déterminer:
• Les différentes phases de travail de réparation.
• Le temps nécessaire à la réparation.
• Les moyens d’exécution pendant la réparation.
2. Maintenance préventive
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2.2 La maintenance systématique
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III- les autres activités du service de maintenance
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B- CONNAISSANCE DES EQUIPEMENTS
Introduction
Une bonne connaissance du matériel passe par une documentation suffisamment
exhaustive pour prendre en compte tous les équipements nécessitant un suivi,
une politique de maintenance et/ou un stockage de pièces de rechange. On dira
même que la documentation est un des piliers de la fonction maintenance et est
indispensable à celle-ci afin qu’elle puisse accomplir sa mission le mieux
possible. On ne conçoit pas en effet un technicien dépannant un téléviseur sans
schéma, sauf à retrouver celui-ci progressivement en observant le circuit
imprimé ! Mais si c’était le cas, quelle serait la durée d’immobilisation du
téléviseur ? Le client aurait le temps d’être mécontent !
La fonction maintenance exige la circulation appropriée des informations entre
les différents nœuds de son organisation interne.
La documentation intervient donc à tous les niveaux du service maintenance :
- Dossiers techniques pour la préparation d’interventions plus efficaces et plus
sûres,
- Modes opératoires pour les interventions proprement dites,
- Dossiers historiques pour la politique de maintenance à mettre en place
(traçabilité des interventions et analyse du comportement des équipements),
- Catalogues constructeurs pour la gestion du stock maintenance,
67
Structure de la documentation du service maintenance
1- Documentation générale
Le service se doit de se doter d’un service de documentation générale, mis à jour
régulièrement. Celle-ci comprend tous les documents techniques qui ne sont pas
affectés à des matériels particuliers, mais qui sont nécessaires aux
maintenanciers pour répondre à des questions techniques plus générales. Elle
contient en particulier :
- Tous les ouvrages de technique fondamentale (mécanique, électricité,
hydraulique, pneumatique, thermique) où l’on trouvera les formulaires et
abaques nécessaires au dimensionnement rapide d’éléments techniques ou de
composants,
- Des ouvrages plus spécialisés, destinés à des lecteurs plus avertis, et très utiles
lorsqu’on veut conduire une étude d’amélioration et de fiabilisation d’un
équipement. D’autre part, ce service doit être abonné à :
- Toutes les revues techniques et articles de conférences permettant d’effectuer
une « veille technologique » (par exemple « Maintenance et entreprise », «
Production Maintenance», « Usine Nouvelle », « Mesures », « Contrôle », etc..),
68
- Toutes les normes (internationales si possible, nationales) et conventions ou «
habitudes » d’entreprise (par exemple « normes ISO », « normes AFNOR »).
- Les catalogues de fournisseurs.
2- Documentation stratégique :
Elle se décompose en quatre grandes parties :
* La nomenclature des équipements ou inventaire du parc matériel,
* Le dossier technique des équipements (DTE),
* Le plan de maintenance des équipements,
* Le fichier des historiques.
69
ce sont les maintenanciers qui risquent le plus de pâtir du manque de
documentation.
Pour éviter de ne pas oublier des documents essentiels, une partie de cette
documentation stratégique fait l’objet d’une norme européenne (norme NF EN
13460 :2002).
Elle a été adoptée le 25-02-2002 par le Comité Européen de Normalisation
(CEN). Cette documentation source doit faire partie des exigences.
Les éléments techniques normatifs concernent la première partie du cycle de vie
d’un bien à maintenir. C’est ce qu’on appelle encore phase préparatoire.
Contrairement aux documents techniques de fabrication ou commerciaux et
publicitaires d’un bien, lorsqu’on acquiert celui-ci, on exige du fournisseur un
minimum de documents pour faire fonctionner et maintenir ce bien de façon
correcte. C’est cette partie qui doit faire partie, implicitement ou explicitement,
de la commande.
70
A la phase opérationnelle du cycle de vie du bien à maintenir, c’est à dire une
fois qu’on a installé le bien et que commence son utilisation, vont correspondre
des dossiers opérationnels :
- Le plan de maintenance de l’équipement,
- Le fichier historique de l’équipement.
Cette période du cycle de vie se poursuit jusqu’à sa mise au rebut de
l’équipement. Le cycle de vie du DTE et de la documentation opérationnelle suit
le cycle de vie du bien lui-même.
Documents normatifs
71
c- Rôle du DTE
Le DTE est par excellence l’outil de travail des préparateurs maintenance, mais
il est aussi en partie celui des équipes opérationnelles. La GMAO permet de
l’informatiser complètement.
Certains logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur), interfaçables
avec les GMAO, permettent d’obtenir des schémas en 3D, des perspectives
éclatées, etc.
a- Notion de criticité:
Elle repose bien sûr sur l’expérience et la connaissance progressive du matériel.
Il s’agit de noter dans un premier temps chaque équipement selon différents
critères. Un exemple de fiche de notation est donné ci-dessous.
72
Fiche de notation d’un équipement
73
b- Définitions:
- Mode opératoire (MO) : ensemble des étapes séquentielles à suivre, afin
d’exécuter une opération de maintenance, depuis les activités préparatoires,
comme l’étude et les politiques de définition, jusqu’à l’analyse lorsque le travail
est terminé et jusqu’à la définition des actions à entreprendre pour améliorer
des cas futurs similaires.
- Bon de travail (BT) : document contenant toutes les informations relatives à
une opération de maintenance et les références à d’autres documents nécessaires
à l’exécution du travail de maintenance.
- Bon de mouvement (BM) : document permettant au logisticien de suivre les
mouvements d’un équipement mobile.
- Bon de sortie magasin (BSM) : document qui permet aux maintenanciers de
sortir un équipement ou un composant du magasin ; il permet aussi au
magasinier de comptabiliser et de suivre le stock des pièces de rechange.
- Cahier de marche d’un équipement de production : document mis à la
disposition des opérateurs pour noter tous les incidents de fonctionnement.
L’opérateur commence son activité par l’ouverture de ce cahier et prend
connaissance des incidents survenus pendant le poste précédent. Il termine son
poste en fermant ce cahier après l’avoir complété éventuellement. Il appartient
ensuite aux maintenanciers de venir consulter régulièrement ce cahier.
- Fiche d’intervention technique : Elle sert de liaison entre le technicien de
maintenance et les « méthodes maintenance ». Elle indique en particulier les
Opérations réalisées, les pièces de rechange et les consommables utilisés, etc...
Fiche de suivi d’un équipement elle permet de retracer tous les évènements
survenant pendant la phase opérationnelle de l’équipement. C’est la notion
d’historique que nous traiterons à part.
Liste des articles consommables : recueil contenant la référence de tous les
composants prévus pour être consommés pendant l’utilisation normale de
74
réparables ou non réparables. La connaissance des pièces d’usure permet une
gestion optimisée des stocks de pièces de rechange.
Liste des pièces de rechange : liste contenant la référence de toutes les pièces
prévues pour être échangées suite à une usure ou une détérioration pendant
l’utilisation normale de l’équipement. Ces articles peuvent être réparables ou
non réparables.
Liste des articles non consommables : recueil contenant la référence de tous
les composants prévus pour la remise en état de l’équipement avant réutilisation.
Ces articles sont conçus de telle sorte qu’ils soient réparables au cours du cycle
de vie de l’équipement ou qu’ils disparaissent pendant l’utilisation de
l’équipement.
Liste de pièces d’usure : liste contenant la référence de toutes les pièces
prévues pour s’user pendant l’utilisation normale de l’équipement. Ces articles
sont conçus de telle sorte qu’ils soient réparables au cours du cycle de vie de
l’équipement.
75
- L’historique va permettre de conduire et de réaliser des études de fiabilisation
et d’amélioration de l’équipement, au regard de toutes les interventions sur
celui-ci.
Le fichier historique a donc une importance vitale pour la maintenance de
l’équipement ; il doit être « vivant », c’est à dire mis à jour régulièrement :
- Il doit être commencé dès l’installation de l’équipement car les défaillances de
jeunesse peuvent contribuer à la recherche des causes des défaillances plus
tardives.
- Tous les événements sont systématiquement consignés, même les plus anodins
; il est toujours plus simple de se rappeler d’une grosse panne que d’une micro
défaillance répétitive qui engendrera à terme une défaillance grave ; en effet, la
micro défaillance, le dérèglement passager d’un paramètre deviennent
rapidement des habitudes ; or, il est prouvé qu’elles sont génératrices de perte de
disponibilité, donc de productivité moindre et bien sûr de non-qualité.
- Lorsqu’une défaillance survient, il faut noter tout ce qui s’est passé (date,
relevé du compteur machine en heures ou unités d’usage, effets, causes
analysées, remèdes apportés, temps d’arrêt de l’équipement, temps consacré à
l’intervention, pièces remplacées) ; la date est importante car une défaillance
peut toujours arriver au même moment d’une journée, d’une période ou d’une
saison.
- Il faut également consigner les conditions de fonctionnement du processus
(type de matière d’entrée, conducteur de la machine, valeurs des paramètres de
fonctionnement : température, vitesse, débit, pression, vibrations, etc..).
Toutes ces informations sont consignées dans les bons de travail et les rapports
d’intervention. L’historique d’une machine est donc un document important en
termes d’efficacité de la maintenance, mais aussi en termes de volume. Il est
évident que l’informatique va avoir un rôle important dans la gestion des
historiques. Les GMAO actuelles possèdent toutes une fonction « gestion des
bons de travail ».
76
Attention :
- Les interventions préventives systématiques ne font pas partie d’un historique ;
elles font partie du DTE sous forme d’échéancier qui garde ainsi la trace de
chaque opération réalisée.
- Inversement, les interventions de maintenance conditionnelles doivent y
figurer, parce que, par nature, elles précèdent la panne. Elles font d’ailleurs
l’objet d’une demande d’intervention renseignée comme celle d’une
intervention corrective.
- La saisie des micros défaillances, aussi fastidieuse soit-elle, ne doit pas être
négligée ; en fait, l’expérience montre que son oubli fausse complètement une
étude de fiabilité ultérieure.
77
Les autres informations sont liées aux habitudes de l’entreprise, le bon de travail
pouvant être simple mais complété par une fiche d’intervention :
- Type de maintenance,
- Priorité (code informant que son action est prioritaire sur les BT ; la priorité est
souvent liée à la criticité),
- Liste de contrôle (liste des points à inspecter lors d’une opération de
maintenance cyclique),
- Estimation des ressources, etc.
d- Codes d’imputation:
C’est une façon de simplifier l’exploitation ultérieure de l’historique par l’agent
des méthodes. La cause, la nature ou la localisation sont codées par une lettre ou
un chiffre. Les tableaux 3,4 et 5 donnent des exemples possibles :
78
Chapitre 3 : Fiabilité, maintenabilité, disponibilité
79
Nous plaçons délibérément ce chapitre sous le signe du < maintenanciers et
non du « fiabiliste ». Ces deux métiers sont différents : le maintenancier
est un gestionnaire des activités techniques du terrain, le fiabiliste est un
scientifique concepteur des systèrnes < sûrs > ou un exploitant des
nombreux retours d'expérience mis en place dans quelques grands groupes
industriels (automobiles, nucléaire, aéronautiques etc.).
Le premier a toujours trop de pannes, le second n'en a jamais assez dans
son retour d'expérience. Le premier est spécialement concerné par la <
disponibilité opérationnelle , des équipements, le second par la < fiabilité
prévisionnelle des composants et des systèmes.
80
Module Réparable ou Maintenabilité et Fiabilité
consommable
Composant Consommable et parfois Fiabilité
réparable
a- Utilisation
Dans cette analyse, le système ne peut prendre que deux états: 0 = il n'est
pas opérationnel, ou indisponible; : 1= il est opérationnel, ou disponible.
Des analyses plus fines ct plus complexes permettent d'intégrer un état
intermédiaires nommé ( mode dégradé ), très utilisé en sûreté de
fonctionnement. En maintenance, le choix d'un seuil d'admissibilité permet
de basculer de 1 à 0 face à une dégradation.
MTTI est utilisée dans les systèmes (monocoup) ou non réparables. Dans
ce cas :
82
MTTF = MTBF. Dans les systèmes réparables, MTTF est un indicateur de
qualité
b) Commentaires
Un équipement est fiable s'il subit peu d'arrêts pour pannes. La notion de
fiabilité s'applique :
- A du système réparable équipement industriel ou domestique.
- A des systèmes non réparables lampes, composants donc jetables
La fiabilité peut se caractériser par la Moyenne des temps de bon
fonctionnement ou MTBF (Mean Time between faillure).
83
Exemple : Fonctionnement d'un équipement sur 24 heures :
c) Calcul du MTBF
d) Le taux de défaillance
84
Pour un équipement (système réparable) le taux de défaillance se traduit
souvent par une courbe dite « courbe en baignoire » mettant en évidence
3 époques :
➢ Période de jeunesse
85
Les défaillances se produisent de façon totalement aléatoire, sans cause
systématique.
L'exploitant veillera uniquement à maintenir le matériel dans de bonnes
conditions d'utilisation (environnement) et d'exploitation (cadences normales).
➢ Période de vieillissement
Exemple :
Dans cette partie, on s'intéresse au temps de bon fonctionnement (TBF) d’une
presse. A chaque panne, on associe le nombre de jours de bon fonctionnement
ayant précédé cette panne.
Les observations se sont déroulées sur une période de 4 ans et ont donné les
résultats suivants :
86
Exemple 2 : un compresseur industriel a fonctionné pendant 8000 heures en
service continu avec 5 pannes dont les durées respectives sont : 7 ; 22 ; 8,5 ; 3,5
et 9 heures. Déterminer son MTBF.
Remarque
Le terme fiabilité est également utilisé pour désigner la valeur de la
fiabilité et peut-être défini comme une probabilité.
2- Maintenabilité
a) Définition
« Dans les conditions d'utilisation données pour lesquelles il a été conçu, la
maintenabilité est l’aptitude d'un bien à être maintenu ou rétabli dans un état
dans lequel il peut accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance est
accomplie dans des conditions données, avec des procédures et des moyens
prescrits. » (NFX60-010).
b) Commentaire
La maintenabilité caractérise la facilité à remettre ou de maintenir un bien en
bon état de fonctionnement. Cette notion ne peut s'appliquer qu'a du matériel
maintenable, donc réparable.
« Les moyens prescrits » englobent des notions très diverses : moyens en
personnel, appareillages, outillages, etc.
La maintenabilité d'un équipement dépend de nombreux facteurs :
87
Remarques : on peut améliorer la maintenabilité en :
Développant les documents d'aide à l'intervention
Améliorant l'aptitude de la machine au démontage (modifications risquant de
coûter cher)
Améliorant l'interchangeabilité des pièces et sous ensemble.
c) Calcul de la maintenabilité :
La maintenabilité peut se caractériser par sa MTTR (Mean Time To Repair)
ou encore Moyenne des Temps Techniques de Réparation
d) Taux de réparation μ :
Il est égal à l'unité de temps sur la MTTR :
88
Exemple :
L’équipe A du service maintenance a dépanné une machine défectueuse qui
a eu 5 pannes. Le temps d’intervention sur cette machine est de 3heures.
Déterminer son MTTR et le taux de réparation µ.
3
MTTR= = 0,6 heure =36mn
5
1
µ=0,6 = 1,66
3- Disponibilité
a) Définition
Aptitude d'un bien à être en état d'accomplir une fonction requise dans des
conditions données, à un instant donné ou durant un intervalle de temps
donné, en supposant que la fourniture des moyens extérieurs est assurée.
b) Commentaires :
La politique de maintenance d’une entreprise est fondamentalement basée sur la
disponibilité du matériel impliqué dans le système de production. Pour qu'un
équipement présente une bonne disponibilité, il doit :
Avoir le moins possible d'arrêts de production
Etre rapidement remis en bon état s'il tombe en panne
La disponibilité d'un équipement dépend de nombreux facteurs :
89
La disponibilité allie donc les notions de fiabilité et de maintenabilité
Augmenter la disponibilité passe par :
L'allongement de la MTBF (action sur la fiabilité)
La notion de MTTR (action sur la maintenance)
Remarques
1. Cette aptitude dépend de la combinaison de la fiabilité, de la
maintenabilité et de la logistique de maintenance.
2. Les moyens extérieurs autres que la logistique de maintenance n'affectent
pas la disponibilité du bien.
Synthèse :
90
91
C- GMAO
I. DEFINITIONS
92
Les premiers logiciels ont été développés pour des besoins spécifiques surtout
dans le domaine de la maintenance des équipements de production. Les premiers
progiciels (logiciels standard) datent en France de la fin des années 1980 et eux
aussi furent dans un premier temps destinés au milieu industriel. On compte à la
fin des années 1980 une dizaine de logiciels standard de GMAO proposés en
France.
Par la suite, les logiciels de GMAO ont trouvé des applications dans la
maintenance de tous types d'équipements : biens immobiliers, véhicules,
installations techniques (hôpitaux, centres de recherche, etc.), infrastructures de
transport (autoroutes, aéroports, etc.), l’adduction d’eau potable, la production
et la distribution de l’électricité, etc.
Face à cet élargissement des secteurs s'équipant en GMAO, les éditeurs ont réagi
de manière diverse : certains éditeurs ont fait le choix de continuer à proposer un
logiciel unique pour tous les secteurs, d'autres se sont spécialisés dans des
domaines spécifiques, d'autres enfin s'adressent à tous les domaines mais en
proposant des versions pour chaque secteur d'activité particulier, développées à
partir d'un « noyau » logiciel commun.
En parallèle à cet élargissement des secteurs d'activité concernés, les logiciels de
GMAO ont progressivement intégré des fonctionnalités dépassant le cadre des
besoins d'un service de maintenance, en permettant une prise en charge plus
globale des processus associés aux équipements. De fait, le marché de la GMAO
est aujourd'hui indissociable de celui de la « gestion des actifs physiques ».
93
Elever le niveau de sensibilité à la gestion des agents de maintenance.
Fédérer les acteurs et rendre visible la fonction
a) Le chef de projet
La direction doit fixer des objectifs au chef de projet. Les objectifs doivent être
des critères techniques (la réussite technique du projet), des critères
économiques (optimisation des coûts) et des critères temporels. Comme dans
tout projet, il faut tenir compte du triple contraint (coûts, délais, qualité). De ces
objectifs, des critères sont définis pour le choix du chef de projet. Parmi ces
critères, on peut citer entre autres :
94
- Une solide connaissance des pratiques de management de projet.
- Maintenancier (jamais un informaticien) si possible
- Leader (Carier les rôles et les responsabilités. Créer et maintenir un bon
esprit d’équipe et gérer les condits. Faciliter la communication et la
circulation de l’information. Favoriser l’engagement et l’autonomie des
membres de l’équipe.)
- Stratège (Identifier et clarifier les besoins du client. Définir la
stratégie générale. Faire l’intégration des différents processus du projet.
Gérer la triple contrainte, les risques et la qualité du projet. Gérer les
changements du projet)
- Pilote (Établir le référentiel de base. Contrôler les activités et
accomplissements de façon à respecter le référentiel de base. S’assurer de
la mise en place et de l’application d’un plan de gestion de la qualité.
Assurer la communication de l’état d’avancement du projet aux parties
prenantes. Établir des prévisions de dépenses et de date de livraison.)
- Négociateur (Gérer les conflits, rechercher des ressources
supplémentaires, négocier les contrats et les coûts, etc.)
- Solutionneur (Identifier et gérer les condits entre les équipiers,
l’organisation et l’environnement externe. Identifier, solutionner et
documenter les problèmes. S’assurer que les solutions trouvées soient
connues et acceptées par les parties prenantes)
- Le chef de projet constitue son équipement sur la base d’une
complémentarité. Ce groupe peut être régulièrement revu en fonction de
l’évolution du projet.
b) Etude de faisabilité
En rappel, il n’est pas possible de réussir une GMAO dans un service de
maintenance mal organisé. L’étude de faisabilité va consister à faire la
cartographie du service, identifier les points forts et les points faibles,
95
déduire si le projet est informatisable ou non. A cette étape, on peut
décider d’abandonner le projet ou de poursuivre le processus. Cet audit
peut être matérialisé par un tableau ou un graphique présentant les
différents axes de la maintenance et faire apparaître les pistes de progrès.
Un graph en radar est souvent adapté pour ce genre de représentations.
Les maillons faibles peuvent faire l’objet de correction avant
l’informatisation.
96
termes, c'est un document contractuel entre le client et le prestataire/vendeur,
mais il ne constitue pas à lui seul le contrat commercial. Il permet aussi de
remplir l’obligation générale d'information du vendeur ou du prestataire vis-à-
vis de son client.
Dans le cadre de la GMAO, il faut établir un cahier de charges techniques et
gestionnaire de la fonction maintenance. Ces critères définissent les modules
que le logiciel doit disposer pour répondre au besoin technique et gestionnaire.
En plus de cela, le cahier de charge doit tenir compte de :
➢ L’intégration dans le système informatique de l’entreprise ;
➢ La qualité de l’entreprise accompagnant (consultant) ;
➢ La pérennité du fournisseur de logiciel ;
➢ Le transfert de compétence pour une autonomie rapide ;
➢ Les plans quantitatifs et qualitatifs de la formation ;
➢ L’évolution du logiciel ;
➢ La facilité du paramétrage et d’interfaçage ;
➢ La convivialité et l’ergonomie du logiciel ;
➢ L’implantation près du lieu de travail des techniciens
➢ Etc.…
97
➢ sur le plan intégration au système
➢ Les besoins exprimés du service maintenance qui sera pris en compte
dans le cahier de charges et lors du paramétrage du logiciel.
Le choix du logiciel se fera après une définition claire des besoins à travers un
DAO (dossier d’Appel d’Offre) détaillé qui prend en compte entre autres le
dimensionnement du logiciel, les technologies utilisées, le nombre de terminaux,
le cahier de charge fonctionnel. Par la suite il est indispensable d’effectuer des
benchmarking (méthode de pratique identifiée qui peuvent en effet générer
pour l’entreprise des gains performances dans un délai très court), des essais sur
les logiciels sur quelques-uns présélectionnés et de faire le choix suivants des
critères prédéfinis et rigoureux. Des négociations avec le fournisseur est toujours
possible à l’issue du choix définitif.
98
ouvertement ou de manière détournée (« c’est compliqué, ça ne marchera pas, ce
n’est pas pour nous, etc.…). C’est une étape vitale à respecter pour la survie du
projet.
La formation peut démarrer avec la constitution des groupes homogènes. Au
cours de la formation chaque groupe prend connaissance du contenu du logiciel
et surtout des modules qui le concerne.
C’est au cours de la formation que l’on peut aussi peaufiner les profils, et les
autres aspects de sécurité du logiciel.
7. Evaluation
Après une année d’utilisation, il est impératif de réaliser une évaluation de
l’utilisation du logiciel.
Cette évaluation a pour but de recadrer la mise en œuvre. C’est l’occasion
d’examiner :
➢ L’intégrité de la base de données
➢ L’évolution des fonctions pour lesquelles le logiciel a été acquis
➢ La nécessité de développer d’autres fonctionnalités
➢ Les besoins en formations nécessaires
99
renouvellement de parc, par exemple. Le progiciel de GMAO propose en
standard des modules tels que :
1. La sécurité
Ce module permet d’assurer la traçabilité des évènements dans les logiciels et de
garder l’intégrité des données saisies.
3. La planification de la maintenance
Ce module permet d’organiser la maintenance préventive des équipements à
travers des gammes de maintenance, des modes opératoires, etc.… on y
planifie aussi l’utilisation des ressources humaines.
100
Ce module permet de déclencher les acquisitions, choisir, analyser et suivre les
fournisseurs, faire la réception et analyser les écarts de livraisons, etc.…
12. L’interfaçage
Permet d’assurer l’interfaçage avec d’autres logiciels.
D'autres fonctionnalités existent : gestion de l'inspection, métrologie, normes,
code-barres, lien avec un SIG, matériel mobile, télésurveillance (analyse
vibratoire, infrarouge).
De plus, la GMAO est généralement la seule application de l'entreprise ayant
une description complète et technique de l'ensemble des équipements de celle-ci.
101
Ce constat a amené progressivement certaines GMAO à proposer des
fonctionnalités s'appuyant sur cette connaissance des équipements, mais sortant
du cadre de la maintenance au sens strict. On peut citer par exemple le suivi de
certaines réglementations (contrôle technique de véhicule, matériovigilance dans
les hôpitaux…), ou la gestion de certains processus métier liés aux équipements
(suivi des consommations dans les transports, gestion des plans dans le
bâtiment…). L'ajout de ces fonctionnalités a amené les éditeurs à parler de plus
en plus de logiciels de gestion des biens d'équipement pour souligner que leurs
applications avaient vocation à être utilisées bien au-delà du service de
maintenance.
102
- amélioration de la gestion des stocks (meilleur contrôle des sorties, aide aux
inventaires, optimisation du taux de rotation, etc.),
- traçabilité des équipements, parfois pour répondre à des contraintes
réglementaires (Certification ISO etc.),
➢ participation à une démarche de maintenance productive totale (TPM),
➢ aide à la décision grâce à la fourniture d'indicateurs plus objectifs,
notamment les décisions de renouvellement de matériel.
2. Les contraintes
La mise en œuvre d’une GMAO est un processus relativement long qui mobilise
les énergies et les ressources de l’entreprise. Les contraintes dans la mise en
œuvre d’une GMAO sont entre autres :
➢ les ressources matériel et humaine à déployer
➢ la maîtrise de la gestion manuelle de la maintenance avant de s’y engager
➢ la réorganisation de la maintenance et le changement de l’état d’esprit des
acteurs.
➢ amélioration de la gestion des stocks (meilleur contrôle des sorties, aide
aux inventaires,
➢ optimisation du taux de rotation, etc.),
➢ traçabilité des équipements, parfois pour répondre à des contraintes
réglementaires (Certification ISO etc.),
➢ participation à une démarche de maintenance productive totale (TPM),
➢ aide à la décision grâce à la fourniture d'indicateurs plus objectifs,
notamment les décisions de renouvellement de matériel.
103
VI. L’ARCHITECTURE INFORMATIQUE DES LOGICIELS DE
GMAO
Aujourd’hui l’architecture client-serveur est utilisée pour la GMAO. Un
serveur centralise les données et les distribue dans un réseau sur lequel
sont connectés des postes clients (ordinateurs déportés). L’avantage de ce
système est d’avoir une base de donnée communes et le paramétrage
permet à chaque utilisateur de disposer des informations dont il a besoin
pour son travail. Il peut installer d’autres applications sur son PC.
L’inconvénient c’est les difficultés de lenteur des réseaux surtout en
Afrique.
On peut aussi utiliser des ordinateurs indépendants. Cela à l’avantage
d’avoir la rapidité dans le traitement mais aucune possibilité de
centraliser les données.
Aujourd’hui les logiciels de GMAO sont développés sur des bases de
données relationnelles. La base de données utilisée est entre autres :
oracle, IBM, Ingres, Informix etc.… pour les serveurs.
Pour les micro-ordinateurs, on peut citer Access, SQL Server, Foxpro etc.
104
- et Indus (Passport, Insite), fusionnant avec MDSI, constitue la nouvelle
société Ventyx (détenue par Vista Equity Partners).
Ainsi, ces sociétés auparavant spécialisées en GMAO deviennent intégrées à des
éditeurs plus généralistes de type ERP. Depuis ces rachats, il n'y a plus
aujourd'hui de société spécialisée en GMAO disposant d'un réel leadership au
niveau mondial, ou même européen : schématiquement, on trouve aujourd'hui
d'un côté des éditeurs généralistes et complètement mondialisés, disposant de
modules ou de logiciels destinés à la maintenance au sein d'une offre de type
ERP (IBM, Infor, SAP, etc.), et de l'autre de nombreux acteurs spécialisés, qui,
bien que disposant parfois de positions très fortes et de produits reconnus au sein
de zones géographiques limitées, ne sont pas parvenus jusqu'à présent à établir
une présence internationale significative (en Europe, et a fortiori en France,
aucune société spécialisée en GMAO ne réalise plus de 10 M€ en dehors de son
propre pays, là où l'ancien leader mondial, MRO, réalisait 200 M$ de CA avant
son rachat par (IBM).
Certains ERP intègrent un module « maintenance » : SAP, IFS, etc.
Voici à titre d’information une liste de logiciel de GMAO.
105
VIII. LE CHOIX D’UN LOGICIEL DE GMAO ADAPTE
Le premier niveau de choix consiste à développer le logiciel en interne ou
d’acquérir un progiciel (ensemble complet et documenté de programmes conçu
pour être fourni à plusieurs utilisateurs, en vue d’une même application ou d’une
même fonction).
Chaque approche a ses avantages et ses inconvénients. Pour le choix de
développer un logiciel en interne les avantages et les inconvénients sont entre
autres les suivants :
106
Pour le choix d’un progiciel, il est nécessaire de tenir compte de :
• budget de la maintenance
• le niveau de formation des acteurs de la maintenance
• des fonctionnalités des logiciels en fonction des besoins de la maintenance
• l’intégration du logiciel au système informatique de l’entreprise
• l’évolution de la maintenance
• la pérennité du logiciel (fabricant)
• etc.…
Les statistiques ont démontré que 30% des projets de mise en œuvre d’une
GMAO avortent. Ce taux nous interpelle) examiner les causes des échecs et de
trouver des solutions adéquats. Ces causes sont entre autres :
107
1. La non prise en compte des facteurs humains
comme vu un peu plus haut, un projet de GMAO est un projet structurant qui
demande un changement total de comportement et d’état d’esprit. Comme dans
tout projet de changement, la conduite exige de nous la mise en place d’un plan
de communication bien adapté et une implication de l’ensemble des acteurs.
108
L’utilisation au minima des fonctionnalités du logiciel de GMAO conduit à la
négligence de l’importance du logiciel dans l’entreprise et peut faire échouer le
projet
109
XII. CONCLUSION
110