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REPRESENTATION DE L’IMPOT
L’impôt est un fait économique à portée sociale. Sa conception et sa
représentation dépendent à la fois des idéologies politiques et de l’environnement
économique et sociale.
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richesses collectives selon les mérites de chacun, c’est-à-dire que le citoyen ne reçoit de
la cité en fonction de sa propre contribution. Il s’en suit qu’il supporte plus ou moins les
richesses produites. Cela conduit à privilégier l’impôt sur la dépense comme
composante essentielle du système fiscal car celui-ci repose sur l’utilisation de la
richesse.
Cette approche conduit d’une part à tenir compte de la capacité contributive des
citoyens dans la mise en place des prélèvements fiscaux, d’autre part à considérer l’impôt
comme un élément de redistribution et d’égalité sociale. Il s’agit donc, au-delà de
l’institution d’une égalité devant la charge fiscale, de faire en sorte que les sacrifices
demandés soient égaux pour tous à la fois en fonction de la situation sociale personnelle,
du pouvoir mais il doit prendre en compte leur situation.
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En réalité, de nos jours les systèmes fiscaux sont élaborés de telle sorte que les
logiques se côtoient en fonction à la fois des catégories de revenus à imposer, des
impératifs budgétaires de l’Etat et des objectifs de la politique fiscale du gouvernement.
Les mêmes préoccupations dominent les choix en faveur d’une taxation directe ou
indirecte des revenus, notamment la part de la taxation de la valeur ajoutée en : les
dépenses des ménages sont ainsi imposés différemment selon les produit modulation
des taux fonction des secteurs économique ou de la promotion de l’innovation
technologique ou de la créativité par ex :en réalité ce qui est recherché dans les systèmes
fiscaux c’est la mise en place d’impôt fiscalement juste et économiquement rentable. Au-
delà des considérations idéologiques l’impôt dépend essentiellement d’un dispositif
juridique qui lui donne une existence et un sens.
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prélèvements établis par la loi. Il en est ainsi de la charte américaine des droits de
l’homme. Ainsi, si le principe du consentement est une réalité juridique, il révèle
paradoxalement les limites de sa mise œuvre. Juridiquement le consentement peut être
réel, c’est-à-dire émané d’une personne, d’un groupe ou d’une collectivité non seulement
éclairée mais libre mais aussi libre de leur choix. Il peut également être formel, c’est-à-
dire résultant d’un processus de représentations. On a envisagé la question sur l’aspect
réel du consentement à l’impôt mais force est de constater que la quasi-totalité des
législations exclut le référendum en matière fiscale. Sous l’angle formel, il ressort du
consentement populaire souverain et aux normes de la démocratie. Il en va de même en
ce qui concerne le consentement des contribuables : l’impôt par définition est imposé.
En outre, le rôle du parlement est amoindri en matière fiscale car il délibère sur des
textes qui lui sont soumis par le gouvernement et préparés par l’administration
financière. De surcroit, la réalité du consentement peut être mise en doute.
Enfin, force est de constater que le principe est de plus en plus mis en mal par les
organes supra-étatiques dans le cadre notamment de politiques fiscales constatée ou
d’harmonisation fiscale. Néanmoins dans l’Etat de droit, l’impôt n’est pas arbitraire car
d’une part en posant la nécessité de l’intervention du législateur, la constitution légitime
l’impôt ; d’autre part il existe des mécanismes qui tempèrent le caractère contraignant
de la contribution fiscale: possibilité de négociation avec l’administration fiscale,
intervention des commissions paritaires, recherche de consensus dans l’établissement
de certains systèmes fiscaux.
Au-delà des idéologies politiques et des dispositifs juridiques, le système fiscal est
surdéterminé par les réalités sociales dans leur double dimension économique et
historique.
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SECTION II : L’impôt et l’environnement économique et
social
Le second se traduit par la recherche d’un taux optimum pour chaque impôt ; ce
qui assurerait au système efficacité et rentabilité. L’impôt de ce fait est un élément isolé
du système social. Le cadre et l’assiette d’un impôt ne sont pas une libre détermination
par le législateur mais imposé par l’histoire et les structures économiques et sociales d’un
pays.
Le choix de la matière imposable doit être guidé par certains principes. Dans ce
choix, le législateur est contraint par une double limitation :
(1) D’abord par le fait qu’un impôt n’est jamais isolé mais s’insère dans un système
fiscal. En effet, selon la formule de Maurice Duverger « les systèmes fiscaux sont des
constellations dont les impôts sont les étoiles». Dans cette logique, il convient d’éviter
par exemple une superposition d’impôts sur une même matière imposable mais
également les failles au sein du système fiscal. Ce qui conduit nécessairement à imposer
des matières qui peuvent constituer des substituts à une matière déjà imposée.
Par ailleurs, l’interdépendance des impôts de même système permet au
législateur d’envisager une péréquation des ressources entre contribuables, la
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diminution du produit d’une catégorie spécifique d’un impôt pouvant être compensée
par l’augmentation du rendement des autres.
(2)Ensuite, par le fait que le système fiscal lui-même s’insère dans une structure
sociale déterminée dont il est l’expression: dans une phase primaire, le manque de
diversité et la rareté de la matière imposable limitent les formes d’imposition et
réduisent les possibilités de transfert des charges entre catégories de contribuables ; en
se développant, l’économie accroit la matière imposable et la diversifie .En conséquence,
le législateur pourra procéder à des manipulations fiscales, économiques, sociales, ou
politiques.
(3)Enfin, l’acte d’imposition nécessite la mise en œuvre de techniques
particulières en matière.
PARAGRAPHE II : L’évolution des systèmes fiscaux
Sur le plan des principes, cette évolution est d’abord marquée par le passage des
impôts personnels jugés très inquisitoires par relation aux impôts réels censés mettre fin
aux privilèges fiscaux et respecter la liberté des contribuables. Ceci est le fruit des idéaux
révolutionnaires. Il faut ensuite relever qu’en raison de ces mutations, les
transformations des systèmes fiscaux sont opérées selon trois axes d’évolution: le
passage des impôts analytiques aux impôts synthétiques, l’adoption conséquente de
nouveaux procédés d’assiette et de liquidation et l’accroissement corrélatifs du
rendement de l’impôt.
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Enfin en matière d’imposition de capital, les droits sur les mutations d’immeubles
ont chuté au profit de l’impôt sur les successions et de l’impôt sur les donations dont les
taux se sont accrus.
- Il prend une place de plus en plus importante dans la gestion des économies
mondiales. La levée de bouclier suscitée par les récents APE en est la preuve.
- Il tend à devenir dans les économies en transition (ex bloc socialiste) l’un des
éléments permettant d’établir sur le plan économique les règles de base du
fonctionnement d’un marché libre et de concilier sur le plan politique la
nécessaire puissance de l’Etat à l’indispensable liberté du citoyen (tant qu’il n’y
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avait pas d’entreprise privée, il ne pouvait pas y avoir de prélèvement fiscal sur
les individus).
- Il conserve une place de premier ordre dans les pays occidentaux même s’il
éprouve des difficultés à satisfaire aux impératifs de neutralité et d’adaptabilité
qu’impliquent les rapides et profondes mutations d’un système économique
ouvert et concurrentiel.
Force est cependant de constater qu’en même temps que s’accroit le rôle de
l’impôt dans le monde contemporain, s’intensifient les contestations dont il est
l’objet, contestations nourries par l’accroissement de la pression fiscale et la
diffusion de l’idéologie libérale. Ainsi, loin d’être l’honorable obligation de
contribuer aux charges publiques, l’obligation fiscale mal comprise et mal
acceptée tend à devenir selon la formule de Jacques SCHMIDT « une spoliation à
date fixe ». Cependant, malgré les critiques que suscite sa mise en perspective
avec le principe du consentement, les imperfections des systèmes fiscaux et la
baisse du sens civique en matière fiscale, l’impôt est une institution nécessaire et
utile pour deux raisons:
- économiquement, il constitue un emploi utile du revenu en ce sens que la
recette fiscale est insérée dans le circuit économique et permet aux industries
étatiques de bien fonctionner.
- politiquement, il est un des éléments essentiels de l’organisation des Etats
démocratiques ou il joue un rôle de médiation sociale très important. C’est
pourquoi l’article 13 de la DDHC pose l’impôt comme une nécessité de la vie
collective : « pour l’entretien de la force publique et pour les dépenses
d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être
répartie entre tous les citoyens en raison de leur facultés »
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PREMIERE PARTIE : NOTION ET CLASSIFICATION
DES IMPOTS
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PARAGRAPHE I : Notion
L’impôt est une ressource des personnes publiques. Cependant, toutes ne sont
pas concernées par les prélèvements. L’Etat, les Collectivités locales sont seuls
concernés. Ne sont pas intéressées, les entreprises publiques dont la seule relation avec
l’impôt se matérialise comme des subventions ou prêts. Les personnes morales de droit
privé sont indirectement concernées à travers les taxes para fiscales. Cette
caractéristique permet d’établir la distinction entre l’impôt et les cotisations sociales ;
ces dernières étant prélevées au profit d’organismes privés.
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L’impôt peut être recouvré directement ou par délégation ; directement car le
pouvoir de créer, modifier ou supprimer un impôt est de la compétence exclusive du
législateur. Sur le plan du recouvrement, la seule exigence est que celui-ci soit effectué
par des services sous l’autorité de l’Etat ou sous son contrôle. Ainsi, le recouvrement de
l’impôt peut être valablement confié à des organismes privés de recouvrement.
Néanmoins, il faut relever que le détenteur du pouvoir d’imposer n’est pas
nécessairement destinataire de ‘l’impôt. Certaines personnes publiques sont seulement
habilitées à le mettre en ouvre ou à fixer certaines de ses modalités. Elles peuvent aussi
être destinataires d’une partie ; tel est le cas des collectivités locales. La conséquence qui
se dégage de la compétence exclusive de l’autorité publique réside dans le caractère
contraignant du prélèvement fiscal. L’impôt est perçu par voie d’autorité ; ce qui
constitue sa caractéristique principale. L’un est volontaire et remboursable, l’autre est
obligatoire et définitif. L’impôt est en effet pour le contribuable une obligation sans
contrepartie. Ce qui ne signifie pas que l’assujetti ne reçoit rien de la collectivité, mais
qu’il n’y pas de corrélation préalable entre les montants de l’impôt acquitté et la qualité
et la valeur des services et avantages offerts. Ce qui permet d’établir une seconde
distinction entre l’impôt, la taxe et la redevance ; et même une troisième distinction
entre impôt et taxe parafiscale.
Par ailleurs, l’impôt porte toujours sur un patrimoine vers les caisses de l’Etat.
Néanmoins, pour que l’impôt puisse être prélevé, il faut que le patrimoine puisse être
rattaché à une entité dotée de la personnalité juridique (physique ou morale, de droit
public ou prive, national ou étranger dont la situation est réglée par le droit fiscal interne
ou international). Si une entité se livre à une activité passible d’impôt, les impôts sont
prélevés sont effectués soit au nom de chaque membres (s’il s’agit d’un groupement de
fait) soit au nom de la personne morale dont dépend l’entité en question. C’est ainsi que
l’activité d’un aéroport non érigé en personne distincte sera imposée et due au nom de
la chambre de commerce qui l’exploite.
C- Finalités de l’impôt :
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Il a une triple finalité qui se manifeste à travers ses différentes fonctions :
financière, économique et sociale ; toute la complexité de la science fiscale réside dans
la conciliation entre ces trois fonctions.
L’Etat, pour assurer ses fonctions vitales, a besoin de ressources ; c’est cette
légitimité qui fonde historiquement et essentiellement la raison d’être de l’impôt ; c’est
à dire sa conception comme instrument de couverture de charges. Cette caractéristique
explique à elle seule les contraintes liées à la dette fiscale et, par conséquent, certains
particularismes du droit fiscal. De par cette fonction, l’impôt peut être regardé comme
un pourvoyeur de fonds ; d’où la nécessité d’avoir un rendement élevé.
2- La fonction économique :
Si l’objectif initial de la fiscalité est d’assurer les recettes budgétaires, l’impôt est
également un instrument de la politique économique notamment sous l’aspect de
l’interventionnisme fiscal : imposer ou ne pas imposer, alléger, exonérer en fonction
d’objectifs politiques. L’impôt devient de ce fait une notion fonctionnelle au service de
l’économie et du social. Le rôle économique de l’impôt se présente sous plusieurs
aspects :
Tout d’abord, le dispositif fiscal peut être utilisé pour sauvegarder des intérêts
nationaux ou pour la protection grâce vaux droits des importations.
Ensuite, cette fonction économique s’analyse autour du fait que l’impôt constitue
un instrument de politique économique, en matière de politiques conjoncturelles
et, au-delà, en matière de politique de l’emploi, de l’investissement et de
l’épargne. Ainsi, certaines composantes du régime fiscal peuvent être des
mécanismes d’équilibre en période d’extension ou de récession. Par exemple,
l’impôt progressif sur le revenu, dans la mesure où le prélèvement augmente ou
diminue plus vite que le revenu, le pouvoir d’achat aura tendance à augmenter
ou à diminuer ; ce qui pourrait constituer une modalité de stabilisation de la
demande. La fiscalité peut ainsi être un moyen de lutte contre l’inflation. L’Etat
peut également modifier de façon considérable le volume des prélèvements, c'est-
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à-dire organiser des transferts de charges fiscales afin d’agir sur le niveau de la
consommation, de l’épargne et de la production ainsi que sur le poids relatif aux
divers secteurs d’activité économique, passant ainsi d’une régularisation
conjoncturelle à une politique structurelle. Tel est le cas en matière d’imposition
de certains produits, de mesures fiscales en matière d’environnement ou de la
santé. L’impôt peut être enfin utilisé à des fins démographiques à travers le
mécanisme de caution familiale qui se matérialise à travers la notion de foyer
fiscal. Ainsi, comme nous le constatons, l’impôt poursuit des fins
d’interventionnisme public. Celui-ci peut se manifester sous la forme
d’augmentation ou de diminution d’une catégorie ou au contraire d’un impôt
spécifique. On évoque ici l’expression interventionnisme par pression ou par
dépression dans le premier cas ou bien d’interventionnisme par discrimination
dans le second cas.
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Cet intervention dépend, certes des choix politiques mais doit dans certains cas
également respecter certaines limites juridique : ainsi les aides consenties à des
entreprises publiques doivent être conformes au respect des règles de la concurrence (
contre les USA et UE sur les aides consenties en faveur des agriculteurs africains…)
A- La matière imposable :
C’est un ensemble d’éléments ayant une valeur économique à partir desquels est
déterminée la base d’imposition au cours de l’opération dite assiette de l’impôt. Elle varie
dans sa nature et dans sa consistance. Il peut s’agir des bien biens incorporels et d’une
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notion économique comme le revenu ou la valeur ajoutée. La matière imposable sert à
calculer la base d’imposition.
Du point de vue de la technique fiscale, ce calcul s’effectue suivant la catégorie
d’impôts envisagés (impôt analytique, impôt synthétique, impôt indiciaire).
En matière d’impôt indiciaire, la technique utilisée est celle du démembrement
ou de la mesure.
En matière d’impôt synthétique, on utilise la technique de la prise en compte de
la valeur du patrimoine ou du revenu ou encore du chiffre d’affaire.
En matière d’impôt analytique, la consistance de la matière imposable varie selon
qu’il s’agit d’’un bien ou d’un service.
B- La personne imposable :
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paye les salaires qui est tenu de faire les prélèvements à la source et d’en acquitter le
montant au trésor. Il en est de même concernant certains prélèvements sur le revenu.
Dans ce cas, on utilise la notion technique de collecteur d’impôt (l’aspect
économique) pour designer l’employeur ou de l’institution chargée d’effectuer les
prélèvements (il est l’interface entre le contribuable et le fisc). La détermination de la
personne imposable peut résulter, le cas échéant de l’option offerte au contribuable
(l’aspect technique). C’est le cas notamment dans les sociétés de personnes où en
principe chaque associé est imposé en fonction de sa part de bénéfice. Néanmoins, les
associés peuvent opter pour une imposition suivant le régime des sociétés de capitaux,
transférant ainsi la charge fiscale des personnes physiques vers la personne morale
(entreprise). Il en est de même en matière d’imposition du revenu des personnes
physiques où les conjoints peuvent opter soit pour l’imposition d’un foyer fiscal, soit
pour l’imposition d’un foyer distinct.
C- Le fait générateur :
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d’états. Exemple d’un véhicule où le fait générateur peut être soit la possession, soit la
mise en circulation.
En matière de droit de douane, il est constitué par le franchissement de la
frontière, pratiquement le passage en douane (sous réserve de régime suspensif).
D’autre part, le fait générateur constitue un élément nécessaire pour la détermination
du prélèvement c’est-à-dire un impôt, une taxe ou d’une redevance.
Enfin, le fait générateur détermine l’application de la loi fiscale dans le temps et
dans l’espace : principe de non rétroactivité des dispositions nouvelles de la loi fiscales,
territorialité de l’impôt. Ainsi, une créance fiscale ne peut naître au profit de l’Etat ou
d’une collectivité publique que si le fait générateur se produit sur le territoire de cet Etat
(sous réserve des conventions fiscales) ou de cette collectivité publique. Cependant, si
l’apparition du fait générateur entraine la naissance de la créance fiscale, elle n’implique
pas nécessairement l’obligation de payement qui n’interviendra que lorsque l’impôt sera
exigible (date d’exigibilité de l’impôt).
A- La base d’imposition :
Elle est déterminée par les données relatives à la matière imposable dont les
constituants font l’objet soit de dénombrements ou mesures, soit d’évaluations (Les
opérations visant à évaluer la matière imposable, à constater le fait générateur et la
personne imposable constituent les travaux dits d’assiette). Autrement dit, la base
d’imposition est le résultat de la mesure la plus exacte possible ou de l’évaluation de la
matière imposable. Les données dénombrées ou mesurées concernent surtout les impôts
indiciaires : impôt sur les portes et fenêtres, sur les véhicules de transport etc. Les
données évaluées sont relatives plutôt aux impôts modernes. L’imposition est ici établi
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soit de la valeur marchande de la matière imposable (taxes sur les chiffre d’affaire, droits
de douane),soit de la valeur en capital(droit de succession), soit de la valeur locative ou
du revenu net estimé forfaitairement soit enfin du revenu réel résultant des écriture
comptables. L’évaluation est plus ou moins précise selon le type d’impôt (forfait
agricoles commerciaux du revenu foncier). Certains modes de quantification de la
matière imposable associent ainsi bien des données des données évaluées que des
données dénombrées et mesurées. On peut citer ici l’imposition établie suivant les
éléments de train de vie.
B- Le tarif d’imposition :
C’est l’élément qui est appliqué à la base dans le montant de l’impôt dont la base
de la contribution. Il faut cependant faire deux remarques : dans tous les systèmes
fiscaux, l’application du tarif requiert dans certains cas la prise en compte de certains
éléments soit avant, soit après l’application du taux. Avant l’application, il y a possibilité
d’abattement ou de déduction, après, il peut y avoir réduction ou majoration. Après,
déduction et abattement, on obtient la base taxable à laquelle on applique le taux
d’imposition.
Le taux est néanmoins l’élément essentiel du tarif. Il existe ici deux modes de
tarification de l’impôt selon que l’on utilise le procédé de la répartition ou celui de la
quotité (dans le premier cas le taux est spécifique et dans le second il est ad valorem).
Les impôts de répartition ont globalement disparu de nos jours au profit des impôts de
quotité qui ont l’avantage de permettre une modulation de la progressivité de l’impôts
suivant l’état de la richesse du contribuable et offre une marge de manœuvre au fisc et
en fonction de la conjoncture économique.
Par ailleurs, le taux de l’impôt peut être spécifique ou ad valorem. Le taux d’un
impôt est dite spécifique lorsqu’il exprime en unité monétaire par unité de quantité de
la matière imposable surface, volume, poids etc. Le taux est dit ad valorem lorsqu’il est
exprimé en pourcentage de la base de l’imposition évaluée en unité monétaire.
Du point de vue technique, l’imposition spécifique est plus simple car elle
consiste juste à dénombrer et à mesurer les quantités devant faire l’objet d’imposition.
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Du point de vue économique, cependant ; l’impôt ad valorem est plus avantageuse pour
l’administration fiscale car elle suit les fluctuations économiques. En outre, elle est la
seule concevable pour les calculs des impôts globaux sur le revenu ou capital.
Enfin, le taux peut être constant, croissant ou décroissant selon que l’impôt est
proportionnel, progressif ou régressif. Lorsque l’impôt est fixé par rapport à la matière
imposable, son poids relatif diminue par rapport à l’accroissement de celle-ci que
l’impôt décroît à mesure que croît la matière imposable. Il est de ce fait régressif.
L’impôt est proportionnel lorsque son montant est exprimé par une fonction linéaire par
rapport à la base d’imposition. L’impôt est progressif lorsque son montant croit plus vite
que la base d’imposition La progressivité est généralement effectuée par tranche :
chaque élément du taux croissant n’atteint que la tranche qu’il concerne, pour totaliser
le montant de l’impôt il faut faire la somme des différents produits obtenus par la
multiplication de chaque tranche par l’élément du taux correspondant.
Cependant, un impôt n’est jamais intégralement progressif. Autrement dit, il aboutirait
à la confiscation des tranches supérieures du revenu. A partir d’un certain seuil, le taux
redevient constant de sorte que les tranches supérieures de la base imposable soient
frappées proportionnellement.
C- le montant de l’impôt :
Il est obtenu en appliquant le taux de l’impôt à la base taxale lors de l’opération dite de
liquidation de l’impôt.
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classification économique, une classification selon l’agent au profit duquel est perçu
l’impôt.
Elle repose sur la distinction entre l’impôt direct et l’impôt indirect. Elle prend
appui sur la définition des impôts et s’effectue surtout suivant deux critères :
Est impôt direct, toute imposition foncière ou personnelle, c'est-à-dire assise sur
le fonds de terre ou sur les personnes qui se lèvent par les voies du cadastre ou des rôles
de (cotisation) et qui passe directement du contribuable au percepteur charger d’en
recevoir le produit ;
Est impôt indirect, toute imposition assise sur la fabrication, la vente, le transport,
l’introduction de plusieurs objets de commerce et de consommation ; impôt dont le
produit ordinairement avancé par le marchand, le fabriquant est supporté et
indirectement payé par le consommateur. De ces définitions découlent deux critères de
distinctions : le critère du fait générateur et du rôle le critère de l’incidence.
Il repose sur le fait que certains impôts sont définitivement supportés par ceux
qui les acquittent et atteignent la matière imposable directement entre les mains du
contribuable tandis que d’autres ne restent pas à la charge de ceux qui les payent mais
sont destinés à retomber sur d’autres contribuables (phénomène dit de translation
fiscale ; distinction entre contribuable légal et réel).
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Le critère de l’incidence introduit une dimension psychologique dans la réalité
fiscale. Ainsi, les impôts directs sont des impôts dits de percussion alors que ceux
indirects sont dits de répercutions. Les premiers sont voyants et douloureux alors que
les seconds sont discrets et moins douloureux où le contribuable légal ne sert que
d’intermédiaire dans le chaine fiscale. On évoque à leur égard la notion d’anesthésie
fiscale c'est-à-dire celui qui supporte le poids de l’impôt n’a pas pleine conscience qu’il
est imposé (quand vous payez le carburant, vous n’avez pas l’impression que vous payez
en même temps un impôt).
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La distinction se prolonge dans les modes de liquidation et de recouvrement de
l’impôt. Elle oppose ici « les droits au comptant », pour lesquels les opérations d’assiette,
de liquidation et de recouvrement sont pratiquement concomitantes et exécutées
(accomplies) par le même agent à une période contemporaine au fait générateur, et les
droits constatés, pour lesquels ces opérations sont distinctes et successivement
exécutées par des agents différents.
En effet, le procédé du rôle est en régression tant en matière d’impôt sur les
sociétés qu’en matière d’impôt notamment les traitements de salaire qui en règle
générale perçue par voie de retenue à la source ne laisse au rôle qu’une tache de
régulation.
Elle permet de distinguer d’une part les impôts réels des personnels et d’autre
part les impôts généraux des impôts spéciaux (ou spécifiques).
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PARAGRAPHE I : Distinction impôt réel/impôt personnel
C’est l’une des plus anciennes même si la terminologie utilisée semble contestable
dans la mesure où un impôt est à la fois réel et personnel puisqu’il atteint des biens à
travers une personne par l’intermédiaire de ses biens.
Il faut par ailleurs noter que les impôts sur la consommation (TVA) peuvent être
personnalisés de manière détournée par l’adoption d’un tarif échelonné qui va de
l’exonération des produits de première nécessité à la surtaxassions des produits de luxe
en passant par des taux intermédiaires. Néanmoins dans la theorie fiscale les impôts sur
la consommation sont des impôts réels car ils atteignent les produits et les biens sans
égard à leur propriétaire ou leur acquéreur.
Cette distinction varie suivant les auteurs. Certains évoquent une distinction
impôt particulier/ impôt universel. D’autres impôts analytiques ou cédulaires/ impôt
synthétique ou général. Mais il s’agit de la même distinction qui atteignent une valeur
ou une situation économique dans son ensemble (impôts généraux, universels et
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synthétiques) et ceux qui au contraire en frappent les différents éléments de façon isolée
(impôts spéciaux, particulièrement analytiques ou cédulaires).
Ainsi un impôt cédulaire sur le revenu est un impôt qui frappe le revenu de
manière fractionnée suivant les diverses catégories qui les composent. Chaque catégorie
obéisse à des règles spécifiques d’imposition: il analyse de ce fait, le revenu en plusieurs
cédules. A l’inverse, l’impôt général sur le revenu porte sur la totalité des revenus du
contribuable sur une période donnée suivant les sources qui concourent à sa réalisation:
il synthétise alors toutes les sources de revenu de la personne avant de le soumettre à un
système d’imposition progressif. En conséquence si l’impôt analytique est le plus
souvent proportionnel, seul l’impôt synthétique se prête à la progressivité et à la
personnalisation.
Elle est axée autour des notions d’impôt sur le revenu, d’impôt sur le capital et
d’impôt sur la dépense c'est-à-dire sur l’aspect économique qui constitue la
caractéristique essentielle du prélèvement fiscal. C’est une distinction claire qui
s’articule autour de la richesse soit au moment de son utilisation (impôt sur la dépense),
soit au moment de sa formation (impôt sur le revenu), soit sur la richesse déjà acquise
(impôt sur le capital).
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L’administration de l’impôt nécessite la mise en œuvre des procédures
particulières de la constatation de la matière imposable au recouvrement de la créance
fiscale. Au cours de ces procédures certaines constatations tant de la part de
l’administration fiscale que du contribuable peuvent se retourner devant le juge.
La procédure fiscale non contentieuse comporte deux (2) aspects: technique qui
considère la procédure comme une séquence d’opérations organisées et rationnalisées,
c'est-à-dire un ensemble de phases successives et une série d’actes. L’existence de
procédure fiscale s’analyse ainsi comme l’organisation de moyens d’action pour le
recouvrement.
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Globalement cependant, on distingue deux types de procédure fiscale non contentieuse:
les procédures de type concerté et celles de type unilatéral.
Pour les impôts sur le revenu, la constatation de la matière imposable est le fruit
de la déclaration du contribuable qui lui-même évalue son revenu ou tout au moins
fourni à l’administration les éléments permettent de la calculer. Le dialogue entre ce
dernier et le fisc est plus ou moins développé suivant la catégorie du revenu. Pour les
traitements de salaire, l’administration se borne généralement à calculer le montant des
impositions dues à partir de déclaration des tiers en demandant certains
éclaircissements sur certains montants ou sur des frais professionnels. Ici la concertation
est très limitée. Au contraire pour les bénéfices industriels et commerciaux soumis à un
régime d’imposition forfaitaire ou à une évaluation administrative, la base d’imposition
est négociée entre le contribuable et l’inspecteur des impôts.
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Paragraphe II : la concertation indirecte ou collective
L’unilatéralité se manifeste sous deux (2) aspects : elle est d’abord le fait du
contribuable en ce sens qu’il lui incombe de faire ses déclarations d’impôts qui peuvent
être remises en cause par l’Administration. Elle est ensuite le fait de l’Administration
fiscale notamment lorsque la procédure revêt un caractère de sanction c'est-à-dire en
matière de taxation d’office.
Pour les impôts non recouvrés par voie de rôle, le processus d’imposition attribue
une fonction prépondérante au contribuable pour la détermination de ses obligations.
C’est le cas des impôts sur les sociétés et la TVA (impôt sur la consommation). Ici, le
contribuable constate, évalue et déclare la matière imposable. Mais, il calcule également
le montant de l’impôt et procède à son versement. Ce type de procédure qui décharge
l’Administration de ses tâches d’assiette et de liquidation de l’impôt en les transférant
au contribuable ou à un tiers collecteur tend à se généraliser avec notamment les
techniques de retenues à la source et les versements provisionnels.
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PARAGRAPHE II : En matière de taxation d’office
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Pour l’établissement de l’impôt, la loi attribue aux administrations fiscales des
pouvoirs qui tout en définissant les compétences du fisc, s’exerce d’une part en matière
d’assiette et de contrôle et, d’autre part en matière de recouvrement.
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A ce droit de visite, s’ajoute un droit à communication auprès des organes publics
ou privés. En vertu de ce droit, l’administration fiscale pourra consulter certains
documents détenus par les organismes, en prendre copie ou extrait sans que secret
professionnel ne puisse lui être opposé. Ce droit s’exerce-y compris au profit de l’autorité
judiciaire s’agissant de pièces comptables détenues par le juge, l’exercice du droit à
communication est assorti de garanties attachées à la vérification de comptabilité.
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dire éluder l'impôt: abus de droit par stimulation (consistant à dissimuler la vérité vers
un acte soit fictif, soit déguisé) et abus de droit par fraude à la loi qui repose sur un
montage juridique artificiel qui peut se révéler d'une parfaite irrégularité au regard
d'autres branches du droit mais il ne peut s'expliquer que par per la volonté de
contourner une règle fiscale.
Pour les impôts établis d'après ratification notamment en matière d'impôt sur le
revenu, de TVA et de droit d'enregistrement, la base d'imposition est en principe celle
qui résulte de la déclaration du contribuable. Mais, celui-ci peut être invité à fournir des
explications. Sous certaines conditions, l'Administration peut redresser la base déclarée.
Le redressement peut résulter également de la vérification de la comptabilité. En matière
d'impôt sur le revenu comme en matière de TVA, l'inspecteur est en droit de demander
au contribuable des éclaircissements et des justifications; et ces demandes sont assorties
d'une obligation de réponse. Les demandes portent en principe sur le contenu des
déclarations. Mais lorsque l'Administration a recueilli des éléments permettant d'établir
que le contribuable pourrait avoir des revenus plus importants que ceux qui figurent
dans sa déclaration (enrichissement du patrimoine, mouvement sur un compte
bancaire) la demande d'éclaircissements portera sur la nature et l'origine des ces
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mouvements. Par ailleurs, l'Administration a le pouvoir d'établir des insuffisances par
tous les moyens autorisés par la loi.
En outre, elle peut exercer au profit du trésor un droit de préemption sur les
biens dont elle estime la valeur déclarée insuffisante en offrant aux ayants droit le
montant de ce prix majoré de 10%. Ce droit de préemption est une arme souvent efficace.
L'Administration peut faire adopter le plus souvent une procédure de conciliation.
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exercice non prescrit (pour la théorie de la correction symétrique des bilans, voir CE, 31
oct 1973, Lebon, 609).
La taxation d'office est déjà par elle même une sanction. Cependant,
l'Administration peut sans recours préalable aux tribunaux réprimer les fautes et les
défaillances du contribuable par des majorations proportionnelles d'impôts, des
amendes fiscales ainsi que des intérêts ou indemnités de retard.
Les sanctions fiscales sont assimilées par le Conseil constitutionnel français à des
sanctions pénales (décision 82-155 DC du 30 décembre 1982). Pour cette raison, selon
le conseil, le juge de l'impôt qu'il soit administratif ou judiciaire devrait exiger une
motivation des sanctions fiscales. Pour la cour de cassation en revanche <<les poursuites
pénales du fait de fraudes fiscales qui visent à réprimer des comportements délictueux
tendant à la soustraction à l'impôt ont une nature et un objet différents de ceux des
pouvoirs exercés par l'Administration dans le cadre du contrôle fiscal, qui tendent au
recouvrement des impôts éludés>> (Cass. crim. du 06 novembre 1987, M. Pini). Cette
jurisprudence tire sa justification de la finalité différente de 2 catégories de sanctions:
les sanctions fiscales sont des sanctions pécuniaires appliquées par l'Administration
alors que les sanctions pénales consistent en des peines correctionnelles appliquées par
les tribunaux de l'ordre judiciaire pour réprimer les infractions de gravité particulière.
Dans cas, la jurisprudence fiscale admet le cumul entre sanctions fiscales et sanctions
pénales du fait qu'elles ne sont pas de même nature. En effet, suivant une jurisprudence
du CE « la tradition de jurisprudence française respecte le principe de non cumul entre des
sanctions de même nature » (CE, 22 avril 2005, Sté light Boy's). Néanmoins, même dans
ce cas le montant total prononcé est soumis à un seuil de proportionnalité c'est à dire
qu'il ne devrait pas dépasser le montant le plus élevé de l'une des sanctions pécuniaires.
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PARAGRAPHE I : Les modalités normales de recouvrement
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devrait faire l'objet de versement spontané, l'Administration émet un avis de mise en
recouvrement qui a également force exécutoire.
Après lettre de rappel ou mise en demeure restée sans effets, les poursuites sont
déclenchées en général par un commandement. Elles peuvent aller jusqu'à la saisie des
biens du contribuable voire à la contrainte par corps qui reste toutefois exceptionnelle.
Il faut noter que la contrainte par corps n'est pas elle même la créance fiscale. Il est
également prévu à l'encontre de certaines personnes (conjoints, cessionnaires d'un fonds
de commerce une obligation solidaire de paiement). L'Administration peut également
lancer un avis à tiers détenteur afin que ce dernier mette à contribution les avoirs du
contribuable en paiement d'impôt. L'Administration peut enfin opérer une saisie-arrêt
sur le patrimoine du contribuable.
En vertu des principes de l'état de droit face à toute puissance de l'Administration, des
garanties sont attribuées au contribuable pour le protéger contre l'arbitraire et les
exactions. Les premières sont des garanties juridictionnelles c'est à dire un droit d'accès
au juge. Viennent ensuite d'une part des garanties administratives en matière d'assiette
et de recouvrement, d'autre part des garanties en matière de vérification de comptabilité
ou d'examen de la situation fiscale personnelle à laquelle on peut rattacher le secret
professionnel qui astreint les agents du fisc. L'amnestie fiscale constitue en revanche
plus qu'une mesure exceptionnelle qu'une garantie ou un droit.
A- Le droit à l'information :
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La publication de la norme fiscale qu'il s'agisse de la loi ou du règlement est un
principe du droit fiscal et dans les autres branches du droit. L'Administration doit de ce
fait prendre toutes les dispositions nécessaires pour l'information du contribuable
notamment lors des réformes fiscales. Cependant, en raison de la mutabilité, de la
multiplicité des normes fiscales, l'adage « nemo censetur ignorare legem » peut paraître
ici idéaliste.
B- La possibilité de négocier :
C- Les prescriptions :
Elles constituent une véritable garantie en ce sens que le fait que l'Administration
ne puisse établir l'impôt ou réparer des insuffisances et les commissions dans un certain
délai après l'apparition du fait générateur procure pour celui-ci une véritable sécurité
tendant à ce que la base des impôts auxquels il est assujetti ne soit pas indéfiniment
remise en cause. Il est vrai en revanche qu'il existe des délais de prescription et de
forclusion qui jouent en faveur du fisc (délais de réclamation et d'instance, délais
d'action en restitution). Et en règle générale, les délais de reprise impartis à
l'Administration sont plus longs que les délais accordés au contribuable ( 5 voire 10 ans
pour l'Administration, 2 ans pour le contribuable). En outre il s'agit ici de délais de
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forclusion qui ne peuvent être interrompus à la différence des délais impartis à
l'Administration.
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au moment de la procédure d'un ou de deux conseillers de son choix qui doivent être
entendus à chaque fois qu'ils jugent nécessaire (respect du droit de la défense). Dans
certaines hypothèses, la durée de la vérification est limitée en raison des inconvénients
qu'elle pourrait comporter pour le marché de l'entreprise (la confiance dans un principe
en matière d'entreprise, la permanence des........... peut entrainer une mauvaise image de
l'entreprise). Le contribuable est protégé contre un changement de doctrine
administrative (RFFPP, document administratif en droit fiscal, interprétation de
l'Administration fiscale sur les lois fiscales) .
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rectifier votre impôt. De ce fait, l'Administration viole le secret professionnel parce
qu'elle doit vous donner là où elle a pris les données qui sont opposables. Les plus grands
arrêts en droit fiscal sont sous anonymat.
Il faut néanmoins noter qu’en matière fiscale, la fraude a un effet cumulatif. Bien
qu’amnistié, le contribuable reste engagé par ses irrégularités antérieures. Ainsi, la
crainte de redressement en cascade sur les divers impôts, l’accumulation de pénalités
incitent les fraudeurs à rester dans la légalité.
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Quand la pression fiscale est forte, l’administration a tendance à baisser les yeux
devant les cas de fraude. Infraction à la loi fiscale ayant pour but d’échapper à
l’imposition ou d’en réduire les bases, la fraude est une infraction pénale constituée de
deux éléments : intentionnel et matériel.
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Par ailleurs, il convient de distinguer la fraude qui est généralement un acte individuel
et caché de la résistance collective à l’impôt qui se manifeste par une opposition ouverte
et organisée au prélèvement fiscal et qui peut aboutir à une opposition contestée de
l’impôt et à la grève de l’impôt.
Le contentieux fiscal est au sens strict un débat entre deux parties qui expriment
leurs prétentions devant le juge qui mettra fin aux discussions par une décision
exécutoire. En matière fiscale, le juge de l’impôt a le plus souvent examiné le bien fondé
d’une imposition assignée à aune personne physique ou morale, il dispose de pouvoirs
étendus dès lors qu’il prononce la décharge ou la réduction de l’imposition contestée.
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et qui découle plus généralement de la complexité du fait fiscal. On distingue
essentiellement le contentieux de l’assiette, le contentieux du recouvrement et le
contentieux de la répression. A ces trois catégories principales, il faut ajouter le
contentieux de l’excès de pouvoir auquel on peut attacher la déclaration d’illégalité et le
contentieux de la responsabilité.
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S’il s’agit d’une compétence partagée, les pouvoirs du juge ont-ils
identiques ?
Le contentieux de l’impôt pose des questions qui sont souvent complexes. D’une
part, la législation fiscale constitue en elle même un ensemble juridictionnelle très
danse, spécifique à maints égard et difficile à appréhender par des non spécialistes.
D’autre part, les phénomènes fiscaux sont liés à la vie des affaires plus généralement à la
vie économique. Enfin, la solution dépend parfois des considérations techniques et
comptables. Dans cette optique, on peut estimer plus opportun de confier le contentieux
fiscal à des juridictions spécialisées. C’est la solution qui a prévalue en Allemagne où les
litiges sont jugés par les tribunaux financiers en première instance, et qui relèvent en
appel de la Cour financière fédéral. Il en de même aux USA où, à quelques exception
près, le contentieux dépend des juridictions suprêmes de droit commun. Le contentieux
de la TVA est confié aussi en Grande-Bretagne à des juridictions spécialisées, un appel
étant possible aussi devant la Cour suprême. En Espagne, le recours est porté devant les
Cours économiques administratifs qui dépendent de l’administration fiscale, mais les
décisions peuvent ensuite être portées les chambres du contentieux administratifs et des
tribunaux judicaires. Il n’est pas cependant pas certain que cette solution présente plus
d’avantages que d’inconvénients.
Tout d’abord, les conditions de recrutement des juges spécialisés ne sont pas
évidentes. En effet, si pour affirmer la spécificité des tribunaux de la fiscalité en dehors
de la magistrature la plupart des juges risquent d’être issus de l’administration fiscale.
Ce qui ne constitue pas un gage d’impartialité même si lorsque les recours sont possibles
devant les juridictions de droit commun.
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Enfin, si l’impôt pose des problèmes spécifique, il n’en demeure pas moins que
les litiges fiscaux doivent être examinés en fonction des PGD, plus globalement, au
regard des dispositions et principes juridiques. L’impôt n’est d’ailleurs pas la seule
matière qui pose des problèmes spécifique (en matière sanitaire, hospitalière et
économique). Et, il est possible que lorsqu’il est confronté à une question, le juge fasse
appel à un spécialiste. Cet ensemble d’argument milite en faveur des juridictions non
spécialisées. Cette solution est plus satisfaisante et elle est la plupart adoptée par les
Etats.
Elle obéit aux mêmes règles pour l’essentiel que celles qui s’appliquent devant le
juge administratif et le juge judiciaire. Il existe cependant des particularités qui
s’appliquent par le nombre élevé et les caractéristiques des litiges fiscaux. Ainsi, se
trouve justifiée la règle du recours administratif préalable. De la même manière, le
caractère d’ordre public de la loi fiscale explique certaines spécificités. Notamment, la
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faculté reconnue tant à l’administration qu’au juge d’opérer une substitution de bases
légales durant le procès et les règles qui autorisent la compensation entre dégrèvement
et insuffisance de taxation.
Son institution en matière de contentieux fiscal est justifiée par le fait que le plus
souvent la question à trancher dépend de pure considération de fait, c'est-à-dire
d’évaluation des divers éléments qui constituent la base d’imposition. Il est donc
souhaitable que cette question soit soumise) une autorité de rang supérieur à l’agent qui
a établi l’imposition et qui a une expérience affirmée de la fiscalité.
Même si l’affaire présente des aspects juridiques et non pas seulement de pure fait, il
est possible que la question ait été déjà tranchées et l’administration fiscale doit informer
le contribuable de la tendance jurisprudentielle fiscale. Le préalable administratif
permet de ce fait d’une part d’éviter l’encombrement des rôles des juridictions ; d’autre
part, il constitue un gain économique pour le contribuable qui n’aura pas engagé des
frais inutiles.
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légale et la compensation illustre les pouvoirs reconnus à l’administration et au juge de
l’impôt au cours de l’instance fiscale.
En principe, le droit à la preuve est aussi étendu que possible. Cependant, en droit
fiscal la preuve présente plusieurs particularités. D’une manière générale, c’est la loi qui
détermine la partie qui la charge de la preuve. Légalement la charge de la preuve découle
de la procédure d’imposition engagée. Pour les impositions établies au terme d’une
concertation, la preuve incombe à la partie qui conteste les bases fixées de concertation.
Pour les procédures unilatérales qui n’ont pas de caractère de sanction, la charge de la
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preuve incombe à l’administration. En dehors du cadre légal, le juge accepte le principe
de la liberté de la preuve, c’est-à-dire les modalités compte tenu du caractère
inquisitorial de la procédure contentieuse fiscale. Ainsi, le contribuable pourra apporter
par tous les moyens légalement admis une contradiction aux allégations de
l’administration fiscale. Ce principe est cependant limité par le caractère écrit de la
procédure fiscal qui exclut en principe la preuve testimoniale et par la prépondérance
de fait de la preuve comptable. Cet aspect explique dans une large mesure l’usage
fréquent du recours à l’expertise dans la procédure fiscale.
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immixtion du fiscal dans la gestion des entreprises est son corolaire, la théorie de l’acte
anormal de gestion, l’affirmation de l’intangibilité du bilan sont autant de moyens pour
le juge d’exercer un contrôle souple sur l’action du fiscal dans des domaines la
détermination des règles strictes s’avère difficile.
Il faut de prime abord noter que le rôle de la régulation du juge fiscal est limité
parce qu’il s’agit d’un contrôle par exception c’est-à-dire que c’est un nombre faible
d’espèces contentieuses qui atterrissent devant le juge, d’autre part parce que la
longueur des procédures et la rareté d’avocats spécialisés en matière fiscale aboutissent
à donner à l’administration fiscale un avantage certain. Enfin, la finalité du contentieux
fiscal et l’exacte faiblesse le juge ne peut guère faire primer des considérations d’équité
ni réduire par une interprétation à minime de la règle par les moyens légaux dont dispose
le fiscal pour l’exécution du droit fiscal. Néanmoins, bien que limitée, la régulation du
juge fiscal reste importante. Rien que la possibilité de pouvoir recourir à un impartial
contribue efficacement à la pacification des relations fiscales. En outre, en essayant de
tracer une frontière entre l’habileté légitime du contribuable et l’incivisme fiscal
(distinction fraude fiscale et évasion fiscale entre laxisme fiscal / zèle abusif), le juge
participe à l’élaboration d’un code social, comportements fiscaux et plus généralement
à l’émergence d’une morale fiscale.
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