Vous êtes sur la page 1sur 12

Chapitre 

: Etude de la
précontrainte

Le calcul de la précontrainte est une étape des plus importantes de l’étude de


tout pont en béton précontraint et aussi l’une des plus délicates. De ce fait, on
préfère dans la pratique effectuer ces calculs à l’aide de logiciels spécifiques.
Dans notre cas, on a choisi, le pont étant un ouvrage de type PSIDP du SETRA,
d’utiliser la méthode explicitée dans le guide du même nom pour faire l’étude
de la précontrainte de notre projet. Il s’agit donc de choisir en premier lieu la
catégorie des câbles à utiliser, d’en déterminer le tracé en deuxième lieu et
enfin le nombre tout en gardant à l’esprit le respect des contraintes
réglementaires pour les différentes combinaisons.
1. Données nécessaires à la justification de la précontrainte :

pour assurer l’intégrité du béton, c’est-à-dire éviter l’ouverture de fissures qui


peuvent être nuisibles aux aciers de précontraintes pour des raisons de
corrosion, on a été amené pour les premières constructions en béton
précontraint à interdire toute contrainte de traction de flexion dans le béton en
adoptant une seule classe de vérification qui es la classe I .c’est à partir des
années 1965 que des recommandations introduisirent pour la première fois des
autres classes de vérification plus tolérables en traction tel que la classe II et la
classe III. En classe II la traction du béton est tolérée à condition que le béton
tendu ait une traction limitée inférieure à la résistance de la traction du béton
L’ouvrage étant un pont route, il est préférable qu’il soit dimensionné en classe
II.

1.2 Caractéristiques mécaniques des matériaux :

1.2.1 Caractéristiques principales du béton :

L’ouvrage sera construit avec un béton de classe B35, dont la résistance


caractéristique à la compression à 28 j (𝑓c28) est de 35 Mpa et la résistance
caractéristique à la traction (𝑓t28=0.6+0.06*fc28) est de 2.7 Mpa.
On en déduit les contraintes limites de compression et de traction du béton à
l’état limite de service :
Tableau : contraintes admissibles du béton

1.2.2 Caractéristiques principales des aciers de précontrainte :

Nous allons utiliser des torons de type T15S 〈𝑠𝑢𝑝𝑒𝑟〉 dont les caractéristiques
sont les suivants :
Tableau : caractéristiques des aciers de précontrainte

Où :

 𝑓 : La contrainte à la limite conventionnelle d’élasticité à 0,1% garantie (en t/m²) ;

 𝑓 : La contrainte de rupture garantie (en t/m²) ;

 E: Module d’élasticité des armatures de précontrainte (en t/m²) ;

σ 0 : Valeur maximale de la tension à l’origine en post-tension (en t/m²) ;


σ 0 = min (0,8𝑓 ; 0,9𝑓)

Des gaines métalliques ont été envisagées pour loger ces torons, chacune se
compose de 12 torons de type T15S (12T15S), ces gaines ont les
caractéristiques suivantes :

Tableau : caractéristiques des gaines métalliques

1.3 Caractéristiques géométriques de la section :

Figure : Section transversale brute de la section


Toutes les calculs fait :
S(m2) I(m4) v ' ҆҆҆(m) v (m) h(m) ρ
7.66 0.275 0.4 0.45 0.85 0.197

Tableau: Caractéristiques géométriques de la section

Avec :
v : Distance entre centre de gravité et la fibre supérieur de la section transversale du tablier
v ' : Distance entre centre de gravité et la fibre inférieure de la section transversale du tablier
h : la hauteur du tablier
ρ : Le rendement géométrique de la section

1.4 Calcule manuelle de moments fléchissant


Nous considérons une bande comme une poutre de longueur 77 m, composée de quatre
travées et cinq appuis. La poutre a une section rectangulaire avec une base de 1 m et une
hauteur de 0,85 m. Les charges appliquées comprennent des charges permanentes, des
charges de la superstructure et des surcharges routières, qui ont été calculées dans le
chapitre précédent. Pour résoudre ce problème, nous appliquerons le théorème des trois
moments afin de déterminer les moments fléchissant aux différents points de la poutre, puis
nous identifierons le moment maximal pour calculer les précontraintes nécessaires. Les
calculs manuels impliquent l'utilisation d'équations spécifiques et de méthodes de calcul
appropriées.

P=0.19+0.17+0.1+0.18+0.3=0.94MN  /ml 1m

0.85m

15m 21m 24m 17m

77m
Avec  :
Poids propre du tablier  :0.19MN  /ml
Poids total de la superstructure : 0.17 MN/ml
Surcharges routier  : 0.58MN/ml
Théorème trois moments  :

l i−1 × M i−1 +2 ( l i−1+l i ) × M i +l i × M i+1=6 EI × ( ωid −ωig )

Formulaire des rotations usuelles  :

Cas de charge θ ' i à droite de Ai θ ' ' i à gauche de Ai

Au point B :

−0.94 ×213 0.94 153


15 M A +2 ( 21+ 15 ) M B + 21 M C =6 EI ( − )
24 EI 24 EI
Au point C :

( ) −0.94 × 243 0.94 × 213


21 M B +2 21+ 24 M C + 24 M D =6 EI ( − )
24 EI 24 EI
Au point D :

−0.94 × 173 0.94 ×24 3


24 M C +2 ( 24+17 ) M D +17 M E =6 EI ( − )
24 EI 24 EI

{
M A=0 MN .m
M B =−35.29 MN . m
M C =−46.44 MN . m

{ M D =−32.2 MN .m
M E =0 MN . m

On applique le PFS :
¿ → on obtient les résultats suivants :

{
R A =4.4 MN
R B =9.3+9.8=19.2 MN
RC =10.12+11.8=22 MN

{ RD =10.68+11.88=20.5 MN
R E =6.1 MN

. Résultats de calcul Moments fléchissant :


Tout calcul fait, nous avons les résultats suivants :

Zone (m) Equation moments valeur du moment


fléchissant fléchissant( MN.m)
xϵ¿ px
2
x=0 → Mf =0
y a × x−
2 x=15 → Mf =39.7
x=4.7 → Mf =10.38
xϵ¿ y a × x + y b × ( x−15 ) x=15 → Mf =39.7

−p x
2 x=36 → Mf =−47.5
2 x=25 → Mf =8.3
xϵ¿ y a × x + y b × ( x−15 ) x=36 → Mf =−47.5
px 2 x=60 → Mf =−36
+ y c ( x−36 )−
2 x=48.5→ Mf =26.1
xϵ¿ p x2 x=0 → Mf =0
y e × x−
2 x=17 → Mf =−32.1
x=6.4 → Mf =19.8

Moments maximal 26.1MN.m


1.4 Calcule moments fléchissant à l’aide RDM6
RDM6, acronyme pour "Résistance des Matériaux 6", est un logiciel de calcul et
de dimensionnement largement utilisé dans le domaine du génie civil et de la
mécanique des structures. Il est conçu pour faciliter l'analyse des contraintes et
déformations subies par les éléments structuraux soumis à différentes charges.

1.5 Diagrammes de moments fléchissant :

→Moment maximale est 20.63 MN .m

→Moment minimale est 9.58 MN.m

Moments maximale de logiciel Moments maximal manuellement


RDM6 ( MN.m) (MN.m)
20.63 26.1

2.Détermination de la précontrainte initiale minimale et le nombre des


câbles :

La classe de vérification II diffère de la classe I par des contraintes de traction


admissible non nulles. Le calcul de la section se fait en supposant celle-ci non
fissurée. Les formules que nous allons déterminer sont une extension des
formules concernant la classe I. Selon le BPEL nous avons deux forces de
précontrainte P1 qui représente la section sous critique et P2 qui représente la
section sur critique, ainsi la valeur minimale de précontrainte est le maximum
de P1 et P2

2.1 En section sous-critique P1 :

Au diagramme des contraintes obtenues en classe I, ajoutons le supplément de


précontrainte apporté par les contraintes de traction admissible sur la fibre
inférieure et sur la fibre supérieure (valeurs algébriques donc négatives pour
une traction)
Figure: Diagramme des contraintes

→D’où l’effort de la précontrainte P1 :

I I
∆M+ σ ' + σ 1 11.05+ 0. 275 ×−4.05+ 0.275 ×−4.05
' 2
v v 0.4 0.45 34.59MN
P 1= = =¿
ρh 0. 197× 0.85

2.2 En section sur-critique P2


ona : M max > 0 et M min > 0

: M
→D’où l’effort de la précontrainte P 2=
M +¿
I
σ
v ' 2'
=
20.63+0.687 ×−4.05
=55.77 MN . ¿
'
v + ρv−d ' 0.4 +0.08−0.16

P1−P2=34.59−55.77=−21.18 MN <0 → P 2> P1 , donc ,→ la section est sur critique


2.3Le nombre des câbles :
Sachant qu’une gaine se composant de 12T15S peut reprendre un effort de
1.7MN, le nombre des gaines (câbles) est égale :
55.77
n c a^ bles= =32.7
1.7
→ prenons n c a^ bles :33 c a^ bles

2.4Calculant la précontrainte réelles :


Préel =n c a^ bles× P utile=32.7 × 1.7=55.59 MN

2.5Calculant e 0 :
e 0=−( v ' −d ' )=−( 0.4−0.16 )=−0.24 m

2.6 Vérification :

{ {
I ∆M 0.275 10.78
≥ =0.68> =0.5 ok
v ' ∆ σ' 0.4 17.5+ 4.05
I P 2 ρh → 0. 275 55.77 × 0.1 ×0.85
≥ =0.61> =0. 36 ok
v v 0.45 0.45
σ 2+ ×σ 2 ' 17.5+ ×−4.05
v' 0.4

Vous aimerez peut-être aussi