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UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Ain Sebaa

Projet de fin d’étude pour l’obtention du Master : Management des Administrations


publiques et territoriales.

Sous le thème :

La transformation numérique au sein des


administrations publiques au Maroc

Réalisé par : EL Maneti Ismail

Encadré par : Professeur Tebaa


Jamal

Année Universitaire : 2022/2023

1
Remerciements

2
Dédicace

3
Sommaire

4
Introduction générale

Généralement, la digitalisation fait référence à la transformation des processus, des activités, des
produits et des services d’une entreprise ou une organisation pour les adapter à l’ère numérique. Cela
implique l’utilisation des technologies numériques pour améliorer l’efficacité, la qualité, la
productivité des opérations économiques.

La digitalisation peut prendre plusieurs formes, à savoir : l’automatisation des processus, l’intégration
de technologies de pointe telles que l’internet des objets (lot) et l’intelligence artificielle (ia), la
création de plateformes numériques et l’utilisation de données pour améliorer la prise de décision.

S’agissant de la digitalisation au sein des administrations publiques, elle est considérée comme un
processus visant à moderniser et à améliorer les services publics en utilisant les technologies de
l’information et de la communication (tic). Certes, elle peut avoir un impact positif sur l’efficacité, la
transparence et la qualité des services publics. Et elle peut permettre aux citoyens d’accéder à des
informations et à des services de manière plus rapide et plus efficace, et faciliter la communication
entre les citoyens et les administrations.

Au Maroc, le numérique est considéré comme un véritable levier de changement, de développement et


d’amélioration des services publics, en vue de mieux répondre aux attentes des usagers. Ainsi, le
projet de la transformation numérique et la réforme de l’administration fait référence aux multitudes
discours royales appelant à recourir aux technologies digitales pour augmenter l’efficacité, promouvoir
la qualité des services rendus et booster l’économie. Sa majesté le roi a également précisé dans ses
discours que l’utilisation des nouvelles technologies contribue à améliorer l’accessibilité et la qualité
des services rendus au citoyen. Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de généraliser l’administration
électronique selon une approche intégrée permettant aux différents départements et aux divers services
un accès commun aux informations.

De même, les recommandations du nouveau modèle de développement qui constitue le cadre général
propice à l’action du décollage économique et de constitution du projet social de notre pays précisent
de faire du Maroc une nation numérique, où le potentiel transformationnel des technologies
numériques est pleinement mobilisé. C’est un véritable levier d’amélioration de la qualité de la
relation de l’administration et ses usagers.

De plus, le programme gouvernemental (2021-2026) a pour objectif majeur l’accélération de la


transformation digitale. Elle est considérée comme vecteur transverse de transformation à fort impact.
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En effet, plusieurs réformes sont venues confirmer le choix de la digitalisation comme catalyseur
d’avancées structurelles tant en matière de simplification et de qualité du service rendu à l’usager
qu’au niveau de la performance des entités administratives.

Ces réformes ont été chapeautées par l’entrée en vigueur de la loi N° 54.19 portant Charte des Services
Publics fixant le cadre général de gouvernance des Services Publics s’est appuyée sur la digitalisation
comme pilier pour asseoir un service public de qualité, accessible et transparent. et  La loi N° 55.19,
relative à la simplification des procédures et formalités administratives qui  a pour objectif d’instaurer
un climat de confiance entre l’administration et ses usagers.

A la lumière de ce qui précède, il est important de signaler que la transformation numérique au Maroc
constitue un projet visant le changement et le développement non seulement des services publiques et
de leur qualité mais également de la relation entre l’administration et le citoyen, selon une approche
participative nécessitant l’intervention de l’ensemble des acteurs concernés, en s’appuyant sur une
démarche unifiée centrée sur les usagers et axée sur les piliers de l’administration digitale à savoir  : la
gouvernance, les compétences digitales, l’interopérabilité, l’infrastructure et les plateformes
communes, la réglementation et la gestion des données.

Par ailleurs, Il convient de préciser que la réussite de la transformation numérique peut être confrontée
par des risques majeurs, notamment en ce qui concerne la sécurité et la confidentialité des données
personnelles. Il est donc important de prendre en compte ces contraintes afin d’atteindre les objectifs
de la digitalisation et tirer profit de ses avantages.

Face à ce contexte, la grande question qui se pose est la suivante :

 Quelles sont les perspectives de la transformation digitale au Maroc et son impact


sur le décollage économique et social du pays ?
 Comment cette transformation pourra remédier aux insuffisances qui empêchent sa
réussite et promouvoir la relation de confiance et de transparence entre
l’administration et le citoyen ?

Afin de répondre à ces questions, on traitera dans un premier lieu les fondements et le cadre
conceptuel de la digitalisation. Ensuite, on va se focaliser sur la transformation digitale au sein
des administrations publiques marocaines, sa chronologie et son cadre juridique.

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Dans une seconde partie, on va mettre l’accent sur les mesures et les outils permettant d’accélérer
la transformation numérique au Maroc ainsi que les contraintes empêchant son fonctionnement
efficace et efficient.

Et dans une troisième partie dite pratique, on va mener une étude de cas portant sur le dispositif
de ciblage des ménages à faible revenu relatif au chantier de la généralisation de la protection
sociale.

Mots clés :

La transformation numérique ; les administrations publiques ; relation administration-citoyen ;


services publics de qualité ; gouvernance ; plateformes numériques ; simplification des
procédures ; charte des services publics.

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I .Cadre théorique et
conceptuel

Chapitre1: Notions et généralités


La première partie de ce projet de fin d’études est consacrée à une revue de littérature sur la
question qui nous concerne ici, à savoir : la digitalisation des administrations publiques.

Cette partie davantage théorique a pour but de planter le décor et de mieux cerner les concepts
avant de se lancer, dans un second temps, dans le volet pratique du projet.

1) Revue de la littérature
Notre thème et problématique de recherche mettent en lumière les concepts clés que nous
pouvons définir comme suit :

 La transformation digitale : désigne l’utilisation des technologies pour reconstruire


les modèles d’affaires à partir des besoins clients (Berman 2012). La transformation
digitale est une porte donnant un accès sûr à l’innovation et à de nouveaux modèles
d’organisation, d’opérations et de fonctionnement. Selon Océane Mignot (2019), la
transformation digitale est l’intégration de la technologie numérique dans tous les
niveaux de l’entreprise afin de changer la façon dont celle-ci fonctionne et offrir de la
valeur à ses clients.
 Les services publics : sont des activités économiques ou sociales fournies par l’Etat
ou d’autres entités publiques à l’ensemble de la population. Ces services sont
réglementés et contrôlés par l’Etat afin de garantir l’égalité d’accès à tous les
citoyens et de maintenir des normes de qualité élevées.
 L’administration publique électronique : c’est l’utilisation par les organismes
publics des technologies de l’information ayant la capacité de transformer les
relations avec les citoyens, les entreprises et les autres organismes publics. Ces
technologies peuvent servir une variété d’objectifs différents : une meilleure
prestation des services gouvernementaux aux citoyens et une amélioration des
interactions avec le gouvernement et la société civile. Ainsi, les avantages qui en
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résultent peuvent être une diminution de la corruption, une transparence accrue, une
plus grande commodité, une augmentation des revenus et/ou une réduction des couts
(World Bank, 2004).
L’administration en ligne peut être définie comme l’utilisation et l’application des
technologies de l’information dans l’administration publique afin de rationaliser et
d’intégrer les flux de travail et les processus, de gérer efficacement les données et les
informations, d’améliorer les prestations des services publics, ainsi que de développer
les canaux de communication pour l’engagement et l’autonomisation des personnes
(Pena-Lopez,2014).
Ainsi, la littérature sur ‘l’informatique dans l’administration’ remonte aux années
1970 (Kraemer & al, 1978, Danziger & Andersen, 2002). Le terme e-Gouvernement
(e-Gov) est apparu à la fin des années 1990, mais l’histoire de la numérisation des
gouvernements remonte aux débuts de l’histoire de l’informatique.

2) Evolution et caractéristiques des concepts clés :

2.1 la transformation digitale : convergence entre digitalisation et numérisation

A partir des articles scientifiques traitant le même sujet, il existe une certaine ambiguïté autour des
termes ‘’digitalisation’’ et ‘’ numérisation’’. Dudézert (2015) a prouvé l’utilité de distinguer
digitalisation et numérisation. En effet, Patrick Varenne (2020) a comparé les deux concepts : ‘’depuis
1990, la numérisation consiste à archiver et à stocker des documents dans un format numérique, puis à
réutiliser ces documents au sein d’une gestion électronique de documents (GED) ou encore de
programmes de Gestion intégrée. Tandis que la digitalisation est caractérisée par la transformation de
l’organisation et sa maturité digitale, combinaison qui lui permet de transformer son modèle
d’affaires’’.

2.2 l’administration publique électronique : l’e-gouvernement

Pour résumer les différentes définitions de l’administration publique électronique ou l’administration


en ligne, Borhane & Soltani (2020) ont relevé les quatre notions communes de l’e-gouvernement à
savoir :

 L’utilisation des technologies de l’information et de communication (TIC) ;


 L’adaptation des processus de travail et des structures de l’appareil gouvernemental ;
 L’amélioration de l’information, de la communication, de la coopération entre les
différents acteurs tels que les citoyens, les entreprises, les organisations à but non
lucratif et les organisations non gouvernementales (ONG) ;
 L’augmentation de l’efficacité et de l’efficience des fonctions du gouvernement.

2.3 les services publics : vers la gouvernance moderne


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Afin de garantir un accès aux services publics de qualité à l’ensemble des citoyens, ces derniers
incarnent un rôle indispensable dans la transition d’un gouvernement basé sur le contrôle à un
gouvernement basé sur les services. (Zhang & al. 2017). En effet, pour mieux exploiter les
contributions des citoyens qui s’avèrent précieuses, les autorités publiques doivent promouvoir une
interaction durable avec les citoyens, facilitée par des solutions fondées sur les TIC. D’où est survenu
le concept ‘’Open Government’’.

A cet égard, la diffusion des données ouvertes a connu une évolution rapide au cours des dernières
années. En effet, de nombreux organismes publics ont opté pour cette idée, alors que d’autres rejettent
l’idée. L’une des causes fondamentales de l’adoption de la publication des données est qu’elle
représente un passage d’un système de gouvernement fermé à un système ouvert, ce qui aura un
impact significatif sur les relations entre les administrations publiques et les utilisateurs de données
ouvertes. Voire un stimulant des prestations des services publics de haute qualité.

En revanche, la publication des données peut avoir des effets néfastes, en particulier lorsque la
diffusion de ces données porte atteinte à la sécurité, à la confidentialité ou à d’autres restrictions
légitimes. (Jedrzej W, 2019).

Ainsi, selon O.Hassan Abdelrahman (2021), les données diffusées doivent être complètes, primaires,
opportunes, accessibles et lisibles par machine. Elles doivent aussi être non discriminatoires, non
propriétaires et sans licence. En outre, les institutions publiques doivent publier toutes les données
dont elles disposent à condition qu’elles ne violent pas la sécurité et la confidentialité.

Conclusion du chapitre :

Ce premier chapitre a été focalisé sur une revue de littérature existante sur les concepts clés
de notre étude. Nous nous sommes inspiré des travaux antérieurs relatifs à notre thème de
recherche, cela afin de recenser les différentes approches des auteurs en vue d’en dégager les
principales définitions. En outre, nous avons essayé de contrecarrer les abstractions cruciales

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du sujet en les mettant sous examen, de façon à lever d’éventuels questionnements,
notamment sur l’origine et l’évolution des notions, dites, phares.

Chapitre2: La transformation digitale au Maroc  : un levier


de de développement des services publics
Dans le cadre de ce chapitre, on va mettre en lumière le projet de la transformation digitale au
sein des administrations publiques au Maroc, les étapes progressives de sa mise en œuvre et le
cadre juridique qui régit son fonctionnement et son application.

1) Les phases du processus de la transition numérique de


l’Administration marocaine

Au Maroc, les administrations publiques ont connu une véritable évolution au cours des
dernières années. Certes, la transition numérique est devenue une priorité suprême. A ce
propos, Le gouvernement marocain a mis en place une stratégie digitale visant à moderniser
les services publics et à améliorer l'efficacité de l'administration. Cette stratégie inclut la mise
en place de projets tels que la généralisation de l'e-gouvernement, la numérisation des
documents et des procédures administratives, le développement de l'infrastructure numérique
et la formation des employés.

Cependant, il ne faut pas confondre la transition numérique de l’administration marocaine


avec le projet de la réforme de l’administration. Ce projet se concentre sur une approche
globale basée essentiellement sur la simplification des procédures et la qualité de services, le
droit d’accès à l’information, la déconcentration administrative, la charte des services publics,
la moralisation et la lutte contre la corruption dans l’administration, ainsi que les institutions
chargées du contrôle et d’inspection.

Par ailleurs, la transition numérique est la pierre angulaire qui va permettre d’atteindre les objectifs du
projet de la réforme de l’administration. C’est un catalyseur de transformation structurante et à fort
impact afin de donner une nouvelle impulsion au développement de notre pays. Le Maroc a
conscience que la transition digitale est un facteur important pour faire face aux défis socio-
économiques, en particulier sur 3 volets :

 L’amélioration de la qualité des interactions entre citoyens et administrations,


 L’amélioration de la productivité et de la compétitivité de l’économie marocaine ;
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 La réduction des inégalités sociales.

Ainsi, les premières ébauches du processus de la transition numérique au Maroc se résument comme
suit :

Orientations
Les Hautes stratégiques La mise en oeuvre
Orientations de la transition
Royales (Vision stratégique digitale
2020-2025)

1.1 Les orientations royales 


Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu Le glorifie, et en
application de Ses hautes Orientations, le Maroc parie sur la transformation digitale afin de donner
une nouvelle impulsion au développement économique et social et de réaliser dans ce domaine un
saut significatif au niveau local, régional, national et continental.

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Extrait du Discours prononcé par SM le Roi, que Dieu l’Assiste, le 14 octobre 2016, lors la 1ère
session de la 1ère année législative de la 10-ème législature, insistant sur la nécessité d’utiliser
le levier digital comme moyen pour rendre l’Administration efficace et efficiente au service du
citoyen :

« Nous sommes convaincus que l’efficience administrative contribue à promouvoir le


développement, à attirer l’investissement national et étranger, et à renforcer la confiance
dont jouit le Maroc.
Aussi, nous engageons tout le monde, gouvernement et parlement, partis et syndicats,
associations et fonctionnaires, à faire preuve de patriotisme et de responsabilité pour mettre
au point des solutions réelles, permettant de rehausser le travail des services administratifs
et d’améliorer la qualité des prestations offertes aux citoyens.
Par ailleurs, l’administration électronique doit être généralisée selon une approche intégrée
permettant aux départements et aux divers services un accès commun aux informations.
De fait, l’utilisation des nouvelles technologies contribue à faciliter l’accès dans les plus brefs
délais, du citoyen aux prestations, sans qu’il soit nécessaire de se déplacer souvent à

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l’Administration et de s’y frotter, car c’est là la cause principale de l’extension du
phénomène de corruption et du trafic d’influence. »
[…]

Extrait du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le Glorifie, adressé, le 21
mars 2018, au Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union
Africaine (UA) sur la Zone de libre-échange continentale, et dont la lecture a été donnée par le
Chef du gouvernement, soulignant l’importance des nouvelles technologies digitales dans le
développement du continent Africain :
« Le développement du continent africain et de ses échanges commerciaux devra également
tenir compte des développements technologiques mondiaux et transformer le déficit de nos
échanges intercontinentaux en une vraie opportunité pour le développement des nouvelles
technologies digitales.
L’Afrique est en passe de devenir un laboratoire du monde numérique. Le Digital est en
train de changer le visage de notre continent, porté par une jeunesse inventive, créative et
audacieuse. Ce saut numérique est le fruit de jeunes startups actives dans le domaine de la
finance, des télécoms, de l’industrie et de l’agroalimentaire, pour ne citer que ces domaines.
C’est souvent une population jeune et à faible revenu qui est au cœur de ce processus
d’innovation ; elle doit par conséquent être au cœur de nos politiques publiques. »

1.2 Les orientations stratégiques


Dans le but d’accélérer la transformation digitale, faire face aux enjeux socio-économiques du
pays et s’orienter vers une approche centrée usager (citoyen et entreprise), il a été procédé à une
vision stratégique (2020-2025). Cette vision ambitionne de mettre en place au Maroc les éléments
suivants :
 Une administration digitale au service des citoyens et entreprises,
 Une économie compétitive grâce aux gains de performances amenés par le Digital et au
développement des secteurs technologiques.
 Une société inclusive redevable au développement du Digital.

Ainsi, la vision stratégique (2020-2025) repose sur les objectifs spécifiques suivants :

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1) Transformer les 2) Eriger le Maroc en
interactions avec tant que Hub Digital
l'Administration &Technologique de
publique via la référence au niveau
digitalisation afin Africain, avec
d'améliorer la notamment une
satisfaction des évolution significative
usagers visàvis des dans le classement
services rendus par Online Service Index
l'administration des Nations Unis.

4) Former une
3) Mettre le Digital
nouvelle génération
au service d'une
de jeunes talents
société plus inclusive
employables et le
avec la réduction de
développement
la fracture
d'initiatives dans
numérique
divers secteurs.

En outre, et en vue de garantir la concrétisation de cette vision cible et d’assurer l’exécution de ses
objectifs stratégiques, les orientations générales s’articulent autour de trois axes et quatre piliers
transverses.

 Les Axes stratégiques :

Administration
Inclusion sociale
Ecosystème et développement
digital et innovation
Digitale
humain

Axe 1 : l’Administration Digitale 

Aujourd’hui, la transformation digitale de l’Administration marocaine constitue un défi majeur, dans


le but de moderniser et de modifier les services publics afin de les rendre plus efficaces, transparents et
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rapides. A ce propos, l’Etat interviendra dans 3 domaines pour accélérer cette transformation
notamment :

1. Mise en place d’un cadre global d’interopérabilité effectif des administrations (plateforme
d’interopérabilité, plateforme cloud mutualisée, services partagés, etc.) et des prérequis
fondamentaux (i.e., Identifiant unique, signature électronique, mobile payement).
2. Création d’un laboratoire d’innovations permettant de développer des initiatives digitales
structurantes en vue d’accélérer les transformations digitales des services publics.
3. Digitalisation de bout en bout des parcours de services publics citoyens et entreprises se
focalisant sur les besoins des usagers.

Axe 2 : Ecosystème digital et innovation

La mise en place d’un écosystème digital et technologique permet d’engendrer le développement


d’une économie plus innovante ainsi que l’accélération par conséquent de la transformation digitale de
l’économie marocaine.

En effet, pour réaliser cet objectif il convient de mettre en place une politique de développement
volontariste des secteurs de la technologie notamment à travers : le développement des startups et le
pari sur des technologies d’avenir (intelligence artificielle, Big Data, blockchain …etc.).

De même, il faut accompagner l’ensemble des secteurs économiques et du tissu d’entreprises dans leur
transformation digitale et accélérer celle des PME et des auto-entrepreneurs.

Par ailleurs, le Maroc doit organiser les fondements d’un système d’innovation pour développer
l’industrie technologique locale. Il s’agira notamment d’investir davantage dans la Recherche et le
Développement, de construire le capital d’innovation du Maroc dans les domaines du financement, du
développement des talents et de l’incubation de nouveaux secteurs axés sur la technologie.

Ainsi, cet axe stratégique a pour objectif principal d’élever le Maroc au rang de Hub digital et
technologique de référence en Afrique, tout en boostant l’écosystème technologique marocain avec
l’attraction d’investissements internationaux et régionaux.

Axe 3 : Inclusion sociale et développement humain

Le processus de la transformation digitale doit être centré au service du développement humain à


travers un meilleur accès aux prestations sociales, à la santé, à l’éducation et à la mise en place de
services plus simples et mieux adaptés aux besoins des bénéficiaires.

Ainsi, la transformation digitale constitue un levier fondamental d’inclusion sociale, permettant de


faciliter l’accès à l’information en faveur des citoyens, et notamment des populations vulnérables et
pauvres afin d’offrir à tous des opportunités identiques.

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 Piliers transverses :
Pour mettre en œuvre cette vision, il est nécessaire de mettre en place un environnement
favorable au développement du Digital. Il consiste à élaborer un programme dédié de
formation aux nouveaux métiers du Digital, mettre en place les infrastructures nécessaires,
mieux adapter le cadre réglementaire et instaurer une culture du Digital dans le pays.

Pilier 1 : Génération digitale


Le digital constitue un levier pour promouvoir l’employabilité des jeunes et l’attractivité des
talents en leur permettant d’acquérir des compétences dans les métiers relatifs au digital, il
s’est avéré donc primordial pour le Maroc de se doter d’un plan national de formation afin de
relever le défi du capital humain, cela permettra aux entreprises marocaines d’exporter leur
savoir-faire au niveau continental.
Pilier 2 : Infrastructure digitale
Le Maroc devra poursuivre la mise à niveau de ses infrastructures technologiques existantes et
déployer des infrastructures avancées afin de lutter contre la fracture digitale. Parmi les
infrastructures avancées on trouve : la généralisation du très haut débit, l’introduction du
réseau mobile de la 5ème génération, et le développement d’un cloud gouvernemental et de
data centers régionaux en fonction des besoins.
Pilier 3 : Adaptation du cadre réglementaire
La transformation digitale entraine une multiplication d’échanges et de transactions
électroniques, nécessitant l’élaboration d’un cadre réglementaire approprié, portant sur les
aspects juridiques et techniques et également sur la protection des libertés individuelles et la
lutte contre la cybercriminalité.
A cet égard, afin d’accomplir ce cadre réglementaire, des politiques de cybersécurité doivent
être définies pour assurer la protection des réseaux et des infrastructures, des entreprises et des
particuliers.
Pilier 4 : Culture et Confiance Digitale
La digitalisation de l’administration génère des changements importants sur l’organisation, les
métiers, les outils mais également sur la culture de ces administrations. La conduite du
changement aura pour objectifs de précéder les cibles des projets digitaux menés au sein d’une
administration sur les populations concernées. Cela permettra de faire évoluer
significativement les modes de fonctionnement et les comportements. De ce fait, le
développement de la confiance numérique (cybersécurité, signature électronique, paiement en
ligne) devra être adressé.

1.3 Mise en œuvre du processus de la transformation digitale

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La mise en œuvre efficace de la transformation digitale sollicite le développement d’une structure
intégrée. Cette structure incluant plusieurs acteurs de l’écosystème, exigera un modèle de gouvernance
clair, doté d’outils de pilotage performants, avec des choix d’infrastructure structurants effectués de
façon coordonnée.

En effet, la réussite de la transformation digitale au niveau national nécessite l’action coordonnée de


tous les acteurs publics, accentué par un modèle de gouvernance clair et précis qui doit intégrer
l’ensemble des opérateurs de l’écosystème digital et permettre d’identifier les missions de chaque
opérateur public impliqué dans le processus de mise en œuvre, et de répartir les rôles et les
responsabilités entre les différents acteurs concernés.

D’autre part, il est nécessaire de se doter d’un outil de pilotage qui permettra d’offrir des données
pertinentes sur les différentes composantes du développement du digital au Maroc. Et ce, afin
d’assurer une mise en œuvre efficace et un fonctionnement optimal de la transformation digitale du
pays. Ainsi, cet outil de pilotage permettra de faire une veille stratégique et concurrentielle par rapport
aux indicateurs fixés, et il donnera aussi les tendances technologiques et des usages chez les citoyens
et les entreprises. Ses services seront ouverts aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux citoyens.

De même, la mise en œuvre de la transition digitale passera par l’innovation technologique qui
constitue un véritable pilier de compétitivité des entreprises marocaines L’objectif est donc de
permettre à l’ensemble des opérateurs économiques actifs dans les divers secteurs d’activités de miser
sur le virage numérique, de promouvoir l’innovation, et d’encourager la recherche et développement,
en vue d’assurer l’amélioration de la compétitivité et de renforcer les capacités des ressources
humaines et des talents dans le Digital.

Par ailleurs, dans le but de faire bénéficier les territoires des effets positifs de ces orientations
stratégiques. Il est nécessaire d’accompagner la dynamique de développement des schémas directeurs
de déconcentration de l’ensemble des secteurs dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation
avancée en termes de développement socioéconomique.

Enfin, il convient de préciser que la mise en œuvre de la transformation digitale exige encore
l’adoption d’une approche participative et centrée sur les usagers (citoyens et entreprises), afin de
contribuer à la conception de nouvelles activités et dynamisation du tissu économique local avec la
création de nouveaux services et de nouvelles interfaces citoyennes qui tiennent compte notamment de
chaque région et territoire.

2) Le cadre législatif et réglementaire de la transition numérique

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Conformément aux hautes directives royales, et dans le but de mener à bien les chantiers
de réforme majeurs, en particulier la simplification des procédures et de l’investissement.
De nombreux textes législatifs et réglementaires ont été adoptés visant principalement la
réforme de l’Administration marocaine et le déploiement de la transformation numérique,
d’où la nécessité d’élaborer un cadre réglementaire approprié au développement du
Digital ainsi que la multiplication d’échanges et transactions électroniques qui en
résultent.
A cet égard, nous allons mettre le point sur les différents textes législatifs et
réglementaires qui concernent le processus de la transition numérique des administrations
marocaines ainsi que les principales dispositions de ces textes.

2.1 La loi N° 55.19 relative à la simplification des procédures et formalités


administratives :

Cette loi s’inscrit globalement dans le cadre de la réforme de l’Administration, qui ne peut se réaliser
qu’à partir d’une transformation digitale efficace. Ainsi, ce texte constitue un véritable levier de
réforme de l’Administration marocaine et d’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.
Il fixe les principes généraux et précise les règles régissant les procédures administratives, les encadre
par des délais maximums, instaure le droit de recours conféré aux usagers, et engage la digitalisation
des procédures administratives favorisant l’interopérabilité et l’échange d’informations, de documents
et de pièces administratifs entre les administrations.

Par ailleurs, les dispositions de la loi N°55.19 s’appliquent notamment à l’ensemble des
administrations publiques, des collectivités territoriales, des établissements publics, toute autre
personne morale de droit public ainsi que les organismes chargés de missions de service public. 

Ainsi, les principes généraux instaurés par la présente loi concernent essentiellement :

 La confiance entre l’usager et l’administration ;


 La transparence des procédures et des formalités attachées à la réception, au traitement et à la
délivrance des actes administratifs, à travers notamment, leur formalisation, transcription et
approbation et l’information des usagers de leur contenu à travers leur publication ;
 La simplification des procédures et des formalités afférentes aux actes administratifs
notamment par la suppression des procédures et formalités non justifiées, l’uniformisation et
l’amélioration de la lisibilité des répertoires qui s’y rapportent et la réduction des charges et
des frais générés par lesdits actes administratifs aussi bien pour l’usager que pour
l’administration ;

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 La fixation des délais maximums pour l’instruction, le traitement et la réponse aux demandes
des usagers, relatives aux actes administratifs ;
 La considération du silence de l’administration au sujet des demandes des usagers, relatives
aux actes administratifs, au terme du délai prévu, comme un accord et ce, pour une liste
d’actes administratifs qui sera fixée par voie réglementaire ;
 Tenir compte de la proportionnalité entre l’objet de l’acte administratif et les documents,
pièces et informations requises pour son obtention ;
 La veille à l’amélioration continue de la qualité des services rendus aux usagers, en œuvrant
notamment à accélérer la cadence et à améliorer l’efficacité de traitement des demandes, à
digitaliser les procédures et les formalités administratives et à recourir aux technologies
innovantes dans le domaine des systèmes d’information et de communication ;
 Le renoncement de l’administration de demander à l’usager lors du dépôt du dossier de sa
demande ou durant son traitement, de présenter tout document, pièce, information ou de
procéder à une formalité administrative plus d’une seule fois ;
 Le rapprochement de l’administration de l’usager en ce qui concerne le dépôt des demandes
liées aux actes administratifs, leur traitement et leur délivrance dans les délais impartis ;
 La motivation par l’administration de ses décisions défavorables concernant les demandes
liées aux actes administratifs et l’information des usagers concernés de ces motifs par tous
moyens appropriés.

 Les principales dispositions de la loi N°55.19

La loi N°55.19 relative à la simplification des procédures et formalités administratives prévoit


l’élaboration des états des actes administratifs par les administrations concernées, à travers le
recensement, la documentation et la transcription des actes administratifs selon un modèle unifié . Ce
modèle comporte principalement la dénomination de l’acte et ses références juridiques, la liste des
documents et pièces constitutifs du dossier de demande de l’acte, les frais et taxes y afférents, le délai
maximum de réponse de l’administration à la demande de l’usager, les administrations en charge de
son instruction et délivrance, ainsi que les conséquences en cas de non-réponse de l’administration
dans les délais impartis. 

Elle définit également un ensemble des règles afférentes aux dépôts des demandes d’actes
administratifs. En effet, ladite loi a exigé aux administrations de remettre à l’usager un récépissé à
l’occasion du dépôt de son dossier de demande d’actes administratifs, à l’exception de ceux délivrés
immédiatement.
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Et dans l’impératif d’améliorer les délais de réponse des administrations aux demandes des usagers,
relatives aux actes administratifs, la loi a fixé des délais maximums : de 30 jours pour le traitement
des dossiers d’actes administratifs nécessaires pour la réalisation des projets d’investissement, et
de 60 jours pour les autres actes administratifs.

De plus, et pour certains actes administratifs dont la liste sera fixée par voie réglementaire, la loi
considère que le silence gardé par l’administration à l’expiration des délais prévus, sur une demande
de l’usager, vaut décision d’acceptation, et dans ce cas, le responsable hiérarchique de
l’administration, est tenu, à la demande de l’usager concerné, de lui délivrer l’acte administratif objet
de la demande dans un délai maximum de 7 jours à compter de la date du dépôt de la demande.

De même, la présente loi accorde aux usagers un droit de recours, en cas de silence de l’administration
dans les délais impartis ou de réponse défavorable de celle-ci. Dans ce cas, l’usager peut introduire son
recours devant le responsable hiérarchique de l’administration, dans un délai maximum de 30 jours à
compter de l’expiration des délais fixés pour la délivrance de l’acte ou de la date de réception de la
réponse défavorable.

D’autre part, La présente loi a instauré le principe d’échange de documents, pièces ou données entre
les administrations en vue de bannir, à terme et de manière progressive, le fait de demander à l’usager
des pièces administratives délivrées par d’autres administrations. La liste des pièces qui seront
concernées par cet échange sera fixée par voie réglementaire. Elle stipule aussi que les administrations
sont tenues de digitaliser complètement les procédures et les formalités liées à leurs actes
administratifs, dans un délai de 5 ans à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi. 

La loi prévoit également la création d’un portail national dédié aux procédures relatives aux actes
administratives, dans lequel seront publiés notamment les actes administratifs formalisés et approuvés
par la commission nationale de simplification des procédures et formalités administratives, les
indicateurs afférents à leur traitement et à leur délivrance, ainsi que toute information utile relative à la
simplification des procédures.

Enfin, la loi énonce également la création de la commission nationale de la simplification des
procédures et formalités administratives, en vue de mettre en place un dispositif de gouvernance visant
à suivre et à évaluer la mise en œuvre des dispositions de la présente loi. Cette commission est
présidée par le Chef du gouvernement et composée du :

 Ministre d’intérieur ;
 Secrétaire général du gouvernement ;
 Ministre chargé de la réforme de l’administration ;
 Ministre chargé de l’économie numérique
Ainsi, cette commission est chargée d’accomplir les missions suivantes :

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 La fixation de la stratégie nationale pour la simplification des procédures et formalités
administratives et veiller à sa mise en œuvre et à son évaluation

 Assurer le suivi de l’état d’avancement du chantier de la digitalisation des procédures


et formalités administratives ;
 Superviser la réalisation d’études pour mesurer le degré de satisfaction des usagers

2.2 La loi N°54.19 portant charte des services publiques

La loi n° 54.19 portant charte des services publics fut adoptée et publiée le 22 juillet 2021. Cette
charte constitue un cadre référentiel national des principes et règles de bonne gouvernance auxquels
les services publics doivent se conformer, au niveau de l'organisation et du fonctionnement et dans
leur relation avec les usagers.

Ainsi, Les règles de bonne gouvernance des services publics prévues dans la charte, ont pour
objectifs :

 La réalisation des objectifs stratégiques des services publics, à travers l’adoption d’une
programmation axée sur l’efficience et l’atteinte des résultats et tient en compte la
convergence, les exigences du développement et les besoins croissants des usagers ;
 Le développement du système d’organisation des services publics, à travers la répartition des
missions et la définition des responsabilités, selon des organigrammes qui répondent aux
objectifs définis et au principe de proximité dans le cadre de la régionalisation avancée et de la
déconcentration administrative.
 Le renforcement de l’efficience des services publics dans la gestion de leurs ressources ;
 L’amélioration de la qualité des prestations publiques et la facilitation de leur accès ;
 L’instauration des bases d’ouverture des services publics sur leur environnement interne et
externe et l'implication des différents acteurs dans l’amélioration des prestations et de leur
qualité ;
 L’ancrage des valeurs de probité, par l’adoption des mécanismes de moralisation et de
développement de la conduite professionnelle ;
 La mise en œuvre du principe de transparence en fournissant et en publiant les données et les
informations relatives aux services publics et à la prestation publique.

 Les dispositions de la loi N°54.19 portant charte des services publics

En outre, La charte des services publics comprend les principes de bonne gouvernance à respecter, à
savoir le respect de la loi, l'égalité, l’équité dans la couverture du territoire national, la continuité des

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prestations rendues, l’adaptabilité, la qualité, la transparence, la corrélation entre la responsabilité et la
reddition des comptes, la probité et l’ouverture.

Ainsi, cette charte porte aussi sur l’efficience et l’efficacité des services publics, qui édicte des
dispositions relatives à l’organisation et à la mise à niveau du système de gestion de ces services, à
travers l'élaboration des programmes et des objectifs prenant en compte les besoins des usagers,

De plus, la charte régit également la relation des services publics avec les usagers, moyennant la
communication, l'ouverture aux usagers, l'amélioration de l’accueil, la facilitation de l'accès aux
prestations, à travers la simplification et la digitalisation des procédures et formalités administratives
et l’amélioration de la qualité des prestations. Ainsi, ladite charte porte également sur la moralisation
des services publics, qui comprend des dispositions relatives au renforcement de la conduite
professionnelle des ressources humaines et l'adoption des codes déontologiques et des programmes
d’ancrage des valeurs de probité, de prévention et de lutte contre toutes formes de corruption.

Enfin, la charte prévoit aussi la création d’un observatoire des services publics, chargé de
l’observation du niveau de la gouvernance et de la performance de ces services et de la qualité des
prestations qu’ils délivrent. Ainsi, Cet observatoire est chargé, aussi, de recueillir les données et les
informations relatives aux services publics, réaliser des études et recherches, évaluer l'impact des
stratégies, des plans et des programmes et proposer les mesures et les actions susceptibles d’améliorer
la performance des services publics et la qualité de leurs prestations.

2.3 La loi N°05.20 relative à la cybersécurité

Comme on a cité précédemment, le cadre législatif et réglementaire de la transformation numérique au


Maroc porte sur des aspects juridiques et techniques à savoir : les textes législatifs et également sur r
la protection des libertés individuelles et la lutte contre la cybercriminalité. Ainsi, c’est dans
cet objectif, la loi N°05.20 relative à la cybersécurité a été promulguée, cette loi vise notamment à
mettre en place un cadre juridique préconisant un ensemble de règles et de mesures de sécurité afin
d’assurer et de renforcer la sécurité et la résilience des systèmes d’information des administrations de
l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics et de toute autre personne
morale de droit public de l’Etat ainsi que des infrastructures d’importance vitale disposant des
systèmes d’information sensibles.

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Ainsi, ce texte prévoit la mise en place de deux organes de gouvernance. Il s'agit notamment de «
L’Autorité nationale de la cybersécurité », à laquelle a été confiée la mise en œuvre de la stratégie de
l’Etat dans le domaine de la cybersécurité. Selon le décret, l’Administration de la défense nationale
(direction générale de la sécurité des systèmes d’information - DGSSI) est désignée autorité nationale
de la cybersécurité. Le « Comité stratégique de la cybersécurité » se chargera, quant à lui, d’instaurer
un cadre qui définit les responsabilités des membres et des mesures relatives à la gestion des crises et
des modalités de communication et d’échanges des informations.

Enfin, La loi 05.20 définie les exigences techniques et organisationnelles en matière de cybersécurité à
mettre en œuvre telles que la protection des données (classification des données à mettre en œuvre), la
gestion des risques, la continuité d’activité (mise en place et maintien en conditions opérationnelles
d’un plan de continuité d’activité).

Conclusion du chapitre :

Ce second chapitre de la première partie de ce travail a été focalisé sur les phases importantes
du processus de la transformation digitale au Maroc, partant des orientations royales, de la
vision stratégique (2020-2025) aux aspects nécessaires à sa mise en œuvre.
Aussi, on a mis le point sur le cadre législatif et réglementaire de la transformation digitale et
à la réforme de l’Administration dans sa globalité, notamment la loi N°55.19 relatives à la
simplification des procédures et formalités administratives et également la loi N°54.19
portant charte des services publics ainsi que la loi N°05.20 relative à la cybersécurité.

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