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Chapitre 2 : La transformation digitale

La nécessité de la digitalisation se traduit alors par un effort d’adaptation des modes de


gestion et la transformation en profondeur des processus métiers. Le piège serait de se limiter
uniquement à l’intérêt communicationnel de la digitalisation, et d’en éluder l’impact profond
sur la refonte de votre modèle économique. Mais avant de se lancer à corps perdu dans le
digital, il reste un point important à préciser. La digitalisation d’une entreprise passe par une
réelle compréhension de la situation et une vision claire de la part du top management,
renforcée par une mobilisation progressive des managers métiers et RH.

Section 1 : La transformation digitale : définitions et outils

1. Définitions :

La notion de « transformation digitale » ou de « digitalisation » suppose un passage d’un état


« physique » à un autre plus « virtuel » ou « numérique ». Contrairement à ce que certains
aprioris pourraient laisser penser, il n’est pas toujours question de révolution digitale. Dans
bien des cas, il serait plus juste en effet de parler de transition ou d’évolution des métiers.
Ceci étant dit, tous les secteurs n’en sont pas au même niveau de rupture et d’évolution, et les
exemples sont nombreux sur le terrain, de la rupture vécue ou subie par des secteurs comme le
transport, l’hôtellerie, les experts-comptables ou la photographie et la musique. Il n’existe
cependant pas une transformation digitale, uniforme et universelle, qui toucherait l’ensemble
des sociétés de la même manière. Surtout si le secteur en question est réglementé et protégé,
comme le secteur bancaire. La transformation digitale, parfois appelée transformation
numérique, désigne le processus qui consiste, pour une organisation, à intégrer pleinement
les technologies digitales dans l’ensemble de ses activités. Une transition au cours de laquelle
l’entreprise fait évoluer ses processus métiers, mais également sa stratégie globale aussi bien
en interne qu’en externe, son organisation, ainsi que ses produits et les interactions avec ses
clients. Une migration vers les technologies numériques actuelles, autrement dit, une «
transformation digitale » qui accompagne l’évolution du marché aussi bien en amont
(fournisseurs, prestataires, partenaires, chaîne de production…) qu’en aval (prospects, clients,
concurrents…).

La transformation digitale (TD) est un terme collectif utilisé pour décrire les changements
affectant les activités, processus et compétences de l'entreprise par les technologies
numériques. La première définition stricte du terme apparaît dans un ouvrage de Fors et
Stolterman où ils ont décrit la TD comme « des changements que la technologie numérique
entraîne ou influence dans tous les aspects de la vie humaine » ; Selon les auteurs, la TD
conduit à « un monde de plus en plus expérimenté avec, à travers et par la technologie de
l'information »

Figure 1 : Les étapes de la transformation digitale

Des outils digitaux de L’entreprise utilise des outils digitaux afin de renforcer l’efficience
productivité de ses tâches et processus quotidiens

Une présence en ligne Les consommateurs peuvent trouver l’entreprise en ligne

Des solutions de vente L’entreprise est maintenant capable de recevoir des commandes et
en ligne paiements en ligne

Des services
personnalisés basés L’entreprise tire profit des informations récoltées en ligne pour
sur l’information développer et personnaliser ses services et produits.
partagée

L’entreprise maximise les opportunités digitales via une stratégie


Une entreprise
omnicanale centrée consommateur. Elle connecte ses
entièrement connectée
consommateurs à ses opérations internes et finalement à sa supply
chain.

2. Les outils de la transformation digitale :

Les entreprises qui se sont digitalisées peuvent utiliser des outils performants et novateurs
offre de nombreux avantages :

- Gain de temps
- Rendement supérieur
- Meilleure communication en interne et en externe
- Centralisation de l’information
- Amélioration de l’expérience utilisateur
 Les suites collaboratives :
Une suite collaborative permet d’utiliser tous les outils pour communiquer, rédiger, stocker et
gérer une activité (Word, Excel, Teams, One Drive, Outlook…). Certains des outils de cette
suite aujourd’hui devenue incontournable pour les entreprises. Les suites collaboratives ont un
avantage non négligeable : elles proposent un outil clé en main pour gérer tous les aspects
digitaux de l’entreprise et d’adapter au big data.
 Les plateformes de communication :
La communication est un prérequis pour la réussite d’une entreprise. Si le team building est
une méthode qui a fait ses preuves pour souder les équipes, les outils de communication sont
présents, au quotidien, pour optimiser l’organisation du travail. Les outils numériques
proposés aujourd’hui permettent de créer des groupes pour centraliser la communication. Cela
est beaucoup plus fiable que le mail que l’on peut égarer ou que l’on peut oublier d’adresser à
certains destinataires. Avec des outils tels que Slack, Microsoft Teams, Skype ou Google
Meet, on peut créer des groupes pour chaque mission et ainsi être certain que chaque
intervenant suit l’évolution du projet.
 Les plateformes intranet nouvelle génération :
Cette réussite passe par l’utilisation des bons outils, et notamment les plateformes intranet
nouvelle génération. Il s’agit de plateformes complètes qui permettent la centralisation des
outils de communication, la collaboration et la gestion de projets. la Plateforme Intranet
Cloud de communication interne, de collaboration et de partage de connaissances qui est
directement connectée à Office 365, G Suite et quantité d’autres solutions indispensables au
quotidien. De nombreuses fonctionnalités essentielles existent :
- Un outil de gestion de contenus intégré (CMS)
- Un moteur de recherche intelligent
- Une application mobile intranet
- Un outil d’employee advocacy
- Un design totalement personnalisable
- Une gestion des langues…

La plateforme intranet est un outil incontournable de la transformation digitale pour engager


les salariés et gagner de la productivité. Elle permet de créer une culture d’entreprise forte et
de simplifier les tâches quotidiennes.
 Les outils du CRM :
Le CRM (customer relationship management) ou GRC (gestion de la relation client) est, lui
aussi, un outil de transformation digitale incontournable. Les clients sont de plus en plus
connectés et la concurrence est toujours plus féroce. Il est indispensable de lutter contre à la
concurrence en offrant une meilleure expérience utilisateur. Grâce aux outils CRM, il est
également possible d’assurer une meilleure communication avec votre cible, en amont de la
vente, mais aussi en aval grâce à un service après-vente efficace.
 Les outils de gestion de contenus CMS :
Le content management system est un logiciel qui permet de créer et de gérer son site Internet
ou son application mobile. Ce site est bien souvent la première image que les clients auront de
vous. Il doit être soigné sur le plan graphique, apporter l’information recherchée et offrir une
véritable expérience utilisateur avec une navigation optimale.
 Les outils de stockage en ligne :
Parmi les outils de transformation digitale devenus aujourd’hui indispensables, abordons à
présent les outils de stockage en ligne. Ils permettent, en temps réel, à chaque collaborateur
d’accéder à l’information. Leur succès est lié à la nouvelle organisation du travail. Avec des
collaborateurs qui ne sont pas toujours présents physiquement dans un bureau, le stockage en
ligne s’impose. Le télétravail tend à se démocratiser de plus en plus, stocker des informations
en ligne permet de ne pas interrompre l’activité de l’entreprise. Parmi les outils les plus
connus sont : Dropbox, Drive, One Drive, Box.
 Les outils de gestion de projets :
Si la communication doit être centralisée, les projets doivent l’être également. Il est ici
question de meilleure organisation et de gain de temps. Pour favoriser le travail en équipe,
l’outil de gestion de projet s’impose. Les outils de gestion de projets les plus connus
actuellement sont Jira, Monday, Atlassian, Asana et Trello.
 Les outils de gestion de recrutement :
Le recrutement est, lui aussi, concerné par la transformation numérique. C’est une étape
cruciale qui va impacter durablement l’entreprise, Il s’agit des outils nécessaires pour trouver
les meilleurs talents. L’intelligence artificielle se met au service de votre recrutement pour
trouver le meilleur profil.
Des indicateurs permettent de déterminer si un candidat présente le profil parfait afin de
gagner du temps et de réduire le nombre d’entretiens. TalentSoft et SmartRecruiters figurent
parmi les outils de gestion de recrutement les plus pertinents à l’heure actuelle.
 Les outils de comptabilité :
La comptabilité est souvent considérée comme chronophage. C’est pourquoi des outils
accompagnent la transformation digitale des entreprises en la matière. Ces outils permettent
d’éditer les devis, les factures, d’exporter et importer les données et relier les comptes
bancaires. Sage et CEGID figurent parmi les solutions les plus utilisées.

 Les outils de gestion de paie :


Il s’agit d’une action chronophage qui nécessite des outils innovants, simples et rapides. La
transformation numérique passe par l’utilisation d’outils permettant d’automatiser la paie et le
processus RH. Gestion des absences, des notes de frais, suivi du temps de travail pour établir
la fiche de paie, tout est centralisé et accessible en temps réel partout dans le monde. Il est
même possible pour le salarié de demander directement ses congés sur un logiciel en ligne.
Parmi les outils de gestion de paie, retrouvez Payfit, Workday ou encore Figgo
Section 2 : Les enjeux de la transformation digitale
La transformation digitale des entreprises n’est plus une option. Ces dernières doivent
maintenant se demander comment elles vont piloter leurs équipes lors de la transformation des
processus internes. Elles doivent revoir :
- Leur façon de traiter, classer et trier les données.
- Leur manière d’exploiter et analyser les DATA.
Chaque entreprise doit également repenser l’intégralité de ses méthodes de travail. Les outils,
les postes de travail (par exemple par l’ajout d’objets connectés), les processus et
l’organisation globale doivent être passés en revue dans leur intégralité, et modifiés si
nécessaire. Elle doit ainsi apprendre à ses employés à exploiter pleinement les technologies de
l’information et de la communication (TIC) et les supports numériques. Enfin, l’ensemble du
personnel de l’entreprise doit prendre en compte la disparition des barrières spatiales et
temporelles et être capable de maîtriser le cloud.

Les entreprises doivent muter et digitaliser leurs services pour réussir leur transformation
digitale. Engager la transformation ne se fait pas du jour au lendemain. Plusieurs savoirs
doivent être intégrés à l’entreprise pour que la transformation soit réussie :
 Sur le plan marketing : inbound marketing, automation, social selling... Tout projet de
transformation implique de maîtriser les différents acteurs de la stratégie digitale.
 Sur le plan commercial : la relation client doit être améliorée et tenir compte des différents
leviers de prospection et de fidélisation des clients. La relation client se fait de plus en plus
souvent à distance. L’enjeu est donc d’offrir une expérience utilisateur personnalisée alors
même qu’il n’y a plus d’interaction physique. Les commerciaux B2B, par exemple, devront
progressivement passer à la prospection digitale.
 Sur le plan des relations humaines : les RH de l’entreprise doivent être capables d’attirer,
de former et de retenir les talents essentiels au bon fonctionnement de l’entreprise. De plus,
les outils numériques bouleversent les pratiques managériales, et les process d’échange et
de reporting.

Section 3 : Transformation digitale et rôle du DSI

1. Maintenir la cohérence du parc applicatif :

Premièrement, la DSI doit arriver à intégrer les nouvelles technologies dans l’environnement
informatique existant. Elle doit à la fois soutenir les avancées technologiques mais également
préserver la cohérence de l’architecture des systèmes informatiques, tout en continuant la
maintenance des systèmes existants. En effet, les DSI font face à un applicatif existant
complexe, qu’il faut aujourd’hui maintenir mais qu’il faudrait rationaliser pour ne pas ralentir
l’effort de transformation. Un autre enjeu des DSI est de gérer la complexification des
échanges, souvent due au développement de la sous-traitance et de la multiplication des
intervenants. Prenons l’exemple du secteur aérien : les données proviennent de multiples
sources dans des formats différents, nécessitant pour les acteurs du transport de trouver des
solutions innovantes pour coordonner et fiabiliser les données échangées.

2. Intégrer les nouvelles technologies :

L’intégration et la maîtrise des nouveautés technologiques apportent de nouvelles difficultés.


Grâce à la révolution numérique, le manager dispose aujourd’hui d’une grande variété d’outils
numériques lui permettant d’adresser le bon message au bon moment au bon collaborateur. Que
le collaborateur soit nomade, télétravailleur, ou simplement basé sur un site distant, le manager
veillera à garder contact avec lui en utilisant ces outils pour le solliciter, assurer régulièrement
un suivi d’activité, et rester disponible.

3. Apporter une réponse adaptée aux directions métiers :

Enfin les DSI subissent également une forte pression de la part de leurs clients internes. Face à
des utilisateurs finaux très exigeants, les directions métiers demandent aux directions des
services informatiques de pouvoir assurer une continuité d’exploitation des services proposés.
Par exemple, si un outil de gestion de projet en ligne est régulièrement indisponible des suites
de problèmes d’exploitation, il y a un risque de perte d’utilisateurs. Ces derniers imagineront
des solutions de contournement pour ne plus avoir à utiliser l’outil, jugé peu fiable. La qualité et
la réactivité des services informatiques représentent en conséquence un défi de taille pour les
DSI.

Les DSI se heurtent également à un second type de difficultés : celui de pouvoir offrir à leurs
clients internes les mêmes outils que ceux qu’ils ont l’habitude d’utiliser dans leur vie privée...
Cette volonté de similarité entre les usages professionnels et personnels concerne aussi bien les
supports (Smartphones, tablettes, etc.) que les services d’échanges (Google Drive, Dropbox,
etc.). Cette nouvelle tendance n’est pas facile à mettre en place pour les DSI. La difficulté est
donc de passer d’une logique où l’accès aux systèmes internes est très encadré et limité à une
logique d’ouverture pour s’adapter aux nouveaux usages des clients, tant internes qu’externes.
Tout le challenge des DSI est d’assurer un équilibre entre sécurité et flexibilité d’accès aux
systèmes.

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