Vous êtes sur la page 1sur 1

L'avenir du franc CFA est de la responsabilité des Africains.

Elle dépendra de la volonté politique des


décideurs et du désir d'émancipation de la population.

A court terme, une révision des accords de coopération monétaire avec la France s'impose, comme ce
fut le cas en 1973 après les critiques du président togolais Gnassingbé Eyadéma. Ces changements ont
transféré le siège des banques centrales en Afrique et réduit le rôle de la France dans leurs conseils
d'administration. Les futures révisions doivent éliminer les aberrations du système, comme
l'inconvertibilité des deux francs CPA. Ils devraient mettre en lumière les pour réduire l'exposition des
pays à une forte appréciation d'une monnaie et permettre plus

gestion, jusqu'alors opaque, des comptes d'exploitation tenus par le Trésor français tout en facilitant
l'utilisation des réserves excédentaires. Concernant la pureté fixée, une solution intermédiaire est

flexibilité de la politique monétaire. A long terme, l'avenir monétaire des pays africains réside dans les
projets d'intégration monétaire au sein des Communautés Economiques Régionales. La Communauté
Economique de l'Afrique de l'Ouest

(CEDEAO), qui comprend les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, a le projet
d'intégration monétaire le plus avancé du continent. Pour les nouvelles monnaies régionales en Afrique,
il faudra éviter de reproduire les mêmes erreurs que celles du système CFA. Plus précisément, les
autorités doivent prendre les mesures nécessaires, notamment à travers le développement du secteur
financier, pour permettre à ces monnaies de fluctuer librement tout en restant convertibles.

Vous aimerez peut-être aussi