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ANALYSE DE L’EXÉCUTION
BUDGÉTAIRE 2022
Mission « Transformation et fonction
publiques »
Avril 2023
Sommaire
SYNTHÈSE.................................................................................................................................. 5
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 11
ANNEXES .................................................................................................................................. 55
ANNEXE N° 1. LISTE DES PUBLICATIONS RÉCENTES DE LA COUR DES COMPTES EN
LIEN AVEC LES POLITIQUES PUBLIQUES CONCERNÉES PAR LA NEB .............................. 56
ANNEXE N° 2. SUIVI DES RECOMMANDATIONS FORMULÉES AU TITRE DE
L’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE 2022 ................................................................................................... 57
Synthèse
1
Le programme 348 relève des ministères économiques et financiers (MEF), le programme 368, bien que sous la
responsabilité du secrétariat général des MEF, relève du ministère de la transformation et de la fonction publiques.
2
Ce programme relevait précédemment de la mission Gestion des finances publiques et des ressources humaines.
3
Comme la Cour le recommandait dans la note d’analyse de l’exécution budgétaire (NEB) pour 2020.
4
Les crédits du CISIRH étaient auparavant portés par le programme 218 Conduite et pilotage des politiques
économiques et financières.
6 COUR DES COMPTES
Une amélioration en cours du suivi des dossiers, à approfondir pour réaliser des
objectifs aujourd’hui encore hors d’atteinte
Initialement programmes support du grand plan d’investissement (GPI), les programmes
de la mission auraient dû s’achever en 2022. S’il est courant que des programmes immobiliers
connaissent des vicissitudes, les résultats obtenus par certains programmes – notamment le
Fonds de transformation de l’action publique (FTAP) – sont loin des projections initiales, avec
très peu de projets achevés à ce jour, et il est à ce stade difficile de savoir si les objectifs
SYNTHÈSE 7
5
La mission Action et transformation publiques comportait jusqu’en 2020 des crédits non soumis à la régulation
budgétaire et bénéficiant d’une exonération de mise en réserve, en raison de la labellisation de l’intégralité des
crédits par le GPI.
6
En outre, l’Institut national du service public (INSP), créé le 1 er janvier 2022, est rattaché au programme
148 Fonction publique, comme auparavant l’École nationale d’administration (ENA).
7
L’instruction n° 07-035-D8 du 19 janvier 2007 de la direction générale de la comptabilité publique définit la
notion de cité administrative comme « un ensemble immobilier où sont logés au moins trois services administratifs,
cette condition devant s’apprécier au regard de départements ministériels différents. »
8
La DIE est une des directions de la direction générale des finances publiques.
9
Depuis le 1er janvier 2022, le programme Transformation de l’action publique est renommé Transformation
publique.
12 COUR DES COMPTES
la LFI pour 2022. Depuis le 1er janvier 2022, le programme 349 porte également les crédits de
fonctionnement, hors titre 2, de la DITP10, soit 15,2 M€ de CP en LFI pour 2022.
Le programme 352 – Innovation et transformation numériques est placé sous la
responsabilité de la directrice interministérielle du numérique (DINUM). Initialement support
budgétaire du fonds pour l’accélération du financement des start-up d’État (FAST), ce
programme agrège désormais deux actions : la première action continue de porter le FAST –
tant en cofinancement qu’en financement direct de start-ups d’État par la DINUM – tandis que
la seconde action cofinance, depuis 2021, le recrutement de profils rares dans le domaine de
l’innovation numérique. Ce programme porte des moyens budgétaires limités, de l’ordre de
10 M€ par an, depuis sa création.
Le programme 368 – Conduite et pilotage de la transformation et de la fonction
publiques, intégré au sein de la mission en 2022, regroupe les crédits de personnel de la
DGAFP, du CISIRH et de la DITP, correspondant à 433 ETPT11 en 2022. Il relève de la
responsabilité de la secrétaire générale des ministères économiques et financiers (MEF).
10
Ces crédits étaient précédemment portés par le programme 218 Conduite et pilotage des politiques économiques
et financières de la mission Gestion des finances publiques.
11
ETPT : équivalent temps plein travaillé.
12
Le programme 351 portant les crédits du FAIRH a été supprimé en 2022, les crédits du FAIRH ont été transférés
sur le programme 148.
13
Programme crée par la LFI 2022.
14
C’est-à-dire hors programme 368, hors action n°2 Accompagnement du changement de l’action publique du
programme 349 transférée du programme 218 au programme 349 et hors crédits de fonctionnement du CISIRH
intégrés au programme 148.
INTRODUCTION 13
15
Le programme 349 s’intitulait jusqu’à l’exercice budgétaire 2022 « Fonds pour la transformation de l’action
publique ».
16
Le programme 352 s’intitulait jusqu’à l’exercice budgétaire 2021 « Fonds pour l’accélération du financement
des start-up d’État ».
Chapitre I
I - La programmation initiale
Les crédits ouverts sur la mission, dans la LFI pour 2022, s’élèvent à 447,6 M€ en AE
(en hausse de 124,2 M€ par rapport à 2021) et 795,0 M€ en CP (en hausse de 103,5 M€ par
rapport à 2021).
Ces variations doivent cependant tenir compte de la création du programme 368 -
Conduite et pilotage de la transformation et de la fonction publiques (38,5 M€ en AE et en CP
ouverts en LFI), du rattachement des crédits de fonctionnement, hors titre 2, de la DITP à la
mission (15,2 M€ en AE et en CP) et de la reprise des crédits de fonctionnement du CISIRH
par le programme 148 (20 M€ en AE et en CP). À périmètre inchangé par rapport à 2021, les
AE ouvertes sur la mission, par la LFI pour 2022, auraient augmenté de 50,5 M€. Les CP, quant
à eux, auraient augmenté de 29,8 M€.
Le programme 148 - Fonction publique, rattaché à la mission en 2021, porte la plus large
part des AE ouvertes en LFI (303,3 M€ en AE sur un total de 447,6 M€). Les programmes 148,
348, et 349, avec respectivement 294 M€, 266,4 M€ et 183,9 M€ de CP ouverts en LFI,
représentent 93,6 % des CP nouveaux de la mission. Par conséquent, les programmes 368 -
Conduite et pilotage de la transformation et de la fonction publiques (38,5 M€ en AE et en CP
en LFI) et surtout 352 - Innovation et transformation numériques (10,6 M€ en AE et 12,1 M€
en CP en LFI), pèsent peu au sein de la mission.
17
En incluant les fonds de concours.
18
L’opération a été ajournée au profit d’une réflexion plus globale sur la stratégie immobilière de l’Etat à Melun.
17
ANALYSE DE L’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE
en LFI pour 2022, mais également du cadencement des appels à projets retenu en 2021 lors de
la préparation du PLF pour 2022. S’agissant des CP, la LFI pour 2022 prévoit l’ouverture de
168,7 M€ de CP pour couvrir les besoins de décaissement des projets lauréats des appels à
projets du FTAP de 2018 à 2020, ainsi que ceux des projets sélectionnés en 2021 et début 2022.
Cependant, la DITP admet que cette budgétisation revêt un caractère relativement incertain, lié
d’une part à l’absence d’anticipation précise sur les risques affectant l’avancement des projets,
d’autre part à l’absence de connaissance à l’avance de la nature et des caractéristiques des
projets sélectionnés au cours de cette même année, qui conditionnent également le rythme de
consommation.
S’agissant de l’action 2 du programme, Accompagnement du changement de l’action
publique, les 15,2 M€ en AE et en CP ouverts en LFI pour 2022 (pour 12,7 M€ ouverts en 2021
au titre de l’action 8 du programme 218), étaient principalement liés à la création de mesures
nouvelles d’un montant de 3,3 M€ pour la poursuite du financement des plateformes
numériques PILOTE et Services Publics + dont la construction avait été assurée en 2021 par le
Fonds Innovation et Transformation Numérique (FITN8) du Plan de relance (programme 363).
La DITP indique également que des dépenses d’investissement à hauteur de 3 M€ ont également
été prévues, de sorte que les dépenses immobilisables liées aux plateformes numériques
puissent être suivies.19
S’agissant du programme 352, la programmation initiale en crédits hors titre 2 est restée
identique en AE aux crédits ouverts en LFI pour 2021, malgré la sous-consommation des
crédits. La DINUM a estimé que la prise en charge des produits numériques innovants allait
bénéficier des opportunités du plan de relance en 2022 et constituait un relais de financement
la dispensant de solliciter une augmentation de crédits en 2022. S’agissant des crédits de titre
2, la DINUM avait porté en conférence de budgétisation du 18 mai 2022 une demande de crédits
à hauteur de 5 M€ en AE (incluant des crédits dédiés au financement du commando-UX et de
la Brigade d’intervention numérique, à hauteur de 2 M€), mais les crédits n’ont été ouverts en
LFI qu’à hauteur de 3 M€ en AE et en CP, soit un niveau identique aux crédits ouverts en LFI
pour 2021, en retrait de 2 M€ par rapport à la demande initiale. A la fin de l’exercice 2022, les
crédits de titre 2 ont seulement donné lieu à des transferts de crédits à hauteur de 1,6 M€,
témoignant d’une budgétisation volontariste.
À cet égard, la Cour appelle à la vigilance sur l’évolution du coût d’investissement et de
fonctionnement des différentes plateformes numériques.
Il convient cependant de relever que la consommation des crédits s’est quelque peu
dégradée en 2022 pour le programme 148 (voir infra) : 90 % des AE et 82 % des CP disponibles
ont été consommés, situation en partie imputable à la faible consommation de crédits par des
dispositifs transférés en 2022 au programme 148 (crédits dédiés à l’apprentissage dans la
fonction publique, crédits du CISIRH), mais aussi à l’insuffisante consommation de certaines
prestations d’action sociale interministérielle et au retard pris dans l’exécution des travaux des
restaurants administratifs (RIA).
19
L’hébergement, les coûts de licences ainsi que la maintenance applicative et évolutive de la plateforme Services
Publics+, de PILOTE (pilotage des politiques prioritaires par la donnée) et du baromètre des résultats de l’action
publique seront intégrés aux immobilisations incorporelles de l’Etat
18 COUR DES COMPTES
20
Ces crédits correspondent aux budgets pour les projets de Toulon, Toulouse, à des crédits transférés du
programme 148 et restant à mettre à disposition de certaines opérations, ainsi que des aléas et révisions de prix
positionnés au niveau du programme et restant à mettre à disposition des porteurs de projets après validation de la
DIE.
21
Par ailleurs, même si les montants de crédits sont nettement réduits par rapport aux années précédentes du fait
de l’arrivée à maturité du programme, la DIE a demandé le report de l’exercice 2022 à 2023 d’AE affectées non
engagées à hauteur de 44,3 M€ et de « crédits libres » à hauteur de 96,9 M€ en AE (soit l’intégralité des crédits
libres).
22
Art. 158 : « A l'exception de celles provenant de fonds de concours, les autorisations d'engagement affectées à
une opération d'investissement en application de l'article 156 ne sont pas reportées dès lors qu'aucune
consommation d'autorisations d'engagement n'a eu lieu au cours des deux exercices précédant celui au titre duquel
l'ouverture de crédits de report est demandée, sauf dérogation accordée par le ministre chargé du budget. »
19
ANALYSE DE L’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE
23
Art. 157 : « Seul le retrait d’une affectation de l’année en cours rend les autorisations d’engagement
correspondantes disponibles. » ; Art. 160 : « Seul le retrait d’un engagement de l’année en cours rend les
autorisations d’engagement correspondantes disponibles », sauf exceptions listées par arrêté.
24
Hors fonds de concours et hors annulations en LFR.
20 COUR DES COMPTES
Ces annulations de crédits significatives en LFR au niveau des AE ont deux raisons
principales : une surbudgétisation marquée en LFI pour les programmes 349 et 352, et le
fonctionnement sous forme d’appels à projets25 induisant des délais de sélection ainsi que des
trajectoires de consommation de crédits difficiles à anticiper. Les retards dans l’avancement des
différents programmes n’ont pas été totalement résorbés au cours de l’année.
Le programme 349, principalement concerné par des annulations de crédits en LFR, se
caractérise par des retards importants pour la majorité des projets financés, retards qui
s’expliquent par des facteurs structurels26, avec, selon la DITP, seulement une quinzaine de
projets achevés fin 2022. Les annulations de crédits ont également concerné le programme 352
(à hauteur de 1,58 M€ en CP, correspondant à des crédits que le FAST n’aurait pas été en
mesure de consommer).
Pour ce qui concerne le programme 348, les ouvertures de crédits en LFR (55 M€ en AE
et 50,7 M€ en CP) visent essentiellement à financer la mesure Résilience à hauteur de 40 M€
en AE et en CP (voir infra).
25
Pour les programmes 348, 349 et 352.
26
Selon la DITP, il s’agit de difficultés à recourir aux bonnes expertises au bon moment, à dédier un directeur de
projet à 100 %, à éviter la déperdition des compétences en raison d’un faible taux de leur internalisation.
21
ANALYSE DE L’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE
27
À l’exception du dispositif des entrepreneurs d’intérêt général (EIG) qui étaient financés dans le cadre du
programme d’investissements d’avenir.
28
Mission Action et transformation publiques – Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2020, avril 2021, Cour
des comptes.
22 COUR DES COMPTES
En 2018, les deux programmes initiaux, 348 et 349, se caractérisent par l’ouverture
d’une enveloppe pluriannuelle sur la période 2018-2022 (1Md€ et 700 M€ respectivement). Les
deux dispositifs sous-exécutent des crédits ouverts en AE et en CP (220M€ et 20M€ de CP
ouverts en LFI 2018, 25,8M€ et 1,8M€ exécutés respectivement) pour atteindre une
consommation de 11,7% des AE et de 9,2% des CP engagés sur la mission29. Dès 2019, le
périmètre de la mission est élargi de deux fonds via la création du programme 351 soutenant
les crédits du FAIRH et du programme 352 portant le FAST, et la mission reste marquée par
une sous-consommation des crédits disponibles.
La dynamique de consommation des AE s’est infléchie en 2022 (seulement 681 M€ d’AE
consommées, pour 821,4 M€ en 2021), notamment du fait d’un montant d’AE consommés
moindre sur le programme 348 (229,2 M€ pour 415,3 M€ en 2021) mais également sur le
programme 349 (122,5 M€ pour 167 M€ en 2021).
L’augmentation des montants de CP consommés entre 2021 et 2022 (+ 267 M€) a été
principalement portée par le programme 348 (+ 189 M€) et résulte des décaissements intervenus
sur les principaux marchés globaux de performance relatifs attachés aux travaux de rénovation
des cités administratives (voir infra).
900
821,41
800
681,03
700
600
500
400
327,25 722,55
300
166,15 455,35
200
100
25,77
1,84 55,46 113,08
0
2018 2019 2020 2021 2022
CP AE
29
Mission Action et transformation publiques - Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2018, p.4, Cour des
comptes.
23
ANALYSE DE L’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE
1 400
1 202,20
1 200
1 000
821,41
800
681,03
600
447,58
400 339,20327,25 323,42
220,00
166,15
200
25,77
0
2018 2019 2020 2021 2022
L’écart entre les montants d’AE consommés et la programmation initiale en 2021 et 2022
s’explique par d’importants volumes de reports d’AE en cours d’année (voir supra).
900
795,00
800
722,55
691,48
700
600
400
312,10
300
200
113,08
100 55,46
20,00 1,84
0
2018 2019 2020 2021 2022
800 37,51
18,70
700
44,40
600
30
Prévu par l’article 179 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020.
31
Ces 6 projets et leurs porteurs sont : Forêt 4.0 (ONF), Contrôles automatisés des véhicules polluants (DGITM),
Lidar Haute Densité (IGN), Observatoire de l’artificialisation des sols (DGALN), Trackdéchets (DGPR),
Cube.Etat (Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires).
32
Les mesures favorisées dans le dossier de candidature sont notamment une politique d’achat écoresponsable, la
réduction de la consommation d’énergie dans les bâtiments publics ainsi que l’économie circulaire et la maîtrise
de l’empreinte carbone du numérique. Les candidats doivent préciser dans le dossier de candidature les actions,
outils et mesures mobilisées pour assurer le respect de ces engagements aux différentes étapes de la vie du projet,
soit lors de la conception, de la réalisation et de la gestion pérenne une fois le projet achevé.
Chapitre II
33
Ces crédits ont pour objet d’une part de financer la masse salariale correspondant aux 20 ETP supplémentaires
accordés, et d’autre part, les futures missions de l’institut et le renforcement des actions internationales.
34
Voir décret n° 2022-934 du 27 juin 2022 portant transfert de crédits. Un premier versement de 6 M€ a été
effectué en 2022 dans l’attente du solde définitif qui sera versé en 2023. Ainsi, 9 M€ sont reportés sur 2023.
28 COUR DES COMPTES
35
Ce chiffre inclut les reports de crédits de 2021 vers 2022 ainsi que les crédits issus de fonds de concours (et hors
décret de transfert).
36
Mission Transformation et fonction publiques - Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2021, Cour des
comptes.
37
Mission Transformation et fonction publiques - Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2021, Cour des
comptes.
29
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
d’environ 22 % par rapport à 2021 (13,9 M€). Le nombre de bénéficiaires de l’AIP entre 2021
et 2022 est passé de 12 332 à 14 918 (volume prévisionnel).
90 % des crédits en CP de l’action 2 du programme ont donc été consommés en 2022,
soit 129,9 M€. La consommation a été particulièrement dynamique, notamment sur les chèques-
vacances, l’aide à l’installation des personnels d’Etat (AIP), l’aide au maintien à domicile
(AMD) et les réservations de places de crèches, avec des taux de consommation proches de 100
% des crédits disponibles. En revanche, le dispositif du « CESU-garde d’enfants 0-6 ans » a
sous-consommé ses crédits (- 7,8 M€), même si cet écart tient compte d’un rétablissement de
crédits de 3,7 M€ intervenu en 2022, ce qui a eu pour conséquence de diminuer les dépenses,
dont le montant réel a été de 34,3 M€. La DGAFP indique que les marges de progression en
matière de consommation de ce dispositif nécessiteront un accroissement de la communication
sur ce dispositif en direction des agents.
38
La transformation de la DGDDI liée à l’évolution de ses missions et à l’accompagnement du transfert des
missions fiscales à la DGFIP ainsi qu’à la Direction des affaires maritimes, la réorganisation de l’IGN liée à la
mise en place d’une nouvelle stratégie visant une transformation de l’établissement et de ses métiers, la
réorganisation d’Atout France dans le cadre de la réforme des réseaux de l’Etat à l’étranger.
Deux projets ont été particulièrement soutenus par le FAIRH en 2022, l’accompagnement du transfert des missions
fiscales à la DGFiP et la transformation du CEREMA.
30 COUR DES COMPTES
la plupart des projets sollicitent le FAIRH pendant plusieurs années.39 Par ailleurs, la DGAFP
réalise depuis 2021 une enquête annuelle auprès des lauréats afin de présenter l’avancement des
projets et la consommation par les porteurs de projets des crédits accordés. Cependant, la Cour
soulignait en 2021 que les nouveaux indicateurs témoignaient toujours d’une faible
consommation des plafonds de crédits.40
En 2022, la DGAFP indique que le comité de sélection a été plus attentif à la qualité de
la prévision de dépense afin d’avoir un taux de consommation en hausse.
En effet, dans le cadre de la fin programmée du FAIRH, le comité de sélection a alloué
un plafond supérieur à l’enveloppe de 20 M€, pour éviter une sous-consommation des crédits
et tenir compte des besoins des porteurs de projets. 22,5 M€ de crédits ont donc été consommés
en 2022, dont 18,8 M€ par le FAIRH, le solde ayant été pris en charge directement par la DGAC
(programme 613) et la DGFIP (programme 156) dans le cadre du schéma de fin de gestion.
L’exécution des dépenses des différents porteurs de projets s’est donc avérée meilleure que les
années précédentes.
En 2021, la Cour des comptes estimait que la valeur ajoutée du FAIRH en matière de
détection de projets était limitée41 : les projets soutenus par le fonds sont souvent déjà connus
longtemps avant leur lancement, que ce soit les projets liés à la réforme de l’organisation
territoriale de l’État42 (17 M€) ou les projets concernant des réorganisations d’administrations
ayant fait l’objet de nombreux échanges avec les services compétents (27,3 M€)43. Si les projets
sélectionnés sont portés par des ministères et opérateurs variés, la majorité des crédits ont été
attribués à deux ministères, les ministères économiques et financiers, ainsi que le ministère de
la transition écologique et de la cohésion des territoires.
Le fonds étant supprimé en 2023, pour les projets ayant vocation à se poursuivre en 2023,
les mesures RH liées aux opérations de restructuration seront financées sur le budget des entités
concernées.
39
Mission Transformation et fonction publiques, Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2021, Cour des
comptes.
40
Mission Transformation et fonction publiques, Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2021, Cour des
comptes.
41
Mission Transformation et fonction publiques - Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2021, Cour des
comptes.
42
Création des secrétariats généraux communs aux préfectures de département et aux DDI, réforme des services
de développement économique au sein des DIRECCTE, réforme au sein des services des ministères sociaux
43
Nouveau réseau de proximité des finances publiques (DGFiP), réorganisation de la direction générale des
entreprises.
31
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
D - Une hausse des moyens accordés à l’INSP, une stabilité pour les cinq
IRA
Au sein de la mission, le financement des opérateurs est concentré sur le programme 148,
sur lequel sont financés l’Institut national du service public (INSP) et les cinq institués
régionaux d’administration (IRA) au titre de la formation initiale et continue interministérielle.
Les dépenses exécutées à ce titre en 2022 ont été de 78,4 M€, dont 37,9 M€ pour l’INSP
et 40,5 M€ pour les IRA. Elles augmentent de 7 M€ par rapport à 2021, et de 6,2 M€ pour la
seule INSP.
En effet, alors que les moyens de l’ENA étaient globalement en baisse depuis 2018,
l’INSP, qui s’est substitué à l’ENA au 1er janvier 2022, a vu ses ressources croître fortement.
La LFI pour 2022 a en effet adopté un amendement du Gouvernement prévoyant 5,75 M€
supplémentaires de dotation à l’INSP, dont 1,75 M€ pour financer 20 emplois supplémentaires
(10 pour un corps professoral permanent, 10 pour accompagner le développement de l’offre de
formation continue), 2 M€ pour financer des actions de formation continue, 1 M€ pour la
recherche et 1 M€ pour le renforcement des actions internationales. Cette hausse de la
subvention pour charges de service public de l’INSP correspond à un surcroît de moyens
budgétaires de 20 % par rapport à l’ENA, à effectif d’élèves constant.
Dans le cadre du maintien de la rémunération des élèves internes en scolarité dans les
IRA, 830 000 € ont été répartis, par arrêté du 25 octobre 2022, depuis le programme 551 -
Provision relative aux rémunérations publiques sur le programme 148. Ces crédits de titre 2
ont fait l’objet d’une fongibilité asymétrique arbitrée par la direction du budget afin d’être
versés aux IRA dans le cadre de leur subvention pour charges de service public.
32 COUR DES COMPTES
Une hausse de la subvention pour charges de service public des IRA et de l’INSP devrait
de nouveau intervenir en 2023 (légère augmentation à 81,1 M€ en AE/CP en LFI pour 2023 –
42 M€ pour les IRA et 39,1 M€ pour l’INSP), correspondant au maintien de la rémunération
des élèves dans les IRA, ainsi qu’à la prise en charge du coût de la revalorisation du point
d’indice à l’INSP et dans les IRA.44
Par ailleurs, la Cour a plusieurs fois relevé qu’au sein de l’objectif n° 2, « Optimiser la
formation initiale des fonctionnaires », les sous-indicateurs concernant les coûts complets
annuels unitaires des élèves des IRA et de l’ENA étaient peu pertinents car fortement
dépendants de la variation du nombre d’élèves.
A cet égard, la DGAFP rappelle que la maquette de performance a été retravaillée, afin
d’établir un socle de comparaison des coûts élèves entre les deux modèles relevant de la tutelle
de la DGAFP. Elle décompose depuis 2021 le coût unitaire d’un élève de l’ENA (puis de
l’INSP) en distinguant le « coût employeur » regroupant les coûts de recrutement, (i.e. du
concours) et de rémunération dont l’évolution est indépendante de l’ENA, et un « coût
pédagogique » comprenant les coûts de scolarité et de stage, sur lequel l’École peut agir. Ces
deux indicateurs sont calculés pour les élèves ayant réussi le concours et pour les élèves du
cycle international long (CIL), dont les coûts sont moindres notamment parce qu’ils ne sont pas
rémunérés par l’École et leur scolarité est plus courte. Le coût pédagogique et le coût de
recrutement des élèves IRA sont également présentés séparément à compter de 2022. La
DGAFP souligne également qu’un travail d’harmonisation a été entrepris depuis 2018 auprès
des cinq IRA pour mieux fiabiliser les données et harmoniser les méthodes de calcul du coût
de l’élève.
Par ailleurs, la DGAFP indique que des enquêtes qualitatives sur la formation sont
régulièrement menées auprès d’anciens élèves et de leurs supérieurs hiérarchiques, et qu’elles
ont vocation à être effectuées chaque année. La Cour souligne la nécessité d’approfondir et de
poursuivre la réalisation de ces enquêtes sur un rythme annuel, notamment dans le cadre de
l’évaluation de la réforme de l’INSP. En outre, les principaux points d’attention résultant de ces
enquêtes pourraient être utilement mentionnés dans les documents budgétaires annexés au
projet de loi de finances.
44
Projet annuel de performance annexé au PLF pour 2023.
45
En 2022, 8,9 M€ de CP ont été exécutés, sur les 12,2 M€ de crédits disponibles, et 4,8 M€ de CP ont été exécutés
en 2021 sur 5,7 M€ de CP disponibles.
33
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
46
Il n’y a pas d’AE ouvertes en LFI en 2022 car les études, les travaux, les constructions neuves et les acquisitions
sont inclus dans les montants affectés sur tranche fonctionnelle ouverte à l’issue de la validation du programme de
travaux.
34 COUR DES COMPTES
47
Ces décrets ont permis au programme 148 Fonction publique de financer les opérations de rénovation des
restaurants inter-administratifs d’Alençon, Nantes, Lille et Strasbourg (en AE et CP) ainsi que des études de
faisabilité de crèches au sein des cités administratives de Lille et d’Amiens (uniquement en AE, 72 000 €).
48
En décembre 2022, le programme 348 a ainsi engagé et payé par facture interne le montant de 35,3 M€. Ce
montant minoré est lié au fait que la LOLF limite à 10 % du montant des CP ouvertes en LFI les versements du
budget général vers un CAS. Ce plafond était de 41,5 M€ en 2022. D’autres versements étant intervenus par
ailleurs, le montant total du versement du budget général vers le CAS immobilier s’est établi à 40,9 M€ en 2022.
Le reliquat sera donc versé en 2023.
49
Incluant reports de crédits, crédits ouverts en LFR et décrets de transfert.
50
Incluant crédits ouverts en LFI, reports de crédits, crédits ouverts en LFR et décrets de transfert.
35
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
Graphique n° 7 : écart entre les crédits disponibles en 202251 et les crédits consommés
51
Il s’agit des crédits budgétaires ouverts en LFI pour 2022, des crédits reportés de l’exercice 2021 vers l’exercice
2022, des virements opérés en provenance d’autres programmes pour abonder le programme 348, ainsi que des
crédits ouverts en LFR.
36 COUR DES COMPTES
Suivant l’avis du Conseil de l’immobilier de l’État (CIE) qui s’était inquiété de la maîtrise
des coûts du programme en 201852, la Cour avait fait part dès 2019 de la vigilance nécessaire
quant à la maîtrise des délais des opérations lauréates du programme 348, considérant que la
trajectoire de consommation des AE reposait sur un recours très large aux MGP – ce qui n’a
finalement pas été le cas, la DIE ayant privilégié les marchés loi « MOP ».
Comme le soulignait précédemment la Cour, le décalage calendaire constaté est de
manière récurrente en partie imputable au fait que la DIE a dû retravailler avec certaines équipes
afin de s’assurer que leur projet s’inscrirait dans l’enveloppe initialement prévue53.
La trajectoire de décaissement des CP apparaît encore incertaine. Certes, la
consommation de CP a été significativement améliorée en 2022. Cependant, le phénomène de
décalage des paiements a vocation à se poursuivre, avec une budgétisation de CP pour 2023
revue à la hausse (402,7 M€ de CP, hors nouvelle action Résilience budgétée à hauteur de
150 M€ de CP, sur les 552,7 M€ d’ouverture de CP totale en LFI) et une consommation totale
des CP anticipée par la DIE en 2025 seulement, avec une prévision de 18 cités administratives
encore concernées par des décaissements en 2025. En tout état de cause, en l’état des
informations disponibles, cette trajectoire reste à confirmer, mais peut laisser craindre de
nouveaux retards dans la réalisation des projets.
52
Conseil de l’immobilier de l’État, Avis sur la rénovation des cités administratives et autres sites domaniaux
multi-occupants (programme 348), séance du 17 mai 2018.
53
Mission Action et transformation publiques – Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2020, avril 2021, Cour
des comptes.
37
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
Alors que de nombreux marchés de travaux de rénovation des cités administratives n’ont
pas encore été finalisés, le retour de l’inflation et, en particulier la hausse des coûts des
matériaux, reflétée par l’indice BT0154 qui a évolué de 1,8 % entre décembre 2019 et décembre
2020, de 5,4 % entre décembre 2020 et décembre 2021 et de 6,3 % entre décembre 2021 et
novembre 202255, renchérit le coût des chantiers, à programme de travaux inchangés. À ce
stade, la Cour souligne que c’est surtout le retrait du projet de rénovation des cités
54
Calculé mensuellement par l’INSEE, l’indice BT01 reflète l'évolution des coûts dans le secteur du bâtiment
(salaires et charges, coût des matériaux et du matériel, frais de transports, frais d’énergie).
55
Dernier mois disponible.
38 COUR DES COMPTES
administratives de Melun et de Brest, dont les AE rendues disponibles sont absorbées par
l’augmentation des coûts sur l’ensemble du programme, qui a permis de faire face à ce contexte
économique.
La DIE indique qu’elle devrait pouvoir faire face à ces surcoûts grâce au pilotage renforcé
de l’exécution des MGP et des marchés de travaux. Ainsi, elle souligne que les projets qui n’ont
pas encore donné lieu à notification (Soissons, Dijon, Tours et Bourges) sont placés en suivi
renforcé, et que s’agissant des projets dont les marchés de travaux ont été notifiés, toute
demande d’abondement au titre des aléas est étudiée en vérifiant l’impact des modifications des
programmes de travaux sur les objectifs de densification et de performance énergétique. Elle
indique également suivre les gains énergétiques contractualisés dans les MGP, et avoir
développé un outil de suivi permettant de simuler, selon les tous derniers indices connus ou
projetés, le montant prévisionnel des révisions sur l’ensemble du programme. Elle considère
que ce dispositif de pilotage permet, si nécessaire, d’actualiser la répartition entre aléas et
révisions prévues initialement, au plus près des besoins, et d’abonder les projets au regard des
tendances haussières actuelles, cette priorité étant maintenue en 2023.
Elle souligne également que les clauses de prix sont encadrées dans les MGP, et que les
demandes d’indemnisation présentées sur le fondement de la théorie de l’imprévision
nécessiteraient pour aboutir de démontrer de manière circonstanciée le bouleversement
temporaire de l’économie du contrat, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.
Cependant, la Cour relève que les simulations de surcoûts des travaux communiquées par
la DIE - bien qu’incluant des projets pour lesquels il n’est prévu qu’une consommation partielle
des provisions - prévoient que le coût total des opérations pourrait ne pas être couvert par les
provisions pour révisions et pour aléas actuellement constituées, compte tenu des surcoûts
importants anticipés pour de nombreuses opérations de rénovation. Si la DIE indique que ce
déficit pourrait être comblé par les crédits issus d’opérations de rénovation abandonnées, la
marge simulée56 apparaît à ce stade relativement faible pour sécuriser la trajectoire budgétaire
du programme, compte tenu notamment de l’incertitude sur l’évolution des indices.
A cet égard, la Cour appelle la DIE à la plus grande vigilance sur l’atteinte des objectifs
du programme. En effet, dans le cadre d’un programme qui fonctionne sur une « enveloppe
fermée », le contexte économique global que connait le secteur du bâtiment, auquel s’ajoutent
les aléas inhérents aux gros marchés de travaux publics, fait peser un risque important de
révision à la baisse du périmètre des travaux de rénovation. Dans son avis du 24 février 2022,
le CBCM relevait que le principal risque sur le programme relevait de la révision des prix,
compte tenu de l’inflation constatée des coûts et qu’une augmentation de 6 % conduirait à une
« impasse budgétaire ».57
Par ailleurs, la DIE doit parvenir à atteindre les objectifs qui lui sont assignés en termes
de réduction de l’empreinte carbone des cités administratives. Or il convient de relever que
d’ores et déjà, dans le projet annuel de performance annexé au PLF pour 2023, la prévision
d’économie d’énergie a été revue à la baisse, non seulement par le retrait de projets (Melun et
Brest), mais également du fait de la réduction des objectifs de certains projets en fonction des
56
De l’ordre de 100 000 €.
57
Gestion 2022 – Examen préalable des documents prévisionnels de gestion valant avis sur le programme 348
« rénovation des cités administratives et autres sites domaniaux multi-occupants » et le BOP 0348-CDIE.
39
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
58
Mission Action et transformation publiques – Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2019, avril 2020, Cour
des comptes.
59
Conseil de l’immobilier de l’État, Avis de suite sur la rénovation des cités administratives et autres sites
domaniaux multi-occupants, 27 mai 2021.
60
Éco-énergie tertiaire est une obligation réglementaire engageant les acteurs du tertiaire vers la sobriété
énergétique. Il impose une réduction progressive de la consommation d'énergie dans les bâtiments à usage tertiaire
afin de lutter contre le changement climatique.
61
Décret n° 2019-771 du 23 juillet 2019 relatif aux obligations d'actions de réduction de la consommation d'énergie
finale dans des bâtiments à usage tertiaire.
40 COUR DES COMPTES
Il convient également de souligner que le périmètre du programme est élargi en 2023 afin
de contribuer à l’accélération de la transition énergétique du parc immobilier de l’État. Ainsi,
dans l’enveloppe de 165,9 M€ en AE dont le programme a été doté dans la LFI 2023, 150 M€
sont consacrés à la mesure Résilience II qui vise à réduire la dépendance aux énergies fossiles
et améliorer la performance environnementale du parc immobilier de l’État et de ses
opérateurs62. L’objet du programme porte désormais sur la « Performance et résilience des
bâtiments de l’État et de ses opérateurs ». Ainsi, des réflexions ont été engagées en vue de 2024
sur la pertinence de constituer le programme 348 comme programme référent pour mener la
transition environnementale des bâtiments de l’État. A cet égard, la DIE indique travailler sur
deux priorités : la transition environnementale et l’adaptation du parc immobilier de l’État aux
nouvelles organisations de travail.
Action « Résilience »
En 2023, le programme 348 se voit ajouter une nouvelle action, « Résilience », qui s’inscrit dans la
continuité de l’appel à projets Résilience précédemment rattaché au programme 723. L’action, dotée de
150 M€ en AE et en CP en LFI 2023, financera des dépenses d’investissement pour moderniser le parc
immobilier de l’Etat et en réduire la dépendance aux énergies fossiles.
L’action Résilience vise notamment à déployer des solutions de très court terme, à fort effet de
levier, pour rapidement diminuer l’empreinte et la facture énergétiques du patrimoine de l’Etat (ex.
contrôle central du chauffage etc.). Elle vient compléter un ensemble de dispositifs existants : le CAS
Gestion du patrimoine immobilier de l’Etat, les programmes budgétaires des ministères, la mission Plan
de relance.
62
La DIE indique que les deux enveloppes seront pilotées de manière séparée.
63
À noter que de 2018 à 2022, les dépenses de la direction ont été portées par 4 programmes budgétaires différents
(218, 349, 368 et 363).
64
L’État subventionne la formation et l’activité de plus de 3 600 conseillers numériques France Services accueillis
par des collectivités territoriales et les acteurs privés et associatifs ou relevant de l’économie sociale et solidaire,
afin de permettre l’accompagnement dans les usages numériques du quotidien. Le dispositif a été mis en place
grâce à la mobilisation de 250 M€ du plan France Relance qui financeront encore le programme à hauteur de
28 M€ en 2023. Il a été décidé une pérennisation du soutien de l’État à ce dispositif avec l’ouverture d’une ligne
budgétaire dédiée.
41
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
Pour la deuxième année consécutive, la plus large part des AE disponibles provient de
reports de 2021 vers 2022 (258,61 M€), et 95,2 M€ d’AE ont été ouverts en LFI pour 2022. En
CP, en complément des 183,94 M€ ouverts en LFI, 9,24 M€ ont été reportés de 2021 vers 2022.
Une annulation de 191,75 M€ d’AE est intervenue en LFR : 4,25 M€ ont été ouverts par
la LFR du 16 août 2022 pour reconstituer le montant de la réserve précédemment réduite par le
décret d’avance n° 2022-512 du 7 avril 2022, et 196 M€ ont été annulés par la LFR du 1er
décembre 2022. Cette annulation de crédits par la LFR du 1er décembre 2022 résulte de
l’initiation par la direction du budget d’une démarche de réduction de la pratique des reports
d’AE d’une année sur l’autres dans le contexte de pluri-annualité du programme. Ainsi, les
crédits en AE non consommés à fin 2022 (236 967 794 €) et correspondant au solde des
montants attribués sur la base de l’enveloppe FTAP disponible, sont prévus pour être réouverts
en fonction des besoins déclarés lors des conférences de budgétisation au cours du triennal
amorcé (2023-2025). En CP, une annulation de 28,75 M€ est intervenue en LFR : 4,25 M€ ont
été ouverts par la LFR du 16 août 2022 pour reconstituer la réserve et 33 M€ annulés par la
LFR du 1er décembre 2022.
Par ailleurs, 4 M€ en AE et en CP (en hors T2) ont été transférés à la DIE pour le projet
« Aménagement innovant des espaces de travail ».
En tenant compte des LFR et de l’ensemble des mouvements réalisés sur l’exercice,
80,1 % des AE et 91,7 % des CP ont été consommés (pour 38,6 % des AE et 87,6 % des CP
disponibles consommés en 202165) ; cependant, hors crédits annulés par la LFR 2 du 1er
décembre 2022, seules 35 % des AE ont été consommés sur l’exercice, soit un niveau très
similaire à celui constaté en 2021.
65
Mission Action et transformation publiques – Note d’analyse de l’exécution budgétaire 2021.
42 COUR DES COMPTES
L’action 1 (FTAP), qui s’est vu attribuer en LFI pour 2022 84 % des AE et 92 % des CP
du programme, sera l’objet principal des développements suivants.
Cependant, à titre liminaire, il doit être relevé que l’action 2 a été marquée en 2022 par
une dynamique de consommation beaucoup plus faible que celle des années précédentes, avec
cependant une accélération à partir du dernier trimestre. Sur les 15,2 M€ de ressources
disponibles en AE et CP ouvertes en LFI 2022 au titre de cette action, les taux de consommation
ont atteint 54,6 % en AE et 47,3 % en CP. La DITP indique que cette sous-consommation est
de nature conjoncturelle, notamment liée au ralentissement du démarrage de nouveaux projets
de transformation avec les autres administrations en période de fin de quinquennat, au gel
pendant 6 mois de l’accord-cadre relatif aux prestations de conseil, ainsi qu’à des
rétablissements de crédits atténuant la dépense intervenus en début d’année 2022, de plus de
2,1 M€ pour le remboursement par le plan de relance (P 363) de projets prioritaires et répondant
à des commandes politiques ayant fait l’objet d’engagements préalables sur le programme 218.
De ce fait, l’année 2023, avec une stabilité des crédits ouverts en LFI sur l’action 2 du
programme, devrait permettre, selon la DITP, une nette amélioration de la consommation des
crédits.
66
Les crédits disponibles incluent les crédits accordés en LFI ainsi que les reports de crédits hors fonds de
concours.
43
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
Graphique n° 11 : Enveloppe allouée aux lauréats par le FTAP depuis 2018 (en M€)
67
Sur l’enveloppe initiale de 700 M€, 683 M€ avaient été accordés fin 2021. 5 M€ de l’enveloppe initiale ont été
alloué au FTAP en 2019, 10 M€ repris en LFR 2020 et 2,265 M€ annulés en LFR 2021.
68
La DITP prévoit d’ouvrir des crédits pour soutenir des projets de lean management, des projets de convergence
des outils utilisés et de financement de systèmes d’information dans le domaine des ressources humaines.
69
Un tiers de ces montants vise plus particulièrement à appuyer les dispositifs accompagnant la transformation
publique dans les territoires, deux projets sont portés par le Ministère de l’Intérieur en lien avec le CISIRH et
destinés à harmoniser les pratiques en matière de pilotage RH, un appel à projets est piloté par la DIE destiné à la
création de nouveaux espaces de travail, ou encore un projet visant réduire la consommation énergétique à travers
des bonnes pratiques. Réponses 20 et 23 au questionnaire.
44 COUR DES COMPTES
Par conséquent, l’année 2022 et les suivantes sont en grande partie consacrées au suivi et
à l’accompagnement des lauréats. L’adoption en 2021 d’un outil spécifique au suivi des projets
a révélé les nombreuses difficultés remontées par les lauréats : d’après les données de la DITP,
plus de la moitié des projets ont un retard supérieur à 3 mois, un tiers un retard supérieur à une
année, 32 projets ont subi un retard dû à la crise sanitaire supérieur à 6 mois, 9 un retard
supérieur à 12 mois. Au total, ce sont 20 projets que la DITP a classés en « vigilance accrue »
ou « poursuite compromise », représentant 276 M€ de financement FTAP. L’action 1 du
programme se caractérise donc par une faible consommation des crédits de l’enveloppe initiale,
des montants importants qui restent à engager, d’où d’importants reports de crédits d’un
exercice à l’autre.
S’agissant de la consommation annuelle des crédits du FTAP en 2022, la Cour relève que
les consommations en AE (hors titre 2) ont atteint 118,2 M€70, soit 88 % des ressources
disponibles (qui s’établissaient selon la DITP à 134 M€ à la suite des LFR), mais moins de 40
% si l’on ne tient pas compte des annulations de crédits de l’ordre de 190 M€ auxquelles a
procédé la LFR du 1er décembre 2022. La consommation en AE a été moins dynamique qu’en
2020 et 2021, en raison d’une descente des AE par tranche et non plus pour l’intégralité des
fonds attribués pour les opérateurs (politique adoptée jusqu’à l’été 2021), et par la nécessité en
fin d’année 2022, à la suite de retards dans l’avancement des projets, de repousser certaines
dépenses en CP, qui ont conduit à ne pas descendre les AE correspondantes71. En revanche, les
consommations en CP (en hors T2) atteignent 139,2 M€72, soit 99 % des ressources disponibles
en CP en hors titre 2 (140 M€ selon la DITP, à la suite des LFR), la consommation des CP
s’étant donc améliorée par rapport à l’exercice 2021.
160000 000
140000 000
120000 000
100000 000
80000 000
60000 000
40000 000
20000 000
-
Source : DITP
70
119 M€ en T2 et HT2.
71
La DITP indique notamment que 3,6 M€ devaient solder l’enveloppe FTAP OTE, mais que plusieurs régions
n’ont pas été en mesure d’honorer les consommations attendues. Enfin, elle indique que les projets « Secourir » et
« Health Data Hub », qui devaient bénéficier respectivement de 4 M€ et 4,4 M€ ont pris du retard.
72
140 M€ en T2 et HT2.
45
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
Afin de mieux anticiper les échéanciers d’avancement des projets et d’obtenir une vision
consolidée des prévisions de consommation, la DITP a réalisé deux enquêtes infra-annuelles
auprès des porteurs de projets et l’accent a été mis en 2022 pour chaque candidature sur une
analyse approfondie des phases amont du projet. A cet égard, le projet annuel de performance
annexé au PLF pour 2023 indique que le FTAP s’est vu doter de la capacité de financer
l’amorçage des projets (contours, besoins et modalités de financement) afin de stabiliser ses
fondements et son financement ; une enveloppe dédiée doit permettre de financer une partie du
cadrage d’un projet qui paraît prometteur mais insuffisamment abouti. De surcroît, afin de
réduire les délais de contractualisation et d’assurer l’effectivité des projets, le cahier des charges
mis en place à partir de l’été 2022 impose désormais aux porteurs de projets de finaliser le
contrat de transformation dans un délai d’un mois à compter de la date d’attribution des crédits.
Dans le cas contraire, la DITP se réserve le droit d’annuler le cofinancement. Par ailleurs, les
financements alloués aux projets n’ayant pas consommé d’AE au bout de six mois, ou n’ayant
pas atteint les jalons prévus en termes de mise en œuvre, pourront être remis en cause. Il est en
effet indispensable que la DITP renforce les outils de suivi, absents lors de la création du fonds,
lui permettant de s’assurer que les lauréats respectent le calendrier et les objectifs d’impact sur
les conditions de travail des agents et la qualité des relations avec les usagers sur lesquels ils se
sont engagés.
La Cour sera donc attentive à la manière dont ces nouvelles modalités de suivi seront
progressivement déployées en 2023 et à la modification de la dynamique de consommation des
crédits qu’elles devraient entraîner.
73
Créé en 2020, dans le cadre de France Relance et copiloté par la DITP et la DINUM, le FITN vise à stimuler
l’innovation numérique et accélérer la transformation numérique de l’État et des territoires.
74
Et ce, alors que le programme de stabilité 2021-2027 indique que les projets cofinancés par le FTAP « devraient
générer, de manière prévisionnelle, au moins 850 M€ annuels d’économies pérennes sur le moyen terme. »
47
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
Cependant, le suivi des économies réalisées se fonde sur des remontées déclaratives des
porteurs de projets à l’occasion d’enquêtes. En dépit d’un processus engagé en 2022 par la
DITP visant à établir le panorama des économies annoncées par les porteurs de projets pour les
expertiser, cette dernière n’a pas encore engagé de mécanisme effectif conduisant les porteurs
de projets à démontrer les économies qu’ils déclarent. Ainsi, l’objectif initialement annoncé
d’économies allant jusqu’à 1,4 Md€ (revu à 1,3 Md€) dont 500 M€ au seul titre du plan achat
de l’État se traduit aujourd’hui par seulement 156,27 M€ d’économies déclarées comme
réalisées, avec une réévaluation des prévisions d’économies dégagées par les projets lauréats à
600 M€, soit un écart important avec l’objectif initial, même si la DITP indique qu’à ce stade,
très peu de projets ont été menés à leur terme. La Cour constate donc que les économies
annoncées lors de la création du FTAP demeurent hors d’atteinte en l’état de la trajectoire
présentée.
Cependant, la Cour prend acte de l’engagement pris par la DITP et la direction du budget
de mener une réflexion visant à obtenir des informations au-delà du déclaratif des porteurs de
projets, à partir notamment de livrables budgétaires structurants (PAP, RAP, plafonds
d’emplois, contrats informatiques, synthèses en matière de recettes fiscales, etc…).
La DITP finalise actuellement un bilan des réalisations du FTAP sur la période 2018-
2022.
De manière générale, s’agissant tant de l’estimation des retours en termes d’économie
que de la typologie des projets financés par le FTAP, la Cour renvoie aux considérations et
recommandations exprimées dans son récent rapport La direction interministérielle de la
transformation publique : organisation, missions et gestion.
fois des modalités de suivi renforcé de l’avancement des projets, ainsi qu’une vigilance
particulière sur le montant des nouvelles enveloppes attribuées. A cet égard, il n’est à ce stade
pas précisé si le bilan des économies générées par les projets soutenus par le FTAP a été pris
en compte lors de la revue de dépenses du premier semestre 2023.
75
Incluant reports de crédits de 2021 à 2022 et crédits issus de fonds de concours.
76
Les Entrepreneurs d’intérêt général (EIG) sont des datascientists, des designers, des développeurs, des juristes
chargés de travailler sur des défis ciblés d’amélioration du service public.
77
La brigade d’intervention du numérique rassemble des développeurs ou des chargés du déploiement et du
développement de service numérique selon l’approche start-up d’Etat.
78
La loi n° 2022-1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022 a rétabli les 214 154 € que le
décret d’avance avait annulé sur la réserve de précaution.
49
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
CP, correspondant à des crédits de l’action 1 que le programme n’aurait pas été en mesure de
consommer.
Le programme concourt à deux objectifs principaux : favoriser l’émergence de produits
numériques utiles aux usagers et aux agents et développer des méthodes de recrutement
innovantes. Pour 2023, la DINUM annonce une stratégie en trois axes : l’accélération de
services numériques interministériels, le développement des projets prioritaires du
gouvernement et l’accompagnement des ministères qui ne sont pas encore dotés de leur propre
incubateur pour la construction de projets (Agriculture et Education nationale), tout en
favorisant l’autonomie des incubateurs ministériels récemment créés.
Graphique n° 13 : écart entre les crédits disponibles en 2022 et les crédits consommés
(M€)
79
En 2020, la Cour avait signalé les difficultés liées au recours à des décrets de virement pour financer des
recrutements, s’agissant d’un programme dont les crédits disponibles étaient très faibles.
80
Les entrepreneurs d’intérêt général (EIG) sont des datascientists, des designers, des développeurs, des juristes
qui travaillent sur des défis ciblés d’amélioration des services publics.
51
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
GAMMA), dispositif que la DINUM considère comme plus efficace81. Un bilan de cette fusion
sera réalisé au premier semestre 2023.
Enfin, comme dans sa note d’analyse de l’exécution budgétaire de 2021, la Cour relève
que si la DINUM s’est dotée d’un tableau de bord public concernant les produits lauréats du
FAST ou soutenus par son incubateur82, celui-ci ne compte aucun indicateur d’impact sur les
usagers, qu’il soit d’ordre quantitatif (nombre de visiteurs uniques, nombre de comptes ouverts)
ou qualitatif pour s’assurer de la pertinence des projets soutenus. La DINUM argue de la
difficulté, compte tenu de la variété des produits et des types d’utilisateurs, à renseigner des
indicateurs agrégés permettant de mesurer la satisfaction des utilisateurs. Cependant, le seul
suivi de l’indicateur figurant dans le projet annuel de performance annexé au PLF du « nombre
de produits devenus des services publics à impact national majeur au cours de l’année » reste à
ce stade insuffisant.
*
Pour la première fois en 2021, s’agissant des programmes de la mission fonctionnant par
appels à projets, les administrations concernées avaient évoqué l’importance d’organiser le
suivi des lauréats au fur et à mesure de la montée en charge des projets. En 2022, ce suivi s’est
amélioré notamment pour le FTAP, qui a réalisé des enquêtes infra-annuelles auprès des
lauréats et commencé à mettre en place des délais pour la finalisation des contrats de
transformation et le début de consommation des crédits, ainsi qu’un suivi plus fin du respect
des jalons de réalisation des projets. Dès lors, il appartient aux programmes fonctionnant par
appels à projets de continuer à rendre effectives et renforcer les modalités de suivi des lauréats
(outils de compte-rendu, indicateurs d’avancement des projets, indicateurs d’impact) aux fins
de s’assurer du bon emploi des financements octroyés. Les indicateurs de performance des
fonds des programmes pourraient être complétés par des indicateurs d’efficacité du suivi de
l’avancement des projets financés et de leur impact, comme des indicateurs pour identifier la
part des projets suivis trimestriellement pour les projets lauréats et bimestriellement ou
mensuellement pour les projets en suivi renforcé ou vigilance accrue. Ils pourront également
s’accompagner d’indicateurs du suivi de l’impact attendu : par exemple, pour les projets FTAP,
il conviendrait de renforcer l’indicateur sur la réalisation par projet des économies attendues
initialement, tandis que pour les projets issus du FAST, il conviendrait de suivre le nombre
d’usagers des projets lauréats.
81
La DINUM va réaliser un bilan de ce dispositif en février 2023.
82
https://dashlord.incubateur.net/
52 COUR DES COMPTES
83
Dans le même temps, les programmes 148 et 349 ont absorbé respectivement les crédits hors titre 2 du CISIRH
et de la DITP portés auparavant par le programme 218.
84
Au titre de la régularisation du transfert en gestion 2021 des activités de la DGAFP vers la HATVP.
85
Cette dernière avait en outre d’ores et déjà bénéficié de la création de 15 ETPT supplémentaires dans le cadre
de la lettre plafond du Premier ministre.
86
Dans ses observations sur le relevé d’observations provisoires, la direction du budget indique également que la
sous-consommation de la masse salariale du programme est liée à une sous-exécution de son schéma d’emplois de
-2,1 ETP (le programme a exécuté un schéma d’emplois à hauteur de 27,9 ETP pour une cible fixée en LFI pour
2022 à + 30 ETP.
87
Seule la mission Cohésion des territoires et relations avec les collectivités territoriales compte moins d’ETPT
(291) que la mission Transformation et fonction publiques.
88
Le SG des MEF indique, dans le cadre de la contradiction sur le relevé d’observations provisoires, que les
dialogues de gestion, qui se tiendront lors des exercices budgétaires 2023, seront l’occasion de faire le point avec
la DITP sur la consommation des emplois accordés.
53
POINTS D’ATTENTION PAR PROGRAMME
89
Du fait de l’extinction du FAIRH en 2023, la DGAFP n’est plus concernée par cette recommandation.
Annexes
56 COUR DES COMPTES
Annexe n° 1. liste des publications récentes de la Cour des comptes en lien avec
les politiques publiques concernées par la NEB
- Cour des comptes, Référé, Bilan de la politique immobilière de l’État. 30 décembre 2014,
20 p., disponible sur www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, Rapport public annuel 2018, Tome I. Amplifier la modernisation
numérique de l’État, p. 145-164. La documentation française, février 2018, 624 p.,
disponible sur www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, Rapport public annuel 2018, Tome II. Les services publics numériques
en santé : des avancées à amplifier, une cohérence à organiser, p. 215-231. La
documentation française, février 2018, 522 p., disponible sur www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, L’affectation et la mobilité des fonctionnaires de l’état. Pour une gestion
plus active afin de mieux répondre aux besoins des usagers, juillet 2019, 140 p., disponible
sur www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, Certification des comptes de l’État, juillet 2022, 46 p., disponible sur
www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, Rapport sur le budget de l’État en 2021, Note d’analyse de l’exécution
budgétaire, Compte de commerce « Opérations commerciales des domaines », juillet 2022,
20 p., disponible sur www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, Rapport sur le budget de l’État en 2021, Note d’analyse de l’exécution
budgétaire, « Gestion du patrimoine immobilier de l’État », juillet 2022, 27 p., disponible
sur www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, Une stratégie de croissance pour assurer la soutenabilité des finances
publiques dans un cadre rénové, juin 2021, 208 p., disponible sur www.ccomptes.fr
- Cour des comptes, Améliorer le fonctionnement de la justice – point d’étape du plan de
transformation numérique du ministère de la justice, (pp. 93 – 102), janvier 2022, 148 p.,
disponible sur www.ccomptes.fr
ANNEXES 57
* Totalement mise en œuvre, mise en œuvre incomplète, mise en œuvre en cours, non mise en œuvre, refus, devenue
sans objet