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Contrat d'objectifs 2010 / 2013

passé entre
l'État
et le
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
Contrat d'objectifs 2010 / 2013

Note aux lecteurs

La fin de l’élaboration de ce contrat d’objectifs s’est située


dans la période de préparation de la fusion de l'INRETS et du LCPC.
Il constituera le référentiel du LCPC dans l'attente d'un nouveau contrat
que l'établissement résultant de la fusion aura à préparer et signer avec l'État.
Sa durée de validité est donc susceptible d'être réduite.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013

Sommaire Ź Enseignement et formation par la recherche


20 Maintenir une forte activité dans les établissements d'enseignement supérieur
Introduction ......................................................................................................................... 5 en génie civil .............................................................................................................................. 38
Orientations générales ............................................................................................................ 9 21 Contribuer à la formation des jeunes chercheurs............................................................. 38
Ź Essais et certification
Objectifs ................................................................................................................................................ 12 22 Rester organisme notié pour le marquage CE ............................................................. 40
Ź Recherche 23 Offrir aux entreprises des prestations favorisant l'innovation .................................... 41
Économiser l'énergie et les ressources naturelles .................................................... 12 Ź Développement
1 Réduire la consommation d'énergie et les émissions de GES ........................................... 12 24 Appliquer au génie civil les perspectives ouvertes par les nanotechnologies ........... 42
2 Réduire les prélèvements de ressources naturelles non renouvelables ............................. 14 25 Poursuivre avec les CETE une politique active de développement de produits ..... 43
3 Évaluer l'empreinte écologique du génie civil ...................................................................... 15 Ź Management
Maîtriser le vieillissement, les risques et les nuisances ...................................... 18 26 Optimiser l'organisation ................................................................................................... 44
4 Allonger la durée de vie des ouvrages ................................................................................... 18 27 Renforcer la politique de partenariats scientiques ............................................................ 44
5 Contribuer à la maîtrise des risques naturels ......................................................................... 19 28 Créer une liale de valorisation +++ ................................................................................ 45
6 Étudier et réduire les impacts du changement climatique ................................................. 21 29 Rechercher de nouveaux moyens de nancer les grands équipements ............................ 45
7 Réduire les impacts des transports sur l'environnement .................................................... 22 30 Améliorer la programmation de la recherche ...................................................................... 45
Sécuriser la route et moderniser les infrastructures de transport .............. 24 31 Mettre en œœuvre la décision de fusion de l'INRETS et du LCPC ............................. 46
8 Renforcer la sécurité des deux roues motorisés .................................................................. 24 Ź Soutien
9 Développer les aides aux conducteurs et aux gestionnaires .............................................. 24 32 Valoriser le personnel et renforcer le potentiel de recherche ...................................... 48
10 Innover en construction des voies ferrées ............................................................................ 26 33 Renouveler la certication ISO 9001 .................................................................................... 48
Modéliser, simuler, démontrer ................................................................................................. 28 34 Coordonner les éléments du système d'information .......................................................... 48
11 Développer une connaissance multi-échelle des matériaux ............................................... 28 35 Mettre en œœuvre l'agenda 21 de l'établissement ....................................................................48
12 Réaliser un démonstrateur de route de 5e génération +++ .............................................. 29 36 Réussir le transfert à Marne-la-Vallée .................................................................................... 49
13 Développer un simulateur pour l'étude du comportement sur la route .......................... 30 37 Mettre en place un système de certication des comptes .................................................. 49
14 Construire une ville durable en améliorant les techniques du génie urbain +++ ............. 30 38 Consolider la structure du budget et le système de comptabilité analytique ............ 50
Amplier les impacts scientiques et économiques ............................................... 32 Annexes
15 Développer la diffusion des résultats de la recherche.......................................................... 32 Annexe 1 : Répartition des activités ..................................................................................... 54
16 Accroître les impacts économiques ................................................................................... 32 Annexe 2 : Synthèse des orientations stratégiques à 10 ans .............................................. 56
17 Intensier l'action internationale ........................................................................................... 33 Annexe 3 : Liste des indicateurs : valeurs de référence et valeurs cibles ......................... 61
Ź Expertise et appui aux pouvoirs publics Annexe 4 : Cohérence entre contrat et Grenelle de l'environnement ............................. 65
18 Assister les pouvoirs publics dans l'élaboration des normes et réglementations.................. 36 Annexe 5 : Prise en compte des recommandations de l'AERES ..................................... 70
19 Répondre aux attentes techniques des entreprises et des collectivités publiques................ 37 Annexe 6 : Glossaire des sigles utilisés ................................................................................. 71

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Introduction
Ź Identité et missions du LCPC Un potentiel de recherche riche et varié
La quasi-totalité du personnel permanent du LCPC appartient à des corps
Selon les termes de son décret constitutif du 29 mai 1998, le LCPC
ou des statuts gérés par le ministère en charge du développement durable,
est un établissement public national à caractère scientifique et technologique (EPST)
dont ceux de directeurs ou chargés de recherche, le LCPC ne disposant pas en propre
qui a pour mission de « réaliser des recherches dans les domaines des infrastructures
de corps de chercheurs.
et de leur usage, de la géotechnique, des ouvrages d'art, du génie civil, du génie urbain
et de leurs conséquences sur l'environnement ». Le nombre d’équivalents temps plein (ETP) d’emplois sous plafond,
fixé en loi de finances, est de 617 pour 2009 et 2010. Ces emplois,
Initialement, le LCPC a été créé en février 1949 comme service du ministère
dont les rémunérations sont supportées par la subvention pour charges
des Travaux publics qui avait la volonté de doter l'État d'une capacité technique
de service public, se répartissent comme suit fin 2009.
de haut niveau pour appuyer les services des ponts et chaussées dans les grandes
Personnel permanent :
opérations de reconstruction et de modernisation du réseau routier.
• 35 directeurs de recherche ;
Avec un effectif passant de 40 personnes en 1949 à 600 au moment • 77 chargés de recherche ;
de sa transformation en EPST en 1998 puis à 650 aujourd'hui, le LCPC • 86 ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts ou des travaux publics de l’État ;
a considérablement développé son potentiel scientifique tout en conservant • 31 autres agents de catégorie A ;
un attachement marqué aux applications sur le terrain. • 173 techniciens et administratifs de catégorie B ;
• 147 techniciens et administratifs de catégorie C.
Cette double culture explique qu'aujourd'hui, en complément à ses travaux
Personnel non permanent :
de recherche, le LCPC répond à de multiples sollicitations émanant
• 57 doctorants ;
du secteur public comme du secteur privé en fournissant des prestations d'expertise,
• 11 autres profils.
d'essais, de contrôle, d'enseignement ou de certification, qui valorisent sous
À cet effectif, s'ajoute du personnel contractuel financé par des contrats de recherche.
des formes diverses les connaissances acquises par la recherche.
Cet effectif croît en même temps que le volume des contrats remportés par le LCPC.
L'évaluation externe est un autre élément culturel plus récent mais bien ancré En 2009, il était d'environ 31 ETP.
dans les pratiques du LCPC.
Des moyens expérimentaux d'envergure internationale
Ainsi, dès 1998, le LCPC s'est engagé dans une démarche qualité visant la certification
ISO 9001 qu'il a obtenue en 2002 et a vu régulièrement renouvelée suite aux audits Même si le recours à la modélisation progresse de façon continue, une bonne
externes. En 2004, sur sa propre initiative, le LCPC avait été évalué globalement par partie des recherches technologiques menées au LCPC continue de s’appuyer
un comité de personnalités extérieures. Au cours de l'année 2009 qui marque le terme sur l’expérimentation, indispensable pour valider les démarches théoriques
du précédent contrat quadriennal, plusieurs unités du LCPC ainsi que l'établissement et numériques et ajuster les modèles.
ont fait l'objet d'une évaluation menée par l'Agence d'évaluation de la recherche Le LCPC dispose d’un ensemble riche et varié de matériels pour la caractérisation
et de l'enseignement supérieur (AERES). mécanique et physico-chimique des sols, roches, matériaux (ciments, bitumes,

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Introduction
bétons, métaux, polymères, etc.), éléments de structure, équipements de marquage, Ź De profonds changements de contexte
de signalisation, etc.. Il dispose en outre de grands équipements, certains uniques
en France, installés pour la plupart dans son centre de Nantes : banc de fatigue L'élaboration du contrat d'objectifs 2010-2013 s'inscrit dans une période de réflexions
des câbles pour ouvrages d’art, centrifugeuse géotechnique, manège de fatigue et de profonds changements, dont certains d'envergure planétaire, qui ont infléchi
des chaussées, station d’étude du malaxage, chambre semi-anéchoïque… très fortement les politiques des deux ministères de tutelle de l'établissement.
Au titre des réflexions prospectives, les travaux menés sous l'égide du Gouvernement
Sur le site du boulevard Lefebvre à Paris sont présents deux équipements
dans le cadre du diagnostic stratégique « France 2025 », notamment ceux du groupe
remarquables : la plate-forme d’essai des structures du génie civil et le laboratoire
Création, Recherche et Innovation, ont inspiré une partie des orientations retenues
de photométrie et de colorimétrie pour la signalisation routière. À Marne-la-Vallée
dans le présent contrat. Le LCPC s'investira particulièrement dans deux des quatre
est installé l’imageur par résonnance magnétique de l'UMR Navier.
grands domaines qui, selon le rapport, constitueront le socle des activités d'innovation
Un ensemble d'équipements de mesure du bruit et des paramètres météorologiques en 2025 : développement durable et changement planétaire d'une part,
est installé dans un espace situé à proximité d'une autoroute et d'une voie ferrée, et nanotechnologies et matériaux intelligents d'autre part.
à St-Berthevin en Mayenne.
Par ailleurs, le LCPC a bien intégré les conclusions de France 2025 qui prévoit que
Enfin, le LCPC a achevé fin 2009 l'installation d'une station d'essais de chutes seules les très solides structures de recherche pourront peser dans une compétition
de blocs située dans une carrière proche de Chambéry, qui permet de tester internationale exacerbée par la montée en puissance des pays asiatiques.
la résistance de dispositifs de protection ou d'ouvrages exposés à des chutes C'est pourquoi, le LCPC continuera à saisir toutes les opportunités de coopération
de blocs rocheux de haute énergie (plus de 10 000 kJoules). ou de consolidation qui se présenteront au plan national ou international.
S'agissant des inflexions ministérielles, le ministère de l'écologie, de l'énergie,
Des liens très forts avec les CETE
du développement durable et de la mer (MEEDDM) a été chargé de gérer
Depuis plusieurs dizaines d'années, le LCPC collabore étroitement avec les CETE, les enjeux majeurs du développement durable devenus priorités nationales avec
en particulier avec leurs laboratoires régionaux des ponts et chaussées (LRPC). la loi du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement.
Cette collaboration s'opère dans les deux sens et bénéficie aux deux structures :
Le LCPC dispose d'un potentiel important pour répondre aux questions soulevées
les CETE apportent au LCPC leurs capacités expérimentales et leur parfaite
par le changement climatique, la raréfaction des ressources énergétiques d'origine
connaissance du terrain tandis que le LCPC coordonne et pilote les travaux
fossile ou la durée de vie des infrastructures de transport. Il reste également attaché
de recherche des CETE dans ses secteurs d'activités. Ce rôle de pilote de la recherche
à maintenir son action en faveur d'autres préoccupations sociétales telles que
se trouve renforcé par la création des PCI (pôles de compétences et d'innovation)
la sécurité routière et la prévention des risques naturels.
dans les CETE. Le LCPC est en charge d'une dizaine de ces unités spécialisées
d'envergure nationale. Par ailleurs, le MEEDDM conduit un projet de regroupement à Marne-la-Vallée
Cette spécificité du LCPC par rapport aux autres organismes de recherche lui permet de plusieurs organismes scientifiques et techniques implantés pour tout ou partie
de mieux appréhender les besoins opérationnels exprimés essentiellement par en région parisienne. Le LCPC est partie prenante de ce pôle scientifique
les professionnels (entreprises et bureaux d'études) et les maîtres d'ouvrages publics. et technique Paris-Est qui s'installera dans ses nouveaux locaux fin 2012.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Introduction
De son côté, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR), Ź Le contrat d'objectifs 2010-2013
a piloté en 2009 l'élaboration d'un document cadre sur la recherche en France,
la Stratégie nationale de recherche et d'innovation (SNRI). Les acquis du précédent contrat
Ce texte fixe trois axes prioritaires de recherche :
Second contrat quadriennal passé avec l'État, le contrat d'objectifs 2006-2009
1- santé, bien-être, alimentation et biotechnologies ;
a débouché sur d'intéressants résultats montrant que l'établissement
2 - urgence environnementale et écotechnologies ;
avait su s'inscrire dans les priorités de l'État, traduites par cinq grandes priorités.
3 - information, communications et nanotechnologies.
Le LCPC sera très présent dans les axes 2 et 3 et dans une mesure moindre dans l'axe 1. Ź Sécurité routière : Avancées sur l'analyse des trajectoires, la contrôlabilité
des véhicules, la modélisation de la dynamique des véhicules avec traitement
La SNRI définit également cinq principes auxquels la recherche française des spécificités des poids lourds, les outils d'aide aux gestionnaires.
doit répondre, dans un cadre européen :
- importance de la recherche fondamentale ; Ź Matériaux et structures économes en ressources
- ouverture à l'économie ; non renouvelables : Concept innovant de chaussée urbaine « démontable »,
- maîtrise des risques ; recherche partenariale européenne sur les routes du futur, nouveaux modes
- rôle majeur des sciences humaines et sociales ; de fabrication des bétons, durabilité des polymères, brevet sur des granulats artificiels.
- pluridisciplinarité indispensable. Ź Insertion des infrastructures dans l’’environnement et prévention
Le MESR s'est aussi engagé dans une démarche de modernisation de la recherche, des risques naturels : Réalisation de deux dispositifs d'expérimentation
principalement marquée par la volonté de fédérer les capacités nationales sur le bruit (station d'étude de la propagation et chambre semi-anéchoïque dédiée
de recherche et d'enseignement supérieur en créant des pôles de recherche à l'étude du bruit urbain), travaux sur la qualité des eaux et les transferts entre
et d'enseignement supérieur (PRES). Le LCPC s'est intégré ou associé aux PRES rejets urbains et nappe, construction d'une station d'essais de chutes de blocs rocheux
de ses zones d'implantation comme il l'avait fait en adhérant aux pôles de haute énergie, mise au point d’une méthodologie et d’un outil logiciel d’évaluation
de compétitivité labellisés par le Gouvernement entre 2005 et 2007 et intervenant environnementale de projets routiers.
dans son champ de compétences. À la fin de 2009, il appartenait aux pôles suivants : Ź Durabilité des infrastructures existantes : Avancées significatives dans
• PRES : Université Paris Est (UPE) à Marne-la-Vallée et Université Nantes le traitement des maladies du béton, développement de capteurs, mise au point
Angers Le Mans (UNAM) d'un appareil de détection des défauts dans les câbles de précontrainte et d'outils
• Pôles de compétitivité : Advancity à Marne-la-Vallée, Pôle génie civil de mesure des déformations des ouvrages, introduction d'un nouvel appareil
et écoconstruction (PGCE) à Nantes, Movéo à Satory (Yvelines). de mesure de l'uni, le MLPL, développement de modèles d'analyse économique
Depuis mars 2010, le LCPC fait également partie de l'Alliance ALLENVI de l'entretien routier, notamment de son impact sur les émissions de gaz et de particules.
regroupant une douzaine d'organismes menant des recherches en environnement Ź Nouveaux outils et méthodes du génie civil : Élaboration de modèles
et d'un institut Carnot situé à Marne-la-Vallée : Ville Infrastructures Transports améliorant notamment la compréhension du comportement des matériaux
Environnement Services (VITRES). en suspension ou la propagation de la fissuration.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Introduction
En complément à ces cinq priorités thématiques, le contrat 2006-2009 avait fixé
deux objectifs transversaux : le développement des partenariats et la dynamisation
de la politique de diffusion. Le développement des partenariats est attesté
par la croissance du volume des contrats collaboratifs (+ 130 % entre 2006 et 2009)
et par l'adhésion aux différentes structures partenariales citées ci-avant (PRES, PC,
institut Carnot, Alliance) ainsi qu'au pôle scientifique et technique constitué par
le MEEDDM à Marne-la-Vallée.
VISITE DE MADAME JOUANNO
S'agissant de la diffusion, on constate que les recettes liées aux cessions de licences
sont passées de 230 k€ à 425 k€ sur la période.
Un nouveau contrat élaboré en deux phases
Identication des forces et faiblesses La préparation du présent contrat d'objectifs a été organisée en deux temps.
Une première réflexion amorcée fin 2008 visait à définir une vision de l'avenir
De façon globale, l'évaluation des résultats du contrat 2006-2009
à 10 ans du Laboratoire, en se dégageant des contraintes du court terme. Pour définir
montre que la grande majorité des objectifs ont été atteints notamment sur :
cette vision, sept groupes de travail d’une vingtaine de personnes chacun et un groupe
•• l'engagement dans les cinq nouvelles priorités de recherche ; miroir formé de partenaires concernés par ses champs d'activités ont été mobilisés.
•• la constitution de partenariats ;
•• l'enseignement et l'accueil de doctorants, notamment les CIFRE (objectif dépassé) ; Ainsi, quatre groupes ont traité des thématiques proches des conclusions
•• les publications dans le Web of Science ; du Grenelle de l'environnement :
•• l'augmentation des ressources propres (objectif dépassé) ; •• ville et qualité de la vie ;
•• les brevets faisant l'objet d'une licence. •• mobilité et infrastructures ;
Les attentes relatives à certains objectifs n'ont toutefois pas été satisfaites •• risques et adaptation au changement climatique ;
au niveau souhaité et il convient d'en réexaminer la pertinence à ce jour : •• énergie et économie de ressources.
•• le volume des contrats avec les industriels en réduction ; Trois autres groupes ont traité des sujets transversaux, considérés comme des gisements
•• la stagnation des activités d'expertise ; de progrès dans les productions de l’organisme :
•• la faible part consacrée à des recherches exploratoires ; •• ruptures, innovations et écotechnologies ;
•• une insuffisante implication dans la normalisation ; •• partenariats avec les entreprises ;
•• la valorisation des résultats restant à améliorer. •• méthodes et approches systémiques.
Ces travaux ont conduit à une synthèse présentée et amendée par les instances
Fin 2009, le LCPC a fait l'objet d'une évaluation par l'AERES.
de gouvernance du LCPC. Ce texte, « Le LCPC vers 2020 » figure en annexe 2
Un prérapport a été communiqué à la direction générale courant mars 2010
et constitue l'un des fondements des objectifs inscrits dans ce contrat.
et les recommandations contenues dans les conclusions de ce rapport ont été prises
en compte dans l'élaboration du présent contrat. L'élaboration du contrat s'est ensuite déroulée avec les administrations centrales selon
L'annexe 5 rappelle les recommandations et les points de faiblesse identifiés un cycle de réunions dédiées à chacune des activités et thématiques de recherche
par l'AERES et indique les objectifs destinés à leur porter réponse. du LCPC.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Orientations générales

Les inflexions stratégiques de l'activité du LCPC sont en premier lieu fondées Ź Maîtriser le vieillissement, les risques et les nuisances
sur les priorités exprimées lors du Grenelle de l'environnement.
Ce thème englobe la résistance au temps et aux agressions du milieu naturel.
D’autres besoins sociétaux fixent le cap pour les quatre années à venir : La durabilité des ouvrages est un enjeu primordial d’ordre économique
l'attente de nouveaux progrès en sécurité routière et dans la prévention pour les collectivités publiques, sachant qu’une large part du patrimoine national
ou la protection contre les risques naturels, en intégrant les aggravations induites d’infrastructures routières construites il y a une cinquantaine d’années se trouve
par le changement climatique. aujourd'hui exposée à des besoins de réhabilitation lourde. Un besoin similaire
affecte une part significative du patrimoine ferroviaire.
Ainsi, le présent contrat fait apparaître cinq orientations majeures autour desquelles
s'articulera l'ensemble des travaux de recherche du LCPC. Les priorités retenues En dégageant de ses résultats de recherche de nouvelles approches méthodologiques,
pour les quatre années qui viennent ont pour objectif global de contribuer le LCPC vise à apporter des solutions plus performantes sur :
à promouvoir la ville durable. • le diagnostic de l’état des ouvrages ;
• les techniques de réparation (plus économiques et plus durables).
Le LCPC dispose en effet de plusieurs domaines d'expertise qui trouvent tous
des applications dans le secteur urbain : génie civil (construction et entretien), Concernant les risques naturels, le LCPC veut amener des avancées notables,
environnement, sécurité routière, hydrologie, réseaux urbains, génie sanitaire, par une meilleure maîtrise de la quantification de l’aléa à l’échelle de l'ouvrage
risques naturels. Le thème de la ville, enjeu sociétal majeur, est ainsi présent ou de la parcelle et par une réduction de la vulnérabilité des ouvrages et des bâtiments.
dans les trois priorités thématiques autour desquelles s'articule le présent contrat Il est en capacité d’intervenir sur une gamme de risques très variée : les inondations,
d'objectifs de l'établissement. les chutes de blocs, les séismes et les risques aggravés par le changement climatique
tels que la sécheresse, les mouvements de terrain au sens large (y compris
Trois thématiques pour la ville durable les effondrements de cavités souterraines), les précipitations violentes, les tempêtes,
voire certains effets de la fonte des glaciers.
Ź Économiser l'énergie et les ressources naturelles
Ź Sécuriser la route et moderniser les infrastructures de transport
L’enjeu sur la consommation d’énergie d'origine fossile et les émissions de gaz
à effet de serre (GES) qui en résultent est d’ampleur mondiale. Il figure parmi Malgré les reports de trafic vers d’autres modes de transports, la route restera
les toutes premières priorités du Grenelle de l’environnement. le mode privilégié au plan national comme au plan international, notamment
pour les marchandises, et il est nécessaire d'en rendre l'usage le plus efficient
Les résultats visés par le LCPC dans ce champ permettront à la fois de :
et le plus sécuritaire possible.
• contribuer aux engagements nationaux de réduction des émissions de GES ;
• favoriser la compétitivité à l'international des entreprises qui seront associées La contribution du LCPC portera principalement sur :
aux recherches menées sur ce thème. • l’automatisation du dialogue entre le véhicule et son environnement
Sur les ressources naturelles non renouvelables, des progrès notables peuvent être (état de la chaussée, conditions météo, géométrie de la route) ;
accomplis sachant les imposantes quantités de constituants naturels nobles entrant • l’identification et la cartographie des secteurs dangereux (bases de données),
dans la fabrication des matériaux du génie civil. des aides à la conduite renforcées,

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Orientations générales
• un outillage plus puissant de mesure des trafics ; De nouveaux partenariats
• une meilleure connaissance de la dynamique des deux roues motorisés
Le LCPC a une longue tradition de partenariat que ce soit au sein du MEEDDM
et de l’impact des poids lourds sur la sécurité routière et les infrastructures.
avec les organismes du réseau scientifique et technique ou avec des instituts extérieurs,
Dans le même temps, le LCPC confortera sa position sur le secteur des transports universités, grandes écoles d'ingénieurs, centres de recherche français ou étrangers.
guidés (trains, tramways, trams-trains,...) afin de fournir aux gestionnaires
L'extension récente du champ de compétences du MEEDDM et la politique du MESR
et opérateurs concernés des solutions techniques et méthodologiques innovantes
favorisant différents types de rapprochements entre les acteurs de l'enseignement,
relevant notamment de :
de la recherche et de l'innovation constituent pour le LCPC de nouvelles opportunités
• l’optimisation de la maintenance des lignes de voyageurs et de fret ;
de coopérer avec des organismes publics ou privés, nationaux ou étrangers, pour traiter
• la mise aux niveaux de service souhaités des infrastructures neuves ou existantes ;
plus efficacement les thématiques pluridisciplinaires et de plus en plus complexes.
• la mise au point de techniques adaptées à un développement durable des réseaux.
Chaque fois que ce sera opportun, le LCPC s'impliquera dans les structures favorisant
Deux axes transversaux la coopération telles que les Pôles de compétitivité (en Île-de-France et en Pays
de la Loire), les Pôles de recherche et d'enseignement supérieur (dans les mêmes
Ź Modéliser, simuler et démontrer
régions), les instituts Carnot et les Alliances. Dans le même temps, il maintiendra
La modélisation numérique est une des voies d’avenir les plus prometteuses ou renforcera les étroites relations qu'il entretient au sein du MEEDDM avec les CETE
dans l’étude de phénomènes complexes car elle permettra, à terme, de réduire ou avec ses futurs voisins du Pôle scientifique et technique Paris Est que le MEEDDM
le nombre des expérimentations lourdes et coûteuses. constitue à Marne-la-Vallée.
Toutefois, dans plusieurs domaines mettant en jeu un grand nombre de variables La création de l’IDRRIM qui rassemble le RST, les industriels du secteur du génie civil
comme la géotechnique ou l'étude des interactions sol-structure, la modélisation et les collectivités locales va permettre au LCPC d'établir un lien permanent avec les
physique et la simulation physique resteront les outils fondamentaux des chercheurs. utilisateurs qui aura deux effets positifs : favoriser l’émergence de nouvelles thématiques
de recherche et ouvrir de nouveaux champs pour la valorisation des produits.
Dans les secteurs où elle est utilisable, la modélisation numérique pourra permettre
de prédire le comportement des ouvrages mais aussi celui des matériaux à petite
ou très petite échelle.
Ź Amplier les impacts scientiques et économiques

L’objectif premier de la recherche est de faire bénéficier la collectivité publique


de ses résultats. Le LCPC entend mieux valoriser ses travaux en :
• développant ses partenariats avec les entreprises privées ;
• organisant une diffusion plus efficace de ses résultats de recherche
et de ses développements ;
• dynamisant sa politique de dépôts de brevets ;
SHAKER EFFONDREMENT
• renforçant son action dans la formation des chercheurs.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Orientations générales
Trois projets phares Ainsi, le contrat d'objectifs du LCPC comprendra trois projets phares :
Le présent contrat fixe 38 objectifs que le LCPC doit atteindre avant fin 2013. 1 - Contribuer à bâtir une ville durable
Parmi ces objectifs, trois d'entre eux sont très ambitieux et feront l'objet d'une forte
2 - Créer un démonstrateur d'une Route de 5e génération
mobilisation au sein de l'établissement. Ils nécessiteront néanmoins le développement
de larges partenariats pour des raisons de maîtrise scientifique, de taille critique, 3 - Constituer au sein du PRES UPE une liale de valorisation
de validation industrielle et de financement des importants investissements
qu'ils supposent.
À cet effet, le LCPC cherchera à s'inscrire dans les groupes partenariaux constitués
dans ses champs de compétence pour répondre aux appels à propositions lancés
par le Gouvernement dans le cadre des investissements d'avenir.

PONT ROYAL

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs

Ź Recherche Économiser l'énergie et les ressources naturelles

Conformément à son statut, le LCPC consacre et continuera de consacrer 1- Réduire la consommation d'énergie et les émissions de GES
l'essentiel de son potentiel de production à la recherche qui représentait en 2009
Ź Capter le potentiel de la géothermie de surface
environ 70 % de l'ensemble de ses activités.
Les conclusions du Grenelle de l’environnement en matière de « développement
Les principales inflexions qui seront appliquées aux travaux de recherche
des énergies renouvelables à haute qualité environnementale » ont abouti à des
entre 2010 et 2013 sont celles indiquées ci-avant dans les orientations générales.
objectifs ambitieux à l’horizon 2020, pour la production de chaleur par utilisation
Elles se caractérisent par une volonté constante de s'inscrire dans les objectifs
de la géothermie à basse température.
du développement durable et de recourir autant que nécessaire à des partenariats
avec des organismes ayant des compétences complémentaires. La fusion projetée Le LCPC apportera ses compétences dans la géologie des formations superficielles,
entre le LCPC et l'INRETS ouvre, à cet égard, d'intéressantes perspectives le comportement des sols et des roches ainsi que dans l’interaction sol/structure pour
dans le champ des transports. accompagner l’essor de ces techniques en analysant leurs éventuels impacts indésirables
sur le patrimoine bâti et sur la biodiversité. L’évaluation du potentiel de la géothermie
Les objectifs fixés pour les travaux de recherche constituent une déclinaison des cinq
de basse température pour résoudre des problèmes spécifiques aux infrastructures
priorités assignées à l'établissement sur la période 2010-2013. Les indicateurs retenus
routières ou autres (prévention du gel, déneigement,…) sera une des pistes à explorer.
sont représentatifs des points forts inscrits dans les objectifs.
Ź Évaluer et promouvoir les produits bitumineux et substituts à basse énergie
Toutefois, les valeurs cibles indiquées restent soumises à la disponibilité des moyens
nécessaires et aux aléas qui sont le propre de la recherche. Dans le domaine des travaux routiers, les matériaux bitumineux constituent
aujourd’hui, avec environ 42 millions de tonnes annuels, la part majeure des matériaux
Pour chacune de ces cinq orientations, les partenariats déjà mis en œuvre sont cités,
mis en œuvre en travaux neufs ou dans les opérations d’entretien.
de même que les partenaires pressentis pour mener de futures recherches, lorsque
l'établissement ne détient pas toutes les compétences requises. De nombreuses voies d’amélioration de l’efficacité énergétique de ces procédés
sont en cours de développement dans les entreprises du secteur. Le LCPC,
au travers de ses propres recherches et de ses collaborations suivies avec ces entreprises,
participera à ces développements.
Les procédés de fabrication à basse température continueront à faire l’objet d’études,
y compris sur des aspects amonts de compréhension fine des phénomènes mis en jeu.
Un intérêt marqué sera porté sur les liants de substitution, notamment ceux issus
de la biomasse ; le LCPC apportera dans ce cadre ses compétences en chimie des liants
hydrocarbonés et en comportement thermomécanique des matériaux.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
La mesure et l’analyse des impacts environnementaux de ces nouveaux matériaux,
en laboratoire et sur sites industriels, constituent elles-mêmes un champ de recherche
important pour le LCPC.
Ź Développer des liants hydrauliques moins émissifs de CO2

La production française moyenne annuelle de béton est de 50 millions de mètres


cubes. La moitié de ce volume est utilisé dans les villes. L’importance de cette
consommation fait de l’utilisation de ce matériau un enjeu environnemental majeur ;
la fabrication du clinker, constituant principal du ciment, nécessite une quantité
d’énergie importante et est source d’émission significative de CO2. Des alternatives
potentielles au ciment classique existent et présentent de meilleurs bilans
énergie-GES comme, par exemple, les géopolymères, les clinkers sulfo-alumineux
ou les liants hydrauliques mélangés à certains déchets industriels. Il subsiste toutefois
un certain nombre d’obstacles technologiques à l’utilisation intensive de ces produits,
sur le plan de la mise en œuvre pour certains ou de la durabilité pour d’autres.
Le LCPC constituera un appui scientifique et technique fort pour les producteurs
de liants, les fabricants de matériels et les producteurs de matériaux hydrauliques
dans leurs efforts de fiabilisation de ces liants alternatifs.

Ź Capturer le CO2 ambiant avec les bétons de déconstruction

Depuis plusieurs dizaines d’années, le LCPC mène des recherches visant


à diminuer le phénomène de carbonatation du béton, responsable de désordres
majeurs dans les structures en béton armé. L’utilisation de ce phénomène,
qui consiste pour l’essentiel en la fixation de CO2, constitue une voie potentielle
de développement de solutions de captation de quantités importantes de CO2
atmosphérique. En particulier, un traitement optimisé des bétons de démolition,
visant à maximiser les surfaces d’échange par un broyage adapté, peut permettre
tout à la fois de piéger une part de CO2 atmosphérique et de produire des granulats
d’excellente qualité. L’objectif du LCPC sera de mettre en évidence la faisabilité
technique et économique de ce procédé, tant vis-à-vis du piégeage des gaz à effet

13
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
de serre que des adaptations nécessaires des moyens de fabrication des bétons et des limites proposées pour ces évolutions. Des règles d’exploitation seront
utilisant les granulats alternatifs résultant de cette carbonatation. proposées pour garantir la durabilité des structures et limiter les risques routiers.

Ź Accroître la performance énergétique de matériaux du bâtiment Avec le même objectif de réduction des GES et si le LCPC peut trouver
les partenariats adéquats, des recherches exploratoires pourront être lancées
En prévision de la réglementation thermique 2012 (accroissement fort des exigences sur l'électrification des transports.
en consommation d'énergie des bâtiments), le LCPC se propose de formuler
des bétons de conductivité thermique réduite. Ces bétons permettraient de respecter 2- Réduire les prélèvements de ressources naturelles non renouvelables
la RT2012 sans recourir à la pose de rupteurs de ponts thermiques sur les façades,
ce qui permettra une économie sans modification des techniques de mise en œuvre. Les besoins nationaux du secteur du BTP en granulats et matériaux assimilés
Les mêmes principes de formulation pourront également permettre la mise au point sont de l’ordre de 560 millions de tonnes par an. Ils sont couverts à environ 75 %
de bétons projetés de protection thermique pour les revêtements de tunnels par 2 700 carrières de granulats naturels, à 20 % par des déchets de chantiers
en cas d’incendie. valorisés et à 5 % par des granulats provenant de plateformes de recyclage
ou générés par d’autres industries (schistes houillers, laitiers, MIOM).
Ź Éclairer l'espace public à moindre coût énergétique et réduire
la pollution lumineuse Parallèlement, 100 Mt environ de déchets inertes issus des chantiers du BTP
sont mises en décharge chaque année, chiffre en augmentation en 2008. En outre,
L'éclairage public constitue un gisement pour le développement durable à double la production de granulats naturels peut générer jusqu’à 40 % de matériaux jugés
titre. Optimiser les installations d'éclairage en ville et en rase-campagne permettrait inutilisables selon les exigences actuelles.
de diminuer la consommation d'énergie et de réduire la pollution lumineuse.
Cette optimisation passe en premier lieu par le diagnostic photométrique Afin de réduire les prélèvements de ressources naturelles non renouvelables, le LCPC
des installations existantes, par la prise en compte de la nature du revêtement accentuera ses travaux sur la valorisation des déchets et des produits de déconstruction
de la chaussée pour les futures installations et ensuite par la conception de matériaux actuellement mis en décharge, ainsi que sur le plein emploi des matériaux de carrières.
contribuant directement par leurs propriétés photométriques à un éclairage optimal Ź Valoriser les déchets et les produits de déconstruction
de l'espace public.
Les études menées à l'échelle du Laboratoire montrent que d'importants volumes
Ź Mesurer l'impact de nouveaux formats de poids lourds de déchets peuvent être valorisés en génie civil dans des parties d'ouvrages adaptées
La part de la route dans le transport de marchandises restera encore longtemps à leurs caractéristiques physiques, chimiques ou biochimiques.
majoritaire malgré les efforts portés sur les modes alternatifs. Les poids lourds Le LCPC vise en particulier à valoriser trois types de matériaux :
représentent près de 50 % du CO2 émis par les véhicules terrestres. • les déchets inertes du génie civil (bétons de démolition recyclés
Des évolutions des poids et dimensions de ces véhicules sont envisagées pour réduire et déchets de déconstruction des routes) ;
les impacts sur la congestion et l’environnement (gain d'environ 25 % sur les GES). • les laitiers d’aciérie et de hauts-fourneaux ;
Les impacts de futurs poids lourds sur l'environnement, les infrastructures, • les MIOM.
la congestion, l'offre de transport, et la sécurité routière seront évalués, Les pistes d'études sont fonction des types de déchets ou sous-produits concernés

14
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
et le Laboratoire prévoit d'intervenir sous différentes approches et en différents des enrobés hydrocarbonés avec traitement éventuel à la chaux sera développée.
points de la chaîne de valorisation. À ce stade, sont envisagés : Par ailleurs, seront développés des outils permettant d’améliorer l’adéquation entre
• le développement de méthodes d’échantillonnage adaptées à des stocks les procédés d’élaboration des granulats et les besoins du BTP. En effet, les concasseurs
hétérogènes ; modernes répondent davantage à des exigences de débit maximal et de production
• la mise au point de nouveaux essais de caractérisation des granulats alternatifs minimale de fines qu’à des critères géométriques fondés sur l’usage final des granulats
en relation avec la performance des matériaux du BTP ; dans le contexte économique local. L’idée est d’étudier avec des outils de simulation
• le renforcement des connaissances du comportement de matériaux incorporant numérique l’intérieur d’un concasseur en fonctionnement, dans le but de faire
différentes quantités de granulats recyclés ou de granulats artificiels ; progresser le concassage des granulats pour mieux adapter les matériaux aux besoins
• la caractérisation performantielle des matériaux permettant d’évaluer de façon du BTP. Par ailleurs, il s’agit de développer les outils et méthodes d’essais permettant
uniforme les matériaux quelle que soit leur origine (naturelle ou recyclée). le contrôle de la production des carrières.

Le LCPC participera activement aux travaux menés dans le cadre de la Convention 3- Évaluer l'empreinte écologique du génie civil
d'engagement volontaire passée en mars 2009 par le MEEDDM, les collectivités
territoriales et les représentants des professions, notamment sur le thème du recyclage Pour l’ensemble des thématiques évoquées dans le cadre de la réduction des impacts
des matériaux de déconstruction, en partenariat avec les membres de l'Institut des activités du génie civil sur l’environnement, la question de l’évaluation globale
des routes, des rues et des infrastructures de mobilité (IDRRIM). des projets est essentielle.

À ces études, il sera intéressant d'ajouter une rationalisation des filières de recyclage Via le développement de méthodologies et d’outils, le LCPC apportera les moyens
en définissant une méthodologie d’optimisation de l’emplacement des plates-formes de comparer les impacts potentiels de différentes solutions.
de recyclage fondée sur des critères économiques et environnementaux, la réflexion Ces évaluations, destinées en premier lieu à assister les maîtres d’ouvrages dans
sur les modalités de contrôle de conformité des lots et le développement leurs choix porteront, bien entendu, sur les consommations de ressources et d’énergie
d’un référentiel qualité assurant la traçabilité nécessaire pour instaurer la confiance et les émissions de gaz à effet de serre mais aborderont également les impacts potentiels
client-fournisseur. sur la santé humaine et sur la biodiversité.
Ź Favoriser le plein emploi des matériaux de carrières Ź Maîtriser la abilité des données environnementales
Les perspectives de progrès résident dans la valorisation des stériles de carrières Les travaux menés au LCPC ces dernières années montrent que la qualité
en assise de chaussée : la problématique centrale est liée à la présence d’argiles des résultats tient en grande partie à la fiabilité des données environnementales
qui rend « stériles » des millions de tonnes de sables dans les carrières de granulats qui sont elles mêmes dépendantes d'un grand nombre de facteurs.
éruptifs (Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Bourgogne) et de granulats calcaires C'est par des travaux approfondis de collecte, classement, et traitement statistique
(Midi-Méditerranée). Les travaux du LCPC serviront à justifier le relèvement que seront définies de façon précise et fiable les valeurs sur lesquelles seront fondées
des tolérances pour des matériaux de carrières bien identifiés en réalisant les évaluations. En particulier, les données seront différenciées selon qu'elles
des chantiers expérimentaux (avec le soutien du SETRA). Une méthodologie concernent les milieux naturels ou les zones anthropisées telles que les routes
de qualification et de quantification des argiles en relation avec le comportement ou les voies ferrées.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Développer des méthodes d’’évaluation du cycle de vie des infrastructures Ź Intégrer à l’’évaluation la vision « métier » des acteurs du génie civil
dans un cadre systémique et de l’’écologie

L’écoconception d’infrastructures respectueuses du territoire traversé interviendra Les enjeux de préservation de l’environnement seront traduits aux différentes échelles -
dès la phase avant-projet, en commençant par l’évaluation du patrimoine existant. nationale puis régionale - par des indicateurs dont la pertinence vis-à-vis de la
Certains outils actuels globaux et pertinents, dits écocomparateurs, seront réduction de l’impact sur les territoires sera testée. Le volet « paysage et biodiversité »
enrichis pour répondre à des besoins multimétiers d’évaluation d’infrastructures. sera intégré aux outils d’évaluation en traitant la phase d’aménagement initial
Puis ces outils intégreront la spatialisation des effets environnementaux : et les étapes suivantes d’entretien courant.
transformation de l’espace naturel et usage du réseau de transport visant à concilier
Partenaires
niveau de service et empreinte générée.
Partenariats à maintenir : CETE, CERTU, ENPC, ENTPE, SETRA, SNCF.
Partenariats à développer : ADEME, ANDRA, BRGM, CEA, CEMAGREF, CSTB,
EDF, IDRRIM, IFP, INERIS, INSA Toulouse, Polytech Orléans, RFF.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs

CARRIÈRE DE MOZÉ-SUR LOUET

Objectifs Indicateurs Réf. 2009 Cible 2011 Cible 2013


Nombre de produits : brevets, logiciels, matériels, 2 1 3 *
méthodes, guides
1 - RÉDUIRE LA CONSOMMATION D'ÉNERGIE
ET LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE Publications Web of Science ou revues professionnelles 1 4 6 *
DU GÉNIE CIVIL
Nombre de contrats partenariaux sur ce thème (ANR, PCRD, FUI,……) 0 2 4 *

Publications dans le WoS ou revues de référence du LCPC 3 4 6 *


2 - RÉDUIRE LES PRÉLÈVEMENTS 1 1 2
Nombre de thèses soutenues sur la thématique *
DE RESSOURCES NATURELLES
NON RENOUVELABLES
Nombre de publications de l'IDRRIM sur le réemploi des matériaux 0 1 3 *
auxquelles le LCPC a contribué

Publications dans le WoS 2 4 6 *


3 - ÉVALUER L'EMPREINTE ÉCOLOGIQUE
Nombre de thèses 1 1 3 *
DU GÉNIE CIVIL

Logiciel écocomparateur ECORCE Version 1 Version 2 Version 3 *

* VALEURS CUMULÉES DEPUIS LE 01/01/2010

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Maîtriser le vieillissement, les risques et les nuisances Dans le domaine des chaussées il s’agira d’améliorer les méthodes d’auscultation
structurelle des chaussées, de façon à mieux évaluer les caractéristiques mécaniques
4- Allonger la durée de vie des ouvrages des anciennes chaussées. Le LCPC a aussi comme objectif la mise au point
des capteurs à faible coût de façon à pouvoir les distribuer massivement au sein
Allonger la durée de vie des infrastructures de transport, des ouvrages d’art,
des ouvrages à construire et ainsi pouvoir surveiller les infrastructures sans avoir
des ouvrages de production d’énergie et des réseaux urbains est un enjeu de grande
à préjuger de la localisation d’éventuels désordres, tout en menant en parallèle
ampleur à la fois économique et environnemental. Il concerne aussi bien
les structures anciennes (caractérisation de leur état, prévision de leur évolution, le développement d’instruments de mesure plus localisés.
optimisation de leur maintenance tout en assurant la sécurité des usagers, la qualité Ź Améliorer les outils d'aide à la maintenance et à la gestion
de service, l'adaptation à l’évolution des besoins) que les structures neuves des infrastructures
(construction économique de structures durables). Il nécessite de savoir caractériser
les ouvrages et modéliser leur évolution. Cet objectif ambitieux se décline selon L’objectif est d'établir des lois de vieillissement des matériaux et de les intégrer dans
les thèmes suivants : des modèles de durabilité des structures de façon à pouvoir effectuer des prévisions
et optimiser les stratégies de maintenance, notamment en intégrant des opérations
Ź Favoriser l’’emploi de matériaux plus durables et renforcer la connaissance d’entretien préventif au moment le plus adapté : détermination des conditions
des pathologies d’efficacité, quantification de l’impact sur le cycle de vie.
• Favoriser l’emploi de matériaux plus durables comme les bétons incorporant Aujourd’hui, en France, une partie importante des infrastructures routières résulte
des additions minérales, les bétons fibrés ultra-performants, les aciers inoxydables, des grands programmes de construction des années 1960. Ce patrimoine a été conçu
et développer une approche performantielle de la durabilité des matériaux et construit avec des coefficients de sécurité correspondant aux connaissances de
reposant sur la mesure et le suivi d’indicateurs de durabilité. l'époque. Aujourd'hui, les gestionnaires attendent à la fois des méthodes d'évaluation
• Intégrer des éléments d’étude d’impact environnemental de ces nouveaux précises de l’état de leurs infrastructures et des solutions d’entretien et de réparation
matériaux sur le cycle de vie des ouvrages. économiques, sûres et durables.
• Poursuivre les recherches sur les pathologies du béton qui affectent
le génie civil lié à la production ou au transport d'énergie électrique Dans ce domaine, le LCPC travaillera en particulier sur :
(barrages, centrales nucléaires, usines hydroélectriques, éoliennes, pylônes,..) • l’étude et la modélisation de l’endommagement des structures
afin de les gérer en toute sécurité et les protéger contre de futures pathologies. (fatigue, corrosion, fissuration, vieillissement des matériaux), afin de mieux
comprendre l’origine de leurs dégradations et prévoir leur évolution, notamment
Ź Introduire des méthodes innovantes d'auscultation et de surveillance
par une meilleure connaissance des actions et de leurs effets ;
des ouvrages, des réseaux et des sols
• le développement de méthodes et d'outils d'évaluation sur le cycle de vie
Il s’agit de poursuivre les recherches sur les méthodes de diagnostic et de surveillance des ouvrages pour juger de l’efficacité économique, environnementale et sociale
de la précontrainte, de mettre au point de nouvelles méthodes d’auscultation des solutions techniques ;
des ouvrages (en terre, béton, bois, métal ou composites) et des réseaux, d’optimiser • les solutions de renforcement et les méthodes de dimensionnement
les techniques d’entretien et de traiter les pathologies des équipements. des renforcements de chaussées (modélisation des chaussées endommagées,

18
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
procédés de renforcement tels que les géogrilles) et des ouvrages (quantification Ź Mieux spécier et diagnostiquer les infrastructures ferroviaires
des endommagements et de leurs conséquences, prise en compte de la réparation et aéroportuaires
dans le cycle de vie de l’ouvrage) ;
Les années à venir seront caractérisées par la diversification des modes de transport
• le développement d'outils d'aide à la gestion de l'entretien (méthodes
avec le développement des modes alternatifs à la route (chemin de fer, tramways)
d'affectation des priorités, en vue d'obtenir une véritable cohérence des itinéraires
et une optimisation des dépenses) ; moins émissifs de GES. Le LCPC vise à appliquer les connaissances acquises
• l'utilisation des matériaux composites pour le renforcement des structures dans le domaine routier (concernant les matériaux, la conception et les méthodes
aux séismes et l'amélioration des méthodes de traitement électrochimique. de dimensionnement des structures) aux secteurs des infrastructures ferroviaires
ou aéroportuaires. Il s’agira en particulier de :
Pour les ouvrages de distribution énergétique : des recherches seront menées • développer de nouveaux types de plates-formes ferroviaires plus durables faisant
sur la fiabilité de ces installations en commençant par la reconnaissance géométrique, appel à des matériaux traités (plates-formes traitées, matériaux bitumineux,
le comportement et la durabilité des fondations des pylônes des lignes à haute matériaux traités aux liants hydrauliques) ;
ou très haute tension. • mettre au point les dispositifs d’auscultation et les méthodologies relatives
au diagnostic des réseaux existants, dans la perspective de leur maintenance
immédiate et de leur éventuelle future requalification ;
• adapter au ferroviaire les méthodes d’auscultation développées pour la route,
afin d'évaluer les caractéristiques de surface et les caractéristiques structurelles ;
• poursuivre l’adaptation des méthodes de dimensionnement routières
aux infrastructures aéroportuaires.

5- Contribuer à la maîtrise des risques naturels


Le LCPC prévoit dans les quatre prochaines années de s’investir plus fortement dans
la maîtrise des risques hydrologiques urbains et dans la réduction de la vulnérabilité
des bâtiments. Il maintiendra son niveau d'expertise en géotechnique pour appliquer
ce savoir-faire aux problèmes posés par les différents types de mouvements de terrains.
Ź Réduire la vulnérabilité et améliorer la résilience des ouvrages et du bâti

Le LCPC focalisera son action sur la vulnérabilité face aux risques de mouvements
de terrain y compris ceux d'origine sismique. Pour répondre aux fortes attentes
concernant la réduction de la vulnérabilité et l’amélioration de la résilience,
ANCENIS
il vise en particulier :

19
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
• l’amélioration des dispositifs permettant de décrire, cartographier, prévenir • affaissements ou effondrements dus aux cavités souterraines,
et communiquer sur les aléas ; d'origine naturelle ou minière ;
• l’amélioration de la compréhension du développement des phénomènes • fissuration et dislocation des blocs rocheux ; sur ce thème, la mise en exploitation
dans les ouvrages et principalement le bâti ; en 2010 du grand équipement « Station d'essais de chutes de blocs » permettra
• la rédaction de recommandations sur les principes de construction des ouvrages de nombreuses avancées sur le dimensionnement des dispositifs de protection
et du bâti incluant la prise en compte de l’aléa ; contre ce risque fréquent en montagne ;
• la mise en œuvre d’outils de diagnostic dédiés à l’auscultation du bâti • effets des séismes sur les glissements de terrain et la liquéfaction des sols.
ou des ouvrages affectés par des aléas naturels.
Ź Mieux prévoir et maîtriser les risques hydrologiques, notamment urbains

Les équipes du LCPC continueront de s’investir sur le développement de méthodes


associées à la prévision de crue et à la connaissance des mécanismes de déroulement
d'une crue dans un bassin versant. Les modèles développés seront basés
essentiellement sur des retours d’expériences et affineront les calculs d’incertitudes
ou l’influence des données de terrain. Avec ces travaux, le LCPC sera en mesure
d'apporter un appui au réseau de prévision des crues constitué par le SCHAPI
et les Services de prévision des crues. Ainsi, les résultats permettront :
• de passer de la prévision des crues à la prévision des inondations de manière
opérationnelle ;
• d’évaluer les territoires à risques d'inondations par ruissellement à l’échelle
d’un département, d’une région ou de l'ensemble du territoire ;
• de mettre au point les outils nécessaires à la prévision de crue.
Un aspect associé au risque hydrologique déclinera spécifiquement les problèmes
à l’échelle urbaine (microclimat, aménagement de la ville…).
Ź Appliquer aux risques les connaissances en géotechnique

Le LCPC possède, avec le réseau des CETE, une connaissance approfondie


du comportement des sols fondée sur plusieurs dizaines d'années de pratique
sur l'ensemble du territoire, y compris outre-mer. Cette expérience le plus souvent
constituée dans le cadre d'études de projet d'infrastructure sera désormais
prioritairement mise au service des problèmes posés par les mouvements de terrains :
• mouvements de terrain gravitaire ;

20
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
6- Étudier et réduire les impacts du changement climatique
Ź Prévenir et anticiper l'aggravation des impacts
due au changement climatique

Dans le cadre du Plan national d'adaptation au changement climatique, le LCPC


travaillera sur l’évaluation des aléas climatiques et des risques associés avec l'objectif
d’améliorer la résilience des ouvrages à de plus forts aléas tels que précipitations
violentes, tempêtes, cyclones, sollicitations thermiques ou sécheresse.
Quatre actions de recherche seront engagées :
• améliorer la surveillance et la prévision du risque hydrologique en milieu urbain
ou près des infrastructures sensibles, notamment sous l'effet des crues-éclairs ;
• étudier les conséquences des crues et des inondations sur les digues
et les fondations d’ouvrages, évaluer les risques d‘érosion et d’affouillements,
et proposer des solutions pour améliorer la tenue des digues et renforcer
la résistance des fondations en rivière, avec pour objectif la rédaction d’un guide
de diagnostic des ouvrages et des méthodes de renforcement ;
• évaluer les conséquences sur les infrastructures des fortes turbulences engendrées
par les vents violents sur certaines structures de génie civil et notamment
les structures légères comme les éoliennes ou celles comportant des câbles ;
• améliorer la cartographie des aléas liés à la sécheresse et aux mouvements
de terrain, étudier et réduire la vulnérabilité du bâti aux effets de la dessiccation
prolongée des sols, avec pour but de produire des recommandations Certains travaux chiffrent l'économie potentielle de 5 à 10 %.
sur le dimensionnement des fondations des bâtiments. Les actions à mener portent principalement sur :
• l'identification des facteurs de progrès pour une réduction pertinente
Ź Réduire les facteurs contribuant au changement climatique
de ces consommations d'énergie ;
Le transport impacte fortement le climat de la planète. En France, c'est la première • la correction des défauts de surface des chaussées ;
source d'émission de GES (24 % dont 17,3 % pour le seul transport routier). • une information au conducteur l'incitant à adopter un comportement économe
En outre, alors que la part de l’industrie a diminué de 6 % entre 1990 et 2005, en énergie, par exemple en anticipant les difficultés.
celle du transport a augmenté de 35 %. Plusieurs études montrent qu'une part Le LCPC, qui est depuis vingt ans au cœur du développement d'outils
significative de la consommation d’énergie par les véhicules est liée à l’état d'aide aux gestionnaires, est aujourd’hui en position privilégiée pour les enrichir
de l'infrastructure. avec cette nouvelle dimension celui de la circulation routière.

21
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
7- Réduire les impacts des transports sur l'environnement son investissement dans l'étude des phénomènes sonores et la production de méthodes
et d'outils de mesure les plus objectifs possible.
Les transports engendrent des impacts et des nuisances de toute nature sur leur
• Développer des outils de prévision des niveaux sonores des infrastructures
environnement naturel et humain. Émissions sonores, polluants, produits nocifs,
de transport en milieu urbain ou périurbain en prenant en compte l’influence
nuisances diverses sont fréquemment cités par les populations résidant aux abords
de la morphologie urbaine, de la topographie, des caractéristiques de sol
des infrastructures comme des nuisances majeures.
et les effets météorologiques.
Avec ses compétences spécifiques, le LCPC mènera les actions de recherche • Proposer des méthodes innovantes pour la caractérisation expérimentale
nécessaires à la réduction de ces nuisances. des niveaux sonores et des paramètres influents.
• Caractériser et modéliser le bruit de trafic sur les infrastructures de transport
Ź Maîtriser le bruit des transports
et proposer des modèles de sources.
La sensibilité au bruit des transports routier et ferroviaire reste une préoccupation • Estimer statistiquement la variabilité et la représentativité (spatiale et temporelle)
majeure de la population, notamment dans les zones urbaines. Le LCPC poursuivra des nuisances sonores.
• Développer, dans un cadre partenarial, des études sur la définition d’indicateurs
CHAMBRE SEMI-ANÉCHOÏQUE permettant d’évaluer l’impact du bruit des transports.
Ź Réduire l'impact des chantiers d'infrastructures sur l’’environnement
et la santé

• Élaborer une méthodologie d’approche globale des interactions entre


les infrastructures de transport et les environnements des territoires traversés.
• Proposer des indicateurs permettant d’évaluer les impacts environnementaux
des infrastructures de transport.
• Évaluer des scénarios de traitement des risques écologiques liés aux procédés
de fabrication et de mise en œuvre des matériaux de génie civil.
• Conclure des partenariats avec des établissements référents dans le domaine
de la biodiversité et de la santé pour permettre au LCPC de mieux mesurer
les impacts des transports.
Partenaires

Partenariats à maintenir : CERTU, CETE, CETMEF, EDF, EGIS, ENPC, INERIS,


INRETS, IRSTV, Météo France, RTE, SETRA, STRMTG, SNCF, STAC
Partenariats à développer : ADEME, AFSSET, BRGM, CSTB, CEMAGREF,
IHIE, IRSN, ONEMA, RFF

22
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013


4 - ALLONGER LA DURÉE DE VIE Production méthodologique - Ensemble de documents
2 ERLPC
DES OUVRAGES (guides, méthodes, brevets, logiciels) pour les gestionnaires

Mise au point d'outils pour la prévision de crue - Méthode définie Outil réalisé

Publications dans le WoS - 2 4 *


5 - CONTRIBUER À LA MAÎTRISE
DES RISQUES NATURELS - *
Documents méthodologiques et guides 3 6

Activité pour tiers de la station d'essais de chutes de blocs - 200 k€€ 400 k€€ *
Production méthodologique (guides, méthodes, brevets, - 2 ERLPC 4 ERLPC *
logiciels)
6 - ÉTUDIER ET RÉDUIRE LES IMPACTS
DU CHANGEMENT CLIMATIQUE État de développement du module écologique des outils 10% 30% 60%
de gestion de la route *

Méthode automatisée de mesure de l'impédance acoustique - - 1 *


7 - RÉDUIRE LES IMPACTS d'un matériau
DES TRANSPORTS
SUR L'ENVIRONNEMENT Nombre de contrats de recherche partenariale (bruit) 4 6 8 *
Nombre de publications dans le WoS 4 6 12 *
* VALEURS CUMULÉES DEPUIS LE 01/01/2010

23
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Sécuriser la route et moderniser les infrastructures Ź L'adéquation de l'infrastructure aux 2RM
de transport
On dispose à ce jour de différents outils d'analyse de la voirie permettant de détecter
les zones potentiellement dangereuses pour les véhicules légers, tels que le système
8- Renforcer la sécurité des deux-roues motorisés
Alertinfra. Il reste à approfondir les connaissances pour adapter ces outils
Les usagers de deux-roues motorisés (2RM) sont parmi les plus vulnérables aux spécificités des 2RM pour lesquels la pondération des critères de danger sera
sur la route. Ils représentent plus de 23 % des décès pour seulement 1 % du trafic. sensiblement différente de celle déterminée pour les véhicules légers. On prêtera,
Rapporté au parc roulant et aux distances parcourues, le risque pour les motocyclistes par exemple, une attention plus grande à l'adhérence, surtout en virage et en carrefour,
d’être tués dans un accident de la route est 19 fois plus important à la visibilité (active et passive) et aux équipements les plus agressifs pour les 2RM
que pour les utilisateurs de véhicules particuliers. (glissières de sécurité, marquage au sol, etc.
Le comportement des usagers de 2RM est toujours mal connu. La dynamique Ź Le développement de nouveaux outils ou produits
du véhicule et les interactions entre la machine, son conducteur et l'infrastructure • Motocyclette robotisée pour l'étude de la dynamique du véhicule.
sont particulièrement complexes. Les interactions entre les 2RM et les autres usagers • Observatoire des trajectoires adapté à la détection des 2RM en secteur urbain.
de la voirie et les motifs qui sous-tendent les comportements ont été très peu étudiés. • Capteurs de trafic permettant la mesure des trafics 2RM.
Enfin, la mesure des trajectoires des 2RM, notamment en milieu urbain, • 2RM instrumentés pour l'étude des comportements de conduite.
est actuellement impossible car trop complexe. • Dispositifs de déclenchement pour systèmes de sécurité passifs
Les recherches qui vont s'engager concernent notamment l'identification des besoins (gilet gonflable en particulier).
spécifiques en termes d'accidentologie, l'approfondissement des connaissances sur ° Le projet de développement d'un simulateur de conduite deux-roues
la dynamique de ces véhicules, le développement d'outils et méthodes pour mesurer motorisés pour l'étude des comportements de conduite est présenté
les trajectoires tant en urbain qu'en interurbain, le raffinement et l'utilisation de 2RM dans l'orientation « Modéliser, simuler, démontrer ».
instrumentés pour réaliser des études en « conduite naturelle » et la poursuite
de la mise au point d'un simulateur de conduite « moto » permettant d'étudier 9- Développer les aides aux conducteurs et aux gestionnaires
les comportements de conduite. Produits de recherches récentes auxquelles le LCPC a fortement contribué,
Les études concernant l'activité de recherche sur les 2RM visent : les systèmes d’aide à la conduite autonomes ou communicants vont se déployer
progressivement dans les 10 ans qui viennent. Ils sont porteurs de progrès importants
Ź Le renforcement des connaissances sur : dans la sécurité routière, dans le confort et les services offerts aux usagers, la gestion
du trafic et la gestion des infrastructures routières.
• l'accidentologie des 2RM ;
• le phénomène de prise de risque spécifique au conducteur de 2RM ; Les capteurs embarqués à bord des véhicules, par exemple, recueillent en continu
• la dynamique des 2RM ; (tant dans le temps que dans l’espace) des données qui, si elles sont primitivement
Plusieurs contrats de recherche ANR (DAMOTO) et européens (SAFERIDER destinées aux systèmes internes aux véhicules (ABS, ESP, essuie-glace,
et 2BESAFE) viendront compléter le corpus des connaissances sur ce thème. feux de circulation…), présentent également un grand intérêt pour les gestionnaires
en les informant en temps réel sur l’état de la chaussée (déformation, adhérence),
du marquage, de la signalisation, etc.
24
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Améliorer la maîtrise du trac Ź Rendre la route et la rue plus lisibles

La connaissance du trafic repose aujourd’hui essentiellement sur des mesures Les limites de vitesses, la géométrie de la route (courbure, dévers ou visibilité
provenant d’équipements d’infrastructure (vidéosurveillance, détection d’incident, géométrique), la distance de visibilité dans le brouillard, l’état de surface hydrique
boucles magnétiques). L’introduction sur le marché de véhicules aux capacités de la route (sec, mouillé, verglacé) sont autant d’informations intéressant autant
intrinsèques accrues et le développement prévisible des communications entre le conducteur que le gestionnaire.
véhicules et infrastructure permettent d’envisager la généralisation du concept
Le LCPC interviendra dans la mise au point des technologies et techniques
de « véhicule traceur », sous réserve de la préservation de la confidentialité
sous-jacentes telles que : la construction et la mise à jour de bases de données
des informations transmises. Dans cette conception, chaque véhicule agit en capteur
d’attributs de la route, le développement d’équipements de bord de route ayant
mobile et renvoie des informations vers un centre de traitement qui en déduira l’état
des capacités de détection d’incident (brouillard, verglas, etc.),
de l’infrastructure (trafic, temps de parcours, incidents, accidents etc.) et permettra
les télécommunications permettant la transmission de ces informations mais aussi
à l'exploitant de jouer sur la régulation des vitesses ou le contrôle des accès.
la mutualisation d’informations en provenance d’autres véhicules.
Ź Réduire l’’impact environnemental de la route et de son usage

La modification des comportements de conduite et plus précisément


le développement de comportements écoresponsables permettent de dégager
d’importantes réductions des consommations de carburant donc des émissions
de GES. Des écoindex, permettant non seulement de qualifier l’écoconduite
mais aussi de délivrer au conducteur des informations lui permettant d’améliorer
ses performances, seront développés par le LCPC. L’écoconduite doit prendre
en compte les interactions avec les véhicules voisins ainsi que les caractéristiques
de l’infrastructure et notamment le profil en long et les zones de rencontre
(rond-point, carrefour à feux, etc.). L’objectif est d’introduire ces informations
dans des modèles permettant de définir des profils de conduite optimaux
et de les restituer aux conducteurs sous forme de recommandations.
Ź Améliorer la sécurité et la mobilité routières

La croissance économique continue des zones urbaines amène à développer


une offre de transports de plus en plus multimodale. Les systèmes de transports
intelligents ont notamment pour objectif d'organiser cette diversité dans laquelle
le véhicule individuel occupera encore longtemps une place prépondérante.
Mais aujourd'hui, l’objectif n’est plus de faire rouler plus mais de faire rouler mieux.
Des réalisations comme le LAVIA constituent les premiers pas vers l'automatisation
des tâches du conducteur en lui apportant également un gain de sécurité.
25
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Il s’agit donc de parvenir à une optimisation globale de la sécurité et de la capacité Le LCPC se mettra en position de promouvoir ou développer les connaissances
du système route avec notamment la suppression des congestions. Pour répondre et moyens d’essais pour :
à ce défi, la route automatisée constitue un concept de mobilité prometteur. • comprendre et simuler le fonctionnement réel des infrastructures ferroviaires
Il repose sur une interaction forte des véhicules et de l’infrastructure. Les véhicules et leur dimensionnement ;
devront être dotés de systèmes d’assistance permettant la conduite automatique • cerner les limites d’utilisation des voies ballastées (avec leur armement),
(contrôle latéral et longitudinal) sur une infrastructure assurant la supervision en particulier dans la perspective d’une augmentation des vitesses d’exploitation ;
et le contrôle du système. • élaborer les solutions alternatives aux voies ballastées, notamment dans le cadre
d’une augmentation des vitesses d’exploitation (supérieures à 300 km/h),
Le LCPC s'impliquera dans le développement et dans le déploiement progressif
en justifiant en particulier leur durabilité et contribuer à établir les méthodes
en 3 étapes : l’automatisation à basse vitesse (ABV), l’automatisation de véhicules
de dimensionnement correspondantes ;
en interactions (C-ABV) et la route automatisée véhicules légers (RA-VL),
• contribuer au développement de technologies d’amélioration
ainsi que des solutions pour améliorer la sécurité des poids lourds et réduire
(ou de pérennisation) des caractéristiques d’exploitation
leurs impacts sur la congestion. Des outils pour le contrôle automatisé
(mécaniques, hydrauliques) des infrastructures en service ou à réhabiliter.
des surcharges seront développés.
Partenaires
En fonction de l'avancement des recherches menées sur ces sujets, le LCPC
pourra intégrer les résultats dans son prototype de route de 5e génération. Partenariats à maintenir : CERTU, CETE, INRETS, Météo France, RFF, SETRA,
SNCF, STAC.
10- Innover en construction des voies ferrées Partenariats à développer : ONISR, RATP, i-Trans.
Des contacts étroits avec RFF et la SNCF ont permis au LCPC d’affiner
sa connaissance des problématiques scientifiques et techniques que poseront,
à court, moyen et long terme, les politiques de construction, de développement
et d’exploitation du patrimoine national ferroviaire.
Au-delà des aspects relatifs à l’insertion durable des projets dans leur environnement
et à l’analyse de leur cycle de vie, les innovations à apporter aux pratiques existantes en
matière de réhabilitation ou de conception d’infrastructures doivent tenir compte de :
• la diversité des contextes d’exploitation et de trafic ;
• l’influence des contraintes de circulation sur les techniques d’auscultation
et de maintenance ;
• la part de plus en plus prépondérante des considérations économiques sur
la durabilité, le renouvellement et la sécurité de l’exploitation des infrastructures,
en intégrant l’influence des conséquences du changement climatique.

26
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013


8 - RENFORCER LA SÉCURITÉ - Moto robotisée
Outils, produits 2 RM instrumenté Capteur de trafic des 2RM
DES DEUX ROUES MOTORISÉES

Contribution à la mise au point Projet de flotte Flotte "spécialisée"


des véhicules tracteurs - de véhicules équipés défini mise en place

Aide à l'écoconduite - Projet défini Outil achevé


9 - DÉVELOPPER LES AIDES
AUX CONDUCTEURS Maquette d'un prototype ABV Prototype de route ABV
Route automatisée basse vitesse (ABV) Début du projet ABV
ET AUX GESTIONNAIRES
Outils pour la sécurité - Modèles d'outils d'aide Système homologué
et le contrôle des poids lourds à la conduite de PL pour le contrôle automatisé
des surcharges

10 - INNOVER EN CONSTRUCTION Volume d'activité


dans le domaine ferrovière 50 mois.h 90 mois.h 120 mois.h **
DES VOIES FERRÉES

* * VALEUR ANNUELLE

27
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Modéliser, simuler, démontrer Plus généralement, la politique numérique de l’établissement et la mise en place
des moyens correspondants seront redéfinies sur une base plus ambitieuse,
Durant les quatre années du contrat, la recherche menée au LCPC va être marquée
très probablement en partenariat (Météo France).
par le renforcement des disciplines fondamentales permettant d'une part d'analyser
les matériaux à très petite échelle et d'autre part d'analyser de grands volumes En parallèle, la modélisation du comportement des matériaux va s’étendre
de données. aux très petites échelles afin de fournir à CESAR-LCPC, sur une base moléculaire
réaliste, les paramètres requis pour sa mise en œuvre dans les cas de couplage fort.
En outre, le LCPC va recourir à deux types d'outils pour mener ou valider
Cette évolution va également permettre d’alimenter à une échelle plus fine
ses recherches :
les approches micromécaniques. À titre d’exemples, on peut citer :
• des simulateurs permettant des expérimentations en milieu sécurisé ;
• la détermination des caractéristiques mécaniques des hydrates de ciment
• des démonstrateurs pour vérifier la faisabilité de l'intégration de différents
à l’échelle nanométrique ;
éléments innovants et tester leurs éventuelles interactions.
• la détermination des pressions de gonflement d’un stockage de CO2
dans les matériaux encaissants ;
11- Développer une connaissance multi-échelle des matériaux
• la rétention des polluants dans un ouvrage géotechnique ;
Les efforts continus du LCPC dans le domaine de la modélisation numérique • la modélisation de ces interactions à l’échelle moléculaire nécessite la mise en
ont conduit à développer et valoriser CESAR-LCPC, progiciel de calcul fondé œuvre de méthodes encore peu répandues en génie civil telles que la modélisation
essentiellement sur la méthode des éléments finis et particulièrement adapté quantique ab initio, la dynamique moléculaire ou les techniques de Monte Carlo.
aux domaines du génie civil et de l’environnement par sa capacité à prendre en compte
les couplages thermo-hydro-mécaniques et les phénomènes d’endommagement
et de vieillissement en géométrie 3D. Ce logiciel joue un rôle très important dans
la politique de diffusion des résultats de la recherche au LCPC car l’objectif principal
de ses concepteurs était et reste de permettre la pérennisation des développements
réalisés dans les unités techniques.
À titre d’exemples récents, on peut citer les modules permettant la modélisation
des déformations empêchées au jeune âge dans les ouvrages en béton fibré
à ultra-hautes performances, la modélisation de l’endommagement des interfaces
collées béton-composite, ou encore le module RGIB dédié aux structures atteintes
de réactions de gonflement interne du béton.
Dès 2010, une réflexion sera menée sur les évolutions à apporter à CESAR-LCPC
notamment sur le raffinement automatique de maillage et les techniques de calcul
intensif (décomposition de domaine, calcul parallèle). Cette réflexion prendra
en compte les rapprochements potentiels avec d’autres codes développés au sein
de grands organismes. IRM

28
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs

12- Réaliser un démonstrateur de route de 5e génération +++ (Royaume-Uni), la BAST (Allemagne), le DVS (Pays-Bas), le DRI (Danemark)
et le LCPC en France. Il bénéficie aussi du soutien des réseaux de laboratoires
L'activité du LCPC dans les quatre prochaines années sera largement structurée FEHRL (association européenne des instituts de recherche en génie civil) et ECTRI
autour de cet objectif. Dans son histoire, la route a connu de nombreuses évolutions (association européenne des instituts de recherche en transports) et a suscité l’intérêt
pouvant se regrouper en quatre générations : d’ESFRI (Forum européen de stratégie des infrastructures de recherche, mis en place
1 : le chemin muletier ; 2 : la route romaine ; 3 : le macadam, 4 : l'autoroute.
auprès du Conseil de l’Union européenne).
Actuellement, avec les nouveaux défis mondiaux et le besoin de systèmes de transport Les partenaires concernés en France seront les pôles de compétitivité Advancity
plus efficaces, il est nécessaire de repenser les services attendus de la route et la manière et Movéo, l'INRETS, le CSTB, l'ENPC, le LCPC ainsi que des sociétés des secteurs
de la construire, de l'entretenir et de l'exploiter en respectant les principes BTP, exploitation de réseaux routiers, énergie, transport, équipements automobiles,
du développement durable. Le projet vise à conjuguer les plus récentes avancées environnement, informatique et télécom.
de la recherche et de la technologie pour développer un démonstrateur d'une route
« de 5e génération » (R5G) communicante, multimodale et à moindre empreinte La dimension sociale sera prise en compte notamment par l'association au projet
environnementale. de représentants des usagers, de sociologues et de gestionnaires de réseaux routiers.
La R5G est une infrastructure qui :
• dialogue avec les véhicules et avec les centres de gestion ;
contient de multiples capteurs caractérisant son état de service, le trafic, les risques
pour l'usager (gel, humidité, adhérence, ralentissement) ;
• récupère l'énergie pour alimenter ses propres équipements et éventuellement
les véhicules ;
• est construite ou reconstruite avec un prélèvement minimal sur les ressources
naturelles, notamment les ressources énergétiques fossiles ;
• diagnostique ses propres points de faiblesse ;
• limite les émissions de CO2 ;
• résiste mieux aux effets néfastes du changement climatique ;
• gère de façon plus écologique les pollutions générées par son usage ;
• dispose d'interfaces souples avec les autres modes de transport.
Nombre des connaissances ou techniques permettant ces performances sont
maîtrisées ou près de l'être dans les laboratoires, les instituts ou les entreprises
européennes. L'objectif est aujourd'hui de passer à leur intégration industrielle
et à la mise au point des procédés qui permettront leur mise en œuvre à grande échelle
à des coûts mesurés.
Un tel projet ne peut-être envisagé qu'à l'échelle européenne, pour que le bénéfice
soit partagé et que les organes de normalisation soient très vite mis en synergie. Il a
fait l'objet d’une réflexion portée par plusieurs laboratoires européens, dont le TRL
29
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
13- Développer un simulateur pour l'étude du comportement de l'environnement et de la qualité de vie des citadins.
sur la route Quatre grands thèmes seront explorés durant la période du contrat.
L’enjeu est de disposer d’outils de simulation permettant d’étudier en conditions Ź Développer la modélisation intégrée de la ville
sécurisées le comportement de divers usagers de la route. Les spécifications techniques
Seront particulièrement visés les domaines de l’hydrologie et de la micro-climatologie
attachées aux nouvelles recherches et aux nouveaux développements sont directement
urbaine (flux d’eau, d’énergie et de polluants entre l'air, l’eau, le sol et l’environnement
dépendantes des situations à étudier. Dans chaque cas il importe de cerner
construit) ;
et de maîtriser les principaux facteurs d’influence pour construire le simulateur
le mieux adapté à la situation à étudier. Selon les cas, la qualité du rendu visuel Cet objectif d'intégration portera également sur la gestion des hydro-systèmes urbains
de l’environnement de l’usager, la nature et les conditions de trafic, la dynamique (ou des eaux de temps de pluie en milieu urbain).
du véhicule, la connaissance de la spécificité des usagers à mettre en situation seront
Enfin, des modèles de propagation du son intégrant les effets météorologiques seront
privilégiés. De ce fait, il n’existe pas de simulateur de conduite universel, mais un
développés pour la ville.
ensemble d’outils qu’il convient de développer, d’optimiser, d’assembler et de qualifier
avant chaque étude. Ź Intégrer différentes avancées en faveur de la ville : bruit, qualité
des eaux, éclairage, transports propres
Les nouvelles recherches porteront sur le développement d’outils permettant l’étude
du comportement des deux roues motorisés et des piétons, notamment les personnes Différentes connaissances évoquées dans d'autres objectifs du contrat seront associées
âgées, l’étude des aménagements paysagers et routiers incitant à une conduite apaisée et déclinées spécifiquement pour la ville :
et sûre. Un autre type d'étude traitera de l’impact de nouveaux types de véhicules • flux de polluants : des sources atmosphériques et anthropiques au milieu naturel ;
et modes de conduite (poids lourds, véhicules basse vitesse, véhicules électriques) • bruit : plateforme de réalité virtuelle avec simulation des phénomènes sonores
sur la sécurité routière et les économies d’énergie. (sources, propagation) et qualification des projets d’aménagement urbain ;
• éclairage et visibilité sur la voirie et dans les espaces urbains ;
Pour permettre ces études, la fidélité des rendus photométrique et colorimétrique
• modélisation des écoulements d’eau : transports et transferts de polluants
de la partie visuelle des simulateurs sera améliorée (cartographie des teintes, meilleur
dans les sols et les bassins d’infiltration ;
rendu visuel de conditions dégradées de circulation, production d’images complexes
• phénomènes de propagation des vibrations et stabilité des sols ;
en temps réel), de nouveaux modèles comportementaux d’usagers seront étudiés
• constructions résistant aux séismes, à la sécheresse et aux mouvements de terrain
et développés (deux roues motorisés, piétons et poids lourds), de nouveaux dispositifs
notamment suite aux effets du changement climatique ;
de simulation permettant de compléter l’environnement dynamique, sonore
• chantiers furtifs en ville.
et vibratoire seront développés.
Ź Participer à une meilleure gestion des systèmes de gestion
14-Construire une ville durable en améliorant les techniques des réseaux urbains
du génie urbain +++ • Amélioration des outils de mesure du trafic et de gestion des flux notamment
Le LCPC a prévu de faire évoluer les techniques du génie urbain en prenant dans l’aire urbaine ;
davantage en compte la complexité de la ville dans une démarche respectueuse • Systèmes de capteurs distribués (séismes en ville, qualité des eaux, ...) ;

30
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
• Modélisation de l’écoconduite associant les aménagements urbains Partenaires
(PDU, infrastructures, flux).
Partenariats à maintenir : CERTU, CETE, ENPC, IGN, INRETS, Météo France,
Ź Inventer des matériaux, techniques et produits plus performants SETRA.
Partenariats à développer : IDRRIM, Pôle Advancity, IGN, CSTB.
Les améliorations de performances recherchées sur les matériaux concernent
la durabilité, les capacités d'isolation thermique et phonique, l'absorption de CO2,
le recours aux composants végétaux, le recyclage des déchets ou des sous-produits
industriels.

* VALEUR CUMULÉE DEPUIS LE 01 /01/2010


* * VALEUR ANNUELLE

Objectifs Indicateurs Référence 2009 CIBLE 2011 Cible 2013


Définition d'une politique numérique de calcul intensif - Recrutement CESAR rapproché
11 - DÉVELOPPER dun coordinateur d'autres logiciels
UNE CONNAISSANCE Nombre d'allocations de thèses affectées
MULTIÉCHELLE ÉTENDUE à l'intégration des méthodes de modélisation - 1 thèse 2 thèses
DES MATÉRIAUX moléculaire dans une approche multiéchelle *
12 - RÉALISER
UN DÉMONSTRATEUR État d'avancement du projet - Projet détaillé établi Démonstrateurs partiels réalisés
D'UNE ROUTE DE 5E GÉNÉRATION

13 - DÉVELOPPER Qualification du simulateur 2RM,


UN SIMULATEUR POUR L'ÉTUDE
Identification des besoins Travaux engagés
modèles comportementaux,
Existence de projets de recherche en partenariat et des partenaires dans le cadre de projets *
DU COMPORTEMENT simulateur installé
partagés
SUR LA ROUTE à Marne la Vallée

Nombre de publications WoS sur le thème - 2 4 **


14 - CONSTRUIRE eau et micro-climatologie urbaine
UNE VILLE DURABLE
EN AMÉLIORANT Développement de capteurs, procédés,
LES TECHNIQUES méthodologies, modèles - Éléments de base Capteurs Procédés Méthodes
DU GÉNIE URBAIN et plateformes logicielles Modèles Logiciels

31
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Amplier les impacts scientiques et économiques Ź Diversier les modes de diffusion (web, logiciels gratuits)

Les logiciels sont aujourd’hui un support privilégié pour la diffusion des résultats
15- Développer la diffusion des résultats de la recherche
de recherche. Le LCPC développe et diffuse depuis longtemps des logiciels payants,
Ź Publications par l’intermédiaire de partenaires licenciés. Cette action doit être poursuivie
avec une vision plus internationale, en s’aidant notamment de la future filiale
La tradition du LCPC était de publier ses travaux par ses vecteurs propres
de valorisation. Il importe aussi de développer une plate-forme de téléchargement
(Bulletin des Laboratoires des ponts et chaussées et autres éditions du LCPC), ainsi
de « gratuiciels », c'est-à-dire de logiciels mis à la disposition des chercheurs
que dans les comptes rendus de congrès et dans la presse technique professionnelle.
ou autres spécialistes du domaine.
Depuis la transformation en Établissement public, un effort important a été fait
Ces produits peuvent être directement développés par les agents du laboratoire,
vers les supports plus académiques (notamment les revues à comité de lecture dites
et leur diffusion est un moyen puissant d’accélérer l’application des recherches,
de rang A) afin de renforcer la visibilité internationale et la traçabilité des travaux
d’accroître la visibilité du LCPC et de développer des liens directs avec les utilisateurs
de l'établissement.
de ses travaux.
Parallèlement, l’accès des lecteurs au BLPC a été facilité par la mise en ligne gratuite
de ses articles, en français comme en anglais. Cependant, des difficultés de gestion 16- Accroître les impacts économiques
ont entravé la régularité de parution de la revue, ce qui en a réduit l’attractivité
Le LCPC souhaite fortement progresser sur la valorisation de ses travaux,
pour les chercheurs.
en cherchant à en faire bénéficier les acteurs économiques et les collectivités publiques.
Pour les quatre années à venir, la politique de publication visera : Plusieurs voies de progrès sont à investir :
• la poursuite de l’effort en direction des revues internationales à comité de lecture.
Ź Dynamiser la gestion des brevets et des savoir-faire
L’objectif est d’accroître le nombre moyen d’articles publiés par chercheur
ou ingénieur. Il est aussi d’homogénéiser cette pratique au sein du laboratoire Le LCPC détient un portefeuille de brevets et un ensemble qui sont insuffisamment
(aucun département ne doit avoir un taux inférieur à 60 % du taux moyen visé valorisés. Par ailleurs, la pratique du dépôt de brevet n'est pas encore suffisamment
pour l’organisme) ; inscrite dans la culture des chercheurs du LCPC.
• la réduction corrélative du nombre de publications dans des congrès, en ciblant
L'établissement mènera donc des actions d'information pour faire mieux connaître
les conférences les plus significatives comme réseaux sociaux de la communauté
les dispositions incitatives au dépôt et à la valorisation des brevets.
scientifique et technique ;
• la redéfinition de la ligne éditoriale du BLPC et sa relance comme support Le LCPC se propose également d'assouplir les termes de ses contrats de diffusion
témoin du dynamisme de l’organisme, avec l’objectif d'atteindre avant la fin de matériels labellisés MLPC® avec ses concessionnaires afin de leur ouvrir de plus
du contrat un rythme de trois numéros par an et de l’intégrer dans les bases larges perspectives et accroître leur engagement dans l'appropriation de ces matériels.
de données internationales (Web of Knowledge…) ;
• la diffusion, notamment sur le site web, d'articles de vulgarisation des principaux
résultats de recherche à destination des médias.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Mieux valoriser la capacité d'expertise du LCPC En complément, le laboratoire ciblera plus particulièrement les pays du pourtour
méditerranéen dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée et d'autres pays
Le LCPC possède avec ses grands experts une remarquable capacité d'intervention
d'Afrique francophone. De même, le LCPC développera une politique active
sur des sujets de son domaine particulièrement complexes. Ce potentiel pourrait être
d’échanges avec les pays fortement émetteurs de gaz à effet de serre tels que le Brésil,
mieux utilisé s'il bénéficiait d'un support administratif, organisationnel et financier
la Russie, l’Inde et la Chine, sur les problématiques du développement durable.
qui décharge les experts de tâches qu'ils ne maîtrisent pas totalement.
Ź Rechercher des nancements internationaux compatibles
C'est une mission que le LCPC souhaiterait confier à une filiale qu'il serait judicieux
avec les orientations prioritaires
de créer sous l'égide du PRES UPE afin de disposer d'une offre d'expertise plus large
et avec un partenaire privé expérimenté dans la gestion d'affaires de ce type. Le LCPC augmentera sa participation à des projets européens, dispositifs
multilatéraux, bilatéraux ou nationaux - notamment les partenariats Hubert Curien -
Ź Conforter les liens en recherche avec le secteur privé
contrats d’expertise rémunérés…
Le LCPC souhaite contribuer à une meilleure diffusion des résultats
Le LCPC s’impliquera également dans la réponse aux appels à proposition du PCRD
de ses recherches dans les entreprises privées. Son action au sein de l'institut
et recourra aux outils de type COST et Marie Curie.
Carnot VITRES est représentative de cette orientation.
Le LCPC s'efforcera par ailleurs de maintenir le nombre élevé de doctorants Ź Mieux diffuser ses résultats
CIFRE accueillis dans l'établissement, ce critère marquant l'intérêt des entreprises
Le LCPC assurera également la dissémination des savoirs de référence
pour ses capacités d'encadrement des chercheurs.
par la traduction de ses publications clé (rapports, manuels) en anglais et espagnol,
voire d’autres langues telles que le chinois après analyse d’opportunité spécifique,
17- Intensier l'action internationale
et les promouvra activement par des séminaires et des formations.
La poursuite de cet objectif permettra de :
Le LCPC s’attachera à structurer le dialogue avec les entreprises françaises
Ź Contribuer à assurer l’’excellence scientique du laboratoire de façon à dégager des priorités qui rendront son action lisible et efficace.
Le LCPC facilitera la participation active de ses chercheurs aux conférences Ź Soutenir les entreprises françaises à l'export
internationales, facilitera l’accueil des visiteurs et développera une politique active
Le LCPC contribuera à créer un contexte local favorable du point de vue technique
de partenariats bilatéraux avec les laboratoires d'excellence sur les thèmes clés
voire normatif, notamment par le biais de la dissémination des références françaises
du LCPC. Les moyens utilisés sont variés : échange de chercheurs, accueil d’étudiants
ou par des expertises techniques réalisées sur des chantiers à l’étranger.
étrangers, codirection de thèses, actions de formation ponctuelles à l’étranger.
L’action internationale du LCPC se décidera essentiellement en fonction Le LCPC poursuivra son engagement dans la normalisation européenne
des opportunités de coopération et de l’excellence des instituts, quelle que soit et internationale. Ces actions seront sélectionnées en fonction de l’intérêt scientifique
leur localisation. Les échanges se continueront donc avec les interlocuteurs des pays qu’elles représentent et de leur importance stratégique.
européens, des États-Unis (notamment en Californie, avec la FHWA, le SHRP),
du Japon, du Canada.

33
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Contribuer à la construction de l’’espace européen de la recherche • la Réunion Internationale des Laboratoires et Experts des Matériaux, systèmes
de construction et ouvrages (RILEM) ;
Le LCPC sera un acteur de référence au niveau européen et contribuera activement
• la Fédération internationale du Béton (fib) ;
à la construction de l’espace européen de la recherche (ERA). Il contribuera entre
• l'Association Internationale des Ponts et Charpentes (AIPC) ;
autres à la préparation du 8e PCRD.
• la Société Internationale de Mécanique des Sols et de Géotechnique.
Il interviendra comme force de proposition vers la Commission européenne,
Le LCPC continuera également à participer aux travaux du Centre conjoint
en direct, en alimentant la réflexion des ministères de tutelle, et par le biais
de recherche sur les transports (OCDE/FIT).
des instances fédératives dont il est membre comme :
Enfin, le LCPC continuera à héberger le comité français de l’Association mondiale
• FEHRL (association de laboratoires de recherche en génie civil) ;
de route (CF-AIPCR).
• ECTP (plateforme technologique de la construction) ;
• ERTRAC (plateforme technologique du transport routier) ;
• ERRAC (plateforme technologique du transport ferroviaire) ;
• ELGIP (European Large Geotechnical Institutes Platform) ;
• les groupes techniques nationaux (GTN) thématiques.
Le LCPC agira de façon structurée et coordonnée avec les instituts partenaires
comme l’INRETS et le CSTB.
Il assurera, par délégation du MEEDDM, le pilotage de la plateforme ERA-NET
ROAD et du groupe « Recherche » de la Conférence européenne des directeurs
des routes (CEDR).
Le LCPC jouera un rôle dans la préparation de la conférence Transport Research
Arena en 2012 et se positionnera avec l’INRETS pour accueillir cette conférence
en France en 2014.
Le LCPC organisera plus régulièrement des manifestations scientifiques d’envergure
internationale, en partenariat avec d'autres organismes.
Ź Développer des liens à l'échelle internationale

Le LCPC participera aux démarches bilatérales engagées par les ministères


(Chine, Allemagne…).
Le LCPC participera activement aux travaux des associations techniques
et scientifiques internationales, notamment :
• l’Association mondiale de route (AIPCR) ;

34
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013


Nombre de publications du WoS 0,7 0,8 0,9
par cadre des entités de recherche **
15 - DÉVELOPPER LA DIFFUSION
DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE Nombre de logiciels diffusés 15 20 30 *
(sous licence ou gratuits)

Nombre annuel de Bulletins des LPC 1 2 3 **


Recettes liées à la diffusion des matériels MLPC 240 K€€ 270 K€€ 300 K€€ **
16 - ACCROÎTRE LES IMPACTS
ÉCONOMIQUES
Recettes liées aux expertises 700 K€€ 750 K€€ 850 K€€ **
Volume des contrats éligibles Carnot (réf. 2008) 708 K€€ 780 K€€ 850 K€€ **
Nombre de séjours longs à l'étranger 0 3 6 *
17 - INTENSIFIER L'ACTION INTERNATIONALE Nombre d'accueils de longue durée 0 1 3 *
Montant des recettes réalisées à l'international 700 K€€ 800 K€€ 900 K€€ **
* VALEUR CUMULÉE DEPUIS LE 01 /01/2010
* * VALEUR ANNUELLE

35
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Expertise et appui aux pouvoirs publics du changement climatique, mieux maîtriser les effets néfastes du temps sur les ouvrages.
Dans ce type d'activités qui maintient le LCPC à l'écoute des besoins exprimés
Le LCPC entretient une longue tradition d'activités d'expertise auprès des acteurs sur le terrain et oriente ainsi le choix de ses thèmes de recherche, l'établissement
du génie civil et des risques environnementaux : bureaux d'études, entreprises, continuera à coopérer étroitement avec les CETE.
maîtres d'ouvrages publics ou privés. Son savoir-faire, son expérience, sa rigueur
L'activité d'expertise est encadrée dans l'établissement par le système de management
et son indépendance sont ses principaux atouts.
de la qualité certifié ISO 9001.
En tant que tête de réseau au sein du RST, il sait répondre à des questions complexes Ces procédures traitent en particulier :
en associant à son propre potentiel la forte capacité d'expertise détenue par les CETE - les critères de qualification à respecter pour détenir le titre d'experts ;
et les LRPC dans une large gamme de spécialités. Cette activité ne représente - la tenue d'une liste d'experts répartis dans 7 spécialités ;
en volume qu'une faible part de l'activité de l'établissement (3,4 % en 2009) mais - les conditions d'intervention.
elle est très importante pour sa réputation. Le LCPC est en effet fréquemment sollicité
Il sera opportun de mettre en cohérence la gestion des activités d'expertise
pour traiter des problèmes sensibles ou techniquement difficiles.
avec les prescriptions inscrites dans la charte nationale de l’expertise scientifique
Entre 2010 et 2013, le LCPC vise à renouveler voire développer cette capacité qui et technique.
s'est réduite ces dernières années avec le départ en retraite d'ingénieurs ou chercheurs
très expérimentés, afin de répondre aux attentes de l'État, des entreprises privées 18- Assister les pouvoirs publics dans l'élaboration des normes
ou des collectivités territoriales. et réglementations
Les prestations du LCPC revêtent plusieurs formes : Avec l'appui des CETE, le LCPC poursuivra et intensifiera sa contribution
- l'expertise pour des maîtres d'ouvrages en cas de sinistre ; aux travaux partenariaux :
- l'appui aux services de l'État pour élaborer la réglementation ;
• de normalisation des essais caractéristiques et performances des produits
- le conseil aux entreprises ou bureaux d'études confrontés à des problèmes
et des règles de conception pour tous les objets du génie civil, tant au niveau
techniques insolites ;
national, qu’au niveau international (CEN et ISO), par :
- la participation active à des instances de normalisation ;
- la contribution à l’animation des bureaux de normalisation (BNSR
- la participation à des jurys d'évaluation ;
et BNEVT) de l’AFNOR, en partenariat avec le SETRA et le CERTU ;
- la contribution d'experts du LCPC aux travaux des commissions attachées
- la participation à des commissions de coordination ou de normalisation
aux soutiens à la recherche (ANR, FUI, RGCU) sur la définition des sujets
de ces bureaux et aux commissions miroirs françaises des instances européennes,
de recherche et l'évaluation des propositions.
la rédaction des textes de normes (NF), l’expression de la position française
Outre le besoin de régénérer son potentiel d'expertise dans ses domaines traditionnels, sur les projets de normes EN et ISO, le suivi de la mise en application
le LCPC aura à élargir son champ de compétences pour mieux intégrer les concepts de ces normes sur le territoire national ;
du développement durable. Il aura donc à intégrer dans ses pratiques d'expert - la participation à des comités techniques ou groupes de travail du CEN
les avancées scientifiques résultant des recherches visant à préserver la biodiversité ou de l’ISO, la rédaction de textes de normes EN, ISO ou Eurocodes ;
et les ressources non renouvelables, économiser l'énergie, résister aux effets - l’organisation de la mise en place et la mise en œuvre des procédures

36
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
de marquage CE ou NF des produits pour chaussées, marquages routiers, ses compétences techniques mais aussi sur son indépendance vis-à-vis de tout intérêt
équipements de la route, bétons, armatures pour béton, précontrainte ; particulier ; pour cela, il cherchera à :
- une orientation volontariste des objectifs de recherche à ces fins, • augmenter la recherche partenariale avec les entreprises, notamment
une mobilisation de son propre personnel et la coordination des acteurs vers les PME, en s’investissant davantage dans les pôles de compétitivité
des CETE et ce, en partenariat étroit avec les services concernés et en développant la pratique des accords-cadres avec les grandes entreprises ;
du MEEDDM, les industriels et les bureaux d’ingénierie ; • maintenir le niveau actuel d’expertise du LCPC, en collaboration avec le RST,
et en développant le compagnonnage des jeunes chercheurs ;
• de réglementation et de constitution ou de mise à jour du référentiel
technique national par : • aider les collectivités territoriales sur des sujets innovants et transposer
- l’animation ou la participation aux divers groupes de travail ou commissions certaines techniques vers les petites collectivités locales ;
des instances partenariales public-privé (IDRRIM) chargés d’élaborer • développer la valorisation des recherches en augmentant le nombre
les projets de documents règlementaires (circulaires ou directives ministérielles) de colloques de présentations des résultats et en accroissant la diff usion
et leurs documents d’accompagnement (guides techniques, clauses types de produits directement utilisables par les entreprises et collectivités publiques
de CCTP, etc.) ; (matériels, brevets, logiciels, recommandations, méthodes) ;
- la rédaction ou la coordination de la rédaction du référentiel génie civil. • favoriser l’innovation avec les entreprises en augmentant le nombre de dépôts
Le LCPC apportera son concours aux services du MEEDDM pour prendre de brevets et en améliorant le traitement des demandes des entreprises
en compte les besoins spécifiques aux collectivités territoriales et les aider et en leur facilitant l'accès aux brevets du LCPC ;
à diffuser et appliquer la doctrine technique nationale, par exemple • motiver les chercheurs pour mieux valoriser leurs résultats auprès des milieux
en contribuant à l’animation de journées techniques sous l’égide des CoTITA. professionnels, en favorisant notamment une meilleure prise en compte
de l’activité d’expertise dans la gestion du corps des chercheurs.
19- Répondre aux attentes techniques des entreprises Les champs d'intervention resteront essentiellement ceux du génie civil appliqué
et des collectivités publiques aux infrastructures de transport, que ce soit en conception ou en entretien
L’une des vocations du LCPC est de répondre aux besoins exprimés ou latents mais avec de fortes inflexions vers les priorités inscrites dans la loi Grenelle.
des entreprises et des collectivités publiques. Ce type d'activité s'appuiera à la fois sur Ce champ continuera de s'élargir vers les secteurs de l'environnement,
des risques naturels et du génie urbain. * * VALEUR ANNUELLE

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013

18 - ASSISTER L'ÉTAT POUR Volume d'activité de normalisation et réglementation 25 h.m 30 h.m 35 h.m **
L'ÉLABORATION DES NORMES Nombre d'experts contribuant à la définition 2 3 4
ET RÉGLEMENTATIONS des appels à projets ANR **
19 - RÉPONDRE AUX ATTENTES Montant des prestations d'expertise 780 k€€ 850 k€€ 900 k€€ **
TECHNIQUES DES ENTREPRISES pour les entreprises et les collectivités publiques
ET DES COLLECTIVITÉS PUBLIQUES Nombre d'experts habilités 12 13 15 **

37
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Enseignement et formation par la recherche 20- Maintenir une forte activité dans les établissements
d'enseignement supérieur en génie civil
L'enseignement est l'une des plus efficaces façons de diffuser les avancées scientifiques
Aujourd’hui, environ 160 agents du LCPC exercent une activité d’enseignement
et de susciter des vocations de chercheurs qui, elles-mêmes renforceront le potentiel
dans des établissements d’enseignement supérieur, à hauteur de 4 050 heures
de recherche. Le LCPC est donc attaché à former des chercheurs, des ingénieurs
annuelles, ce qui correspond à plus de vingt équivalents temps plein d’enseignant.
et autres spécialistes. Il le fait sous deux formes principales :
Cet enseignement est pour plus de la moitié dispensé au niveau second cycle et master
- cours dans les établissements d'enseignement supérieur ;
dans les universités et grandes écoles, l’ENPC constituant un partenaire privilégié.
- encadrement de doctorants.
Cette activité de transfert de connaissances est valorisante pour les chercheurs,
L'établissement encouragera ses chercheurs à enseigner dans les meilleurs
mais elle est aussi importante pour identifier et attirer des étudiants de valeur,
établissements de son domaine et à se mettre en situation d'obtenir une HDR
en stage et, plus encore, en thèse.
pour diriger de jeunes doctorants. À cet égard, l'intégration du LCPC aux PRES
UPE et UNAM sera l'occasion de tisser des liens encore plus étroits avec la recherche L'objectif du LCPC est de maintenir ce volume d’enseignement, tout en
académique et les étudiants universitaires. le concentrant sur les formations les plus utiles à sa vocation et sur les pôles
de recherche et d’enseignement supérieur sur lesquels il est en prise directe.

21- Contribuer à la formation des jeunes chercheurs


Au même titre que les laboratoires universitaires, ceux des EPST sont des lieux
privilégiés de formation des jeunes chercheurs. De plus, le nombre de doctorants
et de post doctorants de qualité est une mesure de l’attractivité d’un laboratoire
et de son dynamisme partenarial. La qualité du choix et du suivi des thèses
et des doctorants est donc une préoccupation essentielle du LCPC.
Au LCPC, le financement du salaire des doctorants prend des formes diverses :
contrat doctoral sur subvention pour charge de service public, contrat doctoral
sur contrats de recherche (ANR, Europe, industriels), doctorants CIFRE
et financements extérieurs (salariés d’entreprise, d’organismes, grandes écoles,
bourses de gouvernements étrangers ou Banque mondiale…).
Les dernières années ont vu une augmentation continue du nombre de doctorants
et de post doctorants accueillis. Cette évolution est restée à tout moment en phase
avec la capacité d’encadrement (HDR et assimilés) du LCPC, de ses unités mixtes
de recherche et des ERA des CETE. L'établissement veillera à conserver cette maîtrise

38
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
de la croissance du nombre de doctorants et post-doctorants pour leur garantir Un indicateur plus pertinent du respect des délais est la date de dépôt du manuscrit
un solide encadrement scientifique. de thèse à l’école doctorale de rattachement, sachant que la date de soutenance
est fixée en fonction de la disponibilité des membres du jury.
Par ailleurs, si la valeur et l’ouverture scientifiques du travail réalisé par un jeune
chercheur constituent le principal critère de qualité de sa formation, le respect Enfin, l'établissement s'attachera à promouvoir les activités scientifiques
des délais impartis est également un élément important. La durée moyenne des thèses dans le domaine du génie civil en organisant des actions de communication
du LCPC, mesurée entre la date de soutenance et la date de début de la thèse, se situe dans les établissements d'enseignement primaire, secondaire ou supérieur.
ces dernières années autour de 3 ans et 3 mois, ce qui est au meilleur niveau au plan
national mais dépasse malgré tout la durée nominale (3 ans).

* * VALEUR ANNUELLE

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013


20 - MAINTENIR UNE FORTE PRÉSENCE
DANS LES ÉTABLISSEMENTS
Nombre annuel d’’heures d’’enseignement 4 000 4 000 4 000
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR **
EN GÉNIE CIVIL

21 - CONTRIBUER À LA FORMATION Taux d'emploi des docteurs à 12 mois 90% 92% 95% **
DES JEUNES CHERCHEURS Taux de thèses déposées avant la fin du contrat 54% 65% 75% **

39
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Essais et certification

Pour mener ses recherches en génie civil, le LCPC a dû se doter d'équipements


spécifiques dont certains sont uniques ou en petit nombre sur le territoire national.
Il est apparu que ces appareils pouvaient avoir d'autres usages que la recherche
et intéressaient des industriels désireux de tester et qualifier des produits innovants
avant de les proposer sur le marché.
Aussi le LCPC propose-t-il des prestations d'essais en offrant différents niveaux
d'implication : soit un essai avec un rapport chiffré sans interprétation des résultats,
soit un rapport assorti d'une analyse voire de conseil en cas de résultat décevant.
Par ailleurs, les organismes de certification conditionnent la délivrance
de leur label à la réussite d'essais visant à la fois la performance et la sécurité d'usage.
Les appareils du LCPC permettent aussi de mener ces essais.
Ces activités présentent un intérêt stratégique pour l'établissement
car elles lui permettent d'entretenir des contacts étroits avec les entreprises
lui permettant d'orienter ses recherches.

22- Rester organisme notié pour le marquage CE


On observe que, sous l'effet de la normalisation européenne, le nombre de produits
nécessitant un marquage CE est de plus en plus grand, ce qui accroît la demande
des industriels.
Le LCPC continuera d'exercer ces activités dans le champ des matériaux
du génie civil, plus particulièrement les granulats, les bétons et les aciers.
Dans le champ des risques naturels, la station d'essais de Montagnole (Savoie)
construite par l'établissement, avec le soutien financier de l'État et de plusieurs
collectivités publiques, est utile à ses travaux de recherche et lui permet également
de réaliser les tests d'agrément européen des filets de protection contre les chutes
de blocs rocheux.

40
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
23- Offrir aux entreprises des prestations favorisant l'innovation Ź Essais

Ź Certication Le LCPC visera aussi à conserver son accréditation


« COFRAC essais » pour ses programmes d’essais.
Le LCPC, avec l'appui du réseau des laboratoires régionaux
À noter qu'il est l'un des 5 laboratoires fondateurs
des ponts et chaussées, est fortement impliqué dans la certification
du RNE (Réseau National d’Essais) en 1979,
de produits, pour des marques de qualité et pour du marquage CE.
devenu le COFRAC en 1994.
Il intervient comme organisme d'inspection ou d'essais sur un vaste
domaine couvrant aussi bien le béton que l'acier, les peintures Les prestations d'essais, complémentaires des activités
ou les équipements de la route. de recherche, intéressent à la fois les entreprises ACCRÉDITATIONS
et les chercheurs du LCPC : N° 1-0005
Les activités de certification permettent d'entretenir ACCRÉDITATION ET N° 1-0535
un lien étroit avec les entreprises de travaux N° 5-0044 1 - pour les entreprises, capacité de mobiliser PORTÉE
PORTÉÉ DISPONIBLE SUR
et les maîtres d'ouvrage, ce qui permet des échanges DISPONIBLE SUR un savoir-faire de haut niveau et des équipements WWW.COFRAC.FR
plus riches et plus sincères que dans une relation WWW.COFRAC.FR remarquables et d'un coût élevé afin de les aider à mettre
client-fournisseur. au point des produits innovants ; pour optimiser
ses capacités financières, le LCPC s'efforcera de partager
Le LCPC s'efforcera donc de conserver l'accréditation
les charges d'investissement avec les industriels
« COFRAC certification de produits » qu'il détient
ou autres partenaires intéressés ;
depuis 2006 pour le marquage CE des granulats.
2 - pour les chercheurs, informations sur les attentes du marché
et expérimentations conjointes sur les techniques les plus innovantes.
Le LCPC mène également des essais d'homologation intéressant
les entreprises qui veulent faire agréer leurs produits par
l'administration (appareils de contrôle et sanction automatique).

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013

22 - RESTER ORGANISME NOTIFIÉ POUR Qualification maintenue Oui Oui Oui


LE MARQUAGE CE

23 - OFFRIR AUX ENTREPRISES


Chiffre d'affaires lié aux essais 450 k€€ 500 k€€ 500 k€€ **
DES PRESTATIONS
Accréditations COFRAC "Essais" Oui Oui Oui
FAVORISANT L'INNOVATION et "Certification de produits"

* * VALEUR ANNUELLE

41
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Développement 24- Appliquer au génie civil les perspectives ouvertes
par les nanotechnologies
Le LCPC conservera sa pratique d'appliquer les résultats de ses travaux de recherche
Le Génie Civil du futur sera un génie civil résilient, communicant et durable.
au développement de produits ou dispositifs innovants.
Résilient, grâce, au premier chef, à la conception d’ouvrages tolérants aux dommages,
Dans la période du contrat, le LCPC explorera un champ totalement nouveau
mais aussi grâce à l’usage de matériaux plus performants et « autoréparants ».
pour lui, celui des nanotechnologies, considérant que c'est un gisement de progrès
très important dans le secteur du génie civil, que ce soit dans la construction Communicant, pour assurer en permanence la sécurité des infrastructures
ou le suivi des ouvrages. et dialoguer avec les utilisateurs mobiles et les opérateurs.
Le LCPC poursuivra par ailleurs sa politique de coopération avec les CETE Durable, grâce à son économie de moyens et son autosuffisance énergétique.
pour construire de nouveaux outils pour la recherche ou pour les acteurs Ce triple objectif ne sera atteint que grâce aux plus récentes avancées du domaine
opérationnels, en focalisant cette activité vers des produits favorisant des nanotechnologies, de l’ingénierie moléculaire et des technologies de l’information
le développement durable. et de la communication.
Le débat public en cours sur les nanotechnologies devrait confirmer les perspectives
ouvertes par ces nouvelles technologies à conditions d'apporter la plus grande attention
à l'identification des effets indésirables qu'elles pourraient présenter et aux précautions
d'emploi qu'elles nécessitent.
C'est avec ce souci constant que le LCPC compte s'engager, le plus souvent
en partenariat, dans les développements suivants :
… Développement de micro/nano-capteurs d'auscultation structurale (porosité)
ou chimique (chlorures, carbonates, CO2,…) des ouvrages en béton. Conçus pour être
noyés en grand nombre dans la masse des ouvrages, ces capteurs seront interrogeables
et alimentés à distance selon le principe des RFID, ou communiqueront en permanence
Vibrating membrane made of et seront « auto-alimentés » grâce à l’énergie ambiante (en collaboration avec le LETI
a b
Outer environnement
an aligned nanotube collection du CEA et le LPICM de l’École Polytechnique).
(water in pore) Nanotubes anchor layer Ground
electrodes † Développement de nanocomposites à matrice organique chargée en nanoparticules,
Actuating signal
Ground
Vibrating
electrode nanotubes ou nanofibres. Sous forme de fils ou de câbles et grâce à leurs propriétés
membrane
electrode électromécaniques, ces nanocomposites seront aptes à servir de capteurs
de (pré)défaillance par corrosion, frottement ou fatigue, dans les haubans et câbles
de précontrainte d’ouvrages d’art (en collaboration avec le CRPP du CNRS Bordeaux
Actuation
electrode
Backside
cavity
et l’université La Sapienzia de Rome).
Insulating substrate Insulating substrate

42
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
‡ Développement de nouvelles générations d’adjuvants polymères, aptes à modifier 25- Poursuivre avec les CETE une politique active
le comportement rhéologiques des mortiers et bétons frais en réponse à un stimulus de développement de produits
externe tel que, par exemple, un changement de température ou un champ électrique
Dans certaines de ses unités, le LCPC détient des compétences en mécanique,
(en collaboration avec le LPPMD de l’ESPCI).
électronique, informatique et métrologie lui permettant de concevoir divers types
ˆ Développement de liants cimentaires à porosité multi-échelles contrôlée, d'outils utiles à ses recherches. Toutefois, il a fait le choix de réduire ses propres
apte à conférer des propriétés d’autorégulation de température et d’humidité, capacités de construction pour recentrer ses forces sur sa mission première,
grâce au changement de phase liquide-vapeur de l’eau confinée en équilibre rapide la recherche. Il bénéficie cependant du potentiel des CETE et de leurs deux
avec l’humidité environnementale (en collaboration avec l’ENPC). Centres d'études et de construction de prototypes (CECP) pour développer
des prototypes et finaliser leur mise au point avec le concours d'autres unités
‰ Développement de liants cimentaires hybrides et nanostructurés, associant
des CETE, les LRPC qui ont vocation à être les premiers utilisateurs de ces matériels.
des phases minérales et des composants organiques à l’échelle quasi-moléculaire.
Inspirés de matériaux nanostructurés naturels tels que la nacre ou l’os, ces liants Ces développements portent sur des matériels de laboratoire ou de terrain destinés
hybrides constitueraient une alternative à l’incorporation massive de fibres courtes à la réalisation d'essais, de contrôles ou de diagnostics d'ouvrages de génie civil.
pour l’obtention de bétons à ultra-hautes performances. En dehors de son rôle
L'intérêt de ce dispositif est double :
dans la limitation de la propagation des microfissures, la composante organique
devrait permettre d’introduire des propriétés d’auto-cicatrisation. • Les chercheurs du LCPC peuvent accéder à des outils nécessaires à leurs travaux
mais n'existant pas sur le marché ;
Š Développement de modules de structure pour routes, ouvrages, ou bâtiments,
• Les clients externes bénéficient de moyens d'essais innovants, fréquemment
producteurs d’énergie électrique d’origine photovoltaïque ou thermoélectrique
reconnus comme des références pour la précision et la fiabilité de leurs mesures.
grâce à l’intégration d’électronique grande surface en couche ultramince
(en collaboration avec l’INES du CEA et du CNRS et le LPICM). Le LCPC compte poursuivre sa coopération avec les deux CECP qui font
une excellente interface entre les chercheurs et les industriels et ont une palette
de métiers leur permettant de construire des systèmes complexes.
* VALEUR CUMULÉE DEPUIS LE 01 /01/2010

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013

24 - APPLIQUER AU GÉNIE CIVIL État d'avancement Nanocapteurs Adjuvants polymères


LES PERSPECTIVES OUVERTES des réalisations 0 et nanocomposites et liants cimentaires
PAR LES NANOTECHNOLOGIES envisagées à matrice organique hybrides

25 - POURSUIVRE AVEC LES CETE


Nombre de prototypes achevés - 3 6
UNE POLITIQUE ACTIVE *
pendant la durée du contrat
DE DÉVELOPPEMENT DE PRODUITS

43
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Ź Management Ces forces de production seront réparties dans un nombre réduit de départements (5)
auxquels s'ajoute l'unité mixte Navier partagée avec l'École des ponts et le CNRS.
Comme cela a été indiqué en introduction, la période couverte par le présent contrat En complément à ces départements, quelques unités à vocation transversale seront
est marquée par des changements de contexte d'une ampleur que le LCPC n'a jamais créées avec la double mission de :
connue. Aussi, le premier objectif de la direction sera d'adapter l'établissement • favoriser les échanges inter-départementaux ;
à ces évolutions, qui portent à la fois sur ses orientations thématiques • veiller au respect des attentes exprimées par les tutelles (directions générales
et sur sa façon d'exercer ses activités, plus particulièrement ses travaux de recherche. des ministères).
Outre les changements de structure, le LCPC souhaite renforcer l'efficacité
Un second objectif sera de trouver à l'extérieur les connaissances et les ressources de ses instances de pilotage et de suivi en allégeant les procédures et les organes
complémentaires aux siennes pour mener à bien les projets de grande envergure d'aide à la décision (comité de direction, comité d'orientation stratégique).
dans lesquels il compte s'engager. Par ailleurs, la fonction communication sera replacée au plus près de la direction
Un troisième objectif sera d'organiser son travail de recherche en canalisant les actions générale, la communication interne devant aussi progresser avec la présence
vers les besoins exprimés par le MEEDDM tout en préservant une part de recherche systématique des chefs de département au comité de direction.
exploratoire ou recherche libre sans laquelle la valeur scientifique de l'établissement La mise en œuvre de cette réorganisation est prévue au cours du premier semestre
s'étiolerait à moyen terme. Le LCPC consacrera une partie de sa subvention 2010, après consultation et avis des instances compétentes.
pour charges de service public aux travaux de ce type.
27- Renforcer la politique de partenariats scientiques
26- Optimiser l'organisation
Le présent contrat contient des objectifs ambitieux que le LCPC ne pourrait
Avec le temps, la structure du LCPC s'est complexifiée et a perdu en lisibilité pas tous atteindre à lui seul.
pour l'extérieur et parfois pour le personnel. Le contrat prévoit d'étudier et mettre
en place une organisation plus claire et moins atomisée, permettant de fonctionner C'est dans la constitution de partenariats solides qu'il trouvera les moyens d'assumer
plus efficacement et d'aborder des projets plus ambitieux. ses ambitions. Les nouvelles politiques de ses deux ministères de tutelle l'incitent
d'ailleurs à s'engager fortement dans cette voie :
Par ailleurs, le nombre important de départs prévisibles dans les dix ans (au moins - le MEEDDM avec la création du PST Paris-Est ;
40 %) pose la question du renouvellement des compétences qu'il est plus simple - le MESR avec les structures de coopérations que sont les PRES.
de gérer avec des unités de plus grande taille. Dans ces structures, le LCPC compte jouer un rôle moteur en favorisant le montage
Enfin, dans le nouveau mode d'évaluation des laboratoires de recherche, de projets coopératifs.
l'Agence d'Évaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (AERES) Il est également engagé dans d'autres structures de coopérations telles que l'Institut
évalue des blocs numériquement plus importants que les actuelles unités du LCPC. Carnot VITRES et l'alliance ALLENVI.
Pour ces raisons, la restructuration prévue sera axée sur des regroupements d'unités Sur son site de Nantes, il est aussi membre du PRES UNAM, du pôle de compétitivité
avec le souci de renforcer la cohésion entre les unités parisiennes et nantaises. PGCE et de l'IRSTV.

44
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Cette politique de partenariat sera aussi développée au niveau européen, notamment 5e génération, la ville durable, les structures ferroviaires. À ces projets
pour le projet phare « Route de 5e génération ». s'ajoutera, à Marne-la-Vallée, la reconstruction d'un grand laboratoire d'essais
des structures qui comprendra une dalle de grandes dimensions associée à deux
Ces partenariats viennent s'ajouter au partenariat organisé depuis de longues années
murs de réaction permettant de solliciter les structures dans les trois dimensions,
avec les CETE, et particulièrement leurs laboratoires régionaux.
pour évaluer en particulier leur résistance aux séismes.
28- Créer une liale de valorisation +++ La faisabilité de ces projets est ainsi soumise à la conclusion de partenariats avec
des organismes apportant soit une légitimité, soit des compétences complémentaires
La recherche de partenariats ne doit cependant pas se limiter aux organismes de l'État.
à celles du LCPC, soit un cofinancement dans la réalisation de plateformes
Le LCPC compte également trouver des lieux de fructueuses collaborations
avec des sociétés du secteur privé. En dressant le bilan de son précédent contrat, expérimentales ambitieuses soit, mieux encore, plusieurs de ces contributions.
l'établissement a fait le diagnostic que ses actions de valorisation étaient à améliorer. Les grands équipements ainsi construits auront naturellement vocation à être partagés.

La piste retenue pour dynamiser cette activité importante pour l'efficacité globale Plusieurs sources sont à explorer :
de l'organisme est de créer une personne morale de droit privé qui ait les compétences - à l'échelle internationale auprès des grands organes de financement de la recherche
techniques, juridiques, financières et commerciales adaptées à ce type de travail. (PCRD, ERANET, programmes internationaux,…) ou en coopération
De telles compétences ne se trouvent pas dans l'effectif du LCPC et il est prévu avec des organismes homologués ;
de s'adosser à une société très expérimentée en la matière. - au plan national, en répondant aux appels à projets de recherche (ANR, FUI)
ou dans le cadre du Grand emprunt national ;
Par ailleurs, pour des raisons d'économie d'échelle, le LCPC souhaite faire porter - auprès d'entreprises ayant besoin d'expérimentations à grande échelle ;
ce projet par une structure plus large telle que le PRES Université Paris-Est. - auprès des Régions ou d'autres collectivités territoriales, à travers leurs appels
Plusieurs types d'activités pourraient être confiées à cette société. à projets ou leurs subventions à des investissements pour la recherche.
• le pilotage des prestations d'expertise ;
• la commercialisation des essais ; 30- Améliorer la programmation de la recherche
• la distribution de produits réalisés par le PRES ; Le LCPC a une tradition de programmation de ses travaux de recherche.
Il est a priori prévu de limiter le nombre de ces missions et d'en étendre le nombre Ce dispositif a l'avantage d'assurer un lien étroit entre l'activité des chercheurs
en fonction des résultats observés. et les priorités stratégiques de l'établissement mais il trouve quelques limites
dans la rigidité qui en résulte.
29- Rechercher de nouveaux moyens de nancer
les grands équipements Par ailleurs, la pratique actuelle est de décliner finement les orientations
stratégiques, ce qui conduit à un nombre d'opérations de recherche très élevé.
La complexité des travaux de recherche et la variété des disciplines intervenant
dans le champ du développement durable amènent à recourir à des dispositifs De plus, l'importance grandissante de la recherche sur contrats publics (régionaux,
d'expérimentation de plus en plus lourds et coûteux. Trois grands projets inscrits nationaux ou européens) et sur contrats passés avec des industriels conduit à revoir
dans ce contrat illustrent particulièrement bien cette nécessité : la route de l'articulation entre la recherche programmée en interne et ces contrats.

45
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Enfin, ce mode de programmation purement interne fait obstacle au montage 31- Mettre en œœuvre la décision de fusion de l'INRETS et du LCPC
de projets menés conjointement avec des organismes proches.
Une décision interministérielle de mars 2010 demande aux directeurs généraux
En conséquence, le LCPC fera évoluer ses modalités de programmation de l'INRETS et du LCPC de rapprocher leurs établissements de façon à constituer
avec les grandes options suivantes : un établissement unique, opérationnel au 1er janvier 2011. Dans cette perspective,
• réduction du nombre d'opérations programmées ; la priorité portera sur la construction d'un système de gestion unifié du nouvel
• affectation de moyens significatifs à la recherche exploratoire ; établissement. Le LCPC, en concertation avec l'INRETS, prendra en 2010 toutes
• rééquilibrage entre opérations internes et contrats ; les dispositions pouvant contribuer à l'atteinte de l'objectif assigné, éventuellement
• ouverture des programmes LCPC à des organismes intervenant sur des thèmes en recourant à des dispositifs transitoires fondés sur les procédures et outils existants.
voisins, notamment les organismes du réseau technique (INRETS, SETRA,
Le LCPC conçoit cette action dans un esprit d'étroite collaboration
CERTU, etc.).
avec l'encadrement et le personnel de l'INRETS.

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013

Nouvel organigramme
26 - OPTIMISER L'ORGANISATION État d'avancement - -
mis en place en 2010

27 - RENFORCER LA POLITIQUE 2 (signés en 2012


Nombre de contrats cadres signés 1 2 (signés en 2010 et 2011)
DES PARTENARIATS SCIENTIFIQUES et 2013)

28 - CRÉER UNE FILIALE DE VALORISATION État d'avancement du projet - Projet établi Filiale créée

29 - RECHERCHER DE NOUVEAUX MOYENS Montants obtenus pour cofinancer 724 k€€ 1 M€€ (2010 + 2011) 2 M€€ (2012 + 2013)
DE FINANCER LES GRANDS ÉQUIPEMENTS les grands équipements
Nombre d'opérations partagées
30 - AMÉLIORER LA PROGRAMMATION avec d'autres organismes du RST 0 3 5 *
DE LA RECHERCHE
Taux de recherche exploratoire 1% 4% 10 % **

31 - METTRE EN ŒŒUVRE LA DÉCISION


Outillage minimal Fusion totalement
État d'avancement des systèmes
- opérationnel réalisée avec contrat
DE FUSION DE L'INRETS ET DU LCPC de gouvernance et de gestion
en janvier 2011 d'objectifs unique

* VALEUR CUMULÉE DEPUIS LE 01/01/2010


* * VALEUR ANNUELLE

46
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs

PROJET DE BÂTIMENT BIENVENÜE

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Système de management certié

Ź Soutien Les projets prévus dans le cadre du présent contrat imposent


une large réécriture du système qualité. Elle sera réalisée avec
32- Valoriser le personnel et renforcer le potentiel de recherche deux objectifs : conserver la certification et alléger N° 9915173 pour les sites
les procédures pour en faciliter la pratique. de Paris et de Nantes
Le LCPC dispose d’une richesse essentielle à l’accomplissement de ses missions
grâce aux compétences de ses personnels techniques et administratifs, richesse
34- Coordonner les éléments du système d'information
qu’il convient de préserver et de développer.
Le LCPC, qui dispose d'un schéma directeur de ses systèmes d'information, devra
L'établissement va être confronté dans les dix ans qui viennent à un fort mouvement
mener une concertation avec l'INRETS visant à ce que l'établissement résultant
de départs en retraite dans un contexte de contraintes budgétaires, d’évolutions
de la prochaine fusion dispose d'un document directeur de même type.
organisationnelles et stratégiques. Afin d’assurer la continuité de ses missions,
Ce plan comprendra également un volet organisation précisant les relations
il devra poursuivre une démarche de gestion prévisionnelle des effectifs emplois
entre les équipes et désignant les chefs de projets chargés de sa mise en œuvre.
et compétences spécifique à un établissement public de recherche avec les axes
d’action suivants : Par ailleurs, le LCPC dispose actuellement de nombreux types de documents
• développer la gestion prévisionnelle ; ou informations gérés par des équipes différentes et stockés sous différentes formes,
• partager la fonction Ressources Humaines au sein de l’établissement papier ou électronique. Il lui manque toutefois un système structuré de gestion
entre les différents responsables ; des archives et cette absence prend une acuité particulière avec la perspective
• renouveler les compétences en renforçant l’attractivité des postes du regroupement à Marne-la-Vallée en 2012. Ce projet sera pris en compte
dans les différents corps ; dans le futur schéma directeur de ses systèmes d'information
• favoriser la mobilité des chercheurs à l’étranger ;
• recruter des travailleurs handicapés ; 35- Mettre en œœuvre l'agenda 21 de l'établissement
• inciter les chercheurs à obtenir une HDR ;
Le LCPC a établi en 2009 sa stratégie d’établissement éco-responsable au regard
• accompagner l’évolution des compétences par des actions de formation,
des enjeux de développement durable. L’ensemble des engagements pris
le tutorat et toutes autres actions favorisant l’acquisition de nouveaux savoirs.
pour diminuer l’empreinte écologique a pris la forme d’un Agenda 21.
L’année 2010 sera consacrée à établir un diagnostic, 2011 à élaborer un plan d’action
Ce document traite des thématiques des déplacements, de l’énergie, des achats,
et 2012 à le mettre en œuvre. La démarche portera l'accent sur le dialogue social
des déchets et des diverses consommations (eau, papier, etc.) et comprend une large
et sur une communication favorisant l'adhésion des acteurs.
gamme d'actions à mettre en œuvre entre 2009 et 2020. Une partie importante
de ce programme est à réaliser avant la fin 2013, échéance du contrat. La totalité
33- Renouveler la certication ISO 9001
du personnel est impliquée dans la démarche, depuis sa phase d’élaboration jusqu’à
Le LCPC est certifié ISO 9001 depuis 2002 pour ses activités de recherche, sa mise en œuvre, et a la faculté de signer à titre personnel la charte d’engagement
développement, expertises et essais. Cette certification, qu'il a été le premier EPST de l’écoagent élaborée à cette occasion.
à détenir, est depuis cette date régulièrement renouvelée.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
Le bilan carbone réalisé en 2009 sur la base de l’année 2007 a permis d’évaluer La création de ce pôle s’accompagne d’une démarche de mutualisation des fonctions
à 1 730 tonnes équivalent carbone (t eq. C) les émissions de gaz à effet de serre supports. Le LCPC a pour sa part la responsabilité de la mise en place d’un nouveau
directes et indirectes pour l’ensemble du LCPC. Le plan d’actions prévu d’ici 2020 service de gestion commun à l’ensemble des organismes du site et il pilote un groupe
permet d’envisager une baisse de 30 % de ces émissions. La cible 2012 pourrait être de travail chargé de la mise en place de la mutualisation des fonctions supports.
fixée à 1500 t eq. C, soit une baisse de 13 % par rapport à 2007. L’enjeu global est important. Sur le plan du fonctionnement, tous les efforts devront
porter vers une transition dans les meilleures conditions possibles dans le nouveau
36- Réussir le transfert à Marne-la-Vallée cadre de travail pour les personnels du LCPC.
Afin de renforcer son potentiel scientifique et technique dans le vaste champ La création du pôle permet également de développer le potentiel expérimental
du développement durable, le MEEDDM a décidé de constituer un Pôle scientifique de l'établissement avec, en particulier, la construction d'une dalle d'essais
et technique dans l’est parisien. Il s’agit de rapprocher plusieurs établissements des structures de grande dimension, associée à deux murs de réaction.
du réseau scientifique et technique à Marne-la-Vallée.
La complémentarité des membres du pôle permettra d’apporter des réponses 37- Mettre en place un système de certication des comptes
concrètes à des problèmes nécessitant de conjuguer différentes spécialités.
Le LCPC va engager, dès 2010, l'étude d'un dispositif de contrôle interne comptable
Le LCPC est présent dans ce pôle et il est prévu que le site parisien du boulevard et financier, répondant à une double préoccupation : renforcer la qualité des comptes,
Lefebvre soit transféré fin 2012 dans de nouveaux locaux à Marne-la-Vallée. d’une part, et disposer d’un outil pour faciliter la gouvernance de l’établissement
La maîtrise d’ouvrage du bâtiment dont la construction doit débuter en 2010 notamment en améliorant la gestion des risques comptables et financiers, d’autre part.
est assurée par l'administration centrale du MEEDDM.
Le renforcement de la qualité des comptes permettra de mieux satisfaire les attentes
exprimées par les textes. La Constitution dans son article 47-2 et la LOLF,
dans son article 27, stipulent que « les comptes de l’État doivent être réguliers,
sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière ».
Les établissements publics de l’État sont concernés par cette disposition dans
la mesure où ils sont valorisés dans les comptes de l’État en tant que participations.
La reconnaissance de la qualité comptable des comptes de l’établissement sera établie
par la certification des comptes par un auditeur externe. Dès lors que les audits
sont menés en fonction des risques et des enjeux, la fiabilité des dispositifs de contrôle
interne est essentielle pour le certificateur.
Par ailleurs, la comptabilité générale doit être un outil de pilotage pour les décideurs
et les gestionnaires. Dans ce cadre, les dispositifs de contrôle interne comptable
PROJET DE BÂTIMENT BIENVENÜE
garantissent la fiabilité des informations comptables et permettent une exploitation
sûre des données.

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Objectifs
38- Consolider la structure du budget et le système aux opérateurs de l’État de modernisation financière et de promotion de la qualité
de comptabilité analytique comptable. À travers la connaissance des coûts des différentes fonctions assurées
par l’établissement, elle a vocation à constituer un outil d’aide à la décision. Le LCPC
Le passage du LCPC au statut d’établissement public s’est accompagné
dispose d’ores et déjà d’outils performants en la matière, notamment un dispositif
de changements de grande ampleur quant aux rôles respectifs de l’ordonnateur
d’enregistrement des temps passés et une application informatique budgétaire
et du comptable. Ce changement de statut a amené l'établissement à mettre en œuvre
et comptable détaillée, comportant un module de comptabilité analytique à déployer.
des outils assurant la transparence budgétaire, à mieux identifier ses recettes,
à tenir une comptabilité générale reliée à la comptabilité budgétaire. Il reste quelques Ces travaux devront intégrer la fusion INRETS-LCPC. L’année 2011 sera consacrée
ajustements à opérer en particulier sur les amortissements et sur la valorisation exacte à l’élaboration des cahiers des charges, à la désignation des chefs de projet et au choix
du fonds de roulement. Le LCPC se fixe comme objectif d'épurer les outils d'outils comptables communs. Les outils communs seront mis en place progressivement,
et les pratiques dans ce domaine. en 2012 pour la comptabilité générale et en 2013 pour la comptabilité analytique.
Par ailleurs, le LCPC souhaite prolonger cette démarche de progrès par la mise L’année 2013 devrait voir la publication des premières analyses et de leur traduction
en place d’une comptabilité analytique. Cette action s’inscrit dans l’objectif assigné concrète en termes de pilotage de l’établissement.

Objectifs INDICATEURS Référence 2009 CIBLE 2011 CIBLE 2013


32 - VALORISER LE PERSONNEL ET Plan de gestion des emplois Plan validé -
et compétences 0
RENFORCER LE POTENTIEL DE RECHERCHE et mis en œœuvre

33 - RENOUVELER LA CERTIFICATION ISO 9001 Renouvellement du certificat ISO 9001 OUI Oui Oui

34 - COORDONNER LES ÉLÉMENTS Schéma directeur intégrant la fusion Schéma directeur


- Schéma directeur établi
DU SYSTÈME D'INFORMATION INRETS-LCPC et le thème archivage mis en œœuvre

35 - METTRE EN ŒŒUVRE L'AGENDA 21 Bilan carbone (émission GES)


en tonnes équivalent carbone 1 730 T EQ. C - 1 500 t eq. C **
DE L'ÉTABLISSEMENT

Critères de réussite :
- satisfaction des agents Préparation : Toutes les équipes
36 - RÉUSSIR LE TRANSFERT préinstallation en état
- nombre de conventions de mutualisation -
À MARNE LA VALLÉE du service commun de bon fonctionnement
- date de mise en place du nouveau service
de gestion commun de gestion

37- METTRE EN PLACE UN DISPOSITIF Certification des comptes


Acte de certification sans réserve NON Dispositif mis en place
DE CERTIFICATION DES COMPTES sans réserve
- définition des besoins - Oui -
38 - CONSOLIDER LA STRUCTURE (dans le cadre de la fusion), choix des outils
DU BUDGET ET LE SYSTÈME
DE COMPTABILITÉ ANALYTIQUE - mise en place des systèmes, Compta générale : 2012
premiers rapports d’’analyse annuelle Compta analytique : 2013
* * VALEUR ANNUELLE

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013

Suivi du contrat
Le présent contrat d'objectifs fera l'objet d'un suivi annuel avec compte rendu aux ministres de tutelle, au Conseil scientifi que et au Conseil d'administration du LCPC.
En particulier, l'évolution des indicateurs liés aux objectifs du contrat sera présentée dans les rapports annuels d'activités.
Une réunion des représentants des deux ministères de tutelles et de la direction du LCPC sera organisée chaque année pour échanger sur le compte-rendu.
Au terme de ce contrat, l'AERES sera sollicitée pour procéder à une évaluation de sa mise en œuvre dans l'établissement.
Fait à Paris le 8 octobre 2010 en trois exemplaires originaux.

Le Ministre d'État, Ministre de l'Écologie, de l'Énergie,


du Développement durable et de la Mer La Ministre de l'Enseignement supérieur
en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat et de la Recherche

Jean-Louis Borloo Valérie Pécresse

Le Secrétaire d'État chargé des transports La Secrétaire d'État chargée de l'écologie La Secrétaire d'État auprès du Ministre d'État

Dominique Bussereau Chantal Jouanno Valérie Létard

Le Président du Conseil d'administration du LCPC La Directrice Générale

Yves Bamberger Hélène Jacquot-Guimbal

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexes

Annexe 1 Ź Répartition des activités


Annexe 2 Ź Synthèse des orientations stratégiques à 10 ans
Annexe 3 Ź Liste des indicateurs : valeurs de référence et valeurs cibles
Annexe 4 Ź Cohérence entre contrat et Grenelle de l'environnement
Annexe 5 Ź Prise en compte des recommandations de l'AERES
Annexe 6 Ź Glossaire des sigles utilisés

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 1 Ź Répartition des activités > valeurs de référence 2009

Commanditaires État Collectivités territoriales


Europe Clients Total
MESR +
privés (en %)
Activités MEEDDM Régions Départements Communes
MINEFI

Production Total 3,5 % 54,3 % 9,1 % 2,7 % 0,4 % 12,1 % 82,1%

Recherche 3,5 % 50,6 % 8,1 % 2,7 % 5,3 % 70,2 %

Expertise et appui aux pouvoirs publics 1,5 % 0,4 % 1,5 % 3,4 %

Enseignement et formation 0,7 % 1,0 % 0,7 % 2,4 %


par la recherche

Essais et certication 4,6 % 4,6 %

Développement 1,5 % 1,5 %

Management et soutien 17,9 %

Administration + Gestion RH et nances 9,1 %

Moyens généraux 3,8 %

Informatique et autres 5,0 %

Total 100 %

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 1 Ź Répartition des activités > valeurs cible 2013

Commanditaires État Collectivités territoriales


Europe Clients Total
MESR +
privés (en %)
Activités MEEDDM Régions Départements Communes
MINEFI

Production Total 3,7 % 54,3 % 10,1 % 2,5 % 0,6 % 11,8 % 83,0 %

Recherche 3,7 % 50,0 % 9,0 % 2,5 % 5,3 % 70,5 %

Expertise et appui aux pouvoirs publics 1,6 % 0,6 % 1,8 % 4,0 %

Enseignement et formation
par la recherche 0,7 % 1,1 % 0,7 % 2,5 %

Essais et certification 4,0 % 4,0 %

Développement 2,0 % 2,0 %

Management et soutien 17,0 %

Administration + Gestion RH et nances 8,4 %

Moyens généraux 3,6 %

Informatique et autres 5,0 %

Total 100 %

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 2 Ź Synthèse des orientations stratégiques à 10 ans
Enfin, notre transformation en établissement public, il y a 11 ans, nous a permis
de mettre en valeur notre recherche académique et les liens étroits déjà développés
avec les laboratoires universitaires.
Notre image internationale est d’ailleurs très bonne. La signature LCPC apposée
sur une méthode ou un matériel permet à nos entreprises d'être reconnues à l'étranger
(dans et hors l'Europe) ; les collaborations avec des laboratoires étrangers sont
nombreuses (plus de vingt coopérations officielles et une multitude de liens).
Une tradition d'excellence en génie civil fondée sur la rigueur
scientique, la culture du partenariat et le lien entre la théorie Nous avons un système de gestion et de pilotage, qui permet de rendre compte
et la pratique…… à nos financeurs de l'avancée de chaque projet, tout en laissant aux chercheurs
la souplesse nécessaire à leurs travaux.
Nous sommes 600 personnes, spécialisées depuis 60 ans en génie civil.
Nous produisons des travaux de recherche, sur lesquels s’appuient ensuite nos actions …… sur laquelle nous pouvons nous fonder pour construire nos projets
d'expertise, de certification et de méthodologie pour l'ensemble de la communauté
française et internationale concernée (laboratoires de recherche, maîtres d'ouvrages Nous avons su nous adapter à chacune des évolutions de la société pendant
et pouvoirs publics, entreprises et bureaux d'études, système judiciaire...). les six dernières décennies : nous sommes passés de la reconstruction des infrastructures
Le lien très fort entre recherche et expertise, comme entre modélisation à l’optimisation de leur maintenance et à la diminution de leur dangerosité
et expérimentation, consolide la validité de ce que nous disons dans les deux cas. pour les véhicules. Nous avons initié il y a trente ans des recherches sur les réseaux
d’assainissement ou sur les risques naturels Nous avons depuis vingt ans
Le génie civil couvre de nombreux domaines de la vie quotidienne : considérablement progressé sur les techniques permettant d’économiser les matériaux
les infrastructures de transport (routes, rail, voies navigables, aérodromes), tout en augmentant leurs performances,…
évidemment, mais aussi les grands ouvrages industriels (barrages, centrales
thermiques), les systèmes d'assainissements (eaux pluviales, eaux usées), les risques Nous allons donc poursuivre ces efforts déjà conduits dans le champ du développement
naturels (mouvements de terrain, inondations, séismes, sécheresse, conditions durable, pour continuer à adapter la technique à la société ; nous allons nous servir
météorologiques extrêmes), les matériaux (sol, béton, bitume, acier, bois, composites), de notre savoir-faire en génie civil pour participer à l’évolution de la ville et des modes
de transport, pour diminuer les conséquences des catastrophes naturelles.
les techniques de construction comme de déconstruction… Les méthodes de gestion
de ces ouvrages, et, bien sûr, la sécurité liée à leur utilisation, font également partie Plus globalement, nous avons des solutions pour réduire la consommation d’énergie
de notre activité, avec une importance particulière pour la sécurité routière. et les émissions de gaz à effet de serre générées par la construction et la maintenance
des ouvrages de génie civil et pour économiser les ressources naturelles : il faudra
Le LCPC assure, dans ses domaines, l’animation et le pilotage scientifique du réseau
améliorer leur diffusion et amplifier leur utilisation.
des CETE, notamment pour les actions de développement et d’expérimentation
sur site. Depuis plusieurs années, le LCPC accroît son engagement dans la recherche C’est pour y parvenir que nous ouvrirons encore nos collaborations : nous traitons
sur contrat, depuis le niveau régional jusqu’aux engagements européens ou mondiaux. désormais de sujets qui nécessitent une approche systémique. Nous avons choisi

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 2 Ź Synthèse des orientations stratégiques à 10 ans
de rechercher les compétences complémentaires par des partenariats externes, Le LCPC préserve l’’énergie ……
ce qui nous permettra de conforter notre excellence sur nos métiers.
Le Grenelle de l’environnement a permis de transformer une envie sociétale
Ce mouvement d’ouverture est lancé vers les universités, en particulier vers le PRES en politique nationale claire et articulée ; nous sommes concernés par les engagements
de Paris-Est (dont le LCPC est membre fondateur) et celui de Nantes (auquel nationaux de réduction des pollutions et, plus spécifiquement, des émissions de GES.
nous sommes associés). Il l’est également envers les membres du réseau technique Nous faisons nôtres les impératifs de réduction des consommations d'énergie d'origine
du MEEDDM, ce dernier encourageant particulièrement ces rapprochements. fossile, d’économie des ressources naturelles et de réduction des volumes de déchets
ultimes de toute nature.
Le LCPC dispose bien ainsi de ressources potentielles pour trouver les compétences
qui lui manquent, en particulier au sein du PST de Marne la Vallée. Le regroupement Nous savons déjà concevoir des infrastructures économes en ressources
physique des agents parisiens du boulevard Lefebvre sur le site de la cité Descartes de très bonne qualité, et nous avons développé une méthode permettant de construire
en 2012 permettra de faciliter ces échanges et de construire de nouveaux projets un écocomparateur appuyé sur un raisonnement scientifique et global ; il faut bien sûr
communs ; ceux-ci seront décrits bientôt dans un projet scientifique commun au PST, continuer à les approfondir et à les généraliser, mais il faut aussi maintenant
qui précisera les articulations avec le PRES de Paris-Est. diffuser et partager ces méthodes.
Les partenariats avec les entreprises seront également développés notamment Au-delà, nous pouvons œuvrer pour la maintenance et l’extension de la durée de vie
au sein des pôles de compétitivité Advancity et Pôle Génie Civil Écoconstruction : des installations existantes de production d’énergie (barrages, centrales nucléaires),
ils constituent la meilleure garantie de la pertinence de nos innovations aider à améliorer les réseaux de distribution d’énergie, concevoir des infrastructures
et de la diffusion rapide de résultats adaptés à des problèmes de terrain. productrices d'énergie, inventer de nouveaux matériaux de substitution, accroître
Nos chercheurs, ingénieurs et techniciens enseignent déjà à tous les niveaux la maîtrise du recyclage des déchets et l’auscultation des stockages de déchets
de formation supérieure, pour transmettre leurs savoirs et leurs méthodes. nucléaires, développer des capteurs très économiques pour mieux comprendre
Le LCPC les aidera à accroître leur effort de formation, initiale et continue. et gérer les ouvrages… mais aussi réduire la toxicité des produits utilisés en génie civil
en étudiant leur substitution dans le cadre de l’application de la directive REACH
La condition fondamentale pour développer tout ce potentiel est de préserver
et plus généralement nous intéresser aussi à la santé dans les transports.
l’excellence scientifique et technique du LCPC. Le plus grand danger réside dans
une perte de compétence interne liée à un renouvellement de génération Nos travaux sur le dialogue entre le véhicule et son environnement, de même que ceux
(entre le tiers et la moitié des agents actuellement présents seront partis dans dix ans). sur le format des poids lourds, ouvrent des perspectives sur de nouveaux gains
Une réorganisation de nos laboratoires, pour faciliter la formation et la montée de carburant et de sécurité.
en expertise des agents et ainsi consolider nos compétences, devrait intervenir
Les intervenants sont très nombreux dans ce secteur, et nous travaillons déjà en France
début 2010.
avec le SETRA, l’INRETS, l’IFP, l’ENPC, le CSTB, l’IRSN, l’ANDRA, le CEA,
Le LCPC est donc un « outil » de haute qualité, prêt à agir, mais sommes-nous sûrs EDF, les professions du génie civil, de la route et du rail, les collectivités territoriales,
de nos objectifs et de savoir les atteindre ? Plus généralement, la demande sociale a beaucoup évolué, mais aussi avec le CEA/LETI et l’ESIEE pour les capteurs, etc...
sommes nous capables d’’y répondre ? les quatre illustrations suivantes montrent que oui. Il faudra probablement structurer davantage nos partenariats, pour accélérer

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 2 Ź Synthèse des orientations stratégiques à 10 ans

la disponibilité des résultats et les rendre plus visibles. Pour le volet santé, un travail les laboratoires de sciences humaines et d’économie pour aboutir ensemble
préliminaire avec l’université de Paris XII, membre du PRES de Paris-Est, à une modélisation suffisante et correcte d’un système extrêmement complexe.
nous permettra de définir ce que nous pourrons apporter. Nous avons une dizaine
de collaborations européennes sur ces sujets, ainsi que des accords cadres …… le LCPC et la mobilité ……
avec des universités nord-américaines (Canada, USA).
La mobilité de l'avenir sera caractérisée par sa nécessaire sobriété et sa sécurité,
mais aussi par la diversité des offres. Les techniques de construction, d'entretien
…… le LCPC dans la ville …… et d'exploitation des différentes infrastructures (route, rail, aéroport, canaux, ports
La poursuite de la concentration urbaine exacerbe les problèmes de santé, de qualité maritimes) disposent de marges de progrès significatives en consommation d'énergie
de vie, de déchets, de bruit, de pollution de l'air et de l'eau, d’encombrement, et en émission de gaz à effet de serre.
de fonctionnement des réseaux, de consommation d'énergie, de sécurité et de sûreté…
Par ailleurs, nous pouvons accroître la durée de vie des ouvrages. La part modale
Enfin, s’il est courant de dire que la ville se reconstruit sur la ville, il faut que cela soit
des transports collectifs va s'accroître, en particulier en secteur urbain.
supportable par les habitants. Cette croissance va engendrer des difficultés techniques liées à de nouvelles interfaces
Les ouvrages de génie civil sont porteurs simultanément de solutions et de problèmes : (rail - chaussée) et de nouveaux véhicules (tram-train). Les usagers s’attendent
nous devons parvenir à améliorer leurs performances, et à les concevoir chacun maintenant à obtenir des informations simultanées et complémentaires sur plusieurs
comme un élément du système très complexe qu’est une ville. modes de transport.
Nous allons par exemple mieux connaître les phénomènes de propagation des Que pouvons-nous apporter ?
vibrations (notamment acoustiques), maîtriser les mécanismes de flux des polluants Nous pouvons construire un démonstrateur d'une infrastructure de transport
de l'eau, aider à la gestion de la ressource en eau en améliorant la maintenance de 5e génération 1. C’est une infrastructure qui dialogue avec les véhicules,
des réseaux d’assainissement, modéliser des échanges d'énergie (eau - sol, réseaux qui récupère de l’énergie pour sa gestion, qui a été construite avec des matériaux
urbains - bâti), contribuer à fixer le gaz carbonique, … recyclés et qui stocke du CO2, qui est instrumentée avec des micros ou nanocapteurs,
Nous pourrons ainsi développer les chantiers « furtifs », aider à diminuer le bruit qui peut supporter plusieurs types de modes de transport… Nous pouvons également
ambiant, concourir à la santé publique en améliorant la qualité des eaux construire un démonstrateur d’ouvrage d’art qui s’autodiagnostique. Nous disposons
d’assainissement, prendre une part notable de l’effort de diminution de l’énergie ou nous sommes sur le point d’avoir tout cela en laboratoire ; il faut passer à la mise
utilisée et de l’émission de gaz à effet de serre. au point des méthodes de mise en œuvre à grande échelle, en respectant les principes
du développement durable, ce qui représente une grande ambition collective
Nous travaillons déjà sur ces sujets avec de nombreux acteurs français (le CSTB,
qui ne peut être que européenne.
le CERTU, l’IRSTV, Advancity, le PGCE, l’Institut de la ville, l’ADEME,
les collectivités territoriales, l’UPE…) et internationaux (trois projets européens, Ces objets ou ces solutions seront probablement plus utiles à court terme en ville
ainsi que des collaborations avec des laboratoires japonais, américains, québécois). ou en milieu périurbain, où les enjeux se concentrent. Démontrer qu’une voie capable
Au-delà des compétences techniques, il faudra approfondir nos relations avec d’intégrer durablement les services attendus dans une ville peut être effectivement
construite et entretenue est un objectif majeur pour nous.
1 -1ère génération : chemin muletier, 2ème : route romaine, 3ème : macadam ou voie ferrée classique,
4ème ; autoroute ou LGV, 5ème : infrastructure communicante et multi-modale ?

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 2 Ź Synthèse des orientations stratégiques à 10 ans
Nous souhaitons augmenter et évaluer la durée de vie résiduelle des ouvrages Nous ne sommes pas seuls ; nous appartenons déjà à plusieurs réseaux,
et diversifier leurs utilisations. Pour cela nous pouvons concevoir de nouvelles qui comprennent l’INRETS, le SETRA, le CERTU, RFF, la SNCF, le STAC,
méthodes de construction basées notamment sur une approche performantielle le CETMEF, le STRMTG, les professionnels des infrastructures (entreprises, bureaux
de la durabilité des matériaux, développer des modélisations pour la construction d'études et de contrôle) ; nous participons avec eux à de nombreux projets européens
durable, innover dans les méthodes d’auscultation ou d’entretien en génie civil, et sommes associés à des laboratoires d’Amérique du nord et d’Asie. Mais si nous
améliorer les outils de mesure et d'analyse du trafic routier, contribuer à définir voulons passer à l’étape suivante (infrastructure de 5e génération), il faudra –
les véhicules lourds du futur en étudiant leurs conséquences sur les infrastructures au-delà de ce que nous faisons déjà – travailler directement au niveau européen,
et la sécurité des usagers, transposer – et en développer de nouvelles – les techniques avec nos collègues, mais aussi avec les constructeurs automobiles, les entreprises
de diagnostic, de construction ou d'entretien au secteur ferroviaire ou aux pistes de télécommunications, etc... Le LCPC franchira là un très grand pas et aura
aéroportuaires… probablement besoin de créer une structure appropriée.
Par ailleurs, avec des bases de données plus riches et plus à jour et une exploitation
…… le LCPC maîtrise les risques
plus judicieuse des techniques de télécommunications, nous développerons les aides
au conducteur et au gestionnaire avec, pour premier effet, de réduire les congestions Nos concitoyens exigent davantage de sécurité, de prévision, d’anticipation, d’alerte ;
et les inutiles consommations de carburant qui en résultent. nous avons déjà fait de grands progrès dans nos domaines « classiques »,
même s’il est nécessaire de continuer, en particulier pour la sécurité routière.
Trois champs nouveaux doivent être pris en considération : d’une part, les risques
liés au changement climatique, car, en cas de catastrophe naturelle, la disponibilité
des infrastructures doit être garantie, ou des palliatifs proposés (itinéraires
alternatifs) ; d’autre part l’allongement de la durée de vie des ouvrages, qui doit être
sans augmentation du risque pour les usagers ou les exploitants, et enfin la conception
d’ouvrages résistant aux agressions volontaires, ou limitant leurs conséquences.
Nous devrons déterminer les conséquences probables du changement climatique
(vent, pluie, sécheresse, tempête, fonte des glaciers, canicules, élévation du niveau
de la mer) et étudier la vulnérabilité des ouvrages, contribuer à la cartographie
des risques, améliorer la résistance des ouvrages aux agressions extrêmes – y compris
sismiques, améliorer les outils de protection (la nouvelle station d'essais de chutes
de blocs y est consacrée), adapter la route et la rue à la variété croissante des usages,
concevoir des outils d'aide à la conduite renforçant la sécurité…
L’évaluation des risques naturels ou routiers (gravité, aléa), l’anticipation
et la prévention de leurs conséquences sont partagées entre de nombreux intervenants
publics, en particulier – au-delà du LCPC – avec l’INERIS, le BRGM, l’INRETS,

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Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 2 Ź Synthèse des orientations stratégiques à 10 ans
Météo France, l’IPG, l’UJF et le CEMAGREF. Il faudra dépasser les liens actuels, Cela passe aussi par une nouvelle politique de développement et de diffusion
principalement fondés sur des collaborations au cas par cas autour de cinq à six projets de logiciels, et un effort accru de normalisation. La création ou la participation
européens, pour aboutir à l’identification de domaines communs de recherche, à la création d’une filiale de valorisation devrait être étudiée.
où des complémentarités fructueuses seront mises en œuvre. Les liens développés Nous devons impérativement maintenir notre niveau et notre capacité d’expertise.
avec l’INRETS depuis dix ans montrent que de telles démarches sont possibles En conséquence, nous devons améliorer notre structure, pour à la fois renforcer
et riches de résultats fort intéressant. la capacité de former de nouveaux experts, et pour être lisible par tous, en interne
et en externe.
Des facteurs de réussite …… à utiliser avec détermination
Et pour finir, nous devons continuer à « Faire », mais aussi apprendre
Les compétences dont nous avons besoin sont en fait très proches de celles dont à « Faire Connaître ».
nous disposons actuellement, sinon identiques, nos savoirs peuvent déjà s’appliquer
à des objets de plus en plus divers ; le plus grand défi vient de l’approche systémique,
sous-entendue par la notion de développement durable, qui ne nous est pas encore
familière. Il faudra que nous apprenions à être des ensembliers, et à travailler avec
des biologistes, des sociologues, des économistes, des associations, sans vouloir
développer ces spécialités en interne ...
Nous pensons que l'échelle pertinente dans nos domaines est l’échelle internationale,
avec une volonté particulière de coopération européenne. Nous resterons donc
un acteur de premier plan en génie civil dans le futur espace européen de la recherche.
L’enseignement, en formation initiale ou continue, est un moyen important pour
nous de diffusion de connaissances, et c’est aussi une reconnaissance pour nos agents,
de même que l’encadrement de thèse. Nous profiterons du rapprochement
avec les écoles et les universités pour développer cette activité.
Nous souhaitons conforter nos liens avec le secteur privé, et aller au-delà du transfert
de connaissance pour développer des recherches communes qui aideront les entreprises
à l’export. Nous allons « revaloriser la valorisation », qui est trop souvent dépréciée
et considérée comme moins intéressante ; nos innovations et nos découvertes doivent
être mieux utilisées et diffusées, il faut stimuler la culture d’innovation et de créativité.

60
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 3 Ź Liste des indicateurs : valeurs de référence et valeurs cibles

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013

1 - Réduire
la consommation d'énergie Nombre de produits : brevets, logiciels, matériels, méthodes, guides 2 1 3
et les émissions Publications Web of Science ou revues professionnelles 1 4 6
de gaz à effet de serre Nombre de contrats partenariaux sur ce thème (ANR, PCRD, FUI, ……) 0 2 4
du génie civil

2 - Réduire Publications dans le WoS ou revues de référence du LCPC 3 4 6


les prélèvements Nombre de thèses soutenues sur la thématique 1 1 2
de ressources naturelles Nombre de publications de l'IDRRIM sur le réemploi des matériaux 0 1 3
non renouvelables auxquels le LCPC a contribué

Publications dans le WoS 2 4 6


3 - Évaluer l'empreinte
Nombre de thèses 1 1 3
écologique du génie civil
Logiciel éco-comparateur ECORCE Version 1 Version 2 Version 3

Ensemble
4 - Allonger la durée de vie Production méthodologique - 2 ERLPC
de documents pour
des ouvrages (guides, méthodes, brevets, logiciels)
les gestionnaires

Mise au point d'outils pour la prévision de crue - Méthode dénie Outil réalisé
5 - Contribuer
Publications dans le WoS - 2 4
à la maîtrise
Documents méthodologiques et guides - 3 6
des risques naturels
Activité pour tiers de la station d'essais de chutes de blocs 0 200 k€€ 400 k€€

6 - Étudier Production méthodologique (guides, méthodes, brevets, logiciels) - 2 ERLPC 4 ERLPC


et réduire les impacts État de développement du module écologique 10 % 30 % 60 %
du changement climatique des outils de gestion de la route

Méthode automatisée de mesure de l'impédance acoustique - - 1


7 - Réduire les impacts
d'un matériau
des transports
Nombre de contrats de recherche partenariale (bruit) 4 6 8
sur l'environnement
Nombre de publications dans le WoS 4 6 12

8 - Renforcer la sécurité Moto robotisée, Capteur de trac


Outils, produits -
des deux roues motorisés 2RM instrumenté des 2RM

61
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 3 Ź Liste des indicateurs : valeurs de référence et valeurs cibles

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013

Contribution à la mise au point des véhicules traceurs - Projet de otte de Flotte "spécialisée"
véhicules équipés déni mise en place
Aide à l'éco-conduite - Projet déni outil achevé
9 - Développer les aides Route automatisée à basse vitesse (ABV) Début projet ABV Maquette d'un prototype de route
aux conducteurs prototype ABV ABV
et aux gestionnaires Outils pour la sécurité et le contrôle des poids lourd - Modèles d’’outils d’’aide Système
homologué
à la conduite des PL
pour le contrôle
automatisé
des surcharges

10 - Innover en construction
Volume d'activité dans le domaine ferroviaire 50 mois.h 90 mois.h 120 mois.h
des voies ferrées

11 - Développer Dénition d'une politique numérique de calcul intensif - Coordonateur recruté CESAR rapproché
une connaissance d'autres logiciels
multi-échelle étendue Nombre d'allocations de thèses affectées à l'intégration des méthodes -
des matériaux de modélisation moléculaire dans une approche multiéchelle 1 thèse 2 thèses

12 - Réaliser un démonstrateur Démonstrateurs


État d'avancement du projet - Projet détaillé établi
d'une route de 5e génération partiels réalisés

Qualication
Identication du simulateur 2RM,
13 - Développer un simulateur
des besoins et Travaux engagés dans le modèles
pour l'étude du comportement Existence de projets de recherche en partenariat
cadre de projets partagés comportementaux,
sur la route des partenaires
simulateur installé
à Marne la Vallée

Nombre de publications Wos sur le thème eau 2 4


14 –– Construire une ville durable -
et micro-climatologie urbaine
en améliorant les techniques
Développement capteurs, procédés, méthodologies, éléments de base Capteurs Procédés
du génie urbain -
modèles et plateformes logicielles Méthodes Modèles
Logiciels

Nombre de publications du WoS par cadre des entités de recherche 0,7 0,8 0,9
15 - Développer la diffusion
Nombre de logiciels diffusés (sous licence ou gratuits) 15 20 30
des résultats de la recherche
Nombre annuel de Bulletins des LPC 1 2 3

Recettes liées à la diffusion des matériels MLPC 240 k€€ 270 k€€ 300 k€€
16 - Accroître les impacts
Recettes liées aux expertises 700 k€€ 750 k€€ 850 k€€
économiques
Volume des contrats éligibles Carnot (réf 2008) 708 k€€ 780 k€€ 850 k€€

62
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 3 Ź Liste des indicateurs : valeurs de référence et valeurs cibles

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013


Nombre de séjours longs à l'étranger 0 3 6
17 - Intensier 3
Nombre d'accueils de longue durée 0 1
l'action internationale 900 k€€
Montant des recettes réalisées à l'international 700 k€€ 800 k€€

18 - Assister l'État Volume d'activité de normalisation et réglementation


25 h.m 30 h.m 35 h.m
pour l'élaboration des normes Nombre d'experts contribuant à la dénition des appels
2 3 4
et réglementations à projets ANR

19 - Répondre aux attentes Montant des prestations d'expertise pour les entreprises 780 k€€ 850 k€€ 900 k€€
techniques des entreprises et les collectivités publiques
et des collectivités publiques Nombre d'experts habilités 12 13 15

20 - Maintenir une forte présence dans


les établissements d'enseignement Nombre annuel d’’heures d’’enseignement 4 000 4 000 4 000
supérieur en génie civil

21 - Contribuer à la formation Taux d'emploi des docteurs à 12 mois 90 % 92 % 95 %


des jeunes chercheurs Taux de thèses déposées avant la n du contrat 54 % 65 % 75 %

22 –– Rester organisme notié


Qualication maintenue Oui Oui Oui
pour le marquage CE

23 - Offrir aux entreprises des prestations Chiffre d'affaires lié aux essais 450 k€€ 500 k€€ 500 k€€
favorisant l'innovation Accréditations COFRAC "Essais" et "Certication de produits" Oui Oui Oui

Adjuvants
Nano-capteurs
24 - Appliquer au génie civil polymères
et nanocomposites
les perspectives ouvertes État d'avancement des réalisations envisagées 0 et liants
à matrice
par les nanotechnologies cimentaires
organique
hybrides

25 –– Poursuivre avec les CETE


une politique active Nombre de prototypes achevés pendant la durée du contrat - 3 6
de développement de produits
Nouvel
26 - Optimiser l'organisation État d'avancement - organigramme -
mis en place

27 - Renforcer la politique 2 (signés en 2010 2 (signés en 2012


Nombre de contrats cadres signés 1
des partenariats scientiques et 2011) et 2013)

63
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 3 Ź Liste des indicateurs : valeurs de référence et valeurs cibles

Objectifs Indicateurs Référence 2009 Cible 2011 Cible 2013


28 - Créer une liale
État d'avancement du projet - Projet établi Filiale crée
de valorisation

29 - Rechercher de nouveaux
1 M€€ (2010 +
moyens de nancer Montants obtenus pour conancer les grands équipements 724 k€€ 2 M€€ (2012 + 2013)
2011)
les grands équipements

30 - Améliorer
Nombre d'opérations partagées avec d'autres organismes du RST 0 3 5
la programmation
Taux de recherche exploratoire 1% 4% 10 %
de la recherche

Fusion totalement
31 - Mettre en oeuvre Outillage minimal
réalisée
la décision:de fusion État d'avancement des systèmes de gouvernance et de gestion - opérationnel
avec contrat
de l'INRETS et du LCPC en janvier 2011
d'objectifs unique

32 –– Valoriser le personnel
Plan validé et
et renforcer le potentiel Plan de gestion des emplois et compétences 0 -
mis en oeuvre
de recherche

33 –– Renouveler
Renouvellement du certicat ISO 9001 - Oui Oui
la certication ISO 9001

Schéma directeur intégrant la fusion INRETS-LCPC Schéma Schéma directeur mis


34 –– Coordonner les éléments -
et le thème archivage directeur établi en œœuvre

35 - Mettre en œœuvre l'agenda 21


Bilan carbone (émission GES) en tonnes équivalent carbone 1 730 t eq. C - 1 500 t eq. C
de l'établissement

Critères de réussite : Préparation :


Toutes les équipes
36 –– Réussir le transfert - satisfaction des agents pré-installation
- en état de bon
à Marne la Vallée - nombre de conventions de mutualisation du service commun
fonctionnement
- date de mise en place du nouveau service de gestion commun de gestion

37 - Mettre en place Certication


Dispositif
un dispositif de certication Acte de certication sans réserve Non des comptes
mis en place
des comptes sans réserve

-
38 . Consolider la structure 2012 compta
- dénition des besoins (dans le cadre de la fusion), choix des outils
du budget et le système Oui générale
- mise en place des systèmes, premiers rapports d’’analyse annuelle
de comptabilité analytique 2013 compta
analytique

64
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 4 Ź Cohérence entre contrat et Grenelle de l'environnement

Activités et orientations Objectifs du contrat quadriennal Engagements du Grenelle


Économiser 1 Réduire la consommation d'énergie et les émissions de GES 1,2,3,5,6,7,9,12,14,19,49,54,61,69,76
l'énergie
2 Réduire les prélèvements de ressources naturelles non renouvelables 12,54,69,257,3.5.2
et les ressources
naturelles 3 Évaluer l'empreinte écologique du génie civil 12,54,69

4 Allonger la durée de vie des ouvrages 9,14,26,27,60


Maîtriser
le vieillissement, 5 Contribuer à la maîtrise des risques naturels 71, 76, 115
les risques 6 Étudier et réduire les impacts du changement climatique 71
et les nuisances
7 Réduire les impacts des transports sur l'environnement 19,76, 85,104,153,155,158
Sécuriser la route 8 Renforcer la sécurité des deux roues motorisés 14,20
Recherche et moderniser
9 Développer les aides aux conducteurs et aux gestionnaires 19,44
les infrastructures
de transport 10 Innover en construction et maintenance des voies ferrées 14,25,26
11 Développer une connaissance multi-échelle des matériaux 159
Modéliser, 12 Réaliser un démonstrateur de route de 5e génération 19,24,54,55,69,70,71
simuler,
démontrer 13 Développer un simulateur pour l'étude du comportement sur la route 14
14 Construire une ville durable en améliorant les techniques du génie urbain 48,49,55,61,76
Amplier 15 Développer la diffusion des résultats de la recherche 213
les impacts
16 Accroître les impacts économiques
scientiques
et économiques 17 Intensier l'action internationale

Expertise et appui 18 Assister les pouvoirs publics dans l'élaboration des normes et réglementations 50,75
aux pouvoirs publics 19 Répondre aux attentes techniques des entreprises et des collectivités publiques 213
20 Maintenir une forte activité dans les établissements d'enseignement
Enseignement et formation 206,210
supérieur en génie civil
par la recherche
21 Contribuer à la formation des jeunes chercheurs 205
22 Rester organisme notié pour le marquage CE
Essais et certication
23 Offrir aux entreprises des prestations favorisant l'innovation 159
24 Appliquer au génie civil les perspectives ouvertes par les nanotechnologies
Développement
25 Poursuivre avec les CETE une politique active de développement de matériels
Management et soutien 1,4,9,15,17,20,21,51,117,120,
35 Mettre en œœuvre l'agenda 21 de l'établissement
(Obj. 26 à 38) 137,3.5.2,182,186,196,199,200,211

65
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 4 Ź Engagements du Grenelle référencés dans le contrat

Titre 1 : Lutter contre le changement climatique (engagements 1 à 71) Objectifs

1.1 Une accélération très volontariste des progrès sur le bâtiment


• 1 : Tous les bâtiments et équipements publics devront être construits dès maintenant (2010) en basse consommation (50 kW/m2) ou seront à énergie passive ou positive. 1, 35
Les énergies renouvelables les plus performantes seront systématiquement utilisées. Pour les bâtiments à énergie positive, les collectivités auront la possibilité de vendre
l’électricité sur le réseau.
• 2 : Nouvelles constructions dans le secteur tertiaire (bureaux…) : mêmes objectifs et mêmes échéances que les bâtiments publics. 1
• 3 : Nouvelles constructions de logements privés : pour les logements, conformément aux dispositions du groupe I, le plan d’action s’articule autour de 3 dates : 1
2010 passage anticipé à la nouvelle réglementation THPE, avec un objectif d’un tiers des constructions en basse consommation ou à énergie passive ou positive,
2012 généralisation des logements neufs à basse consommation (50 kWh/m2), 2020 objectif de généralisation des logements neufs à énergie passive ou positive.
• 4 : Bilan carbone / énergie dans tous les bâtiments publics. 35
• 5 : Bâtiments publics : rénovation thermique combinée à des travaux d’accès partout aux handicapés. 1
• 6 : Parc HLM : rénovation thermique. 1
• 7 : Programme ANRU : rénovation thermique. 1
• 9 : Objectifs conjoints : accès des personnes vulnérables, qualité de l’air intérieur, utilisation très renforcée et compatible. 35
avec le développement durable de bois certifié et de biomatériaux dans le bâtiment.
• 12 : Orienter la R&D sur l’atteinte des objectifs définis ci-dessus et la réduction des coûts. 1, 2, 3, 12

1.2 Un changement drastique de stratégie dans les transports


• 14 : Réaliser d’ici mars 2008, en concertation avec les parties prenantes, le schéma national des nouvelles infrastructures de transport tous modes, qui constitue 1, 4, 8,
une révision du CIADT de décembre 2003, pour évaluer globalement leur cohérence et leur impact sur l’environnement et l’économie, avant toute nouvelle décision. 10, 13
De la même façon établir et évaluer une programmation régionale des infrastructures de transport (voir aussi chapitre gouvernance).
La réalisation d’infrastructures nouvelles doit aller de pair avec l’amélioration des services, de la maintenance et de l’exploitation des réseaux existants.
• 17 : Programme d’éco-conduite : définition d’un programme d’éco-conduite national. Expérimentation de voies réservées sur les autoroutes, les entrées, 35
les agglomérations, pour les transports collectifs, le co-voiturage et les taxis ainsi que la mise en place éventuelle d’une réduction de la vitesse des véhicules.
• 18 : Progrès similaires sur les véhicules utilitaires et deux/trois roues motorisées. 35
• 19 : Promotion des innovations technologiques réduisant la pollution et la consommation des véhicules. 1, 7, 9
• 20 : Développement du covoiturage et de l’auto-partage en supprimant les obstacles juridiques, la promotion des modes actifs (marche, vélo), 8, 35
par un « code de la rue ».
• 21 : Développement des plans de déplacement d’entreprises, d’administrations, d’écoles et de zones d’activités (incitations ou obligations). 35
• 24 : Plan de développement des transports urbains. 12

66
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 4 Ź Engagements du Grenelle référencés dans le contrat

Titre 1 : Lutter contre le changement climatique (engagements 1 à 71) Objectifs

• 25 : Développement du transport ferroviaire régional. 10


• 26 : Mise à niveau préalable et nécessaire du réseau classique existant : à côté de l’effort des régions, la contribution annuelle de l’État et des établissements publics 4
sera accrue de 400 millions d’euros, soit une multiplication par 2,5 par rapport à 2004.
• 27 : Doubler le réseau de lignes à grande vitesse (LGV) afin d’offrir plus d’alternatives à l’avion et la voiture : 2000 kilomètres de Lignes à grande vitesse supplémentaires 4
lancées d’ici à 2020, étude de 2500 kilomètres supplémentaires à plus long terme. Ce programme de LGV fera l’objet d’une concertation (en prenant en compte l’impact
sur la biodiversité), d’une négociation d’ici l’été 2008 avec les collectivités régionales en particulier les régions : priorités, tracés, alternatives à la grande vitesse,
clé de financement, avec en tout état de cause effort de l’État de 16 G€.
• 44 : Amélioration des performances environnementales du fret routier. 9

1.3 Un urbanisme plus efcace et plus équitable


• 48 : Un programme ambitieux de reconquête des centres-ville en déclin. 14
• 49 : Un plan volontariste d’écoquartiers impulsé par les collectivités locales : au moins un écoquartier avant 2012 (en continuité avec l’existant et intégré 1, 14
dans l’aménagement d’ensemble) dans toutes les communes qui ont des programmes de développement de l’habitat significatif ;
une quinzaine de grands projets d’innovation énergétique, architecturales et sociale.

1.4 Les énergies : réduire les consommations et le contenu en carbone de la production


• 51 : Généralisation dans un délai de 3 à 5 ans d’un bilan carbone-énergie [eau-déchets-transport] pour toutes les personnes morales, publiques ou privées, 35
de plus de [50] salariés ou agents.
• 54 : Développer par la réglementation et l’incitation, la conception et l’adoption de produits et procédés performants dans l’industrie. 1, 2, 3, 12
• 55 : Développement des filières d’énergie renouvelables. 12, 14
• 60 : Énergies renouvelables, stockage de l’électricité : hisser la R&D des nouvelles technologies de l’énergie au niveau du nucléaire civil. 4
• 61 : Expérimenter les technologies de captage et de stockage géologique du CO2 (aide au financement de démonstrateurs) et encadrer ces technologies. 1, 14
Développer parallèlement la recherche sur le recyclage du CO2 ainsi capté et sur la performance énergétique de l’usage des combustibles fossiles.

1.5 Donner une nouvelle impulsion à la recherche et élaborer un plan d’’adaptation au changement climatique
• 69 : Mener une politique ambitieuse en matière de recherche-développement pour les innovations écoresponsables, en mettant l’accent sur la phase de transition 1, 2, 3, 12
vers l’industrialisation. Une attention particulière doit être accordée à la mobilisation et la coordination des pôles de compétitivité travaillant dans le domaine
de l’environnement, à l’augmentation du crédit impôt recherche et au financement de démonstrateurs.
• 71 : Élaborer rapidement un Plan d’adaptation climatique territorial, éclairé par la recherche, à décliner ensuite dans les plans climat-énergie territoriaux, 5, 6, 12
pour les activités économiques, ainsi que dans la coopération avec les pays du Sud.

67
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 4 Ź Engagements du Grenelle référencés dans le contrat

Titre 2 : préserver et gérer la biodiversité et les milieux naturels (engagements 72 à 136) Objectifs

2.1 Arrêter la perte de biodiversité et conforter la richesse du vivant


• 76 : Restaurer la nature en ville et ses fonctions multiples : antiruissellement, énergétique, thermique, sanitaire (eau, air, bruit, déchets), 1, 5, 7, 14
esthétique, psychologique, prévention de l’usage de produits chimiques.
• 85 : Principe de gestion concertée par écosystème. 7
• 98 : Supprimer ou restreindre au maximum l’emploi des substances [extrêmement] préoccupantes au sens du règlement REACH.

2.2 Retrouver une bonne qualité écologique des eaux et en assurer le caractère renouvelable
• 104 : Réduire les émissions chroniques et accidentelles de substances prioritaires dans les eaux et les sédiments. 7
• 115 : Élimination prioritaire des points noirs, grâce à des travaux de protection et de prévention par la maîtrise de l’urbanisation : approche par bassin versant et zones 5
d’expansion des crues.
• 117 : Adapter les prélèvements aux ressources, soit en diminuant les prélèvements pendant les périodes de faibles eaux (gestion collectives des quotas) 35
soit en construisant des stockages, le tout en respectant l’écologie des hydrosystèmes et les priorités d’usage.

2.3 Des agricultures diversiées, productives et durables


• 120 : Soutenir la structuration de la filière agriculture biologique : passer progressivement à 20 % de produits biologiques en 2012 dans les commandes 35
de la restauration collective publique.
Titre 3 : Préserver la santé et l’’environnement tout en stimulant l’’économie Objectifs

3.1 Mieux connaître, encadrer et réduire l’’usage des substances à effets nocifs
• 137 : Développer une politique ambitieuse de substitution des substances chimiques [extrêmement] préoccupantes et d’innovation 35
dans l’objectif de restreindre ou d’encadrer de façon très stricte l’emploi des substances [extrêmement] préoccupantes au sens du règlement REACH.
3.2 Qualité de l’’air extérieur et de l’’air intérieur aux bâtiments
3.3 Lutte contre le bruit excessif
• 153 : Révision de l’inventaire des points noirs de bruit pour fin 2007, et résorption en 5 à 7 ans des plus dangereux pour la santé ; 7
accroissement des moyens dédiés à la lutte contre le bruit des infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires, de 150 à 400-450 M€,
financement à négocier entre État, collectivités locales, RFF et sociétés d’autoroutes.
• 155 : Définition des zones incompatibles avec la construction du fait du bruit, interdictions éventuelles et application effective. 7
• 158 : Mise en place d’observatoires du bruit dans les grandes agglomérations (diffusion de données, concertation). 7
• 159 : Anticipation des risques liés aux nanomatériaux. 11, 24
3.5 La prévention des déchets et des polluants liés comme avantage compétitif pour les entreprises et les territoires
• Chapitre 3.5.2 c) alinéa 3 : accroissement drastique par divers outils du recyclage des déchets dans le bâtiment et les travaux publics. 2, 35

68
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 4 Ź Engagements du Grenelle référencés dans le contrat

Titre 4 : Instaurer une démocratie écologique Objectifs

4.3 Collectivités territoriales : acteurs essentiels de la dénition et de la mise en œœuvre des politiques de développement durable
• 180 : Gouvernance 35

4.4 Des pouvoirs publics exemplaires


• 182 : Bilan carbone de tous les bâtiments publics et plan de réduction de la consommation énergétique et des émissions de GES. 35
• 186 : Réduction de 50 % d’ici 2012 de la consommation de papier et 100 % de papier recyclé à partir de 2012. 35

4.6 Une gouvernance écologique pour les acteurs économiques et sociaux


• 196 : Introduire dans les rapports annuels des informations relatives aux politiques de développement durable et aux risques ESG. 35
• 199 : Intégrer le développement durable dans les instances de dialogue et de négociation de l’entreprise ou de leurs établissements. 35
• 200 : Accorder davantage de place aux thèmes environnementaux (incluant santé – environnement) dans les plans de formation d’entreprise. 35
• 205 : Développer et renforcer les actions d'éducation et de sensibilisation à l'écologie et au développement durable. 21

4.7 Citoyens et consommateurs responsables : éducation, formation et information


• 206 : Intégrer le développement durable aux stratégies des universités. 20
• 210 : Mobiliser les outils de la formation tout au long de la vie pour accompagner les transitions professionnelles. 20
• 211 : Développer la formation continue au sein des administrations publiques. 35
• 213 : Soutenir les efforts des medias dans la voie de l'éducation et de la sensibilisation à l'environnement. 15, 19
• 257 : Mettre en place un instrument économique affecté pour encourager la prévention de la production de déchets du BTP et leur recyclage en amont 2
(promotion de produits recyclés) et en aval (déconstruction sélective, orienter les filières adaptées, déchetteries adaptées pour les artisans).

69
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 5 Ź Prise en compte des recommandations de l'AERES
L'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) a mené courant 2009 un audit du LCPC
qui a donné lieu à un rapport communiqué à la direction de l'établissement en mars 2010.
Le tableau suivant précise comment les six recommandations et les quatre points faibles exprimés dans les conclusions de ce rapport ont été pris en compte
dans le présent contrat d'objectifs.

Libellé des recommandations N° des objectifs

Réorganiser le LCPC, avec les axes de recherche futurs comme motif premier pour la nouvelle structure et affirmer la dimension éthique. 26

Faire place aux jeunes dans les positions de leadership du LCPC, établir une politique de recrutement de chercheurs et mettre en place
17, 20, 21, 30
un plan de développement de carrières et congés sabbatiques à l’étranger.

Se positionner comme « leader » en Europe dans les domaines d’expertise reconnus et augmenter les contacts, non seulement en Europe
12, 17
mais aussi à l’international.

Mieux valoriser la recherche faite dans les réseaux et encourager un travail d’équipe avec les entreprises,
18, 19, 23, 28
qui passe par un resserrement des liens avec la profession.

Promouvoir une plus grande utilisation des grands équipements, en France et à l’étranger, et encourager la publication et l’utilisation des résultats
acquis ; poursuivre la politique d’investissement dans les grands équipements et mettre en œuvre des partenariats spécifiques ; établir une stratégie 11, 15, 17, 23, 25, 27, 34
pour l’exploitation de logiciels comme César, la diffusion de matériels et les développements.

Repenser les communications interne et externe et encourager la communication à tous les niveaux. 20, 21, 26

Points faibles identiés par l'AERES N° des objectifs

Organisation opérationnelle de la recherche peu lisible, cloisonnement des équipes. 26, 30


Faible attractivité dans le recrutement des chercheurs. 17, 21, 24, 31, 32
Actuelle organisation du LCPC manquant de clarté quant aux attributions des structures internes, dont la direction de Nantes. 26

Animation scientifique trop anonyme au plan européen et international, insuffisance du réseau international et de la mobilité des chercheurs,
17, 20, 27, 29
absence des réseaux universitaires nationaux et valorisation insuffisante (au plan national et international) des grands équipements.

70
Contrat d'objectifs 2010 / 2013
Annexe 6 Ź Glossaire des sigles utilisés
2-RM Deux roues motorisés GES Gaz à effet de serre
AERES Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur HDR Habilitation à diriger des recherches
AFNOR Association française de normalisation IDRRIM Institut des routes, des rues et des infrastructures de mobilité
AFSSET Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail IFREMER Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
BNEVT Bureau de normalisation exploitation de la voirie et des transports INES Institut National de l’Énergie Solaire
BNSR Bureau de normalisation sols et routes LAVIA Limiteur s'Adaptant à la Vitesse Autorisée
CCTP Cahier des clauses techniques particulières LETI Laboratoire d'électronique et de technologies de l'information
CEA Commissariat à l'énergie atomique LOLF Loi organique relative aux lois de finances
CECP Centre d'étude et de construction de prototypes LPICM Laboratoire de Physique des Interfaces et des Couches Minces
CEMAGREF Institut de recherche en sciences et technologies LPPMD Laboratoire de physico-chimie des polymères et milieux dispersés
pour l'environnement MEEDDM Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable
CERTU Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et de la mer
et les constructions publiques MESR Ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur
CETE Centre d'études techniques de l'équipement MIOM Mâchefer d'incinération des ordures ménagères
CFTR Comité français pour les techniques routières
PDU Plan de déplacements urbains
CIFRE Conventions Industrielles de Formation par la Recherche
PRES Pôle de recherche et d'enseignement supérieur
CNRS Centre national de la recherche scientifique
PST Pôle scientifique et technique (du MEEDDM)
COFRAC Comité français d'accréditation
R5G Route de 5e génération
CoTITA Conférence Technique Interdépartementale Transports
RFID Radio Frequency Identification
et Aménagement
CRPP Centre de recherche Paul Pascal RST Réseau scientifique et technique (du MEEDDM)
DGALN Direction générale de l'aménagement du logement et de la nature RT2012 Règlementation thermique 2012
DGEC Direction générale de l'énergie et du climat SCHAPI Service central hydrométéorologique d'appui à la prévision
DGITM Direction générale des infrastructures des transports et de la mer des inondations
DGPR Direction générale de la prévention des risques SETRA Service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements
DGRI Direction générale pour la recherche et de l'innovation (MESR) UNAM Université de Nantes Angers Le Mans
DRI Direction de la recherche et de l'innovation (MEEDDM) UPE Université Paris-Est
DSCR Direction de la sécurité et de la circulation routières VITRES Ville infrastructures de transport réseaux environnement services
ESPCI École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles WoS Web of Science
de la Ville de Paris Crédits photos :
EPST Établissement public à caractère scientifique et technologique Photos du projet Bienvenüe à Marne-la-Vallée : Copyright Jean-Philippe Pargade
ERA Équipe de recherche associée (au LCPC)
architecte Images de synthèse : Cyril Thomas
ERLPC Études et Recherches des laboratoires des ponts et chaussées
Autres photos : LCPC / Jean-François Ringot, Hugues Delahousse
Michelle Toujeron, Jean-Pierre Magnan - Istockphotos

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