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Reef4 version 4.4.3.1 - Edition 166 - Décembre 2011


Document : XP X90-013 (mars 2011) : Nuisances lumineuses extérieures - Méthodes de calcul et de contrôle (Indice de classement : X90-013)

XP X 90-013
Mars 2011
X 90-013

Nuisances lumineuses extérieures


Méthodes de calcul et de contrôle

External light pollution — Control and calculation methods


Äußere Lichtbelästigung — Berechnungs-und Kontrollverfahren

Statut
Norme expérimentale publiée par AFNOR en mars 2011.
Les observations relatives à la présente norme expérimentale doivent être
adressées à AFNOR avant le 31 mars 2013.

Correspondance
À la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de
normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.

Analyse
Le présent document spécifie les méthodes de calcul et de contrôle des
nuisances dues à la lumière électrique dont l'origine est l'éclairage extérieur.

Descripteurs
Thésaurus International Technique : éclairage, extérieur, émission
lumineuse, source lumineuse, définition, classification, enseigne, affiche
publicitaire, éclairage des voies publiques, installation de sport, calcul,
éclairement lumineux, luminance, contrôle, perception visuelle.

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Membres de la commission de normalisation


Président : M DUVAL
Secrétariat : M TRABELSI — AFNOR
M BARBE DIRECTION GENERALE DU TRAVAIL
M BERGER MINEFI / DGCIS / SCD / SQUALPI
M BESSOLAZ ASS NAT POUR LA PROTECTION CIEL NOCTURNE
M BEZOS UNION DE NORMALISATION DE LA MECANIQUE
M BIGAND SAMMODE
M BLU ASS NAT POUR LA PROTECTION CIEL NOCTURNE
M BOUAT CETU — CENTRE D ETUDE DES TUNNELS
M BOUCHET SIEIL — SYND INTERCOM ENERGIE INDRE LOIRE
M BOUDOU GISEL
MME BUNEL DION DES SPORTS
DR CESARINI FONDATION OPHTALMO A ROTHSCHILD
M CHAIN CERTU
M CHAZAL SNCF / NORHA
MME COURSIERE LEGRAND FRANCE
M DEVARS SNCF — GARES ET CONNEXIONS
M DUVAL AFE — CIE FRANCE / COMITE SCIENTIFIQUE
M FILLOUX SYND ENTREPRISES DE GENIE ELECTRIQUE
M FLORIS AFE
MME FORESTIER DIRECTION GENERALE DU TRAVAIL
M GANDON-LEGER COMATELEC
M GERAULT DSCR
MME GINESTY DIRECTION GENERALE DU TRAVAIL
M GUINEPAIN ASS NAT POUR LA PROTECTION CIEL NOCTURNE
M HENRY BUREAU DE NORMALISATION DU BOIS ET DE L'AMEUBLEMENT
MME HUAMAN PHILIPS FRANCE
M ISNARD FIEEC
M LACHIVER EDF — DM (DION MARKETING)
M LAHAYE DIRECTION GENERALE DU TRAVAIL
M LE PERSON FIEE
M LECOCQ THORN EUROPHANE
M LEFORT 3M FRANCE SAS
M LEPAGE HEXADOME
M MANUGUERRA CETU — CENTRE D ETUDE DES TUNNELS
M MARCHAUT AITF
M MARTIN BUREAU DE NORMALISATION DE L'AUTOMOBILE
M MARTINSONS CSTB
M MEUNIER CITELUM
M PAGE PHILIPS FRANCE
M PETIOT CERTU
M PIERRET THORN EUROPHANE
M PIERRON UNION TECHNIQUE DE L'ELECTRICITE
M REMANDE CHRISTIAN REMANDE
M SALSI INRS
M SANSELME CARSAT
M SAUVAGET SYNAFEL
M VALENTIN DIRECTION DE LA PREVENTION DES POLLUTIONS ET DES RISQUES
M WAKS DIRECTION DE LA PREVENTION DES POLLUTIONS ET DES RISQUES
MME ZEME RAMIREZ EDF DG2S SCAST

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Avant-propos
Au fil des saisons, de plus en plus d'activités humaines se poursuivent après le coucher du soleil. Qu'elles soient
le prolongement des activités diurnes (travaux publics, transports, maintenance, tourisme) ou qu'elles aient un
caractère spécifiquement nocturne (fêtes, promenades, spectacles, sports, surveillance, sécurité), elles sont
possibles grâce à l'existence de la lumière artificielle, électrique essentiellement, laquelle nous offre une large
palette d'applications adaptées à chaque usage.
C'est particulièrement en milieu urbain que l'on rencontre simultanément les différents types d'éclairages cités
dans le domaine d'application du présent document.
Les progrès réalisés dans les techniques de la lumière ces quarante dernières années ont été surprenants
(efficacité lumineuse des installations multipliée par deux — durée de vie des lampes multipliée par deux puis
par quatre). Les distributions photométriques des luminaires ont été adaptées aux multiples demandes, qu'elles
soient décoratives, fonctionnelles, sportives, grands espaces ou routières.
L'éclairage artificiel est devenu un outil qui contribue à la qualité de vie nocturne des habitants et à la mise en
valeur des villes. L'éclairage permet également de révéler autrement de nuit les aménagements de l'espace
public.
Cependant, il est reconnu que les lumières nocturnes peuvent :
présenter une gêne pour les riverains ;
avoir une incidence sur les rythmes biologiques de l'homme, de la faune et la flore ;
dégrader les recherches effectuées par les observatoires astronomiques ;
générer des gaspillages d'énergie.
De toute évidence, certaines installations lumineuses, mal adaptées à l'environnement où elles sont installées,
génèrent des nuisances nocturnes par :
des éclairages débordants au-delà des surfaces à éclairer ;
des éblouissements nuisibles à la perception des obstacles, à la qualité de l'environnement, ou tout
simplement au confort visuel des observateurs ;
des lumières intrusives dans les locaux privés ;
des ambiances psychologiquement négatives ;
des paysages nocturnes affectés.
S'il existe des normes européennes qui encadrent le dimensionnement de certaines installations d'éclairage,
aucune n'aborde globalement la question des nuisances potentiellement produites par les installations lumineuses
extérieures au sens large (éclairage public, éclairage sportif, enseignes et publicités lumineuses). Ce présent
document introduit des grandeurs :
pour pouvoir comparer des solutions d'éclairage ;
pour quantifier certaines nuisances ;
des méthodes de calcul et de contrôle qui leurs sont associées.

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1 Domaine d'application
Le présent document définit une méthode permettant de minimiser les nuisances nocturnes dues à la lumière qui
émane directement des sources lumineuses vers la voûte céleste ou y est réfléchie par le sol et celle qui déborde
anormalement des limites de la zone à éclairer au sol sur les zones environnantes.
Il concerne essentiellement les projets d'éclairage pour les nouvelles réalisations ou la rénovation des installations
existantes tels que :
l'éclairage public fonctionnel de l'ensemble des voies qui doit contribuer à la sécurité des déplacements et à la
protection des personnes et des biens ;
l'éclairage d'ambiance, les aires de promenades, les centres historiques, les parcs et jardins ;
les illuminations pour la mise en valeur du patrimoine et des espaces urbains (permanentes ou éphémères) ;
les éclairages par mâts de moyenne et de grande hauteur pour les ensembles sportifs, les complexes
commerciaux, industriels, routiers et ferroviaires et les parkings non couverts ;
la publicité lumineuse ;
les enseignes et pré-enseignes lumineuses.
Sont exclus :
les projecteurs de véhicules ;
l'éclairage intérieur provenant des bâtiments ;
la signalisation lumineuse des transports ;
les effets biologiques (homme, faune et flore).

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2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document
de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).
Publication CIE 31:1976,
Glare and uniformity in road lighting installations.
Publication CIE 112:1994,
Méthode d'évaluation de l'éblouissement pour l'éclairage extérieur des sports et des grands espaces.
Publication CIE 150:2003,
Guide sur la limitation des effets de la lumière indésirable dus aux installations d'éclairage extérieur.

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3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.
3.1 facteur de réflexion globale
rapport entre le flux lumineux incident et le flux lumineux réfléchi par une surface, quelle que soit l'indicatrice de
réflexion de cette surface
NOTE 1
La surface généralement prise en compte est le sol. Son indicatrice de réflexion ne respecte généralement
pas la loi de Lambert.

NOTE 2
Une méthode d'évaluation de ce facteur est définie en Annexe D .

3.2 S (surface de référence)


surface utile sur laquelle une exigence d'éclairage est formulée par l'éclairement moyen ou la luminance moyenne au
sol
NOTE
Cette notion s'applique ici en éclairage extérieur des grands espaces, des aires sportives, industrielles et à
l'éclairage public. Par exemple, c'est l'aire de jeu totale des installations sportives considérées incluant les
zones de sécurité, c'est la surface d'un parking considéré comme grand espace, c'est aussi la surface des
chaussées, des trottoirs, des bandes d'arrêts d'urgence et des autres abords immédiats.

3.3 ULORα (Upward light output ratio)


proportion du flux nominal de toutes les lampes considérées qui est émis au-dessus du plan horizontal passant
par les luminaires dans leur position d'installation sur le site étudié
NOTE
L'indice α rappelle que la position d'installation sur site est définie par l'inclinaison du luminaire laquelle doit
impérativement être prise en compte.

3.4 DLORα (Downward light output ratio)


proportion du flux nominal de toutes les lampes considérées qui est émis en dessous du plan horizontal passant
par les luminaires dans leur position d'installation sur le site étudié
NOTE
L'indice α rappelle que la position d'installation sur site est définie par l'inclinaison du luminaire laquelle doit
impérativement être prise en compte.

3.5 ULR (Upward light ratio)


proportion du flux sortant de tous les luminaires considérés qui est émis au-dessus du plan horizontal passant
par les luminaires dans leur position d'installation sur le site étudié
3.6 UPF max (Upward flux maximum)
flux maximal potentiellement perdu issu de tous les luminaires considérés qui est émis au-dessus du plan
horizontal passant par les luminaires dans leur position d'installation sur le site étudié ainsi que leur flux réfléchi par
le sol, considéré comme un plan horizontal infini
NOTE
UPF max est une valeur maximale pour un projet donné — performance photométrique, maintenance et
caractéristique des matériaux de revêtement du site.

3.7 UPF min (Upward flux minimum)


flux minimal irréductible réfléchi vers le ciel par la seule surface de référence
3.8 UFR (Upward flux ratio)
rapport entre :
le flux maximum de tous les luminaires considérés émis au-dessus du plan horizontal passant par les
luminaires dans leur position d'installation sur le site considéré ainsi que leur flux réfléchi par le sol ;
le flux minimal réfléchi par la seule surface de reference ;
UFR est donc le rapport entre UPF max et UPF min

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3.9 facteur d'utilisation u


rapport du flux lumineux reçu par la surface de référence à la somme des flux totaux individuels des lampes de
l'installation d'éclairage
3.10 TI (Threshold Increment) — augmentation relative du seuil de perception
mesure la perte de visibilité causée par l'éblouissement perturbateur des luminaires d'une installation d'éclairage
public
NOTE
L'équation mathématique du TI est décrite dans le paragraphe 6.3 mais se trouve dans la norme NF EN
13201-3 et la définition dans la norme NF EN 12665 :
TI est exprimé en % dans une échelle progressive d'éblouissement limitée à 10 % pour la meilleure
qualité et 15 % pour les autres catégories ;
lorsque le TI dépasse 30 %, exprimant l'éblouissement d'incapacité, il est considéré comme intolérable
en éclairage public fonctionnel.

3.11 GR — Glare Rating


taux d'éblouissement dont l'échelle progressive de gêne de 0 à 100 est qualifiée par GR max
NOTE
L'équation mathématique de GR est décrite dans le paragraphe 6.4 et se trouve dans la publication CIE
112:1994 Glare Evaluation System for Use within Outdoor Sports and Area Lighting. La définition complète
se trouve dans la norme NF EN 12665 .

GR , dont l'origine expérimentale s'appuie sur l'éclairage électrique des terrains de football, a une application
étendue à tous les sports et à l'éclairage des grands espaces. Son estimation n'a de sens que lorsque l'observateur
se trouve sur l'aire éclairée ou dans sa proximité immédiate à la condition qu'il regarde en direction de cette aire
éclairée.
Une valeur GR max de 50 est généralement retenue comme exigence forte et 55 comme moindre (entraînement
pour les sports).
3.12 MF — facteur de maintenance
rapport de l'éclairement moyen (ou luminance moyenne) à maintenir à l'éclairement moyen initial (ou luminance
moyenne initiale)
NOTE
MF est un facteur numérique généralement inférieur à l'unité ; sa valeur optimale est 1. Des éléments pour
évaluer ce facteur de maintenance sont contenus dans la publication CIE 154:2003 « The maintenance of
outdoor lighting systems ».

3.13 surface éclairante


surface du dispositif émettant de la lumière (panneau lumineux)
NOTE 1
Dans le cas d'un dispositif non rectangulaire, on pourra par souci de définition des points de mesure et de
calcul, ramener la surface éclairante à un rectangle de dimensions équivalentes.

NOTE 2
Toutefois, la publication CIE n° 154:2003 intègre dans le facteur global de maintenance, le facteur de
survivance des lampes qui n'a pas lieu d'être dans la recherche de l'efficacité énergétique et d'optimisation
des nuisances.

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4 Généralités

4.1 Classification des nuisances lumineuses


4.1.1 Nuisances physiques
Il y a lieu de distinguer deux sortes de nuisances dues à la lumière :
les nuisances atmosphériques qui génèrent, d'une part l'augmentation du halo lumineux, et d'autre part, la
perception dans les champs d'observations atmosphériques, des sources ponctuelles provenant des
éclairages artificiels ;
les nuisances terrestres physiques et psychologiques qui sont générées : soit par un niveau
d'éclairage non souhaité (trop faible ou trop élevé), soit par des intensités ponctuelles à l'origine
d'éblouissement d'inconfort, voire d'incapacité.

4.1.1.1 Les nuisances atmosphériques


Le halo lumineux représente la zone lumineuse du ciel nocturne, étendue et diffuse qui est visible dans la direction
des villes, aéroports, complexes industriels, commerciaux et sportifs. Il résulte de la diffusion du rayonnement visible
et invisible, dont celui provenant de l'éclairage artificiel public et privé, sur les constituants de l'atmosphère. Il est
possible de distinguer les molécules d'air (diffusion de Rayleigh) et les aérosols et vapeur d'eau (diffusion de Mie)
naturellement présents ainsi que la pollution atmosphérique liée à l'activité humaine.
La présence de nuages, brume ou toute forme d'humidité diffusante interdit toute perception du ciel étoilé. Il en
résulte en même temps non plus un halo mais une illumination involontaire des nuages en particulier qui est associée
à tort au halo qui est l'objet de cette étude dans sa possible diminution.
Il est possible de distinguer deux composantes du halo lumineux nocturne :
la luminosité naturelle du ciel, due au rayonnement des sources célestes et à la luminosité de l'atmosphère
supérieure ;
le halo artificiel dû au rayonnement des installations d'éclairage, qui se compose :
du rayonnement direct vers le ciel des sources de lumières : lampes, luminaires, baies vitrées,
projecteurs automobiles, enseignes et publicité lumineuses, y compris les baies vitrées ;
du rayonnement dû à la lumière réfléchie par les surfaces éclairées, y compris les abords.
Le présent document ne traite que du halo lumineux artificiel afin de mieux comprendre ses mécanismes et
d'optimiser les solutions qui permettent de réduire son importance, notamment en éclairage public.
NOTE
Au niveau international, il existe deux publications de la CIE, CIE 126:1997 et CIE 150:2003 traitant de la
maîtrise des nuisances lumineuses.

4.1.1.2 Les nuisances terrestres physiques et psychologiques


Elles influent sur le comportement des usagers et peuvent donner lieu à d'autres exigences que celles mentionnées
pour les nuisances atmosphériques et le respect de l'environnement terrestre proche de l'installation d'éclairage.
La lumière artificielle participe au prolongement de la vie sociale. En ce sens elle modifie le comportement humain. Il
s'agit là d'une mission souhaitée et dévolue. En revanche, la lumière artificielle peut aussi amener des effets
secondaires liés à cette activité (par exemple des nuisances sonores).
Les intrusions de la lumière dans les habitations et surtout dans les chambres peuvent compromettre la qualité du
repos et du sommeil, au même titre que le bruit. Des éclairages de trop faibles niveaux et uniformités ou de
températures de couleur non appropriées peuvent entraîner des gênes.
Des problèmes d'éblouissement peuvent résulter d'un mauvais dimensionnement, d'un défaut de mise en oeuvre ou
de maintenance de l'installation.

4.2 Présente spécificité française dite méthode UPF max et UFR relative aux installations
d'éclairage (en remplacement du facteur ULR )
Pour préserver et mettre en valeur l'environnement nocturne, il est nécessaire de contrôler la lumière indésirable. La
CIE 150:2003 propose des limites dans les installations d'éclairage extérieur pour minimiser les nuisances qui sont
données dans les Tableaux E.1 et E.2 de l'Annexe E.
Le facteur ULR retenu dans la publication CIE 150:2003 ne prend en compte que les flux sortant des luminaires
sans s'intéresser, ni aux caractéristiques dimensionnelles de l'installation, ni aux propriétés photométriques des
surfaces éclairées et en particulier à leurs caractéristiques de réflexion.
Lorsque ULORα = 0, il n'y a aucun moyen d'apprécier les contributions relatives au halo lumineux nocturne des
différentes solutions proposées, et pourtant ces contributions existent, par réflexion de la lumière au sol, et peuvent
différer significativement les unes des autres ; elles dépendent :

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du facteur de réflexion considéré et de la distribution lumineuse ;


des luminaires installés ;
des surfaces réellement éclairées.
Dans une même installation, ULR est d'autant plus petit que DLORα est grand, mais la valeur de DLORα à elle seule
ne permet pas de présumer du niveau de nuisance.
Par conséquent, la connaissance d'ULR est insuffisante pour apprécier l'importance de la participation d'une
installation d'éclairage à la formation du halo lumineux nocturne. De plus, les valeurs respectives d'ULR de plusieurs
solutions d'éclairage d'un même projet ne sont pas représentatives de la contribution de chaque projet à
l'importance du halo.
Le prolongement des études engagées précédemment dans les domaines de l'éclairage public fonctionnel, de
l'éclairage d'ambiance en milieu urbain, de l'éclairage des installations sportives et des grands espaces, a donné
lieu à la méthode suivante fondée sur le flux maximal potentiellement perdu UPF max en valeur absolue (en lumens)
et à sa traduction relative UFR , facteur précisant le « niveau de nuisance potentiel ».
Il s'agit d'un raisonnement fondé sur la conservation du flux lumineux. L'objectif est d'évaluer de nuit, par un facteur
majorant, le flux lumineux nuisible maximal potentiellement perdu dirigé ou redirigé vers la voûte céleste. En effet, le
facteur est majorant parce qu'il y a des rayons réfléchis qui sont arrêtés dans leur trajet vers le ciel par des
obstacles naturels ou artificiels. Cette méthode utilise les grandeurs des éclairagistes dans leurs projets d'éclairage
tout en visant partiellement le besoin lié à l'appréciation du ciel nocturne.
Partant de ce principe, une évaluation sous forme de bilan de flux peut être appliquée aux installations d'éclairage
différenciées et cumulables, le cas échéant. Elle ne concerne plus seulement les observateurs du ciel nocturne mais
généralise la notion de lumière perdue dans la mesure où elle traduit également le débordement de la lumière
au-delà des limites de la surface volontairement éclairée.

Figure 1 Installation d'éclairage public sur section de route

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droite : distribution transversale de la lumière


Les équations qui suivent résument le calcul mathématique des flux qui permettent d'évaluer la part des nuisances.
Le détail du raisonnement et des formulations intermédiaires figure in extenso en Annexe A .
L'équation suivante appliquée au point lumineux ou « foyer » de la Figure 1 traduit ce bilan par la grandeur UPF max ,
on a :

ou :
UPF max est le flux maximum potentiellement perdu (direct et réfléchi) vers le ciel, en lumens (lm) ;
F la est le flux lumineux assigné des lampes impliquées, en lumens (lm) ;
ULORα et DLORα sont les proportions de flux hémisphériques supérieur et inférieur des lampes définis en 3.3
et 3.4 ;
ρ 1 et ρ 2 sont respectivement les facteurs de réflexion globale de la surface de référence et de ses abords ;
u est le facteur d'utilisation de l'installation relatif à la surface de référence.
Cette expression montre explicitement la somme des trois termes qui sont à l'origine de l'UPF max :
celui sortant directement des luminaires ;
celui réfléchi par la surface de référence ;
celui réfléchi par les abords représentés par une surface plane, supposée infinie.
Dans l'équation 1, F la , flux assigné de toutes les lampes prises en compte dans l'installation, est assujetti au niveau
d'éclairement (où de luminance) à maintenir qui impose la définition du facteur de maintenance MF spécifique au
projet. Il est indispensable d'exprimer UPF max en introduisant ces grandeurs.

l'éclairement moyen à maintenir requis sur la surface de référence S .

l'éclairement moyen à la mise en service (initial, issu du projet d'éclairage prenant en compte
l'éclairement moyen à maintenir et le facteur de maintenance) de l'installation sur la surface de
référence S tel que :

L'éclairement moyen maintenu issu du projet d'éclairage vaut donc :

Le facteur d'utilisation, u , a pour expression :

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d'où :

Il en résulte une nouvelle expression d'UPF max :

Conjointement, la valeur minimale de UPF max notée UPF min s'obtient quand

Le rapport suggéré pour l'évaluation et la maîtrise de la contribution au halo nocturne, aussi appelé « niveau de
nuisance », est défini en 3.8 , Il s'exprime par l'équation :

L'expression explicite d'UFR en est déduite par l'équation :

Quand il est question d'une installation d'éclairage public fonctionnel, où les exigences de luminances du revêtement
routier sont requises, il convient d'optimiser le projet en « luminance » et de retenir la valeur d'éclairement moyen
initial correspondante du projet, désignée par

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dans les équations précédentes.

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5 Application de la méthode UFR et UPF max aux trois principaux types d'éclairage
extérieur

5.1 Généralités
L'intérêt de l'UPF max réside dans la valeur absolue (exprimée en lumens) de la totalité du flux perdu ramenée à
l'unité de surface ; ce paramètre permet de comparer, pour une installation d'éclairage bien définie, les
performances photométriques, les flux perdus et les consommations énergétiques (voir Annexe F ).

5.2 Eclairage public fonctionnel


La Figure 2 résume l'application à un seul foyer représentatif de l'installation d'une section droite.
La luminance moyenne à maintenir, ou l'éclairement moyen à maintenir, restent ceux fournis sur la chaussée et ses
limites avec le facteur d'utilisation u correspondant.
Il convient de se reporter à l'Annexe B qui permet d'étendre aux abords proches de la chaussée de référence
l'exigence de lumière nécessaire indiquée sur la Figure 2, particulièrement en milieu urbain.

Figure 2 Répartition de l'émission lumineuse à partir d'un foyer


représentatif d'une section de rue droite (Qualification des
nuisances)
La lumière nécessaire couvre la surface de référence comprenant généralement les abords proches.
Au contraire, si l'exigence n'implique pas de performances particulières aux abords (trottoirs, bandes d'arrêt
d'urgence), il est possible de limiter le projet à la luminance de la chaussée et lui associer son facteur d'utilisation,
comme le montre la Figure 1 qui contient les grandeurs du calcul d'UPF max et d'UFR .
Les bonnes pratiques font que les abords reçoivent tout de même la lumière nécessaire grâce aux distributions

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lumineuses transversales des luminaires couramment utilisés.


Exemple d'application
Les Tableaux 1 et 2 présentent les exigences UPF max et UFR max pour l'éclairage public fonctionnel. Ces tableaux
ont été établis en fixant les paramètres de distribution lumineuse de luminaires.
Ces paramètres indispensables sont :

ULORα = 0,03
DLORα = 0,77
u = 0,40
Ils permettent à partir de l'équation 5, sans plus d'information, de former le Tableau 2 des valeurs de :
UFR = UPF max /UPF min
En précisant la valeur du flux F la de toutes les lampes concernées pour l'éclairage d'une surface de référence d'aire
S (chaussée de largeur 7 m), on peut présenter le Tableau 1 des valeurs d'UPF max correspondantes au cas décrit
ici :
F la = 10 500 × 1 000 / 32,25 = 325 581 lm (valeur exprimée pour 1 km de voie)
S = 7 × 1 000 = 7 000 m2

Le Tableau 1 peut ainsi être établi :

Tableau 1 UPF max en fonction de ρ 1 (surface de référence) et


ρ 2 (abords)

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Tableau 2 UFR max (lm) en fonction de ρ 1 (surface de


référence) et ρ 2 (abords)
L'exemple mentionné dans le Tableau 1 correspond à une surface de référence, S , relativement sombre (ρ 1 =
0,08) et à des abords assez sombres (ρ 2 = 0,10). Il en résulte : UFR max = 4,02.
À partir de ces tableaux et les cases sélectionnées, il apparaît que seules les solutions B et C de l'Annexe G
respectent les critères UPF max ≤ 45 045 lm et UFR max ≤ 4,02.
Bien entendu, si les facteurs de réflexion sont intermédiaires ou sortent des limites du Tableau 2, le calcul de UFR
max restetoujours possible à l'aide de l'équation (5) .
En complément, pour introduire les abords immédiats d'un éclairage fonctionnel urbain et tenir compte de l'intérêt de
leur éclairage, il convient de se reporter à l'Annexe B .

5.3 Eclairage public d'ambiance


Les Tableaux 3 et 4 , donnés à titre d'exemple, présentent respectivement les exigences UPF max et UFR max pour
l'éclairage d'ambiance. Ces tableaux ont été établis en fixant les paramètres de distribution lumineuse des
luminaires.
Ces paramètres indispensables sont :

ULORα = 0,15
DLORα = 0,60
u = 0,25
Ils permettent à partir de l'équation 5 , sans plus d'information, de former le Tableau 4 des valeurs de :
UFR = UPF max /UPF min
De plus, en prenant l'exemple d'un éclairage d'ambiance utilisant 25 luminaires équipés de lampes aux iodures
métalliques de 70 W (flux assigné 5 900 lm), on obtient :
F la = 25 × 5 900 = 147 500 lm
La surface de référence prise en compte est un rectangle de 500 m de longueur sur 5 m de largeur.
donc :
S = 500 × 5 = 2 500 m2

Le Tableau 3 peut ainsi être établi.

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Tableau 3 UPF max (lm) en fonction de ρ 1 (surface de


référence) et ρ 2 (abords)

Tableau 4 UFR max en fonction de ρ 1 (surface de référence) et


ρ 2 (abords)
Bien entendu, si les facteurs de réflexion sont intermédiaires ou sortent des limites du Tableau 4, le calcul de UFR
max restetoujours possible à l'aide de l'équation (5) .
En complement, pour introduire les abords immédiats variables en taille et facteur de réflexion, il convient de se
reporter à l'Annexe C .

5.4 Eclairage des grands espaces et des installations sportives à l'extérieur


Le Tableau 5 , donné à titre d'exemple, présente l'exigence UFR max pour l'éclairage des installations sportives et
les grands espaces à l'extérieur. Ce tableau a été établi en fixant les paramètres de distribution lumineuse typiques
de projecteurs utilisés pour l'éclairage des installations sportives et grands espaces.
Ces paramètres indispensables sont :

ULORα = 0,03
DLORα = 0,75
u = 0,35
Ils permettent à partir de l'équation 5 , sans plus d'information, de former le Tableau 6 des valeurs de :
UFR = UPF max /UPF min
De plus, en prenant l'exemple d'un éclairage d'installation sportive à savoir un terrain de football utilisant 12
projecteurs équipés de lampes aux iodures métalliques de 2 kW (flux assigné 220 klm), on obtient :

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F la = 12 × 220 = 2 640 klm


La surface de référence prise en compte est un rectangle de 105 m de longueur sur 68 m de largeur.
donc :
S = 105 × 68 = 7 140 m2 .

Le Tableau 5 peut ainsi être établi.

Tableau 5 UPF max (lm) en fonction de ρ 1 (surface de


référence) et ρ 2 (abords)

Tableau 6 Exigence UFR max en fonction de ρ 1 (surface de


référence) et ρ 2 (abords)
Bien entendu, si les facteurs de réflexion sont intermédiaires ou sortent des limites du Tableau 6 , le calcul d'UFR
max restetoujours possible à l'aide de l'équation 5 .
NOTE
Il est essentiel de mentionner l'additivité des équations d'UPF max et d'UFR tenant compte des différents
réglages des différents luminaires. Par ailleurs, si des luminaires identiques sont utilisés avec des lampes de
puissances différentes et donc des flux assignés différents, la contribution doit être réaliste, c'est-à-dire
prendre en compte cette disparité. D'une façon générale, dans l'objet de ce paragraphe 5.4 , il suffit de ne
pas oublier qu'un seul luminaire ne peut pas être représentatif de l'installation mais un schéma d'implantation
de tous les luminaires autour d'une surface de référence rectangulaire peut suffire à satisfaire les projeteurs
éclairagistes et les utilisateurs du présent document au stade du projet d'éclairage.

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6 Nuisances liées aux éblouissements

6.1 Généralités
Un bon éclairage apporte la capacité visuelle qui fait défaut de nuit mais, mais peut apporter aussi une gêne aux
usagers de l'installation.
En reprenant la définition du « Vocabulaire de la CIE » le terme « éblouissement » s'applique normalement à une «
condition de vision » qui inclut deux effets psycho-physiques séparés. Ce sont :
l'éblouissement d'incapacité qui trouble la vision des objets sans nécessairement créer d'inconfort.
l'éblouissement d'inconfort, qui cause l'inconfort (visuel) sans nécessairement troubler la vision des objets et
des détails.
Si les éblouissements sont toujours liés à une quantité de lumière importante provenant d'une source de forte
luminance en contraste avec un environnement sombre, ces deux types d'éblouissements ont des effets bien
différents :
l'éblouissement d'incapacité est lié au voile provoqué par la diffraction de la lumière au niveau interne de l'oeil ;
l'âge est un élément aggravant de ce phénomène qui se traduit par une incapacité de voir.
Cette incapacité est immédiate et indépendante du temps d'observation.
L'éblouissement d'inconfort est lié à des contrastes de luminance importants dans le champ visuel, d'autant plus
contraignants que la luminance de la (ou des) source(s) est forte, proche de la direction du regard et que
l'exposition dure dans le temps.

6.2 Eblouissement d'incapacité


Cette évaluation est traitée dans les documents CIE 31:1976 pour l'éclairage public et CIE 112:1994 pour
l'éclairage des installations sportives et des grands espaces :
La luminance de voile, due aux luminaires, est évaluée à l'aide de l'équation :

où :
L vl est la luminance de voile produite par l'ensemble des luminaires : avec l'hypothèse supplémentaire de
direction du regard pris 2° sous l'horizontale ;
quand n luminaires sont pris en compte.
Dans cette formule, chaque luminaire produit une luminance L vli calculée comme suit :

où :
E oeil,i est l'éclairement à la mise en service au niveau de l'oeil de l'observateur dans un plan perpendiculaire à
la direction de vision ;
θ i est l'angle formé par la direction de vision de l'observateur et la direction de la lumière incidente émise par
le luminaire d'indice « i » (1,5° < θ i < 60°).

6.3 Evaluation de TI

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où :
La luminance de voile, due aux luminaires, est évaluée à l'aide de l'équation :

où :

est la luminance moyenne initiale de la chaussée exprimée en cd.m-2 ;


L v est la luminance de voile produite par l'ensemble des luminaires : avec l'hypothèse supplémentaire de
direction du regard pris 1° sous l'horizontale.

6.4 Evaluation de GR

où :
La luminance de voile, due aux luminaires, est évaluée à l'aide de l'équation :

L ve est la luminance équivalente de voile de l'environnement. Suivant l'hypothèse retenue, où la réflexion de


l'environnement est uniformément diffuse, la luminance de voile équivalente de l'environnement peut se calculer par
l'équation :
L ve = 0,035 . L av
avec

où :
ρ représente le facteur de réflexion moyen de la surface éclairée ;

est l'éclairement moyen initial de cette surface ;


Ω 0 est l'angle solide unité (sr ).

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NOTE
La luminance de la chaussée éclairée est la base de calcul du TI , l'équivalent de cette luminance de la zone
éclairée est obtenu par la loi de Lambert qui suppose une surface uniformément diffusante dans l'évaluation
de GR max .

La possibilité est donnée de l'évaluation de TI relatif aux autres sources lumineuses que celles du projet d'éclairage
en considérant la luminance d'adaptation L a en lieu et place de

utilisée dans le calcul de TI . Ainsi, il est possible d'affecter à L a des valeurs qui sont fonction
de l'environnement lumineux mais ne sont pas calculées. La raison tient au fait que ce n'est
plus la surface de référence éclairée qui est observée « sur place » mais elle l'est à partir des
alentours plus ou moins lointains. La scène visuelle n'est plus seulement limitée à la
luminance de la chaussée mais est étendue au panorama visuel.

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7 Nuisances autour des installations sportives et autres grands espaces

7.1 Généralités
Les intensités lumineuses maximales des luminaires prescrites dans le Tableau E.1 (Annexe E), émanent de la
publication CIE 150:2003. Ces dernières ont été reprises par certaines normes européennes privilégiant des valeurs
à ne pas dépasser dans des directions « à définir » site par site.
L'éblouissement d'inconfort est provoqué par les intensités lumineuses excessives par rapport à leur environnement
(sources lumineuses quasi-ponctuelles vues sur un fond plutôt sombre).
Il faut également fixer les points de calcul autour d'une installation d'éclairage pour y évaluer les éclairements
verticaux dont les valeurs limites sont données dans le Tableau E.1 .
Le développement suivant répond à cette attente pour les installations sportives et les grands espaces
indépendamment des abords du site.
En revanche, en éclairage urbain, il est possible de choisir les points de référence sur les façades environnantes,
chaque cas devient alors particulier.

7.2 Evaluation des autres paramètres de limitation de la lumière indésirable


Il est possible au premier stade d'une étude d'éclairage extérieur, d'avoir une idée précise de la proportion de flux
sur la surface totale allouée aux installations considérées rapportée à celle de la lumière non maîtrisée au-delà de
ses limites.
En complément, les effets de la lumière indésirable sur les résidents (éclairements verticaux sur les fenêtres,
intensités lumineuses des luminaires dans des directions définies) et sur les usagers des routes (éblouissement
d'incapacité TI ) sont repris dans l'Annexe E du présent document.
Ces grandeurs peuvent être prédéterminées tout autour de l'aire de référence au moyen de la seule évaluation de la
luminance de voile déjà utilisée dans le calcul de l'indice d'éblouissement GR sur le « terrain » lui-même. Cette
approche est décrite dans le paragraphe 7.3 .

7.3 Définition de la position des observateurs


Les limites de la surface totale de référence attribuées aux installations sont bordées par un rectangle dans le plan
horizontal au niveau du sol.
Comme l'indique la Figure 3 , trois cercles concentriques avec le centre du rectangle sont alors définis par leur
rayon qui est égal à la longueur de la demi-diagonale du rectangle plus :
10 m pour le plus petit cercle ;
50 m pour le cercle intermédiaire ;
100 m pour le plus grand cercle.
Sur ces cercles, il est possible de distinguer les points définis suivant un pas angulaire constant de 15 degrés sur
chaque rayon à partir de la perpendiculaire à la plus grande dimension du rectangle (la longueur). Dans le cas traité
ici d'une distribution lumineuse symétrique de l'installation complète par rapport aux deux axes principaux du
rectangle, seuls les points d'un quart sont représentés, ce qui montre la possibilité de réduire effectivement
l'évaluation de la lumière indésirable à cette partie des abords de l'installation.
En chaque point, deux hauteurs sont supposées correspondre approximativement à la hauteur des yeux
d'observateurs potentials : à 1,5 m du sol pour les usagers de routes avoisinantes et 5 m pour les habitants au
premier étage des habitations.
Pour le calcul de l'éclairement E v et de la luminance de voile L vl (utilisée de façon similaire dans le calcul de GR sur
le terrain), l'axe du regard de l'observateur est supposé coïncider en azimut avec la direction du centre du rectangle
avec un angle d'élévation de 2 degrés sous l'horizontale.

7.4 Calculs d'éclairement verticaux, de luminance de voile et de TI


L'équation 8 est appliquée aux points considérés. Pour ce faire, les valeurs de la luminance d'adaptation L a sont
précisées dans le Tableau D.2 (données en présence ou non d'un éclairage routier).
Le panorama autour d'une installation sportive ou d'un grand espace ne comporte pas nécessairement d'espace
éclairé. Le panorama reste une image complexe dont la luminance moyenne est influencée par l'environnement de
l'installation, plus ou moins éclairé.
Deux hypothèses de luminance d'adaptation permettent de calculer TI :
L a = 0,1 cd.m-2 pour les zones de faible luminosité générale ;
L a = 1 cd.m-2 pour les zones de luminosité générale moyenne ou élevée.
NOTE
Si l'installation d'éclairage n'est pas symétrique, les points sur l'ensemble des cercles doivent être

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considérés.

Figure 3 Points de référence pour l'évaluation de E v et , L v et


TI

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8 Enseignes et publicités et autres dispositifs d'information lumineux

8.1 Généralités
Sont concernés les dispositifs lumineux tels que les enseignes, les publicités (dont les supports destinés à de
l'information publique ou privée).
Afin de caractériser les nuisances liées aux excès de flux lumineux émis et aux éblouissements de ces dispositifs,
deux paramètres sont définis :
la luminance maximale L max de la surface éclairante ;
la luminance moyenne L moy de la surface éclairante.
Ces grandeurs sont déterminées selon un protocole de mesure qui distingue deux types de luminancemètre :
luminancemètre CCD (Charged Coupled Device, c'est-à-dire dispositif à transfert de charge) : appareil équipé
d'un capteur CCD étalonné en valeurs de luminances permettant en une seule prise de vue d'évaluer
l'ensemble des luminances sur un champ défini. Les outils d'analyse permettent souvent de calculer la
luminance moyenne sur une surface définie ;
NOTE
Si ce matériel n'est pas corrigé suivant la courbe de pondération CIE V(λ ), une mesure comparée d'une
même surface neutre (charte de gris) avec un luminancemètre corrigé permettra un réajustement,
conséquence de la composition spectrale de la lumière utilisée.

luminancemètre traditionnel : appareil permettant de mesurer les luminances ponctuelles. Seuls seront retenus
les luminancemètres dont l'ouverture de mesure est inférieure ou égale à 1°.
Les opérateurs doivent procéder aux mesures des luminances ponctuelles à l'aide de l'un ou l'autre de ces outils.
Dans la mesure du possible, les mesures seront effectuées à l'aide d'un luminancemètre CCD, qui permet de
connaître bien plus fidèlement la luminance moyenne des dispositifs. Toutefois, les luminancemètres traditionnels
demeurent encore assez répandus dans les laboratoires et chez les contrôleurs, ce qui explique pourquoi ce second
type d'instruments est proposé.

8.2 Principes des mesures


Le principe retenu consiste à mesurer les luminances ponctuelles sur la surface éclairante du dispositif, en utilisant
une sélection de points défini ci-dessous.
À l'aide des résultats obtenus, il est possible de déterminer :
la luminance maximale, qui est la valeur maximale des luminances ponctuelles sur les points sélectionnés ;
la luminance moyenne, qui est la valeur moyenne des luminances ponctuelles sur les points sélectionnés.

8.3 Sélection des points de mesure


8.3.1 Généralités
Le nombre de points de mesure, et leur répartition, dépend du type de luminancemètre utilisé — CCD ou
traditionnel. Dans le premier cas, une mesure correspond à la détermination de l'ensemble des luminances du
champ de mesure tel que défini par le capteur CCD et l'optique du dispositif, tandis que dans le second cas, une
mesure correspond à l'évaluation de la luminance du point de visée.
Afin de pouvoir déterminer les luminances moyenne et maximale, il convient de définir :
une surface de mesure dans le cas du luminancemètre CCD ;
un maillage de points de mesure dans le cas du luminancemètre traditionnel pour le calcul de la moyenne,
complété de points spécifiques à la recherche de la valeur de luminance maximale.
Dans les deux situations, seule la surface éclairante du dispositif est prise en compte et éventuellement réduite à un
rectangle.

8.3.2 Cas du luminancemètre CCD


Le champ des mesures (défini selon le capteur CCD et l'optique du dispositif) doit couvrir l'intégralité de la surface
éclairante du dispositif.
Il convient d'écarter les pixels visant soit une partie non-lumineuse soit des points en dehors de l'enseigne ou du
dispositif publicitaire.
La surface de mesure considérée pour la détermination des luminances moyenne et maximale est constituée des
pixels du capteur CCD qui mesurent des points de partie éclairante, selon la forme géométrique du dispositif et des
possibilités du logiciel d'exploitation.

8.3.3 Cas du luminancemètre traditionnel

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Le nombre des points de mesure sur la longueur et la largeur dépend des dimensions du dispositif. Le pas de
mesure (distance entre deux points consécutifs sur une même ligne ou une même colonne) sera plus faible pour une
surface de petites dimensions et plus important pour une surface de grandes dimensions.
Pour déterminer le pas de mesure et le nombre des points de mesure sur la longueur (la plus grande dimension) et
sur la largeur (la plus petite dimension), il faut utiliser les paramètres suivants :
N : nombre de points de mesure dans le sens de la longueur ;
n : nombre de points de mesure dans le sens de la largeur ;
L : longueur de la surface éclairante en millimètres (mm) ;
l : largeur de la surface éclairante en millimètres (mm) ;
P : pas de mesure dans le sens de la longueur en millimètres (mm) ;
p : pas de mesure dans le sens de la largeur en millimètres (mm).
Ces paramètres sont définis par les relations suivantes :

Le nombre de points de mesure suivant la longueur du dispositif est :


N = L /P
Arrondir le nombre N au nombre entier impair supérieur, et recalculer P par la formule :
P = L /N
NOTE
L'utilisation de nombres impairs permet d'avoir une ligne centrale de mesure sur la surface du dispositif, dans
le sens de sa plus grande dimension.

Le premier point sur la longueur est mesuré à P /2 (moitié du pas de mesure).


Le nombre de points de mesure dans le sens de la largeur est :

donc :

De cette façon, la répartition des points de mesure sur la surface éclairante tend à être uniforme.
Le premier point sur la largeur est mesuré à la distance p '/2, telle que
p ' = l − [(n − 1) × p ]
Retenir uniquement les points visant effectivement la surface éclairante (excluant ainsi les mesures sur des parties
non-lumineuses ou en dehors du dispositif).

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Figure 4 Schéma de principe illustrant le maillage des points de


mesure (p = P )

8.4 Conditions de mesures


Les mesures doivent être réalisées sans perturbation de lumière extérieure, idéalement dans une chambre noire. Le
dispositif est installé dans sa position normale de fonctionnement. Il faut attendre le temps nécessaire à la
stabilisation des lampes (plus d'une heure pour un tube fluorescent).
La direction d'observation doit être le plus perpendiculaire possible à la surface du dispositif lumineux.
NOTE
La température ambiante a une incidence sur le flux émis par certaines lampes.

8.4.1 Cas du luminancemètre CCD


Dans les mêmes conditions que précédemment, se placer à une distance suffisante pour voir la totalité de la
surface éclairante dans le viseur de l'appareil de mesure cette distance doit être comprise entre trois fois et 10 fois
la longueur de la surface éclairante (entre 3 m et 10 m de distance pour un dispositif lumineux de 1 m de longueur).
Si l'une des conditions n'est pas réalisable, il convient d'effectuer plusieurs mesures qui, une fois combinées,
permettent d'estimer les luminances de l'ensemble de cette surface.
Les mesures des luminances sont faites afin de couvrir la surface éclairante, selon la proposition faite en 8.3.2 .

8.4.2 Cas du luminancemètre traditionnel


Fixer le luminancemètre sur un pied, dirigé vers le centre de la surface étudiée. Il faut placer l'appareil de mesure à
une certaine distance. Il faut veiller à ce que la surface soit dans le champ de mesure. Si la luminance d'une surface
est indépendante de la distance, il est toutefois préférable d'effectuer la mesure depuis une distance suffisante pour
que la mesure ne soit pas perturbée par l'incidence des rayons extrêmes (parallaxe).
La distance retenue est d'au moins trois fois la plus grande dimension de la surface éclairante (3 m pour une
enseigne de 1 m de longueur) et inférieure ou égale à 10 fois cette même longueur. Dans l'impossibilité de se placer
à une telle distance, il est possible de découper la surface éclairante en parties réduites et de déterminer les
luminances maximales et moyennes pour chacune d'elle.
Les mesures de luminances sont effectuées selon le maillage défini en 8.3.3 , en excluant les points ne visant pas la
surface éclairante.
Il convient de réaliser des mesures complémentaires afin d'identifier la luminance maximale du dispositif, qui peut
être manifestement située en dehors des points du maillage. Toutefois, ces mesures ne sont pas considérées dans
le calcul de la luminance moyenne.

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Figure 5 Schéma de positionnement du luminancemètre


Rappel : la distance de mesure doit être comprise entre trois fois et 10 fois la plus grande dimension de la surface
éclairante du dispositif.

8.5 Détermination des luminances maximales et moyennes


Cas du luminancemètre CCD
Une fois la prise de vue effectuée, un logiciel de traitement permet de visualiser la répartition des luminances de la
surface. En prenant soin de ne sélectionner que la surface éclairante, il est possible d'identifier la luminance
maximale et de calculer la luminance moyenne (soit manuellement, soit automatiquement selon les possibilités
offertes par le logiciel d'exploitation du luminancemètre).
Cas du luminancemètre traditionnel
Une fois les mesures terminées, il est aisé de repérer la valeur de la luminance maximale parmi celles du maillage
et celles issues des mesures complémentaires.
La luminance moyenne est calculée en effectuant la moyenne arithmétique des valeurs mesurées sur le maillage.

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Annexe A (normative) Détail des évaluations conduisant aux formules de base du


paragraphe 4.2 et fournissant quelques cas particuliers
L'équation suivante appliquée au point lumineux ou « foyer » de la Figure 1 traduit ce bilan par la grandeur UPF max ,
on a :

où :
UPF max est le flux maximum potentiellement perdu (direct et réfléchi) vers le ciel, en lumens (lm) ;
F la est le flux lumineux assigné des lampes impliquées, en lumens (lm) ;
ULORα et DLORα sont les proportions de flux hémisphériques supérieur et inférieur des lampes définis en 3.3
et 3.4 ;
ρ 1 et ρ 2 sont respectivement les facteurs de réflexion globale de la surface de référence et de ses abords ;
u est le facteur d'utilisation de l'installation relatif à la surface de référence.
Cette expression montre explicitement la somme des trois termes qui sont à l'origine de l'UPF max :
celui sortant directement des luminaires ;
celui réfléchi par la surface de référence ;
celui réfléchi par les abords représentés par une surface plane, supposée infinie.
Dans l'équation A.1 F la , flux assigné de toutes les lampes prises en compte dans l'installation est assujetti au
niveau d'éclairement (où de luminance) à maintenir qui impose la définition du facteur de maintenance MF spécifique
au projet. Il est indispensable d'exprimer UPF max en introduisant ces grandeurs.

l'éclairement moyen à maintenir requis sur la surface de référence S .

l'éclairement moyen à la mise en service (initial, issu du projet d'éclairage prenant en compte
l'éclairement moyen à maintenir et le facteur de maintenance) de l'installation sur la surface de
référence S tel que :

L'éclairement moyen maintenu issu du projet d'éclairage est donc :

Le facteur d'utilisation, u , a pour expression :

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d'où :

Il en résulte une nouvelle expression d'UPF max :

Ou encore, d'après l'expression de

Pour réduire UPF max il faut, entre autres paramètres, que :

Pour minimiser UPF max il faut ensuite que :

ce qui induit une triple conséquence :


MF = 1 ;
minimisation d'UPF max à sa valeur irréductible ;
optimisation de l'efficience énergétique (voir Annexe F ).
Conjointement, la valeur minimale de UPF max notée UPF min s'obtient quand ULORα = 0, DLORα = u et

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Le rapport suggéré pour l'évaluation et la maîtrise de la contribution au halo nocturne, aussi appelé « niveau de
nuisance », est défini en 3.8 , il s'exprime par l'équation :

L'expression explicite d'UFR en est déduite par l'équation :

Si tout le flux de l'hémisphère inférieur est concentré sur la surface de référence (DLORα = u ), alors :

De plus, si le flux direct vers l'hémisphère supérieur est nul (ULORα = 0), alors :

En fonctionnement à éclairement constant :

et UFR = 1 est la valeur plancher du niveau de nuisance.


De plus, si les surfaces et les abords sont constitués de matériaux similaires (ρ 2 = ρ 1 ) alors l'équation (A.6) se
transforme en l'équation (A.9) :

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Tableau A.1 Cas particuliers de l'UFR


Quand il est question d'une installation d'éclairage public fonctionnel, où les exigences de luminances du revêtement
routier sont requises, il convient d'optimiser le projet en « luminance » et de retenir la valeur d'éclairement moyen
initial correspondante du projet,

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Annexe B (informative) UFR et extension de la surface de référence aux abords


immédiats de la chaussée d'un éclairage public fonctionnel
Exemple de calcul qui s'applique à deux bandes latérales au sol, adjacentes à la chaussée chacune étant de largeur
rigoureusement égale à la demi-largeur de chaussée et supposée éclairée à un niveau égal à la moitié de l'exigence

sur la chaussée (voir la Figure B.1).

Figure B.1 Exemple d'extension de la surface de référence


L'équation donnant UPF max appliquée à cet exemple donne :

où :
u est le facteur d'utilisation de la surface utile ;
u' est le facteur d'utilisation des abords et de la surface utile, qui, après simplification, ramène logiquement à
UPF max dans la mesure où ρ 2 s'applique aux abords immédiats comme aux abords lointains :

En revanche, la valeur UPF min devient UPF 'min :

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L'équation correspondante de UFR , notée UFR' s'écrit :

Comme on l'a vu :

dans l'équation précédente pour écrire :

Si de plus : ρ 1 = ρ 2 :

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Annexe C (informative) Généralisation de l'UFR et de l'extension de la surface de


référence aux abords immédiats de la chaussée en éclairage public
Il s'agit ici d'éclairage public de type ambiance mais traité sur une section droite de chaussée bordée de trottoirs
plus ou moins larges ou de façades prises en compte sur une certaine hauteur. Cette hauteur étant simulée par sa
projection en perspective au sol depuis le foyer de référence. Chaque surface de dimension transversale variable et
définie est aussi affectée d'un facteur de réflexion globale distinct.
C'est une généralisation du calcul d'UPF max et d'UFR en éclairage public d'ambiance plus sophistiqué, introduisant
indirectement des parties de façades verticales par prolongation latérale des trottoirs afin de rendre moins sévère
dans UFR l'évaluation de la lumière non réellement « perdue ». Les exigences d'éclairements moyens à maintenir
sont elles-mêmes différenciées sur chaque surface (voir Figure C.1).

Figure C.1 Exemple des extensions possibles de la surface de


référence
À partir des notations de la figure précédente on évalue de façon classique les différents « facteurs d'utilisation » :
u = u 1+ u 2
u ' = u 3− u 1
u '' = u 4 − u 2
On en déduit une nouvelle formulation d'UPF max :

Pour aboutir à UFR on évalue, comme déjà vu, UPF min :

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Les valeurs des surfaces S , S ' et S '' sont respectivement proportionnelles à l , l ' et l ''.
L'expression du rapport UFR permet d'éliminer les surfaces S , S ' et S '' au profit des largeurs, ainsi :

En rappelant que :

dans l'équation précédente pour décrire en même temps la proportionnalité entre les S et l :

NOTE
Les Annexes B et C montrent qu'il est toujours possible de calculer UPF max et UFR , quel que soit
l'aménagement lumineux volontaire des abords de la voie de circulation ; de cette façon, on peut choisir parmi
les solutions proposées celle qui génère le minimum de flux émis vers le ciel.
De plus, tous les paramètres utilisés pour ces calculs sont connus à la fois par le cahier des charges
proposé et par les calculs classiques des performances photométriques exigées.

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Annexe D (informative) Evaluation du facteur de réflexion globale du sol


Une méthode d'évaluation approximative du facteur de réflexion globale ρ d'une surface plane plutôt diffusante est
décrite dans la Figure D.1 où deux situations sont présentées sous un même éclairage, diurne généralement.
On mesure l'éclairement en un point à l'aide d'un luxmètre dont la cellule est posée au centre de la surface
mesurée, afin de limiter la variation d'éclairage que reçoit l'échantillon entre les deux mesures.
On mesure ensuite, en s'assurant que l'éclairage général de la surface ne varie pas, l'éclairement au droit du point
précédent à une hauteur h au-dessus de la surface en retournant la cellule et en prenant soin de la mettre parallèle
à cette surface. On obtient E r éclairement dû au flux réfléchi par la surface. La hauteur h , de l'ordre d'un mètre,
permet de limiter les interférences de réflexions d'autres surfaces ou de sources lumineuses parasites rasantes
dont le flux atteindrait alors la cellule. Bien entendu l'opérateur doit se trouver au même endroit pour les deux
mesures par rapport au centre de la surface mesurée.
En pratique, les éclairements ainsi mesurés et les flux sont proportionnels de sorte que le rapport E r /E i est
similaire rapport du flux émergent au flux incident ce qui est la définition même du facteur de réflexion globale.
Détermination du facteur de réflexion ρ d'une surface diffusante : évaluation sur site lorsque ce
facteur n'est pas connu, ou n'a pas fait l'objet d'une détermination précise en laboratoire

Figure D.1 Facteur de réflexion globale d'une surface plutôt


diffusante — Mesure sur site
Il est ainsi possible de déterminer les facteurs de réflexion globale ρ 1 et ρ 2 sur site existant.
Par ailleurs, on trouvera ci-après des tableaux de facteurs de réflexion globale mesurés pour certaines chaussées
routières et des facteurs de réflexion diffuse de matériaux assez communs en extérieur (utilisés pour les
illuminations jusqu'à présent). Ces deux tableaux sont reproduits pour fixer un ordre de grandeur crédible à ρ 1 et ρ 2
au stade des projets d'éclairage.

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Tableau D.1 Paramètres de réflexion de divers revêtements


mesurés au Laboratoire LCPC

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Tableau D.2 Facteurs de réflexion, en lumière blanche, de


quelques matériaux supposés diffusants et normalement
propres

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Annexe E (informative) Tableaux d'exigences de la publication CIE 150:2003

Tableau E.1 Maximum de lumière indésirable autorisé pour les


installations d'éclairage extérieur

NOTE
Données extraites de la CIE 150:2003.

où :
E1 représente des zones intrinsèquement sombres telles que les parcs nationaux ou les sites protégés ;
E2 représente des zones de faible luminosité telles que les zones industrielles, résidentielles ou rurales ;
E3 représente des zones de luminosité moyenne telles que des quartiers industriels ou résidentiels ;
E4 représente des zones de forte luminosité telles que les centres-villes et les aires commerciales.
et
E v est la valeur maximale de l'éclairement vertical sur les propriétés en lux (lx) ;
I est l'intensité lumineuse de chaque source dans la direction potentiellement indésirable en candelas (cd).

Tableau E.2 Valeurs maximales du TI (Threshold Increment)


Le facteur ULR n'est pas représentatif du flux nuisible dirigé vers le ciel.
Rappelons que si l'on considère un luminaire :

où :
η représente le flux sortant du luminaire.
Pour des luminaires d'éclairage public ce rendement varie de 0,6 à 0,8 ce qui permet de dresser le tableau de

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correspondance entre les limites d'ULR et celles d'ULORα correspondantes.


ULR n'est pas un facteur pertinent pour calculer la limitation des nuisances.
En effet, le tableau ci-dessous montre, à ULR fixe, qu'une augmentation du rendement d'un luminaire est associée à
une augmentation de ULOR α :

Un meilleur rendement défavoriserait donc la limitation des nuisances. Ce qui est inexact.
D'où l'intérêt d'introduire le facteur d'utilisation. C'est ce qui a été fait dans UPF max et UFR en tenant compte en
plus de la réflexion au sol de la lumière émise par les luminaires.
Quand ULORα = 0, il en résulte une capacité à classer les projets d'éclairage réellement en fonction des vertus de
minimisation de UPF max et UFR liés à la seule réflexion de la lumière.
ULORα = 0 ne signifie pas que le niveau de nuisance est nul. L'exemple comparatif de l'Annexe G prouve même le
contraire dans la solution où ULORα = 0,01 (dernier cas qui est optimal pour la limitation des nuisances dues à la
lumière).

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Annexe F (informative) Convergence entre les économies d'énergie et la limitation


des nuisances lumineuses
La réduction de l'efficience énergétique et du halo lumineux nocturne d'une installation d'éclairage vont de pair. Pour
s'en convaincre, il suffit d'examiner les deux évaluations formulées ci-dessous consécutivement :
Puissance électrique consommée en watts par une installation d'éclairage :

Quand l'éclairement moyen maintenu

et la surface de référence est rapportée à S = 1 m2 , on définit la puissance énergétique d'une


installation ou efficience énergétique, en W . lx-1 .m-2 , par l'expression :

où :
u est le facteur d'utilisation de l'installation considérée (rendement photométrique utile) ;
MF est le facteur global de maintenance de l'ensemble des luminaires et des lampes ;
f e est l'efficacité, en lumens par watt des lampes et de leurs auxiliaires d'alimentation ferromagnétiques ou
électroniques.
Remarque : P e représente l'énergie par unité de temps, d'éclairement et de surface.
Flux potentiellement perdu exprimé en lumens pour la même installation d'éclairage :

Qui peut aussi s'écrire :

Où, comme précédemment :


u est le facteur d'utilisation de l'installation considérée (rendement photométrique utile) ;
MF est le facteur global de maintenance de l'ensemble des luminaires et des lampes.
La comparaison de la première équation de cette annexe et de la dernière montre, à l'évidence, que l'optimisation
du facteur d'utilisation u (en valeur maximale) et l'augmentation du facteur de maintenance MF (qui peut
théoriquement tendre vers 1), réduisent en même temps les valeurs de P et UPF max , qui allient donc l'efficience
énergétique maximale et la réduction souhaitée du halo nocturne dû à l'éclairage artificiel.
Les autres grandeurs sont soumises à des exigences :
d'éclairement requis

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(ou de Luminance correspondante en éclairage public fonctionnel), éventuellement


variable en fonction de la période nocturne jouant ainsi sur l'énergie consommée
de surface de référence S qui dépend du site envisagé ;
ou bien sont fixées comme paramètres dépendant du site :
ρ 1 et ρ 2 , respectivement les facteurs de réflexion globale de la surface à éclairer et de ses alentours dans le
calcul de UPF max .
Enfin, restent les variables d'optimisation ULORα min, DLORα max et f e max dépendant des luminaires et des
lampes et qui permettent également d'amplifier les économies d'énergie et de minimiser la perte de flux en dehors
de la surface volontairement éclairée.

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Annexe G (informative) Exemple d'un projet d'éclairage public fonctionnel où trois


solutions sont comparées pour les nuisances lumineuses et l'efficience énergétique
Données du CdC : Implantation unilatérale par rapport à une chaussée de 7 m de largeur comportant deux voies de
2
circulation. Luminance moyenne à maintenir requise : 1,1 cd/m sur revêtement R2 (Qo = 0,07). Facteur de
maintenance : 0,77.
L'éclairement moyen à la mise en service est de l'ordre de 20 lux mais dépend de la lampe, de la distribution
lumineuse et du rendement du luminaire choisis et optimisés pour l'étude en luminance dont la valeur cible à la mise
en service est 1,4 cd/m2 . La valeur particulière de l'éclairement moyen à la mise en service est notée dans le
tableau suivant pour les trois solutions.
Uniformité générale de luminance ≥ 0,4 ; Uniformité longitudinale de luminance ≥ 0,7 ; Eblouissement : TI ≤ 15 %.
Facteur de réflexion globale de la chaussée : 0,08. Facteur de réflexion globale des abords : 0,10.

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SHP : Sodium Haute Pression

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À noter que les valeurs des rapports d'UPF max et d'UPF min par km de voie du tableau ci-dessus respectent la
même décroissance proportionnelle que les valeurs d'UFR pour les trois solutions respectives A, B et C dans le
tableau qui le précède .
Pour une section droite de voie donnée, les valeurs d'UFR (relatives) sont donc indépendantes des espacements
entre foyers. En conséquence, la comparaison entre plusieurs solutions est directe et n'oblige pas à raisonner par
unité de longueur de voie.

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Bibliographie
[1] AFE, Les nuisances dues à la lumière. Eclairages extérieurs. Guide 2006.
[2] AFE, Recommandations relatives à l'éclairage des voies publiques. 2002.
[3] Sophie Mosser, La fabrique des lumières urbaines. CERTU, La Belle Idée. 2008.
[4] CIE 126:1997, Guide pour minimiser la lueur du ciel.
[5] CIE 154:2003, Maintenance d'une installation d'éclairage extérieur.
[6] NF EN 12193 , Lumière et éclairage — Eclairage des installations sportives (indice de classement : X 90-005).
[7] NF EN 12464-2, Lumière et éclairage — Eclairage des lieux de travail — Partie 2 : Lieux de travail extérieurs
(indice de classement : X 90-003-2).
[8] NF EN 12665 , Lumière et éclairage — Termes de base et critères pour la spécification des exigences en
éclairage (indice de classement : X 90-002).
[9] NF EN 13201-2:2005, Eclairage public — Partie 2 : Exigences de performance (indice de classement : X
90-006-2).
[10] NF EN 13201-3, Eclairage Public — Partie 3 : Calcul des performances (indice de classement : X 90-006-3).
[11] NF C 42-710:1988, Luxmètres — Détermination des caractéristiques métrologiques, classification selon ces
dernières, étalonnage, contrôle des caractéristiques principales susceptibles d'évoluer dans le temps.

© AFNOR - Imprimé par SAUNIER & ASSOCIE le 02/04/2012

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