Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
© INRS, 2018.
Mise en pages : Valérie Latchague • Schémas : Atelier Causse
ED 6307
GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION N° 23
1
Amiante.
Aéraulique des chantiers
sous confinement
Septembre 2018
Avant-propos
Introduction............................................................................................................................................................. 6
1. Définitions............................................................................................................................................................ 8
Abréviations............................................................................................................................................................ 51
Références............................................................................................................................................................... 51
Remerciements....................................................................................................................................................... 52
6
Introduction
Enfin, les mesures réalisées pendant le bilan aéraulique sur le chantier permettent de
valider les hypothèses du bilan aéraulique prévisionnel. Au fur et à mesure de la réali-
sation des chantiers, l’exploitation des résultats et le retour d’expérience de l’entre-
prise constituent des facteurs de progrès pour la prévention des risques professionnels
liés aux travaux sur matériaux amiantés.
Jusqu’en 2012, les bonnes pratiques proposées par les acteurs de la prévention du
réseau des CARSAT et de l’INRS* ont servi de référence aux entreprises pour la
réalisation des confinements dynamiques. Depuis lors, les évolutions techniques et
réglementaires sont venues conforter et renforcer la démarche en introduisant des
* Voir ND 2137 – « Le bilan aéraulique des chantiers d'amiate », Hygiène et sécurité du travail, 2000,
24 p.
7
Elle précise également les critères techniques des matériels utilisés pour la réalisa-
tion des confinements dynamiques que les fabricants doivent respecter pour mettre
sur le marché des équipements et matériels fiables, testés, éprouvés et conformes aux
exigences de prévention.
8
2. Le bilan aéraulique
prévisionnel
Le bilan aéraulique prévisionnel per-
met de concevoir un système de venti-
lation garantissant :
"" un renouvellement moyen en air
neuf de la zone de travail pendant
toute la durée du chantier,
"" la répartition la plus homogène
possible de l’air neuf dans l’ensemble
de la zone de travail,
"" le maintien de la zone de travail
en dépression constante à une valeur
minimale de 10 pascals par rapport à Figure A • Configuration du local à traiter
l’extérieur,
"" la maîtrise des débits d’air entrant
par les entrées d’air de compensation
Hauteur sous plafond : 2,40 m
et les installations de décontamination
(personnel et déchets), Étape 1 15 m
"" la maîtrise du fonctionnement du
système d’extraction par intégration
de la fonction « secours »,
"" une mise en œuvre sur chantier, 1,1 m
simplifiée, concrète, efficace et rapide.
9,5 m
décrites dans les chapitres suivants. 1,2 m
Application 7,0 m
Tableau
Dans la suite du document, les fi- électrique
3,0 m
gures A à O illustrent un exemple
Arrivée d’eau
concret de réalisation d’un bilan aé-
raulique prévisionnel. 7,5 m
Regard eaux usées
Exemple de situation : les dalles de
sol du bâtiment de la figure A sont à Figure B • Plan coté à l’échelle
retirer. Les travaux relèvent du niveau
2 d’empoussièrement réglementaire.
–– nature des locaux avoisinants les position et dimension des ouvertures,
locaux à traiter, hauteur sous plafond…,
Étape 1 – Établir un plan (fig. B) –– raccordements pour les besoins –– etc.
du chantier (électricité, eau, rejets
À partir du relevé d’informations
sur le chantier, notamment des plans d’eau…), Étape 2 – Délimiter la zone
préexistants, il s’agit d’établir un plan –– etc. ; à confiner. Positionner les
coté à l’échelle des locaux à traiter "" des caractéristiques des locaux à installations de décontamination
et de leur environnement, en tenant traiter : et les extracteurs (fig. C)
compte : –– emplacement des matériaux
"" de l’environnement du chantier : contenant l’amiante et nature des sup- La zone à confiner doit être réduite,
–– accès, ports, et strictement limitée (sauf contrainte
–– place disponible autour des locaux –– cloisonnement des locaux (distin- technique particulière) aux sur-
à traiter, guer ceux à conserver et ceux à démolir), faces concernées par les travaux. La
10
L’installation de décontamination
du personnel (voir annexe, fiche 3) et
l’installation de décontamination des
déchets (voir annexe, fiche 4) sont
Déchets Personnel
positionnées en tenant compte des
contraintes propres au chantier : en-
vironnement, place disponible pour
Installations de décontamination
la zone d’approche, dimensions des
ouvertures, accès aux réseaux d’ali- Figure C • Délimitation de la zone à confiner. Positionnement des installations de
mentation en eau et évacuation des décontamination (personnel et déchets) et des extracteurs (y compris de secours)
eaux usées, etc. Les installations de
décontamination constituent obliga-
toirement des apports d’air maîtrisés.
TABLEAU I
Empoussièrement Inférieur Entre 3 300 Entre 6 000 Entre 10 000 Supérieur
du processus à 3 300 f/L et 6 000 f/L et 10 000 f/L et 25 000 f/L à 25 000 f/L
Chantier de niveau 2 2 3 3 Non autorisé
Taux moyen de renouvellement Minimum 20
en air neuf à mettre en œuvre Minimum 6 Minimum 15 Minimum 20 (ou plus selon -
en volume par heure l’empoussièrement)*
*Ce taux de renouvellement peut être augmenté en cas de méthodes de travail générant des niveaux d’empoussièrement élevés. C’est le cas lorsque les conditions de chantier ne
permettent pas l’abaissement des émissions avec les moyens de protection collective habituellement mis en œuvre, notamment l’utilisation d’eau pour abattre les poussières.
Il s’agira par exemple de la dépose à sec lors d’une impossibilité technique de coupure des énergies électriques.
13
L’entreprise détermine à partir des çon à optimiser le balayage en air neuf de décontamination est suffisant pour
abaques et des valeurs de dépression de chaque zone élémentaire à traiter. assurer le taux de renouvellement
(réglementaire et choisie) les débits En pratique, le calcul doit être effec- choisi, il est inutile de créer une entrée
d’air entrants par les installations de tué pour chaque zone élémentaire, en d’air de compensation supplémentaire
décontamination à prendre en compte. tenant compte : dans cette zone.
"" du volume de la zone élémentaire
et du taux de renouvellement choisi, Étape 9 – Déterminer le débit
Encadré 2
"" de l’apport d’air de l’installation d’air neuf pénétrant par une
Rappels réglementaires de décontamination du personnel entrée d’air de compensation
Dans les deux cas suivants, les valeurs dans la zone élémentaire concernée maîtrisée (EACM), pour
s’entendent à la valeur de dépression par cette installation, à la valeur de la les valeurs de dépression
réglementaire de 10 Pa : dépression réglementaire, réglementaire et choisie (fig. H)
• Installation de décontamination "" de l’apport d’air de l’installation
des déchets de décontamination des déchets dans C’est la maîtrise des débits d’air
La réglementation impose pour les la zone élémentaire équipée de cette neuf pénétrant par l’ensemble des en-
installations de décontamination des installation, à la valeur de la dépres- trées d’air qui contribue à l’atteinte
déchets une vitesse d’air moyenne de sion réglementaire. des objectifs :
0,5 m/s.
Si le débit d’air apporté dans une –– maintien de la dépression,
Nota
zone élémentaire par une installation –– taux de renouvellement.
Cette valeur est à considérer dans
toute la section ouverte entre le
compartiment sale et le comparti- Q3
ment propre, y compris lors la sor- 45 x 15 = 675 m3/h
tie des déchets (notion de barrière Q1
dynamique). Lorsque les comparti- (171 x 15) - 280 - 244 = 2 041 m3/h
ments ne sont pas utilisés, cette vi-
tesse d’air doit également être me-
surée sur chaque grille d’aération
installée sur les portes ou cloisons
de l’installation de décontamina-
tion des déchets.
∆P = 10 Pa
• Installation de décontamination
du personnel
Dans les installations de déconta- Q2
mination du personnel, le débit sera 126 x 15 = 1 890 m3/h
fonction du volume de la douche de
plus grandes dimensions et devra être
a minima de 120 fois son volume par
heure.
244 m3/h
Étape 8 – Calculer le débit
minimal d’air neuf restant 280 m3/h
à apporter dans chaque zone Figure G • Calcul du débit minimal d’air neuf entrant dans chaque zone élémentaire
élémentaire par des entrées d’air par les entrées d’air de compensation
de compensation maîtrisées
(fig. G) m3/h
1 600
En complément de l’air amené par 1 400 ∆P en Pa m3/h
les installations de décontamination, 5 10
1 200
10 410
il s’agit de créer un apport d’air neuf 1 000 15 650
dans la zone de travail pour atteindre 800 20 850
25 960
de façon sûre le taux de renouvelle- 600
30 1 060
ment choisi. 400 35 1 153
Cet apport d’air neuf complémen- 200 40 1 241
45 1 323
taire pénètre par des entrées d’air de 0
0 10 20 30 40 50 Pa 50 1 402
compensation maîtrisées (voir annexe,
fiche 5), disposées et réparties de fa- Figure H • Abaque débit/pression d’une EACM
14
2 x 410 m3/h
Il appartient aux entreprises de
connaître les caractéristiques aérau-
liques des entrées d’air de compen-
sation maîtrisées qu’elles mettent en
place sur les chantiers. Un abaque
débit/pression établi par retour d’ex-
périence ou donné par le fabricant est ∆P = 10 Pa
utilisé pour déterminer le débit d’air
entrant aux dépressions retenues à
l’étape 5.
5 x 410 m3/h
Étape 10 – Calculer le nombre
d’EACM par zone élémentaire.
Répartir et repérer ces EACM
sur le plan (fig. I)
5 x 410 m3/h
À cette étape du calcul prévisionnel,
on rappelle que :
Nombre d'entrées d'air de compensation par zone élémentaire :
"" le débit minimal d’air neuf péné-
Zone 1 : 2 041 / 410 = 4,98 arrondi à 5 (n° 1, n° 2, n° 3, n° 4, n° 5)
trant dans une zone élémentaire par Zone 2 : 1 890 / 410 = 4,61 arrondi à 5 (n° 6, n° 7, n° 8, n° 9, n° 10)
les EACM à la dépression réglemen- Zone 3 : 675 / 410 = 1,65 arrondi à 2 (n° 11, n° 12)
taire a été calculé à l’étape n° 8 ;
"" le débit d’air neuf pénétrant par Figure I • Calcul du nombre d’EACM par zone élémentaire ; répartition et repérage
de ces entrées d’air sur le plan
une EACM donnée, à la dépression
réglementaire, a été déterminé lors de
l’étape n° 9.
En cas d’installation d’épurateur constituent les apports d’air pris en
d’air ou de propulseur d’air au niveau compte dans le calcul du taux de re-
Le calcul est mené pour chaque zone
de zones mortes et inaccessibles, les nouvellement.
élémentaire. Le nombre d’EACM est
volumes d’air épurés ne peuvent pas Le débit total de ces entrées d’air est
obtenu en divisant le débit minimal
être considérés comme des apports la somme des débits :
d’air neuf pénétrant dans une zone élé-
d’air neuf dans le cadre du bilan aérau- –– de l’installation de décontamina-
mentaire par le débit d’une EACM. Le
lique prévisionnel. Ils fonctionnent en tion du personnel,
résultat est arrondi à l’entier supérieur.
« recycleurs d’air » et les volumes d’air –– de l’installation de décontamina-
Les EACM sont positionnées sur le
qu’ils mettent en jeu ne seront pas pris tion des déchets,
plan, de façon à répartir les entrées
en compte dans les étapes suivantes. –– des EACM.
d’air neuf et assurer un balayage ho-
De plus, il est indispensable de s’assu-
mogène des zones élémentaires. Si
rer, par une analyse de risques particu- Étape 12 - Estimer le taux de fuite
le nombre d’entrées d’air placées en
lière, que l’utilisation de ces recycleurs du confinement. En déduire le débit
un même lieu est insatisfaisant (par
ne risque pas de mettre en surpression d’air entrant par les fuites dans le
exemple en raison de leur encombre-
une partie de la zone confinée et de fa- confinement lorsqu’il est soumis à
ment ou de leur poids), il est judicieux
voriser ainsi l’émission de fibres vers la dépression choisie (fig. K)
de choisir un modèle d’EACM de ca-
l’extérieur. Leur emplacement et leur
pacité différente et repartir de l’étape
orientation devront être déterminés Attention ! À cette étape, les calculs
n° 9 pour cette zone élémentaire.
avec soin. s’effectuent à partir de la dépression
La numérotation de chaque EACM
choisie par l’entreprise.
facilite le repérage et le contrôle du bi-
lan aéraulique sur chantier. Étape 11 – Calculer le débit total
des apports d’air pris en compte Le confinement statique n’est ja-
Les zones élémentaires, dans les-
dans le calcul du taux moyen de mais totalement étanche. Il existe
quelles il n’est pas possible d’amener
renouvellement à la dépression toujours des fuites dont l’importance
l’air neuf de compensation par des
réglementaire et à la dépression dépend du volume du local, de la per-
EACM classiques ou bien celles com-
choisie par l’entreprise (fig. J) méabilité à l’air de la structure, de la
portant des zones mortes, seront ven-
capacité de l’entreprise à construire
tilées au moyen d’entrées d’air munies
L’installation de décontamination un confinement de qualité, etc.
de conduites souples, sous réserve de
du personnel, l’installation de décon- Ces fuites constituent des entrées
connaître leurs caractéristiques aé-
tamination des déchets, et les EACM d’air parasites « non maîtrisées ».
rauliques.
15
2 x 410 m3/h
2 x 850 m3/h
Figure J • Calcul du débit total des apports d’air pris en compte dans le calcul du taux moyen de renouvellement
274 m3/h
2 x 850 m3/h
∆P = 20 Pa
5 x 850 m3/h
450 m3/h
Figure K • Estimation du taux de fuite du confinement, déduction du débit d’air entrant par les fuites dans le confinement
16
Le taux de fuite d’un confinement Étape 13 - Calculer le débit d’air à Étape 14 - Choisir le nombre
est estimé par retour d’expérience de extraire en permanence (fig. L) d’extracteurs permettant
chaque entreprise. La fiche 2 en an- d’extraire en permanence le
nexe propose une méthode d’estima- Attention ! À cette étape, les calculs débit d’air. Calculer la capacité
tion du taux de fuite en l’absence de s’effectuent à partir de la dépression minimale totale des extracteurs
retour d’expérience. choisie par l’entreprise.
(appareils de secours non
Le débit d’air entrant par les fuites Dans la zone confinée, le débit d’air
compris). Calculer la capacité
est calculé en tenant compte du vo- extrait est équivalent aux débits d’air
maximale totale des extracteurs
lume de la zone confinée. entrant. C’est l’application du principe
(appareil de secours compris,
La localisation des fuites étant à de la compensation de l’air en ventila-
s’il fonctionne en permanence)
priori impossible, les débits d’air en- tion.
(fig. M)
trant par les fuites ne seront jamais Aussi, le bilan aéraulique d’un chan-
pris en compte pour le calcul du taux tier d’amiante est établi, à la dépres- Attention ! À cette étape, les calculs
minimal de renouvellement d’air neuf à sion choisie par l’entreprise, sur la s’effectuent à partir de la dépression
garantir. base de l’égalité suivante : choisie par l’entreprise.
L’objectif de cette étape est de choi-
Remarque Somme des débits d’air sir un ensemble d’extracteurs de fa-
à extraire çon à pouvoir extraire en permanence
Si la dépression choisie par l’en-
= le débit défini à l’étape n° 13, quel que
treprise est différente de 20 Pa,
on pourra estimer le débit d’air Somme des débits d’air neuf soit l’état d’encrassement des filtres
entrant par les fuites à partir de entrant par les installations de et même en cas d’arrêt d’un des ex-
la relation suivante : décontamination et les EACM tracteurs.
• Débit de fuite à X Pa = (valeur en vert à l’étape 11) Pour atteindre cet objectif, il faut te-
20 nir compte de l’ensemble des éléments
(débit de fuite à 20 Pa) / X +
Pour l’exemple ci-dessus rame- Somme des débits d’air entrant suivants :
né à 15 Pa : par les fuites du confinement "" la capacité prise en compte pour
• Débit de fuite à 15 Pa = (étape 12) un extracteur correspond au débit
20 minimal que celui-ci peut extraire
274 / 15 = 237 m /h
3
lorsqu’il est soumis à des pertes de
charges maximales : encrassement
maximal des filtres et longueur de
gaine au refoulement (et à l’aspiration,
274 m3/h le cas échéant), refoulement à proximi-
11 274 m /h 3 té d’une paroi ;
2 x 850 m3/h "" le débit d’air maximal d’un ap-
pareil est celui qui peut être extrait
lorsque l’appareil est équipé de filtres
neufs ;
"" le nombre d’extracteurs devra
être le plus grand possible ;
"" la capacité de l’extracteur de se-
cours sera au moins égale à celle de
∆P = 20 Pa l’extracteur de la plus forte capacité ;
"" il est fortement conseillé de faire
fonctionner en permanence l’extrac-
teur installé pour le secours.
5 x 850 m3/h
Les extracteurs d’air doivent être
composés d’un seul moto-ventilateur
et être à vitesse de rotation du mo-
to-ventilateur fixe.
5 x 850 m3/h 350 m3/h
Des extracteurs à vitesse de rotation
450 m3/h variable peuvent être utilisés unique-
ment si la vitesse de rotation est as-
Débit d’air à extraire = 11 000 + 274 = 11 274 m3/h
servie à la perte de charge maximum
Figure L • Calcul du débit d’air à extraire en permanence acceptée par les filtres. Dans ce cas,
17
Caractéristiques des extracteurs disponibles (voir annexe, fiche n° 6) : Étape 15 – Évaluer les besoins
1 700 m3/h • vitesse de rotation du mono-ventilateur : fixe, en entrées d’air de réglage (EAR)
2 000 m3/h • débit d’air maxi (filtres neufs) : 2 000 m3/h, correspondant
(fig. N)
à une perte de charge de 420 Pa lue sur le manomètre,
• débit d’air mini (filtres usagés) : 1 700 m3/h, correspondant
à une perte de charge de 700 Pa lue sur le manomètre,
Attention ! À cette étape, les calculs
s’effectuent à partir de la dépression
11 274 / 1 700 = 6,6 choisie par l’entreprise.
soient 7 extracteurs L’utilisation d’extracteurs équipés
1 700 de moto-ventilateurs à vitesse de rota-
2 000
tion fixe rend nécessaire l’installation
d’entrées d’air de réglage. Le réglage
Capacité de la dépression du confinement est
1 700 1 700 1 700 minimum obtenu en ajustant la position du cla-
2 000 2 000 2 000
11 900 m3/h pet des EAR (voir annexe, fiche 5).
Pour évaluer les besoins en EAR, il
Capacité
maximum faut prendre en compte la différence
1 700 1 700 1 700 16 000 m3/h entre la capacité maximale totale de
2 000 2 000 2 000
tous les extracteurs (y compris le se-
cours s’il fonctionne en permanence)
il sera éventuellement impossible d’at- Étape 16 – Compléter le plan Ce plan sera joint au plan de retrait
teindre la dépression fixée. Il sera alors initial (fig. O) ou au mode opératoire. Il constitue, en
nécessaire : complément de la liste du matériel ré-
1°) de fermer les EAR, Il s’agit de : parti par zone élémentaire, le bilan aé-
2°) de rajouter une capacité supplé- "" s’assurer de la cohérence des raulique prévisionnel. L’encadrement
mentaire d’extraction. choix en fonction des contraintes liées de chantier doit se référer au plan pour
En cours de chantier, la valeur de la aux locaux à traiter ; implanter l’ensemble des équipements
dépression est maintenue autour de la "" compléter le plan initial en indi- nécessaires à la réalisation du confi-
valeur choisie en ajustant les positions quant l’ensemble des flux d’air prévus nement dynamique de la zone de tra-
de réglage des EAR. et en repérant les matériels à installer : vail. Toute modification apportée sur
–– les installations de décontami- chantier doit être approuvée par l’en-
Dans le cas d’utilisation d’extrac- nation, selon les positions définies à cadrement technique et faire l’objet
teurs équipés de moto-ventilateurs à l’étape 2, d’une mise à jour immédiate du docu-
vitesse de rotation variable, la capa- –– les EACM selon les zones élémen- ment initial.
cité maximale totale des extracteurs taires, définies aux étapes 3 et 10,
peut être ajustée au débit d’air à ex- –– les extracteurs, selon les positions Le tableau II ci-dessous montre la vé-
traire en permanence. La dépression définies à l’étape 2, rification du taux de renouvellement,
est obtenue simplement en ajustant –– les EAR, toutes ensemble de pré- recalculé pour la dépression réglemen-
manuellement ou automatiquement férence et dans un endroit accessible taire et pour la dépression choisie par
les vitesses de rotation. par le gardien de sas où l’affichage l’entreprise.
de la dépression du confinement est
visible.
TABLEAU II
Dépressions en Pa Taux de renouvellement en vol/h
(objectif : minimum 10) (objectif : minimum 15)
Réglementaire : 10 5 444 / 342 ≈ 16
Choisie par l’entreprise : 20 11 000 / 342 ≈ 32
Extracteurs
1-2-3 EACM
Zone 3
2 x 850 m3/h
EACM Extracteurs
7-8
2 x 850 m3/h
3 400 m3/h à 4 000 m3/h
Zone 1
∆P = 20 Pa Zone 2
EACM
3 x 850 m /h 3
2 x 850 m3/h
0à 350 m3/h
450 m3/h EACM
4 260
EAR m /h
3
2 x 850 m /h
3
850 m3/h
1, 2, 3
Installations de décontamination
Déchets Personnel
TABLEAU III
EACM6
EACM5 EACM11
820 1 700
Entrées d’air de réglage Débit variable en m /h 3
EACM12
EAR1
EAR2 0 à 4 260
EAR3
Extracteur 1
Extracteur 2
Extracteur 5
Extracteur 6
20
Fiches techniques
caractéristiques des matériels,
équipements et appareils de mesure
Fiche technique 1
Confinement
1. Délimitation de la zone à
confiner
Murs, cloisons Enveloppe
MCA
L’isolement de la zone à confiner, par
rapport aux zones avoisinantes, peut
se faire de plusieurs manières selon la
C� Il est nécessaire de créer un volume supplémentaire de façon à pouvoir
configuration des locaux (encadré 1).
implanter certains matériels (tunnels, extracteurs, entrées d’air de compensa-
tion…) :
2. Confinement statique
2.1. Le calfeutrement
L’objectif du calfeutrement est d’ob-
turer toutes les ouvertures pouvant
donner lieu à des échanges entre l’inté-
rieur et l’extérieur de la zone de travail,
de façon à pouvoir mettre celle-ci en
dépression. Murs Enveloppe
Le calfeutrement est réalisé en uti-
Ossature provisoire MCA
lisant, selon le cas, un ou plusieurs
des moyens suivants : ruban adhésif
seul, film plastique et ruban adhésif,
mousse expansible…
2.2. L’enveloppe du confinement Le rôle de cette enveloppe est de : L’enveloppe devant résister à l’action
–– protéger les surfaces et équipe- de la différence de pression s’exerçant
L’enveloppe du confinement, qui doit
ments situés à l’intérieur de la zone de part et d’autre de celle-ci, le mode
être étanche au passage de l’air et de
après les avoir préalablement dépol- de fixation des films est à adapter à la
l’eau et résistante, est obtenue par
lués si nécessaire, nature du support, au niveau de dépres-
la pose de films en matière plastique
–– faciliter la décontamination finale, sion souhaité à l’intérieur de la zone
(polyéthylène ou PVC).
–– améliorer l’étanchéité finale du confinée et aux caractéristiques mé-
confinement statique. téorologiques du site (risques de vent).
23
Fiche technique 2
Étanchéité du confinement : fuites
Malgré le soin apporté par les opé- "" Des défauts d’étanchéité d’un ou
rateurs pour calfeutrer et confiner la plusieurs éléments du confinement
zone de travail, un confinement n’est statique :
Constitution des locaux
jamais totalement étanche. –– au niveau des installations de dé-
L’origine des entrées d’air non maî- contamination : pour les modèles pré-
trisées résulte généralement : fabriqués, ces défauts peuvent être
NON
Existe-t-il des fuites
structurelles non
confinables ?
OUI
OUI OUI
NON NON
Ce confinement est-il Ce confinement est-il
difficile à réaliser ? difficile à réaliser ?
type
IV
OUI OUI
type
III
type
II
type
I
atténués par la pose de ruban adhésif 1. Taux de fuite Le logigramme ci-contre permet de
au niveau de chaque jonction entre d’un confinement classer les confinements en quatre
panneaux ; types pour lesquels il existe un retour
–– au niveau de l’enveloppe : il sub- Le taux de fuite d’un volume confiné d’expérience sur le taux de fuite.
siste, même dans les cas où la pose est le nombre de renouvellement par
des lés en matière plastique n’est pas heure de l’atmosphère de ce volume, L’abaque ci-dessous, établi à partir
difficile, des microfuites dues princi- occasionné par l’apport d’air neuf en- de mesures réalisées sur divers chan-
palement à des défauts d’étanchéité trant par les fuites. tiers, permet ensuite d’estimer le taux
du ruban adhésif sur les supports. de fuite d’un confinement en fonction
Ce taux de fuite dépend de la dépres-
Par contre, lorsque la réalisation de de son volume et de son type.
sion régnant dans le confinement.
l’enveloppe est difficile, notamment Par exemple : un confinement de
Dans la méthode proposée par cette
dans les locaux comportant de nom- type I de 342 m3 de volume présente un
fiche, le taux de fuite est estimé en
breux équipements situés en périphé- taux de fuite de 0,8 h-1 pour une dépres-
fonction des trois critères d’étanchéité
rie du confinement ou traversant le sion de 20 Pa.
suivants :
confinement, les défauts d’étanchéité
–– la présence de fuites structurelles
deviennent plus fréquents et l’étan- Cas des confinements de type IV
non confinables dans la zone de travail,
chéité globale du confinement sta-
–– l’impossibilité de mettre en place La mise en dépression de confine-
tique devient plus aléatoire.
les films en matière plastique (enve- ments de type IV de grands volumes
loppe), a permis d’établir le graphique ci-des-
"" Des fuites structurelles non confi-
–– la difficulté pour réaliser l’enve- sous.
nables :
loppe du confinement statique. L’examen de celui-ci montre que le
–– il peut s’agir de fuites structurelles
provenant de la porosité ou de la per-
méabilité des éléments de structure
supportant les MCA. C’est le cas, par
100,0
exemple, de flocages projetés sur des
plaques de fibrociment ou sur des
tôles type « bacs acier » servant d’élé-
ments de couverture ou de bardage. Il Type IV
peut également s’agir de fuites struc-
turelles au niveau des joints de dila-
tation situés entre deux structures en
béton, dont l’une au moins est recou- 10,0
Type III
verte d’un flocage ;
Taux de fuite h-1
taux de fuite peut être supérieur au gène dans la zone confinée, on pourra 2. Débit d’air entrant
taux de renouvellement en air neuf gé- admettre que les entrées d’air neuf par les fuites
néralement mis en œuvre. maîtrisées seront uniquement ame-
� En conséquence, si l’on est cer- nées par les installations de déconta- La relation entre le taux de fuite τ, le
tain que les entrées d’air non maîtri- mination. débit d’air entrant par les fuites q et le
sées sont réparties de façon homo- volume V de la zone confinée est la sui-
vante : τ = q/V ou q = τ . V (τ en h-1, V en
m3 et q en m3/h).
Par exemple :
40,0
"" Pour un débit d’air de 100 m3/h
entrant par les fuites dans une zone
30,0 confinée de 1 000 m3 de volume, sous
Taux de fuite h-1
Volume de confinement en m3
Fiche technique 3
Installation de décontamination du personnel
Attention !
Les éléments décrits dans cette fiche s’appliquent aux opérateurs équipés de combinaisons à usage unique de type 5. Les installations de
décontamination pour les opérateurs équipés de tenues ventilées ne sont pas décrites dans ce document, elles devront être adaptées en di-
mension ainsi qu’au niveau des points d’arrosage dans les douches.
L’installation de décontamination du teur muni d’un filtre à très haute effi- "" d’assainir chaque compartiment
personnel est l’accès unique à la zone cacité ; l’un à la suite de l’autre.
contaminée. Elle permet la décontami- "" la douche de décontamination,
nation du personnel sortant de la zone elle permet le mouillage des combi- Le flux d’air traversant l’installa-
polluée par les deux actions combi- naisons avec un double objectif : en- tion arrive généralement de la zone
nées : traîner des fibres encore présentes d’approche. Pendant la saison froide,
"" de l’eau des douches de déconta- sur la combinaison et les éliminer il est impératif de prévoir le réchauf-
mination et d’hygiène, dans l’eau, fixer les fibres éventuelle- fement préalable de cet air pour le
"" de l’enlèvement des équipements ment résiduelles permettant d’éviter confort thermique de l’opérateur sous
de protection individuelle. leur dispersion dans l’air lors du dés- la douche afin qu’il puisse y rester le
habillage ; temps nécessaire à la décontamina-
Ces actions sont réalisées dans le "" le compartiment intermédiaire, ré- tion, compris entre 3 et 5 minutes.
flux d’air généré par la dépression du servé au déshabillage ;
confinement et transitant dans chaque "" la douche d’hygiène, dans laquelle Positions des aérations les unes
compartiment de la zone d’approche le masque de protection respiratoire par rapport aux autres
vers la zone confinée. est retiré, la cartouche est jetée et le
Le flux d’air traversant les comparti-
masque est lavé ;
ments doit être optimisé pour assurer
L’installation comprend généra- "" le compartiment propre qui assure
le meilleur assainissement possible.
lement 5 compartiments (donc 6 la transition vers la zone propre et pré-
Pour cela, dans un compartiment
portes). Les dimensions des compar- serve l’intimité des opérateurs.
considéré, la sortie de l’air sera le plus
timents doivent donner un espace suf-
fisant aux utilisateurs pour se décon- éloigné possible de son arrivée (alter-
Nota
taminer en respectant les procédures. ner haut et bas). Par ailleurs, le flux
Une aire de pré-décontamina- d’air arrivant dans la douche d’hygiène
Pour le confort des utilisateurs, il est tion peut être aménagée dans
conseillé d’utiliser des installations doit se faire au niveau du visage de
la zone confinée, à proximité di-
de décontamination aux dimensions l’opérateur (donc en partie haute de la
recte du compartiment « sale »,
les plus larges possible. Cependant, porte « côté propre »).
mais elle n’influence pas l’aé-
un compromis entre les exigences aé- raulique dans l’installation de
rauliques et les contraintes du chan- Nota
décontamination.
tier conduit souvent les entreprises à Se référer à l’article INRS, ré-
utiliser des installations de déconta- L’assemblage des éléments préfabri- férencé ND 2185 (2003) «Aérau-
mination dont les compartiments ont qués doit être fait avec une étanchéité lique des chantiers d’amiante.
des dimensions de 1 m de largeur, 1 m parfaite entre chaque jointure, pour Étude et analyse des écoule-
de longueur et 2 m de hauteur. Des pouvoir maîtriser les flux d’air inté- ments de ventilation par simu-
compartiments trop exigus ne per- rieurs. lation numérique avec EOL3D,
mettront pas l’assurance d’une bonne Les séparations entre chaque com- du sas d’accès du personnel ».
décontamination. partiment se font par des portes munies
d’oculus et de grilles de ventilation. Ces Pour maintenir l’équilibre aéraulique
L’opérateur se déplace au travers de grilles permettent le transfert de l’air du système, il est conseillé de ne pas
cette succession de compartiments. de la zone propre vers la zone confinée. ouvrir simultanément les deux portes
Chaque compartiment ayant des fonc- Les ouvertures des portes sont dans le d’un compartiment lors de l’entrée ou
tions précises et complémentaires : même sens en facilitant la sortie. de la sortie des opérateurs.
"" le compartiment « sale », qui per- La réglementation amiante exige
met une transition entre la zone confi- que « … Dans les installations de dé-
née et la douche de décontamination. 1. Principes de ventilation contamination des travailleurs, le taux
Ce compartiment est généralement Le flux à l’intérieur de l’installation de renouvellement du volume de la
réservé au dépoussiérage préalable de décontamination a pour effet : douche est a minima de deux fois son
des combinaisons, par utilisation d’un "" d’entraîner les fibres en suspen- volume par minute ».
flexible d’aspirateur relié à un aspira- sion dans l’air ; Soit : Tr > 120 fois /h ou Tr > 120 h-1
28
Fiche technique 3
Installation de décontamination du personnel
Douche Douche de
d’hygiène décontamination
Δ P = P0-P6 : différence de pression entre l’amont de la porte n° 1 et l’aval de la porte n° 6. Cette valeur est assimilée
à la dépression d’un confinement existante entre la zone d’approche et la zone de travail.
Δ P3 = P0-P3 : différence de pression entre l’amont de la porte n° 1 et l’intérieur du compartiment intermédiaire.
Cette valeur doit servir de référence pour s’assurer qu’il n’y pas de fuites liées à un défaut de matériel ou d’assemblage.
Fiche technique 3
Installation de décontamination du personnel
sont établies à partir des relevés effec- le socle sur lequel de l’eau pourrait Les aérations doivent être conçues
tués à l’aide du cône de mesure (voir stagner. pour empêcher l’eau provenant de la
figure 4), elles permettront : Une partie d’un panneau (côté ou douchette de ruisseler dans les com-
"" d’établir le bilan aéraulique prévi- plafond) est translucide permettant un partiments adjacents (figure 5).
sionnel d’un chantier, éclairage naturel ou artificiel depuis Un caillebotis permet aux pieds de
"" de s’assurer du montage correct l’extérieur. l’utilisateur, de ne pas être en contact
de l’installation de décontamination L’aération donnant sur la zone de avec l’eau récupérée par le bac (fi-
en vérifiant la cohérence des dépres- travail est munie d’un dispositif an- gure 5).
sions obtenues en comparaison avec ti-retour. Ceci peut être réalisé à l’aide L’équipement prévoit un miroir, des
celle de la notice du fabricant, d’un « flap » (ou dispositif équivalent) patères, un passage pour le tuyau
"" de contrôler en cours de chantier offrant le moins de perte charge pos- d’adduction d’air.
la valeur du taux de renouvellement sible. Une partie d’un panneau (côté ou
réglementaire par simples mesures de Au repos, ou en cas dépression in- plafond) est translucide permettant un
dépression. verse, ce dispositif obture parfaite- éclairage naturel ou artificiel depuis
ment l’aération sur lequel il est instal- l’extérieur.
lé. Il doit pouvoir être remplacé chaque Les raccordements sont standardi-
3. Éléments de conception fois que cela est nécessaire, de façon à sés et fiables pour l’arrivée de l’eau
maintenir sa fonctionnalité en état. Cet propre et l’évacuation de l’eau sale.
des installations
élément est impérativement fourni par Option : indicateur (sonore ou lumi-
de décontamination le fabricant, en quantité suffisante, car neux) permettant de réguler le temps
il influence les performances aérau- passé sous la douche nécessaire à la
La plupart des installations de décon- liques globales de l’installation. décontamination (de 3 à 5 minutes par
tamination proposées par les construc-
personne).
teurs sont constituées d’éléments pré-
Compartiment douche
fabriqués portables, dont la mise en
de décontamination Compartiment intermédiaire
œuvre est aussi aisée que possible.
Une douchette flexible est installée L’équipement prévoit un miroir, des
Les systèmes à emboîtage sans
sur un point fixe ou une réglette. patères, un passage pour le tuyau
visserie présentent des avantages au
Un mitigeur apporte de l’eau à un d’adduction d’air.
montage-démontage et à la déconta-
débit d’au moins 10 litres/minute Un siège rabattable ou amovible
mination.
(avec une température d’eau réglable permet à l’opérateur de s’asseoir et de
Les grilles d’aérations incrustées
jusqu’à environ 37 °C). faciliter son déshabillage.
ou plaquées, nécessaires pour assu-
Le sol est constitué d’un bac de ré- Le sol est constitué d’un socle lisse,
rer la ventilation des compartiments,
cupération avec un sol en pente per- facilement nettoyable pour être main-
doivent être conçues pour être facile-
mettant la convergence de l’eau vers tenu propre et sec. Un caillebotis anti-
ment décontaminables et ne pas géné-
un seul point bas. Ce point bas est dérapant relevable et amovible permet
rer des retenues de poussières diffici-
équipé d’un raccord rapide permet- à l’utilisateur de ne pas être en contact
lement accessibles.
tant de connecter le système de filtra- direct avec le socle sur lequel de l’eau
tion (figure 5). pourrait stagner.
Compartiment « sale »
Une serviette à usage unique est dé-
Un trou permet le passage d’un ployée entre le sol et le caillebotis.
tuyau d’aspirateur dont le corps est Une partie d’un panneau (côté ou
placé à l’extérieur. plafond) est translucide permettant un
Un système permet d’accrocher le éclairage naturel ou artificiel depuis
flexible entre deux utilisations. l’extérieur.
Sens de l’air
L’équipement prévoit un miroir, des La pression statique de ce compar-
patères, un passage pour le tuyau timent doit pouvoir être mesurée et vé-
d’adduction d’air. rifiée sans nécessité de pénétrer dans
Le sol est constitué d’un socle lisse, cette zone. Pour cela, une réservation
facilement nettoyable pour être main- est aménagée.
tenu propre et sec. Un caillebotis anti- Des aménagements sont conçus
dérapant relevable et amovible (ou sys- pour :
tème équivalent) permet à l’utilisateur "" d’une part, emballer les déchets
de ne pas être en contact direct avec Figure 5 - Douche d’EPI contaminés (vêtements, sur-
31
bottes, gants, sous-vêtements, rubans doivent être adaptés aux dimensions Option : pour faciliter les manu-
adhésifs…) ; des cartouches les plus grandes géné- tentions, le montage-démontage, et
"" d’autre part, récupérer les car- ralement utilisées. limiter la détérioration des éléments
touches filtrantes retirées depuis la modulaires, un rack de rangement
douche d’hygiène et transférées dans Compartiment propre adapté aux dimensions est proposé
ce compartiment, sans nécessité de par certains constructeurs. Il peut être
C’est le compartiment qui est en liai-
rouvrir la porte n° 3. directement monté sur une remorque
son avec la zone d’approche.
ou bien être manutentionné à l’aide
L’équipement prévoit un miroir, des
Compartiment douche d’hygiène d’un chariot élévateur.
patères pour y placer des serviettes ou
Une douchette flexible est installée peignoir en éponge.
sur un point fixe ou une réglette. Le sol est constitué d’un socle lisse,
Un mitigeur apporte de l’eau à un facilement nettoyable pour être main-
débit d’au moins 10 litres/minute tenu propre et sec. Un caillebotis anti-
(avec une température d’eau réglable dérapant relevable et amovible permet
jusqu’à environ 37 °C). à l’utilisateur de ne pas être en contact
Le sol est constitué d’un bac de ré- direct avec le socle sur lequel de l’eau
cupération avec un sol en pente per- pourrait stagner.
mettant la convergence de l’eau vers Une serviette à usage unique est dé-
un seul point bas. Ce point bas est ployée entre le sol et le caillebotis.
équipé d’un raccord rapide permet- Une partie d’un panneau (côté ou
tant de connecter le système de filtra- plafond) est translucide permettant un
tion des eaux sales (figure 5). éclairage naturel ou artificiel depuis
Les grilles d’aération doivent être l’extérieur.
conçues pour empêcher l’eau pro- Une aération est placée en partie
venant de la douchette de ruisseler basse (voir figure 1), du côté opposé à
dans les compartiments adjacents (fi- l’aération en partie haute donnant sur
gure 5). la douche d’hygiène.
Un caillebotis permet aux pieds de
l’utilisateur, de ne pas être en contact
Autres points
avec l’eau récupérée par le bac (fi-
gure 5). Une notice de montage-démontage
L’équipement prévoit un miroir, des utilisable sur chantier est élaborée à
patères, un porte savon. partir de croquis.
Une partie d’un panneau (côté ou Un canevas de vérification après
plafond) est translucide permettant un montage est fourni à l’utilisateur (vé-
éclairage naturel ou artificiel depuis rification mécanique d’assemblage et
l’extérieur. vérification aéraulique).
Les raccordements sont standardi- Tous les éléments sont repérés de fa-
sés et fiables pour l’arrivée de l’eau çon indélébile. L’assemblage des élé-
propre et l’évacuation de l’eau sale. ments doit être facilité par ces repères
Option : Indicateur (sonore ou lumi- alphanumériques qui sont reportés
neux) permettant de réguler le temps dans la notice.
passé sous la douche nécessaire à la Chaque élément doit être portable et
décontamination (minimum de 3 à 5 ne devrait pas excéder une trentaine
minutes par personne). Le ruisselle- de kilogrammes.
ment de l’eau sur la porte n° 2 est ré- Les éléments doivent être assemblés
cupéré de façon à ne pas mouiller inu- le plus simplement et solidement pos-
tilement le compartiment propre. sible. Ils sont tous lavables et les sur-
Un conduit permet d’évacuer les faces sont décontaminables.
cartouches vers le compartiment inter- Pour éponger le sol, des serviettes
médiaire. Il est protégé des projections jetables en matière absorbante, sont
d’eau par une trappe relevable. Le dia- proposées aux dimensions des com-
mètre du conduit et celui de la trappe partiments.
32
Fiche technique 4
Installation de décontamination des déchets
Cloison aménagée :
barrière dynamique
Ventelles
anti-retour
Grilles de Grilles de
ventilation ventilation
tures entre la zone « sale » et la zone "" ajout d’extracteurs pendant le nements nécessaires à l’emballage et
« propre » doit empêcher le transfert temps nécessaire au transfert, à l’évacuation des déchets, sont opé-
des fibres. "" arrêt des travaux émissifs dans la rationnels,
zone confinée. "" le système anti-retour entre la
Sorties des déchets zone sale et la zone propre évite le
ou de matériels Attention transfert de pollution en cas d’ab-
Pendant l’utilisation de l’installation Certains fabricants proposent sence de dépression.
(cycle complet de sortie des déchets des aménagements très som-
ou de matériels), la dépression dans la maires entre les volumes Nota
zone confinée doit rester supérieure à « sale » et « propre » demandant Le banc utilisé pour tester les
10 Pa et la barrière dynamique caracté- des débits d’air considérables débits des EACM et des EAR
risée par des vitesses d’air supérieures (plusieurs milliers de mètres (voir fiche 5) peut être aménagé
à 0,5 m/s doit toujours exister. cubes par heure) pour obtenir le pour déterminer les caractéris-
Il est important de considérer que le respect des vitesses de 0,5 m/s tiques aérauliques des installa-
transfert des sacs de déchets (ou de en tout point de la barrière dy- tions de décontamination des
matériels préalablement filmés, embal- namique. déchets et la réalisation des
lés ou décontaminés), peut modifier ou abaques.
déplacer, de façon significative, la géo-
Configuration de test L’installation de décontamination
métrie (surface – épaisseur) de cette
et réalisation des abaques est raccordée à un caisson étanche
barrière dynamique. Combinées aux
« débit/pression » soumis à différentes dépressions par
ouvertures des portes ou des rideaux,
les diminutions brutales de pertes de Pour connaître les débits d’air tran- le fonctionnement d’un extracteur
charges peuvent entraîner un surcroit sitant dans l’installation de déconta- (entre 5 et 50 Pa).
d’apport d’air neuf et un abaissement mination des déchets en fonction de la Les débits sont mesurés sur l’extré-
de la dépression en zone confinée. Sui- dépression existante dans le confine- mité du tuyau. Le principe de mise en
vant les solutions techniques retenues ment, deux cas sont à considérer : œuvre est le même que celui proposé
par les fabricants pour assurer ces pour les EACM (voir exemple abaque
transferts de déchets, les besoins d’air 1) L’installation de décontamina- pression/débit, présenté à l’étape 7).
supplémentaires ne doivent pas nuire tion n’est pas en cours d’utilisation
au maintien de la dépression dans la Ces apports d’air sont comptabili- 2) L’installation de décontamina-
zone confinée. sés dans le calcul des entrées d’air tion est en cours d’utilisation
maîtrisées et participent au taux de Objectif : pour chaque valeur de
Les débits maximum nécessaires renouvellement d’air moyen de la zone dépression, il faut connaître le débit
pour assurer le bon fonctionnement de confinée. Les caractéristiques aérau- maximum qu’il sera nécessaire de
l’installation doivent être connus. Ces liques (abaques pression/débit) de fournir pendant un cycle de sortie des
débits seront à considérer après l’étape l’installation doivent impérativement déchets. Cette connaissance n’est pas
14 du bilan aéraulique prévisionnel en être connues pour franchir l’étape 7. indispensable pour réaliser le bilan aé-
vérifiant si la capacité des extracteurs Elles sont établies suivant la configu- raulique prévisionnel mais permet de
est compatible avec l’installation de ration suivante : s’assurer de l’adéquation entre l’ins-
décontamination envisagée. "" toutes les portes ou rideaux d’ac- tallation de décontamination choisie
cès sont fermés, et la capacité totale des extracteurs
Le fabricant peut proposer des amé- "" les aménagements et les cloison- qui seront installés.
nagements permettant occasionnelle-
ment la sortie de déchets ou matériels
très volumineux. Outre les difficultés
de décontamination de ces gros ma- Vitesse : m/s
∆P en Pa
tériels, les performances aérauliques
peuvent être affectées. Une évalua- Débit : m3/h
tion des risques et des mesures com-
pensatoires doivent être adoptées.
Par exemple :
"" fermeture de toutes les entrées
d’air de réglage, Exemple d’un banc test pour mesurer les débits d’air en fonction de la dépression
34
Fiche technique 4
Installation de décontamination des déchets
Zone compartimentée « sale » Exemple d’une courbe représentant le relevé de la vitesse d’air la plus faible
après exploration des champs de vitesse d’air de la barrière dynamique lorsque
"" Espace dépoussiérage : l’installation n’est pas en cours d’utilisation
–– une porte (ou un rideau) s’ouvrant
vers la zone confinée donne accès, de-
puis la zone de travail, à l’installation
de décontamination des déchets, –– le sol, les côtés et le plafond d’un flexible d’aspirateur THE placé à
–– quand cet accès est fermé, des doivent être facilement nettoyables à l’extérieur de l’installation,
aérations permettent le passage d’un l’aide d’un aspirateur et de lingettes –– un raccord au réseau d’adduction
flux d’air supérieur à 0,5 m/s, si la dé- humides, d’air pour l’opérateur effectuant le
pression du confinement est de 10 Pa, –– le sol est en très légère pente vers dépoussiérage des emballages de dé-
–– une partie est translucide permet- l’espace douche adjacent, chets est disponible,
tant un éclairage naturel ou artificiel –– un trou aménagé et adaptable en –– une étagère est à disposition (ci-
depuis l’extérieur, diamètre doit permettre le passage seaux, ruban adhésif…),
35
Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)
Le retour d’expérience, sur l’utilisa- moins importante. Dans tous les cas, des EACM et des EAR, pour réaliser
tion de filtres pour boucher les ouver- ils sont défavorables au maintien du leur bilan aéraulique prévisionnel.
tures du confinement faisant office taux de renouvellement initial.
d’entrées d’air de compensation, a 1. Principes de conception
montré que cette solution présentait De plus, les évolutions techniques et des EACM et EAR à prendre
de nombreux inconvénients : réglementaires ont introduit des objec- en compte pour pallier une
"" colmatage du filtre, au fil des tifs quantitatifs incontournables sur défaillance du confinement
heures, réduisant le débit traversant les valeurs minimales de la dépression dynamique
et entraînant une baisse du taux de re- en zone de travail et les taux de renou-
nouvellement moyen, rendant ainsi ca- vellement d’air. Des pratiques plus ri- Sur les chantiers de désamiantage,
duques les bilans aérauliques initiaux ; goureuses doivent donc être adoptées. plusieurs aléas peuvent se produire et
"" absence de critère objectif pour Cette fiche technique décrit les conduire à la perturbation de l’aérau-
estimer quel niveau de colmatage né- exigences élémentaires auxquelles lique. Cette perturbation peut entraî-
cessite le changement du filtre ; doivent répondre les entrées d’air de ner des pollutions vers l’extérieur de
"" difficulté de remplacer les filtres compensation maîtrisées et entrées la zone, endommager le confinement,
colmatés pendant les travaux ; d’air de réglage, éléments clés pour diminuer le taux moyen de renouvel-
"" inexistence de système anti-re- atteindre les objectifs de dépression et lement d’air dans la zone. Dans son
tour propre au filtre. L’ajout de flaps de taux de renouvellement d’air dans analyse de risques, l’entreprise doit
sur chantier faisant office de système la zone de travail. Les performances identifier ces aléas et proposer des
anti-retour est inefficace (plis, défor- issues des tests décrits dans cette mesures préventives pouvant être faci-
mations, mauvaise étanchéité…). De fiche (abaques) et les caractéristiques lement mises en œuvre. Ainsi, le choix
plus, les flaps n’ont pas fait l’objet de des équipements doivent être commu- d’EACM et d’EAR prenant en compte
tests et peuvent provoquer une aug- niquées aux entreprises. Ces dernières ces aléas dès leur conception doit être
mentation de pertes de charge plus ou doivent l’exiger, lors de l’acquisition privilégié.
37
4 Perturbation en situation de travail d’un flux d’air Respecter une longueur minimum d’établissement de l’écoulement
entrant (par exemple refoulement d’un aspirateur utilisé pour homogénéiser le flux d’air dans l’EACM (voir chapitre 2 de la
trop près d’une EACM ou d’une EAR). fiche).
Cette longueur d’établissement joue également le rôle de distance
de freinage évitant la sortie des fibres du conduit. Par retour
d’expérience, cette longueur minimum doit être de 1 à 2 diamètres de
l’EACM.
6 Dégradation progressive des performances initiales de Matériau de conception facilement décontaminable et facilité
l’EACM ou de l’EAR. d’entretien des éléments amovibles, possibilité de contrôle visuel
des joints, volets d’obturation et systèmes de rappel.
7 Évolution de la dépression en cours de chantier. Par Système d’obturation manuel ou automatique spécifique aux EAR.
exemple :
• Diminution de la dépression :
- au fur et à mesure de l’encrassement des filtres des
extracteurs,
- panne d’un extracteur.
• Augmentation de la dépression :
- remplacement des filtres des extracteurs, Zone confinée Extérieur
- obturation involontaire d’une entrée d’air.
38
Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)
2. Dispositions pratiques prises en compte permettant aux courant sur chantier (maintien en état
permettant aux entrées d’air EACM et EAR d’assurer leur fonction et décontamination) et en dehors du
de compensation d’assurer au cours de la vie du chantier et de pal- chantier (maintenance et conditions
lier certaines défaillances du confine- de stockage), qui doivent être préci-
les fonctionnalités requises
ment dynamique. Elles conditionnent sées dans la notice.
leurs modalités de montage et d’uti-
Dès leur conception, un certain
lisation, leurs modalités d’entretien
nombre de dispositions doivent être
L’objectif est
d’éviter un transfert
de pollution vers
l’extérieur de la zone
(aléas 1 et 3).
Système à clapet avec ressort
de rappel :
L’objectif est de limiter Exemples : (vues en coupe) vitesse croissante de l’air dans le sens bleu, vert, jaune et rouge.
la pression dynamique
causée par le vent
(aléa 2).
Zone Extérieur
confinée
Zone Extérieur
Zone
confinée Extérieur
confinée
Zone Extérieur
confinée
Zone Extérieur
Zone
confinée Extérieur
confinée
Zone Extérieur
confinée
Zone Extérieur
Zone
confinée Extérieur
confinée
Attention !
Ces dispositifs entraînent une augmentation significative des pertes de charge.
Ils peuvent être amovibles de façon à réduire les pertes de charges créées si le chantier est situé dans un environnement
clos où les effets du vent sont négligeables.
39
L’objectif est de La grille est à placer en amont du système anti-retour (côté extérieur – voir
bloquer les objets schéma aléa 5). Elle peut être amovible de façon à supprimer cette perte de
indésirables provenant charges si le chantier est situé dans un environnement propre et clos ainsi que
de l’extérieur pour pour faciliter la maintenance du matériel.
ne pas bloquer ou
dégrader le système
anti-retour
Distance de freinage Prévoir un minimum de longueur, devant être parcourue par le flux d’air entrant
par longueur à une vitesse d’au moins 1 m/s pour une dépression dans le confinement de
d’établissement 10 Pa. Cette longueur, calibrée en fonction de la taille de l’ouverture, peut
être constituée de parties rectilignes mais aussi de coudes et de chicanes.
L’objectif est de créer Une longueur d’établissement d’environ deux fois la taille de l’ouverture est
une barrière dynamique acceptable.
efficace (aléa 4).
Spécifiquement Dispositif (volet) manuel à réglage blocable : Exemple d’un réglage par une vanne
pour les EAR : - vanne papillon, papillon manuelle :
réglage des débits - trappe guillotine,
d’air par obturation - registre à lames orientables.
progressive,
permettant d’ajuster la
dépression à une valeur
souhaitée.
Cette fonctionnalité
permet de réaliser
une augmentation
progressive de la Dispositif motorisé actionnable à distance asservi à la dépression : Exemple de vanne papillon motorisée :
dépression lors - registre à lames orientables,
du démarrage du - vanne papillon,
chantier pour éviter - iris.
des dégradations du
confinement statique.
40
Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)
1 200
1 100
1 000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Dépression (Pa)
Pour les EAR, les mesures sont effectuées en bloquant le dispositif réglable à son ouverture maximum.
Décontamination La nature du matériau est déterminante. Il faut qu’il puisse être douché et ne
pas engendrer de phénomènes électrostatiques susceptibles de retenir des
L’objectif est de pouvoir poussières.
réutiliser le matériel
sur d’autres chantiers La manipulation ne doit pas générer de risques de coupure. Les éléments
sans nécessité de doivent également être démontables.
le stocker dans un
emballage étanche
lors du transport
et du stockage.
Maintenance Les éléments amovibles (clapets, ventelles souples semi-rigides ou rigides, système de rappel, grilles…) doivent être
disponibles en pièces détachées pour leur remplacement :
L’objectif est que les
utilisateurs puissent
travailler avec des
▶
EACM qui soient
toujours en parfait état
(aléa 6).
Les longueurs d’encastrement des éléments mobiles doivent être suffisantes pour éviter les chocs accidentels
susceptibles de déformer ou d’arracher les entrées d’air.
Une grille amovible à mailles larges peut améliorer la protection mécanique des éléments sensibles tout en maintenant
l’accès visuel.
41
L'objectif est de
pouvoir vérifier le
bilan aéraulique
prévisionnel à partir
d’une prise de pression
et de l’utilisation des
abaques débit/pression.
Un abaque et une mesure de pression permettent d’accéder directement au débit. Lorsque l’EACM ou l’EAR est vérifiée
et en état de fonctionnement selon les préconisations du constructeur, cette méthode est plus précise et plus rapide que
l’estimation d’un débit avec un anémomètre à hélice qui moyenne approximativement la vitesse sur la section d'entrée (la
présence d'un système anti-retour accentuant la difficulté de mesurage liée à l’irrégularité de la vitesse des flux d’air).
3. Mesure des caractéris- moyenne de l’air. L’anémomètre à hé- Tout autre moyen que le banc test
tiques des EACM ou EAR lice n'est pas un instrument de mesure doit être éprouvé et documenté de fa-
fiable sur une entrée d'air, car l’écou- çon à réduire les incertitudes sur les
Différents tests sont à effectuer sur lement de l’air en amont de la mesure performances du matériel.
les EACM et les EAR : est fortement perturbé. Dans ces cas
"" le test permettant la réalisa- de mesures en direct, les erreurs com- 3.1. Montage et détermination des
tion des abaques pression / débit des mises sur la mesure du débit peuvent fuites du banc test
EACM et EAR (configuration n° 1), être très importantes. Les taux moyens Le banc a été étudié pour être facile
"" le test de performance de l’étan- de renouvellement calculés à partir de à mettre en œuvre et à utiliser. Il doit
chéité du banc test lui-même (configu- ces mesures sont alors assortis de être installé dans un local exempt de
ration n° 2), grandes incertitudes. L’utilisation de courant d’air.
"" le test de la fonctionnalité "an- ces méthodes de mesure n’est donc a – EACM ou EAR à tester.
ti-retour " des EACM et EAR (configu- pas recommandée au stade des essais b – Caisson étanche de 1,5 x 1,5 x 2 m,
ration n° 3). fabricant ; transparent ou avec fenêtre d’observa-
"" ceux permettant de s’affranchir tion.
Différents moyens permettent de des configurations géométriques ou c – Moto-ventilateur à débit variable :
calibrer les EACM et EAR : techniques des EACM et des EAR en –– en position soufflage vers le
"" ceux consistant à relever des vi- reportant les mesures dans des sys- conduit lisse f en configuration n° 1.
tesses d’air directement sur l’entrée tèmes préalablement éprouvés : le –– en position soufflage vers le cais-
d’air de compensation (en amont, en banc test. son b en configuration n° 2 et n° 3.
aval, ou à l’intérieur). Par exemple : les d – Manchette (souple) de raccorde-
cônes de mesures ou balomètres, l’ex- Le banc test présenté dans ce do- ment en (b) entre le Caisson et le Mo-
ploration du champ de vitesse dans les cument est le moyen le plus simple et to-ventilateur
ouvertures, au moyen d’anémomètres le plus efficace pour la réalisation des e – Manchette (souple) de raccorde-
à hélice… Cependant, les cônes de abaques. L’objectif est d'obtenir des ment entre le Moto-ventilateur et le
mesure ou les balomètres entraînent caractéristiques aérauliques à la fois : Conduit lisse
des pertes de charge supplémentaires "" comparables entre elles par l’uti- f – Conduit lisse, cylindrique, recti-
au niveau des EACM qui peuvent lisation d’un banc test aux caractéris- ligne, rigide, de diamètre constant et
fausser les résultats. L’exploration du tiques connues, connu précisément dont la longueur
champ de vitesse dans les ouvertures "" précises par l’utilisation d'une est supérieure à 15 fois son diamètre.
rend difficile le calcul de la vitesse métrologie adaptée. Ce conduit est percé en (c) à une dis-
42
Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)
tance égale à 13 fois son diamètre, de- L’excroissance en chicane g permet d’air au centre des conduits lisses
puis la manchette e reliant le conduit de supprimer les effets d’une pression f et j. L’instrument de mesure le
au moto-ventilateur. dynamique liée aux turbulences exis- mieux adapté sera choisi en fonction
g – Excroissance en chicane pour tantes dans le caisson. de sa plage de mesure des vitesses
mesure de la pression statique à l’inté- La prise de pression est réalisée d’air.
rieur du caisson. dans l’excroissance en chicane g ins-
h(a) – Mesure de la vitesse d’air tallée sur le même côté que l’entrée
3.3. Réalisation des essais
pour le calcul du débit dans la configu- d’air.
ration n° 1. Un tube de Pitot (approprié unique- Vérification visuelle de l’étanchéité
h(b) – Mesure de la vitesse d’air ment pour des vitesses supérieures à du caisson
pour le calcul du débit dans les confi- 4 m/s) ou un anémomètre à fil chaud "" Démarrer le moto-ventilateur de
gurations n° 2 et n° 3. (fonctionnant dans une plage de vi- façon à créer une dépression de 50 Pa
i – Réduction entre le diamètre tesse plus large que le Pitot), permet dans le caisson, puis parcourir avec un
du conduit f et le diamètre du petit de relever en h(a) et h(b) la vitesse fumigène toutes les jointures.
conduit j.
j – Conduit d’une longueur d’envi-
ron 1 m et de petit diamètre intérieur 8a 2
(environ 50 mm) utilisé pour réaliser la
Vitesse : m/s
mesure du débit dans les configura- 1
tions n° 2 et n° 3. Ce conduit est percé Débit : m3/h (a)
à 10 cm du côté de la réduction i. 6 3
(c) 5 4 (b)
k – Écran rigide permettant de bou- 7
cher l’ouverture (a). Il sera jointé au ∆P en Pa
caisson b dans les mêmes conditions
que les EACM ou EAR à tester.
Figure 1. Configuration n° 1 du banc lorsqu’il teste le débit entrant d’une
EACM ou EAR.
Lors du montage, l’entrée d’air de
compensation, EACM ou EAR a est
fixée puis jointée devant une ouverture 8b 2
du caisson (a), prévue à cet effet.
Vitesse : m/s
Un côté du Moto-ventilateur c est 11
raccordé par une manchette d à l’ou- Débit : m3/h (a)
verture du caisson prévue à cet effet (c) 3
6 5 4 (b)
10 7
(b). Cette ouverture (b) est désaxée et
∆P = 100 Pa
le plus éloignée possible de l’entrée 9
"" La fumée ne doit pas rentrer à l’in- ration n° 2. Dans ce cas, l’ouverture (a)
térieur du caisson par les jointures : est bouchée par un écran k et il n’y a
a⇔b, b⇔d, d⇔c et b⇔g pas d’EACM.
"" La fumée ne doit pas être soufflée Cette vérification est nécessaire lors
par les jointures : de la première mise en service du banc
c⇔e et e⇔f test. Il est recommandé de renouveler
cette étape après une période longue
Réalisation de l’abaque débit/pres- de « non-utilisation » du banc. Le débit
sion (performances aérauliques) mesuré dans cette configuration est
"" Régler à l’aide du variateur de vi- noté « QFuite1 ».
tesse du moto-ventilateur la dépres-
"" étape 2 : test de l’efficacité de
sion dans le caisson de 50 Pa à 5 Pa par
« l’anti-retour » de l’EACM ou l’EAR
pas de 5 Pa, en relevant la vitesse d’air Figure 4. Vérification de l’étanchéité
suivant la configuration n° 3. Le débit des jointures du caisson à l’aide de
« VPerf » en m/s au point h(a) au centre
mesuré dans cette configuration est fumée.
du conduit pour chaque dépression.
noté « QFuite2 ».
"" Calculer le débit d’air extrait
« QPerf » en m3/h correspondant à
chaque dépression en appliquant un Pour obtenir le débit de fuite réel du débit de fuite « QFuite2 » mesuré
coefficient de 0,89 sur la vitesse de de l’EACM (ou de l’EAR) en position lorsque l’entrée d’air est en place sur
l’air « VPerf ». fermée (QFuiteEACM), le débit de fuite le banc test :
QPerf = 0,89 x VPerf x Sf x 3 600 « QFuite1 » lié au banc test est soustrait Q FuiteEACM = QFuite2 – QFuite1
où « Sf » est la section intérieure du
conduit f en m2. m3/h
1 600
Nota 1 400 ∆P en Pa m3/h
5 60
Le coefficient de 0,89 est issu de 1 200
10 410
deux études INRS : 1 000 15 650
– « Mesure des débits d’air en 800 20 850
25 960
conduit. Incertitude liée au 600
30 1 060
nombre et à la position des 400 35 1 150
points de mesures », Hygiène et 200 40 1 240
sécurité du travail, PR 49-227, 45 1 320
0
0 10 20 30 40 50 Pa 50 1 400
2012 ;
– « Torche aspirante MIG/MAG :
un nouveau référentiel pour Figure 5. Exemple d’abaque débit/pression d’une EACM.
améliorer leur efficacité. Focus
sur… Protocole de mesure de Encadré 1
la vitesse induite par les torches
aspirantes », Hygiène et sécurité
Mesure du débit de fuite
du travail, NT 34, 2015. À chaque étape du test de fonctionnalité anti-retour, pour mesurer le débit de fuite,
il est nécessaire de :
"" Vérifier également que lorsque le
moto-ventilateur est arrêté, une pres- • Inverser le sens du moto-ventilateur c de manière à insuffler de l’air dans le caisson.
sion différentielle de zéro Pascal est • Obturer le trou (c).
lue sur le micro-manomètre. • Régler la surpression dans le caisson à 100 Pa à l’aide du variateur de vitesse du mo-
to-ventilateur.
Fonctionnalité « anti-retour » • Relever la vitesse d’air « VFuite » en m/s au centre du petit conduit j au point h(b).
Le test de fonctionnalité anti-retour • Calculer le débit d’air entrant « QFuite » en m3/h, en appliquant un coefficient de 0,89
d’une EACM ou EAR a se déroule en sur la vitesse de l’air « VFuite ».
deux étapes : QFuite = 0,89 x VFuite x Sj x 3 600
"" étape 1 : vérification préalable des
où « Sj » est la section intérieure du petit conduit j en m2.
fuites du banc test, suivant la configu-
44
Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)
Fiche technique 6
Extracteurs
Débit en m3/h
la dépression et le taux de renouvelle- 1 500
ment en air neuf souhaités,
"" filtration à très haute efficacité de 1 000
l'air avant son rejet à l'extérieur.
500
1. Caractéristiques 0
des extracteurs 420 700 980 1 260
∆Pt en Pa
Le débit d'air est généré par un ven-
Ici, la capacité maximum de cet extracteur est de 2 000 m3/h (filtres neufs), pour
tilateur, l'épuration de l'air est réalisée une différence de pression de 420 Pa.
par une succession de trois filtres : Cette capacité d'extraction chute jusqu'à 1 700 m3/h lorsque la différence de
pression atteint 700 Pa. C'est le seuil de changement de l'ensemble des filtres,
"" un préfiltre ou filtre éphémère, recommandé par le constructeur.
"" un filtre secondaire,
"" un filtre à très haute efficacité
Exemple de courbe de performance d’un extracteur
(THE) de classe H13 a minima selon la
norme NF EN 1822. Certains matériels
possèdent un deuxième filtre THE de
sécurité. Le colmatage des filtres fait chuter Le nombre d'extracteurs nécessaire
le débit nominal de l'ensemble. Ce col- au chantier est calculé de la façon sui-
D'un point de vue aéraulique, les ca- matage crée une perte de charge sup- vante :
ractéristiques principales des extrac- plémentaire (exprimée en Pa). Elle est "" Si tous les extracteurs sont de
teurs se traduisent par une courbe de mesurée à l'aide d'un manomètre de même modèle : le nombre d'extrac-
performance qui représente le débit pression différentielle. teurs est le résultat, arrondi à l'entier
d'air (exprimé en m3/h) en fonction de Les limites de fonctionnement d'un supérieur, de la division du débit d'air à
la différence de pression totale entre extracteur se caractérisent donc par : extraire en permanence par la capaci-
le refoulement et l'aspiration (expri-
"" une capacité maximale d'extrac- té minimale d'extraction d'un appareil
mée en Pa).
tion, débit initial, lorsque les filtres (voir l’exemple de l’étape 14).
sont neufs et lorsque l'appareil n'est "" Si les extracteurs sont de modèles
pas raccordé à des conduites d'aspira- différents : le nombre d'extracteurs
tion et de refoulement ; nécessaire est déterminé en ajoutant
"" une capacité minimale d'extrac- les capacités minimales d'extraction
tion, débit de référence, lorsque les des appareils sélectionnés, jusqu'à
filtres sont encrassés. Cette valeur obtenir ou dépasser le débit d'air à ex-
peut encore diminuer, lorsque l'appa- traire en permanence.
reil est utilisé avec la, ou les gaines né-
cessaires à l'exécution d'un chantier
donné. 3. Intégration de la « fonction
secours » dans le choix des
extracteurs
2. Nombres d'extracteurs
nécessaires au chantier La réglementation fixe l’obligation
Cadran-manomètre indiquant la d’installer « au moins un extracteur de
perte de charge liée à l’encrassement C'est le débit de référence qui consti- secours ». Pour pallier la défaillance
du filtre de l’extracteur pour une
vitesse de rotation donnée du moto- tue la capacité à prendre en compte d'un élément constituant le système
ventilateur. pour caractériser le modèle retenu. d'extraction, il y a donc lieu d'équiper
46
Fiche technique 6
Extracteurs
Dépression en Pa
60,0
nimal autorisé,
"" la dépression minimale autorisée. 50,0
40,0
Ce fonctionnement provisoire du
système aéraulique ne permet plus de 30,0
travailler avec une marge de sécurité
suffisante. On doit alors appliquer la 20,0
procédure définissant la conduite à
10,0
tenir.
0
Le graphique ci-contre montre l'évo- 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
lution théorique de la dépression suite Nombre d’extracteurs
à la survenue de deux types d'incident :
"" l'arrêt accidentel ou volontaire Dépression obtenue après arrêt accidentel d’un extracteur (N-1 extracteurs)
d'un extracteur, Dépression obtenue après démarrage intempestif d’un extracteur de secours (N+1 extracteurs)
"" le démarrage intempestif d'un ex- Limite dépression haute acceptable
tracteur resté à l'arrêt. Dépression obtenue avec N extracteurs en fonctionnement : marche normale
Limite dépression réglementaire
Le démarrage de l’extracteur est obtenu par un autocommutateur L’extracteur installé en secours fonctionne en permanence
électrique, après temporisation, (recommandé). Il contribue comme les autres au maintien
lorsque le seuil bas de dépression fixé est atteint de la dépression et du renouvellement d’air
Dépression insuffisante si
seulement deux extracteurs
sont installés.
Dépression insuffisante
pendant la temporisation.
Entrée d'air possible par
l'extracteur à l'arrêt.
Temporisation inexistante
sur certains appareils de
mesure de dépression.
Fiche technique 6
Extracteurs
5. Installation
des extracteurs
Fiche technique 7
Mesures et instrumentation
Fiche technique 7
Mesures et instrumentation
Le débit est calculé par la relation tonnée qui occulte une partie de la
suivante : surface de passage de l’air), il convient
Q = Sp . V . 3600 dans ce cas de considérer la surface
totale du filtre et d’appliquer un coef-
Q : débit d'air [m3/h],
Sp : section de passage de l’air où ficient de correction K d’une valeur
s’effectuent les mesures [m2], maximale de 0,6 dans la formule, tel
V : vitesse moyenne de l'air dans cette que prévu dans la réglementation (voir
section [m/s], arrêté du 9 octobre 1987).
Vitesses locales mesurées en m/s :
Vitesses locales mesurées en m/s : 7 ; 6,9 ; 6,3 ; 6,4 ; 6,8 ; 7,7 ; 6,9 ; 7,1.
7 ; 6,9 ; 6,3 ; 6,4 ; 6,8 ; 7,7 ; 6,9 ; 7,1. Vitesse moyenne calculée : V = 7 m/s.
Vitesse moyenne calculée : V = 7 m/s. Surface totale du filtre :
Surface réelle de passage de l’air : Sf = 0,47 x 0,47 = 0,221 m2.
Sp = (0,1 x 0,1) x 18 = 0,180 m². Q = K . Sf . V . 3 600
Q= Sp .V. 3600 = 0,6 x 0,221 x 7 x 3 600
= 0,180 x 7 x 3 600 = 3 342 m3/h.
= 4 536 m3/h.
Cet exemple utilisant un coefficient
Lorsque la surface de passage de correctif montre que l’incertitude de
l’air au niveau du filtre est connue de la méthode d’exploration du champ
manière approximative (notamment à de vitesse est élevée et qu’elle tend à
cause de la présence de la grille car- sous-estimer le débit d’extraction.
51
Abréviations, symboles
EACM Entrée d’air de compensation maîtrisée
EAR Entrée d’air de réglage
MCA Matériau contenant de l’amiante
h-1 Par heure
m /h3
Mètre cube par heure
m/s Mètre par seconde
ND Note documentaire
≤ Inférieur ou égal
∆P Différence de pression en Pa
≥ Supérieur ou égal
Pa Pascal (unité de pression)
Références
TEXTES RÉGLEMENTAIRES BIBLIOGRAPHIE
Code du travail – Articles R. 4412-94 à R. 4412-148. NF EN 1822-1 – Filtres à air à haute efficacité, (EPA, HEPA
et ULPA). Partie 1 : Classification, essais de performance et
Décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 modifié relatif aux risques
marquage, AFNOR, 2010, 22 p.
d’exposition à l’amiante.
Principes généraux de ventilation, Guide pratique de
Arrêté du 8 avril 2013 modifié relatif aux règles techniques, aux
ventilation n° 0 – INRS, ED 695, 4e éd., 2015, 40 p.
mesures de prévention et aux moyens de protection collective
à mettre en œuvre par les entreprises lors d’opérations RAPP R., DANET J.P., DUBERNET F., MAGNIEZ G.,
comportant un risque d’exposition à l’amiante. AUSSEL H., ROLIN A. – Étude et analyse des écoulements
de ventilation, par simulation numérique avec EOL3D, du sas
Arrêté du 9 octobre 1987 relatif au contrôle de l’aération et de
d'accès du personnel. Hygiène et sécurité du travail, ND 2185,
l’assainissement des locaux de travail pouvant être prescrits
INRS, janvier 2003, 11 p.
par l’inspecteur du travail (annexe I-B).
Travaux de retrait ou d’encapsulage de matériaux contenant de
Instruction n° DGT/CT2/2015/238 du 16 octobre 2015 concernant
l’amiante. Guide de prévention. INRS, ED 6091, 2e éd., déc. 2012,
l’application du décret du 29 juin 2015 relatif aux risques
225 p.
d’exposition à l’amiante.
DANET J.P., DUBERNET F., MAGNIEZ G., AUSSEL H.,
ROLIN A. – Le bilan aéraulique des chantiers d’amiante.
Hygiène et sécurité du travail, ND 2137, 2000, 25 p.
BONTHOUX F., FONTAINE J.R. – Mesure des débits d’air en
conduit. Incertitude liée au nombre et à la position des points
de mesures – Hygiène et sécurité du travail, PR 49-227, 2012, 5 p.
BONTHOUX F., HELLA F. – Torches aspirantes MIG/MAG : un
nouveau référentiel pour améliorer leur efficacité. Hygiène et
sécurité du travail, NT 34, INRS, n° 241, déc. 2015, 6 p.
52
Remerciements
Les auteurs remercient les sociétés BEST, CUBAIR, DECONTA, LAPRO et
SEBEMEX pour leur relecture de la fiche 5 en particulier, ainsi que Francis
BONTHOUX du laboratoire Ingénierie aéraulique de l’INRS pour son
expertise sur les systèmes de ventilation.
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.