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Amiante.

Aéraulique des chantiers


sous confinement

23 GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION


L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)

Dans le domaine de la prévention des risques


professionnels, l’INRS est un organisme scientifique
et technique qui travaille, au plan institutionnel,
avec la CNAM, les Carsat, Cramif, CGSS
et plus ponctuellement pour les services de l’État
ainsi que pour tout autre organisme s’occupant
de prévention des risques professionnels.
Il développe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinaires
qu’il met à la disposition de tous ceux qui, en entreprise,
sont chargés de la prévention : chef d’entreprise, médecin
du travail, instances représentatives du personnel, salariés.
Face à la complexité des problèmes, l’Institut dispose
de compétences scientifiques, techniques et médicales
couvrant une très grande variété de disciplines, toutes
au service de la maîtrise des risques professionnels.
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail :
publications (périodiques ou non), affiches,
audiovisuels, multimédias, site Internet…
Les publications de l’INRS sont distribuées
par les Carsat. Pour les obtenir, adressez-vous
au service Prévention de la caisse régionale
ou de la caisse générale de votre circonscription,
dont l’adresse est mentionnée en fin de brochure.
L’INRS est une association sans but lucratif (loi 1901)
constituée sous l’égide de la CNAM et soumise
au contrôle financier de l’État. Géré par un conseil
d’administration constitué à parité d’un collège
représentant les employeurs et d’un collège
représentant les salariés, il est présidé alternativement
par un représentant de chacun des deux collèges.
Son financement est assuré en quasi-totalité
par la CNAM sur le Fonds national de prévention
des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat),


la caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (Cramif)
et les caisses générales de sécurité sociale (CGSS)

Les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail,


la caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France
et les caisses générales de sécurité sociale disposent,
pour participer à la diminution des risques professionnels
dans leur région, d’un service Prévention composé
d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs de sécurité.
Spécifiquement formés aux disciplines de la prévention
des risques professionnels et s’appuyant sur l’expérience
quotidienne de l’entreprise, ils sont en mesure
de conseiller et, sous certaines conditions, de soutenir
les acteurs de l’entreprise (direction, médecin du travail,
instances représentatives du personnel, etc.) dans
la mise en œuvre des démarches et outils de prévention
les mieux adaptés à chaque situation. Ils assurent la mise
à disposition de tous les documents édités par l’INRS.

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et d’une amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2018.
Mise en pages : Valérie Latchague • Schémas : Atelier Causse
ED 6307
GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION N° 23
1

Amiante.
Aéraulique des chantiers
sous confinement

François DUBERNET, CARSAT Aquitaine,


Romain GUICHARD, INRS,
Anita ROMERO-HARIOT, INRS

Septembre 2018
Avant-propos

L e retour d’expérience des entreprises sur la maîtrise des paramètres


aérauliques des confinements dynamiques, l’évolution des matériels
et équipements disponibles sur le marché, et les évolutions réglemen-
taires sur la prévention du risque amiante depuis 2012 ont rendu né-
cessaire ce guide pratique. Les spécificités portant en particulier sur les
entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM) et les entrées d’air
de réglage (EAR) – rassemblées ici dans la fiche technique n° 5 – sont
des éléments indispensables des systèmes de ventilation pour le main-
tien des performances des confinements dynamiques. Lorsqu’ils ont
des caractéristiques connues, ces éléments permettent de simplifier
l’exercice du bilan aéraulique prévisionnel réalisé par l’encadrement
technique à l’étape de la rédaction du plan de retrait, ainsi que sa véri-
fication par l’encadrement de chantier avant le démarrage des travaux
et tout au long du chantier.
Sommaire

Introduction............................................................................................................................................................. 6

1. Définitions............................................................................................................................................................ 8

2. Le bilan aéraulique prévisionnel......................................................................................................................... 9


Étape 1 – Établir un plan..................................................................................................................................................................................... 9
Étape 2 – Délimiter la zone à confiner. Positionner les installations de décontamination et les extracteurs.............................................. 9
Étape 3 – Diviser la zone confinée en zones élémentaires............................................................................................................................... 10
Étape 4 – Calculer le volume de chaque zone élémentaire. En déduire le volume total................................................................................. 11
Étape 5 – Choisir l’emplacement du point de mesure et la valeur de la dépression à maintenir en permanence....................................... 11
Étape 6 – Choisir le taux minimal de renouvellement en air neuf à garantir................................................................................................... 11
Étape 7 – Déterminer les apports d’air neuf entrant par les installations de décontamination pour les valeurs fixées à l’étape 5........... 12
Étape 8 – Calculer le débit minimal d’air neuf restant à apporter dans chaque zone élémentaire
par des entrées d’air de compensation maîtrisées.......................................................................................................................... 13
Étape 9 – Déterminer le débit d’air neuf pénétrant par une entrée d’air de compensation maîtrisée (EACM),
pour les valeurs de dépression réglementaire et choisie................................................................................................................. 13
Étape 10 – Calculer le nombre d’EACM par zone élémentaire. Répartir et repérer ces EACM sur le plan.................................................... 14
Étape 11 – Calculer le débit total des apports d’air pris en compte dans le calcul du taux moyen
de renouvellement à la dépression réglementaire choisie par l’entreprise.................................................................................... 14
Étape 12 – Estimer le taux de fuite du confinement. En déduire le débit d’air entrant par les fuites dans le confinement
lorsqu’il est soumis à la dépression choisie...................................................................................................................................... 14
Étape 13 – Calculer le débit d’air à extraire en permanence.............................................................................................................................. 16
Étape 14 – Choisir le nombre d’extracteurs permettant d’extraire en permanence le débit d’air. Calculer la capacité
minimale totale des extracteurs (appareil de secours non compris). Calculer la capacité maximale des extracteurs
(appareils de secours compris, s’il fonctionne en permanence)..................................................................................................... 16
Étape 15 – Évaluer les besoins en entrées d’air de réglage (EAR).................................................................................................................... 17
Étape 16 – Compléter le plan initial...................................................................................................................................................................... 18
3. La vérification du bilan aéraulique prévisionnel sur chantier........................................................................... 20
A. Vérification du bilan aéraulique prévisionnel sur chantier............................................................................................................................. 20
B. Retour d’expérience des entreprises............................................................................................................................................................... 20

Annexe – Fiches techniques : Caractéristiques des matériels, équipements et appareils de mesures............ 21


Fiche 1 – Confinement........................................................................................................................................................................................... 22
Fiche 2 – Étanchéité du confinement : fuites....................................................................................................................................................... 24
Fiche 3 – Installation de décontamination du personnel..................................................................................................................................... 27
Fiche 4 – Installation de décontamination des déchets...................................................................................................................................... 32
Fiche 5 – Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM) et entrées d’air de réglage (EAR).................................................................... 36
Fiche 6 – Extracteurs.............................................................................................................................................................................................. 45
Fiche 7 – Mesures et instrumentation.................................................................................................................................................................. 49

Abréviations............................................................................................................................................................ 51

Références............................................................................................................................................................... 51

Remerciements....................................................................................................................................................... 52
6

Introduction

L es entreprises certifiées pour le traitement de l’amiante et celles réalisant des


interventions sur les matériaux amiantés ont l’obligation d’assurer la protection
des salariés et de l’environnement, en particulier au moyen de dispositifs d’assainis-
sement et de mise en dépression de la zone de travail, définis selon le niveau d’em-
poussièrement des processus. Les confinements dynamiques sont des protections col-
lectives qui viennent en complément de toute mesure visant à réduire au niveau le plus
faible possible l’émission de fibres (captage à la source, pulvérisation, imprégnation,
piégeage…).
La méthode du bilan aéraulique prévisionnel permet aux entreprises d’adopter une
démarche rigoureuse, étape par étape. Elle contribue à maîtriser les risques par la
prévision en amont du matériel nécessaire à mettre en œuvre et par la limitation des
improvisations sur chantier.

Les chantiers de désamiantage, nécessitant la mise en œuvre d’un confinement dy-


namique, doivent conserver leurs performances aérauliques stables tout au long des
travaux. La stabilité du confinement dépend :
– de la qualité du confinement statique ;
– de l’encrassement des filtres des extracteurs entraînant des pertes de charge va-
riables ;
– des caractéristiques des installations de décontamination au moment de leur utili-
sation ;
– du dimensionnement des entrées d’air de compensation maîtrisées et des entrées
d’air de réglage (nombre, taille, emplacement).

Enfin, les mesures réalisées pendant le bilan aéraulique sur le chantier permettent de
valider les hypothèses du bilan aéraulique prévisionnel. Au fur et à mesure de la réali-
sation des chantiers, l’exploitation des résultats et le retour d’expérience de l’entre-
prise constituent des facteurs de progrès pour la prévention des risques professionnels
liés aux travaux sur matériaux amiantés.

Jusqu’en 2012, les bonnes pratiques proposées par les acteurs de la prévention du
réseau des CARSAT et de l’INRS* ont servi de référence aux entreprises pour la
réalisation des confinements dynamiques. Depuis lors, les évolutions techniques et
réglementaires sont venues conforter et renforcer la démarche en introduisant des

* Voir ND 2137 – « Le bilan aéraulique des chantiers d'amiate », Hygiène et sécurité du travail, 2000,
24 p.
7

­ bjectifs quantitatifs incontournables sur les valeurs minimales de la dépression en


o
zone de travail, les taux de renouvellement d’air et les vitesses d’air dans les installa-
tions de décontamination des déchets.

La démarche présentée dans ce guide pratique permet une acquisition didactique de


la méthode du bilan aéraulique des chantiers sous confinement, depuis la reconnais-
sance des lieux jusqu’à la vérification sur chantier, en passant par le dimensionne-
ment et l’implantation du matériel nécessaire.
L’application de cette méthode permet de satisfaire les dispositions de la réglemen-
tation relative à l’aéraulique des chantiers comme :
– la prévision et le dimensionnement du matériel, y compris l’extracteur de secours ;
– les taux de renouvellement d’air imposés dans les zones confinées selon les niveaux
d’empoussièrement des processus, et leur homogénéité  : bonne répartition des en-
trées d’air et positionnement par rapport aux extracteurs ;
– la dépression minimale de 10 Pa par rapport au milieu extérieur ;
– la limitation de la diffusion des fibres à l’extérieur de la zone de travail ;
– Le maintien en l’état des protections collectives ;
– la maîtrise des flux d’air ;
– le respect des taux de renouvellement d’air dans les douches ;
– la vitesse d’air dans les installations de décontamination des déchets ;
– la consignation des paramètres de surveillance du chantier.

Cette brochure s’adresse en particulier aux personnes chargées :


– d’élaborer des confinements dynamiques dans le cadre de chantiers de niveaux 2 et
3 d’empoussièrement ;
– d’établir des bilans aérauliques prévisionnels devant être joints au plan de retrait ou
au mode opératoire ;
– de vérifier le bon fonctionnement de l’installation de ventilation permettant de va-
lider le bilan aéraulique prévisionnel.

Elle précise également les critères techniques des matériels utilisés pour la réalisa-
tion des confinements dynamiques que les fabricants doivent respecter pour mettre
sur le marché des équipements et matériels fiables, testés, éprouvés et conformes aux
exigences de prévention.
8

1. Définitions ports, de la structure et de la forme du


volume à traiter.
Nota
Ce ratio exclut par conséquent
Confinement dynamique  : mise en les débits des entrées d’air de
Pour l’utilisation de cette brochure,
œuvre d’une ventilation contrôlée réglage (celles-ci pouvant être
la terminologie suivante est adoptée :
dans le confinement statique permet- ponctuellement fermées) ain-
Bilan aéraulique prévisionnel  : do-
tant de créer une dépression de la zone si que ceux liés aux fuites du
cument référencé sur lequel figure le
de travail. confinement.
résultat d’une réflexion menée a priori,
permettant d’établir un schéma coté Entrée d’air de compensation maî-
trisée (EACM)  : dispositif passif et Taux moyen de renouvellement d’air
de la zone confinée divisée en zones
calibré permettant, sous l’influence (en h-1) dans la douche : ratio entre le
élémentaires, faisant apparaître les
d’une dépression dans la zone, le pas- débit d’air neuf introduit (m3/h) par les
matériels et équipements installés (les
sage de l’air de l’extérieur vers l’inté- grilles installées en amont du compar-
installations de décontamination, le
rieur de la zone. timent douche d’hygiène de l’installa-
contrôleur de dépression, les entrées
d’air de compensation maîtrisées, Entrée d’air de réglage (EAR) : en- tion de décontamination et le volume
les entrées d’air réglables, les extrac- trée d’air de compensation maîtrisée (m3) du compartiment douche le plus
teurs) ainsi que l’ensemble des débits équipée d’un obturateur réglable per- important.
d’air prévus à la dépression souhaitée. mettant d‘ajuster le débit d’air de 0 à Barrière dynamique  : vitesse d’air
Bilan aéraulique sur le chantier : do- 100 % de sa capacité nominale. empêchant un transfert de pollution
cument daté sur lequel figure a minima Entrées d’air maîtrisées  : l’en- entre deux volumes d’air indépendants
le relevé de la valeur de la dépression semble des entrées d’air connues et mais reliés par une ouverture. Plus la
réelle réalisée sur le chantier, les taux calibrées entrant dans la composition distance séparant les deux volumes
de renouvellement d’air moyens dans (épaisseur de la barrière dynamique)
de l’installation de ventilation : EACM,
chaque zone élémentaire et dans la est faible, plus cette vitesse doit être
EAR, installations de décontamination
douche de décontamination, ainsi que élevée pour que la barrière dynamique
(personnel et matériel-déchets).
la vitesse d’air dans l’installation de soit efficace.
Fuites : entrées d’air non maîtrisées
décontamination des déchets.
résultant d’un confinement statique
Confinement  : mise en œuvre de
moyens permettant d’isoler la zone imparfait.
de travail vis-à-vis de l’environnement Taux moyen de renouvellement d’air Relevé de l’existant, délimitation
extérieur dans le but d’éviter la disper- (en h-1) dans la zone confinée  : ratio de la zone de confinement et choix
entre le débit d’air neuf introduit (m3/h) de l’emplacement des équipements
sion des fibres. de ventilation
Confinement statique  : combinai- par les EACM et les installations de Étapes 1 à 3
son de plusieurs opérations intégrant décontamination, et le volume (m3) de
le calfeutrement par obturation des la zone de travail considérée. Il corres-
ouvertures et la mise en place d’une pond au taux de renouvellement d’air
enveloppe étanche à l’air et à l’eau, en dans la zone tel que fixé dans la régle- Détermination du débit d’air neuf à
tenant compte de la nature des sup- mentation. apporter dans la zone pour un taux
de renouvellement et une dépression
souhaités
Étapes 4 à 13

Entrées d’air par les installations


de décontamination Entrées d’air prises
en compte dans le
calcul du taux de Choix des extracteurs à mettre en
Entrées d’air de compensation renouvellement œuvre pour atteindre le débit d’air à
maîtrisées extraire et choix des organes de réglage
Étapes 14 à 15

Entrées d’air de compensation Entrées d’air


réglables maîtrisées
Consignation des résultats du bilan
aéraulique prévisionnel dans un seul
Fuites à travers le confinement Entrées d’air document
statique totales
Étape 16

Figure 2 • Schéma de principe de


Figure 1 • Diagramme de synthèse : articulation et ordonnancement de l’ensemble la méthode du bilan aéraulique en
des apports d’air d’un confinement dynamique chantier sous confinement
9

2. Le bilan aéraulique
prévisionnel
Le bilan aéraulique prévisionnel per-
met de concevoir un système de venti-
lation garantissant :
"" un renouvellement moyen en air
neuf de la zone de travail pendant
toute la durée du chantier,
"" la répartition la plus homogène
possible de l’air neuf dans l’ensemble
de la zone de travail,
"" le maintien de la zone de travail
en dépression constante à une valeur
minimale de 10 pascals par rapport à Figure A • Configuration du local à traiter
l’extérieur,
"" la maîtrise des débits d’air entrant
par les entrées d’air de compensation
Hauteur sous plafond : 2,40 m
et les installations de décontamination
(personnel et déchets), Étape 1 15 m
"" la maîtrise du fonctionnement du
système d’extraction par intégration
de la fonction « secours »,
"" une mise en œuvre sur chantier, 1,1 m
simplifiée, concrète, efficace et rapide.

La méthode se déroule en 16 étapes, 2,0 m

9,5 m
décrites dans les chapitres suivants. 1,2 m

Application 7,0 m
Tableau
Dans la suite du document, les fi- électrique
3,0 m
gures A à O illustrent un exemple
Arrivée d’eau
concret de réalisation d’un bilan aé-
raulique prévisionnel. 7,5 m
Regard eaux usées
Exemple de situation  : les dalles de
sol du bâtiment de la figure A sont à Figure B • Plan coté à l’échelle
retirer. Les travaux relèvent du niveau
2 d’empoussièrement réglementaire.
–– nature des locaux avoisinants les position et dimension des ouvertures,
locaux à traiter, hauteur sous plafond…,
Étape 1 – Établir un plan (fig. B) –– raccordements pour les besoins –– etc.
du chantier (électricité, eau, rejets
À partir du relevé d’informations
sur le chantier, notamment des plans d’eau…), Étape 2 – Délimiter la zone
préexistants, il s’agit d’établir un plan –– etc. ; à confiner. Positionner les
coté à l’échelle des locaux à traiter "" des caractéristiques des locaux à installations de décontamination
et de leur environnement, en tenant traiter : et les extracteurs (fig. C)
compte : –– emplacement des matériaux
"" de l’environnement du chantier : contenant l’amiante et nature des sup- La zone à confiner doit être réduite,
–– accès, ports, et strictement limitée (sauf contrainte
–– place disponible autour des locaux –– cloisonnement des locaux (distin- technique particulière) aux sur-
à traiter, guer ceux à conserver et ceux à démolir), faces concernées par les travaux. La
10

­ onception et la construction du confi-


c
nement (voir annexe, fiche 1) prennent
en compte : Extracteurs
"" la facilité d’accès aux matériaux à
déposer,
"" le mode d’accrochage de l’enve- Confinement
loppe,
"" les difficultés prévisibles pour
confiner et les conséquences sur Extracteurs
l’étanchéité (voir annexe, fiche 2).

L’installation de décontamination
du personnel (voir annexe, fiche 3) et
l’installation de décontamination des
déchets (voir annexe, fiche 4) sont
Déchets Personnel
positionnées en tenant compte des
contraintes propres au chantier  : en-
vironnement, place disponible pour
Installations de décontamination
la zone d’approche, dimensions des
ouvertures, accès aux réseaux d’ali- Figure C • Délimitation de la zone à confiner. Positionnement des installations de
mentation en eau et évacuation des décontamination (personnel et déchets) et des extracteurs (y compris de secours)
eaux usées, etc. Les installations de
décontamination constituent obliga-
toirement des apports d’air maîtrisés.

En règle générale, les extracteurs


Zone 3
sont situés à l’opposé des entrées
d’air, de façon à mieux balayer la
zone de travail. L’air extrait doit être
rejeté à l’extérieur des bâtiments, si
nécessaire en canalisant l’air à l’aide Zone 1
de gaines souples ou rigides. Le rejet Zone 2
à l’extérieur du bâtiment ne doit pas
être effectué à proximité d’autres lo-
caux ou de zones sensibles (présence
humaine). À cette étape, le nombre et
les capacités des extracteurs n’étant
pas encore connus, il s’agit de définir
les emplacements qui seront les plus
appropriés pour implanter ces équipe-
ments.
Pour obtenir la capacité d’extraction Figure D • Division de la zone confinée en zones élémentaires
nécessaire au taux de renouvellement
choisi, pour la valeur de la dépression
fixée, il est préférable d’installer plu- de la zone confinée, en créant des vellement d’air de la zone de travail par
sieurs extracteurs identiques de faible « zones mortes » par exemple. une bonne répartition des entrées d’air
capacité (voir annexe, fiche 6). Si besoin est, on délimite sur le plan et leur positionnement par rapport aux
les différentes zones homogènes, extracteurs ».
Étape 3 – Diviser la zone confinée considérées comme des zones élé-
mentaires. Cette division «  virtuelle  » À cette étape de la méthode, il est
en zones élémentaires (fig. D)
permettra d’assurer par la suite des utile de recenser les zones élémen-
L’objectif est d’analyser les diffi- apports d’air de compensation homo- taires dans lesquelles il n’est pas pos-
cultés éventuelles de circulation d’air gènes en tout point de la zone confinée. sible d’amener directement de l’air
dans la zone confinée  : des cloison- Cette étape contribue au respect de neuf de compensation, du fait de l’ab-
nements, des recoins, des décroche- l’exigence réglementaire « l’employeur sence d’ouverture donnant sur l’exté-
ments peuvent perturber la ventilation s’assure de l’homogénéité du renou- rieur, par exemple.
11

Étape 4 – Calculer le volume de


chaque zone élémentaire – En
déduire le volume total (fig. E) V3 = 45 m3

La forme et les dimensions de


chaque zone élémentaire permettent
de calculer leur volume.
V2 = 126 m3
Le volume total de la zone à confiner
est obtenu en faisant la somme des vo- V1 = 171 m3
lumes des zones élémentaires.
En pratique, les résultats sont arron-
dis au m3.

Étape 5 - Choisir l’emplacement V = 171 + 126 + 45 = 342 m3


du point de mesure et la valeur
de la dépression à maintenir en
Figure E • Calcul du volume de chaque zone élémentaire et déduction du volume
permanence (encadré 1)
total de la zone à confiner
La dépression à maintenir constante
est la différence entre la pression sta-
tique existante à l’extérieur de la zone reil de mesure (manomètre) selon la po- nement devra être adaptée au seuil
confinée et celle maintenue à l’inté- sition de la prise de pression extérieure d’alerte haut de dépression choisi.
rieur de cette zone. du manomètre. On observe alors des
fluctuations sur l’afficheur de l’appareil La dépression dans la zone ne doit
Encadré 1 de mesure. En conséquence, à l’exté- jamais descendre en dessous de 10 Pa.
rieur de la zone, l’emplacement du point Par retour d’expérience, une dépres-
Choix de l’emplacement du point de mesure doit être à l’abri du vent et sion fixée à 10 Pa en condition de tra-
de mesure de la valeur de la des mouvements d’air liés au fonction- vail est difficilement maintenue et peut
dépression et du taux minimal de nement notamment des équipements descendre en dessous de cette valeur,
renouvellement en air neuf de ventilation. Il se situe généralement ce qui n’est pas autorisé. Il est donc
dans l’exemple de la situation dans la zone d’approche, permettant préférable que l’entreprise s’impose
ainsi de s’assurer du bon fonctionne- une valeur de dépression plus impor-
Étape 5 ment aéraulique de l’installation de dé- tante autour de laquelle la dépression
• Point de mesure intérieur dans la
contamination du personnel. pourra fluctuer, tout en restant au-des-
zone 1, à proximité de l’installation de
décontamination du personnel. sus du seuil réglementaire. Le retour
• Point de mesure extérieur dans En l’absence de vent, la valeur de la d’expérience montre qu’une valeur de
la zone d’approche, à proximité de dépression dans une zone confinée est 20 Pa permet généralement une bonne
l’installation de décontamination du pratiquement égale en tous points (la maîtrise de la dépression en zone
personnel. différence de pression existant entre confinée lorsque les fluctuations aé-
• Valeur de la dépression réglemen- rauliques du chantier sont modérées.
deux points distincts est souvent si
taire pour assurer les conditions mini-
males de fonctionnement : 10 Pa. faible qu’elle ne peut être mesurée
• Valeur de la dépression choisie par avec les manomètres employés sur ce Étape 6 – Choisir le taux minimal
l’entreprise : 20 Pa. type de chantier). de renouvellement en air neuf à
garantir (encadré 1)
Étape 6 Dans tous les cas :
• Taux minimal de renouvellement d’air "" des seuils d’alerte haut et bas, L’air neuf, provenant de l’atmosphère
neuf à 10 Pa : 15 volumes/heure.
temporisés, permettront de signaler, extérieure à la zone confinée, pénètre
localement ou à distance, une dérive dans celle-ci, de façon à compenser
Dans la zone confinée, l’emplace- de la dépression. Le seuil d’alerte bas l’air évacué par les extracteurs.
ment du point de mesure de la dépres- ne sera jamais inférieur à 10 Pa, tem-
sion se situe dans un emplacement porisé par exemple à 10 secondes, cor- Pour un local de volume donné, le
exempt de courants d’air, de préfé- respondant au temps moyen permet- taux de renouvellement en air neuf re-
rence à proximité de l’installation de tant le basculement des énergies pour présente le nombre de fois que le vo-
décontamination du personnel. assurer le démarrage des extracteurs lume est renouvelé en une heure. C’est
Le vent exerce une influence sur les de secours ; un facteur de sécurité essentiel, car le
dépressions réelles ou lues sur l’appa- "" la solidité de l’enveloppe du confi- flux d’air neuf dans l’enceinte confinée
12

contribue, par dilution, à abaisser l’em-


∆P = 10 Pa
poussièrement du chantier.
∆P = 20 Pa
Il est nécessaire d’assurer le main-
tien du taux de renouvellement d’air
lorsque la dépression est à 10 Pa. Le
taux de renouvellement d’air minimum
est imposé par la réglementation en
tenant compte des niveaux d’em-
poussièrement résultant de la mise en
œuvre des processus (tableau I).
Le taux moyen de renouvellement
en air neuf sera garanti depuis le dé- Apport de
marrage du chantier jusqu’à la fin des 244 m3/h
travaux dans chaque zone élémentaire Apport de 350 m3/h
280 m3/h
pour la dépression minimale de 10 Pa.
450 m3/h
Le taux moyen de renouvellement
d’air dans la zone est calculé à partir Figure F • Détermination des débits d’air entrant par les installations de
des apports d’air neuf provenant des décontamination, pour la valeur de la dépression réglementaire (rouge) et choisie
EACM et des installations de déconta- par l’entreprise (vert)
mination à une dépression donnée. At-
tention, pour rappel, l’apport d’air neuf m3/h
700 ∆P en Pa m3/h
issu des EAR ne doit pas être pris en
600 5 167
compte dans le calcul du taux moyen de 10 244
500
renouvellement (voir § 1 – Définitions). 15 302
400 20 350
300 25 400
Étape 7 – Déterminer les apports 200
30 446
35 489
d’air neuf entrant par les 40 530
100
installations de décontamination 45 568
0 50 606
pour les valeurs de dépression 0 10 20 30 40 50 Pa
fixées à l’étape 5 (fig. F, F1 et F2,
encadré 2) Figure F1 • Exemple d’abaque d’installation de décontamination du personnel

De l’air neuf pénètre toujours par


m3/h
les installations de décontamination. 900
Dans cette étape, il s’agit d’évaluer 800 ∆P en Pa m3/h
les apports d’air neuf dans la zone 700 5 139
10 280
confinée en provenance de ces instal- 600
15 370
500
lations. 20 450
400 25 520
Pour cela, les caractéristiques aé- 300 30 585
rauliques des installations de déconta- 200 35 646
mination du personnel et des déchets 100
40 704
45 759
mis en place sur le chantier, doivent 0 50 813
0 10 20 30 40 50 Pa
être connues des entreprises par les
données des fabricants (abaques) ou Figure F2 • Exemple d’abaque d’installation de décontamination des déchets
par un retour d’expérience. toutes les portes fermées

TABLEAU I
Empoussièrement Inférieur Entre 3 300 Entre 6 000 Entre 10 000 Supérieur
du processus à 3 300 f/L et 6 000 f/L et 10 000 f/L et 25 000 f/L à 25 000 f/L
Chantier de niveau 2 2 3 3 Non autorisé
Taux moyen de renouvellement Minimum 20
en air neuf à mettre en œuvre Minimum 6 Minimum 15 Minimum 20 (ou plus selon -
en volume par heure l’empoussièrement)*
*Ce taux de renouvellement peut être augmenté en cas de méthodes de travail générant des niveaux d’empoussièrement élevés. C’est le cas lorsque les conditions de chantier ne
permettent pas l’abaissement des émissions avec les moyens de protection collective habituellement mis en œuvre, notamment l’utilisation d’eau pour abattre les poussières.
Il s’agira par exemple de la dépose à sec lors d’une impossibilité technique de coupure des énergies électriques.
13

L’entreprise détermine à partir des çon à optimiser le balayage en air neuf de décontamination est suffisant pour
abaques et des valeurs de dépression de chaque zone élémentaire à traiter. assurer le taux de renouvellement
(réglementaire et choisie) les débits En pratique, le calcul doit être effec- choisi, il est inutile de créer une entrée
d’air entrants par les installations de tué pour chaque zone élémentaire, en d’air de compensation supplémentaire
décontamination à prendre en compte. tenant compte : dans cette zone.
"" du volume de la zone élémentaire
et du taux de renouvellement choisi, Étape 9 – Déterminer le débit
Encadré 2
"" de l’apport d’air de l’installation d’air neuf pénétrant par une
Rappels réglementaires de décontamination du personnel entrée d’air de compensation
Dans les deux cas suivants, les valeurs dans la zone élémentaire concernée maîtrisée (EACM), pour
s’entendent à la valeur de dépression par cette installation, à la valeur de la les valeurs de dépression
réglementaire de 10 Pa : dépression réglementaire, réglementaire et choisie (fig. H)
• Installation de décontamination "" de l’apport d’air de l’installation
des déchets de décontamination des déchets dans C’est la maîtrise des débits d’air
La réglementation impose pour les la zone élémentaire équipée de cette neuf pénétrant par l’ensemble des en-
installations de décontamination des installation, à la valeur de la dépres- trées d’air qui contribue à l’atteinte
déchets une vitesse d’air moyenne de sion réglementaire. des objectifs :
0,5 m/s.
Si le débit d’air apporté dans une –– maintien de la dépression,
Nota
zone élémentaire par une installation –– taux de renouvellement.
Cette valeur est à considérer dans
toute la section ouverte entre le
compartiment sale et le comparti- Q3
ment propre, y compris lors la sor- 45 x 15 = 675 m3/h
tie des déchets (notion de barrière Q1
dynamique). Lorsque les comparti- (171 x 15) - 280 - 244 = 2 041 m3/h
ments ne sont pas utilisés, cette vi-
tesse d’air doit également être me-
surée sur chaque grille d’aération
installée sur les portes ou cloisons
de l’installation de décontamina-
tion des déchets.
∆P = 10 Pa
• Installation de décontamination
du personnel
Dans les installations de déconta- Q2
mination du personnel, le débit sera 126 x 15 = 1 890 m3/h
fonction du volume de la douche de
plus grandes dimensions et devra être
a minima de 120 fois son volume par
heure.

244 m3/h
Étape 8 – Calculer le débit
minimal d’air neuf restant 280 m3/h
à apporter dans chaque zone Figure G • Calcul du débit minimal d’air neuf entrant dans chaque zone élémentaire
élémentaire par des entrées d’air par les entrées d’air de compensation
de compensation maîtrisées
(fig. G) m3/h
1 600
En complément de l’air amené par 1 400 ∆P en Pa m3/h
les installations de décontamination, 5 10
1 200
10 410
il s’agit de créer un apport d’air neuf 1 000 15 650
dans la zone de travail pour atteindre 800 20 850
25 960
de façon sûre le taux de renouvelle- 600
30 1 060
ment choisi. 400 35 1 153
Cet apport d’air neuf complémen- 200 40 1 241
45 1 323
taire pénètre par des entrées d’air de 0
0 10 20 30 40 50 Pa 50 1 402
compensation maîtrisées (voir annexe,
fiche 5), disposées et réparties de fa- Figure H • Abaque débit/pression d’une EACM
14

2 x 410 m3/h
Il appartient aux entreprises de 
connaître les caractéristiques aérau-
liques des entrées d’air de compen- 
sation maîtrisées qu’elles mettent en 
place sur les chantiers. Un abaque 
débit/pression établi par retour d’ex-
périence ou donné par le fabricant est ∆P = 10 Pa
utilisé pour déterminer le débit d’air
entrant aux dépressions retenues à

l’étape 5.  

 5 x 410 m3/h
Étape 10 – Calculer le nombre
d’EACM par zone élémentaire. 
Répartir et repérer ces EACM 
sur le plan (fig. I)
5 x 410 m3/h
À cette étape du calcul prévisionnel,
on rappelle que :
Nombre d'entrées d'air de compensation par zone élémentaire :
"" le débit minimal d’air neuf péné-
Zone 1 : 2 041 / 410 = 4,98 arrondi à 5 (n° 1, n° 2, n° 3, n° 4, n° 5)
trant dans une zone élémentaire par Zone 2 : 1 890 / 410 = 4,61 arrondi à 5 (n° 6, n° 7, n° 8, n° 9, n° 10)
les EACM à la dépression réglemen- Zone 3 : 675 / 410 = 1,65 arrondi à 2 (n° 11, n° 12)
taire a été calculé à l’étape n° 8 ;
"" le débit d’air neuf pénétrant par Figure I • Calcul du nombre d’EACM par zone élémentaire ; répartition et repérage
de ces entrées d’air sur le plan
une EACM donnée, à la dépression
réglementaire, a été déterminé lors de
l’étape n° 9.
En cas d’installation d’épurateur constituent les apports d’air pris en
d’air ou de propulseur d’air au niveau compte dans le calcul du taux de re-
Le calcul est mené pour chaque zone
de zones mortes et inaccessibles, les nouvellement.
élémentaire. Le nombre d’EACM est
volumes d’air épurés ne peuvent pas Le débit total de ces entrées d’air est
obtenu en divisant le débit minimal
être considérés comme des apports la somme des débits :
d’air neuf pénétrant dans une zone élé-
d’air neuf dans le cadre du bilan aérau- –– de l’installation de décontamina-
mentaire par le débit d’une EACM. Le
lique prévisionnel. Ils fonctionnent en tion du personnel,
résultat est arrondi à l’entier supérieur.
« recycleurs d’air » et les volumes d’air –– de l’installation de décontamina-
Les EACM sont positionnées sur le
qu’ils mettent en jeu ne seront pas pris tion des déchets,
plan, de façon à répartir les entrées
en compte dans les étapes suivantes. –– des EACM.
d’air neuf et assurer un balayage ho-
De plus, il est indispensable de s’assu-
mogène des zones élémentaires. Si
rer, par une analyse de risques particu- Étape 12 - Estimer le taux de fuite
le nombre d’entrées d’air placées en
lière, que l’utilisation de ces recycleurs du confinement. En déduire le débit
un même lieu est insatisfaisant (par
ne risque pas de mettre en surpression d’air entrant par les fuites dans le
exemple en raison de leur encombre-
une partie de la zone confinée et de fa- confinement lorsqu’il est soumis à
ment ou de leur poids), il est judicieux
voriser ainsi l’émission de fibres vers la dépression choisie (fig. K)
de choisir un modèle d’EACM de ca-
l’extérieur. Leur emplacement et leur
pacité différente et repartir de l’étape
orientation devront être déterminés Attention ! À cette étape, les calculs
n° 9 pour cette zone élémentaire.
avec soin. s’effectuent à partir de la dépression
La numérotation de chaque EACM
choisie par l’entreprise.
facilite le repérage et le contrôle du bi-
lan aéraulique sur chantier. Étape 11 – Calculer le débit total
des apports d’air pris en compte Le confinement statique n’est ja-
Les zones élémentaires, dans les-
dans le calcul du taux moyen de mais totalement étanche. Il existe
quelles il n’est pas possible d’amener
renouvellement à la dépression toujours des fuites dont l’importance
l’air neuf de compensation par des
réglementaire et à la dépression dépend du volume du local, de la per-
EACM classiques ou bien celles com-
choisie par l’entreprise (fig. J) méabilité à l’air de la structure, de la
portant des zones mortes, seront ven-
capacité de l’entreprise à construire
tilées au moyen d’entrées d’air munies
L’installation de décontamination un confinement de qualité, etc.
de conduites souples, sous réserve de
du personnel, l’installation de décon- Ces fuites constituent des entrées
connaître leurs caractéristiques aé-
tamination des déchets, et les EACM d’air parasites « non maîtrisées ».
rauliques.
15

2 x 410 m3/h
2 x 850 m3/h

- Débit des entrées d'air à 10 Pa


(dépression réglementaire) :
Zone 1 : 2 050 + 280 + 244 = 2 574 m3/h,
Zone 2 : 2 050 m3/h, Zone 3 : 820 m3/h
Débit total pris en compte pour calculer ∆P = 10 Pa
le taux de renouvellement à 10 Pa = 5 444 m3/h
∆P = 20 Pa
- Débit des entrées d'air à 20 Pa
(dépression choisie) :
Zone 1 : 4 250 + 450 + 350 = 5 050 m3/h,
Zone 2 : 4 250 m3/h, Zone 3 : 1 700 m3/h
Débit total pris en compte pour calculer 5 x 410 m3/h
le taux de renouvellement à 20 Pa = 11 000 m3/h 5 x 850 m3/h

5 x 410 m3/h 244 m3/h


5 x 850 m3/h 350 m3/h
280 m3/h
450 m3/h

Figure J • Calcul du débit total des apports d’air pris en compte dans le calcul du taux moyen de renouvellement

274 m3/h

2 x 850 m3/h

∆P = 20 Pa

5 x 850 m3/h

5 x 850 m3/h 350 m3/h

450 m3/h

• Confinement classé en type I (*)


• Volume de la zone confinée : 342 m3
• Taux de fuite d’air vers l’intérieur du confinement : 0,8 h-1 (*)
• Débit total des fuites : 0,8 x 342 = 274 m3/h
(*) Valeurs établies par l’entreprise selon les indications de la fiche 2 « Étanchéité d’un confinement » en annexe.

Figure K • Estimation du taux de fuite du confinement, déduction du débit d’air entrant par les fuites dans le confinement
16

Le taux de fuite d’un confinement Étape 13 - Calculer le débit d’air à Étape 14 - Choisir le nombre
est estimé par retour d’expérience de extraire en permanence (fig. L) d’extracteurs permettant
chaque entreprise. La fiche 2 en an- d’extraire en permanence le
nexe propose une méthode d’estima- Attention ! À cette étape, les calculs débit d’air. Calculer la capacité
tion du taux de fuite en l’absence de s’effectuent à partir de la dépression minimale totale des extracteurs
retour d’expérience. choisie par l’entreprise.
(appareils de secours non
Le débit d’air entrant par les fuites Dans la zone confinée, le débit d’air
compris). Calculer la capacité
est calculé en tenant compte du vo- extrait est équivalent aux débits d’air
maximale totale des extracteurs
lume de la zone confinée. entrant. C’est l’application du principe
(appareil de secours compris,
La localisation des fuites étant à de la compensation de l’air en ventila-
s’il fonctionne en permanence)
priori impossible, les débits d’air en- tion.
(fig. M)
trant par les fuites ne seront jamais Aussi, le bilan aéraulique d’un chan-
pris en compte pour le calcul du taux tier d’amiante est établi, à la dépres- Attention ! À cette étape, les calculs
minimal de renouvellement d’air neuf à sion choisie par l’entreprise, sur la s’effectuent à partir de la dépression
garantir. base de l’égalité suivante : choisie par l’entreprise.
L’objectif de cette étape est de choi-
Remarque Somme des débits d’air sir un ensemble d’extracteurs de fa-
à extraire çon à pouvoir extraire en permanence
Si la dépression choisie par l’en-
= le débit défini à l’étape n° 13, quel que
treprise est différente de 20 Pa,
on pourra estimer le débit d’air Somme des débits d’air neuf soit l’état d’encrassement des filtres
entrant par les fuites à partir de entrant par les installations de et même en cas d’arrêt d’un des ex-
la relation suivante : décontamination et les EACM tracteurs.
• Débit de fuite à X Pa = (valeur en vert à l’étape 11) Pour atteindre cet objectif, il faut te-
20 nir compte de l’ensemble des éléments
(débit de fuite à 20 Pa) /  X +
Pour l’exemple ci-dessus rame- Somme des débits d’air entrant suivants :
né à 15 Pa : par les fuites du confinement "" la capacité prise en compte pour
• Débit de fuite à 15 Pa = (étape 12) un extracteur correspond au débit
20 minimal que celui-ci peut extraire
274 /  15 = 237 m /h
3
lorsqu’il est soumis à des pertes de
charges maximales  : encrassement
maximal des filtres et longueur de
gaine au refoulement (et à l’aspiration,
274 m3/h le cas échéant), refoulement à proximi-
11 274 m /h 3 té d’une paroi ;
2 x 850 m3/h "" le débit d’air maximal d’un ap-
pareil est celui qui peut être extrait
lorsque l’appareil est équipé de filtres
neufs ;
"" le nombre d’extracteurs devra
être le plus grand possible ;
"" la capacité de l’extracteur de se-
cours sera au moins égale à celle de
∆P = 20 Pa l’extracteur de la plus forte capacité ;
"" il est fortement conseillé de faire
fonctionner en permanence l’extrac-
teur installé pour le secours.
5 x 850 m3/h
Les extracteurs d’air doivent être
composés d’un seul moto-ventilateur
et être à vitesse de rotation du mo-
to-ventilateur fixe.
5 x 850 m3/h 350 m3/h
Des extracteurs à vitesse de rotation
450 m3/h variable peuvent être utilisés unique-
ment si la vitesse de rotation est as-
Débit d’air à extraire = 11 000 + 274 = 11 274 m3/h
servie à la perte de charge maximum
Figure L • Calcul du débit d’air à extraire en permanence acceptée par les filtres. Dans ce cas,
17

Caractéristiques des extracteurs disponibles (voir annexe, fiche n° 6) : Étape 15 – Évaluer les besoins
1 700 m3/h • vitesse de rotation du mono-ventilateur : fixe, en entrées d’air de réglage (EAR)
2 000 m3/h • débit d’air maxi (filtres neufs) : 2 000 m3/h, correspondant
(fig. N)
à une perte de charge de 420 Pa lue sur le manomètre,
• débit d’air mini (filtres usagés) : 1 700 m3/h, correspondant
à une perte de charge de 700 Pa lue sur le manomètre,
Attention ! À cette étape, les calculs
s’effectuent à partir de la dépression
11 274 / 1 700 = 6,6 choisie par l’entreprise.
soient 7 extracteurs L’utilisation d’extracteurs équipés
1 700 de moto-ventilateurs à vitesse de rota-
2 000
tion fixe rend nécessaire l’installation
d’entrées d’air de réglage. Le réglage
Capacité de la dépression du confinement est
1 700 1 700 1 700 minimum obtenu en ajustant la position du cla-
2 000 2 000 2 000
11 900 m3/h pet des EAR (voir annexe, fiche 5).
Pour évaluer les besoins en EAR, il
Capacité
maximum faut prendre en compte la différence
1 700 1 700 1 700 16 000 m3/h entre la capacité maximale totale de
2 000 2 000 2 000
tous les extracteurs (y compris le se-
cours s’il fonctionne en permanence)

+ et le débit d’air à extraire en perma-


nence (voir étape 13). Ce débit excé-
dentaire au démarrage du chantier pé-
1 extracteur 1 700 nétrera dans la zone confinée par une
de secours 2 000
ou plusieurs entrées d’air de réglage.
Le nombre d’EAR est calculé à partir
du débit unitaire d’une entrée, puis ar-
• Capacité maximale totale des extracteurs 8 x 2 000 = 16 000 m3/h rondi à l’entier inférieur.
• Capacité minimale totale des extracteurs 7 x 1 700 = 11 900 m3/h Ainsi, les entrées d’air de réglage
(en considérant le défaut d’un extracteur)
sont dédiées à la maîtrise aéraulique
Figure M • Caractéristiques des extracteurs ; choix de leur nombre ; calcul des du confinement.
capacités minimale et maximale totales. L’extracteur de secours fonctionne en Pour la dépression choisie, le débit
permanence maximal d’une entrée d’air de réglage
doit être connu par les entreprises
à l’aide des abaques fournis par les
le fabricant fournira les abaques pour 20 Pa) par la capacité minimale de ­fabricants ou établis par retour d’ex-
déterminer la plage des débits maxi- l’extracteur, sous réserve que tous les périence.
mums lorsque les filtres sont neufs et extracteurs soient de même capacité. Dans l’exemple, le nombre d’EAR
lorsqu’ils sont encrassés. Si les capacités des extracteurs sont déterminé selon l’abaque de la figure
différentes, il faudra retrancher du dé- N est :
Le nombre d’extracteurs est déter- bit total à extraire la capacité minimale "" débit excédentaire : 16 000 – 11 274
miné en divisant le débit total à extraire de chaque extracteur, pour connaître = 4 726 m3/h,
lorsque le confinement est soumis à la les extracteurs nécessaires par type "" nombre d’EAR : 4 726/1 420 = 3,33
dépression choisie (dans cet exemple de capacité. arrondi à 3.

Des variations de dépressions tolé-


m3/h
3 000 rables pour la résistance du confine-
∆P en Pa m3/h
5 138 ment, autour de la dépression choisie,
2 500
10 750 peuvent conduire à limiter le nombre
2 000 15 1 110 d’EAR à installer. En conséquence, 3
20 1 420
1 500
25 1 690 EAR suffiront.
1 000 30 1 944 Au démarrage du chantier, la valeur
35 2 186
500 40 2 418 de la dépression choisie à l’étape 5 est
45 2 642 réglée en modifiant l’ouverture des
0 50 2 860
0 10 20 30 40 50 Pa dispositifs de réglage d’une ou de plu-
sieurs EAR. En cas de sous-estimation
Figure N • Exemple d’abaque d’une EAR du taux de fuite réel du confinement,
18

il sera éventuellement impossible d’at- Étape 16 – Compléter le plan Ce plan sera joint au plan de retrait
teindre la dépression fixée. Il sera alors initial (fig. O) ou au mode opératoire. Il constitue, en
nécessaire : complément de la liste du matériel ré-
1°) de fermer les EAR, Il s’agit de : parti par zone élémentaire, le bilan aé-
2°) de rajouter une capacité supplé- "" s’assurer de la cohérence des raulique prévisionnel. L’encadrement
mentaire d’extraction. choix en fonction des contraintes liées de chantier doit se référer au plan pour
En cours de chantier, la valeur de la aux locaux à traiter ; implanter l’ensemble des équipements
dépression est maintenue autour de la "" compléter le plan initial en indi- nécessaires à la réalisation du confi-
valeur choisie en ajustant les positions quant l’ensemble des flux d’air prévus nement dynamique de la zone de tra-
de réglage des EAR. et en repérant les matériels à installer : vail. Toute modification apportée sur
–– les installations de décontami- chantier doit être approuvée par l’en-
Dans le cas d’utilisation d’extrac- nation, selon les positions définies à cadrement technique et faire l’objet
teurs équipés de moto-ventilateurs à l’étape 2, d’une mise à jour immédiate du docu-
vitesse de rotation variable, la capa- –– les EACM selon les zones élémen- ment initial.
cité maximale totale des extracteurs taires, définies aux étapes 3 et 10,
peut être ajustée au débit d’air à ex- –– les extracteurs, selon les positions Le tableau II ci-dessous montre la vé-
traire en permanence. La dépression définies à l’étape 2, rification du taux de renouvellement,
est obtenue simplement en ajustant –– les EAR, toutes ensemble de pré- recalculé pour la dépression réglemen-
manuellement ou automatiquement férence et dans un endroit accessible taire et pour la dépression choisie par
les vitesses de rotation. par le gardien de sas où l’affichage l’entreprise.
de la dépression du confinement est
visible.
TABLEAU II
Dépressions en Pa Taux de renouvellement en vol/h
(objectif : minimum 10) (objectif : minimum 15)
Réglementaire : 10 5 444 / 342 ≈ 16
Choisie par l’entreprise : 20 11 000 / 342 ≈ 32

10 200 m3/h à 12 000 m3/h Extracteurs


4-5-6

Extracteurs
1-2-3 EACM
Zone 3
 2 x 850 m3/h


EACM Extracteurs
7-8
2 x 850 m3/h
 3 400 m3/h à 4 000 m3/h
 Zone 1
∆P = 20 Pa Zone 2
EACM
 
3 x 850 m /h 3
  2 x 850 m3/h

 

0à 350 m3/h
450 m3/h EACM
4 260
EAR m /h
3
2 x 850 m /h
3
850 m3/h
1, 2, 3

Installations de décontamination
Déchets Personnel

Figure O • Plan final prévisionnel à la dépression choisie


19

TABLEAU III

Tableau récapitulatif du matériel installé par zone élémentaire et résultat prévisionnel


des taux moyens de renouvellement d’air aux dépressions réglementaire (rouge) et choisie (vert)

Ensemble de la zone confinée Zone 2


Volume total de la zone en m3 342 Volume en m3 126
Dépression dans la zone par rapport
10 20 Taux de renouvellement Ze 2 en vol/h 16,3 33,7
à la zone d’approche en Pa
Taux de renouvellement moyen en vol/h 15,9 32,2 Apport d’air, en m3/h, par :

EACM6

Détail par zone élémentaire (Ze) EACM7

Zone 1 EACM8 2 050 4 250

Volume en m3 171 EACM9

Taux de renouvellement Ze 1 en vol/h 15,1 29,5 EACM10

Apport d’air, en m3/h, par : Extraction d’air, en m3/h, par :

Installation de décontamination Extracteur 7 compris entre


244 350
du personnel
Extracteur 8 3 400 et 4 000
Installation de décontamination
280 450
des déchets
EACM1 Zone 3
EACM2 Volume en m3 45
EACM3 2 050 4 250 Taux de renouvellement Ze 3 en vol/h 18,2 37,8
EACM4 Apport d’air, en m /h, par :
3

EACM5 EACM11
820 1 700
Entrées d’air de réglage Débit variable en m /h 3
EACM12
EAR1

EAR2 0 à 4 260

EAR3

Extraction d’air, en m3/h, par :

Extracteur 1

Extracteur 2

Extracteur 3 compris entre

Extracteur 4 10 200 et 12 000

Extracteur 5

Extracteur 6
20

3. La vérification par le fabricant à la dépression choisie


(voir annexe, fiche 3) ;
résultats de vérifications sur chantier
et réaliser des mesures complémen-
du bilan aéraulique "" vérifier à l’aide d’un anémomètre taires comme :
prévisionnel sur qu’il n’y a pas de valeur de vitesse de "" mesurer les débits d’air extraits
chantier l’air inférieure à 0,5 m/s dans la bar-
rière dynamique de l’installation de
par les extracteurs et noter les pertes
de charges indiquées sur chaque ma-
décontamination des déchets ; nomètre,
A – Vérification du bilan aérau-
"" vérifier dans chaque zone élémen- "" mesurer les débits d’air entrants
lique prévisionnel sur chantier taire que l’apport d’air neuf est réparti par les EAR,
de manière la plus homogène possible "" mesurer les dépressions aux-
Les entreprises doivent vérifier le
(détection de zones mortes) en procé- quelles sont soumises les EACM pour
bilan aéraulique prévisionnel sur chan-
dant à un test de fumée. en déduire les débits correspondants.
tier avant le démarrage des travaux.
Le bilan de la vérification sera
L’ensemble de ces vérifications per- L’ensemble de ces renseignements
conservé sur le chantier. La vérifica-
met de s’assurer que le taux moyen de permet d’en déduire le taux de fuite
tion consiste à :
renouvellement d’air dans la zone est du confinement, et de réutiliser cette
"" vérifier que la valeur affichée sur le
celui prévu dans le bilan aéraulique valeur pour les chantiers ultérieurs de
contrôleur de dépression est conforme
prévisionnel. même type.
à la dépression fixée par l’entreprise.
Dans son programme de contrôles,
Un écart en plus ou en moins par
l’entreprise assure le maintien des Pour réaliser les mesures complé-
rapport à cette valeur est acceptable
conditions aérauliques du chantier, no- mentaires, l’entreprise pourra utiliser
sous réserve de rester au-dessus de
tamment le taux moyen de renouvelle- les appareils de mesure présentés en
la valeur réglementaire (10 Pa) et en
ment d’air, et détermine la périodicité fiche 7 de l’annexe.
dessous d’une valeur haute que l’en-
de :
treprise peut déterminer par retour
"" la vérification de la dépression
d’expérience, afin de ne pas détériorer
dans le compartiment n° 3 de l’instal-
la structure du confinement ;
lation de décontamination du person-
"" vérifier que le nombre, l’emplace-
nel,
ment, les caractéristiques des EACM,
"" la vérification visuelle de l’état du
EAR, installations de décontamination
matériel,
et extracteurs sont conformes au bilan
"" la vérification du fonctionnement
aéraulique prévisionnel ;
des extracteurs dans leur plage de
"" vérifier que tous les équipements
fonctionnement (manomètre indica-
de l’installation de ventilation sont ins-
teur d’encrassement des filtres).
tallés conformément aux préconisa-
tions du fabricant et qu’ils sont en bon
La dépression dans le confinement
état de fonctionnement ;
est enregistrée en permanence. Tant
"" vérifier que les EAR ne sont pas
que la dépression est supérieure à la
toutes ouvertes ni toutes fermées.
valeur réglementaire de 10 Pa, le taux
Dans le cas contraire, il existe un écart
moyen de renouvellement d’air est as-
entre le bilan aéraulique prévisionnel
suré.
et le bilan aéraulique du chantier. La
L’entreprise consigne les résultats
cause de cet écart devra être recher-
dans un registre et tient à jour le sys-
chée ;
tème documentaire lié au suivi du
"" vérifier que la fonction « secours »
chantier.
entre les extracteurs est bien assurée
en arrêtant l’extracteur de capacité la
plus importante et en s’assurant que la
dépression reste supérieure à la valeur B – Retour d’expérience des
réglementaire de 10 Pa. Si besoin, les entreprises
apports d’air des EAR peuvent être ré-
duits ; Si l’entreprise souhaite enrichir son
"" vérifier que la valeur de la dépres- retour d’expérience sur la qualité de
sion dans le compartiment n° 3 de la réalisation de ses confinements et
l’installation de décontamination du la justesse de ses bilans aérauliques
personnel est conforme à celle donnée prévisionnels, elle peut exploiter ses
21

Fiches techniques
caractéristiques des matériels,
équipements et appareils de mesure

Fiche technique 1 Confinement 22

Fiche technique 2 Étanchéité du confinement : fuites 24

Fiche technique 3 Installation de décontamination du personnel 27

Fiche technique 4 Installation de décontamination des déchets 32

Fiche technique 5 Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)


et entrées d’air de réglage (EAR) 36

Fiche technique 6 Extracteurs 45

Fiche technique 7 Mesures et instrumentation 49


22

Fiche technique 1
Confinement

Les opérations de retrait de maté- Encadré 1


riaux contenant de l’amiante (MCA), Isolement de la zone à confiner
utilisant des processus de niveau 2 ou
3 réglementaires, nécessitent au pré- A� Les murs et les cloisons intérieures peuvent servir de support à l’enveloppe
alable de créer un confinement dyna- du confinement :
mique :
"" en délimitant la zone à confiner,
"" en calfeutrant les entrées d’air,
"" en protégeant, après les avoir
dépollués, les surfaces et les équipe-
ments situés dans la zone à confiner,
au moyen d’une enveloppe réalisée à
l’aide de films en matière plastique,
"" en mettant en dépression la zone
confinée.

1. Délimitation de la zone à
confiner
Murs, cloisons Enveloppe
MCA
L’isolement de la zone à confiner, par
rapport aux zones avoisinantes, peut
se faire de plusieurs manières selon la
C� Il est nécessaire de créer un volume supplémentaire de façon à pouvoir
configuration des locaux (encadré 1).
implanter certains matériels (tunnels, extracteurs, entrées d’air de compensa-
tion…) :
2. Confinement statique

Le confinement statique est la


combinaison des deux opérations sui-
vantes :

2.1. Le calfeutrement
L’objectif du calfeutrement est d’ob-
turer toutes les ouvertures pouvant
donner lieu à des échanges entre l’inté-
rieur et l’extérieur de la zone de travail,
de façon à pouvoir mettre celle-ci en
dépression. Murs Enveloppe
Le calfeutrement est réalisé en uti-
Ossature provisoire MCA
lisant, selon le cas, un ou plusieurs
des moyens suivants  : ruban adhésif
seul, film plastique et ruban adhésif,
mousse expansible…

2.2. L’enveloppe du confinement Le rôle de cette enveloppe est de : L’enveloppe devant résister à l’action
–– protéger les surfaces et équipe- de la différence de pression s’exerçant
L’enveloppe du confinement, qui doit
ments situés à l’intérieur de la zone de part et d’autre de celle-ci, le mode
être étanche au passage de l’air et de
après les avoir préalablement dépol- de fixation des films est à adapter à la
l’eau et résistante, est obtenue par
lués si nécessaire, nature du support, au niveau de dépres-
la pose de films en matière plastique
–– faciliter la décontamination finale, sion souhaité à l’intérieur de la zone
(polyéthylène ou PVC).
–– améliorer l’étanchéité finale du confinée et aux caractéristiques mé-
confinement statique. téorologiques du site (risques de vent).
23

B � Il est nécessaire de réduire les dimensions de la zone à confiner par rapport


à celles des locaux :
–– soit en diminuant la surface au sol en créant, par exemple, une ou plusieurs
cloisons provisoires servant de support à l’enveloppe du confinement ;

Murs, cloisons Enveloppe


Ossature provisoire MCA

–– soit en diminuant la hauteur pour améliorer les conditions de travail, en


créant par exemple, un plancher intermédiaire :

Murs, cloisons Enveloppe


Plancher et ossature MCA
provisoires

3. Confinement dynamique voquent des arrivées d’air extérieur (air


neuf) par les installations de déconta-
La mise en dépression du confine- mination, les entrées d’air de compen-
ment statique crée un confinement sation maîtrisées, les fuites du confi-
dynamique. nement statique et éventuellement les
Des extracteurs maintiennent le entrées d’air de réglage. Les extrac-
confinement en dépression. En pré- teurs ont aussi pour rôle de filtrer l’air
levant l’air du confinement, ils pro- avant de le rejeter à l’extérieur.
24

Fiche technique 2
Étanchéité du confinement : fuites

Malgré le soin apporté par les opé- "" Des défauts d’étanchéité d’un ou
rateurs pour calfeutrer et confiner la plusieurs éléments du confinement
zone de travail, un confinement n’est statique :
Constitution des locaux
jamais totalement étanche. –– au niveau des installations de dé-
L’origine des entrées d’air non maî- contamination : pour les modèles pré-
trisées résulte généralement : fabriqués, ces défauts peuvent être

NON
Existe-t-il des fuites
structurelles non
confinables ?

OUI

NON Le confinement Le confinement NON


par « enveloppe » par « enveloppe »
est-il impossible ? est-il impossible ?

OUI OUI

NON NON
Ce confinement est-il Ce confinement est-il
difficile à réaliser ? difficile à réaliser ?
type
IV

OUI OUI

type
III

type
II

type
I

Recherche du type de confinement


25

atténués par la pose de ruban adhésif 1. Taux de fuite Le logigramme ci-contre permet de
au niveau de chaque jonction entre d’un confinement classer les confinements en quatre
panneaux ; types pour lesquels il existe un retour
–– au niveau de l’enveloppe  : il sub- Le taux de fuite d’un volume confiné d’expérience sur le taux de fuite.
siste, même dans les cas où la pose est le nombre de renouvellement par
des lés en matière plastique n’est pas heure de l’atmosphère de ce volume, L’abaque ci-dessous, établi à partir
difficile, des microfuites dues princi- occasionné par l’apport d’air neuf en- de mesures réalisées sur divers chan-
palement à des défauts d’étanchéité trant par les fuites. tiers, permet ensuite d’estimer le taux
du ruban adhésif sur les supports. de fuite d’un confinement en fonction
Ce taux de fuite dépend de la dépres-
Par contre, lorsque la réalisation de de son volume et de son type.
sion régnant dans le confinement.
l’enveloppe est difficile, notamment Par exemple  : un confinement de
Dans la méthode proposée par cette
dans les locaux comportant de nom- type I de 342 m3 de volume présente un
fiche, le taux de fuite est estimé en
breux équipements situés en périphé- taux de fuite de 0,8 h-1 pour une dépres-
fonction des trois critères d’étanchéité
rie du confinement ou traversant le sion de 20 Pa.
suivants :
confinement, les défauts d’étanchéité
–– la présence de fuites structurelles
deviennent plus fréquents et l’étan- Cas des confinements de type IV
non confinables dans la zone de travail,
chéité globale du confinement sta-
–– l’impossibilité de mettre en place La mise en dépression de confine-
tique devient plus aléatoire.
les films en matière plastique (enve- ments de type IV de grands volumes
loppe), a permis d’établir le graphique ci-des-
"" Des fuites structurelles non confi-
–– la difficulté pour réaliser l’enve- sous.
nables :
loppe du confinement statique. L’examen de celui-ci montre que le
–– il peut s’agir de fuites structurelles
provenant de la porosité ou de la per-
méabilité des éléments de structure
supportant les MCA. C’est le cas, par
100,0
exemple, de flocages projetés sur des
plaques de fibrociment ou sur des
tôles type « bacs acier » servant d’élé-
ments de couverture ou de bardage. Il Type IV
peut également s’agir de fuites struc-
turelles au niveau des joints de dila-
tation situés entre deux structures en
béton, dont l’une au moins est recou- 10,0
Type III
verte d’un flocage ;
Taux de fuite h-1

–– il peut s’agir également d’élé- Type II


ments de structure qui ne sont pas
facilement accessibles lors de la pré-
paration des travaux.
Ces fuites ne sont pas confinables
par l’intérieur de la zone de travail, en
raison de la présence du MCA à retirer 1,0
et il n’est pas toujours possible ou judi-
cieux de confiner la zone de travail par
Type I
l’extérieur de celle-ci.

Dans tous les cas, il est indispen-


sable de pouvoir estimer les flux d’air
pénétrant par ces entrées d’air para- 0,1
sites, de façon à dimensionner la capa- 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
cité des extracteurs. Cette estimation
est basée sur les notions : Volume de confinement en m3
–– de taux de fuite d’un confinement,
–– de débit d’air entrant par les fuites. Taux de fuite d’un confinement (pour une dépression de 20 Pa)
26

taux de fuite peut être supérieur au gène dans la zone confinée, on pourra 2. Débit d’air entrant
taux de renouvellement en air neuf gé- admettre que les entrées d’air neuf par les fuites
néralement mis en œuvre. maîtrisées seront uniquement ame-
� En conséquence, si l’on est cer- nées par les installations de déconta- La relation entre le taux de fuite τ, le
tain que les entrées d’air non maîtri- mination. débit d’air entrant par les fuites q et le
sées sont réparties de façon homo- volume V de la zone confinée est la sui-
vante : τ = q/V ou q = τ . V (τ en h-1, V en
m3 et q en m3/h).
Par exemple :
40,0
"" Pour un débit d’air de 100 m3/h
entrant par les fuites dans une zone
30,0 confinée de 1  000  m3 de volume, sous
Taux de fuite h-1

une dépression de 20 Pa, le taux de


fuite est de :
20,0 τ = 100 / 1 000 = 0,1 h-1 ;
"" Pour un confinement de type II
de 1 600 m3 de volume qui présente un
10,0
taux de fuite de 4 h-1, sous une dépres-
sion de 20 Pa, le débit d’air entrant par
0 les fuites est de :
0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 q = 4 x 1 600 = 6 400 m3/h.

Volume de confinement en m3

Cas des confinements de type IV


27

Fiche technique 3
Installation de décontamination du personnel
Attention !
Les éléments décrits dans cette fiche s’appliquent aux opérateurs équipés de combinaisons à usage unique de type 5. Les installations de
décontamination pour les opérateurs équipés de tenues ventilées ne sont pas décrites dans ce document, elles devront être adaptées en di-
mension ainsi qu’au niveau des points d’arrosage dans les douches.

L’installation de décontamination du teur muni d’un filtre à très haute effi- "" d’assainir chaque compartiment
personnel est l’accès unique à la zone cacité ; l’un à la suite de l’autre.
contaminée. Elle permet la décontami- "" la douche de décontamination,
nation du personnel sortant de la zone elle permet le mouillage des combi- Le flux d’air traversant l’installa-
polluée par les deux actions combi- naisons avec un double objectif  : en- tion arrive généralement de la zone
nées : traîner des fibres encore présentes d’approche. Pendant la saison froide,
"" de l’eau des douches de déconta- sur la combinaison et les éliminer il est impératif de prévoir le réchauf-
mination et d’hygiène, dans l’eau, fixer les fibres éventuelle- fement préalable de cet air pour le
"" de l’enlèvement des équipements ment résiduelles permettant d’éviter confort thermique de l’opérateur sous
de protection individuelle. leur dispersion dans l’air lors du dés- la douche afin qu’il puisse y rester le
habillage ; temps nécessaire à la décontamina-
Ces actions sont réalisées dans le "" le compartiment intermédiaire, ré- tion, compris entre 3 et 5 minutes.
flux d’air généré par la dépression du servé au déshabillage ;
confinement et transitant dans chaque "" la douche d’hygiène, dans laquelle Positions des aérations les unes
compartiment de la zone d’approche le masque de protection respiratoire par rapport aux autres
vers la zone confinée. est retiré, la cartouche est jetée et le
Le flux d’air traversant les comparti-
masque est lavé ;
ments doit être optimisé pour assurer
L’installation comprend généra- "" le compartiment propre qui assure
le meilleur assainissement possible.
lement 5 compartiments (donc 6 la transition vers la zone propre et pré-
Pour cela, dans un compartiment
portes). Les dimensions des compar- serve l’intimité des opérateurs.
considéré, la sortie de l’air sera le plus
timents doivent donner un espace suf-
fisant aux utilisateurs pour se décon- éloigné possible de son arrivée (alter-
Nota
taminer en respectant les procédures. ner haut et bas). Par ailleurs, le flux
Une aire de pré-décontamina- d’air arrivant dans la douche d’hygiène
Pour le confort des utilisateurs, il est tion peut être aménagée dans
conseillé d’utiliser des installations doit se faire au niveau du visage de
la zone confinée, à proximité di-
de décontamination aux dimensions l’opérateur (donc en partie haute de la
recte du compartiment « sale »,
les plus larges possible. Cependant, porte « côté propre »).
mais elle n’influence pas l’aé-
un compromis entre les exigences aé- raulique dans l’installation de
rauliques et les contraintes du chan- Nota
décontamination.
tier conduit souvent les entreprises à Se référer à l’article INRS, ré-
utiliser des installations de déconta- L’assemblage des éléments préfabri- férencé ND 2185 (2003) «Aérau-
mination dont les compartiments ont qués doit être fait avec une étanchéité lique des chantiers d’amiante.
des dimensions de 1 m de largeur, 1 m parfaite entre chaque jointure, pour Étude et analyse des écoule-
de longueur et 2  m de hauteur. Des pouvoir maîtriser les flux d’air inté- ments de ventilation par simu-
compartiments trop exigus ne per- rieurs. lation numérique avec EOL3D,
mettront pas l’assurance d’une bonne Les séparations entre chaque com- du sas d’accès du personnel ».
décontamination. partiment se font par des portes munies
d’oculus et de grilles de ventilation. Ces Pour maintenir l’équilibre aéraulique
L’opérateur se déplace au travers de grilles permettent le transfert de l’air du système, il est conseillé de ne pas
cette succession de compartiments. de la zone propre vers la zone confinée. ouvrir simultanément les deux portes
Chaque compartiment ayant des fonc- Les ouvertures des portes sont dans le d’un compartiment lors de l’entrée ou
tions précises et complémentaires : même sens en facilitant la sortie. de la sortie des opérateurs.
"" le compartiment « sale », qui per- La réglementation amiante exige
met une transition entre la zone confi- que «  … Dans les installations de dé-
née et la douche de décontamination. 1. Principes de ventilation contamination des travailleurs, le taux
Ce compartiment est généralement Le flux à l’intérieur de l’installation de renouvellement du volume de la
réservé au dépoussiérage préalable de décontamination a pour effet : douche est a minima de deux fois son
des combinaisons, par utilisation d’un "" d’entraîner les fibres en suspen- volume par minute ».
flexible d’aspirateur relié à un aspira- sion dans l’air ; Soit : Tr > 120 fois /h ou Tr > 120 h-1
28

Fiche technique 3
Installation de décontamination du personnel

Assemblage des compartiments Figure 1. La


les uns par rapport aux autres configuration de base est
l’assemblage en ligne PORTE
"" La configuration en ligne est la
plus souvent adoptée (voir figure 1), 6 5 1
mais d’autres configurations sont pos-
4 3 2
sibles, par exemple en L, en S, etc.,
avec des entrées ou sorties latérales
(voir figure 2). Ces différents assem-
blages peuvent avoir une incidence sur
le comportement aéraulique de l’ins-
tallation.
Toutes les mesures aérauliques
doivent être connues pour chaque
configuration testée par le construc-
teur. Vers la zone confinée

Les performances aérauliques


sont déterminées sur un « modèle
type » en usine pour chaque
Figure 2 - Exemples
configuration testée de divers assemblages
Choix du point de mesure avec sorties ou entrées
latérales
Le débit d’air se relève au travers de
la grille d’aération située entre le com-
partiment propre et la douche d’hy-
giène. La douche d’hygiène doit avoir
une dimension supérieure ou égale à zone confinée sera équipée d’un sys- Les débits d’air transitant par l’ins-
la douche de décontamination. Géné- tème anti-retour générant le moins de tallation peuvent être lus sur l’abaque
ralement les dimensions des douches perte de charge possible ; de constructeur suivant la dépression
d’hygiène et de décontamination sont "" dans le compartiment propre, un P0-P6 existante dans le confinement.
identiques, ce qui permet de prendre cône de mesure est plaqué au droit Sur chantier, la concordance des dé-
en référence le volume de la douche de l’aération entre le compartiment pressions, entre celle observée dans
d’hygiène. propre et la douche d’hygiène soit la la zone confinée (P0-P6) et celle rele-
Le choix de ce point de mesure est le porte n° 2 (voir figure 3). La mesure de vée ponctuellement dans le comparti-
plus représentatif de l’aéraulique dans débit d’air prise à l’aide du cône sera ment intermédiaire (P0-P3), apportera
l’installation de décontamination. En utilisée pour calculer le taux de renou- la preuve que l’installation fonctionne
effet, le débit d’air transitant dans la vellement réglementaire. correctement.
douche d’hygiène sera toujours infé- Le bilan aéraulique de l’installation
rieur au débit d’air transitant dans la Plusieurs valeurs sont mesurées si- avec le tableau et les courbes de fonc-
douche de décontamination. Les fuites multanément : tionnement correspondantes est four-
d’air possibles dans l’assemblage des "" Le débit mesuré à l’aide du cône : ni avec la notice :
parois de l’installation viennent aug- –– débit 6P  : 6 portes de l’installation
"" débit de l’installation en m3/h en
menter légèrement le débit réel transi- sont fermées.
fonction de la dépression « P0-P6 »,
tant dans la douche de décontamina- "" Au moins 3 points de mesures de
"" taux de renouvellement en h-1 ou
tion. dépression :
en 1/h en fonction de la dépression
Les essais sont faits en faisant varier –– P0 en amont du compartiment
« P0-P6 »,
une dépression de 0 Pa à 50 Pa, appli- propre (zone d’approche),
"" dépression «  P0-P3  » concordante
quée entre l’entrée et la sortie de l’ins- –– P3 au niveau du compartiment in-
avec la dépression « P0-P6 ».
tallation, soit l’amont de la porte n° 1 et termédiaire,
l’aval de la porte n° 6 : –– P6 au niveau de l’aval du comparti-
"" toutes les portes sont fermées, ment Sale (zone confinée).
les aérations de chaque porte sont "" Le taux de renouvellement est cal- Test du système anti-retour
propres et dégagées ; culé en fonction du «  débit 6P  » et du L’installation de décontamination du
"" la porte n° 6 donnant accès à la volume de la douche. personnel doit répondre aux exigences
29

Mesures des dépressions


Figure 3 - Relevé du P3 (compartiment intermédiaire)
P6 (zone confinée)
débit par cône de mesure
appliqué sur la porte n° 2
P6
PORTE
2 ∆P3 = P0 - P3 P0 ∆P = P0 - P6
P0
Système anti-retour
P3 Par exemple : flap à
usage unique jetable

Zone m3/h Zone


d’approche confinée
Compartiment Compartiment Compartiment
propre intermédiaire sale

Douche Douche de
d’hygiène décontamination

Δ P = P0-P6 : différence de pression entre l’amont de la porte n° 1 et l’aval de la porte n° 6. Cette valeur est assimilée
à la dépression d’un confinement existante entre la zone d’approche et la zone de travail.
Δ P3 = P0-P3 : différence de pression entre l’amont de la porte n° 1 et l’intérieur du compartiment intermédiaire.
Cette valeur doit servir de référence pour s’assurer qu’il n’y pas de fuites liées à un défaut de matériel ou d’assemblage.

d’une entrée d’air maitrisée en inté-


Le volume de la douche d’hygiène est de 2 m3.
grant des dysfonctionnements pos- Porte n° 6
Pour 10 Pa, le débit à considérer pour le bilan
sibles de la dépression existante dans aéraulique prévisionnel (étape n° 7) est de 250 m3/h,
le confinement. Toutes portes fermées, le taux de renouvellement dans la douche est de
au plus près de la zone de travail, un 125 h-1.
Pour 20 Pa le débit à considérer est 340 m3/h, le taux
système anti-retour doit permettre Porte n° 1 de renouvellement dans la douche est de 170 h-1.
de bloquer une remontée de pollution
(voir figure 3).
Une pression de 10 Pa entre la zone 600 Débit 6P
(6 portes fermées)
confinée et le compartiment n° 5 est
500
appliquée (la porte n° 6 est fermée et
le système anti-retour est en place). . 400 Débit 5P
(porte n°1 ouverte)
Débit m3/h

À l’aide d’un tube fumigène, type


Drager©, un test de fumée est réalisé 300

pour visualiser les fuites résiduelles au


200
niveau du système anti-retour et des
jointures de portes. 100
Le faible débit, permettant d’obtenir
0
cette surpression, doit être mesuré et 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
permettra d’apprécier l’efficacité de Dépression (Pa)
la fonctionnalité anti-retour. Pour ef- Exemple de tableau de correspondance des dépressions permettant d’apprécier le fonc-
fectuer ce relevé, le banc test proposé tionnement
Le volume de la douchecorrect deest
d’hygiène l’installation
de 2 m3. sur le plan aéraulique
Pour 10 Pa, le débit à considérer pour le bilan aéraulique prévisionnel (étape n° 7) est de 250 m3/h, le taux de renouvellement
dans la fiche n° 5 de l’annexe « Entrées dans la douche est de 125 h-1.
Dépression « P0-Pest6 » en Pa 5 10 15 20 25 28
Pour 20 Pa le débit à considérer 340 m3/h, le taux de renouvellement dans la douche est de 170 h-1
d’air de compensation » peut être faci-
Dépression « P0-P3» en Pa 2 4 7,5 9,5 10,5 12
lement aménagé.

Figure 4 - Exemple de caractéristiques aérauliques d’une installation


de décontamination du personnel selon une configuration donnée
2. Caractéristiques
d’une installation
de décontamination "" soit par les fournisseurs, qui pré- "" soit par les entreprises, qui étu-
cisent dans les fiches techniques les dient elles-mêmes l’aéraulique des
Les caractéristiques aérauliques des performances aérauliques des équi- installations qu’elles utilisent sur les
installations de décontamination sont pements qu’ils commercialisent ou chantiers.
établies : louent ; "" Les courbes de fonctionnement
30

Fiche technique 3
Installation de décontamination du personnel

sont établies à partir des relevés effec- le socle sur lequel de l’eau pourrait Les aérations doivent être conçues
tués à l’aide du cône de mesure (voir stagner. pour empêcher l’eau provenant de la
figure 4), elles permettront : Une partie d’un panneau (côté ou douchette de ruisseler dans les com-
"" d’établir le bilan aéraulique prévi- plafond) est translucide permettant un partiments adjacents (figure 5).
sionnel d’un chantier, éclairage naturel ou artificiel depuis Un caillebotis permet aux pieds de
"" de s’assurer du montage correct l’extérieur. l’utilisateur, de ne pas être en contact
de l’installation de décontamination L’aération donnant sur la zone de avec l’eau récupérée par le bac (fi-
en vérifiant la cohérence des dépres- travail est munie d’un dispositif an- gure 5).
sions obtenues en comparaison avec ti-retour. Ceci peut être réalisé à l’aide L’équipement prévoit un miroir, des
celle de la notice du fabricant, d’un « flap » (ou dispositif équivalent) patères, un passage pour le tuyau
"" de contrôler en cours de chantier offrant le moins de perte charge pos- d’adduction d’air.
la valeur du taux de renouvellement sible. Une partie d’un panneau (côté ou
réglementaire par simples mesures de Au repos, ou en cas dépression in- plafond) est translucide permettant un
dépression. verse, ce dispositif obture parfaite- éclairage naturel ou artificiel depuis
ment l’aération sur lequel il est instal- l’extérieur.
lé. Il doit pouvoir être remplacé chaque Les raccordements sont standardi-
3. Éléments de conception fois que cela est nécessaire, de façon à sés et fiables pour l’arrivée de l’eau
maintenir sa fonctionnalité en état. Cet propre et l’évacuation de l’eau sale.
des installations
élément est impérativement fourni par Option : indicateur (sonore ou lumi-
de décontamination le fabricant, en quantité suffisante, car neux) permettant de réguler le temps
il influence les performances aérau- passé sous la douche nécessaire à la
La plupart des installations de décon- liques globales de l’installation. décontamination (de 3 à 5 minutes par
tamination proposées par les construc-
personne).
teurs sont constituées d’éléments pré-
Compartiment douche
fabriqués portables, dont la mise en
de décontamination Compartiment intermédiaire
œuvre est aussi aisée que possible.
Une douchette flexible est installée L’équipement prévoit un miroir, des
Les systèmes à emboîtage sans
sur un point fixe ou une réglette. patères, un passage pour le tuyau
visserie présentent des avantages au
Un mitigeur apporte de l’eau à un d’adduction d’air.
montage-démontage et à la déconta-
débit d’au moins 10 litres/minute Un siège rabattable ou amovible
mination.
(avec une température d’eau réglable permet à l’opérateur de s’asseoir et de
Les grilles d’aérations incrustées
jusqu’à environ 37 °C). faciliter son déshabillage.
ou plaquées, nécessaires pour assu-
Le sol est constitué d’un bac de ré- Le sol est constitué d’un socle lisse,
rer la ventilation des compartiments,
cupération avec un sol en pente per- facilement nettoyable pour être main-
doivent être conçues pour être facile-
mettant la convergence de l’eau vers tenu propre et sec. Un caillebotis anti-
ment décontaminables et ne pas géné-
un seul point bas. Ce point bas est dérapant relevable et amovible permet
rer des retenues de poussières diffici-
équipé d’un raccord rapide permet- à l’utilisateur de ne pas être en contact
lement accessibles.
tant de connecter le système de filtra- direct avec le socle sur lequel de l’eau
tion (figure 5). pourrait stagner.
Compartiment « sale »
Une serviette à usage unique est dé-
Un trou permet le passage d’un ployée entre le sol et le caillebotis.
tuyau d’aspirateur dont le corps est Une partie d’un panneau (côté ou
placé à l’extérieur. plafond) est translucide permettant un
Un système permet d’accrocher le éclairage naturel ou artificiel depuis
flexible entre deux utilisations. l’extérieur.
Sens de l’air
L’équipement prévoit un miroir, des La pression statique de ce compar-
patères, un passage pour le tuyau timent doit pouvoir être mesurée et vé-
d’adduction d’air. rifiée sans nécessité de pénétrer dans
Le sol est constitué d’un socle lisse, cette zone. Pour cela, une réservation
facilement nettoyable pour être main- est aménagée.
tenu propre et sec. Un caillebotis anti- Des aménagements sont conçus
dérapant relevable et amovible (ou sys- pour :
tème équivalent) permet à l’utilisateur "" d’une part, emballer les déchets
de ne pas être en contact direct avec Figure 5 - Douche d’EPI contaminés (vêtements, sur-
31

bottes, gants, sous-vêtements, rubans doivent être adaptés aux dimensions Option  : pour faciliter les manu-
adhésifs…) ; des cartouches les plus grandes géné- tentions, le montage-démontage, et
"" d’autre part, récupérer les car- ralement utilisées. limiter la détérioration des éléments
touches filtrantes retirées depuis la modulaires, un rack de rangement
douche d’hygiène et transférées dans Compartiment propre adapté aux dimensions est proposé
ce compartiment, sans nécessité de par certains constructeurs. Il peut être
C’est le compartiment qui est en liai-
rouvrir la porte n° 3. directement monté sur une remorque
son avec la zone d’approche.
ou bien être manutentionné à l’aide
L’équipement prévoit un miroir, des
Compartiment douche d’hygiène d’un chariot élévateur.
patères pour y placer des serviettes ou
Une douchette flexible est installée peignoir en éponge.
sur un point fixe ou une réglette. Le sol est constitué d’un socle lisse,
Un mitigeur apporte de l’eau à un facilement nettoyable pour être main-
débit d’au moins 10 litres/minute tenu propre et sec. Un caillebotis anti-
(avec une température d’eau réglable dérapant relevable et amovible permet
jusqu’à environ 37 °C). à l’utilisateur de ne pas être en contact
Le sol est constitué d’un bac de ré- direct avec le socle sur lequel de l’eau
cupération avec un sol en pente per- pourrait stagner.
mettant la convergence de l’eau vers Une serviette à usage unique est dé-
un seul point bas. Ce point bas est ployée entre le sol et le caillebotis.
équipé d’un raccord rapide permet- Une partie d’un panneau (côté ou
tant de connecter le système de filtra- plafond) est translucide permettant un
tion des eaux sales (figure 5). éclairage naturel ou artificiel depuis
Les grilles d’aération doivent être l’extérieur.
conçues pour empêcher l’eau pro- Une aération est placée en partie
venant de la douchette de ruisseler basse (voir figure 1), du côté opposé à
dans les compartiments adjacents (fi- l’aération en partie haute donnant sur
gure 5). la douche d’hygiène.
Un caillebotis permet aux pieds de
l’utilisateur, de ne pas être en contact
Autres points
avec l’eau récupérée par le bac (fi-
gure 5). Une notice de montage-démontage
L’équipement prévoit un miroir, des utilisable sur chantier est élaborée à
patères, un porte savon. partir de croquis.
Une partie d’un panneau (côté ou Un canevas de vérification après
plafond) est translucide permettant un montage est fourni à l’utilisateur (vé-
éclairage naturel ou artificiel depuis rification mécanique d’assemblage et
l’extérieur. vérification aéraulique).
Les raccordements sont standardi- Tous les éléments sont repérés de fa-
sés et fiables pour l’arrivée de l’eau çon indélébile. L’assemblage des élé-
propre et l’évacuation de l’eau sale. ments doit être facilité par ces repères
Option : Indicateur (sonore ou lumi- alphanumériques qui sont reportés
neux) permettant de réguler le temps dans la notice.
passé sous la douche nécessaire à la Chaque élément doit être portable et
décontamination (minimum de 3 à 5 ne devrait pas excéder une trentaine
minutes par personne). Le ruisselle- de kilogrammes.
ment de l’eau sur la porte n° 2 est ré- Les éléments doivent être assemblés
cupéré de façon à ne pas mouiller inu- le plus simplement et solidement pos-
tilement le compartiment propre. sible. Ils sont tous lavables et les sur-
Un conduit permet d’évacuer les faces sont décontaminables.
cartouches vers le compartiment inter- Pour éponger le sol, des serviettes
médiaire. Il est protégé des projections jetables en matière absorbante, sont
d’eau par une trappe relevable. Le dia- proposées aux dimensions des com-
mètre du conduit et celui de la trappe partiments.
32

Fiche technique 4
Installation de décontamination des déchets

L’installation de décontamination Encadré 1 ment des fibres en suspension dans


des déchets permet de terminer d’em- Extrait de l’arrêté du 8 avril 2013 l’air vers la zone confinée. Pour cela, il
baller, de décontaminer, puis d’éva- est nécessaire d’assurer un renouvel-
cuer, de la zone confinée, tous les […] Pour les travaux générant un em- lement d’air minimal dans ces compar-
déchets produits lors du chantier. En poussièrement de deuxième et troi- timents d’environ 20 fois le volume par
outre, si cela est prévu, elle peut aus- sième niveaux, les installations de heure ;
décontamination des déchets sont
si être utilisée pour les mouvements "" Établir une barrière dynamique
éclairées et doivent être compartimen-
d’outils et de matériels nécessaires tées de façon à assurer la douche de infranchissable par des fibres en sus-
aux travaux. décontamination, les compléments de pension depuis la zone « sale » vers la
Pendant son utilisation, l’installation conditionnement et les transferts. zone «  propre  ». Pour cela, la vitesse
de décontamination des déchets doit La vitesse moyenne de l’air est de d’air minimum de 0,5 m/s établie dans
préserver l’environnement du chantier 0,5 mètre par seconde sur toute sa sec- la barrière dynamique doit pouvoir être
de toute pollution provenant de l’inté- tion [...]. observée lorsque le confinement est
rieur de la zone de travail. soumis à une dépression proche de
10 Pa, tel que fixé dans la réglementa-
"" Les installations de décontamina-
tion.
tion du personnel étant les seules voies
1. Réglementation de sortie depuis la zone de travail vers
et exigences techniques Nota
l’extérieur, à l’exception de manœuvre
de secours, l’installation de déconta- Le système de ventilation des
Analyse des contraintes et des be- mination des déchets doit être aména- compartiments ne permet pas
soins auxquels doit répondre l’installa- gée pour empêcher les travailleurs de d’évacuer la totalité des par-
tion de décontamination : l’utiliser comme sortie occasionnelle. ticules en suspension, notam-
"" L’installation de décontamination ment les fibres pouvant adhérer
est composée de deux zones compar- aux parois des installations de
décontamination. Il est donc
timentées. La zone «  sale  » est direc- 2. Principes de ventilation préconisé de nettoyer réguliè-
tement accessible par les opérateurs
rement toutes les parois inté-
depuis la zone confinée. Une zone Lorsque l’installation est raccordée rieures des compartiments des
«  propre  » en connexion avec l’exté- à un confinement mis en dépression, installations de décontamina-
rieur permet la sortie des déchets vers des grilles de ventilation réparties sur tion.
la zone de stockage du chantier. les portes, les rideaux ou les cloisons,
"" Entre la zone compartimentée permettent d’établir des flux d’air En cas de perte de la dépression
«  sale  » et la zone compartimentée ayant un double rôle : dans la zone confinée, la barrière dy-
« propre », un aménagement cloisonné "" Assainir l’air des volumes de namique n’existant plus, l’installation
est adapté pour le transfert des dé- chaque compartiment par un effet de ne peut plus être utilisée. Un système
chets en toute sécurité. brassage, de dilution et d’entraine- automatique d’obturation des ouver-

Cloison aménagée :
barrière dynamique

Ventelles
anti-retour
Grilles de Grilles de
ventilation ventilation

Extérieur, vers zone Compartiment Compartiment Zone de travail


de stockage des déchets propre sale confinée en dépression
Grilles de Grilles de
ventilation Espace Espace ventilation
douche dépoussièrage
Ventelles
anti-retour

Schéma de principe d’une installation de décontamination des déchets


33

tures entre la zone « sale » et la zone "" ajout d’extracteurs pendant le nements nécessaires à l’emballage et
«  propre  » doit empêcher le transfert temps nécessaire au transfert, à l’évacuation des déchets, sont opé-
des fibres. "" arrêt des travaux émissifs dans la rationnels,
zone confinée. "" le système anti-retour entre la
Sorties des déchets zone sale et la zone propre évite le
ou de matériels Attention transfert de pollution en cas d’ab-
Pendant l’utilisation de l’installation Certains fabricants proposent sence de dépression.
(cycle complet de sortie des déchets des aménagements très som-
ou de matériels), la dépression dans la maires entre les volumes Nota
zone confinée doit rester supérieure à « sale » et « propre » demandant Le banc utilisé pour tester les
10 Pa et la barrière dynamique caracté- des débits d’air considérables débits des EACM et des EAR
risée par des vitesses d’air supérieures (plusieurs milliers de mètres (voir fiche 5) peut être aménagé
à 0,5 m/s doit toujours exister. cubes par heure) pour obtenir le pour déterminer les caractéris-
Il est important de considérer que le respect des vitesses de 0,5 m/s tiques aérauliques des installa-
transfert des sacs de déchets (ou de en tout point de la barrière dy- tions de décontamination des
matériels préalablement filmés, embal- namique. déchets et la réalisation des
lés ou décontaminés), peut modifier ou abaques.
déplacer, de façon significative, la géo-
Configuration de test L’installation de décontamination
métrie (surface – épaisseur) de cette
et réalisation des abaques est raccordée à un caisson étanche
barrière dynamique. Combinées aux
« débit/pression » soumis à différentes dépressions par
ouvertures des portes ou des rideaux,
les diminutions brutales de pertes de Pour connaître les débits d’air tran- le fonctionnement d’un extracteur
charges peuvent entraîner un surcroit sitant dans l’installation de déconta- (entre 5 et 50 Pa).
d’apport d’air neuf et un abaissement mination des déchets en fonction de la Les débits sont mesurés sur l’extré-
de la dépression en zone confinée. Sui- dépression existante dans le confine- mité du tuyau. Le principe de mise en
vant les solutions techniques retenues ment, deux cas sont à considérer : œuvre est le même que celui proposé
par les fabricants pour assurer ces pour les EACM (voir exemple abaque
transferts de déchets, les besoins d’air 1) L’installation de décontamina- pression/débit, présenté à l’étape 7).
supplémentaires ne doivent pas nuire tion n’est pas en cours d’utilisation
au maintien de la dépression dans la Ces apports d’air sont comptabili- 2) L’installation de décontamina-
zone confinée. sés dans le calcul des entrées d’air tion est en cours d’utilisation
maîtrisées et participent au taux de Objectif  : pour chaque valeur de
Les débits maximum nécessaires renouvellement d’air moyen de la zone dépression, il faut connaître le débit
pour assurer le bon fonctionnement de confinée. Les caractéristiques aérau- maximum qu’il sera nécessaire de
l’installation doivent être connus. Ces liques (abaques pression/débit) de fournir pendant un cycle de sortie des
débits seront à considérer après l’étape l’installation doivent impérativement déchets. Cette connaissance n’est pas
14 du bilan aéraulique prévisionnel en être connues pour franchir l’étape 7. indispensable pour réaliser le bilan aé-
vérifiant si la capacité des extracteurs Elles sont établies suivant la configu- raulique prévisionnel mais permet de
est compatible avec l’installation de ration suivante : s’assurer de l’adéquation entre l’ins-
décontamination envisagée. "" toutes les portes ou rideaux d’ac- tallation de décontamination choisie
cès sont fermés, et la capacité totale des extracteurs
Le fabricant peut proposer des amé- "" les aménagements et les cloison- qui seront installés.
nagements permettant occasionnelle-
ment la sortie de déchets ou matériels
très volumineux. Outre les difficultés
de décontamination de ces gros ma- Vitesse : m/s
∆P en Pa
tériels, les performances aérauliques
peuvent être affectées. Une évalua- Débit : m3/h
tion des risques et des mesures com-
pensatoires doivent être adoptées.
Par exemple :
"" fermeture de toutes les entrées
d’air de réglage, Exemple d’un banc test pour mesurer les débits d’air en fonction de la dépression
34

Fiche technique 4
Installation de décontamination des déchets

Dans les deux cas (non utilisée et en


cours d’utilisation), les vitesses d’air
1 000
dans la barrière dynamique sont me-
surées pour chaque valeur de dépres- 900
sion. Cela sert à vérifier que la vitesse
réglementaire d’au moins 0,5  m/s est 800
obtenue à la dépression minimale ré- Débit m3/h 700
glementaire de 10 Pa.
600
En conclusion, quatre abaques 500
doivent être transmises par le fabricant
lors de la livraison des installations de 400
décontamination des déchets :
300
"" l’abaque pression/débit lorsque
l’installation de décontamination n’est 0
pas en cours d’utilisation (utile pour 0 10 20 30 40 50
l’étape 7 du bilan aéraulique prévision-
Dépression (Pa)
nel) ;
"" l’abaque pression/débit maximum Exemple d’une courbe de réponse indiquant le débit maximum nécessaire si la
lors de l’utilisation de l’installation de dépression du confinement est maintenue
décontamination, utile pour vérifier
l’adéquation de la capacité d’extrac-
tion définie à l’étape 14 du bilan aérau-
lique prévisionnel ; 4,0
"" l’abaque pression/vitesse d’air
3,5
dans la barrière dynamique lorsque
l’installation de décontamination n’est 3,0
pas en cours d’utilisation (vérifica-
2,5
Vitesse (m/s)

tion d’une vitesse d’air supérieure aux


0,5 m/s réglementaires) ;
2,0
"" l’abaque pression/vitesse d’air
dans la barrière dynamique lors de 1,5
l’utilisation de l’installation de décon-
tamination (vérification d’une vitesse 1,0
d’air supérieure aux 0,5 m/s réglemen- 0,5
taires).
0,0
0 10 20 30 40 50

3. Éléments de conception Dépression (Pa)

Zone compartimentée « sale » Exemple d’une courbe représentant le relevé de la vitesse d’air la plus faible
après exploration des champs de vitesse d’air de la barrière dynamique lorsque
"" Espace dépoussiérage : l’installation n’est pas en cours d’utilisation
–– une porte (ou un rideau) s’ouvrant
vers la zone confinée donne accès, de-
puis la zone de travail, à l’installation
de décontamination des déchets, –– le sol, les côtés et le plafond d’un flexible d’aspirateur THE placé à
–– quand cet accès est fermé, des doivent être facilement nettoyables à l’extérieur de l’installation,
aérations permettent le passage d’un l’aide d’un aspirateur et de lingettes –– un raccord au réseau d’adduction
flux d’air supérieur à 0,5 m/s, si la dé- humides, d’air pour l’opérateur effectuant le
pression du confinement est de 10 Pa, –– le sol est en très légère pente vers dépoussiérage des emballages de dé-
–– une partie est translucide permet- l’espace douche adjacent, chets est disponible,
tant un éclairage naturel ou artificiel –– un trou aménagé et adaptable en –– une étagère est à disposition (ci-
depuis l’extérieur, diamètre doit permettre le passage seaux, ruban adhésif…),
35

–– à titre indicatif, les dimensions de Cloisonnement, aménagement de l’extérieur, à l’installation de déconta-


cet espace sont d’environ 1 m de pro- transferts mination des déchets,
fondeur, 2 m de largeur et d’une hau- "" Une cloison est spécialement –– quand cet accès est fermé, des
teur de 2 m. aménagée ; elle sépare la zone « sale » aérations permettent le passage
"" Espace douche : de la zone « propre ». C’est la bonne ré- d’un flux d’air de vitesse supérieure
–– une douchette sur flexible déta- alisation de cette séparation qui faci- à 0,5 m/s, si la dépression du confine-
chable d’un point fixe permet un débit lite la sortie des déchets en évitant les ment est de 10 Pa,
d’eau supérieur à 20 l/min, transferts de pollution. –– une partie est translucide permet-
–– une partie est translucide, permet- "" Des goulottes de différentes tant un éclairage naturel ou artificiel
tant un éclairage naturel ou artificiel depuis l’extérieur,
formes géométriques permettent le
depuis l’extérieur, –– le sol, les côtés et le plafond
double-ensachage direct tout en évi-
–– un raccord au réseau d’adduction doivent être facilement nettoyables à
tant une dispersion des gouttelettes
d’air, pour l’opérateur effectuant le l’aide d’un aspirateur et de lingettes
d’eau dans la zone « propre » :
dépoussiérage des emballages de dé- humides,
–– une légère inclinaison de ces gou-
chets, est disponible, –– un trou aménagé et adaptable en
lottes permet à l’eau de s’écouler vers
–– le sol est constitué d’un bac de ré- diamètre doit permettre le passage
la zone « sale »,
cupération d’eau avec un sol en pente d’un flexible d’aspirateur THE placé à
–– des sacs étanches adaptés aux di-
permettant la convergence de l’eau l’extérieur de l’installation,
mensions de ces ouvertures sont fournis,
vers un seul point bas. Ce point bas est –– une étagère est à disposition (ci-
–– lors du changement de sac, avec
équipé d’un raccord rapide permettant seaux, le ruban adhésif…),
les portes (ou rideaux) d’accès fer-
de connecter le système de filtration, –– à titre indicatif, les dimensions de
mées, la vitesse du flux d’air traver-
–– un caillebotis permet à l’utilisa- cet espace sont d’environ 1 m de pro-
sant ces aménagements doit être
teur de ne pas être en contact avec fondeur, 2 m de largeur et d’une hau-
l’eau récupérée par le bac, supérieure à 0,5 m/s, si la dépression teur de 2 m.
–– un moyen de manutention ou un du confinement est de 10 Pa (barrière
support, facilite le douchage du des- dynamique),
sous du conditionnement, –– un système d’ensachage continu
–– à titre indicatif les dimensions de adapté sur chaque goulotte peut faci-
cet espace sont d’environ 1 m de pro- liter les manutentions manuelles et sé-
fondeur, 2 m de largeur et d’une hau- curiser les transferts de déchets.
teur de 2 m. "" Pour le maintien de la ventilation,
des aérations sont aménagées afin
de créer les flux d’air de vitesse su-
périeure à 0,5 m/s si la dépression du
confinement est de 10 Pa. Elles sont
obturées automatiquement lorsque la
dépression entre les zones « sale » et
« propre » est nulle.
"" Un large oculus permet la commu-
nication visuelle entre les opérateurs.
"" Une partie de cette cloison peut
être aménagée pour offrir la possibilité
de faire passer exceptionnellement des
gros volumes. L’ouverture est condam-
née de façon à empêcher la sortie d’un
opérateur (type plombage), à l’excep-
tion des manœuvres de secours.

Vue depuis le compartiment propre : Zone compartimentée « propre »


dispositif d’ensachage en continu des Cette zone est conçue pour récupé-
déchets, aération dotée d’un dispositif
rer les déchets emballés :
anti-retour (ventelles), fenêtre de
visualisation, passage pour tuyau d’un –– une porte s’ouvrant vers l’exté-
aspirateur THE rieur (ou rideau) donne accès, depuis
36

Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)

Le retour d’expérience, sur l’utilisa- moins importante. Dans tous les cas, des EACM et des EAR, pour réaliser
tion de filtres pour boucher les ouver- ils sont défavorables au maintien du leur bilan aéraulique prévisionnel.
tures du confinement faisant office taux de renouvellement initial.
d’entrées d’air de compensation, a 1. Principes de conception
montré que cette solution présentait De plus, les évolutions techniques et des EACM et EAR à prendre
de nombreux inconvénients : réglementaires ont introduit des objec- en compte pour pallier une
"" colmatage du filtre, au fil des tifs quantitatifs incontournables sur défaillance du confinement
heures, réduisant le débit traversant les valeurs minimales de la dépression dynamique
et entraînant une baisse du taux de re- en zone de travail et les taux de renou-
nouvellement moyen, rendant ainsi ca- vellement d’air. Des pratiques plus ri- Sur les chantiers de désamiantage,
duques les bilans aérauliques initiaux ; goureuses doivent donc être adoptées. plusieurs aléas peuvent se produire et
"" absence de critère objectif pour Cette fiche technique décrit les conduire à la perturbation de l’aérau-
estimer quel niveau de colmatage né- exigences élémentaires auxquelles lique. Cette perturbation peut entraî-
cessite le changement du filtre ; doivent répondre les entrées d’air de ner des pollutions vers l’extérieur de
"" difficulté de remplacer les filtres compensation maîtrisées et entrées la zone, endommager le confinement,
colmatés pendant les travaux ; d’air de réglage, éléments clés pour diminuer le taux moyen de renouvel-
"" inexistence de système anti-re- atteindre les objectifs de dépression et lement d’air dans la zone. Dans son
tour propre au filtre. L’ajout de flaps de taux de renouvellement d’air dans analyse de risques, l’entreprise doit
sur chantier faisant office de système la zone de travail. Les performances identifier ces aléas et proposer des
anti-retour est inefficace (plis, défor- issues des tests décrits dans cette mesures préventives pouvant être faci-
mations, mauvaise étanchéité…). De fiche (abaques) et les caractéristiques lement mises en œuvre. Ainsi, le choix
plus, les flaps n’ont pas fait l’objet de des équipements doivent être commu- d’EACM et d’EAR prenant en compte
tests et peuvent provoquer une aug- niquées aux entreprises. Ces dernières ces aléas dès leur conception doit être
mentation de pertes de charge plus ou doivent l’exiger, lors de l’acquisition privilégié.

Aléa Éléments de conception à privilégier (en vert)


1 Arrêt partiel ou complet du système d’extraction, Système automatique d’obturation des EACM et EAR.
entraînant une perte partielle ou totale de dépression et
susceptible de provoquer un transfert de pollution vers
l’extérieur du confinement.
L’arrêt peut par exemple provenir :
- d’un dysfonctionnement du système d’extraction,
- d’une coupure d’alimentation électrique temporaire
résultant du démarrage du groupe électrogène. Zone confinée Extérieur
Zone confinée Extérieur
2 Perturbation de la dépression dans la zone liée au vent Système passif réduisant fortement la pression dynamique causée
lorsqu’il s’engouffre dans une EACM ou EAR (effet de par le vent (coupe-vent).
gonflement).

Zone confinée Extérieur


Zone confinée Extérieur


37

Aléa Éléments de conception à privilégier (en vert)


3 Perturbation liée au vent, qui génère à l’extérieur une Système anti-retour efficace des EACM et EAR (déclenchement
dépression plus importante que celle de la zone. Cette rapide et bonne étanchéité)
perturbation est susceptible d’entraîner un transfert de
pollution vers l’extérieur de la zone.

Zone confinée Extérieur

4 Perturbation en situation de travail d’un flux d’air Respecter une longueur minimum d’établissement de l’écoulement
entrant (par exemple refoulement d’un aspirateur utilisé pour homogénéiser le flux d’air dans l’EACM (voir chapitre 2 de la
trop près d’une EACM ou d’une EAR). fiche).
Cette longueur d’établissement joue également le rôle de distance
de freinage évitant la sortie des fibres du conduit. Par retour
d’expérience, cette longueur minimum doit être de 1 à 2 diamètres de
l’EACM.

En règle générale, respecter une vitesse d’air moyenne sur toute


la section (= vitesse d’air débitante) d’au moins 1 m/s pour une
dépression dans le confinement de 10 Pa permet d’assurer une
barrière dynamique efficace.

Zone confinée Extérieur

Zone confinée Extérieur


5 Évolution inopinée des pertes de charge des entrées Orientation, amovibilité et accessibilité visuelle de la grille de
d’air (par exemple accumulation de feuillage devant la l’EACM ou de l’EAR.
grille de l’EACM ou l’EAR).

Zone confinée Extérieur

Zone confinée Extérieur

6 Dégradation progressive des performances initiales de Matériau de conception facilement décontaminable et facilité
l’EACM ou de l’EAR. d’entretien des éléments amovibles, possibilité de contrôle visuel
des joints, volets d’obturation et systèmes de rappel.

Zone confinée Extérieur

7 Évolution de la dépression en cours de chantier. Par Système d’obturation manuel ou automatique spécifique aux EAR.
exemple :
• Diminution de la dépression :
- au fur et à mesure de l’encrassement des filtres des
extracteurs,
- panne d’un extracteur.
• Augmentation de la dépression :
- remplacement des filtres des extracteurs, Zone confinée Extérieur
- obturation involontaire d’une entrée d’air.
38

Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)

2. Dispositions pratiques prises en compte permettant aux courant sur chantier (maintien en état
permettant aux entrées d’air EACM et EAR d’assurer leur fonction et décontamination) et en dehors du
de compensation d’assurer au cours de la vie du chantier et de pal- chantier (maintenance et conditions
lier certaines défaillances du confine- de stockage), qui doivent être préci-
les fonctionnalités requises
ment dynamique. Elles conditionnent sées dans la notice.
leurs modalités de montage et d’uti-
Dès leur conception, un certain
lisation, leurs modalités d’entretien
nombre de dispositions doivent être

Fonctionnalité Dispositions pratiques


Anti-retour par Système à ventelle(s) ou à clapet (souple ou rigide) utilisant la gravité :
obturation (barrière
statique).

L’objectif est
d’éviter un transfert
de pollution vers
l’extérieur de la zone
(aléas 1 et 3).
Système à clapet avec ressort
de rappel :

Lorsque la fonctionnalité est sollicitée, l’étanchéité entre le système fixe et le


système mobile doit être assurée au maximum.
La performance de la fonction anti-retour s’exprime en m3/h pour une
surpression de 100 Pa.

Coupe-vent Coude, Té traversant, Té en chicane, chapeau, plaque écran, plaque enveloppante :

L’objectif est de limiter Exemples : (vues en coupe) vitesse croissante de l’air dans le sens bleu, vert, jaune et rouge.
la pression dynamique
causée par le vent
(aléa 2).

Zone Extérieur
confinée
Zone Extérieur
Zone
confinée Extérieur
confinée

Zone Extérieur
confinée
Zone Extérieur
Zone
confinée Extérieur
confinée

Zone Extérieur
confinée
Zone Extérieur
Zone
confinée Extérieur
confinée

Attention !
Ces dispositifs entraînent une augmentation significative des pertes de charge.
Ils peuvent être amovibles de façon à réduire les pertes de charges créées si le chantier est situé dans un environnement
clos où les effets du vent sont négligeables.

39

Fonctionnalité Dispositions pratiques


Blocage des objets Grille de protection à l’aide de mailles plus ou moins serrées entraînant la
indésirables perte de charge la plus faible possible :

L’objectif est de La grille est à placer en amont du système anti-retour (côté extérieur – voir
bloquer les objets schéma aléa 5). Elle peut être amovible de façon à supprimer cette perte de
indésirables provenant charges si le chantier est situé dans un environnement propre et clos ainsi que
de l’extérieur pour pour faciliter la maintenance du matériel.
ne pas bloquer ou
dégrader le système
anti-retour
Distance de freinage Prévoir un minimum de longueur, devant être parcourue par le flux d’air entrant
par longueur à une vitesse d’au moins 1 m/s pour une dépression dans le confinement de
d’établissement 10 Pa. Cette longueur, calibrée en fonction de la taille de l’ouverture, peut
être constituée de parties rectilignes mais aussi de coudes et de chicanes.
L’objectif est de créer Une longueur d’établissement d’environ deux fois la taille de l’ouverture est
une barrière dynamique acceptable.
efficace (aléa 4).

Spécifiquement Dispositif (volet) manuel à réglage blocable : Exemple d’un réglage par une vanne
pour les EAR : - vanne papillon, papillon manuelle :
réglage des débits - trappe guillotine,
d’air par obturation - registre à lames orientables.
progressive,
permettant d’ajuster la
dépression à une valeur
souhaitée.

Cette fonctionnalité
permet de réaliser 
une augmentation
progressive de la Dispositif motorisé actionnable à distance asservi à la dépression : Exemple de vanne papillon motorisée :
dépression lors - registre à lames orientables,
du démarrage du - vanne papillon,
chantier pour éviter - iris.
des dégradations du
confinement statique.

Abaque débit/ Détermination de la courbe de fonctionnement liant le débit d’air de Attention !


pression (voir chapitre l’EACM avec le niveau de la dépression. La valeur du débit à 10 Pa doit être Si l’EACM et l’EAR sont équipées de
3 de la fiche). impérativement indiquée. dispositifs amovibles et/ou réglables
susceptibles d’entraîner des pertes
L’objectif est Exemple d’abaque débit / pression de charges, alors il sera nécessaire
de connaître le de réaliser un abaque avec et sans ces
m3/h
comportement dispositifs.
1 600
aéraulique d’une EACM
1 400 ∆P en Pa m3/h
dont l’exploitation sera
5 60
nécessaire pour : 1 200
10 410
– franchir les étapes 1 000 15 650
n° 9 et 10 du bilan
800 20 850
aéraulique prévisionnel,
25 960
– maîtriser les débits 600
30 1 060
mis en jeu sur le 400 35 1 150
chantier. 40 1 240
200
45 1 320
0
0 10 20 30 40 50 Pa 50 1 400


40

Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)

Fonctionnalité Dispositions pratiques


Abaque débit/ Exemple d’abaque d’une EACM avec tôle coupe-vent réglable et amovible :
pression (voir chapitre
2 600
3 de la fiche) – Suite 2 500
2 400 sans tôle coupe-vent
2 300
2 200 avec tôle coupe-vent
2 100 grande ouverte
2 000
1 900 avec tôle coupe-vent
1 800 un peu ouverte
1 700
1 600
1 500
1 400
1 300
Débit m3/h

1 200
1 100
1 000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Dépression (Pa)

Pour les EAR, les mesures sont effectuées en bloquant le dispositif réglable à son ouverture maximum.
Décontamination La nature du matériau est déterminante. Il faut qu’il puisse être douché et ne
pas engendrer de phénomènes électrostatiques susceptibles de retenir des
L’objectif est de pouvoir poussières.
réutiliser le matériel
sur d’autres chantiers La manipulation ne doit pas générer de risques de coupure. Les éléments
sans nécessité de doivent également être démontables.
le stocker dans un
emballage étanche
lors du transport
et du stockage.

Maintenance Les éléments amovibles (clapets, ventelles souples semi-rigides ou rigides, système de rappel, grilles…) doivent être
disponibles en pièces détachées pour leur remplacement :
L’objectif est que les
utilisateurs puissent
travailler avec des


EACM qui soient
toujours en parfait état
(aléa 6).

Les longueurs d’encastrement des éléments mobiles doivent être suffisantes pour éviter les chocs accidentels
susceptibles de déformer ou d’arracher les entrées d’air.
Une grille amovible à mailles larges peut améliorer la protection mécanique des éléments sensibles tout en maintenant
l’accès visuel.

Facilité de mise • Légèreté et compacité de l’ensemble.


en œuvre • Équilibrage des charges pour contribuer à la stabilité de l’EACM et de l’EAR
tout au long de son utilisation.
• Démontage aisé des écrans et des grilles.
• Poignées de manutention suivant les encombrements et le poids.
• Support amovible et décontaminable permettant l’intégration de l’EACM et de
l’EAR dans le confinement statique.
• Dispositif de fixation de l’EACM et de l’EAR permettant l’étanchéité avec le
confinement statique.


41

Fonctionnalité Dispositions pratiques


Mesure de la pression Une prise de pression depuis l’intérieur de l’EACM et de l’EAR est prévue à la conception permettant l’introduction d’un
différentielle entre tuyau souple relié à un micro-manomètre portable.
l’amont et l’aval de
l’EACM et de l’EAR

L'objectif est de
pouvoir vérifier le
bilan aéraulique
prévisionnel à partir
d’une prise de pression
et de l’utilisation des
abaques débit/pression.

Prise de pression obturée, et lors du mesurage

Un abaque et une mesure de pression permettent d’accéder directement au débit. Lorsque l’EACM ou l’EAR est vérifiée
et en état de fonctionnement selon les préconisations du constructeur, cette méthode est plus précise et plus rapide que
l’estimation d’un débit avec un anémomètre à hélice qui moyenne approximativement la vitesse sur la section d'entrée (la
présence d'un système anti-retour accentuant la difficulté de mesurage liée à l’irrégularité de la vitesse des flux d’air).

3. Mesure des caractéris- moyenne de l’air. L’anémomètre à hé- Tout autre moyen que le banc test
tiques des EACM ou EAR lice n'est pas un instrument de mesure doit être éprouvé et documenté de fa-
fiable sur une entrée d'air, car l’écou- çon à réduire les incertitudes sur les
Différents tests sont à effectuer sur lement de l’air en amont de la mesure performances du matériel.
les EACM et les EAR : est fortement perturbé. Dans ces cas
"" le test permettant la réalisa- de mesures en direct, les erreurs com- 3.1. Montage et détermination des
tion des abaques pression / débit des mises sur la mesure du débit peuvent fuites du banc test
EACM et EAR (configuration n° 1), être très importantes. Les taux moyens Le banc a été étudié pour être facile
"" le test de performance de l’étan- de renouvellement calculés à partir de à mettre en œuvre et à utiliser. Il doit
chéité du banc test lui-même (configu- ces mesures sont alors assortis de être installé dans un local exempt de
ration n° 2), grandes incertitudes. L’utilisation de courant d’air.
"" le test de la fonctionnalité "an- ces méthodes de mesure n’est donc a – EACM ou EAR à tester.
ti-retour " des EACM et EAR (configu- pas recommandée au stade des essais b – Caisson étanche de 1,5 x 1,5 x 2 m,
ration n° 3). fabricant ; transparent ou avec fenêtre d’observa-
"" ceux permettant de s’affranchir tion.
Différents moyens permettent de des configurations géométriques ou c – Moto-ventilateur à débit variable :
calibrer les EACM et EAR : techniques des EACM et des EAR en –– en position soufflage vers le
"" ceux consistant à relever des vi- reportant les mesures dans des sys- conduit lisse f en configuration n° 1.
tesses d’air directement sur l’entrée tèmes préalablement éprouvés  : le –– en position soufflage vers le cais-
d’air de compensation (en amont, en banc test. son b en configuration n° 2 et n° 3.
aval, ou à l’intérieur). Par exemple : les d – Manchette (souple) de raccorde-
cônes de mesures ou balomètres, l’ex- Le banc test présenté dans ce do- ment en (b) entre le Caisson et le Mo-
ploration du champ de vitesse dans les cument est le moyen le plus simple et to-ventilateur
ouvertures, au moyen d’anémomètres le plus efficace pour la réalisation des e – Manchette (souple) de raccorde-
à hélice… Cependant, les cônes de abaques. L’objectif est d'obtenir des ment entre le Moto-ventilateur et le
mesure ou les balomètres entraînent caractéristiques aérauliques à la fois : Conduit lisse
des pertes de charge supplémentaires "" comparables entre elles par l’uti- f – Conduit lisse, cylindrique, recti-
au niveau des EACM qui peuvent lisation d’un banc test aux caractéris- ligne, rigide, de diamètre constant et
fausser les résultats. L’exploration du tiques connues, connu précisément dont la longueur
champ de vitesse dans les ouvertures "" précises par l’utilisation d'une est supérieure à 15 fois son diamètre.
rend difficile le calcul de la vitesse métrologie adaptée. Ce conduit est percé en (c) à une dis-
42

Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)

tance égale à 13 fois son diamètre, de- L’excroissance en chicane g permet d’air au centre des conduits lisses
puis la manchette e reliant le conduit de supprimer les effets d’une pression f et j. L’instrument de mesure le
au moto-ventilateur. dynamique liée aux turbulences exis- mieux adapté sera choisi en fonction
g – Excroissance en chicane pour tantes dans le caisson. de sa plage de mesure des vitesses
mesure de la pression statique à l’inté- La prise de pression est réalisée d’air.
rieur du caisson. dans l’excroissance en chicane g ins-
h(a) – Mesure de la vitesse d’air tallée sur le même côté que l’entrée
3.3. Réalisation des essais
pour le calcul du débit dans la configu- d’air.
ration n° 1. Un tube de Pitot (approprié unique- Vérification visuelle de l’étanchéité
h(b) – Mesure de la vitesse d’air ment pour des vitesses supérieures à du caisson
pour le calcul du débit dans les confi- 4 m/s) ou un anémomètre à fil chaud "" Démarrer le moto-ventilateur de
gurations n° 2 et n° 3. (fonctionnant dans une plage de vi- façon à créer une dépression de 50 Pa
i – Réduction entre le diamètre tesse plus large que le Pitot), permet dans le caisson, puis parcourir avec un
du conduit f et le diamètre du petit de relever en h(a) et h(b) la vitesse fumigène toutes les jointures.
conduit j.
j – Conduit d’une longueur d’envi-
ron 1 m et de petit diamètre intérieur 8a 2
(environ 50 mm) utilisé pour réaliser la
Vitesse : m/s
mesure du débit dans les configura- 1
tions n° 2 et n° 3. Ce conduit est percé Débit : m3/h (a)
à 10 cm du côté de la réduction i. 6 3
(c) 5 4 (b)
k  – Écran rigide permettant de bou- 7
cher l’ouverture (a). Il sera jointé au ∆P en Pa
caisson b dans les mêmes conditions
que les EACM ou EAR à tester.
Figure 1. Configuration n° 1 du banc lorsqu’il teste le débit entrant d’une
EACM ou EAR.
Lors du montage, l’entrée d’air de
compensation, EACM ou EAR a est
fixée puis jointée devant une ouverture 8b 2
du caisson (a), prévue à cet effet.
Vitesse : m/s
Un côté du Moto-ventilateur c est 11
raccordé par une manchette d à l’ou- Débit : m3/h (a)
verture du caisson prévue à cet effet (c) 3
6 5 4 (b)
10 7
(b). Cette ouverture (b) est désaxée et
∆P = 100 Pa
le plus éloignée possible de l’entrée 9

d’air de compensation a à tester.


Une extrémité du conduit lisse f
est raccordée sur l’autre côté du mo- Figure 2. Configuration n° 2 du banc lorsqu’il teste ses propres fuites.
to-ventilateur c par une manchette
e. L’autre extrémité du conduit lisse
est libre de tout obstacle sur environ 30
8b 2
fois le diamètre dans l’axe du conduit.
Le conduit doit également être suréle- Vitesse : m/s
vé d’au moins un diamètre par rapport 1
Débit : m3/h (a)
au niveau du sol. 3
6
(c) 5 4 (b)
10 7
3.2. Instrumentation 9 ∆P = 100 Pa

Un micro-manomètre lit la pression


statique relative existante entre l’in-
térieur du caisson b et l’extérieur du Figure 3. Configuration n ° 3 du banc pour tester la fonctionnalité anti-
caisson supportant l’EACM ou EAR. retour de l’EACM ou EAR.
43

"" La fumée ne doit pas rentrer à l’in- ration n° 2. Dans ce cas, l’ouverture (a)
térieur du caisson par les jointures : est bouchée par un écran k et il n’y a
a⇔b, b⇔d, d⇔c et b⇔g pas d’EACM.
"" La fumée ne doit pas être soufflée Cette vérification est nécessaire lors
par les jointures : de la première mise en service du banc
c⇔e et e⇔f test. Il est recommandé de renouveler
cette étape après une période longue
Réalisation de l’abaque débit/pres- de « non-utilisation » du banc. Le débit
sion (performances aérauliques) mesuré dans cette configuration est
"" Régler à l’aide du variateur de vi- noté « QFuite1 ».
tesse du moto-ventilateur la dépres-
"" étape 2  : test de l’efficacité de
sion dans le caisson de 50 Pa à 5 Pa par
«  l’anti-retour  » de l’EACM ou l’EAR
pas de 5 Pa, en relevant la vitesse d’air Figure 4. Vérification de l’étanchéité
suivant la configuration n° 3. Le débit des jointures du caisson à l’aide de
« VPerf » en m/s au point h(a) au centre
mesuré dans cette configuration est fumée.
du conduit pour chaque dépression.
noté « QFuite2 ».
"" Calculer le débit d’air extrait
«  QPerf  » en m3/h correspondant à
chaque dépression en appliquant un Pour obtenir le débit de fuite réel du débit de fuite «  QFuite2  » mesuré
coefficient de 0,89 sur la vitesse de de l’EACM (ou de l’EAR) en position lorsque l’entrée d’air est en place sur
l’air « VPerf ». fermée (QFuiteEACM), le débit de fuite le banc test :
QPerf = 0,89 x VPerf x Sf x 3 600 « QFuite1 » lié au banc test est soustrait Q FuiteEACM = QFuite2 – QFuite1
où « Sf » est la section intérieure du
conduit f en m2. m3/h
1 600
Nota 1 400 ∆P en Pa m3/h
5 60
Le coefficient de 0,89 est issu de 1 200
10 410
deux études INRS : 1 000 15 650
– «  Mesure des débits d’air en 800 20 850
25 960
conduit. Incertitude liée au 600
30 1 060
nombre et à la position des 400 35 1 150
points de mesures », Hygiène et 200 40 1 240
sécurité du travail, PR 49-227, 45 1 320
0
0 10 20 30 40 50 Pa 50 1 400
2012 ;
– « Torche aspirante MIG/MAG :
un nouveau référentiel pour Figure 5. Exemple d’abaque débit/pression d’une EACM.
améliorer leur efficacité. Focus
sur… Protocole de mesure de Encadré 1
la vitesse induite par les torches
aspirantes », Hygiène et sécurité
Mesure du débit de fuite
du travail, NT 34, 2015. À chaque étape du test de fonctionnalité anti-retour, pour mesurer le débit de fuite,
il est nécessaire de :
"" Vérifier également que lorsque le
moto-ventilateur est arrêté, une pres- • Inverser le sens du moto-ventilateur c de manière à insuffler de l’air dans le caisson.
sion différentielle de zéro Pascal est • Obturer le trou (c).
lue sur le micro-manomètre. • Régler la surpression dans le caisson à 100 Pa à l’aide du variateur de vitesse du mo-
to-ventilateur.
Fonctionnalité « anti-retour » • Relever la vitesse d’air « VFuite » en m/s au centre du petit conduit j au point h(b).
Le test de fonctionnalité anti-retour • Calculer le débit d’air entrant « QFuite » en m3/h, en appliquant un coefficient de 0,89
d’une EACM ou EAR a se déroule en sur la vitesse de l’air « VFuite ».
deux étapes : QFuite = 0,89 x VFuite x Sj x 3 600
"" étape 1 : vérification préalable des
où « Sj » est la section intérieure du petit conduit j en m2.
fuites du banc test, suivant la configu-
44

Fiche technique 5
Entrées d’air de compensation maîtrisées (EACM)
et entrées d’air de réglage (EAR)

3.4. Notice technique de l’EACM défaut de montage ou une dérive dans


ou EAR le temps de l’inclinaison de l’EACM ou
La notice du fabricant doit a minima l’EAR peut entraîner une perte d’étan-
comporter les éléments suivants : chéité.
"" les précautions de montage, Les EACM ne sont pas toujours ac-
d’usage et de démontage, cessibles par l’extérieur. Il faut néan-
"" les modalités de nettoyage, dé- moins pouvoir faire une inspection
visuelle quotidienne de cette partie,
contamination, transport et stockage,
afin de vérifier l’absence de tout objet
"" l’abaque débit/pression caractéri-
indésirable prisonnier dans la grille de
sant les performances aérauliques de
protection.
l’EACM ou de l’EAR,
"" le débit pour 100 Pa caractérisant
la fonctionnalité anti-retour de l’EACM
4.2. Repli, décontamination
ou de l’EAR, Du fait de la circulation permanente
"" la périodicité des vérifications. d’un flux d’air neuf, la partie visible
intérieure de l’EACM ou EAR n’est
pas contaminée, sauf en cas d’inci-
dent. Il est toutefois recommandé de
4. Mise en œuvre et
passer une lingette humide sur ces
vérification sur chantier
surfaces avant la dépose de l’enve-
loppe du confinement. Par précaution,
4.1. Précautions pour le montage la lingette est gérée avec les déchets
Les systèmes «  anti-retour  » géné- d’amiante.
ralement installés dans les entrées L’EACM ou EAR doit être déposée
d’air de compensation sont sensibles avec soin pour éviter des déformations
à la gravité. Pour un fonctionnement susceptibles d’altérer le fonctionne-
optimum, il est impératif de respecter ment du système anti-retour.
les instructions de montage en véri- Un nettoyage complet par douchage
fiant l’horizontalité, la verticalité et la puis séchage de l’EACM ou EAR doit
stabilité de l’EACM ou de l’EAR. Un être réalisé avant son stockage.
45

Fiche technique 6
Extracteurs

Les extracteurs remplissent deux 2 500


fonctions :
"" extraction d’un débit d’air de la 2 000
1 700
zone de confinement pour maintenir

Débit en m3/h
la dépression et le taux de renouvelle- 1 500
ment en air neuf souhaités,
"" filtration à très haute efficacité de 1 000
l'air avant son rejet à l'extérieur.
500

1. Caractéristiques 0
des extracteurs 420 700 980 1 260

∆Pt en Pa
Le débit d'air est généré par un ven-
Ici, la capacité maximum de cet extracteur est de 2 000 m3/h (filtres neufs), pour
tilateur, l'épuration de l'air est réalisée une différence de pression de 420 Pa.
par une succession de trois filtres : Cette capacité d'extraction chute jusqu'à 1 700 m3/h lorsque la différence de
pression atteint 700 Pa. C'est le seuil de changement de l'ensemble des filtres,
"" un préfiltre ou filtre éphémère, recommandé par le constructeur.
"" un filtre secondaire,
"" un filtre à très haute efficacité
Exemple de courbe de performance d’un extracteur
(THE) de classe H13 a minima selon la
norme NF EN 1822. Certains matériels
possèdent un deuxième filtre THE de
sécurité. Le colmatage des filtres fait chuter Le nombre d'extracteurs nécessaire
le débit nominal de l'ensemble. Ce col- au chantier est calculé de la façon sui-
D'un point de vue aéraulique, les ca- matage crée une perte de charge sup- vante :
ractéristiques principales des extrac- plémentaire (exprimée en Pa). Elle est "" Si tous les extracteurs sont de
teurs se traduisent par une courbe de mesurée à l'aide d'un manomètre de même modèle  : le nombre d'extrac-
performance qui représente le débit pression différentielle. teurs est le résultat, arrondi à l'entier
d'air (exprimé en m3/h) en fonction de Les limites de fonctionnement d'un supérieur, de la division du débit d'air à
la différence de pression totale entre extracteur se caractérisent donc par : extraire en permanence par la capaci-
le refoulement et l'aspiration (expri-
"" une capacité maximale d'extrac- té minimale d'extraction d'un appareil
mée en Pa).
tion, débit initial, lorsque les filtres (voir l’exemple de l’étape 14).
sont neufs et lorsque l'appareil n'est "" Si les extracteurs sont de modèles
pas raccordé à des conduites d'aspira- différents  : le nombre d'extracteurs
tion et de refoulement ; nécessaire est déterminé en ajoutant
"" une capacité minimale d'extrac- les capacités minimales d'extraction
tion, débit de référence, lorsque les des appareils sélectionnés, jusqu'à
filtres sont encrassés. Cette valeur obtenir ou dépasser le débit d'air à ex-
peut encore diminuer, lorsque l'appa- traire en permanence.
reil est utilisé avec la, ou les gaines né-
cessaires à l'exécution d'un chantier
donné. 3. Intégration de la « fonction
secours » dans le choix des
extracteurs
2. Nombres d'extracteurs
nécessaires au chantier La réglementation fixe l’obligation
Cadran-manomètre indiquant la d’installer « au moins un extracteur de
perte de charge liée à l’encrassement C'est le débit de référence qui consti- secours  ». Pour pallier la défaillance
du filtre de l’extracteur pour une
vitesse de rotation donnée du moto- tue la capacité à prendre en compte d'un élément constituant le système
ventilateur. pour caractériser le modèle retenu. d'extraction, il y a donc lieu d'équiper
46

Fiche technique 6
Extracteurs

le confinement d'un extracteur sup- 90,0


plémentaire de secours. On appelle
« fonction secours entre extracteurs » 80,0
le mode d'installation et de fonction-
70,0
nement des appareils qui garantit :
"" le taux de renouvellement d'air mi-

Dépression en Pa
60,0
nimal autorisé,
"" la dépression minimale autorisée. 50,0

40,0
Ce fonctionnement provisoire du
système aéraulique ne permet plus de 30,0
travailler avec une marge de sécurité
suffisante. On doit alors appliquer la 20,0
procédure définissant la conduite à
10,0
tenir.
0
Le graphique ci-contre montre l'évo- 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
lution théorique de la dépression suite Nombre d’extracteurs
à la survenue de deux types d'incident :
"" l'arrêt accidentel ou volontaire Dépression obtenue après arrêt accidentel d’un extracteur (N-1 extracteurs)
d'un extracteur, Dépression obtenue après démarrage intempestif d’un extracteur de secours (N+1 extracteurs)
"" le démarrage intempestif d'un ex- Limite dépression haute acceptable
tracteur resté à l'arrêt. Dépression obtenue avec N extracteurs en fonctionnement : marche normale
Limite dépression réglementaire

Afin d'obtenir la capacité d'extrac-


tion nécessaire pour assurer le taux de
renouvellement souhaité à la dépres-
sion visée, il est préférable d'installer 4. Analyse des modes
plusieurs extracteurs identiques de de fonctionnement
capacité moindre, plutôt qu'un seul de
capacité suffisante : L'analyse du mode de fonctionne-
"" Les variations de la dépression en ment de l'extracteur supplémentaire
cas d'arrêt ou marche d'un appareil installé pour la fonction secours, ré-
seront plus faibles. sumée dans le tableau ci-contre, fait
"" Une dépression minimale sera ga- apparaître qu'il est préférable de faire
rantie. Dans l’exemple ci-dessus, à par- fonctionner l'extracteur de secours en
tir de 4 appareils identiques installés, la même temps que les extracteurs prin-
dépression restera supérieure à 10 Pa. cipaux (voir tableau page suivante).
47

Mode de fonctionnement de l’extracteur supplémentaire installé pour la fonction « secours »


Démarrage en cas de nécessité Fonctionnement continu

Le démarrage de l’extracteur est obtenu par un autocommutateur L’extracteur installé en secours fonctionne en permanence
électrique, après temporisation, (recommandé). Il contribue comme les autres au maintien
lorsque le seuil bas de dépression fixé est atteint de la dépression et du renouvellement d’air

Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients


Pas d'encrassement des filtres si Aléas de fonctionnement Fonctionnement Adjonction de matériel pour
la fonction n'est pas sollicitée. liés aux fluctuations de certain de l’extracteur installé l'entrée d'air de compensation
mesure du contrôleur de la pour assurer la fonction secours. supplémentaire.
dépression.

La dépression n’est jamais nulle Encrassement des filtres de


Augmentation brutale lors du dysfonctionnement d’un l'extracteur installé.
de dépression en cas de extracteur.
démarrage intempestif,
pouvant rompre le
confinement. Lors de l’arrêt d’un extracteur,
baisse provisoire de la dépression
mais restant dans les limites de la
Possibilité de panne de valeur réglementaire.
l'appareil de mesure, qui
donnera ou ne donnera pas
un ordre de démarrage.

Dépression insuffisante si
seulement deux extracteurs
sont installés.
Dépression insuffisante
pendant la temporisation.
Entrée d'air possible par
l'extracteur à l'arrêt.

Relargage des fibres arrêtées


par le filtre THE dans la zone.
Cet inconvénient est
particulièrement à considérer
lors du contrôle aéraulique
de l’installation avant le
démarrage du chantier (voir
photo).

Non démarrage possible de


l’extracteur.

Temporisation inexistante
sur certains appareils de
mesure de dépression.

Visualisation de l’effet de gonflement (polyane


gonflé) lié au maintien à l’arrêt de l’extracteur
de secours, générant un risque grave de décolmatage
des filtres dans la zone lors des vérifications avant le
démarrage du chantier.
48

Fiche technique 6
Extracteurs

5. Installation
des extracteurs

Il est possible de fixer des conseils


généraux pour l'implantation des ex-
Oui
tracteurs :
–– situer les extracteurs à l'opposé
des entrées d'air, Oui
–– placer les extracteurs de façon à
créer des flux d'air convergents,
–– les commandes électriques de • Les commandes sont inaccessibles
l'extracteur doivent être accessibles Non depuis l’extérieur
• Des entrées d’air pollué sont possibles
depuis l'extérieur de la zone, aux joints et juste en aval du ventilateur
–– les filtres des extracteurs doivent • Des entrées d’air sont
être accessibles depuis l'intérieur de Non certaines aux joints entre
la zone, les filtres et le ventilateur
–– le rejet de l'air se fait à l'extérieur
du bâtiment, à défaut dans une zone Non
inoccupée à condition d'utiliser des • Les filtres sont inaccessibles
extracteurs équipés de deux filtres depuis la zone de travail
THE. Dans ce cas, cette zone doit dis-
poser d'ouvertures vers l'extérieur et
fait l’objet de mesures environnemen-
tales en sortie des extracteurs pour vé-
rifier qu’ils ne refoulent pas des fibres,
–– le caisson filtrant est installé en li-
mite de confinement, pour garantir un
rejet d'air épuré suivant les caractéris-
tiques des filtres installés.
49

Fiche technique 7
Mesures et instrumentation

Le bilan aéraulique sur chantier ne 1. Mesures en sortie


nécessite que des mesures de pres- de conduit
sion différentielle, qui sont réalisées
à l’aide d’un manomètre. Cela est jus- Dans un conduit où s'écoule de l'air,
tifié par la présence d’abaques débit/ le débit est déterminé par la relation :
pression pour l’ensemble des éléments Q = S . V . 3600
composant le système de ventilation et Q : débit d'air [m3/h],
par la vérification de l’état de chaque S : section où s'effectuent les me-
élément. La création de ces abaques sures [m2],
s’effectue généralement par le fabri- V : vitesse moyenne de l'air dans cette
cant à l’aide d’un banc test comme ce- section [m/s].
lui décrit dans la fiche technique n° 5
pour les EACM. Vitesses locales mesurées : 4,2 m/s ;
L’appareil le mieux adapté est un 3,7 m/s ; 4,1 m/s ; 4,6 m/s ; 3,4 m/s.
micro-manomètre offrant une préci- Vitesse moyenne calculée : 4 m/s.
sion de l’ordre de 1 Pa sur la gamme Diamètre du conduit souple : 400 mm,
+/- 50 Pa. soit S = 0,125 m2.
De plus, il est nécessaire de vérifier Q= S . V . 3 600
la qualité de la barrière dynamique = 0,125 x 4 x 3 600
des installations de décontamination = 1 800 m3/h. Exemple : mesure en sortie de conduit
des déchets, et de contrôler que les souple au refoulement d’un extracteur
vitesses d’air au niveau des grilles
d’aération des installations de décon- 2. Mesures dans
tamination (personnel et déchets) sont les ouvertures
supérieures à 0,5 m/s. Dans ce cas, les
mesures de vitesse d’air s’effectuent à La méthode de mesure recomman- À défaut, le débit peut être estimé à
l’aide d’un anémomètre à hélice ou à dée pour mesurer un débit dans une partir d'une exploration du champ de
fil chaud. ouverture consiste à utiliser un balo- vitesse dans l’ouverture à l'aide d'un
Cependant, une entreprise peut mètre, en particulier au niveau d’une anémomètre. Il est important de souli-
vouloir réaliser des mesures complé- extraction. Les dimensions du balo- gner que cette méthode peut conduire
mentaires sur chantier, afin d’obtenir mètre doivent être adaptées à la di- à des incertitudes élevées, de l’ordre
un retour d’expérience sur son maté- mension de l’ouverture considérée. de 30 %.
riel ou d’estimer le taux de fuite d’un
confinement.
Ces mesures peuvent se faire dans
les conduits ou les ouvertures. Les
méthodes proposées donnent un ordre
de grandeur des vitesses d'air qui per-
mettent d’en déduire les débits.
Une vitesse moyenne est calculée à
partir des vitesses locales mesurées
en plusieurs points définis.

Exemple : estimation en amont du préfiltre d'un extracteur


50

Fiche technique 7
Mesures et instrumentation

Le débit est calculé par la relation tonnée qui occulte une partie de la
suivante : surface de passage de l’air), il convient
Q = Sp . V . 3600 dans ce cas de considérer la surface
totale du filtre et d’appliquer un coef-
Q : débit d'air [m3/h],
Sp : section de passage de l’air où ficient de correction K d’une valeur
s’effectuent les mesures [m2], maximale de 0,6 dans la formule, tel
V : vitesse moyenne de l'air dans cette que prévu dans la réglementation (voir
section [m/s], arrêté du 9 octobre 1987).
Vitesses locales mesurées en m/s :
Vitesses locales mesurées en m/s : 7 ; 6,9 ; 6,3 ; 6,4 ; 6,8 ; 7,7 ; 6,9 ; 7,1.
7 ; 6,9 ; 6,3 ; 6,4 ; 6,8 ; 7,7 ; 6,9 ; 7,1. Vitesse moyenne calculée : V = 7 m/s.
Vitesse moyenne calculée : V = 7 m/s. Surface totale du filtre :
Surface réelle de passage de l’air : Sf = 0,47 x 0,47 = 0,221 m2.
Sp = (0,1 x 0,1) x 18 = 0,180 m². Q = K . Sf . V . 3 600
Q= Sp .V. 3600 = 0,6 x 0,221 x 7 x 3 600
= 0,180 x 7 x 3 600 = 3 342 m3/h.
= 4 536 m3/h.
Cet exemple utilisant un coefficient
Lorsque la surface de passage de correctif montre que l’incertitude de
l’air au niveau du filtre est connue de la méthode d’exploration du champ
manière approximative (notamment à de vitesse est élevée et qu’elle tend à
cause de la présence de la grille car- sous-estimer le débit d’extraction.
51

Abréviations, symboles
EACM Entrée d’air de compensation maîtrisée
EAR Entrée d’air de réglage
MCA Matériau contenant de l’amiante
h-1 Par heure
m /h3
Mètre cube par heure
m/s Mètre par seconde
ND Note documentaire
≤ Inférieur ou égal
∆P Différence de pression en Pa
≥ Supérieur ou égal
Pa Pascal (unité de pression)

Références
TEXTES RÉGLEMENTAIRES BIBLIOGRAPHIE
Code du travail – Articles R. 4412-94 à R. 4412-148. NF EN 1822-1 – Filtres à air à haute efficacité, (EPA, HEPA
et ULPA). Partie 1 : Classification, essais de performance et
Décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 modifié relatif aux risques
marquage, AFNOR, 2010, 22 p.
d’exposition à l’amiante.
Principes généraux de ventilation, Guide pratique de
Arrêté du 8 avril 2013 modifié relatif aux règles techniques, aux
ventilation n° 0 – INRS, ED 695, 4e éd., 2015, 40 p.
mesures de prévention et aux moyens de protection collective
à mettre en œuvre par les entreprises lors d’opérations RAPP R., DANET J.P., DUBERNET F., MAGNIEZ G.,
comportant un risque d’exposition à l’amiante. AUSSEL H., ROLIN A. – Étude et analyse des écoulements
de ventilation, par simulation numérique avec EOL3D, du sas
Arrêté du 9 octobre 1987 relatif au contrôle de l’aération et de
d'accès du personnel. Hygiène et sécurité du travail, ND 2185,
l’assainissement des locaux de travail pouvant être prescrits
INRS, janvier 2003, 11 p.
par l’inspecteur du travail (annexe I-B).
Travaux de retrait ou d’encapsulage de matériaux contenant de
Instruction n° DGT/CT2/2015/238 du 16 octobre 2015 concernant
l’amiante. Guide de prévention. INRS, ED 6091, 2e éd., déc. 2012,
l’application du décret du 29 juin 2015 relatif aux risques
225 p.
d’exposition à l’amiante.
DANET J.P., DUBERNET F., MAGNIEZ G., AUSSEL H.,
ROLIN A. – Le bilan aéraulique des chantiers d’amiante.
Hygiène et sécurité du travail, ND 2137, 2000, 25 p.
BONTHOUX F., FONTAINE J.R. – Mesure des débits d’air en
conduit. Incertitude liée au nombre et à la position des points
de mesures – Hygiène et sécurité du travail, PR 49-227, 2012, 5 p.
BONTHOUX F., HELLA F. – Torches aspirantes MIG/MAG : un
nouveau référentiel pour améliorer leur efficacité. Hygiène et
sécurité du travail, NT 34, INRS, n° 241, déc. 2015, 6 p.
52

Remerciements
Les auteurs remercient les sociétés BEST, CUBAIR, DECONTA, LAPRO et
SEBEMEX pour leur relecture de la fiche 5 en particulier, ainsi que Francis
BONTHOUX du laboratoire Ingénierie aéraulique de l’INRS pour son
expertise sur les systèmes de ventilation.
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.

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COLLECTION DES GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION

0. Principes généraux de ventilation ED 695


1. L’assainissement de l’air des locaux de travail ED 657
2. Cuves et bains de traitement de surface ED 651
3. Mise en œuvre manuelle des polyesters stratifiés ED 665
4. Postes de décochage en fonderie ED 662
5. Ateliers d’encollage de petits objets ED 672
(chaussures)
6. Captage et traitement des aérosols de fluides de coupe ED 972
7. Opérations de soudage à l’arc et de coupage ED 668
8. Espaces confinés ED 703
9. 1. C
 abines d’application par pulvérisation ED 839
de produits liquides
9. 2. C
 abines d’application par projection ED 928
de peintures en poudre
9. 3. Pulvérisation de produits liquides. ED 906
Objets lourds ou encombrants
10. Le dossier d’installation de ventilation ED 6008
11. Sérigraphie ED 6001
12. Seconde transformation du bois ED 750
13. Fabrication des accumulateurs au plomb ED 746
14. Décapage, dessablage, dépolissage au jet libre en cabine ED 768
15. Réparation des radiateurs automobiles ED 752
16. Ateliers de fabrication de prothèses dentaires ED 760
17. Emploi des matériaux pulvérulents ED 767
18. Sorbonnes de laboratoire ED 795
19. Usines de dépollution des eaux résiduaires ED 820
et ouvrages d’assainissement
20. Postes d’utilisation manuelle de solvants ED 6049
21. Ateliers de plasturgie ED 6146
22. Laboratoires d’anatomie et de cytologie pathologiques ED 6185
23. Amiante. Aéraulique des chantiers sous confinement ED 6307

Institut national de recherche et de sécurité


pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles
• •
65, boulevard Richard-Lenoir 75011 Paris Tél. 01 40 44 30 00 info@inrs.fr

Édition INRS ED 6307


1re édition • septembre 2018 • 2 000 ex. • ISBN 978-2-7389-2385-1

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