Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Machines
de forage
en service
Sécurisation de la zone de travail
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) L’Organisme professionnel
de prévention de la branche
Dans le domaine de la prévention des risques
du bâtiment et des travaux publics
professionnels, l’INRS est un organisme scientifique
et technique qui travaille, au plan institutionnel, (OPPBTP)
avec la CNAMTS, les Carsat, Cram, CGSS et plus L’OPPBTP est l’Organisme professionnel
ponctuellement pour les services de l’État ainsi de prévention de la branche du bâtiment
que pour tout autre organisme s’occupant et des travaux publics. Sa mission est
de prévention des risques professionnels. de conseiller, former et informer
Il développe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinaires les entreprises de ce secteur à la prévention
qu’il met à la disposition de tous ceux qui, en entreprise, des accidents du travail et des maladies
sont chargés de la prévention : chef d’entreprise, médecin professionnelles, et à l’amélioration
du travail, CHSCT, salariés. Face à la complexité des conditions de travail. Grâce à son réseau
des problèmes, l’Institut dispose de compétences de 320 collaborateurs répartis dans 18 agences
scientifiques, techniques et médicales couvrant en France, l’OPPBTP accompagne
une très grande variété de disciplines, toutes au service les chefs d’entreprise dans l’analyse
de la maîtrise des risques professionnels. des risques de leur métier, dans la réalisation
du document unique, dans la mise en œuvre
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents de leur plan de formation.
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail :
publications (périodiques ou non), affiches, audiovisuels, L’OPPBTP propose aux entreprises
multimédias, site Internet… Les publications de l’INRS des services et des formations
sont distribuées par les Carsat. Pour les obtenir, adressez- personnalisés répondant à leurs besoins.
vous au service Prévention de la caisse régionale ou Il met à disposition sur son site Internet
de la caisse générale de votre circonscription, dont diverses publications, outils pratiques,
l’adresse est mentionnée en fin de brochure. fiches conseils pour aider les entreprises
dans leur gestion de la prévention.
L’INRS est une association sans but lucratif (loi 1901)
constituée sous l’égide de la CNAMTS et soumise
au contrôle financier de l’État. Géré par un conseil
d’administration constitué à parité d’un collège
représentant les employeurs et d’un collège représentant
les salariés, il est présidé alternativement
par un représentant de chacun des deux collèges.
Son financement est assuré en quasi-totalité par
le Fonds national de prévention des accidents
du travail et des maladies professionnelles.
© INRS, 2012.
Graphisme : oxygenemultimedia.fr
ED 6111
juillet 2012
Machines de forage
en service
Sécurisation de la zone de travail
Ce document a été réalisé par l’INRS (Jean-Paul Bello),
avec la participation d’utilisateurs membres
des syndicats professionnels USG et SOFFONS,
de constructeurs de machines de forage
dont les membres de l’UFCMF, de l’OPPBTP
d’ingénieurs de CRAM/CARSAT et de l’INRS.
Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1. Éléments mobiles de travail concernés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2. Conduite de la machine de forage et intervention des opérateurs . . . . . . . . . . . . . . 6
3. Sécurisation de la zone de travail de la machine de forage en service. . . . . . . . . . 7
4. Protecteurs de la zone de travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.1. Règles générales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2. Mise en œuvre du protecteur mobile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3. Dispositif de verrouillage et d’interverrouillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.4. Conception mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.5. Protection du train de tiges uniquement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.6. Utilisation des protecteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
7. Dispositifs sensibles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
7.1. Règles générales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
7.2. Conception. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
7.3. Positionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
7.4. Cas des dispositifs d’arrêt à câble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
8. Arrêt d’urgence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
8.1. Choix et implantation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
8.2. Mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Champ d’application
Les mesures décrites dans ce document s’appliquent principalement aux
machines de forage dont les éléments mobiles de travail sont mus par
l’énergie hydraulique et pour lesquelles les couples de rotation sont tels
qu’ils peuvent provoquer des dommages très graves voire mortels pour les
opérateurs en cas de happement. La plupart des moyens de prévention
développés ci-après peuvent également s’appliquer à d’autres types de
machines de forage mues par d’autres énergies (pneumatique, électrique)
ou réservées à d’autres travaux. Leur application doit alors être adaptée aux
spécificités rencontrées.
Cette brochure ne s’attache pas à décrire les solutions de prévention liées
aux autres facteurs de risque tels que : les éléments mobiles de transmission,
la mobilité de l’engin supportant la foreuse, l’énergie électrique, l’énergie
hydraulique…
De même, elle ne décrit pas les solutions d’organisation du chantier, ni les
obligations en termes de formation des utilisateurs, de vérifications géné-
rales périodiques de l’équipement de travail ou de port des équipements de
protection individuelle (EPI). Ces différents aspects de prévention sont décrits
dans un manuel de sécurité sur les machines de forage publié par l’INRS [1].
Les mesures de prévention décrites dans ce document, bien qu’elles s’inspirent
pour certaines prescriptions du projet de norme prNF EN 16228 [2], ne sont
pas destinées à la conception des machines neuves.
Lorsque la foreuse en est équipée, les mors de serrage mécanisés (hydraulique) des
tiges de forage sont également pris en compte dans les éléments mobiles de travail.
Les principales interventions dans la zone de travail sont nécessitées par l’ajout
ou le retrait des tiges ou tubes de forage en fonction de la profondeur à atteindre
et de la longueur unitaire des tiges utilisées.
6
3. Sécurisation de la zone de travail
de la machine de forage en service
Les mesures techniques à mettre en œuvre sont destinées à protéger les opéra-
teurs contre le risque principal que représente l’entraînement ou le happement
d’un vêtement ou d’une partie du corps par le train de tiges. Elles consistent à :
◗ en priorité, interdire l’accès aux éléments mobiles de travail dangereux, tant
qu’ils sont en mouvement, par la mise en place de protecteurs ou dispositifs de
protection (exemples : encagement de la zone de travail, protection mécanique
limitée à la zone de l’outil…) ;
◗ à défaut, limiter le dommage en cas d’entraînement ou de happement par
la mise en place de dispositifs sensibles (exemples : plaques sensibles, volets
sensibles…).
Ce mode peut également être utilisé pour faciliter les manœuvres nécessaires
à l’ajout/retrait des tiges de forage lorsque la machine de forage est équipée
uniquement d’un dispositif sensible.
Même lorsque la machine de forage est équipée d’un protecteur ou d’un dis-
positif de protection, elle doit également être équipée de dispositifs sensibles
complémentaires pour couvrir les risques résiduels non couverts par la protection
principale ou également pour couvrir les risques résiduels lorsque la protection
principale est inhibée.
Remarque
En cas de difficulté d’utilisation des protecteurs, notamment lors de travaux
de forage au pied d’ouvrages existants, une solution peut consister à dédier
une machine (sur l’ensemble d’un parc machine) à ce type de travaux, à
l’équiper uniquement de dispositifs sensibles efficaces et à mettre en œuvre
des mesures organisationnelles spécifiques.
8
En priorité, À défaut,
Interdire l’accès aux éléments mobiles de Limiter le dommage
travail dangereux. en cas d’entraînement.
Mise en œuvre des mesures suivantes : Mise en œuvre des mesures suivantes :
Chapitre 5
Chapitre 4
Dispositifs Chapitre 7
Protecteurs ou de protection Dispositifs
de la zone
de la zone sensibles
de travail
de travail
Chapitre 3 Sécurisation
Chapitre 7 Dispositifs sensibles de la zone de travail
Pour couvrir les risques résiduels Distance d’arrêt du mouvement de rotation
Inférieur à 1 tour si utilisation de tarières
Figure 1. Exemple de protecteur ◗ doit être constitué d’une partie mobile (pro-
de la zone de travail tecteur mobile) qui sera ouverte à chaque
© Ecofore
intervention de l’opérateur dans la zone de
travail, complétée éventuellement d’une
partie fixe.
Attention !
Si le protecteur de la zone de travail est un élément rapporté sur une machine
qui n’en était pas équipée lors de sa conception, une attention particulière doit
être apportée, notamment sur les foreuses de petites dimensions et de faible
tonnage, afin que cet élément supplémentaire ne surcharge pas la machine
et ne la déséquilibre pas dans toutes les phases de son exploitation telles que
forage, déplacement, chargement sur un véhicule porteur, etc.
10
4.2. Mise en œuvre du protecteur mobile
En « mode de service normal », lorsque le protecteur mobile est en service, sa
position fermée doit être contrôlée par un dispositif de verrouillage.
Dans tous les cas, les capteurs utilisés doivent être correctement positionnés ou
protégés contre les risques mécaniques (chocs). Ils ne doivent pas servir de butée
à la fermeture du protecteur ni servir de dispositif de maintien en position fermée
du protecteur (cas des interrupteurs à clé). De même, le montage du capteur et de
son actionneur (exemple : interrupteur + clé) doit tenir compte du jeu admissible
dans les manœuvres et des angles d’ouverture et de fermeture du protecteur.
Les capteurs utilisés doivent également respecter les contraintes définies dans le
chapitre « Règles générales de choix des composants électriques » de ce document.
12
4.4. Conception mécanique
D’une manière générale, la conception mécanique du protecteur doit prendre
en compte les prescriptions techniques de la norme NF EN 953 [3] et certaines
prescriptions de la norme NF EN 13857 [4] pour déterminer ses dimensions et
son éloignement par rapport aux éléments dangereux. Ces caractéristiques sont
disponibles dans la brochure INRS Sécurité des équipements de travail [5].
Attention !
Dans le cas où des risques résiduels subsistent, ils doivent être pris en compte
par des mesures organisationnelles appropriées.
14
Cas de la « mini-cage »
La « mini-cage » est un protecteur mécanique classique adapté à la dimension
de l’outil.
Les risques potentiels dus à la translation verticale de la tête de forage sont
quasiment nuls compte tenu de la limitation de descente de la tête par la
butée. Attention néanmoins à maintenir un espace suffisant, conforme à la
norme NF EN 349 [7], entre le dessous de la tête et le dessus du protecteur
pour ne pas créer de risques d’écrasement ou de cisaillement.
Le cas échéant, les risques résiduels doivent être pris en compte.
Cette protection est adaptée pour les machines de forage de taille moyenne
possédant une longueur utile de mât largement supérieure à la dimension
des outils utilisés.
Cas du soufflet
La limitation de course liée à l’usage d’un soufflet est proportionnelle à la
hauteur du soufflet en position déployé (environ 20 %).
Pour les opérations d’ajout et de retrait des outils, l’escamotage du soufflet
peut être fait manuellement pour les petites machines mais nécessite d’être
mécanisé, motorisé, dès que les opérations d’ouverture/fermeture ne sont
plus ergonomiques pour l’opérateur.
Les règles suivantes sont établies pour permettre, le cas échéant, d’implanter
un dispositif de détection du commerce. Ses caractéristiques fonctionnelles
doivent répondre aux besoins définis par l’utilisateur pour couvrir les risques dus
aux éléments mobiles de travail liés aux opérations de forage et également aux
règles définies ci-dessous.
16
◗ ne doit pas générer d’arrêts intempestifs dus aux projections ou salissures qui
peuvent être générées lors des opérations de forage. Il doit être insensible ou
protégé efficacement contre de telles perturbations ;
◗ doit être apte à assurer la fonction de sécurité pour laquelle il est destiné. Il doit
être sûr. La défaillance d’un de ces composants ne doit pas compromettre sa
fonction de protection. Il doit, au minimum, pouvoir être autocontrôlé réguliè-
rement, par exemple en utilisant une architecture minimum de catégorie 2 selon
la norme NF EN ISO 13849-1 [8].
Ces principes doivent être impérativement appliqués, dans le cas d’une détec-
tion sur un plan vertical, où l’opérateur a la possibilité de se positionner entre le
dispositif de détection et l’élément mobile dangereux.
Une distance de sécurité « S » doit être respectée entre le point, l’axe, le plan ou
la zone de détection et la zone dangereuse, afin d’adapter le temps d’accès au
temps d’arrêt de l’élément mobile dangereux. Pour le calcul de cette distance, il
y a lieu de se référer à la norme NF EN ISO 13855 [9].
Zone dangereuse
Pour le mouvement de rotation du train de tiges, la zone dangereuse est définie
par un cylindre de diamètre extérieur correspondant à la taille maximale de
l’outil pouvant être utilisé sur la machine. Pour le mouvement de translation
vertical de la tête de forage, la zone dangereuse est définie par les dimensions
de la tête et de ces accessoires éventuels.
18
6. Mode de fonctionnement réduit
Rappel
Ce mode de fonctionnement « réduit » est destiné à autoriser, sous certaines
conditions, les mouvements de rotation et de translation verticale du train
de tiges lorsque la protection principale assurée par un protecteur ou un
dispositif de protection est désactivée.
Il peut également être utilisé pour faciliter les manœuvres nécessaires à l’ajout
et le retrait des tiges de forage lorsque la machine de forage est équipée
uniquement d’un dispositif sensible.
6.1. Sélection
Ce mode de fonctionnement peut être sélectionné soit manuellement via un
commutateur, soit automatiquement lorsque la machine de forage est équipée
d’un moyen de protection. Suivant le cas, les préconisations suivantes doivent
s’appliquer.
Attention !
D’une manière générale, la mise en service automatique du mode réduit n’est
pas recommandée lorsque la protection est assurée par un dispositif de pro-
tection immatériel. Il est en effet difficile d’apprécier dans ce cas si l’activation
ou la désactivation du dispositif de détection est volontaire ou intempestive.
Le cas échéant, une analyse particulière tenant compte des spécificités du
dispositif de détection (plan, volume…) et de l’utilisation de la machine sera
nécessaire pour autoriser cette mise en service.
20
6.2. Règles de mise en œuvre
En mode réduit :
◗ les mouvements de rotation (horaire et antihoraire) du train de tiges ne
peuvent être obtenus que par une action maintenue sur les organes de
commande ;
◗ la vitesse de rotation du train de tiges doit être automatiquement limitée à une
valeur maximale de 30 tr/min. Cette valeur maximale ne doit pas pouvoir être
modifiée par l’opérateur. Cette limitation doit être garantie quelles que soient
les conditions de fonctionnement de la machine de forage (régime moteur,
pression ou débit hydraulique, réducteur mécanique, etc.) ;
◗ les mouvements de translation verticale (descente et montée) du train de tiges
ne peuvent être obtenus que par une action maintenue sur les organes de
commande ;
◗ une signalisation adéquate doit avertir l’opérateur que la protection principale
n’est plus active, principalement lorsqu’elle est assurée par un dispositif de
protection immatériel.
Remarque
Lors du retrait complet du train de tiges ou des opérations d’introduction et
de retrait des sondes de mesures, l’opérateur doit intervenir fréquemment
dans la zone de l’outil. Lors de ces interventions, seule la commande de
translation verticale du train de tiges est nécessaire. Afin d’éviter de nom-
breuses manœuvres d’ouverture et de fermeture du protecteur qui seraient
contraignantes, il est souhaitable que ces opérations puissent s’effectuer en
mode réduit. Compte tenu des retours d’expériences, aucun risque significatif
n’a été identifié pour ce mouvement de translation. Il est donc possible de
conserver la vitesse nominale du mouvement de translation en mode réduit
pour les machines de forage travaillant verticalement.
22
7.2. Conception
Les dispositifs sensibles peuvent être constitués de composants industriels du
commerce (bords, barres ou pare-chocs sensibles ; bouton-poussoir de type
coup de poing ou champignon ; câbles d’arrêt, etc.) ou d’assemblages artisanaux
(plaques ou volets sensibles, etc.). Dans tous les cas, ces composants doivent être
aptes à assurer leur fonction dans les conditions environnementales d’un chantier
de forage (voir chapitre 10).
R R Figure 8. Positionnement
du dispositif sensible
24
le dispositif sensible puisse être actionné et
cela, sans risque supplémentaire pour l’opé-
rateur ;
◗ la position des supports du câble afin de ne
pas créer de risque supplémentaire ;
◗ la visibilité des câbles pour les opérateurs.
Attention !
◗ Sur certaines machines de forage, une confusion peut régner entre la fonction
des dispositifs d’arrêt d’urgence et la fonction des dispositifs sensibles, cités
dans la norme NF EN 791, lorsque ces derniers sont constitués de boutons-
poussoirs de type coup de poing ou champignon (identiques à des organes
d’arrêt d’urgence).
◗ L’opérateur ne doit pas avoir à réfléchir, lorsqu’il actionne un arrêt d’urgence,
sur les conséquences de son acte.
◗ Lorsqu’il y a risque de confusion entre un dispositif sensible composé de
boutons-poussoirs de type coup de poing ou champignon et un dispositif
d’arrêt d’urgence, le dispositif sensible devra agir sur les mêmes éléments
mobiles que l’arrêt d’urgence et dans les mêmes conditions.
26
8.2. Mise en œuvre
Les dispositifs d’arrêt d’urgence doivent fonctionner suivant le principe de l’action
d’ouverture directe avec un accrochage mécanique. Les contacts électriques utilisés
doivent être à manœuvre positive d’ouverture.
Les arrêts d’urgence, situés au poste de commande principal, doivent agir sur tous
les mouvements dangereux de la machine de forage, y compris les mouvements
de déplacement de cette machine, le moteur thermique ou les mouvements-
actions des accessoires liés à la machine de forage tels que la pompe d’injection
des boues, etc.
La fonction arrêt d’urgence doit être opérationnelle en permanence et prioritaire
sur toutes les fonctions de marche sans altérer les éventuels moyens conçus pour
libérer des personnes. De même, il peut être nécessaire d’assurer la continuité du
fonctionnement de certains équipements auxiliaires.
Le déverrouillage du dispositif d’arrêt d’urgence ne doit pas commander à lui seul
le redémarrage de la machine et des mouvements dangereux mais seulement
les autoriser.
Si des dispositifs d’arrêt d’urgence peuvent être déconnectés (exemple : cas d’arrêt
d’urgence rapporté sur une foreuse montée en bout du bras télescopique d’une
pelle), il ne doit pas y avoir de confusion possible entre les appareils de commande
actifs et inactifs. Il est préférable que la machine ne puisse pas fonctionner si tous
les appareils d’urgence ne sont pas raccordés et actifs.
Les dispositifs d’arrêt d’urgence, du fait qu’ils sont sollicités peu fréquemment,
doivent faire l’objet d’essais périodiques afin de tester leur efficacité (au minimum
à chaque prise de poste).
28
9.1. Règles générales
Les organes de commande doivent être identifiés sans ambiguïté et de façon
durable. Ils doivent être conçus de manière à ce que leurs mouvements soient
cohérents avec les effets commandés.
Les pupitres de commande doivent être conçus ou équipés d’un système de
protection complémentaire contre les actionnements accidentels afin d’éviter
toute commande involontaire des mouvements dangereux. Ce système peut être
matérialisé par exemple par une barre.
Quel que soit le type de manettes utilisé pour la commande des mouvements
liés aux opérations de forage, après un arrêt des mouvements dû à la sollicitation
d’un moyen de protection (protecteur, dispositif sensible, arrêt d’urgence, etc.),
un retour au neutre des manettes de commande est nécessaire préalablement à
l’obtention d’un nouvel ordre de commande. Cette fonction doit être obtenue via
un contrôle automatique (électrique ou autre) de la position repos des manettes
de commande.
30
11. Circuit de commande hydraulique d’arrêt
des mouvements dangereux
Attention !
En cas de sollicitation d’un moyen de protection (protecteur, dispositif sensible,
etc.), l’arrêt des mouvements dangereux ne doit pas être obtenu uniquement
par l’arrêt du moteur thermique de la machine de forage.
Attention !
Aucun des schémas ci-après n’est censé représenter un circuit complet ; il
s’agit de schémas de principe destinés à illustrer les éléments mentionnés
dans le texte.
2 5
Moteur
1 3
thermique
2 5
1 3
32
filtre ou à la température trop basse de l’huile.
La mise en œuvre d’un circuit d’arrêt seul (composant 8) ne peut être envisagée
que s’il existe un limiteur de pression correctement calibré situé entre la pompe
et ce composant d’arrêt permettant d’encaisser la surpression (coup de bélier)
engendrée dans la pompe et d’éviter la détérioration de cette dernière.
La mise en œuvre du composant 7, combinant les effets de déviation du débit
de la pompe vers le réservoir et d’arrêt du débit dans le moteur hydraulique,
permet de s’affranchir des différentes contraintes à condition de s’assurer, lors de
la commutation de ce composant, qu’une chronologie est bien respectée pour
commander d’abord la dérivation puis l’arrêt.
5
12
11 3
10
Dans un autre exemple, illustré par la figure 16, l’énergie hydraulique est obtenue à
partir d’une pompe à cylindrée variable (10) avec son circuit de pilotage (11), qui
régulera automatiquement le débit et la pression en cas de surcharge hydraulique.
Dans ce cas, il est possible d’interrompre brutalement, via le composant 12, le
circuit d’alimentation du moteur de rotation.
34
13. Autres
recommandations
Guide tige/tarière
Les petites machines de forage qui ne sont pas
équipées avec des freins de tige doivent au mini-
mum être équipées d’un guide tige ou d’un guide
tarière. L’utilisation de cet accessoire, ajusté au
diamètre de l’outil, facilite le guidage lors de
l’introduction de l’outil dans le sol (sans maintien
à la main ou au pied) et évite son débattement
lors du retrait du dernier tronçon.
Accessoires de forage
Si des risques spécifiques peuvent être générés par des accessoires (exemple :
pompe d’injection des boues) fonctionnant parallèlement aux éléments mobiles
de travail liés aux opérations de forage, l’arrêt de ces accessoires doit également
être commandé lors de la sollicitation des protecteurs, dispositifs de protection
ou dispositifs sensibles protégeant la zone de travail de la machine de forage.
36
Les petites machines de forage affectées à des travaux de sondage
ou de réalisation de micropieux présentent d’importants risques
de happement des vêtements ou d’une partie du corps au niveau
du train de tiges ou des outils de forage. Ces risques sont souvent liés
à l’absence d’équipements de sécurité destinés à protéger l’opérateur
et à la nécessité d’effectuer certaines opérations manuellement,
comme l’ajout ou le retrait des tiges de forage.
Ce document est destiné à aider les utilisateurs à améliorer la sécurité
de ces machines de forage en leur proposant des solutions techniques
adaptées. Ces mesures peuvent être mises en œuvre sur des machines
en service et pour des opérations de forage vertical. Elles sont
destinées à réduire les risques dus aux éléments mobiles de travail
directement liés aux opérations de forage.
Cette brochure détaille les critères de choix, de conception et de mise
en œuvre de ces moyens de protection.
Direction des risques professionnels L’Organisme professionnel Institut national de recherche et de sécurité
26-50, avenue de prévention du bâtiment pour la prévention des accidents du travail
du Professeur-André-Lemierre et des travaux publics et des maladies professionnelles
75986 Paris cedex 20 25, avenue du Général-Leclerc 30, rue Olivier-Noyer
Tél. 01 72 60 10 00 92660 Boulogne-Billancourt cedex. 75680 Paris cedex 14
www.risquesprofessionnels.ameli.fr Tél. 01 46 09 27 00 Tél. 01 40 44 30 00
www.oppbtp.fr www.inrs.fr