Les prix de l'énergie ont atteint des niveaux records en 2022, en particulier en raison de l'invasion

injustifiée de l'Ukraine par la Russie. Pour limiter la crise, il est crucial de mettre en places ces
mesures.
Pour commencer, une recommandation simple serait de diversifier les sources d'énergie afin de
réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Pour ce faire, il est nécessaire de promouvoir les
sources d'énergie accessibles, en particulier celles qui sont renouvelables, comme le solaire,
l'hydroélectrique et l'éolien. L'UE a également l'occasion de faire avancer la réduction des émissions
de CO2 des ménages européens grâce à des mesures d'efficacité énergétique, telles que les pompes
à chaleur. L'énergie la moins chère que l'Europe puisse obtenir est celle qu'elle ne consomme pas.
En outre, une catégorie de politiques vise à atténuer l'impact de la hausse des coûts sur les
consommateurs et les entreprises. Il s'agit notamment de plafonner les prix de détail, de réglementer
les tarifs, de mettre en place des programmes de soutien pour les entreprises à forte consommation
d'énergie et d'apporter des liquidités ou des capitaux aux entreprises du secteur de l'énergie, voire
de les nationaliser. Une autre catégorie de mesures vise à stabiliser et à réduire les prix de gros et à
garantir la sécurité énergétique. Il s'agit de politiques visant à encourager les économies d'énergie et
à augmenter l'offre, mais aussi à plafonner les coûts de l'énergie, en particulier les prix de gros du
gaz.
Alors que l'Union européenne a besoin de s'approvisionner en gaz à un prix raisonnable, les
fournisseurs ont besoin de contrats à long terme pour mieux gérer les plans d'investissement. Vivre
sans gaz russe signifie remplacer les 150 milliards de mètres cubes que la Russie exportait chaque
année vers l'Europe. L'Union européenne a la possibilité de regrouper cette énorme demande et de
négocier des contrats à long terme qui offrent aux fournisseurs un flux de revenus prévisibles tout en
garantissant la sécurité et l'accessibilité du gaz pour l'Europe.
Les décideurs politiques doivent veiller à ce que ceux qui peuvent supporter une plus grande part du
fardeau le fassent au profit des plus touchés. Ne laisser personne de côté n'est pas seulement une
question de solidarité, c'est aussi un moyen important de contenir les effets d'entraînement
économiques et politiques. Cela s'applique au niveau national, bien sûr, où les politiques de
redistribution seront primordiales, mais aussi au niveau européen.
Les choix d'aujourd'hui concernant la gestion d'une offre limitée façonneront l'avenir du système
énergétique européen. Une intégration plus profonde et des investissements accélérés peuvent
permettre à l'Europe de surmonter cette crise et de faire progresser la transition vers une énergie
plus propre, renouvelable et plus abordable.