Vous êtes sur la page 1sur 38

Le développement durable et son

impact dans différents domaines


d’activités

1. Enjeux et contexte du développement durable


2. Présentation des objectifs du développement
durable
3. Directives européennes (ISO 9000,ISO 14000)
4. Le Grenelle de l’environnement
1- Les objectifs du développement
durable
La définition du rapport « Notre avenir à tous », dit rapport Brundtland, a
été plus ou moins délaissée au profit d’une explication s’appuyant sur trois
piliers : le progrès économique, la justice sociale, et la préservation de
l’environnement.
Ces trois aspects doivent pouvoir répondre à l’objectif de construire le
développement durable aussi bien pour les collectivités que pour les entreprises.
Autrement dit, ce schéma devrait répondre aux caractéristiques suivantes :
• Le développement durable ou soutenable : l’être humain est au centre des
préoccupations économiques, sociales et environnementales. lui seul est capable
d’agir sur ces tenants et permettre ainsi la pérennité de notre planète.

• Le développement vivable : il s’agit de prendre en compte les facteurs


environnementaux et sociaux, c’est-à-dire d’assurer un cadre de vie acceptable. Cela
revient notamment à l’idée de réduire les inégalités entre les pays du Nord et du
Sud.

• Le développement viable : cela signifie que les facteurs économiques et


environnementaux doivent être pris en compte ensemble, c’est á dire permettre à
long terme et de façon autosuffisante une croissance économique basée sur les
ressources renouvelables.

• Le développement équitable : l’objectif est d’allier la croissance économique


tout en respectant les droits de l’homme, de parvenir à une plus grande équité
notamment dans le commerce mondial.
En tout, le développement durable se veut un processus de développement qui concilie
l’écologique, l’économique et le social et établit un cercle vertueux entre ces trois pôles .
C’est un développement, économiquement efficace, socialement équitable et
écologiquement soutenable.

Il est respectueux des ressources naturelles et des écosystèmes support de vie sur la terre,
qui garantit l’efficacité économique, sans perdre de vue les finalités sociales du
développement que sont la lutte contre la pauvreté, contre les inégalités et la recherche
de l’équité.
Démographique
Urbanisation
Equité sociale
Défi écologique
Energie
Monde-Défi énergétique

Consommation d’énergie en millions de TEP


MTEP

Source: Schilling & al + Observatoire énergie + AIE + BP Statistical review 2008


Changements climatiques: observations et
perspectives
Contexte européen
Paquet énergie climat : les « 3 x 20 »
Objectif réduction des émissions de GES
Objectif contraignant : - 20 % en 2020

Objectif ENR
Objectif contraignant : 23 % d'énergie renouvelable dans la consommation
d'énergie finale

Objectif efficacité énergétique


Un objectif d’économies d’énergie (réduction de la consommation énergétique
par rapport à un tendanciel) de nature indicative
Contexte national

Primauté à la maîtrise de la demande d'énergie :


article 3 de la loi POPE du 13 juillet 2005
« Le premier axe de la politique énergétique est de maîtriser la demande
d'énergie afin de porter le rythme annuel de baisse de l'intensité
énergétique finale à 2 % dès 2015 et à 2,5 % d'ici à 2030. »
Les systèmes de production, par leur consommation de ressources et leurs émissions,
ont des impacts sur la qualité des milieux (eau, air, sols), le bruit, la biodiversité, les
grands cycles bio-géochimiques et la santé humaine.
Les enjeux privilégiés ici concernent la maîtrise des consommations de
ressources. Il est cependant important d’en analyser les potentielles conséquences
sur les autres d’impacts, qui ont un coût écologique mais aussi un coût économique
pour les entreprises ou pour la collectivité.

La maîtrise des consommations d’énergie et des émissions de GES

La maîtrise de l’énergie
L’industrie contribue à une consommation substantielle d’énergie (plus de 22% de la
consommation finale nationale d’énergie, hors secteur de l’énergie en 2010). Si
certains secteurs sont fortement consommateurs (chimie, sidérurgie, agro
alimentaires, matériaux et minéraux) à l’échelle nationale, il est important également
d’apprécier le poids de l’énergie dans les comptes des entreprises, compte tenu des
tensions actuelles et à venir sur le coût de l’énergie (Tableau 2)
Le changement climatique
Ces consommations d’énergie sont couplées dans l’industrie à des émissions
importantes de GES, soit 20,2% des émissions nationales (Tableau 3), dont 63 %
proviennent d’émissions d’origine énergétique et le reste se partage principalement
entre les émissions de gaz fluorés et le N2O. Pour l’agriculture, les émissions de GES
représentent 21,2% des émissions nationales ; elles sont pour 90% d’origine non
énergétique (CH4 et N2O).

Pour atteindre le facteur 4 en 2050, le rapport15 « Trajectoires 2020 – 2050 : vers une
économie sobre en carbone » préconise que l’industrie améliore significativement
son efficacité énergétique, développe le recyclage et la récupération d’énergie,
envisage d’importantes substitutions énergétiques et recoure au captage et
stockage du CO2.
Une palette d’instruments de politique
publique

Règlementation (ex. inspection chaudières, éco


conception)

Outils de marché (ex. ETS, CEE)

Subvention (ex. aides ADEME, prêts bonifiés)

Normalisation (ex. audits/diagnostics, SME ISO


50001)

Recherche et Technologie (~6 G€ dans le cadre IA)


La directive 2012/27/UE relative à l'efficacité
énergétique
 Compléter les « 3 x 20 » :
 2 objectifs contraignants décidés dans le paquet énergie climat (CO2,
ENR)
 Objectif non contraignant pour l'EE mais des mesures contraignantes
 Révision de la directive cogénération (2004) et de la directive services
énergétiques (2006)
 Une directive sur l'ensemble de la chaîne énergétique :

Utilisation
Transpor
Production Distribut (rénovation Informa
t
ion bâtiments...) tion
Directive EE : principales dispositions
 Article 3 : fixation d'un objectif indicatif dans chaque État
Membre, puis suivi annuel des progrès réalisés
 Article 5 : rénovation des bâtiments publics
 Article 7 : mécanisme d'obligations d'économies d'énergie
(CEE)
 Article 8 : obligation d'audit énergétique régulier des
grandes entreprises (2015, puis tous les 4 ans)
 Article 14 : promotion de la cogénération et des réseaux de
chaleur
 Article 15 : transport et distribution de l'énergie
 ...
Efficacité énergétique: Nouvelle directive
Directive du 25 octobre 2012 définit un ensemble de mesures s'adressant aux
particuliers, aux entreprises et aux pouvoirs publics, en vue d'accroître de 20 %
l'efficacité énergétique d'ici à 2020, voire plus au-delà
de cette date.
• Principal objectif: accroissement de 20% de l’efficacité énergétique
d’ici 2020 (l'efficacité énergétique est définie comme le rapport entre les
résultats, le service, la marchandise ou l'énergie que l'on obtient et l'énergie
consacrée à cet effet)
• Les États doivent notamment rendre compte des progrès enregistrés dans
la réalisation des objectifs nationaux d'efficacité énergétique : Vers une économie à
faible émission de CO2
• Les États membres devront transposer cette directive avant le 5 juin 2014
Efficacité énergétique: Nouvelle directive
• Dès 2015 des mesures contraignantes d'économie d'énergie
seront imposées telles que:

– La réalisation d'audits énergétiques pour les grandes entreprises


effectué par des experts qualifiés et/ou agréés, au plus tard le 5 décembre 2015,
puis au moins tous les quatre ans. Elles en sont exemptées si elles mettent en
œuvre un système de management de l'énergie (ISO 50001 ou EN 16247-1) ou de
l'environnement (ISO 14000) certifié. Quant aux PME, elles sont encouragées à se
soumettre à ces audits.
– La mise en place d'un mécanisme d'obligations pour s’assurer que les
distributeurs d'énergie et/ou les entreprises de vente d'énergie au détail
atteignent, d'ici au 31 décembre 2020, un objectif cumulé d'économies
d'énergie correspondant à 1,5 %, en volume, des ventes annuelles d'énergie aux
clients finals.
– Le mécanisme des CEE.
Efficacité énergétique: Nouvelle directive
• Efficacité en matière de chauffage et refroidissement

– La cogénération à haut rendement et les réseaux de chaleur et de


froid offrent un potentiel important d'économies d'énergie primaire.
Avant le 1er janvier 2016, les États doivent réaliser et communiquer à la
Commission une évaluation complète de ce potentiel, au moyen d'une
analyse coûts-avantages. Si un potentiel est identifié, des mesures sont
prises pour permettre le développement d'infrastructures efficaces.
– Les soutiens disponibles en faveur de la cogénération sont subordonnés
à la condition que l'électricité produite soit issue de la cogénération à
haut rendement et que la chaleur fatale soit réellement valorisée pour
réaliser des économies d'énergie primaire (Dir., art. 14 et ann. I, II et VIII à
X).
Perspectives et conclusions
 Grande diversité des instruments de politique publique en faveur de
l'efficacité énergétique (règlementation, subventions, incitations,
communication...) ciblant l'ensemble des secteurs d'activité
 Un plan d'action national conduisant à ~20 % d'économies d'énergie à
horizon 2020
 Les projections montrent que nous atteindrons cet objectif à condition
de traiter de manière adéquate plusieurs points de vigilance
(notamment : niveau de mobilisation de l'ensemble des acteurs).
 Principaux défis dans les mois à venir :
• Mise en œuvre de la troisième période d'obligations des CEE (2014-
2016)
• Transposition en droit national de la directive EE
• Evolution du marché du carbone
En France le Grenelle de l’environnement
Les 265 engagements du Grenelle peuvent se décliner en quatre axes
principaux :
- la lutte contre le changement climatique ;
- la préservation et la gestion de la biodiversité et des milieux
naturels ;
- la préservation de la santé et de l’environnement, tout en stimulant
l’économie ;
- l’instauration d’une démocratie écologique, en renouvelant les
modes de gouvernance et en prônant un État exemplaire.

Deux secteurs économiques ont plus particulièrement été au centre


des engagements du Grenelle :
- le bâtiment : l’objectif visé est la réduction des consommations
énergétiques du bâtiment de 38% d’ici 2020. Le Grenelle prévoit un programme
ambitieux de rénovation du parc existant et de réduction des consommations
énergétiques des constructions neuves ;
- les transports : l’objectif est de réduire de 20% d’ici 2020 les
émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux transports, en incitant au
report modal vers les moyens de déplacement peu émetteurs de CO2. Les
transports sont en effet le 1er émetteur de GES, le bâtiment arrivant juste
derrière avec 25% des émissions (source ADEME).
 Concernant la construction neuve, la réglementation
thermique 2012 (RT 2012) doit permettre de diviser par trois
la consommation d’énergie des constructions neuves.
 Anticipant les dates de mise en oeuvre1, les acteurs se sont
préparés et la plupart des nouvelles constructions visent
déjà le niveau BBC (50 kWh de consommation d’énergie
primaire/m2/an). Les acteurs économiques, y compris les
TPE-PME, attendent certains textes d’application pour
répondre précisément à leurs questions sur la RT 2012, ceci
s’avérant indispensable pour permettre sa mise en œuvre
complète.
 De nombreux dispositifs ont été mis en place pour inciter les ménages ou les
bailleurs sociaux à réaliser des travaux de rénovation énergétique des logements :

· crédit d’impôt développement durable (CIDD) à destination des ménages ;


· éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) à destination des ménages ;
· éco-prêt logement social (éco-PLS) : prêt bonifié distribué par la Caisse des
Dépôts et Consignations, à destination des bailleurs sociaux ;
· programme « Habiter mieux » de l’Anah pour lutter contre la précarité
énergétique
· possibilité pour le bailleur de répercuter une partie des économies de
charges générées par les travaux d’économie d’énergie sur la quittance de loyer
du locataire, sous la forme d’une 3ème ligne ;
· pour les bailleurs sociaux, extension des conditions de dégrèvement de la
taxe foncière sur la propriété bâtie et ouverture du fonds européen de
développement des régions (FEDER) aux dépenses d’efficacité énergétique.
 Si ces dispositifs ont démontré qu’ils possédaient un réel pouvoir
incitatif, le rythme de rénovations lourdes imposé par la loi
Grenelle (400 000 logements rénovés/an à partir de 2013) ne
pourra être atteint avec les seuls dispositifs incitatifs
actuellement en place. En effet, l’objectif fixé pour 2012 était de
réaliser environ 200 000 rénovations lourdes, tous dispositifs
confondus.
 Or, les premiers résultats sur l’éco-PTZ et l’éco-PLS montrent
d’ores et déjà que cet objectif ne sera pas atteint2. Par exemple, le
rythme actuel des rénovations de logements sociaux ne
permettrait de rénover que 20 000 logements au lieu d’un
objectif de 70 000, ces résultats ayant été toutefois impactés par
l'interruption de la distribution de l'éco-PLS pendant une durée
de six mois en 2011
 La loi Grenelle 2 a introduit l’obligation pour les bâtiments existants du
secteur tertiaire de réaliser des travaux d’amélioration de la performance
énergétique dans un délai de huit ans à compter du 1er janvier 2012. La
concertation menée par la Mission Plan Bâtiment a permis de présenter
en décembre 2011 un ensemble de propositions pour la mise en œuvre de
ces obligations de travaux, leur consistance en termes de moyens ou de
résultat ainsi que l’accompagnement nécessaire du dispositif.
 L'étendue du périmètre concerné (720 millions de m2) tant privé que
public ainsi que la qualification du caractère soutenable des dépenses
nécessitent d'évaluer de façon détaillée l’impact technique et financier
des différentes options envisagées en fonction des types de bâtiments et
des propriétaires concernés.
 Afin de concrétiser les objectifs Grenelle retranscrits notamment dans les
circulaires du Premier Ministre relatives à la mise en oeuvre de la
politique immobilière de l'État, un plan de rénovation de son patrimoine
immobilier a été décidé par l'État. Mobilisant une enveloppe de 50M€ issue
du Plan de Relance de l'Économie, une campagne d’audits approfondis a
été engagée à partir de fin 2009 sur une partie significative du patrimoine
occupé par les services et opérateurs de l'État, sous pilotage du MEDDE
(près de 18 millions de m²).
 Plusieurs instruments existent pour la mise en œuvre du
Grenelle sur le parc immobilier de l'État, la plupart
mobilisent de la ressource financière : utilisation de
crédits budgétaires pour les travaux, mise en œuvre
de contrats de performance énergétique, de
certificats d'économie d'énergie. Cependant, l’absence
de disponibilités budgétaires conduit à privilégier à ce
stade les actions sur les usages qui ne nécessitent pas
d’investissement conséquent ; ces actions sont nécessaires
et prioritaires mais ne permettront pas à elles seules
d’atteindre les objectifs Grenelle.
 Il apparaît de plus que les expérimentations de
dispositifs de montages innovants (CPE = contrats de
performance énergétique) permettant de financer
les investissements énergétiques par les économies
réalisées peinent à se développer, malgré un
développement certain des CPE dans le secteur des
collectivités territoriales.
 L’introduction dans le code des marchés publics des
marchés globaux dits "CREM« (Conception-
réalisation-exploitation-maintenance) apporte une
amélioration significative.

Vous aimerez peut-être aussi