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La folie peut elle être un refuge contre la difficulté de la vie ?

La folie est bien plus qu'une simple maladie mentale, elle est avant tout un refuge contre la vie, un
moyen de mourir en continuant à vivre. Plusieurs personnages à travers l'histoire baroque nous l'ont
prouvé et j'aimerais vous présenter trois d'entre eux, j'aimerais vous montrer la beauté de leurs
désespoirs.

Alors commencons. Derrière le


design coloré et ses rires de psychopathe se cache un passé difficile et triste, le Joker est un personnage
plus compliqué qu'il n'y paraît. Clown, et comédien
raté dans ses temps perdus, notre personnage a été élevé par une mère célibataire à problèmes
mentaux. En plus d'avoir lui-même une maladie mentale qui lui cause des rires incontrôlables, c'est un
homme triste et seul. Constamment rejeté par la société que ce soit socialement ou politiquement, le
Joker cesse de résister pour l'acceptation et se laisse submerger par la folie. Une folie lui permettant
d'enfin pouvoir être lui-même et de se venger de cettedite société.
Ce personnage complètement écrasé et sous pression par tout ce que la société lui impose, se réfugie
dans une folie qu'on peut traduire par une clé qui lui ouvre une nouvelle porte vers une liberté lui
permettant de soulager ce poids constant, et de montrer sa vraie personnalité.

Dirigeons-nous maintenant vers un personnage un peu plus différent. Alonso


Quichano est un homme vivant au début du 17e siècle et obsédé par les livres de chevalerie. Un jour,
son jugement troublé par ces livres, il commence à se prendre pour un chevalier nommé Don Quichotte
ayant comme mission de parcourir l'Espagne et aider les gens dans le besoin.
Cet homme se réfugie dans une folie mythomane, il trouve un sens à sa vie en lui donnant la forme qu'il
souhaite. Ce monde de rêve est réalité pour lui, une réalité bien loin des problèmes et de la tristesse de
la vraie.

Et pour finir parlons d'Hamlet, après l'assassinat de son père par son oncle, Hamlet se fait passer pour un
fou aux yeux de tout le monde pour éviter d'être tué à son tour d'une part, et de pouvoir dire des vérités
et montrer au meurtrier de son père qu'il est au courant de tout sans avoir de problème d'une autre
part. Après ces événements déjà difficiles, il perd la
femme qu'il aime par sa faute et commence à se poser une question: être ou ne pas être. Doit-il
continuer à vivre et endurer cette souffrance ou doit-il se réfugier dans le non-être: ne pas être par la
mort ou ne pas être par la folie, une bonne manière de s'isoler de toutes douleurs.
Ici, la folie permet au personnage d'éviter la souffrance, de pouvoir arrêter la douleur.

La folie est donc bien un moyen de se réfugier de beaucoup de problèmes : que ce soit des douleurs
personnelles, une société qui te rejette ou une vie sans goût. Sans elle, la mort serait la première option
de nos personnages et de beaucoup d'autres, mais... à quoi bon rester vivant si tout ce que nous voulons
au final, est d'ignorer toute la réalité ?

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