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DEVOIR MAISON 22
Vous traiterez au choix l’un ou l’autre des deux problèmes suivants, le second étant plus difficile.
▶ Exercice : deux calculs de déterminant
Partie I. Échauffement
2
©1 2(1 + 𝑎 1 ) 3(𝑎 1 + 𝑎 1 ) . . . 𝑛(𝑎 1 + 𝑎 1 ) ª
𝑛−2 𝑛−1
1 2(1 + 𝑎 2 ) 3(𝑎 2 + 𝑎 2 ) . . . 𝑛(𝑎𝑛−2 + 𝑎𝑛−1 ) ®
2 2 2 ®
∗
. .. .. .. ®
Soit 𝑛 ∈ N , et soit 𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛 des réels. On pose 𝐴 = .
. . . . ®
®
.. .. .. .. ®
. . . . ®
®
1 2(1 + 𝑎 ) 3(𝑎 + 𝑎 2 ) . . . 𝑛(𝑎 𝑛−2 + 𝑎 𝑛−1 )
« 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 ¬
Calculer det(𝐴), puis en déduire une condition nécessaire et suffisante pour que 𝐴 soit inversible.
Partie II.
Pour 𝑛 ∈ N∗ , et 𝑃 ∈ R𝑛−1 [𝑋 ], on pose
𝑃 (1) 𝑃 (2) . . . 𝑃 (𝑛)
𝑃 (2) 𝑃 (3) . . . 𝑃 (𝑛 + 1)
Ω𝑛 (𝑃) = . .. .. ..
.. .
. .
𝑃 (𝑛) 𝑃 (𝑛 + 1) . . . 𝑃 (2𝑛 − 1)
Le but de ce problème est de prouver le théorème de d’Alembert-Gauss qui, rappelons-le, stipule que tout
polynôme non constant à coefficients complexes possède au moins une racine complexe.
L’usage de ce théorème ou de ses conséquences (notamment le fait que tout polynôme à coefficients complexes
est scindé) est donc strictement interdit.
En revanche, on s’autorisera à utiliser le fait qu’un polynôme à coefficients complexes de degré inférieur ou
égal à 2 possède au moins une racine complexe, résultat dont la preuve a été donnée en cours par des moyens
élémentaires.
En l’absence de précisions, la lettre K désigne indifféremment l’un ou l’autre des deux corps R ou C.
Si 𝐴 ∈ M𝑛 (K), on appelle vecteur propre de 𝐴 tout vecteur 𝑋 ∈ M𝑛,1 (K) non nul pour lequel il existe 𝜆 ∈ K
tel que 𝐴𝑋 = 𝜆𝑋 .
Soit 𝑓 un endomorphisme de 𝐸. On note 𝐴 la matrice de 𝑓 dans une base B de 𝐸 et on note A𝑛 (C) le sous-espace
vectoriel de M𝑛 (C) formé des matrices antisymétriques : A𝑛 (C) = {𝑀 ∈ M𝑛 (C) | 𝑀 ⊤ = −𝑀 }.
On rappelle que A𝑛 (C) est de dimension (complexe) 𝑛 (𝑛−1)
2 .
13. On considère les deux applications 𝑢 et 𝑣 définies sur A𝑛 (C) par
Dans la suite, on notera 𝑊 un vecteur colonne non nul de la matrice 𝑁 0 et on désignera par 𝛼 et 𝛽 les
racines complexes du polynôme 𝑋 2 − 𝜆𝑋 + 𝜇.
ii. Vérifier que (𝐴 − 𝛼𝐼𝑛 ) (𝐴 − 𝛽𝐼𝑛 )𝑊 = 0𝑛,1 .
iii. Justifier alors que 𝛼 ou 𝛽 est valeur propre de 𝐴 et conclure.
Soient 𝑓 et 𝑔 deux endomorphismes de 𝐸 qui commutent. On cherche à prouver que 𝑓 et 𝑔 ont au moins un
vecteur propre commun.
14. Si 𝑓 est une homothétie de 𝐸, justifier que 𝑓 et 𝑔 ont au moins un vecteur propre commun.
15. Si 𝑓 n’est pas une homothétie de 𝐸, soit 𝜆 une valeur propre de 𝑓 . On sait que les sous-espaces vectoriels
𝐹 1 = Ker(𝑓 − 𝜆id𝐸 ) et 𝐹 2 = Im(𝑓 − 𝜆id𝐸 ) sont stables par 𝑓 et par 𝑔.
a. Si la dimension de l’un des deux sous-espaces vectoriels 𝐹 1 et 𝐹 2 s’écrit 2ℓ 𝑞, avec ℓ < 𝑘 et 𝑞 impair,
comment peut-on conclure ?
b. Sinon, justifier que l’un de ces deux sous-espaces vectoriels est de dimension 2𝑘 𝑞 avec 𝑞 impair, et
l’autre est de dimension 2𝑘 𝑟 avec 𝑟 pair.
Justifier alors que 𝑞 < 𝑝 et indiquer comment on pourrait montrer que les endomorphismes 𝑓 et 𝑔
ont au moins un vecteur propre commun.
On se contentera (pour une fois) de décrire les grandes lignes et pas forcément toute la démonstration.
©0 0 . . . 0 𝑎 0 ª
1 0 . . . 0 𝑎 1 ®
®
. . . .. .. ®®
𝐴 = 0
. . . . . ®.
.. . . ®
.
. 1 0 𝑎𝑛−2 ®®
«0 . . . 0 1 𝑎𝑛−1 ¬
16. Calculer le polynôme caractéristique de la matrice 𝐴.
17. Justifier alors que 𝑃 possède au moins une racine complexe. Conclure.