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06-2023
3
sommaire
01
introduction et 02
méthodologie 04 résultats 07
03
conclusions principales 29
4
01
introduction et
méthodologie
< introduction et méthodologie 5
< introduction et méthodologie 6
1.2 méthodologie
Cette enquête a sondé l’opinion de 1.000
étudiants âgés de plus de 15 ans et inscrits
dans l’enseignement secondaire (général,
technique ou professionnel) ou supérieur
(universités, hautes écoles). Le questionnaire
a été complété en ligne entre le 27 mars
et le 11 avril 2023. Les sous-groupes sont
représentatifs de la population (sexe, âge,
région...). tableau 1
02
résultats
< résultats 8
(50%) et 25+ (53%)). On remarque aussi que pendant les vacances d’été
les étudiants qui mènent une vie autonome
7% travaillent uniquement 8
(57%) ou résident en kot (48%) travaillent
durant l’année scolaire 69
plus souvent en période d’examens. La
7
proportion d’étudiants au travail pendant le 69% travaillent à la fois
blocus augmente d’année en année ; depuis en été et pendant l’année
le début des sondages en 2018 (24%), elle
a grimpé de quelque 11 pp. pour atteindre
35%, soit l’équivalent du niveau record d’il y
a deux ans.
Détail frappant : près de la moitié des étudiants Comme toujours, le schéma de travail des
jobistes indiquent que les employeurs ont étudiants employés durant l’année scolaire
tenté de les convaincre de travailler pendant (75%) est très variable.
les heures de cours. C’est dans la lignée des • 34% travaillent pendant l’une des autres
années précédentes (45% contre 47% en périodes de congé plus courtes (dans la
2022). La majorité des étudiants ayant travaillé lignée de l’an dernier et 12 pp. de plus que
pendant les heures de cours ont dû sécher l’année d’avant).
ceux-ci (77% contre 67% en 2022). Pour près • 23% travaillent régulièrement à heures fixes
d’un étudiant sur trois, c’est arrivé plusieurs le week-end et/ou en semaine (contre 21%
fois par semaine (29%) ou par mois (33%). l’an dernier et 26% l’année d’avant)
• 27% travaillent à intervalles irréguliers (dans
la lignée de l’an dernier et 7 pp. de plus que
l’année d’avant).
< résultats 10
figure 2
25
25 Notons qu’il ne s’agit pas pour autant
23 23 de journées de travail complètes.
20 21 21 L’assouplissement de la législation permet
20 20 aujourd’hui aux étudiants de travailler
16 beaucoup plus facilement à temps partiel.
15 Une opportunité apparemment saisie à
14 14 pleines mains, tant par les employeurs que
11 par les étudiants. La conversion des jours en
10
heures de travail autorisé – conjuguée à la
forte conjoncture économique – a donc bel
5 et bien produit des effets non négligeables.
2014 54
figure 4
sans objet
(je ne suis pas l’enseignement francophone, etc.)
3
0 10 20 30 40 50
< résultats 13
< résultats 14
la fonction de
caissier/ère reconquiert
2.2 quel type de jobs,
la première place et
quels secteurs et quelles
le titre de job d’étudiant
entreprises ?
le plus populaire.
Les secteurs qui sollicitent le plus les étudiants
sont clairement le commerce de détail (24%),
l’horeca (19%) et les loisirs (parcs d’attractions,
clubs, …) (10%). Les entreprises de production
(9%) et le non-marchand (6%) complètent le
top 5, qui subit donc assez bien de glissements
par rapport à l’an dernier.
figure 5
commerce de détail
dans quels secteurs
travaillent les étudiants?
(en %)
horeca
loisirs
2023
2022 entreprises de
production
2021
2020
non-marchand
autres services
aux entreprises,
particuliers
commerce de gros
transport/logistique
secteur public
construction
entreprises
financières
nettoyage
0 5 10 15 20 25
< résultats 16
le travail hybride a le vent en poupe Pour près de trois quarts des étudiants (71%), le
télétravail n’était pas possible. Une proportion
La pandémie de Covid a fait entrer le télétravail largement supérieure au pourcentage valable
dans l’univers des étudiants. Cette année sur l’ensemble du marché du travail. Ce qui
encore, près d’un étudiant sur trois (30%) a n’est en rien étonnant lorsqu’on parcourt la
pratiqué le télétravail. Soit une augmentation liste des jobs d’étudiants les plus exercés.
de 6 pp. par rapport à l’an dernier. Pour
12% (contre 13%) d’entre eux, il s’agissait de Il n’en reste pas moins que la forme de travail
télétravail à 100% et pour 18% (contre 11%) hybride semble bien installée sur la scène du
d’un mélange de télétravail et de travail au travail étudiant.
bureau. La progression s’explique donc en
l’occurrence par le nombre d’étudiants ayant
travaillé en mode hybride, combinant travail à
domicile et au bureau.
<hoofdstuk xxxxxx 18
< résultats 19
figure 7
43
40 42
37
30 32
31 31
29
28
27 27
25 25
20 22 21
20
19
17
10
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
1
Exonération de toutes les charges sociales (à l’exception d’une cotisation de solidarité), heures au lieu de jours.
< résultats 20
La figure ci-dessous montre l’évolution du travail au tellement intéressante qu’il est incompréhensible de
noir chez les étudiants. Les lignes rouges pointent les voir les entreprises encore engager un quart (25%) de
moments où trois modifications de la législation ont l’ensemble des étudiants et 37% des moins de 18 ans
rendu le travail étudiant plus intéressant en éliminant sans contrat, avec tous les risques que cela comporte.
une bonne part des bénéfices du travail au noir. La Nous ne pouvons qu’en déduire que les différents
disposition avantageuse2 qui est en vigueur depuis assouplissements n’ont pas abouti au recul structurel
le 1er janvier 2017 rend la mise au travail d’étudiants du travail au noir.
figure 8
26
25
25
21 21
20
20 19 19
18 18
17 17 17
16 16
15
15
13 13 13
12
10
0
2004 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
2
Les étudiants sont autorisés à travailler 475 heures par an sous contrat d’étudiant.
< résultats 21
des hommes et des femmes postes ont reculé par rapport à l’an dernier (2 pp. et
4 pp.). Néanmoins, 41% des étudiants se sont dits
contraints de travailler plus pour continuer à payer
Si nous nous basons sur la médiane du salaire horaire
leurs études et 38% ont dû travailler davantage
(12 euros), hommes et femmes gagnent la même
pour contribuer plus largement au budget familial.
chose. Si l’on prend la moyenne comme point de
comparaison, les hommes touchent à peu près 1,40
Si nous considérons l’ensemble des dépenses et
euro de plus que les femmes (resp. 13,7 et 12,3 euros
les subdivisons en catégories, la part dédiée aux
par heure).
études et au budget familial représente encore 7%.
Les contributions au budget familial sont toutefois
Bien que le salaire horaire moyen (13 euros) soit resté
passées de 86 à 97 euros et les contributions aux
équivalent, les étudiants n’ont jamais gagné autant.
études de 100 à 116 euros. En 2021, ce montant
Le revenu moyen s’élève à 2.969,30 euros. Les
était encore de 143 euros.
garçons (3.230 euros) ont gagné significativement
plus que les filles (2.716 euros).
Cette situation est moins anodine qu’elle n’y
paraît. Dans de très nombreux pays, une part
substantielle du revenu de l’étudiant est consacrée
au financement de ses études.
23
tabac 21 22
21
25
investissements* 22
34 figure 9
participation au ménage 27
25 part des étudiants consacrant
38 le fruit de leur travail à
études 29 des dépenses spécifiques (en %)
25
37
multimédias 29
28
35
livres & e-books 30
30
jeux vidéo, 31
console de jeux* 30
44
hobby 37
37
47
sport 45
41 2021
50 2022
musique, cinéma 47
2023
45
57
transport 52
47
61
ordinateur, internet 50
47
69
épargne 65
59
66
smartphone 63
61
71
vêtements 66
62
65
vacances 66
63
66
sorties 72
66
0 10 20 30 40 50 60 70 80
tableau 3
tableau 4
tableau 5
L’année dernière, nous avions également Les perspectives d’avenir ne jouent qu’un rôle
voulu mesurer pour la première fois l’impact mineur dans le choix d’un job d’étudiant : un
du travail étudiant sur le bien-être mental des peu plus de la moitié (56%) optent pour un
étudiants. Comme l’an dernier, un peu plus de job d’appoint en cohérence avec les études.
la moitié (55%) y attribuent un score supérieur C’est le plus grand nombre d’étudiants à avoir
à 6. indiqué baser, partiellement ou entièrement,
le choix de leur job d’étudiant sur leur choix
d’études depuis que la question a été ajoutée
2.10 parents protecteurs à l’enquête il y a deux ans.
03
conclusions
principales
< conclusions principales 30
• Les secteurs qui sollicitent le plus les • Le travail étudiant est une formule de
étudiants sont clairement le commerce travail particulièrement flexible. 12% des
de détail (24%), l’horeca (19%) et les loisirs étudiants sont liés par un contrat horaire,
(parcs d’attractions, clubs, …) (10%). Les 27% par un contrat journalier, 30% par un
entreprises de production (9%) et le non- contrat hebdomadaire et 31% par un contrat
marchand (6%) complètent le top 5. mensuel.
• La plupart des étudiants travaillent comme • Cette année encore, près d’un étudiant sur
caissiers (11%) et employés administratifs trois (30%) a pratiqué le télétravail, soit une
(10%). La fonction de magasinier (9%) perd augmentation de 6 pp. par rapport à l’an
sa position de tête et réintègre la troisième dernier. Pour 12% (contre 13%) d’entre eux,
place, comme juste avant la crise du Covid. il s’agissait de télétravail à 100% et pour
Comme chaque année, nous observons les 18% (contre 11%) d’un mélange de télétravail
différences traditionnelles entre hommes et de travail au bureau. L’augmentation
et femmes. Ainsi par exemple, 14% des s’explique donc en l’occurrence par le
jeunes femmes travaillent comme caissières nombre d’étudiants ayant travaillé en mode
(contre 7% des jeunes hommes), 8% comme hybride, combinant travail à domicile et au
monitrices (contre 4% côté masculin) et 7% bureau.
dans le secteur des soins de santé (contre 1%
des garçons). À l’inverse, 16% des garçons
ont travaillé comme magasiniers (contre 6%
des filles) et 11% comme ouvriers (contre 5%
des filles).
< conclusions principales 31