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PUL Léonard

M1 STAPS
Entraînement et Optimisation de la
Performance Sportive
Préparation Physique et Mentale, Réathlétisation

Stage professionnel en club


DOSSIER N°1
Analyse critique au regard des déterminants de la performance et des pratiques en préparation
physique et mentale. Application au football U14.
Références bibliographiques et conceptuelles.
Partie 1 Caractéristiques de la pratique .....................................2
Description détaillée des facteurs physiques et mentaux de la
performance football U14 ..................................................................... 2
Contexte ......................................................................................................................... 2
Analyse des facteurs de performances physiques en football U14 ................................. 2
Analyse des facteurs de performance mentaux en football U14 ..................................... 5
Revue de littérature systématique ........................................................ 9
Introduction .................................................................................................................... 9
Méthodologie appliquée ................................................................................................. 9
Résultats .......................................................................................................................11
Discussion .....................................................................................................................29

Partie 2 : Synthèse personnelle sur la préparation physique et


mentale .....................................................................................31
Situation initiale .................................................................................. 31
Situation actuelle quelles différences ?............................................... 32
Objectifs ........................................................................................................................32
Programmation ..............................................................................................................33
Suivi de charge .............................................................................................................34
Testing ..........................................................................................................................34
Entrainement invisible ...................................................................................................36
Théorie contre pratique ...................................................................... 36
Entrainement aérobie ....................................................................................................36
Entrainement force/vitesse ............................................................................................37
Suivi psychologique .......................................................................................................38
Situation « idéale », pistes d’amélioration et conclusion ..................... 38
Préparation mentale et psychologique...........................................................................38
Préparation physique ....................................................................................................39

Partie 3 : Bibliographie .............................................................41


Liste des références de la revue systématique de littérature .........................................46
Partie 1 Caractéristiques de la pratique
Description détaillée des facteurs physiques et mentaux
de la performance football U14
Contexte
Lors de mon stage, je serai amené à prendre en main la préparation physique d’un groupe
de jeunes footballeurs U14 au sein du club FBBP01. Ils évoluent dans le championnat
régional 1 niveau A qui est le plus haut niveau de pratique possible à cet âge.

Les joueurs sont pour la plupart en sport étude et ont donc des horaires aménagés pour
pourvoir s’entrainer quatre fois par semaine (entre 1h15 et 1h30).

Ils ont vingt-deux matchs de championnat, en football à onze, sur grand terrain, composé de
deux périodes de 40min auxquelles s’ajoute le temps additionnel. Le groupe par match est
composé de quatorze joueurs et le nombre de changements est illimité en dehors des dix
dernières minutes de chaque période. Nous pouvons ajouter à cela une dizaine de matchs
amicaux de préparation.

Analyse des facteurs de performances physiques en football U14


Activité du jeune footballeur en match
Pour débuter cette analyse des facteurs de performance physique en football, il m’a semblé
important d’analyser l’activité du jeune footballeur au cours d’un match. Pour cela je me suis
appuyé sur le travail de Palucci Vieira et al1. De cette méta analyse j’ai extrait les études
correspondantes qui se rapprochent plus ou moins de mon contexte de stage. Les distances
de course en fonctions des vitesses sont détaillées dans le tableau 1.

Contexte des études sélectionnées


Les études ont été sectionnées pour correspondre plus ou moins au contexte auquel je fais
face lors de ma pratique de stage. Ainsi les jeunes footballeurs doivent s’entrainer au
minimum trois fois par semaine. Concernant les modalités compétitives, je n’ai retenu que
les catégories U14 qui jouent sur grand terrain en onze contre onze. Les temps de jeu
varient légèrement entre soixante-dix et quatre-vingt-dix minutes. De même la découpe de
ce temps varie (trois tiers temps ou deux mi-temps).

Tableau 1. Distances parcourues en fonction des vitesses


ZV1 ZV2 ZV3 ZV4 ZV5 ZV6 Unités
<13 13,1-16 16,1-19 >19,1 ST3+ST4 km/h
Buchheit et al2 (2011)
82% 10% 5% 3% 8%
<6 6,1-13 13,1-19 >19,1 km/h
Waldron et3 (2013)
40% 44% 13% 3%
<12 ≥12 ≥20,16 km/h
Saward et al4 (2016)
70% 30% 5%
0-1,1 1,2-2,2 2,3-3,3 3,4-4,4 >4,4 m/s
Goto et al5 (2015)
1908 2242 1595 515 118 m
0-0,4 0,4-4,5 4,5-8,5 8,5-13,5 13,5-18,5 >18,5 km/h
Atan et al6 (2016)
6% 14% 34% 30% 16% 0,08
>11,38 >15,62 ≥19,91 km/h s
Harley et al7 (2010)
32% 13% 4%
<13 13,1-16 16,1-19 >19,1 ST3+ST4 km/h
Buchheit et al8 (2010)
79% 11% 6% 4% 10%
ZV= Zone de Vitesse

2
En moyenne sur cette sélection d’études, la vitesse maximale atteinte par les joueurs est de
25,4 km/h et la distance totale parcourue s’élève à 105,5 m/min.

L’étude de Saward et al4 c’est intéressée plus spécifiquement au poste joué et à son
influence sur l’activité dans le match tableau 2.

Pour les U14 les zones de vitesse sont décrites de cette manière :
• Zone de basse vitesse → <3,34m/s (10,02km/h)
• Zone de haute vitesse → ≥3,34m/s (10,02km/h)
• Zone de sprint → ≥5,60m/s (20,16km/h)

Tableau 2. Distances parcourues et intensité par poste


Distance totale Zone de basse Zone de haute Zone de sprint
m/min m/min m/min m/min
(m) vitesse (m) vitesse (m) (m)
Défenseur central 6000 75,00 4500 56,25 1500 18,75 185 2,31
Latéral 6100 76,25 4200 52,5 1900 23,75 185 2,31
Milieu central 6900 86,25 4600 57,5 2000 25,00 200 2,50
Milieu excentré 7000 87,50 4500 56,25 2300 28,75 350 4,38
Avant-centre 6100 76,25 4100 51,25 1900 23,75 300 3,75
Multi poste 6500 81,25 4500 56,25 2000 25,00 350 4,38
Moyenne 6433,33 80,42 4400,00 55 1933,33 24,17 261,67 3,27

Conclusion des études


Cette analyse de la littérature illustre le caractère intermittent de l’activité football U14. Lors
d’un match les joueurs parcourent environ 6km ce qui correspond à une distance de
100m/min, toutefois cette distance totale se divise en différentes intensités de course. Ainsi,
en moyenne toutes les minutes, ils doivent parcourir entre 14 et 35m à haute, voire très
haute vitesse, et entre 3 et 5 m de sprint à vitesse maximale

Qualités physiques factrices de


performance

L’analyse précédente des distances de


courses et allures en match nous
permettent de mieux comprendre ce
schéma en figure 1, extrait de Football des
jeunes, FIFA9.
Les trois qualités physiques
prépondérantes dans le football et le
football des jeunes sont donc l’endurance
(qui sous-entend les mécanismes
aérobies), la force et la vitesse.

Figure 1 Facteurs de performance physique, extrait de Football des


jeunes, FIFA9
3
Endurance
L’endurance est définie par J. WINECK (1983) comme la capacité à résister à la fatigue
quelle que soit son origine. Dans ce schéma ce qui est appelé vulgairement endurance,
correspond en réalité à la capacité de la puissance aérobie. C’est cette capacité aérobie qui
va permettre au joueur de parcourir les distances requises lors du match. La puissance, elle,
correspond à l’intensité des courses et la faculté à les répéter. De même un bon
développement aérobie du joueur lui permettra de mieux récupérer entre deux efforts
intenses ou maximaux.

Force
La force, selon ZATZIORSKI (1966), est « la faculté de vaincre une résistance extérieure ou
d'y résister grâce à des efforts musculaires ». Dans l’activité football elle est mobilisée lors
des accélérations et décélérations. Un joueur doit être capable d’appliquer une grande force
au sol pour atteindre sa vitesse maximale. De plus chaque changement de direction
brusque/ à haute vitesse requiert une force importante pour pouvoir être exécuté en toute
sécurité. De même la force sera un des facteurs qui va permettre au joueur de remporter ses
duels, soit par des sauts, plus haut que ceux des adversaires, soit par des interventions
sollicitant son gainage dynamique.

Vitesse
La vitesse ou capacité d’accomplir des actions/réactions motrices dans un temps minimal
(Renato MANNO, « Les bases de l’entraînement sportif », 1989), se retrouve dans l’activité
football sous différentes formes. Tout d’abord la vitesse cyclique qui peut se traduire via la
course notamment. On retrouve aussi la vitesse acyclique qui correspond à la capacité à
effectuer une action motrice type frappe, drible. Aussi la vitesse de réaction et la vitesse de
prise de décision ont une part importante à jouer en football, on peut alors même parler
d’une véritable vitesse cognitive. Les actions décisives dans l’activité football sont souvent
celle qui sont réalisées plus vite que l’adversaire d’où l’importance prépondérante de la
vitesse sous toute ses formes.

Ces qualités sont reliées entre elle par des « sous qualités » qui correspondent en réalité à
des qualités hybrides. On y retrouve :

L’endurance-force
Elle correspond à la capacité à maintenir un certain niveau de force tout du long du match.
De même, elle illustration la capacité de résistance à la fatigue musculaire.

La force-vitesse
Cette expression peut aussi être nommée force explosive ou encore puissance. Il s’agit de la
capacité à produire de la force lors d’un sprint, d’un saut, d’une frappe. Ou encore
d’appliquer de la force dans les duels. Ce facteur de force concerne toutes les actions
motrices où le footballeur doit être en mesure d’appliquer de la force à haute vitesse.

L’endurance-vitesse
Il s’agit de la capacité à répéter les différentes actions exprimant la qualité de vitesse dans le
temps à intensité maximale. En l’occurrence d’un point de vue théorique, il s’agit du fait de
pouvoir effectuer une action à la même intensité de vitesse à la première minute de jeu et à
la quatre vingtième minutes de jeu.

Enfin il existe deux qualités physiques sous-jacentes aux principales, c’est-à-dire qu’elles
n’influent pas directement la performance football mais elles sont nécessaires au
développement optimal des autres qualités physiques :

La souplesse permettra de ne pas limiter le joueur dans ses actions motrices d’un point de
vue articulaire. La coordination jouera ce même rôle mais de manière active. Elle permet de

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ne pas limiter le potentiel moteur du joueur sur le terrain. Une bonne coordination va
permettre un apprentissage facilité des mouvements techniques et permettre une plus
grande aisance et une meilleure économie des mouvements réalisés sur le terrain. La
coordination motrice et la souplesse sont fortement fragilisées précisément sur la catégorie
U14. En effet il s’agit d’une période charnière au niveau croissance qui influe négativement
sur ces deux qualités.

Conclusion
Le football est comme nous l’avons indiqué une activité à caractère intermittente. Pour
performer, le joueur doit être capable de réaliser des courses à intensités variables tout au
long de la durée du match. De même les nombreux changements de direction et le fait que
l’espace soit interpénétré lui demandera des qualités de force pour éviter les blessures dans
un premier temps et performer dans les duels dans un second. Les actions décisives en
football sont souvent celles réalisées plus vite que l’adversaire, que ce soit dans le secteur
offensif comme défensif. Ainsi des vitesses de course, d’analyse, d’action et de réaction
élevées semblent primordiales pour performer. Toutes ces actions de vitesse et de force
demandent à être reconduites tout au long du match, ce qui fera appel aux qualités
d’endurance de vitesse et d’endurance de force. Les qualités aérobies du footballeur seront
utiles bien au-delà du simple fait de courir longtemps. Elles doivent être au service de la
récupération entre deux efforts intenses du footballeur. Enfin la souplesse et la coordination
permettront aux joueurs de pouvoir exprimer tout leur potentiel technique. En effet le joueur
souple et doté d’une bonne coordination ne sera pas limité dans ces amplitudes articulaires
et aura la capacité d’exécuter physiquement le geste qu’il a prévu de faire. De même ces
deux qualités permettent une meilleure économie dans les actions motrices à produire au
cours d’un match.

Analyse des facteurs de performance mentaux en football U14


Pour analyser les facteurs de performances mentaux en football nous allons nous appuyer
sur différents supports, entre autres 2 études, un livre et le guide du football des jeunes.

Littérature

A study of the psychological competitive ability of junior youth soccer players in


Japan M. Otake10
Dans cet article, des jeunes joueurs de football ont été étudiés dans leurs caractéristiques
psychologiques. Deux cent quatre-vingt-trois (13,6 ans en moyenne) sont issus des centres
de formation de plusieurs clubs professionnels Japonais et deux cent quarante-neuf (13,5
ans en moyenne) sont issus des équipes scolaires de collège. Ils ont tous été soumis à un
questionnaire pour pouvoir déterminer leurs caractéristiques psychologiques et comparer les
éventuelles différences entres les 2 groupes. Le questionnaire est le « The Diagnostic
Inventory of Psychological Competitive Ability for Athletes »(DIPCA.2) Tokunaga et al11

5
Il mesure 12 dimensions :
Dimensions Traduction
Patience Patience
Aggressiveness Agressivité
Volition for Self-realization Volonté de réalisation de soi
Volition to win Volonté de gagner
Self-control Contrôle de soi
Ability to relax Capacité de se relaxer
Concentration Concentration
Confidence Confiance
Decisiveness « Décisivité »
Predictive ability Capacité prédictive
Judgement Jugement
Cooperation Coopération

Qui se regroupent par la suite dans 5 facteurs :


Facteurs Traduction
Volition for competition Volonté de compétition
Mental stability and concentration Stabilité mentale et concentration
Confidence Confiance
Strategic ability Capacité stratégique
Cooperation Coopération

Tous ces facteurs sont significativement supérieurs dans le groupe des jeunes joueurs issus
des centres de formations.

L’auteur relève aussi des différences en fonction des différents postes occupés par les
jeunes des centres de formation et les joueurs des équipes scolaires. Entre autres, les
gardiens de but ont des valeurs supérieures en volonté de compétition et confiance. Les
milieux de terrain et attaquants ont des valeurs supérieures en volonté de compétition,
confiance et capacité stratégique. Enfin les défenseurs ont des valeurs supérieures en
volonté de compétition, stabilité mentale et concentration, confiance, capacité stratégique et
coopération.

Par la suite l’auteur remet ses résultats en rapport avec le nombre d’années de pratique des
joueurs des deux groupes. Il n’y a pas de différences significatives si les joueurs ont plus de
9 années de pratique. En revanche, lorsque les joueurs ont entre 6 et 9 années de pratique
ou moins de 6 ans de pratique, il existe une différence significative.

De nombreux individus des équipes de jeunes juniors des clubs professionnels avaient des
scores supérieurs dans l'ensemble des points de la capacité psychologique de compétition.

En conclusion de cet article, l’auteur nous fait remarquer que « l'une des raisons de ces
résultats est probablement liée au processus de sélection que doivent suivre les joueurs
pour intégrer les équipes de jeunes juniors des clubs professionnels, ainsi ces joueurs
développeraient « une force mentale » ».

Nous pouvons conclure que dans le football compétitif des jeunes, certaines dimensions
mentales sont essentielles. Il existe une différence entre ces dimensions en fonctions des
postes occupés par les jeunes. De même nous observons que toutes ces dimensions
peuvent être entrainées, acquises et ou développées avec le temps. Cette « force mentale »
évoquée semble primordiale dans le caractère compétitif du football des jeunes

6
Psychological characteristics for sport performance in young players of football,
rubgy, and basketball, Olmedilla et al12
Des jeunes sportifs de 16 ans pratiquants de football, basketball ou rugby sont évalués par
Psychological Characteristics related to Sports Performance Questionnaire (CPRD)13

Ce questionnaire évalue 5 dimensions

Dimensions Traduction
Control del estrés Contrôle du stress
Influencia de la evaluación del rendimiento Influence de l’évaluation des performances
Motivación Motivation
Habilidad mental Habileté mentale
Cohesión de equipo Cohésion d’équipe

Les footballeurs obtiennent des scores plus élevés en matière de contrôle du stress, de
motivation et de cohésion d'équipe. En général, les athlètes ont montré une bonne capacité
à contrôler leur stress ainsi qu’à gérer de façon adéquate l'évaluation externe faite sur leur
performance. Ils ont aussi montré un bon niveau de motivation envers la pratique du sport.

Le football un terrain vers la connaissance de soi devenir maitre de ses émotions de


Mark Milton Catherine SCHMIDER14
Ce livre se présente comme un ouvrage de vulgarisation sur la psychologie et la préparation
mentale en football. Il est destiné à un public jeune mais aussi aux éducateurs encadrant ce
jeune public. Il n’y a pas de bibliographie ou de références scientifiques citées mais certaines
pistes de réflexion n’en demeurent pas moins intéressantes. Ce livre semble être badgé
UEFA.

Le premier chapitre nous liste les différentes émotions et établit le fait que lors d’un match de
football toutes les émotions se vivent en accéléré.

Tristesse / déception
Par la suite le livre amènera le concept d’intelligence émotionnelle. Colère
Celle-ci correspond à la « capacité à reconnaitre ses émotions et celle Excitation/euphorie
des autres », à la « capacité à nommer ses émotions et celles des Peur/angoisse
autres », et enfin à la « capacité à gérer et agir de manière Joie/confiance
constructive pour soi et pour les autres » Abattement frustration
Les émotions sont aussi décrites comme des véritables moteurs de la performance. Elles
auraient un impact sur l’énergie physique au cours d’un match, sur les aspects techniques et
tactiques. Elles agiraient aussi entre autres sur le comportement, la concentration ainsi que
la motivation.

« Tes émotions ont un impact sur ton comportement qui a un impact sur l’énergie de l’équipe
qui a un impact sur la performance de l’équipe »

7
Football des jeunes, FIFA9
Ce guide nous illustre l’importance de la « force mentale » dans le football des jeunes. Cette
force mentale correspondrait au fait d’« Avoir de la détermination, prendre des risques,
montrer de l’agressivité, être solidaire dans le jeu ou, au contraire, baisser les bras après
chaque duel perdu, manquer de volonté, douter de soi-même, avoir peur de tirer au but,
manquer de concentration, etc. sont des attitudes mentales que l’on constate chez les
joueurs tant durant le match que durant l’entraînement. ».

La force mentale se composerait de différents facteurs :


• Concentration, attention, rigueur
• Contrôle de soi
• Confiance en soi
• Résistance au stress
• Agressivité
• Prise de risque
• Endurance psychologique
• Compétitivité
• Jeu pour l’équipe
• Motivation élevée, accomplissement personnel
• Recherche de progression

Conclusion
De toute cette littérature, nous pouvons ressortir plusieurs axes. Le footballeur a besoin pour
performer de plusieurs facultés psychologiques indispensables. La première de toute est
indispensable à une pratique compétitive, la volonté de compétition. Celle-ci est rejointe par
la capacité à gérer ses émotions lors du match. Ces deux capacités constituent le socle de
ce qui est appelé la force mentale qui serait développable avec le temps et le travail. Nous
pouvons ressortir également que la confiance en soi et la motivation doivent faire partie
intégrante du footballeur dans des conditions compétitives. Si certains aspects semblent
naturels, d’autres sont développables, ce qui se devra d’être pris en compte par les équipes
techniques de ces jeunes équipes.

L’étude de Durand Bush et al15 illustre parfaitement les onze habiletés mentales
indispensables à l’athlète élite. Elles sont découpées en trois grandes dimensions. La
dimension « fondamentale » contenant la confiance
la motivation et la résilience. La dimension « d’auto-
régulation » qui comporte la gestion du stress, la
régulation des émotions, le contrôle attentionnel
ainsi que la connaissance de soi. Enfin la troisième
dimension correspond aux relations
interpersonnelles, elle comporte la relation
entraineur entrainé, le leadership, le travail d’équipe
ainsi que la communication, voir figure 2. Bien que
toutes ces habiletés soient essentielles en football,
le fait que ce sport soit un sport collectif rend cette
dernière dimension primordiale. Malgré cet aspect
sport collectif, la force de l’équipe se fonde aussi
sur les forces individuelles de chaque joueur,
qu’elles soient physiques ou mentales.

8
Figure 2 Schéma adapté de Durand Bush et al15
Revue de littérature systématique
Introduction
Citius, Altius, Fortius, (plus vite, plus haut, plus fort) la devise des jeux olympiques peut
également s’appliquer au monde du football. En effet le football moderne tend à être toujours
plus rapide, lorsque l’on se rend compte des vitesses que peuvent atteindre certains joueurs,
jeunes ou moins jeunes. Cette vitesse conduit probablement à d’autres types de blessures,
réservées par le passé aux sprinteurs 16, notamment aux ischio-jambiers. Même si le football
est par essence une activité intermittente, j’ai choisi de me concentrer sur les phases de jeu
à haute intensité. Ce sont ces phases, où le jeu et par conséquent, les mouvements
s’accélérèrent, qui sont souvent les plus décisives offensivement ou défensivement. C’est
donc pour cela que j’ai choisi dans ce travail de rechercher et comparer différentes
méthodes de développement de la vitesse chez le public dont j’ai la charge en stage, c’est-à-
dire les 12-15 ans.

Méthodologie appliquée
Bases de données
J’ai choisi, pour la réalisation de cette revue systématique, d’utiliser trois bases de données
différentes :
• PubMed (en date du 23/10/2022)
• SportDiscuss (en date du 26/10/2022)
• Athéna (en date du 23/10/2022)

Le choix de PubMed et SportDiscuss se justifie par le sujet de recherche. Le sujet ne


comportant pas d’aspect de préparation mentale les bases de données spécifiques aux
sciences sociales n’ont pas été interrogées.
Athéna est une métabase développée par l’Université Paris Est Créteil. Si j’ai choisi de
l’inclure, c’est avant tout par habitude et par l’expérience que j’en ai acquis.

Critères d’éligibilité et sélections des études


Patients / participants
Les critères d’inclusion des participants ont été définis selon la catégorie d’âge dont j’ai la
charge en club. Il doit s’agir de jeunes garçons âgés de 12 à 15 ans. Cela correspond aux
catégories U14/15, en prévoyant la possibilité de montée de certains U13. Ils se devront
d’être sportifs, peu importe le sport ou le niveau sportif du moment. De même le sport
concerné doit posséder une locomotion pédestre et doit intégrer la course à haute intensité.
Les critères d’exclusion seront donc un public féminin ou mixte avec des résultats non
dissociés, ou encore une catégorie d’âge ne correspondant pas.

Intervention évaluée
Nous évaluerons l’effet d’un programme d’entrainement sur le développement de la vitesse.

Comparaison
Ainsi la comparaison se fera entre l’évaluation pré intervention et post intervention.

Outcome
Les études sélectionnées devront présenter comme résultats des valeurs pré intervention et
post intervention sur une distance de course en ligne droite donnée (entre 5 et 60m).
Nous exclurons les études qui ne présentent pas ces valeurs. De même si la distance de
course est trop importante (plus de 60m) car elle ne correspondrait pas avec l’essence de
l’activité football.

9
Mots clés
Development of maximal sprint speed
Training
Effect of
Sprint performance
Running performance
Youth OR Young people OR Adolescent

Équations utilisées
• PubMed
(((((development) AND (Training)) AND (Effect of)) AND (Sprint performance)) AND (Running
performance)) AND (Youth OR Young people OR Adolescent )

• SportDiscuss
AB sprint performance AND AB ( youth or adolescents or young people or teen or young
adults ) AND AB training

• Athéna
Tous les champs contient Development
ET Tous les champs contient Training
ET Tous les champs contient Effect of
ET Tous les champs Contient Sprint performance
ET Tous les champs contient Running performance
ET Tous les champs contient Youth

Evaluation de la qualité méthodologique


L’échelle d’évaluation de la qualité méthodologique des articles m’a été inspirée par le travail
de Palucci Vieira et al1. Les articles sont évalués selon 8 questions (Q1- Q8) auxquelles est
attribué un score entre 0 et 2 (2-parfaitement, 1-moyennement, 0-non) le score maximal
possible est donc de 16 qui est converti en pourcentage. Les questions et réponses sont
répertoriées dans le tableau 3.

Tableau 3. Évaluation de la qualité méthodologique des articles


Les critères PICO sont remplis ? Parfaitement=2 Moyennement=1 Non=0
Les data des groupes sont présentés (âge, écart type, statut
Parfaitement=2 Moyennement=1 Non=0
de la maturité)
Tailles de groupes +18=2 Entre 18 et 10 =1 - de 10=0
Les modalités d'entrainement sont présentées (durée,
Parfaitement=2 Moyennement=1 Non=0
exercices, repos, fréquence)
Présence d’un groupe contrôle ? Oui=2 Non=0
Les modalités d'évaluations sont présentées (équipement,
Parfaitement=2 Moyennement=1 Non=0
position, nombre d’essais, repos)
Les résultats sont détaillés Parfaitement=2 Moyennement=1 Non=0
Conclusion (clarté, applications pratiques) Parfaitement=2 Moyennement=1 Non=0

Analyse statistique
Pour comparer l’efficacité de la méthode d’entrainement présenté dans l’article, la taille
d’effet (Cohen’s d) a été calculée entre la mesure pré et post intervention. Pour ce faire la
moyenne pré intervention ainsi que son écart type ont été relevés, de même pour la
moyenne post intervention et son écart type. La taille d’effet a été interprétée de la manière
suivante : <0.2, banal ; 0.2–0.6, petit; >0.6–1.2, modéré; >1.2–2.0, grand; >2.0–4.0, très
grand.

10
Résultats
Diagramme PRISMA
Comme illustré à la figure 3 qui présente le diagramme de flux PRISMA les équations de
recherches ou combinaisons de mots clés ont initialement identifiés 364 articles dans les
différentes bases de données (17 pour Athéna, 139 pour PubMed, 208 pour SportDiscuss).
321 documents ont été exclus sur la lecture des titres, mots-clés ou résumés car ils
n’entraient pas dans nos critères PICO. Des 51 références éligibles, 8 ont été exclues pour
cause de doublons. Des 43 références restantes, une a été exclue à cause de sa langue, 5
ne faisaient pas la distinction entre les filles et les garçons dans les résultats, 15 ne
répondaient finalement pas aux critères PICO, et 2 sont des méta-analyses utilisées en
remontés de filière bibliographique. Trois documents sont remontés de cette manière.
Les méthodes ont été regroupées dans cinq familles différentes. La famille pliométrie
regroupe tous les groupes expérimentaux qui ont été soumis à un entrainement pliométrique.
La famille force regroupe tous les groupes expérimentaux soumis à un entrainement de
musculation ou de renforcement musculaire. La famille RSA regroupe tous les groupes
expérimentaux soumis à un entrainement de répétitions de sprint. La famille mixte regroupe
tous les groupes expérimentaux qui ont été soumis à au moins deux méthodes différentes.
Enfin la famille autre regroupe tous les groupes expérimentaux qui ont été soumis à des
méthodes plus exotiques.

Figure 3 Diagramme de flux PRISMA

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Evaluation de la qualité méthodologique

Rodríguez-Rosell et al34 2016


Padrón-Cabo et al31 2020
Auteur année

Franco-Márquez25 2015
Chaouachi et al20 2017

Peña-González32 2019
Hammami et al26 2016

McKenzie et al28 2019


Buchheit et al 19 2010

Makhlouf et al27 2016


Fourchet et al24 2011
Christou et al21 2006

Fischetti et al23 2018

Sander et al35 2013


Chtara et al22 2017
Arede et al 17 2022

Moran et al29 2017

Negra et al30 2017

Uthoff et al36 2020

Uthoff et al37 2021

Wong et al38 2010


Asadi et al18 2018

Zghal et al39 2019


Rey et al33 2019
Les critères PICO sont respectés 2 2 2 2 2 2 1 0 2 2 2 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Les datas des groupes sont présentés (âge, 2 2 2 1 1 1 1 1 1 2 0 2 2 1 1 2 1 1 1 2 2 1 1


écart type, maturité)
Tailles de groupes 0 1 0 1 0 1 1 0 2 1 1 2 0 1 0 2 1 1 2 1,5 2 2 0

Les modalités d'entrainement sont présentées 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2


(durée, exercices, repos, fréquences.)
Présences de groupe contrôle ? 0 2 0 0 2 2 2 2 2 0 2 2 2 0 2 2 0 2 2 2 2 2 2

Les modalités d'évaluation sont présentées 1 2 2 2 2 2 0 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2


(équipement, position, nombre d'essais, repos)
Les résultats sont détaillés 2 2 2 2 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Conclusion (claire, applications pratiques) 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2 1 2 2 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2

Somme 11 14 12 12 13 14 10 10 15 12 12 14 14 11 13 15 12 14 15 15,5 16 15 13

Score de qualité 69% 88% 75% 75% 81% 88% 63% 63% 94% 75% 75% 88% 88% 69% 81% 94% 75% 88% 94% 97% 100% 94% 81%

12
Présentation générale des études
Nombre
Écart type
Auteur Année n Âge moyen Sport de Nom du groupe, effectif, écart type Type entrainement Durée programme Distance testée Qualité
âge
groupe
Pre PVH 12,01 0,36
Pre PVH n=7 âge=12,01 SD=0,58
Arede et al17 2022 29 Mid PVH 13,32 0,58 Basket ball 2 RSA 9 semaines 10m 69%
Mid PVH n=7 âge=13,32 SD=0,58
Post PVH 16,97 1,15
MidPHV
Asadi et al18 2018 60 14,1 N.R Football 6 CG n=10 âge=14,2 SD=0,6 Pliométrie 6 semaines 20m 88%
EXP n=10 âge=14 SD=0,7
ExpS n=8 âge=14,5 SD=0,5 Force 10m
Buchheit et al19 2010 15 14,5 0,5 Football 2 10 semaines 75%
RS n=7 âge=14,5 SD=0,5 RSA 30m
APBT n=13 âge=13,9 SD=0,27 10m
Chaouachi et al20 2017 26 13,8 N.R Football 2 Mixte → Équilibre/Pliométrie 8 semaines 75%
BBPT n=13 âge13,8 SD=0,32 30m
CG n=8 âge=13,3 SD=0,7
10m
Christou et al21 2006 24 13,5 N.R Football 3 STR n=9 âge=13,8 SD=0,4 Force 16 semaines 81%
30m
SOC n=9 âge=13,5 SD=0,9
CON n=10
Pliométrie 0-10m
PLYO n=10
Chtara et al22 2017 42 13,6 0,3 Football 4 RSA 6 semaines 10-30m 88%
AG n=10
Autre : échelle d'agilité 0-30m
RS n=12
CG n=12 âge=13,5 SD=0,5
Fischetti et al23 2018 22 13,6 N.R Athlétisme 2 Pliométrie 8semaines 20m 63%
EXPgroup n=10 âge=13,7 SD=0,5
FAST n= 8 âge=14,9 SD=1,9 Autre : électrostimulation +
Fourchet et al24 2011 16 N.R N.R Athlétisme 2 5 semaines 60m 63%
CG n=8 âge 15,5 SD=1,4 renforcement du pied
10m
Franco-Márquez STG n=20 âge=14,7 SD=0,5
2015 38 14,7 N.R Football 2 Mixte→Force/Pliométrie 6 semaines 10-20m 94%
et al25 CG n=18 âge=14,7 SD=0,5
20m
10m
BPT n=12 âge=12,7 SD=0,3
Hammami et al26 2016 24 12,6 N.R Football 2 Mixte→ Équilibre/Pliométrie 8 semaines 10-30m 75%
PBT n=12 âge=12,5 SD=0,3
30m
CG n=14
27 SE n=15 Mixte→ RSA/Force, différents 10m
Makhlouf et al 2016 57 13,7 0,5 Football 4 12 semaines 75%
ES n=14 agencements 30m
ASE n=14
Autre : Effet de 2m
l'échauffement 5m
CG n=36 âge=13,25 SD=0,5
McKenzie et al28 2019 81 13,3 N.R Netball 2 "NetballSmart 7 semaines 10m 88%
Inter n=45 âge=13,33 SD=0,48
Dynamic 15m
Warm-up" 20m

13
Pre PHV,
Exp n =9 âge=12,6 SD=0,7
CG n=12 âge=12,8 SD=0,8 10m
Moran et al29 2017 38 N.R N.R Hockey 4 Pliométrie 6 semaines 88%
Mid PHV, 30m
Exp n =8 âge=14,3 SD=0,6
CG n=9 âge=14,4 SD=0,5
PTS n = 17; âge = 12,1 SD=0,5
Negra et al30 2017 33 12,2 N.R Football 2 Pliométrie 8 semaines 20m 69%
PTC n = 16; âge = 12,2 SD=0,6
Padrón-Cabo et CG n=8 âge =12,5 SD=0,5 10m
2020 18 12,2 0,4 Football 2 Autre : échelle d'agilité 6 semaines 81%
al31 EG n=10 âge = 12,1 SD=0,3 20m
CG n=20 âge=13,2 SD=1,1
Peña-González Pre PHV n=43 âge=12,8 SD=0,4
2019 130 N.R N.R Football 4 Force 8 semaines 30m 94%
et al32 Mid PHV n=36 âge=13,8 SD=0,6
Post PHV n=31 âge=14,6 SD=0,5
5m
RSA2D n=14 âge=14,3 SD=0,3
Rey et al33 2019 27 N.R 0,47 Football 2 RSA 6 semaines 10m 75%
RSA1D n =13 âge=14,5 SD=0,5
20m
10m
Rodríguez-Rosell STG : n=15 âge=12,7 SD=0,5
2016 30 12,8 N.R Football 2 RSA 6 semaines 20m 88%
et al34 CG :n=15 âge=12,8 SD=0,5
10-20m
5m
10m
STG n=18 15m
Sander et al35 2013 51 De U13 à U15 N.R Football 2 Force 2 ans 94%
CG n=33 20m
25m
30m
CON n=35 âge=14,4 SD=0,52 10m
Autre : sprint lesté en avant et
Uthoff et al37 2021 115 14,3 0,49 N.R 3 FRS n=34 âge=14 SD=0,27 8 semaines 10-20m 100%
arrière
BRS n=46 âge=14,4 SD=0,51 20m
CON n=23 âge=14,6 SD=0,31 0-10m
Uthoff et al36 2020 67 14,61 0,31 N.R 3 BRT n=25 âge=14,59 SD=0,29 Autre : sprint en avant et arrière 8 semaines 10-20m 97%
FRT n=14 âge=14,63 SD=0,35 0-20m
EG n=28 âge=13,5 SD=0,7 10m
Wong et al38 2010 51 13,4 N.R Football 2 Force 12 semaines 94%
CG n=23 âge=13,2 SD=0,6 30m
COMB : n: 14 âge : 14,5 SD:0,5 5m
Pliométrie
Zghal et al39 2019 31 14,5 0,52 Football 3 PLYO n=9 âge=14,5 SD=0,5 7 semaines 10m 81%
Mixte → Force/Pliométrie
CONT n=8 âge=14,6 SD=0,5 20m

14
Tableaux récapitulatifs par méthodes et détails
Pliométrie
Nb x temps
Groupe
d'entraineme Nb de Nb de
Auteur et n Durée Distance
Sport nt Fréquence Exercices saut saut SP Résultats Qualité
date Age programme testée
dans la /session /semaine
SD
semaine
MidPHV
Le groupe EXP à améliorer
CG n=10
2 sessions / Depth jump from 20, 40 and 60 cm box significativement sa
âge=14,2
Asadi et semaine d'environ 2 séries de 10 répétitions de chaque hauteur performance sur 20m (p0,05)
Football SD=0,6 3x 60-70min 60 120 Non 6 semaines 20m 88%
al18 2018 30-40 min r = 7 sec Effet de l'entrainement =
EXP n=10
mardi et samedi R = 120 sec modéré
âge=14
Training effet = 8,1%
SD=0,7

CMJ 0-10m :
Line jump (standing distance jump) PLYO= -2,5% (p0,01) effet
2 sessions / Drop jump + 1 step significatif par rapport à CON
s1= 80
semaine environ Front to back cone hops
s2 = 92
20min pendant Lateral box jump push off 0-10m 10-30m:
Chtara et CON n=10 s3= 108
Football 4x90min leurs entrainements One leg distance jump + 1 step N.R Oui 6 semaines 10-30m PLYO = -0,83% (p0,05) 88%
al22 2017 PLYO n=10 s4= 120
2 à 3 jours de repos Single-leg cone jumps front to back 0-30m CON = -0,54%
s5= 132
entre chaque Single-leg cone jumps side to side
s6=100
sessions Single-leg box Push off 30m :
PLYO= -1,52% (p0,01) effet
R = 90 sec significatif par rapport à CON

Week 1-4, R=60sec


Jumping rope 1-3 x 30 seconds
(basic bounce step, double basic bounce
CG n=12 step, alternate foot step, scissor step, and
âge=13,5 2 sessions / double under)
Pour EXP
SD=0,5 semaine de 15 min A-skip 1-2 x 10 m
Fischetti et Athlétism 20m = -2,2%
EXPgroup 2x90min pendant leurs Medicine ball tosses 1-2 x 10 50~60 NR Oui 8 semaines 20m 63%
al23 2018 e Effet significatif par rapport à
n=10 entrainements Double leg hurdle jumps (20 - 40 cm) 1-2 x 10
pré test et CG (p0,05)
âge=13,7 mardi et jeudi
SD=0,5 Week 4-8, R=90 sec
Single leg hurdle hops 1-2 x 5-30 m
Alternate single leg hurdle hops 1-2 x 5-30 m
Double leg hurdle jumps (30-76 cm) 1-2 x 6

15
Pre PHV,
Exp n =9
âge=12,6 Countermovement jumps
SD=0,7 Standing shoulder abductions
CG n=12 Countermovement jumps
age=12,8 Standing shoulder abductions Programme pliométrique
2
SD=0,8 2 sessions / Bilateral forward hops efficace sur 10m pour le
Moran et entrainement 10m
Hockey semaine pendant Quadruped thoracic rotations ~60 ~120 Non 6 semaines groupe Mid PHV. Pas de 88%
al29 2017 s 30m
Mid PHV, les entrainements each side Bilateral forward hops différences significatives pour
+1 match
Exp n =8 Quadruped thoracic rotations les autres groupes
âge=14,3 each side Unilateral forward hops
SD=06 each side Quadruped scapula push ups
CG n=9 Unilateral forward hops
âge=14,4
SD=0,5
2 sessions /
semaine de 25/30
min de plyométrie.
PTS n = 17; PTS = -2,9%
Pour PTS que sur Two-footed ankle hop forward (hurdle height
âge = 12.1 PTC = -1,6%
surface stable. = 20 cm), on Thera-Band stability trainer
Negra et SD=0,5 Entre 50 Différence significative pré-
Football Entre 3 et 5 Pour PTC 1 sur CMJ on Airex Balance Pad N.R Oui 8 semaines 20m 69%
al30 2017 PTC n = 16; et 120 post (p0,05)
surface stable et 1
âge = 12.2 En revanche pas d'effet du
sur "Airex Balance 8–12 reps with 6–10 sets
SD=0,6 groupe
Pad and Thera-
Band Stability
Trainer".
PLYO n=9 Vertical hurdle
âge=14,5 jumps/sprint
5m
Zghal et SD=0,5 4+ 2 sessions ajoutés Lateral hurdle Entre 48 Entre 96 Aucun effet pour groupe
Football Oui 7 semaines 10m 81%
al39 2019 CONT n=8 1 match aux entrainements jumps/sprint et 72 et 144 pliométrie
20m
âge=14,6 Stride hurdle
SD=0,5 jumps/sprint

SP= Surcharge progressive


Groupe, n, Age, SD = Nom du groupe, effectif du groupe, âge moyen du groupe, écart type du groupe.

16
Force
Groupe Nb x temps
n d'entrainement Durée Distance
Auteur année Sport Fréquence Exercices Volume/semaine SP Résultats Qualité
Age autres dans la programme testée
SD semaine
Seulement des exercices au PDC
maximal unilateral CMJs to box
horizontal (hop) and depth (hurdles)
plyometric jumps Pas d'effet significatif
calf jumps pré post pour le 10m
1 session en plus de
Buchheit et ExpS n=8 6x75min agility drills (ladders) 4–6 séries of 4–6 10 10m
Football leurs entrainements N.R 75%
al19 2010 âge=14,5 SD=0,5 +1 match repeated standing start sprints. exercices semaines 30m Amélioration
habituels le jeudi
Chaque répétition et série étaient significative sur 30m
entrecoupées d'au moins 45 (p0,05)
secondes et 3 minutes de
récupération passive,
respectivement.
Dans l'ordre :
leg press
Entre
bench press
CG n=8 âge=13,3 semaine 1 : 4x15*(55%-
leg extension
SD=0,7 60%) par exercice -->
peck-deck Résultats significatifs
Christou et STR n=9 5x90min 40x15*(55%-60%) 16 10m
Football 2 sessions / semaine leg flexion Oui (p0,05) 30m 81%
al21 2006 âge=13,8 SD=0,4 + 1 match Et semaines 30m
overhead press pour le groupe STR
SOC n=9 semaine 16 : 4x8*(75%-
lat pull-downs
âge=13,5 SD=0,9 80%) par exercice -->
calf raise
40x8*(75%-80%)
sit-ups
upper-lower back extension

Circuit training 30-30


CG n=20 Semi squat
âge=13,2 SD=1,1 Lunge
Delta :
Pre PHV n=43 Ajout de 2 sessions / Side latéral lunge
Peña- Stable, 2 circuits de 30- Pre = 0%
âge=12,8 SD=0,4 semaine de 20min single leg squat R
González et Football N.R 30 comportant 9 Oui 8 semaines 30m Mid = -2,2% bénéfice 94%
Mid PHV n=36 d'un entrainement de single leg squat L
al32 2019 exercices très probable
âge=13,8 SD=0,6 force Dead lift
Post = 0%
Post PHV n=31 Hiptrust
âge=14,6 SD=0,5 Multi-jumping
Hip rotation

17
Pour le squat
4 semaines de technique
8 semaines
Une fois front squat une fois back Delta entre T1 et 2
d'hypertrophie (5x10rep) 5m
squat dans la semaine en 5m=-5.3 (4.6)***
4 semaines (5x6rep) 10m
alternance et 10m=-5.4 (3.9)***
Sander et al35 STG n=18 4 semaines (5x4rep) 15m
Football N.R 2 sessions / semaine bench press Oui 2 ans 15m=5.1(3.0)*** 94%
2013 CG n=33 20m
deadlifts 20m=-5.4 (3.0)***
Pour les autres exercices 25m
neck presses 25m=-5.6 (3.0)**
3x5 séries of 10RM 30m
exercises for the trunk muscles 30m=-5.8 (3.1)**
Répétée 2x/ saison
Sur 2 saisons
10m
Différence
significative entre pré
Week1-4 General adaptation phase Semaines 1 à 4, 5 exos,
et post pour groupe
EG n=28 Week 5-8 Strengh phase 3x10-15 rep, x2
EG (p0,001)
Wong et al38 âge=13,5 SD=0,7 Week 9-12 Power phase Semaines 5 à 8, 4 exos, 12 10m
Football 2x2h 2 sessions / semaine Oui 94%
2010 CG n=23 Les exercices sont différents entre 3x6-10 rep, x2 semaines 30m
30m
âge=13,2 SD=0,6 chaque semaine et se divise en Semaines 9 à 12, 4 ou 3
Différence
deux circuit training exos, 3x5-8 rep, x2
significative entre pré
et post pour groupe
EG (p0,01)

SP= Surcharge progressive


Groupe, n, Age, SD = Nom du groupe, effectif du groupe, âge moyen du groupe, écart type du groupe.

18
RSA
Groupe Nb x temps
n d'entrainement Durée
Auteur année Sport Fréquence Paramétrage SP Distance testé Résultats Qualité
Age autres dans la programme
SD semaine
Pre PVH
n=7
Pre PHV -0,46%, pas d'effet
âge=12,01
2 sessions d'entrainement / 2 séries de 10reps de sprint significatif
Arede et al17 SD=0,58 3x90min
Basket ball semaine 20m r=30sec Non 9 semaines 10m Mid PHV -2,22%, 70% performance 69%
2022 Mid PVH +1-2 match
Au début de l'entrainement R=3min équivalente, 30% amélioration de la
n=7
performance
âge=13,32
SD=0,58
Pas d'effet significatif pré post pour
le 10m
2–3 séries de 5–6 répétitions,
RS n=7 Amélioration significative sur 30m
Buchheit et al19 6x75min 1 session en plus de leurs de 15- to 20-m 10m
Football âge=14,5 N. R 10 semaines (p0,05) 75%
2010 +1 match entrainements habituels le jeudi r= 14 secondes passives ou 30m
SD=0,5
secondes actives (2m.s-1)
Sur 30m « probablement
bénéfique » du groupe RS

0-10m :
RS = -4,2% (p0,01) effet significatif
2 sessions / semaine environ
2–4 séries de 5-6 x 20 to 30 m
20min pendant leur 0-10m 10-30m:
Chtara et al22 CON n=10 sprints
Football 4x90min entrainements Oui 6 semaines 10-30m RS = -1,23% (p0,05) 88%
2017 RS n=12 20 secondes de récupération
2 à 3 jours de repos entre 0-30m
passive entre chaque sprint
chaque sessions 30m :
RS = -2,44% (p0,01) effet
significatif

RSA2D
n=14
âge=14,3 2–6 séries de 4–6 x 15 to 30 m
Même volume d'entrainement 5m Delta :
Rey et al33 SD=0,3 sprints
Football 3+1 match soit en une séance soit repartit Oui 6 semaines 10m RSA1D =-2.15% (p0,05) 75%
2019 RSA1D n 20 secondes de récupération
sur 2 20m RSA2D = -1.46% (p0,05)
=13 passive entre chaque sprint
âge=14,5
SD=0,5

SP= Surcharge progressive


Groupe, n, Age, SD = Nom du groupe, effectif du groupe, âge moyen du groupe, écart type du groupe.

19
Mixtes
Nb x temps
Groupe
d'entrainem Durée
Auteur n Distance Qual
Sport ent Type entrainement Fréquence Modalités Exercices SP program Résultats
année Age testée ité
autres dans me
SD
la semaine

Standing with knee on Swiss ball


progressing to closed eyes execution
ABPT : 1 exercice CMJ
APBT
d’équilibre puis 1 Unilateral and bilateral standing on inflated Sur 10m
n=13
exercice pliométrique, disc progressing to squa ABPT = -4%
âge=13,9
Chaouachi pendant la séance (x4) Drop Jump + 1 Step BBPT = -7%
SD=0,27 4x 2 sessions / 8 10m
et al20 Football BBPT : Bloc d'exercices N.R Supine straight leg bridge on Swiss Ball Oui 75%
BBPT +match semaine semaines 30m
2017 équilibre (4-5) puis bloc Horizontal Line Jump 30m
n=13
d’exercices Lunge on foam surface progressing to ABPT = -2%
âge13,8
pliométrique dans la BOSU ball or inflated disc with holding BBPT = -4%
SD=0,32
séance (4-5) dumbbells
Lateral Hops
...

L’intensité relative du
STG
squat a
n=20 Full squats
Franco- progressivement Effet significatif de STG
âge=14,7 STG= 2x Jumps 0-10m
Márquez 4x2h augmenté de ~1.20 m 6 (p0,05) sur
Football SD=0,5 Force et pliométrie semaine environ Sprints Oui 10-20m 94%
et al25 + match · s−1 (~45 % 1RM) to semaines 10-20m = -1,3 %
CG n=18 35min Step phase triple jumps 20m
2015 ~1 m · s−1 (~58 % 20m = -1,1%
âge=14,7 Changes of direction
1RM)
SD=0,5
R=3-min

20
Équilibre:
kneeling on a Ball progressing from eyes
opened to eyes closed
unilateral and bilateral standing on an
inflated disk progressing to a squat exercise
(supine straight leg bridge on a Swiss Ball
BPT BPT = séquence lunge performed on a foam surface Delta :
n=12 d’équilibre (4 semaines) progressing to a BOSU ball or inflated disk Sur 10m
âge=12,7 puis de pliométrie (4 while holding dumbbells BPT = -6,7%
Hammami 10m
SD=0,3 semaines) 2 sessions / performing bilateral squat with elastic band 8 PBT = -10,3%
et al26 Football N.R N.R Oui 10-30m 75%
PBT PBT = séquence de semaine ~1h straps attached to a bar placed on the semaines
2016 30m
n=12 pliométrie (4 semaines) shoulders while standing on a foam surface Sur 30m
âge=12,5 puis d’’équilibre (4 progressing to a BOSU ball or inflated disk BPT : -1%
SD=0,3 semaines) PBT :-2,1%
Pliométrie/
CMJ
Drop jump + 1 step
Horizontal line jump
Lateral hops
...
SE = 2 sessions /
semaine force
puis endurance
dans la même Bent over row
session Forward lunge ES : 10m=-0,12s, 30m= -
ES = 2 sessions/ Upright row 0,13s, effet significatif sur
semaine Supine leg raise
CG n=14 les 2
endurance puis Front half squat
Makhlouf SE n=15 Endurance = 15-15 SE : 10m=-0,09, 30m=-
Timing de l’endurance force dans la Sit up 12 10m
et al27 Football ES n=14 4x + match Musculation = entre 4 Oui 0,16s, effet significatif sur 75%
par rapport à la force même session Biceps curl semaines 30m
2016 ASE et 5 exercices les 2
mardi et jeudi Supine leg lateral twis
n=14 ASE:10m=-0,15s, 30m=-
Front raise 0,3, effet significatif sur
ASE = 4sessions ... les 2
/ semaine,
endurance, force,
endurance, force
mardi, mercredi,
jeudi, vendredi
STG :
n=15 Effet significatif à minima
Full squat
Rodríguez âge=12,7 10m (p0,01)
4x2h 2 sessions / CMJ 6
-Rosell et Football SD=0,5 Force et pliométrie N.R Oui 20m 10m = -2,7% 88%
+1 match semaines COD semaines
al34 2016 CG :n=15 10-20m 10-20m = -3,5%
Sprint
âge=12,8 20m=-2,7%
SD=0,5

21
30 to 60% 1-RM 2
Forcce :
séries de 6 répétitions
knee extensions
à 4 séries de 8
leg press
répétitions, « lift the
back half squat using barbells
load as fast as
COMB : Force explosive
Pliométrie, possible in the 5m
Zghal et n: 14 âge 4x90min + (1x semaine) + Pliométrie : 7 Effet significatif de sur 5m
Football force explosive concentric phase » Oui 10m 81%
al39 2019 : 14,5 match plyométrie/sprint Vertical hurdle semaines uniquement
et sprint 20m
SD:0,5 (1x semaine) jumps/sprint
Pliométrie :
Lateral hurdle
Augmentation
jumps/sprint
progressive du volume
Stride hurdle
puis de l'intensité
jumps/sprint
(hauteur de saut)

SP= Surcharge progressive


Groupe, n, Age, SD = Nom du groupe, effectif du groupe, âge moyen du groupe, écart type du groupe.

22
Autres
Groupe Nb x temps
n d'entrainement Type Durée Distance Qualit
Auteur année Sport Fréquence Modalité Exercices SP Résultats
Age autres dans la entrainement programme testée é
SD semaine
0-10m :
AG = -1,99% (p0,01) effet significatif par
2 sessions / rapport à CON
semaine Skipping 10m
0-10m
Chtara et al22 Footbal environ 20min AG 5-0-5m 10-30m :
AG n=10 4x90min Agilité [AG] N.R Oui 6 semaines 10-30m 88%
2017 l de session Half-T-test 20m AG = -0,94% (p0,05)
0-30m
pendant leur Shuttle 4 x 10m
entrainements 30m :
AG = -1,37% (p0,01) effet significatif par
rapport à CON
FAST n= 8 Électrostimulati Renforcement en
âge=14,9 on et force du pied + Pas de changement
Fourchet et Athlétis SD=1,9 renforcement 9 sessions en 5 électrostimulation Pre- and Post-: 3.90 ± 0.32 vs. 3.98 ±
9x Oui 5 semaines 60m 63%
al24 2011 me CG n=8 musculaire du semaines avec un NEMS en 0.46 s in FAST and 3.83 ± 0.42 vs. 3.81 ±
âge 15,5 pied et de la plus de leurs 0.44 s in C.
SD=1,4 cheville séances habituelles
CG n=36
Effet de 2m
âge=13,25
l'échauffement Réalisation du The TNW consisted of 5m
McKenzie et SD=0,5 2x
Netball "NetballSmart NDT 3x / jogging, dynamic Non 7 semaines 10m Aucun effet positif significatif 88%
al28 2019 Inter n=45 +match
Dynamic semaine movement and sprint 15m
âge=13,33
Warm-up" 20m
SD=0,48
CG n=8 30 secondes de
âge =12,5 récupération entre
Padrón-Cabo Footbal SD=0,5 3x chaque répétition 10m
Echelle d'agilité 3x / semaine Différentes gammes Oui 6 semaines Aucun effet positif significatif 81%
et al31 2020 l EG n=10 +match 60 s de 20m
âge = 12,1 récupération entre
SD=0,3 chaque série
CON n=35
2x / semaines
âge=14,4
pour un total de Le chariot pèse 8kg Sur 10m effet significatif de BRS (p0,001)
SD=0,52
Chariot chargé 16 sessions. et est chargé de 20 = -2,4%
FRS n=34 10m
Uthoff et al37 en course Modalité soit à 55% de PDC Sur 10-20m effet significatif FRS(p0,05)=
N.R âge=14 Oui 8 semaines 10-20m 100%
2021 normale vs en tiré Consignes -1,2% et BRS(p0,01) =-1,4%
SD=0,27 20m
course arrière normalement, techniques pour Sur 20m effet significatif FRS(p0,05) = -
BRS n=46
soit en course course arrière 0,9% et BRS(p0,001)=-2%
âge=14,4
arrière
SD=0,51

23
10m:
CON = +1,1%(p0,05)
FRT = -5,03% (p0,001)
CON n=23
Entre 225m pour BRT = -7,66% (p0,001)
âge=14,6
les premières
SD=0,31 BRT = back
sessions et 300 10-20m:
BRT n=25 Ward running 0-10m
Uthoff et al36 2 sessions / pour les dernières CON = +2,29%(p0,05)
N.R âge=14,59 training Oui 8 semaines 10-20m 97%
2020 semaine 3 intensités: FRT = -1,71% (p0,01)
SD=0,29 FRT = forward 0-20m
Slow BRT = -1,43% (p0,01)
FRT n=14 running training
Moderate
âge=14,63
Fast 20m:
SD=0,35
CON = +1,62%(p0,01)
FRT = -3,66% (p0,001)
BRT = -5,07% (p0,001)

SP= Surcharge progressive


Groupe, n, Age, SD = Nom du groupe, effectif du groupe, âge moyen du groupe, écart type du groupe.

24
Figure 4 Distributions des années de parution des études
incluses
14

12
Description des études incluses 12

10
Toutes les études incluses sont relativement 10
récentes, voir figure 4. La plus vieille a été
publiée en 200621 et la majorité de celles-ci ont 8
été publiées entre 2010 et aujourd’hui .
6

9% 4
4%
2 1
9%
4% 0
Avant 2010 Entre 2010 et Après 2017
4% 70% 2017

L’écrasante majorité des études (16) traite de football18–22,25–


27,30–35,38,39
. Seulement deux ont étudié des sujets pratiquant
l’athlétisme23,24, une le basketball17, une le netball28, une le
Football Basketball hockey29. Enfin dans deux études, le sport n’est pas
spécifié36,37 mais les sujets appartiennent aux équipes
Hockey Athlétisme sportives scolaires. Voir figure 5.
Netball Non spécifié
Figure 5 Distributions des sports des études incluses

Taille d’effet des méthodes pliométriques


Les études incluant des groupes pliométriques sur de courtes distances (10m) montrent des
résultats peu concluant avec un effet faible de 0,34 [0,13; 0,54] pour un total de 36 athlètes
étudiés, voir figure 6 . Seule l’étude de Chtara et al22 présente des résultats où l’effet est
modéré.

Figure 6 Tailles d'effets des méthodes pliométriques sur 10m

Les études incluant des groupes pliométriques sur des distance plus longues (de 20 à 30m)
illustrent une taille d’effet faible, la valeur 0,57 [0,13; 1,02] s’approche toutefois d’un effet
modéré, voir figure 7. L’échantillon total des sportifs étudiés se porte à 89. Nous relèverons
tout particulièrement l’étude de Negra et al30 qui dans ces deux groupes présente un effet de
l’entrainement modéré et grand respectivement de 1 et 2.

25
Figure 7 Tailles d'effets des méthodes pliométriques sur 20-30m

Taille d’effet des méthodes de force


Les études se penchant sur l’entrainement de la force évaluant la vitesse sur une courte
distance (10m) illustrent un effet de l’entrainement modéré 0,92 [0,73; 1,11] sur un total de
63 sportifs. Voir figure 8. Il est probable que l’étude de Buccheit19 ne présente pas de bons
résultats sur 10m car il s’agissait uniquement d’un programme au poids du corps.

Figure 8 Tailles d'effets des méthodes de force sur 10m

Sur une distance plus longue (30m) les méthodes de force semblent moins efficaces, la taille
d’effet passant de modéré à faible 0,52 [0,1; 0,93] pour un total de 173 sujets.

Figure 9 Tailles d'effets des méthodes de force sur 30m

Nous relèverons tous particulièrement l’étude de Sander et al35 dont l’effet est grand pour les
deux modalités de distance.

26
Taille d’effet des méthodes RSA
Les méthodes de répétition de sprint sur de courte distance (10m) illustrent un effet faible de
l’entrainement 0,38 [-0,16; 0,92] pour un total de 62 sportifs étudiés, voir figure 10. Pour des
distances plus longues (20 ou 30m) cet effet de l’entrainement augmente, mais reste faible
0,53 [0,28; 0,78] pour un total de 49 sportifs étudiés, voir figure 11.

Figure 10 Tailles d'effets des méthodes RSA sur 10m

Seul l’étude de Chtara et al22 présente un effet de l’entrainement grand sur les deux
modalités de distance ce qui influe également sur les tailles d’effet moyenne des études.

Figure 11 Tailles d'effets des méthodes RSA sur 20-30m

Taille d’effet des méthodes mixtes


Les méthodes mixtes présentent la particularité d’être incomparables entre elles car elles ont
des modalités très différentes.

Nous relèverons toute fois le groupe ESA de l’étude de Makhlouf et al27 dont l’effet de
l’entrainement est grand 1,46 [1,05; 1,87]. Ce groupe réalisait les entrainements de force et
d’endurance sur deux jours alternés.

De même pour la modalité BBPT de l’étude de Chaouachi et al20, 1,35 [1,04; 1,67].
L’entrainement était organisé sous la forme d’un bloc de quatre exercices d’équilibres suivi
d’un bloc de quatre exercices de pliométrie.

Enfin nous pouvons également relever l’effet modéré 0,82 [0,6; 1,03] de l’entrainement en
force et en pliométrie proposé par Rodriguez-Rossell et al34.

27
Figure 12 Tailles d'effets des méthodes mixtes sur 30m

Taille d’effet des méthodes autres.


Sur des courtes distances (10m) la modalité entrainement de Chtara et al22 se basant sur un
programme d’agilité, ainsi que les modalités de Uthoff et al36 BRT et FRT présente des effets
d’entrainement grands voir figure 13. Ces modalités correspondent à un entrainement en
sprint normal pour FRT et en arrière pour BRT.

Figure 13 Tailles d'effets des méthodes autres sur 10m

Sur des distances plus longues seul la modalité FRT de Uthoff et al36 tire réellement son
épingle du jeu avec un effet de l’entrainement grand 1,35 [1,06; 1,65]. Voir figure 14

Figure 14 Tailles d'effets des méthodes autres sur 30m et plus


28
Discussion
Les méthodes pliométriques semblent peu efficaces sur des courtes distances. Leur
efficacité sur des distances plus longues restent discutable. Si certaines études illustrent un
effet important18,22,30, d’autres montrent des résultats peut concluant23,29,39. En revanche la
combinaison d’exercices pliométriques et d’exercices d’équilibre20,26 semblent montrer de
bons résultats. Il en est de même pour l’utilisation de surface instable dans l’entrainement
pliométrique20,30,40.

Les méthodes de force elles, s’illustrent particulièrement sur des courtes distances. Buchheit
et al41 décrit la force horizontale comme un facteur déterminant de la performance en sprint
sur de courtes distances. De même les travaux de Uthoff et al37 avec ces modalités de sprint
chargés en avant et en arrière vont dans ce sens. Les effets sur des distances plus longues
seraient moins importants mais plusieurs études illustrent que dans l’entrainement en force
est bénéfique à une amélioration de la vitesse. La maturation pourrait jouer un rôle dans
cette progression en vitesse42–45. En effet on voit que seul le groupe Mid PHV du travail de
Peña-González et al32 a progressé. Aussi, le travail de Sander et al35 illustre qu’un travail en
force conduit régulièrement, sur une longue période permet des gains en vitesse améliorés.

Dans l’étude de Chtara et al22, les trois modalités d’entrainement (répétition de sprint,
pliométrie, agilité) présentent des effets de l’entrainement entre modéré et grand avec un net
avantage pour le groupe qui s’est entrainé en répétitions de sprint. Toutefois ces résultats
impressionnants sur cette modalité d’entrainement ne correspondent pas avec le reste de la
littérature17,19,33. Généralement les résultats de cette étude semblent faussés car même le
groupe contrôle a progressé de manière significative.

Une des principales limites de cette revue est qu’elle ne prend pas en compte dans les
critères PICO le niveau de maturation des sportifs. Même si certaines études l’illustrent, il
pourrait être intéressant de rechercher l’effet de chaque méthode en fonction du niveau de
maturation des jeunes sportifs.

Recommandations pratiques
• La pliométrie semble avoir peu d’effet sur l’amélioration des qualités de vitesse mais
l’utilisation d’exercices d’équilibre et de surfaces instables combinés à de la
pliométrie peuvent être utiles à l’entrainement de la vitesse.
• L’entrainement en force est la meilleure modalité pour progresser en vitesse et celui-
ci doit être conduit régulièrement et continuellement sur de longues périodes35
• Le travail de force semble toutefois moins efficace avant l’atteinte du PHV et après32.
• Le travail en répétitions de sprint n’est pas délétère à la vitesse mais ne permet pas
de nette amélioration de celle-ci.
• En revanche il faudrait veiller à travailler force et répétition de sprint sur deux jours
séparés et de préférence deux fois de chaque par semaine pour de meilleurs
résultats.27
• Un entrainement spécifique de sprint avec consignes techniques en avant et en
arrière semble efficace pour l’amélioration de la vitesse36,37

29
Méthodes potentiellement efficaces
Certaines études traitent de l’effet du Blood Flow Restriction (BFR), c’est-à-dire de la
réduction de l’afflux sanguin à l’entrainement et de ses effets sur la vitesse. Aucune étude
n’a été réalisée dans le cadre de nos critères PICO. Toutefois ces études46,47 ont montré des
résultats intéressant qui demanderaient à être testés sur un public plus jeune.

En plus d’être une des méthodes les plus efficaces pour le développement de la vitesse, le
renforcement musculaire chez les jeunes apporte son lot de bénéfices supplémentaires48. Il
est sans danger, améliore la santé par la réduction des blessures, et est souvent apprécié
par les athlètes tout en permettant de perfectionner leur motricités fondamentales (saut,
course et jet).
Les jeux réduits comme moyen de développement de la vitesse n’ont pas été étudiés chez
une jeune population. La seule étude se rapprochant concerne des U1749. Après une période
de dé-entrainement, l’utilisation de jeux réduits a permis de retrouver le niveau de vitesse
acquis au préalable.

Le rôle des ischio-jambiers et de la force qu’ils doivent être capables de produire en


excentrique semblent être primordial en sprint. C’est ce qu’illustre Marković et al50 dans son
travail. Il y aurait une forte corrélation entre la force mesurée lors d’un Nordic Harmstring et
la performance en sprint. De même il recommande de suivre attentivement la force
excentrique des ischio-jambiers sur la catégorie U12-U15 car c’est à cet âge que celle-ci est
la plus faible et que le déséquilibre entre le membre dominant et non dominant est le plus
important. Ceci peut favoriser, à cet instant et à terme, les risques de blessures.

Uthoff51 s’est penché sur un entrainement de sprint avec lest sur les avants bras. Cet
entrainement est censé augmenter la force et la capacité propulsive des bras. Il a démontré
que l’équivalent de 2% du poids du corps sur les avants bras permet d’augmenter l’impulsion
propulsive et la longueur des foulées. Il faudrait vérifier les effets d'un tel entrainement sur la
vitesse et pourquoi pas l'adapter à un jeune public.

La liste des références de cette revue a été placée après la Partie 3 : Bibliographie.

30
Partie 2 : Synthèse personnelle sur la
préparation physique et mentale
Situation initiale
L’entraineur principal, Pierre, est suppléé par Dominique, son adjoint. Le groupe se compose
de vingt joueurs qui sont pour la majorité en sport études avec des horaires aménagés dont
une place en internat la semaine. Dominique joue également un rôle dans la relation joueur-
club-collège. En effet les joueurs passent un contrat moral entre le club et le collège, ils se
doivent d’être le plus performant possible dans ces deux cadres.

Comme souligné par Pierre, le passage de U14 à un football à onze donne une place plus
importante au travail physique. Toutefois avant mon arrivée, seul un test Vameval ainsi qu’un
relevé de taille/poids du début de saison avaient été réalisés.

Le développement physique de capacité et de puissance aérobie se réalisait surtout par le


jeu en lui-même. Pierre et Dominique ajustaient les dimensions de l’aire de jeu en fonction
du moment de la semaine ainsi que de l’objectif de la situation. Il faut aussi savoir que nous
nous entrainons toujours sur demi-terrain ce qui limite l’aspect « grand volume » des
situations proposées.

En ce qui concerne la force, des séquences de gainages étaient réalisés sous la supervision
de Dominique. De même des pompes étaient souvent proposées en guise de punition, pour
l’équipe perdante ou, si l’objectif collectif n’était pas rempli avant un temps imparti. Il faut
noter que les critères techniques de bonne réalisation des pompes et gainages n’étaient pas
toujours des plus sécuritaires pour les épaules des sportifs.

Aussi Pierre proposait assez régulièrement des ateliers de motricité assez simples aux
sportifs.

Aucun suivi de charge autre que l’œil des deux entraineurs n’avait été mis en place.

Dominique, du fait de son rôle d’intermédiaire entre le collège et le club, s’assure du bon
déroulé de la scolarité des joueurs. Ainsi il joue un rôle particulier, qui se rapproche de celui
d’un psychologue auprès des jeunes.

Pierre lui, très proche de ses joueurs, endosse souvent une casquette de préparateur
mental. En effet il porte une attention toute particulière à la communication, que ce soit entre
l’équipe technique et l’équipe ou au sein de l’équipe. Avant chaque et après chaque séance
un point collectif est réalisé en rapport avec les objectifs, l’actualité ou les états de formes du
moment. De même il insiste sur le fait que celle-ci se doit être positive pour tirer le groupe
vers le haut. Aussi, il explique toujours individuellement ses choix de convocations pour les
joueurs non retenus. Des points individuels sont également faits régulièrement. Toutes ces
mises en place sont censées conduire au développement de la « force mentale » (voir partie
1.1) si essentielle aux joueurs.

De plus c’est également lui qui prépare les causeries, ce qui apporte donc une touche de
préparation mentale avant le match. En effet ces causeries sont toujours différentes,
originales, en rapport avec l’actualité, les objectifs ou des principes sportifs généraux. Celles-
ci sont agrémentées de photos, citations, jeux et évidemment de schémas tactiques plus ou
moins complexes.

31
Situation actuelle quelles différences ?
J’ai rejoint le club lors de la première semaine de septembre en tant que préparateur
athlétique sur la catégorie U15/U14. Le fonctionnement est commun entre les deux
catégories. Je suis responsable de la préparation physique sur l’équipe U14 et de temps en
temps amené à intervenir conjointement avec mon collègue préparateur U15, pour la
réalisation de testing ou de la réathlétisation. Dès mon arrivée j’ai pris connaissance des
attentes qu’avaient Pierre d’un point de vue du développement physique en rapport avec le
jeu qu’il souhaite développer. J’ai également présenté certains objectifs qui me paraissaient
importants en rapport avec le développement physique général des jeunes footballeurs U14.
Nous nous sommes donc mis d’accord sur ces points.

Objectifs
Objectifs annuels de développement physique en rapport avec le jeu :
• Développement de la vitesse : l’équipe a pour projet de jeu une récupération rapide à
la perte du ballon et se devra d’être performante sur les phases de transition.
• Développement de la force : l’équipe se devra d’être solide dans les duels.
• Développement aérobie : obligatoire en raison du passage du foot à sept vers le
football à onze

Objectifs annuels de développement physique :


• Prévenir au maximum les pathologies de croissance spécifiques à l’âge
Du renforcement musculaire spécifique ainsi que des programmes d’étirements seront
proposés dans le but de minimiser les risques de pathologies de croissance et notamment
les ostéochondroses52,53.

• Entretenir la coordination motrice qui peut être perturbée à cet âge


La croissance importante que subissent les sportifs à cet âge aura tendance à occasionner
une perturbation de la coordination motrice. Il sera donc important de l’entretenir en
maintenant ce type de travail régulièrement52.

• Apprendre la technique des mouvements de musculation et d’haltérophilie


Apprendre ces bases de l’entrainement sera un gain de temps pour la suite du parcours
sportif de nos jeunes footballeurs.

• Améliorer la technique de course (lancée et mise en action) et développer le « pied »


Cet objectif m’a été demandé par le responsable de préformation. En effet il m’a été confié
cette tâche car j’ai travaillé dans l’athlétisme lors de la licence universitaire. Ce type de
travail va permettre aux footballeurs d’être plus efficaces dans leurs courses et leurs mises
en actions.

• Mettre en place un suivi de la charge d’entrainement, initier le joueur aux RPE, au fait
de connaitre sa perception de l’effort.
Dans la même logique que l’apprentissage des mouvements techniques de musculation, ce
suivi permettra aux joueurs d’être initiés à des outils qu’ils seront amenés à utiliser lors de la
suite de leurs parcours sportifs.

• Apprendre aux joueurs une autonomie dans l’entrainement invisible


Probablement l’objectif le plus complexe à atteindre. Celui-ci passera par l’éducation. Bonne
alimentation, sommeil, hydratation, tant de points qu’il faudra veiller à répéter
quotidiennement. Également l’instauration de routines d’étirements, d’échauffements que ce
soit supervisé ou en autonomie.

32
Programmation
Le groupe s’entraine quatre fois par semaine :
• Lundi : 1h15
• Mardi : 1h15
• Mercredi : 1h30
• Vendredi : 1h30

Lors des périodes compétitives les matchs sont joués samedi ou dimanche

Nous construisons en collaboration avec Pierre et Dominique les contenus de la semaine


suivante une semaine en amont. Evidemment, ces contenus planifiés sont susceptibles de
varier en fonction de l’état de forme du groupe. J’essaie de programmer le travail physique
selon le principe de la périodisation tactique54,55 lors de la période compétitive. Le mardi sera
le jour ou le travail sera orienté sur la force, le mercredi sur le travail aérobie et le vendredi
proposera de la vitesse/vivacité. Le travail des qualités peut être proposé en dissocié,
associé ou intégré, ce qui dénote par rapport à l’idéal prôné de ce type de périodisation.
Aquino et al56 proposent une programmation centrée sur les habiletés technicotactiques qui
présente de bons résultats sur l’activité à haute intensité du joueur.

Figure 15 Semaine de périodisation tactique vs programmation de semaine U14 FBBP01

En dehors de la période compétitive, toutes les qualités restent concernées au moins une
fois par semaine. Celle-ci sont planifiées selon une montée en charge progressive jusqu’à
une semaine avant la reprise de période compétitive. Cette dernière semaine est souvent
une période de décharge, plus légère en contenu pour régénérer l’organisme de nos sportifs.
Au vu des états des formes des joueurs (voir suivi de charge), il nous arrive de prendre la
décision d’intégrer des semaines de décharge pendant la période compétitive.

Aussi j’ai réussi à obtenir un créneau de préparation physique avant la séance du vendredi
qui peut durer entre trente minutes et une heure. Lors de ce créneau je convoque les joueurs
par petits groupes pour un travail spécifique selon les besoins de chacun. La salle de
musculation et le terrain nous sont ainsi réservés. Le travail peut se porter sur ces différents
aspects :
• L’apprentissage de mouvement de musculation
• Le renforcement musculaire spécifique
• La mobilité/souplesse
• La coordination motrice
• Le travail de la technique de course

33
Suivi de charge
Le club utilise le système SoccerBi pour la réalisation du suivi de charge d’entrainement.
Toutefois le nombre d’entrées de joueurs étant limité, la catégorie n’a pas accès à ce logiciel.
C’est pourquoi j’ai mis en place un questionnaire RPE en utilisant Google Form. Après
chaque séance et match le lien est envoyé dans le groupe WhatsApp de la catégorie et
chaque joueur remplit son ressenti sur l’entrainement ou le match. Via cette note attribuée
par le joueur et la durée, nous obtenons :
• La différence entre le RPE perçu et celui planifié
• La monotonie
• L’indice de fraicheur

Testing
J’ai pris l’initiative de réaliser une batterie de tests physiques dans le but de compléter ce qui
a déjà été fait. La batterie de tests se compose de :
• VAMEVAL
• Prise de taille debout et assise, poids
• CMJ en bilatéral et unilatéral
• Profil force/vitesse en sprint via My sprint
• 30-15 IFT
• Squat profond avec bâton au-dessus de la tête

Les tests du VAMEVAL et du 30-15 IFT permettent de dresser le profil aérobie du joueur. La
prise de la taille et du poids semble le béaba de cette tranche car il permet d’estimer le pic
de vélocité de croissance via la méthode de Mirwald57 ce qui va permettre l’adaptation des
contenus. Le CMJ permet d’évaluer la puissance musculaire du bas du corps. Le fait de le
réaliser en unilatéral permet de constater des éventuels déséquilibres gauche/droite mais
aussi de détecter un potentiel risque accru de LCA via la présence d’un valgus dynamique
ou non58. L’acquisition du profil force/vitesse en sprint permet de constater l’évolution de
certaines variables telles que la force développée au départ, la vitesse maximale, le ratio de
force sur 10m59… De même il permet via la vidéo de constater des pistes d’amélioration
technique de la course. Enfin le test du squat profond permet d’évaluer rapidement et
simplement la mobilité de la triple extension cheville genou hanche ainsi que celle des
épaules. Ce test extrait de la méthode FMS60 permettra aussi de voir si le joueur possède de
bonnes qualités de coordination inter et intra musculaire.
Voir exemple de fiche de testing en figure 16.

34
Suivi de la taille et
du poids au cours de
la saison.

Age du PVC déterminé


grâce à la méthode de
Mirwald

Suivi des valeurs


de VMA et VMI

Hauteurs de saut
en CMJ

Courbe F/V en sprint


du 03/10/22
Asymétrie G/D

Piste d’amélioration Valeurs mécaniques du


technique sprint importantes

Présence ou non
de valgus

Exécution
technique du deep
squat

Figure 16 Fiche de testing

35
Entrainement invisible
En tant que préparateur physique de la catégorie, transmettre des bonnes habitudes
d’entrainement et initier les sportifs à l’entrainement invisible sont de mon ressort. C’est dans
cet objectif que j’ai mis en place plusieurs routines d’étirements et de mobilité, tout d’abord
sous un format de programmes illustrés puis sous la forme de capsule vidéo. Ces capsules
sont envoyées régulièrement aux joueurs pendant les périodes compétitives mais surtout
lors des périodes de vacances. Celles-ci doivent leur servir à construire leurs propres
routines d’étirements et de mobilité à terme.

Théorie contre pratique


Les facteurs physiques étudiés ici sont seulement les trois principaux, c’est-à-dire le facteur
aérobie, le facteur force et le facteur vitesse.

Entrainement aérobie
En football, le développement des facteurs aérobies et particulièrement de la VMA a souvent
été considéré comme possible grâce à des méthodes intégrées (jeux réduits) soit par des
méthodes dissociées (Type HIIT :High Intensity Interval Training). Quelques études récentes
illustrent cependant la supériorité en tout point des méthodes dissociées61,62. C’est ce
qu’illustre Koral et al61 dans son étude. Il propose une situation se rapprochant des suicides
réalisés en basketball. Celle-ci est paramétrée selon trente secondes d’effort maximal et une
montée en charge progressive par rajout de séries au cours des semaines. L’aménagement
matériel est illustré en figure 17. En plus d’être facile à mettre en place la situation est rapide
et permet des gains de VMA en trois semaines. Il faudrait probablement tester ces effets sur
des jeunes joueurs pour voir si les résultats sont similaires.

Figure 17 Aménagement matériel et parcours du suicide

Ce sont bien plus souvent des jeux réduits qui sont mis en œuvre sur le terrain. Nous avons
illustré le fait que ceux-ci sont utiles mais moins efficaces pour un développement de la
puissance aérobie. La capacité aérobie se travaille le plus souvent sous la forme de jeux
intégrés type grand volume. L’utilisation d’un grand espace tout en réduisant le nombre de
joueurs en découpant par exemple le groupe en trois permet d’agir efficacement sur cette
qualité.
Il est plus rare de voir les entraineurs mettre en place des situations dissociées pour le
développement aérobie. Ces séances sont probablement souvent mal vécues par les
joueurs sur le plan mental car ressenties comme difficiles et rébarbatives. C’est pourquoi ce
genre de situation est utilisé avec parcimonie malgré son efficacité. Si des situations
dissociées de développement aérobie sont proposées, elles le sont le plus souvent lors de la
présaison. Toutefois rien n’indique que la réalisation de celles-ci s’avère délétère pour des
rappels en cours de saison. Ce contexte d’utilisation pourrait permettre un bien meilleur
développement aérobie plutôt qu’un simple maintien.

36
Entrainement force/vitesse
Des années 70 jusqu’aux années 90, le développement de la force chez les jeunes a été un
sujet controversé dans le monde de l’entraînement. Ce type de travail aurait entrainé une
diminution de la croissance, des blessures au dos et aux genoux… Il a aujourd’hui été
largement démontré que l’entraînement de la force chez les enfants ne présentait aucun de
ces risques, s'il est construit intelligemment et adapté au public spécifique auquel nous
avons à faire. Au contraire, de nombreux bénéfices48,52,53 existent notamment :
• Amélioration de la santé mentale
• Augmentation de la DMO
• Augmentation de la force musculaire
• Augmentation de l’endurance musculaire
• Diminution des risques cardiovasculaires
• Augmentation de la capacité aérobie
• Amélioration des habilités motrices et sportives

L’entrainement de la force d’un public jeune se révèle donc être primordial voir
indispensable. Les gains de force chez l’enfant (pré PVC) seraient dus à un meilleur
recrutement et une meilleure synchronisation des unités motrices52 là où chez l'adolescent
(pendant et post PVC), les gains seraient dus à l’augmentation du volume des fibres
musculaires52.

En pratique, dans le monde de l’entrainement du football des jeunes, la sollicitation de la


force reste assez peu sollicitée. En effet comme présenté lors de la situation initiale,
l’entrainement en force réalisée sur le terrain se limite à des gainages assez simples et
quelques exercices de renforcement musculaire peu spécifiques (pompes). C’est assez
dommage car l’entrainement de force peut se conduire via de nombreux leviers tels que :

• Les gainages
L’utilisation de complexifications et surfaces instables (ballon) mais aussi une sollicitation
des muscles impliqués dans la pratique (adducteurs). Ne pas se limiter à la sempiternelle
planche…

• Le renforcement musculaire au poids du corps


Une sollicitation des membres inférieurs semble indiquée. Celle-ci est rarement utilisée.

• Les éducatifs de musculation


Apprentissage technique des mouvements complexes.

• Le travail chargé
Une fois les techniques et les mouvements maitrisés, l’utilisation de charges modérées pour
un nombre de répétitions important est possible.

• La pliométrie

• Les changements de direction

En revanche toute ces sollicitations se doivent d’être bien encadrées, d’où mon apport sur la
catégorie.

37
En ce qui concerne la vitesse, nous avons illustré dans la revue de littérature les méthodes
qui permettent des progrès sur une vitesse de course en ligne droite. Le développement de
la force est une des clés de voute de cette vitesse. Toutefois la vitesse ne se limite pas à
une course horizontale droite celle-ci peut prendre plusieurs expressions :
• Agilité
• Vitesse de réaction / vitesse d’analyse
• Endurance de vitesse
Peu de littérature sur le développement de ces aspects existe. Cometti63 soutient que la
vitesse de réaction n’est que peu entrainable mais il fait référence à une vitesse de réaction
simple. Le football est une activité ou la vitesse de réaction et d’analyse doit se faire sur des
taches complexes impliquant des coéquipiers, adversaires et le ballon en mouvement. Celle-
ci se développera donc par le jeu en grande partie.

Ce qui est mis en place concrètement sur le terrain correspond à des situations d’agilité, de
changements de direction rapides, slalom pliométrie légère etc… De même des situations
sous forme de jeu réduit sont souvent mise en place avec un travail orienté sur de la vitesse.

Il est toutefois largement possible de faire mieux. Inculquer aux joueurs des bases de
techniques de course et un travail énergétique de capacité anaérobie alactique semble
indispensables pour un bon développement des qualités de vitesses des joueurs.

Suivi psychologique
Un suivi psychologique des sportifs semble indispensable tant les pressions exercées sur les
joueurs sont grandes malgré leur jeune âge. C’est ce qu’illustrent Virginie Semlali-Brault64 et
Aude Villemain65. Dans le cadre du fonctionnement du club, des entretiens de mi et de fin de
saison sont prévus. Ils permettent aux joueurs et à la famille de faire un bilan, sur les
performances réelles/attendues par Pierre et sur l’aspect scolaire avec Dominique. S’il s’agit
d’un bon début, la réalisation d’un vrai suivi psychologique encadré par un professionnel
semble primordiale. Elle pourrait s’avérer utile pour toutes les catégories du centre de
formation car aucun suivi psychologique n’est pour l’instant réalisé, peu importe la catégorie.
Aussi, Raphaël Laurin et al66 ont démontré que l’implication des jeunes footballeurs dans
l’accompagnement de projet a été bénéfique face à leur baisse de motivation footballistique
au cours de saison. Toutefois aucun n’effet n’a été relevé sur la motivation scolaire.

Situation « idéale », pistes d’amélioration et conclusion


Préparation mentale et psychologique
Le club ne semble porter que peu d’importance à la préparation mentale. En effet aucun
préparateur mental ou psychologue n’est présent au sein du centre de formation du club.
C’est donc à l’initiative de chaque entraineur de catégorie d’intégrer la préparation mentale
ou non au sein de l’entrainement. Dans un contexte idéal, un psychologue intervenant au
sein du club pourra être utile. En effet nos athlètes sont jeunes, pour la plupart en internat. Ils
sont soumis à une obligation de résultats scolaires et sportifs malgré leurs jeunes âges et ne
peuvent pas s’appuyer sur leur cadre familial pendant la majorité du temps. La réalisation
d’un suivi psychologique semblerait idéale. Sans ces moyens, c’est à l’équipe technique U14
d’être vigilante à ce genre de facteur et d’orienter les joueurs vers des thérapeutes si besoin.

Si Pierre, par ses causeries, sa communication vers le groupe et les joueurs de manière
individuelle, occupe le rôle qui se rapproche le plus d’un préparateur mental, il manque
néanmoins une véritable expertise dans ce domaine sur la catégorie. En effet, l’apport d’un
préparateur mental sur un travail de relaxation, d’imagerie motrice ou autre serait bénéfique
aux sportifs67,68. Il pourrait également les aider dans la mise en place de routines pré
compétitives ou d’entrainement.

38
Préparation physique
En tant que préparateur physique non issu de la spécialité football, il va falloir que je
m’améliore dans le fait de pouvoir proposer plus de contenus intégrés aux joueurs. Même si
le travail dissocié me semble indispensable au bon développement physique pour les
joueurs, un travail intégré serait probablement mieux accepté par ceux-ci plutôt qu’un
développement de leur sens tactique en parallèle. Au-delà de ma connaissance de l’activité
encore limitée, j’estime que ce genre de contenu est aussi plus difficilement quantifiable vu
que la catégorie U14 n’a pas accès régulièrement aux systèmes GPS. Il est donc impossible
de vérifier si la situation proposée a atteint ses objectifs en termes de changement de
directions, distances de course à hautes intensité ou accélérations par exemple. Une
situation dissociée est plus facilement paramétrable et quantifiable.
Mon objectif est donc d’ici la fin de saison d’être capable de proposer plus de contenus
intégrés aux joueurs.

Le créneau de préparation physique du vendredi est largement insuffisant car il ne me


permet que de voir entre six et huit joueurs toutes les deux semaines. Ainsi six semaines
sont nécessaires pour faire le tour de l’effectif. Aussi le fait que ce créneau soit situé le
vendredi limite relativement les contenus car en période compétitive il s’agit bien souvent du
J-1 avant le match.
Un meilleur compromis serait trois créneaux de trente minutes de préparation physique hors
entrainement par semaine. Il s’agirait d’un minimum au vu des objectifs. Cela me permettrait
de voir l’effectif au complet une fois toutes les deux semaines. Toutefois cela semble pour le
moment incompatible avec l’emploi du temps des joueurs. En effet ceux-ci arrivent pile à
l’heure pour la séance du lundi et mardi et raison des cours et repartent ces mêmes jours
très vite en raison du bus qui les conduit à l’internat. Nous allons travailler pour organiser
trois créneaux lors des séances de mercredi et vendredi, là où les joueurs ont moins de
contraintes horaires liées à leur emploi du temps.

Une situation idéale serait que chaque joueur puisse avoir trois créneaux de trente minutes
de préparation physique par semaine. Cela permettrait de mettre en place plus facilement
les contenus de renforcement musculaire réguliers sur de longues périodes comme l’a
illustré Sander35. Deux de ces créneaux seraient alors réservés à ce type d’entrainement
pour les bienfaits48,52,53 qu’il apporte ainsi que la limitation du risque de blessure48,52,53. Cela
permettrait de rendre moins dense les séances d’entrainement déjà trop courtes et d’y
orienter le travail physique sur d’autres aspects. De plus ce nombre de séances consacrées
a du renforcement musculaire permettrait d’améliorer rapidement l’acquisition technique des
exercices de musculation complexes ainsi que ceux d’haltérophilie. En revanche la salle de
musculation du club reste assez limitée. S’il est possible d’y réaliser tous les exercices de
musculation, l’haltérophile se limitera à l’acquisition technique au bâton. Cela peut sembler
dommage tant il s’agit d’un outil utile au développement de la force, de la mobilité ainsi que
de la coordination motrice inter et intra musculaire53.

Le dernier créneau pourrait être utilisé comme un moyen de travailler sur les points forts ou
les points faibles « physiques » du joueur. Ceux-ci seraient déterminés en amont grâce à
une concertation entre le joueur et le préparateur physique. Cela remplirait également le rôle
d’une ébauche de travail mental sur la prise de conscience, de confiance ainsi que la
motivation. De plus lors de ce moment, du travail d’imagerie motrice pourrait être intégré. La
combinaison de la préparation mentale et la préparation physique semble être une
opportunité d’intégrer plus de préparation mentale au sein de l’entrainement.

39
De manière idéale chaque joueur devrait avoir son programme de préparation physique
individualisé en fonction de ses forces, faiblesses, besoins spécifiques relatifs aux tests et
niveau de maturation. Toutefois dans le monde réel je suis seul pour organiser tout, les
créneaux restent compliqués à obtenir et les joueurs ne peuvent pas encore pour le moment
réaliser leurs séances en autonomie. A moi donc d’adapter les effectifs des groupes en
fonction de leurs caractéristiques et d’orienter le travail de chaque séance. Un objectif
réalisable à plus long terme, pourrait être de viser une autonomie de chaque joueur dans la
réalisation de séances de renforcement musculaire. Cette autonomie passerait par une
parfaite acquisition technique des mouvements mais aussi par le respect d’un programme
transmis en amont par le préparateur physique. Il me semble réaliste d’envisager que les
joueurs soient capables de suivre ce type de programme dès la catégorie U16.

L’impossibilité d’utiliser Soccer BI pour la catégorie est un point assez négatif. En effet le
logiciel permet d’enregistrer chaque situation/exercice de chaque séance et envoie
automatiquement celle-ci aux joueurs qui attribue un RPE par situation/exercice. Ce moyen
est donc bien plus précis pour évaluer la charge d’entrainement et le suivi de l’état de forme
des joueurs. Par ailleurs l’accès à des GPS avec fonction de cardio fréquence mètre
permettrait de pourvoir également suivre l’état de forme des joueurs bien plus précisément
via l’exploitation de la fréquence cardiaque. Buchheit et al69 ont proposé un protocole de cinq
minutes permettant de savoir si tel ou tel joueur est fatigué simplement en prenant en
compte la fréquence cardiaque. Un tel outil s’avèrerait être une opportunité incroyable
d’adapter les entrainements à l’état de forme de nos joueurs en plus de nous apporter un
retour de data et donc d’effets des situations que nous proposons à l’entrainement.

Les stratégies de récupérations sont aussi pour le moment une partie non maitrisée de
l’entrainement. S’il semble bien évidemment impossible de contrôler le temps de sommeil de
nos joueurs, il parait envisageable de mettre en place l’indice de Hooper qui permet
d’évaluer la qualité du sommeil, et donc l’état de forme des joueurs70. Cette fonction est
intégrée au système SoccerBi. Toutefois, la mise en place de celle-ci via des questionnaires
google Form me semble trop lourde ; aussi bien en ce qui concerne le traitement des datas
que du point de vue des joueurs qui devraient le faire tous les jours. Un compromis pourrait
être la mise en place de celui-ci lors des jours de match. Autre point concernant la
récupération ; la nutrition. Si celle-ci est bien évidement incontrôlable en dehors du club,
l’éducation des jeunes sportifs sur les bonnes pratiques alimentaires semble primordiale. En
revanche nous pouvons agir sur la nutrition lors de la compétition ainsi que juste après. En
effet des stratégies nutritionnelles spécifiques existent53 et pourraient être mise en place.
L’apport contrôlé de glucides et d’électrolytes à la mi-temps ou encore de protéines et
glucides en fin de match. Pour le moment le gouter post match se limite à des barres de
quatre quarts ou des pains au chocolat en sachet Intermarché. Cela donne une connotation
récréative et conviviale mais pas forcément idéale sur le plan nutritif.

Si certaines mises en place paraissent inenvisageables, d’autres peuvent être organisées


dès la deuxième partie de saison.

40
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