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Conflit homme-faune : Le Gabon organise des assises nationales

du 15 au 17 décembre pour dégager des solutions certes

« Consensuelles », mais aussi « fortes et définitives »

Cette initiative du gouvernement répond au souci de trouver des


« solutions certes consensuelles, mais aussi fortes et
définitives », en vue de faire cohabiter en bonne intelligence les
hommes et les animaux, au premier chef les éléphants, espèce
particulièrement protégée au Gabon. Voici le communiqué
diffusé à ce sujet par le ministère de l’Environnement.

« La tenue de ces assises est l’aboutissement d’un dialogue national


organisé préalablement par le ministère des Eaux et forêts qui a
sillonné tout le pays pour recueillir les doléances des populations du
cru, principales victimes de ce conflit qui ne cesse de prendre de
l’ampleur.
Le ministre des Eaux et Forêts, Lee White et son ministre Délégué,
Charles Mve Ellah se sont rendus dans les 9 provinces du pays à la
rencontre des communautés locales.

Durant ces consultations, les populations ont suggéré


l’opérationnalisation dans les meilleurs délais des battues
administratives ; l’indemnisation des populations victimes ; la prise en
charge des cas d’agressions ; l’extension du programme de
construction de clôtures électriques.

Les Assises nationales permettront d’arrêter de manière consensuelle


la stratégie et le plan d’action national sur les actions fortes prises par
le gouvernement afin d’améliorer la sécurité alimentaire des
populations et préserver la faune.

Causes du conflit Homme-Eléphant

Au Gabon, malgré des vigoureuses politiques de conservation, la


faune sauvage reste sévèrement touchée par les menaces directes et
indirectes que sont : le braconnage, la perte de l’habitat des animaux,
l’exploitation forestière, minière, pétrolière et agro industriel.

Le défi aujourd’hui est de concilier les impératifs de la conservation et


la quiétude des populations. Sur la période de 2016 à 2020, environ
9000 plaintes écrites et orales ont été enregistrées par le Ministère en
charge des Eaux et Forêts.

Solutions

L’Etat Gabonais a expérimenté plusieurs méthodes pour repousser les


éléphants : les cartouches à piment, les barrières à sangles, les
ruches d’abeilles, les clôtures électriques.
Les battues administratives

Suite à la récurrence des dégâts causés par certaines espèces


animales sur les cultures vivrières et les animaux domestiques, un
nouveau décret qui abroge toutes les dispositions antérieures
contraires vient d’être pris, il s’agit du décret
n°00183/PR/MEFMEPCPAT fixant les conditions d’autorisation des
battues administratives signé le 12 juillet 2021.

Clôtures électriques

A ce jour, 14 clôtures électriques ont été construites pour sécuriser les


cultures contre la dévastation par la faune sauvage. Cependant, ce
nombre reste largement insuffisant compte tenu de l’ampleur du CHE
qui sévit sur toute l’étendue du territoire national. Par conséquent, le
gouvernement entend rechercher des financements adéquats pour
poursuivre la construction de ces clôtures.

Les assises permettront de valider d’autres hypothèses de solutions. »

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