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UNIVERSITÉ PARIS CITÉ

Faculté de Santé
UFR de Médecine
Année 2022 N°

THÈSE POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE


Présentée et soutenue publiquement le : 21/09/2022

Par

Alexis OLLITRAULT

Performance diagnostique des séquences Dixon dans l’imagerie


orbitaire : application à l’orbitopathie basedowienne

Dirigée par M. le Docteur Augustin LECLER

JURY
M. le Professeur Eric GABISON Président
M. le Docteur Augustin LECLER Directeur
M. le Docteur Julien SAVATOVSKY Membre du jury
AVERTISSEMENT

Cette thèse d’exercice est le fruit d’un travail approuvé par le jury de soutenance
et réalisé dans le but d’obtenir le diplôme d’Etat de docteur en médecine. Ce
document est mis à disposition de l’ensemble de la communauté universitaire
élargie.

Il est soumis à la propriété intellectuelle de l’auteur. Ceci implique une obligation


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1
UNIVERSITÉ PARIS CITÉ
Faculté de Santé
UFR de Médecine
Année 2022 N°

THÈSE POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE


Présentée et soutenue publiquement le : 21/09/2022

Par

Alexis OLLITRAULT

Performance diagnostique des séquences Dixon dans l’imagerie


orbitaire : application à l’orbitopathie basedowienne

Dirigée par M. le Docteur Augustin LECLER

JURY
M. le Professeur Eric GABISON Président
M. le Docteur Augustin LECLER Directeur
M. le Docteur Julien SAVATOVSKY Membre du jury

2
Remerciements

À M. le Professeur Eric GABISON, Professeur des Universités, Praticien Hospitalier

Vous me faites l’honneur de présider ce jury, recevez pour cela mes plus sincères
remerciements.

À M. le Docteur Augustin LECLER

Merci pour la confiance que tu m’as accordée sur ce projet alors que je n’étais que tout
jeune interne, pour ta patience et ta disponibilité tout au long de cette thèse.

À M. le Docteur Julien SAVATOVSKY

Un grand merci d’avoir accepté de participer à ce jury, mais également pour ta


disponibilité, ta bienveillance et ta bonne humeur.

À l’ensemble du personnel de la Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild ayant participé


de près ou de loin à ce travail, notamment Mme la Docteure Frédérique CHARBONNEAU,
Mme la Docteure Marie-Laure HERDAN, M. le Docteur Olivier BERGÈS, M. Kevin Zuber, M. le
Docteur Lama GIOVANSILI et Mme la Docteure Pauline LAUNAY.

3
Résumé et indexation en français

Evaluation des séquences Dixon en imagerie orbitaire : application à l’orbitopathie


dysthyroïdienne

Résumé :
L’objectif de cette thèse est de déterminer les performances diagnostiques à 3 T d’une
séquence de type Dixon en pondération T2 pour l’évaluation de l’orbitopathie
dysthyroïdienne, comparativement à un protocole conventionnel avec séquences en écho de
spin pondérées en T1, T2 et T2 avec suppression du signal de la graisse.
Cette thèse se fonde sur les résultats d’une étude prospective monocentrique menée entre
avril 2015 et octobre 2019, incluant des patients présentant une orbitopathie basedowienne
prouvée ayant bénéficié d’une IRM comprenant un protocole conventionnel et une séquence
T2 Dixon. Ces jeux de données ont été anonymisés et interprétés par deux neuro-radiologues,
indépendamment l’un de l’autre et en aveugle des données cliniques, en évaluant la présence
d'une inflammation des muscles ou de la graisse orbitaire, d'une hypertrophie,
dégénérescence graisseuse ou fibrose des muscles oculomoteurs, ainsi que la présence
d'artefacts.
206 participants ont été inclus dans l’étude, 135 (66 %) femmes et 71 (34 %) hommes, dont la
moyenne d’âge était de 52,3 +/- 13,2 ans. Les résultats montrent une différence significative
dans la détection de l’inflammation des muscles oculomoteurs en faveur de la séquence T2
Dixon comparativement au protocole conventionnel : 248/412 (60 %) contre 228/412 (55 %)
yeux (p=0,02). Le T2 Dixon était plus sensible et plus spécifique que le protocole conventionnel
pour évaluer l'inflammation musculaire (Se = 100 % contre 94,7 % et Sp = 71,2 % contre 68,5
%, respectivement) et était moins susceptible que le T2 avec suppression du signal de la
graisse de présenter des artefacts majeurs (20/412 (5 %) contre 109/412 (27 %) yeux
(p<0,001)) ou mineurs (175/412 (42 %) contre 257/412 (62 %) yeux (p<0,001)). L’index de
confiance dans le diagnostic était significativement plus élevé avec le T2 Dixon qu'avec le
protocole conventionel (2,35 contre 2,24, p=0,003).

4
La séquence T2 Dixon présente en conclusion une sensibilité et une spécificité plus élevées et
souffre de moins d'artefacts qu'un protocole conventionnel lors de l'évaluation de
l’orbitopathie dysthyroïdienne, en plus d’un indice de confiance plus élevé et d'un temps
d'acquisition réduit.

Spécialité :
Radiologie

Mots clés français :


Imagerie par résonance magnétique / Ophtalmopathie basedowienne / Maladies de l’orbite /
Maladies de la thyroïde / Inflammation / Artefacts

Forme ou Genre :
fMeSH : Dissertation universitaire
Rameau : Thèses et écrits académiques

5
Résumé et indexation en anglais

Diagnostic performance of Dixon sequences in orbital imaging: application to Graves’


ophthalmopathy

Abstract:
The objective of this thesis is to determine the diagnostic performances of a single DIXON-
T2WI sequence compared to a conventional protocol including T1-, T2- and fat-suppressed T2-
weighted MRI at 3T when assessing thyroid eye disease (TED).
This IRB-approved prospective single-center study enrolled participants presenting with
confirmed TED from April 2015 to October 2019. They underwent an MRI, including a
conventional protocol and a DIXON-T2WI sequence. Two neuro-radiologists, blinded to all
data, read both datasets independently and randomly. They assessed the presence of
extraocular muscle (EOM) inflammation, enlargement, fatty degeneration or fibrosis as well
as the presence of artifacts. A Wilcoxon signed-rank test was used.
206 participants were enrolled (135/206 [66 %] women, 71/206 [34 %] men, age 52,3
+/- 13,2 years). DIXON-T2WI was significantly more likely to detect at least one inflamed EOM
as compared to the conventional set: 248/412 (60 %) vs 228/412 (55 %) eyes, p=0.02. DIXON-
T2WI was more sensitive and specific than the conventional set for assessing muscular
inflammation: 100% versus 94.7 % and 71.2 % versus 68.5 %, respectively. DIXON-T2WI was
significantly less likely to show major or minor artifacts as compared to FS T2WI: 20/412 (5 %)
versus 109/412 (27 %) eyes, p<0.001, and 175/412 (42 %) versus 257/412 (62 %) eyes,
p<0.001. Confidence was significantly higher with DIXON-T2WI than with the conventional set:
2.35 versus 2.24, p=0.003.
In conclusion, DIXON-T2WI showed higher sensitivity and specificity and showed fewer
artifacts than a conventional protocol when assessing thyroid eye disease, in addition to
higher self-reported confidence and decreased acquisition time.

6
English keywords:
Magnetic Resonance Imaging / Graves’ Ophthalmopathy / Eye Diseases / Thyroid Diseases /
Inflammation / Artifacts

Publication type:
MeSH: Academic Dissertation

7
Liste des abréviations

• IRM : Imagerie par Résonance Magnétique


• OB : Orbitopathie basedowienne
• FS : « Fat Sat », suppression du signal de graisse
• TRAbs : « TSH-receptor antibodies », anticorps anti-récepteurs de la TSH
• Se : sensibilité
• Sp : spécificité
• VPP : valeur prédictive positive
• VPN : valeur prédictive négative
• EI : écart interquartile
• IC : intervalle de confiance
• IP : « in-phase », en phase

8
Table des matières

Table des matières


REMERCIEMENTS ............................................................................................................................................. 3

RESUME ET INDEXATION EN FRANÇAIS ............................................................................................................ 4

RESUME ET INDEXATION EN ANGLAIS .............................................................................................................. 6

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................................................. 8

TABLE DES MATIERES ....................................................................................................................................... 9

1 : INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 11

1.1 L’ORBITOPATHIE BASEDOWIENNE ........................................................................................................................ 11


1.2 EVALUATION IRM DE L’OB ................................................................................................................................ 12
1.3 LES SEQUENCES DIXON...................................................................................................................................... 12

2 : MATERIELS ET METHODES ......................................................................................................................... 14

2.1 PROTOCOLE DE L’ETUDE .................................................................................................................................... 14


2.1.1 Généralités .......................................................................................................................................... 14
2.1.2 Inclusion des patients .......................................................................................................................... 14
2.1.3 Recueil clinique et biologique .............................................................................................................. 15
2.2 PROTOCOLE IRM ............................................................................................................................................. 16
2.3 INTERPRETATION DES IMAGES ............................................................................................................................. 17
2.3.1 Interprétation des ensembles de données ........................................................................................... 17
2.3.2 Compte-rendu type .............................................................................................................................. 18
2.4 ANALYSE STATIQUE........................................................................................................................................... 20

3 : RESULTATS ................................................................................................................................................ 21

3.1 CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET CLINIQUES .............................................................................................. 21


3.2 INFLAMMATION DES MUSCLES OCULOMOTEURS ..................................................................................................... 21
3.3 MODIFICATIONS ORBITAIRES LIEES A L’OB............................................................................................................. 22
3.4 ARTEFACTS ..................................................................................................................................................... 22
3.5 INDICE DE CONFIANCE ET CONCORDANCES............................................................................................................. 24
3.5.1 Indice de confiance .............................................................................................................................. 24
3.5.2 Concordance inter- et intra-observateur ............................................................................................. 24

4 : DISCUSSION ............................................................................................................................................... 26

4.1 MISE EN PERSPECTIVE DES RESULTATS .................................................................................................................. 26

9
4.2 PLACE DU DIXON DANS LES PROTOCOLES D’IMAGERIE ORBITAIRE ............................................................................... 27
4.3 LIMITES DE L’ETUDE .......................................................................................................................................... 28

CONCLUSION .................................................................................................................................................. 30

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 31

TABLE DES FIGURES ........................................................................................................................................ 35

TABLE DES TABLEAUX ..................................................................................................................................... 36

ANNEXES ........................................................................................................................................................ 37

10
1 : Introduction

1.1 L’orbitopathie basedowienne


L’orbitopathie basedowienne (OB) est une maladie inflammatoire chronique qui touche les
structures intra-orbitaires, en particulier les muscles oculomoteurs et la graisse orbitaire. Elle
est associée à la maladie de Basedow, une maladie thyroïdienne auto-immune touchant
principalement les femmes âgées de 40 à 60 ans(1,2). L'évolution de l’OB se fait sur plusieurs
mois ou années, et implique typiquement des poussées inflammatoires alternant avec une
récupération spontanée. Les symptômes principaux rapportés sont des douleurs, une rougeur
ou un œdème avec ou sans exophtalmie (Figure 1). Le score d'activité clinique, reproduit dans
le Tableau 1, est le score de référence utilisé en pratique clinique pour adapter le traitement
des patients atteints d’OB, un score supérieur ou égal à 3 indiquant une orbitopathie active.
Le diagnostic définitif de l’OB repose sur des éléments cliniques et biologiques, notamment la
mesure des anticorps anti-récepteurs de la TSH (TRAbs)(3,4).
La maladie peut entraîner une fibrose des muscles oculomoteurs responsable de diplopie, de
kératite, mais peut également se compliquer de neuropathie optique, qui est la complication
la plus redoutée de l’OB et peut conduire à la cécité(1,5). La détection de l’inflammation est
donc cruciale pour adapter la prise en charge et le traitement(6,7).

Figure 1 : Deux patients atteints d’OB.

A gauche, le patient présentait un œdème conjonctival gauche avec exophtalmie ; à droite, la patiente
présentait un chemosis droit avec exophtalmie et un œdème palpébral gauche.
Source : O. Vicini (gauche), Dr. M.-L. Herdan (droite)

11
Tableau 1 : Score d’activité clinique (« Clinical Activity Score », CAS)

CAS = somme des critères cliniques (1 point par critère)


1 Douleur rétrobulbaire spontanée
2 Douleur à l’élévation ou l’abaissement du regard
3 Rougeur des paupières
4 Rougeur de la conjonctive
5 Œdème de la caruncule ou du pli
6 Œdème des paupières
7 Œdème conjonctival (chemosis)
OB inactive : CAS < 3
OB active : CAS ≥ 3
Source : d’après (7)

1.2 Evaluation IRM de l’OB


Bien que l'inflammation orbitaire puisse être diagnostiquée cliniquement dans la plupart des
cas, l'IRM est utile pour détecter les formes paucisymptomatiques et obtenir une évaluation
plus précise de l'inflammation des muscles oculomoteurs ou de la graisse orbitaire. Elle peut
également permettre de détecter une protrusion des glandes lacrymales ou une neuropathie
optique(8–17).
L’OB est généralement évaluée à l'aide d'un protocole conventionnel comprenant des
séquences IRM pondérées en T1, T2 et T2 avec suppression de la graisse (FS). Cependant, les
séquences FS couramment utilisées, principalement basées sur la présaturation spectrale et
l'inversion-récupération, sont sujettes à des artefacts tels que des artefacts de susceptibilité
magnétique (18), ce qui est d’autant plus vrai en imagerie orbitaire en raison des interfaces
tissu-air avec les sinus. D’importants artefacts peuvent affecter de grandes parties de l'orbite,
empêchant une évaluation précise des muscles oculomoteurs et donc la détection de
l'inflammation(19,20).

1.3 Les séquences Dixon


Le Dixon est une technique de suppression de la graisse utilisant la différence de déplacement
chimique entre les protons de l’eau et de la graisse, permettant d’isoler leurs deux
composantes dans une image donnée(21). Les séquences Dixon sont moins sensibles aux
artefacts de susceptibilité magnétique que les séquences FS basées sur l'inversion-
récupération. De plus, la durée d'acquisition est courte en raison d’une majoration du

12
déplacement chimique à champ élevé(22). Grâce à ces avantages, les séquences Dixon sont
adaptées à l'imagerie de la tête et du cou, et en particulier de l'orbite(23,24). La
décomposition itérative en séquences d'eau et de graisse s'est d’ores-et-déjà avérée utile pour
fournir une évaluation quantitative du volume de graisse orbitaire, de la fraction d'eau et du
volume des muscles oculomoteurs chez les patients atteints d’OB(11,25,26). Cependant,
aucune étude n'a comparé la l’efficacité diagnostique des séquences Dixon par rapport aux
séquences conventionnelles réalisées en pratique clinique pour évaluer l’OB.
Le but de l’étude rapportée dans cette thèse était donc de comparer les séquences Dixon au
protocole conventionnel en écho de spin comprenant des séquences pondérées en T1, T2 et
T2 FS à 3 T chez des patients atteints d’OB.

13
2 : Matériels et méthodes

2.1 Protocole de l’étude

2.1.1 Généralités

L’étude présentée ici est une étude prospective, unicentrique (NCT02397109), conduite à la
Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild, établissement de santé privé d’intérêt collectif
(ESPIC) spécialisé dans les pathologies ophtalmologiques, en collaboration entre les services
de neuroradiologie, médecine interne et chirurgie orbitopalpébrale. Cette étude a été
approuvée par le Comité de Protection des Personnes d’Île-de-France (ID RCB 2015-A-00364-
45), et a été conçue pour respecter les critères Standards for Reporting of Diagnostic Accuracy
Studies (STARD). Cette étude a été publiée en 2021 dans la revue European Radiology (27).

2.1.2 Inclusion des patients

244 patients ont été considérés éligibles selon les critères d’inclusion, qui étaient un âge
supérieur à 18 ans et une orbitopathie basedowienne prouvée.
Les critères d’exclusion étaient toute contre-indication absolue ou relative à un examen IRM,
en particulier :
- la présence d’un dispositif implanté ou corps étranger métallique incompatible avec
l’IRM (un stimulateur cardiaque par example) ;
- une claustrophobie ;
- une grossesse en cours.
Des critères d’exclusion secondaires ont été également mis en place, en particulier :
- lorsque le patient retirait son consentement ;
- lorsque le patient avait été inclus deux fois par erreur ;
- lorsque l’examen était incomplet, en particulier lors de l’absence d’une des séquences
étudiées ;
- lors d’importants artefacts de mouvement non corrigés par la répétition des
séquences et rendant l’analyse impossible.

14
L’ensemble de ces critères est résumé dans le diagramme de flux (Figure 1), aboutissant à 206
patients.

Figure 2 : Diagramme de flux de l’étude

Source : d’après (27)

2.1.3 Recueil clinique et biologique

Un recueuil clinique des symptômes de chaque patient a été réalisé à l’inclusion dans l'étude.
Le score d'activité clinique a été calculé par un panel de trois experts, un ophtalmologiste et
deux internistes spécialisés dans l’OB avec respectivement 30, 21 et 17 ans d'expérience, en
aveugle des données d'imagerie.
Un score ≥ 3 était indicatif d'une OB active. Cette évaluation clinique a été considérée comme
la référence pour calculer la sensibilité et la spécificité des protocoles d'imagerie.
Par ailleurs, les anticorps anti-récepteurs de la TSH (« TSH-receptor antibodies », ou TRAbs)
ont été mesurés chez tous les patients. Ces anticorps sont utilisés de manière routinière à la
Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild pour argumenter une décision de traitement,
principalement dans les cas difficiles.

15
2.2 Protocole IRM
Toutes les IRM ont été réalisées sur un appareil IRM Philips Ingenia (du groupe Philips Medical
Systems) de 3 T, avec une antenne « tête » de 32 canaux.
Deux ensembles de données d'imagerie ont été acquis pour chaque patient :
- un protocole conventionnel en écho de spin comprenant des séquences coronales T1,
T2 et T2 FS ;
- une séquence T2 Dixon, fournissant quatre contrastes : in-phase (IP), out-phase (OP,
non utilisée), eau (W) et graisse (F).

Figure 3 : Séquences T1, T2, T2 FS (1ère ligne), et T2 Dixon F, IP, W (2e ligne).

Les paramètres d'acquisition détaillés sont présentés dans le tableau 2.


Une séquence axiale en pondération T2 TSE était également réalisée pour grader
l’exophtalmie, mais cette séquence n’a pas été utilisée pour l’étude.
Le protocole complet durait autour de 20 minutes pour chaque patient.

16
Tableau 2 : Paramètres d’acquisition détaillés des séquences réalisées
T1 TSE T2 TSE T2 FS TSE T2 Dixon

Mode d’acquisition 2D 2D 2D 2D

Temps de répétition (ms) 598 2415 3000 3000

Temps d’écho (ms) 8 80 80 80

Technique de suppression NA NA SPAIR Dixon


du signal de la graisse
Facteur SENSE NA NA 1,5 2

Angle de bascule / 90°/120° 90°/120° 90°/120° 90°/120°


refocalisation
Nombre d’excitations 1 1 2 2

Epaisseur de coupe (mm) 3 2.5 2.2 2

Espacement (mm) 0,7 0 0 0

Pixel size (mm) 0,5 x 0,65 0,6 x 0,77 0,4 x 0,5 0,5 x 0,68

Champ de vue (mm) 140x140 150x150 150x150 150x150

Bande passante (Hz) 250,8 217,6 185,7 259,6

Matrice d’acquisition 280x216 252x195 376x286 300x219

Durée d’acquisition 1 min 29 s 1 min 5 s 5 min 15 s 4 min 12 s

TSE : Turbo Spin Echo ; SPAIR : SPectral Attenuated Inversion Recovery ; SENSE : SENSitivity Encoding ; NA: non
applicable.

Source : d’après (27)

2.3 Interprétation des images

2.3.1 Interprétation des ensembles de données

Chacun des ensembles de données a été anonymisé, randomisé et interprété indépendamment


par deux radiologues, un radiologue « junior » avec 6 mois d’expérience et un neuroradiologue
« senior » avec 12 ans d’expérience. Cette session de lecture a été effectuée en aveugle des
données cliniques et biologiques. Une deuxième session de lecture a été effectuée huit semaines
plus tard afin d'analyser la concordance intra-observateur.

17
Quatre semaines après la deuxième session de lecture, les désaccords ont été résolus par
consensus avec un troisième lecteur, neuroradiologue ayant 9 ans d'expérience, également en
aveugle des données cliniques. Les résultats de cette session de consensus ont été utilisés pour
déterminer la sensibilité (Se), la spécificité (Sp), la valeur prédictive positive (VPP) et la valeur
prédictive négative (VPN). Toutes les sessions de lecture ont été effectuées sur un poste de travail
dédié avec le logiciel Carestream Vue PACS (Carestream Health).

2.3.2 Compte-rendu type

Les lecteurs ont évalué les caractéristiques suivantes pour chaque œil :
- le critère de jugement principal de l’étude, à savoir la présence d'une inflammation
d’au moins un muscle oculomoteur (Figure 4). Un muscle était considéré
inflammatoire lorsque tout ou partie d'un muscle était hyperintense par rapport au
muscle temporal, à la fois sur les séquences pondérées en T2 et en T2 FS pour
l'ensemble de données conventionnelles, et sur les images IP et W pour la séquence
Dixon ;
- le nombre et la localisation des muscles oculomoteurs inflammatoires ;
- une augmentation de taille de chaque muscle oculomoteur, définie comme une
épaisseur supérieure à 5 mm dans le plan coronal pour les muscles droits inférieur,
latéral, médial et supérieur, et supérieur à 4 mm pour le muscle oblique supérieur ;
- la présence d’une dégénérescence graisseuse du muscle, définie par un hypersignal
sur la séquence pondérée en T1, ou sur la pondération « fat » du Dixon (Figure 5) ;
- la présence d’une fibrose du muscle, définie par un hyposignal marqué sur les
séquences en pondération T2 et T2 FS, ou sur les pondérations IP et W pour la
séquence Dixon ;
- la présence d’inflammation de la graisse intra-orbitaire et/ou sous-palpébrale, définie
comme un hypersignal T2 réticulé au sein de la graisse, persistant sur les séquences FS
ou W (Figure 6) ;
- la présence d’artefacts de mouvement et leur classification comme majeurs
(empêchant toute interprétation) ou mineurs (perturbant mais n’empêchant pas
l’interprétation des structures orbitaires) ;
- la présence de tout autre type d’artefacts et leur classification comme majeurs ou
mineurs, selon qu’ils empêchaient ou non l’interprétation de la structure en question ;

18
- la confiance du lecteur dans la détection de l’inflammation musculaire, cotée entre 1
et 3, 1 correspondant à une confiance faible, 2 à une confiance modérée, et 3 à une
confiance élevée.

Figure 4 : Patiente de 54 ans présentant une orbitopathie dysthroïdienne active.

Séquences coronales T2 Dixon IP et W montrant une inflammation des muscles droits inférieurs et
médiaux, ainsi que des droit et oblique supérieurs à gauche.

Figure 5 : Patient de 55 ans présentant une orbitopathie dysthyroïdienne inactive.

Séquences coronales T2 Dixon F et IP montrant une dégénérescence graisseuse des muscles des deux
côtés.

Figure 6 : Patiente de 39 ans présentant une orbitopathie dysthyroïdienne inactive.

Séquences coronales T1 et T2 SPAIR montrant une inflammation de la graisse intra-orbitaire (ainsi


qu’une dégénérescence graisseuse des droits inférieur et supérieur).

19
2.4 Analyse statique
La taille de la cohorte nécessaire a été calculée en partant de l'hypothèse que les probabilités
marginales pour les deux lectures seraient de 60 % d’yeux avec au moins une lésion
inflammatoire avec une valeur kappa de 0,6, contre une hypothèse nulle avec kappa à 0,4.
Selon ces hypothèses, 208 patients étaient nécessaires.
Comme les deux yeux ont été inclus, le nombre de patients a été multiplié par un facteur
d'inflation de la variance avec un très fort coefficient de corrélation intraclasse de 0,9. Ainsi,
la taille minimale de l'échantillon était de 376 yeux pour 188 patients.
Les variables quantitatives ont été présentées sous forme de moyenne (+/- écart-type), de
médiane (avec écart interquartile ou EI), et les variables catégorielles sous forme de
pourcentages.
Un test de Wilcoxon a été utilisé pour comparer le nombre de muscles oculomoteurs
inflammatoires détectés entre les ensembles de données, pour la présence d'artefacts et les
valeurs quantitatives de SNR. Un effet de cluster a été ajouté pour toutes les analyses, sauf
pour la confiance du lecteur.
En raison de l'absence de référence pour les autres critères d’imagerie, la concordance entre
les ensembles de données a été évaluée à l'aide des statistiques non pondérées du kappa de
Cohen et interprétée comme suit(28) :
- 0,0-0,2 : mauvaise corrélation ;
- 0,21-0,4 : corrélation moyenne ;
- 0,41-0,6 : corrélation modérée ;
- 0,61-0,8 : bonne corrélation ;
- 0,81-1 : corrélation presque parfaite.
La concordance inter et intra-observateur pour la lecture de l'IRM a également été évaluée à
l'aide des statistiques non pondérées du kappa de Cohen.
Une valeur p inférieure à 0,05 a été considérée comme statistiquement significative.
Les données ont été analysées à l'aide du logiciel R(29).

20
3 : Résultats

3.1 Caractéristiques démographiques et cliniques


206 patients inclus entre avril 2015 et octobre 2019 ont été analysés, 135 (66 %) femmes et
71 (34 %) hommes, de moyenne d’âge 52,3 +/- 13,2 ans.
Le score d'activité clinique médian était de 2 (EI 3). La valeur médiane des TRAbs était de 4,2
UI/L (EI 10,7). 94 (46 %) patients présentaient une OB cliniquement active sur le critère d’un
CAS ≥ 3.

3.2 Inflammation des muscles oculomoteurs


Le T2 Dixon était significativement plus susceptible de détecter au moins un muscle
oculomoteur inflammatoire par rapport au protocole conventionnel : au moins un muscle
oculomoteur inflammatoire a été détecté dans 248/412 (60 %) yeux contre 228/412 (55 %),
p=0,02.
En rapportant les résultats de ce critère d’inflammation aux données cliniques (CAS ≥ 3), le T2
Dixon retrouvait 94 vrais positifs (contre 88 pour le protocole conventionnel), 0 faux négatif
(contre 6), 32 faux positifs (contre 35) et 80 vrais négatifs (contre 77).
Le T2 Dixon était donc plus sensible et plus spécifique que le protocole conventionnel pour
évaluer l'inflammation musculaire : Se = 100 % contre 94,7 % et Sp = 71,2 % contre 68,5 %,
respectivement (figures 1 et 2 et tableau 2).
La valeur prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) étaient plus élevées
pour le T2 Dixon que pour l'ensemble conventionnel : 74,8 % contre 72 % et 100 % contre 93,8
%.

Tableau 3 : Tableau de contingence des séquences étudiées (en nombre de patients)


Protocole conventionnel T2 Dixon
Test diag. : + - + -
CAS ≥ 3 : 88 6 94 0
CAS < 3 : 35 77 32 80

21
Tableau 4 : Performances diagnostiques du T2 Dixon contre protocole conventionnel
Critère Conventionnel Se Sp T2 Dixon Se Sp Concordance

Inflammation (= au moins un muscle inflammatoire) 228/412 (55 %) 94 % 69 % 248/412 (60 %) 100 % 71 % 0,69 (0.61-0.76)

Nombre moyen de muscles inflammatoires (+/- DS) 3,3 +/- 3,5 3,6 +/- 3,7 -

Localisation :

- droit inférieur 196/412 (48 %) 192/412 (47 %) -


Muscles oculomoteurs

- droit médial 132/412 (32 %) 145/412 (35 %) -

- droit supérieur 174/412 (42 %) 170/412 (41 %) -

- droit latéral 81/412 (20 %) 99/412 (24 %) -

- oblique supérieur 99/412 (24 %) 107/412 (26 %) -

Hypertrophie du muscle 309/412 (75 %) 96 % 42 % 325/412 (79 %) 96 % 35 % 0.87 (0.84-0.89)

Dégénérescence graisseuse 274/412 (67 %) NA NA 215/412 (52 %) NA NA 0.62 (0.56-0.68)

Fibrose 24/412 (6 %) NA NA 42/412 (10 %) NA NA 0.48 (0.40-0.55)

Inflammation de la graisse intra-orbitaire 106/412 (26 %) 53 % 97 % 151/412 (37 %) 77 % 96 % 0.64 (0.55-0.71)


Graisse

Inflammation de la graisse sous-palpébrale 113/412 (27 %) 53 % 94 % 173/412 (42 %) 85 % 94 % 0.45 (0.36-0.52)

Source : d’après (27)

3.3 Modifications orbitaires liées à l’OB


La sensibilité dans la détection de l’inflammation intra-orbitaire et sous-palpébrale était
nettement meilleure pour le T2 Dixon que pour le protocole conventionnel, pour une
spécificité équivalente.
La concordance entre le T2 Dixon et le protocole conventionnel était presque parfaite pour
évaluer la présence d'une hypertrophie musculaire : κ = 0,87 (IC : 0,84-0,89). Les résultats
détaillés sont présentés dans le tableau 2.

3.4 Artefacts
Il n'y avait pas de différences significatives entre le T2 Dixon et le protocole conventionnel
concernant la présence d'artefacts de mouvement : 7 contre 7 artefacts de mouvement
majeurs et 35 contre 39 artefacts de mouvement mineurs, respectivement.
Le T2 Dixon était significativement moins susceptible de montrer d'autres artefacts majeurs
ou mineurs que le T2 FS : 20/412 (5 %) contre 109/412 (27 %) yeux, p<0,001 et 175/412 (42
%) contre 257/412 (62 %) yeux, p<0,001.

22
Figure 7 : Patient de 44 ans présentant une orbitopathie basedowienne active

Séquence coronale T2 Dixon W (à gauche) montrant une inflammation des muscles droits médiaux et inférieurs
(flèches blanches) et une hypertrophie des obliques supérieurs (flèches noires), cachées par des artefacts de
susceptibilité magnétique majeurs sur la séquence T2 FS (à droite, têtes de flèche blanches), occultant
également le cornet inférieur droit et les bulbes olfactifs (têtes de flèche noires).
Source : (27)

Figure 8 : Patient de 34 ans présentant une orbitopathie basedowienne inactive

Séquences coronales T2 Dixon W (à gauche) et T2 FS (à droite), montrant d’importants artefacts liés à une
saturation de graisse inefficace (têtes de flèche blanches) et un artefact de susceptibilité majeur sur l’orbite
gauche (têtes de flèche noires).
Source : (27)

23
Figure 9 : Patiente de 39 ans présentant une orbitopathie basedowienne inactive

Séquences coronales T2 Dixon W (à gauche) et T2 FS (à droite), montrant des artefacts de susceptibilité


magnétique majeurs (flèches blanches) empêchant l’interprétation de la partie antérieure de l’orbite (têtes de
flèche blanches) et occultant les sinus et les bulbes olfactifs (têtes de flèche noires).
Source : (27)

3.5 Indice de confiance et concordances

3.5.1 Indice de confiance

La confiance autodéclarée du lecteur dans la détection de l'inflammation musculaire était


significativement plus élevée avec le T2 Dixon comparativement au protocole conventionnel :
2,35 contre 2,24, p=0,003.

3.5.2 Concordance inter- et intra-observateur

La concordance inter-observateur était substantielle pour l'évaluation de l'inflammation des


muscles oculo-moteurs, tant pour le protocole conventionnel que pour les séquences Dixon :
κ = 0,75 (IC : 0,71-0,79) pour le protocole conventionnel et 0,69 (CI : 0,64-0,74) pour le T2
Dixon.
Elle était presque parfaite pour l'hypertrophie musculaire pour les trois ensembles : κ = 0,85
(IC : 0,80-0,89) pour le conventionnel et 0,86 (IC : 0,80-0,89) pour le T2 Dixon.

24
L'analyse de la concordance intra-observateur était presque parfaite pour l'évaluation de
l'inflammation des muscles oculo-moteurs : κ = 0,95 CI [0,81, 0,99].

25
4 : Discussion

4.1 Mise en perspective des résultats


L’étude réalisée dans le cadre de cette thèse a montré que le T2 Dixon présentait une
sensibilité et une spécificité plus élevées qu'un protocole conventionnel classique comprenant
des séquences pondérées en T1, T2 et T2 FS pour évaluer l'inflammation des muscles
oculomoteurs chez les patients atteints d’OB. Le T2 Dixon était plus rapide et présentait
beaucoup moins d'artefacts, générant en outre une plus grande confiance du lecteur par
rapport au protocole conventionnel.
À notre connaissance, cette étude est la première à comparer les séquences Dixon et
conventionnelles pour l’OB, et plus généralement pour l'imagerie orbitaire.
Dans la littérature, la décomposition itérative des séquences d'eau et de graisse (de type IDEAL
ou Dixon) s'est avérée utile pour fournir une évaluation quantitative du volume de graisse
orbitaire, de la fraction d'eau et du volume du muscle oculomoteur chez les patients atteints
d’OB(11,25,26). Cependant, aucune étude n'a comparé la précision diagnostique du T2 Dixon
par rapport aux séquences conventionnelles réalisées en pratique clinique pour évaluer l’OB,
en particulier pour détecter l'inflammation des muscles oculomoteurs. Cette évaluation de
l'inflammation est cruciale chez les patients atteints d’OB pour adapter la prise en charge et
le traitement, et l’évaluation clinique reste la norme de référence pour commencer les
traitements anti-inflammatoires(7). Le but du traitement est de diminuer l'inflammation, la
pression intra-orbitaire et finalement de protéger le nerf optique, la neuropathie optique
étant la complication la plus redoutée de l’OB(7) ; la corticothérapie reste le traitement de
première intention chez les patients présentant une OB active, mais d'autres traitements
pourraient être utiles pour stopper l'inflammation, comme la radiothérapie(7). Cependant,
ces traitements exposent les patients à des effets secondaires variés et potentiellement
graves(30).
L'IRM peut donc s’avérer utile pour confirmer l'inflammation, en particulier chez les patients
présentant une inflammation mineure, qui est plus difficile à détecter cliniquement(8,9). Cette
étude a montré que le T2 Dixon était plus sensible et spécifique que le protocole
conventionnel pour évaluer l'inflammation des muscles oculomoteurs : la sensibilité était

26
parfaite, tous les patients présentant des symptômes cliniques d’inflammation orbitaire
présentaient également des signes d’inflammation en T2 Dixon. À l'inverse, certains patients
ne présentaient aucun signe d'inflammation sur les séquences conventionnelles, ce qui
suggère qu’elles pourraient ne pas être suffisamment fiables dans cette indication.
La spécificité était globalement faible sur les trois ensembles de données, ce qui est en accord
avec les études précédentes rapportant un taux élevé d'inflammation orbitaire à l'imagerie
chez des patients considérés comme cliniquement asymptomatiques. Il est donc possible que
l'IRM s’avère en réalité plus sensible que l'évaluation clinique pour détecter une inflammation
orbitaire cliniquement silencieuse et pour prédire la réponse au traitement(6,17).
La sensibilité et la spécificité plus élevées du T2 Dixon ainsi que l’indice de confiance
significativement plus élevé pourraient s'expliquer par la présence de beaucoup moins
d'artefacts comparativement au protocole conventionnel. Seuls 5 % des yeux évalués dans
notre étude présentaient des artefacts majeurs en T2 Dixon, contre 27 % pour les séquences
conventionnelles. Les artefacts majeurs étaient presque toujours liés à une suppression
incomplète de la graisse, en particulier aux interfaces air-tissu, ce qui a perturbé l'évaluation
précise de l'inflammation des muscles ou de la graisse orbitaire. Nos résultats sont conformes
aux études d'imagerie de la tête et du cou, rapportant une meilleure suppression de la graisse,
une meilleure homogénéité et une qualité d'image globale avec les séquences Dixon par
rapport aux séquences basées sur l'inversion-récupération(31,32). La région orbitaire est
entourée des sinus paranasaux et son imagerie par IRM est donc sujette à d’importants
artefacts de susceptibilité. De plus, les muscles oculomoteurs les plus fréquemment
impliquées dans le TED sont le muscle droit inférieur, qui se trouve immédiatement au-dessus
du sinus maxillaire, et le muscle droit médial, qui est proche du sinus ethmoïdal. L'obtention
d'une excellente suppression de la graisse est donc cruciale pour permettre une évaluation
fiable de leur signal.

4.2 Place du Dixon dans les protocoles d’imagerie orbitaire


Les séquences Dixon présentent plusieurs autres avantages.
Leur acquisition est rapide à 3 T avec une durée de 4 minutes 12 secondes pour le T2 Dixon,
contre 5 minutes 15 secondes pour le T2 FS seul et 7 minutes 49 secondes pour l'ensemble
des séquences conventionnelles. Une durée plus courte tend à réduire les artefacts cinétiques,
qui sont fréquents en raison des mouvements oculaires, et qui ont été pourtant signalés

27
comme étant légèrement plus fréquents avec les séquences Dixon qu'avec le SPAIR(20,33).
Nous n'avons de notre côté pas montré de différence entre le T2 Dixon et les séquences
conventionnelles concernant la présence d'artefacts de mouvement.
Nous avons en revanche montré que le T2 Dixon était fiable pour évaluer l'hypertrophie des
muscles oculomoteurs ou l'inflammation de la graisse orbitaire, ce qui est en accord avec les
résultats actuels de la littérature(11,13,26).
Enfin, le T2 Dixon permet de détecter la dégénérescence graisseuse et la fibrose, qui sont des
marqueurs des phases inactives de l’OB(11). Le T2 Dixon a néanmoins détecté moins de
muscles avec dégénérescence graisseuse que le protocole conventionnel, ce qui pourrait être
dû à un manque de sensibilité des séquences en phase. Cependant, ce point reste flou car il
n'existe pas de norme de référence pour la dégénérescence graisseuse.
Pour toutes ces raisons, le T2 Dixon pourrait avantageusement remplacer le protocole
d'imagerie conventionnel pour évaluer l’OB. Un protocole court comprenant un T2 Dixon
coronal pour évaluer à la fois les muscles oculomoteurs et la graisse orbitaire et une séquence
axiale en pondération T1 pour coter l'exophtalmie aurait une durée d'environ 5 minutes. Un
tel protocole pourrait être facilement utilisé en pratique clinique pour l'évaluation initiale de
l'inflammation orbitaire et dans le suivi au cours du traitement. Une séquence coronale en
pondération T1 en écho de spin pourrait également être ajoutée sans allongement majeur de
l’examen, afin de gagner en sensibilité vis-à-vis des formes inactives avec dégénérescence
graisseuse s’il s’avérait que le Dixon était insuffisant sur ce point.

4.3 Limites de l’étude


Cette étude présente plusieurs limites.
Premièrement, la cohorte de patients inclus est substantielle comparativement à la littérature
mais reste relativement petite.
Deuxièmement, l’étude a été réalisée dans un seul centre tertiaire spécialisé en ophtalmologie
et en imagerie ophtalmologique, en utilisant un appareil IRM 3 T optimisé. D'autres études
sont nécessaires pour confirmer ces résultats à 1,5 T. De plus, la technique de décomposition
itérative de l'eau et de la graisse varie selon les constructeurs d'IRM, et les paramètres utilisés
lors de l’acquisition ou les post-traitements appliqués peuvent varier en fonction des
centres(34–37). Les images obtenues par les techniques Dixon sont censées être
standardisées entre les différents fournisseurs, ainsi nos résultats devraient être

28
reproductibles avec d'autres appareils IRM(38). Cependant, cette variabilité entre les
constructeurs pourrait empêcher la généralisation de nos résultats dans tous les centres du
monde.
Troisièmement, il n'existe pas de véritable norme de référence pour évaluer l'inflammation
orbitaire dans l’OB, ce qui pourrait expliquer la faible spécificité des séquences Dixon comme
du protocole conventionnel par rapport à l'évaluation clinique de l’OB active.
Enfin, la séquence coronale Dixon n'étant pas en mesure d’évaluer à elle seule l’exophtalmie,
qui est l'un des principaux facteurs pronostiques de l’OB en raison du risque de neuropathie
optique, une séquence axiale supplémentaire est nécessaire. D'autres études évaluant les
séquences 3D Dixon comme une séquence IRM « tout-en-un » pourraient être pertinentes
pour résoudre ce problème.

29
Conclusion

Cette étude a montré que la séquence T2 Dixon présentait une sensibilité et une spécificité
plus élevées qu'un protocole conventionnel avec séquences en pondération T1, T2 et T2 FS en
écho de spin pour évaluer l'inflammation des muscles oculo-moteurs chez les patients atteints
d’orbitopathie basedowienne. Le T2 Dixon était plus rapide et présentait beaucoup moins
d'artefacts, générant en outre une plus grande confiance dans le diagnostic comparativement
au protocole conventionnel.

30
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34
Table des figures

Sauf mention contraire, les figures sont de l’auteur.

Figure 1 : Deux patients atteints d’OB. .................................................................................... 11


Figure 2 : Diagramme de flux de l’étude .................................................................................. 15
Figure 3 : Séquences T1, T2, T2 FS (1ère ligne), et T2 Dixon F, IP, W (2e ligne). ........................ 16
Figure 4 : Patiente de 54 ans présentant une orbitopathie dysthroïdienne active. ................ 19
Figure 5 : Patient de 55 ans présentant une orbitopathie dysthyroïdienne inactive. ............. 19
Figure 6 : Patiente de 39 ans présentant une orbitopathie dysthyroïdienne inactive. ........... 19
Figure 7 : Patient de 44 ans présentant une orbitopathie basedowienne active.................... 23
Figure 8 : Patient de 34 ans présentant une orbitopathie basedowienne inactive................. 23
Figure 9 : Patiente de 39 ans présentant une orbitopathie basedowienne inactive............... 24

35
Table des tableaux

Sauf mention contraire, les tableaux sont de l’auteur.

Tableau 1 : Score d’activité clinique (« Clinical Activity Score », CAS) ..................................... 12


Tableau 2 : Paramètres d’acquisition détaillés des séquences réalisées ................................ 17
Tableau 3 : Tableau de contingence des séquences étudiées (en nombre de patients) ......... 21
Tableau 4 : Performances diagnostiques du T2 Dixon contre protocole conventionnel ........ 22

36
Annexes

Néant.

37
Performances diagnostiques des séquences Dixon dans l’imagerie orbitaire : application à
l’orbitopathie basedowienne

Résumé :
L’objectif de cette thèse est de déterminer les performances diagnostiques à 3 T d’une
séquence de type Dixon en pondération T2 pour l’évaluation de l’orbitopathie
dysthyroïdienne, comparativement à un protocole conventionnel avec séquences en écho de
spin pondérées en T1, T2 et T2 avec suppression du signal de la graisse.
Cette thèse se fonde sur les résultats d’une étude prospective monocentrique menée entre
avril 2015 et octobre 2019, incluant des patients présentant une orbitopathie basedowienne
prouvée ayant bénéficié d’une IRM comprenant un protocole conventionnel et une séquence
T2 Dixon. Ces jeux de données ont été anonymisés et interprétés par deux neuro-radiologues,
indépendamment l’un de l’autre et en aveugle des données cliniques, en évaluant la présence
d'une inflammation des muscles ou de la graisse orbitaire, d'une hypertrophie,
dégénérescence graisseuse ou fibrose des muscles oculomoteurs, ainsi que la présence
d'artefacts.
206 participants ont été inclus dans l’étude, 135 (66 %) femmes et 71 (34 %) hommes, dont la
moyenne d’âge était de 52,3 +/- 13,2 ans. Les résultats montrent une différence significative
dans la détection de l’inflammation des muscles oculomoteurs en faveur de la séquence T2
Dixon comparativement au protocole conventionnel : 248/412 (60 %) contre 228/412 (55 %)
yeux (p=0,02). Le T2 Dixon était plus sensible et plus spécifique que le protocole conventionnel
pour évaluer l'inflammation musculaire (Se = 100 % contre 94,7 % et Sp = 71,2 % contre 68,5
%, respectivement) et était moins susceptible que le T2 avec suppression du signal de la
graisse de présenter des artefacts majeurs (20/412 (5 %) contre 109/412 (27 %) yeux
(p<0,001)) ou mineurs (175/412 (42 %) contre 257/412 (62 %) yeux (p<0,001)). L’index de
confiance dans le diagnostic était significativement plus élevé avec le T2 Dixon qu'avec le
protocole conventionel (2,35 contre 2,24, p=0,003).
La séquence T2 Dixon présente en conclusion une sensibilité et une spécificité plus élevées et
souffre de moins d'artefacts qu'un protocole conventionnel lors de l'évaluation de
l’orbitopathie dysthyroïdienne, en plus d’un indice de confiance plus élevé et d'un temps
d'acquisition réduit.
Spécialité :
Radiologie

Mots clés français :


Imagerie par résonance magnétique / Ophtalmopathie basedowienne / Maladies de l’orbite /
Maladies de la thyroïde / Inflammation / Artefacts

Forme ou Genre :
fMeSH : Dissertation universitaire
Rameau : Thèses et écrits académiques

Université de Paris
UFR de médecine
15 Rue de l'École de Médecine
75006 Paris

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