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HAUTE ECOLE LIBRE DE BRUXELLES - Ilya PRIGOGINE

DEPARTEMENT PARAMEDICAL
Section : Kinésithérapie Bac 2

COURS DE GYNECO-OBSTETRIQUE

D. DE RIDDER
Edition 2012/2013

Reproduction, traduction, adaptation, même partielles, par quelques procédés que ce


soit, sont strictement interdites en vertu de l'article 1er de la loi du 30 juin 1994. Le
contrevenant s'expose à des sanctions civiles ou pénales.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 1
Ce fascicule sert de support didactique au cours de gynéco-obstétrique de 2 èmeBac en
kinésithérapie à la HELB Ilya Prigogine.
Son usage est donc exclusivement réservé à des fins pédagogiques.
L’iconographie est partiellement tirée des ouvrages repris en bibliographique.

Objectifs généraux du cours :

La kinésithérapie en gynéco-obstétrique a une place essentielle liée à la prévention,


à l’éducation à la santé, dans le maintien et dans la restauration des capacités
physiques et psychologiques de la femme durant la périnatalité. L’accompagnement
de la femme durant cette période relève de plusieurs professions (obstétricien, sage-
femme, psychologue…). Il faut accepter les limites de chacun et encourager le
dialogue pluridisciplinaire.

Objectifs spécifiques :

- Examen clinique et kinésithérapeutique du système musculo-squelettique


- Prévention des ptoses pelviennes et incontinences
- Prise en charge des syndromes douloureux
- Etirements et renforcements
- Massage
- Relaxation
- Conseils et explications
- Accompagnement à l’accouchement
- Rééducation postnatale adaptée

L’étudiant devra être capable de:

Prendre en charge une patiente ou un groupe de patientes lors d’un programme


complet de pré et postnatale
Accompagner et guider une patiente lors de son accouchement

Prérequis :

- Cours de physiologie
- Cours d’anatomie
- Cours de massage
- Cours de kiné cardio-respi-vasculaire
- Cours d’étirement et de renforcement

Evaluation :

Travail présenté par groupe : 20%


Examen oral en janvier: partie théorique : 30%
partie pratique : 50%

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1.INTRODUCTION

1.1 Définitions

Gynécologie : « science médicale qui a pour objet l’étude de l’appareil génital de la


femme » (Le Robert)

Obstétrique : « branche de la médecine qui se rapporte à l’étude de la procréation


depuis la fusion des gamètes jusqu’au retour de l’organisme maternel à l’état
physiologique qui lui permet une nouvelle conception »

« C’est la partie de la gynécologie qui étudie la fonction génitale de la


femme dans sa période d’activité gravidique : grossesse et accouchement. »

1.2 Autour de la grossesse

L'attente et l'arrivée d'un enfant sont des moments de vie exceptionnels, rares,
précieux, riches en émotions, en sensations, en découvertes.
Chaque grossesse est l'aboutissement de phénomènes biologiques complexes. Etre
enceinte nécessite l'extraordinaire coordination de mécanismes aussi sophistiqués que
l'ovulation, le transit des spermatozoïdes à travers le tractus génital féminin, la
fécondation de l'ovule et la migration de l'œuf vers l'utérus où il s'implante et se
développe. Tous ces phénomènes doivent être parfaitement synchronisés dans le
temps car l'ovulation ne se produit qu'une fois par cycle.
La grossesse est un moment privilégié de la vie de la femme.
Elle est aussi un changement temporaire mais profond qui laisse des traces
importantes sur l'ensemble psychophysique de la femme, sur le psychisme de
l'homme et sur la relation du couple. C'est un grand bouleversement social,
biologique, psychologique.
Attendre un enfant est la chose la plus naturelle au monde. Mais n'oublions pas qu'il y
a seulement 100 ans, accoucher était dangereux et qu'à la fin du XIX ème siècle, 1
femme sur 10 mourrait en couches. Mais les progrès de l'obstétrique outre la sécurité
apportée aux femmes ont permis d'éviter certains handicaps et malformations graves
de l’enfant.
 Disparition des grandes souffrances de l’accouchement
 Disparition presque complète de la mortalité maternelle
 Diminution importante de la mortalité fœtale

C'est la science médicale qui, la première, a tenté de délivrer la femme de son


angoisse existentielle.
La malédiction biblique : " tu enfanteras dans la douleur " reste culturelle et tenaille
chaque femme à la perspective d'une grossesse. Toute femme ressent une certaine
angoisse face à la grande aventure de la maternité qu'elle se prépare à vivre.
Avec l'apport de la psychoprophylaxie obstétricale et l'utilisation de la péridurale, les
femmes semblent libérées de cette douleur. Dès lors, on peut se poser la question : si

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on accouche sans douleur, grâce à l’analgésie péridurale, une préparation à
l'accouchement est-elle utile ?

Actuellement, 9 séances de kinésithérapie périnatale sont remboursées en Belgique,


ce qui limite nos possibilités d’apprentissage.
Trois évolutions sont à prendre en considération :
 L’évolution de la société : la naissance est prise en charge par le couple et plus par
les femmes seules
 Les techniques des obstétriciens ont évolué
 Les formules de préparation à l’accouchement se sont diversifiées.

L’accompagnement des couples lors d’une grossesse est pluridisciplinaire.


Personnellement, au lieu de préparation à l’accouchement, je préfère parler comme le
Docteur Bernard FINTZ de préparation à la maternité. Etre père, être mère sont des
professions et comme toute profession cela s'apprend. L’instinct maternel ou paternel
n’est pas toujours inné. La grossesse est le moment idéal pour la femme de
découvrir son corps, d'apprendre à l'utiliser, à le protéger.

L’accompagnement kinésithérapique avant, pendant et après l’accouchement sera


physique mais aussi psychologique. Beaucoup de jeunes mères (et pères) se sentent
démunies, angoissées, désemparées devant la maternité. Aucun apprentissage en
dehors de la préparation à l’accouchement n’est prévu pour apprendre le plus difficile
et le plus important des métiers : celui de PARENT.

1.3 Désir ou besoin d’enfant

Les enfants d’aujourd’hui sont (en grande majorité) désirés. Le désir d’enfant a
remplacé le fatalisme provoqué autrefois par l’incapacité de contrôler les naissances
et par le taux élevé de mortalité infantile. Autrefois, l’enfant était un capital travail
important, il était une espèce d’assurance vieillesse.
De plus, la conception d’enfants constituait un devoir social et moral. L’enfant
justifiait le couple et la relation sexuelle (pas de contraception pour le pape !)
Actuellement, avec la contraception, la réduction des familles, chaque enfant à naître
est l’objet d’un choix et donc d’attentions et d’investissements particuliers.
L’enfant est le centre de la famille.
Désirer un enfant est une démarche consciente, délibérée parfois programmée mais
derrière laquelle se cachent aussi des désirs inconscients liés à l’histoire vécue des
parents.

Exemple de désirs inconscients :


 Désir d’immortalité
 Pulsion de vie (Dolto. F)
 Désir de complétude : compléter le manque à être que nous éprouvons
 Désir d’un enfant œdipien : identité sexuelle
 Etre mère comme ma mère, être père comme mon père
 Besoin spécifique : ex remplacer un enfant disparu
 Lien amoureux : avoir un enfant de toi
 Fuite de la réalité : enfant antidépresseur
 Fonction thérapeutique de réunir un couple en difficulté
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 Signe de fertilité, de normalité à prouver
 Désir de la grossesse pour la grossesse
 Enfant lapsus « accident »
 Enfant à tout prix
 Enfant pour soi

L’enfant existe d’abord comme fruit d’un désir, il sera imaginé en fonction de ce désir
conscient ou inconscient. C’est avec cet enfant imaginaire que les parents entrent en
relation. La façon dont se déroulent ces relations précoces est importante. L’histoire
psychologique de l’enfant commence avant sa naissance.
« L’image de l’enfant apparaît donc avant sa naissance, l’enfant est vivant à partir du
moment où le couple lui donne un sens » Dr Pasini

Différence entre désir et besoin d’enfant :

Le désir s’adapte à la réalité, le besoin est une pulsion impérieuse. Le besoin exprime
l’idée de nécessité, d’exigence, il désigne une situation pressante. L’enfant devra
remplir la fonction qu’on lui destine. Lourde tâche !
« L’enfant est porteur des désirs, des besoins inscrits dans la biographie de ses
parents »

Le Dr Pasini se demandait lors d’une conférence si « les bons enfants à venir ne


seraient-ils pas ceux qu’on peut désirer sans qu’ils ne soient indispensables, ceux sur
lesquels on peut projeter un désir en espérant qu’il ne s’agisse pas d’un besoin, ceux
qui sont issus d’un projet de couple »

« La grossesse est une période d’ouverture psychologique. L’accouchement, la


naissance de l’enfant est l’aboutissement, le produit d’une histoire d’amour. Les
parents sont en devenir, l’enfant que nous étions va devenir mère ou père. Toute
notre histoire va remonter en surface ; notre enfance bons ou mauvais souvenirs
aussi » Dr Girard

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2. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES

2.1. Le bassin osseux

Le bassin est constitué par les 2 os coxaux, le sacrum et le coccyx.


Véritable trait d’union entre la colonne vertébrale et les piliers fémoraux, la ceinture
pelvienne est un élément de transmission de pressions : pression du poids du corps
et contre-pression venue du sol.
Pour jouer ce rôle, les os qui la composent doivent présenter une solidarité étroite.
Ils sont unis entre eux par 4 articulations peu mobiles à l’état normal :
 Articulation sacro-coccygienne
 Symphyse pubienne
 Articulations sacro-iliaques

La ceinture pelvienne est un élément de transmission des pressions :


 Pressions dues au poids du corps
 Contrepressions venant du sol par les membres inférieurs

La cavité pelvienne offre à considérer 2 régions séparées par un espace rétréci (le
détroit supérieur) : en haut : le grand bassin
en bas : le petit bassin ou bassin obstétrical

2.1.1. Le grand bassin

Il est constitué par :


 l’évasement des ailes iliaques
 la face antérieure de la colonne lombaire
 la face supérieure des ailerons sacrés
Il fait partie de la grande cavité abdominale

2.1.2. Le petit bassin

C’est un canal osseux comprenant 2 orifices et une excavation. C’est sa traversée qui
constitue l’essentiel de l’accouchement.
Il est divisé en 3 parties :
- le détroit supérieur
- l’excavation pelvienne
- le détroit inférieur
Les différents détroits représentent les zones à « frottement serré » que devra
franchir le fœtus lors de l’accouchement.

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2.1.2.1 Le détroit supérieur

C’est l’espace séparant le grand bassin du petit bassin.


Le détroit supérieur est limité :
 En avant : 1cm sous le bord supérieur de la symphyse pubienne
 Latéralement : par la ligne innominée (ligne arquée)
 Postérieurement : par les bords antérieurs des ailerons sacrés et 2cm sous le
promontoire (≠ orifice supérieur)

Diamètres du détroit supérieur :

1 Diamètre conjugué vrai ou promonto-rétro-pubien PRP : doit mesurer min 10,5 cm

2 Diamètre transverse médian TM ou TU


Situé à mi distance du PRP : doit mesurer min 12 cm

3 Diamètre transverse maximal : 13,5cm

4-4’ Diamètres obliques gauche et droit : min 12 cm (égaux)


Le gauche est souvent utilisé par la présentation

5-5’ Diamètres sacro-cotyloïdiens gauche et droit : 9cm


Il réunit le milieu du promontoire à la partie postérieure de la cavité cotyloïde
Sa mesure est importante dans les bassins asymétriques

(Extrait de : université médicale virtuelle francophone (2010-2011)

En terme obstétrical, le détroit supérieur est un véritable canal de 15mm de hauteur


Il détermine la présentation : partie du fœtus qui prend contact avec le détroit
supérieur.
Différentes présentations : occiput, siège, transversale ou oblique (voir
accouchement)

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Engagement : une présentation est dite engagée lorsque sa plus grande
circonférence a franchi le détroit supérieur.

La forme du détroit supérieur commande le mécanisme de l’accouchement.


On propose 4 types de bassin (selon Caldwell et Moloy):
 gynécoïde : morphologie féminine banale
 androïde : se rapproche de la configuration du bassin masculin
 anthropoïde : plus fréquent dans les populations africaines
 platypelloïde : rencontré dans les populations de morphotype asiatique

Les plans du détroit supérieur :

L’orientation du détroit supérieur chez la femme debout est oblique en bas et en


avant. Il est perpendiculaire à l’axe ombilico-coccygien, il forme avec l’horizontale un
angle de 60°
Chez la femme couchée en position gynécologique, le plan est oblique en bas et en
arrière et s’incline de 25°à 45° sur l’horizontale.

L’axe d’engagement au détroit supérieur est approximativement perpendiculaire au


D.S. obstétrical.
Il représente la trajectoire suivie par la présentation lors de sa pénétration dans le
petit bassin. Lorsque le mobile fœtal progresse le long de cet axe, la somme de ses
frottements sur les parois antérieures et postérieures du bassin est minimale

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Femme debout Femme couchée

1 plan du détroit supérieur


2 plan du détroit moyen
3 plan du détroit inférieur
4 axe du détroit supérieur
5 axe du détroit inférieur

2.1.2.2 Le détroit moyen

L’excavation pelvienne ressemble à un cylindre fortement coudé.


Limites :
 En avant : par la face postérieure de la symphyse et du corps du pubis.
 En arrière : par la face antérieure du sacrum. (11cm)
 Latéralement : la paroi est formée dans sa partie supérieure par la surface
quadrilatère de l’os coxal (fond du cotyle) limitée en arrière et en bas par
l’épine sciatique et dans sa partie inférieure par la face interne de l’ischion avec
2 orifices: le trou obturateur et l’échancrure sciatique.
C’est au niveau de cette filière que se fera la descente et la rotation de la tête de
l’enfant. Les parties molles de la partie supérieure de l’excavation sont représentées
de chaque côté par les muscles piriforme et obturateur interne qui ne sont pas un
obstacle au fœtus.

Après un départ circulaire de 12cm de diamètre un rétrécissement apparaît de 0,5 à


2cm au niveau des épines sciatiques. C’est le diamètre bi-ischiatique. C’est à ce
niveau que se situe le détroit moyen.
Le détroit moyen constitue le plan d’insertion proximal du diaphragme pelvien. Le
plan du détroit moyen est situé à environ 5 à 6 cm en dessous du détroit supérieur et
ne lui est pas parallèle.
 Limites détroit moyen : épines sciatiques
corps S4
limite 1/3 sup et 2/3 inf symphyse pubienne

Diamètre bi-épineux ou bi-sciatique du détroit moyen : entre 10 et 10,5 cm minimum


Une réduction isolée de ce diamètre peut entraver la progression de la présentation.
(faire RX)

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L’axe de l’excavation est représenté par une courbe à concavité antérieure unissant le
centre du détroit supérieur au centre du détroit inférieur.

2.1.2.3. Le détroit inférieur

Est un orifice ostéo-fibreux non régulier constitué par :


 En avant : le bord inférieur de la symphyse pubienne
 En arrière: la jonction sacro- coccygienne
 Latéralement d’avant en arrière :
 le bord inférieur des branches ischio-pubiennes
 le bord inférieur des tubérosités ischiatiques
 les ligaments sacro-tubéreux

Le détroit inférieur forme l’orifice inférieur du bassin et l’axe du détroit inférieur est
l’axe de dégagement du fœtus.
Le plan inférieur ou détroit anatomique part de la pointe du coccyx jusqu’à la face
inférieure du pubis.
Le détroit inférieur a une forme losangique à grand axe antéro-postérieur. Il est la
zone d’insertion des muscles superficiels du périnée. Les formations osseuses sont
complétées par 2 ligaments sacro-sciatiques.
Les muscles du plancher pelvien sont déployés à l’accouchement par la pression de la
présentation. Ils sont distendus à l’extrême (ampliation périnéale) montrant
l’infundibulum périnéo-vulvaire.

Diamètre sous sacro sous pubien : 11cm à 11,5cm


Diamètre bi-ischiatique : 11cm
Si ce diamètre est < que 8,5 cm un accouchement par voie basse est dangereux
Diamètre sous coccy sous pubien : 9,5 cm >> 12,5cm (rétropulsion coccyx)

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Corde sacrée : S mesurée du promontoire au bord inférieur du sacrum : 11cm
Flèche sacrée : H plus grande valeur de la droite abaissée perpendiculairement à la
corde sacrée : 2± 0,6cm

A : diamètre promonto sus pubien B : diamètre sous sacro sous pubien


Un sacrum plat ou en hameçon peut gêner la descente et la rotation de la tête fœtale.

Ogive pubienne : ensemble formé par la symphyse pubienne et les branches ischio-
pubiennes
Angle : 85° à 90°
Plus l’angle est fermé, plus le dégagement de la tête fœtale se fera au niveau du
périnée postérieur entraînant un plus grand risque de déchirures périnéales.

La forme du détroit inférieur est très irrégulière, losangique à grand axe antéro-
postérieur. Chaque plan correspond aux subdivisions du périnée :
 le triangle postérieur ou triangle anal.
 Le triangle antérieur ou triangle uro-génital

Les plans du détroit inférieur

Lorsque la femme est debout, le plan est oblique en bas et en avant et il forme un
angle de 11° avec l’horizontale.
Lorsque la femme est couchée, le plan est légèrement oblique en bas et en arrière
et il se rapproche de la verticale.
Le détroit inférieur est fermé par un complexe de muscles plats et d’aponévroses. Cet
ensemble constitue le plancher pelvien.
Si la distance ano-pubienne est inférieure à 6 cm, les risques de délabrements
périnéaux à l’accouchement sont importants.

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Les ligaments du bassin

L’articulation sacro-iliaque :
 Petit ligament sacro-sciatique
 Grand ligament sacro-sciatique
 Ligaments ilio-conjugués sacrés (5)
 Ligament ilio-lombal
 Ligament sacro-tubéral
 Ligament sacro-épineux
L’articulation sacro-coccygienne :
 sacro-coccygiens ventraux, dorsaux, latéraux
La symphyse pubienne :
 disque interosseux
 manchon fibreux périphérique (lig ant, post, sup, inf)

2.1.2.4. Pelvimétrie externe


 Diamètre pré-pubien de Trillat : distance qui joint les 2 plis inguinaux au
niveau du bord supérieur du pubis : 12 à 13 cm

 Losange de Michaelis : 10 à 12cm de haut, 10cm de large


- Epine L5
- EIPS
- Sommet du pli interfessier

5
5

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 Diamètre bi-ischiatique de Tarnier : mesure en position obstétricale distance
bi-ischiatique : 9cm + 2cm (parties molles)

 Diamètre bi-ischiatique de Greenhill : mettre le poing serré au contact du


périnée entre les 2 épines (= 8 à 9cm + 2cm)
< 8,5cm : pronostic défavorable pour AVB

 les E.I.A.S. et le bord supérieur de la symphyse pubienne doivent se situer sur


le même plan vertical et frontal.
Ceci peut être observé «de visu» au fil à plomb.

 Indice de Magnin IM = PRP + TM >23 pronostic obstétrical bon


 Indice de Borell : diamètre bi-ischiatique + diamètre bi-sciatique + diamètre
sous sacro sous pubien > 31,5 : eutocie
< 29,5 : risque de dystocie
 Plans de Hodge
1er plan : détroit supérieur
2ème plan : parallèle au DS passe par le bord inférieur de la symphyse pubienne
3ème plan : détroit moyen
4ème plan : détroit inférieur

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2.2. Mouvements du pelvis
Les mouvements du pelvis sont faibles mais pendant la grossesse, ils augmentent
sous l’influence des modifications hormonales. Les ligaments perdent leur tonicité.
Une disconcordance entre les mouvements du sacrum et des iliaques est possible,
ainsi que des mouvements de cisaillement de la symphyse pubienne. Cette
augmentation de la laxité est surtout sensible au troisième trimestre. L’augmentation
de la laxité ligamentaire du bassin peut entraîner des douleurs pelviennes : syndrome
de LACOMME ou pelvic joint syndrome.

Mobilité des sacro-iliaques

La mobilité est faible. C’est une combinaison de translation, de mouvements dans un


plan sagittal et de rotation. La mobilité augmente grâce à la relaxine. La mobilité des
sacro-iliaques varie avec le sexe, l’âge, l’accouchement.
En cas d’hyperlaxité ligamentaire des douleurs lombaires basses peuvent survenir.

1° Nutation sacrée

La base du sacrum part en avant et en bas


Eloignement et ascension de la pointe du sacrum
Le coccyx s’éloigne du pubis et remonte légèrement
Agrandissement du détroit inférieur
La nutation est limitée par la tension des ligaments sacro-iliaques ventraux.
La nutation est importante pour la période de l’expulsion (dégagement) lors de
l’accouchement.
2° Nutation iliaque

Les iliaques pivotent autour du sacrum


L’EIAS bascule vers l’arrière
L’ischion bascule vers l’avant
Le pubis s’éloigne du coccyx
Agrandissement du détroit inférieur

3° Contre-nutation sacrée

Le sacrum se redresse
Le promontoire se déplace en arrière et en haut
Le coccyx se rapproche du pubis et se déplace en bas et en avant
La distance entre le promontoire et le pubis augmente
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Le détroit supérieur s’agrandit sagittalement
La contre-nutation est importante pour faciliter l’engagement

4° Contre-nutation iliaque

Les iliaques pivotent autour du sacrum


L’EIAS bascule vers l’avant, l’ischion vers l’arrière
Le pubis se rapproche du coccyx
Agrandissement du détroit supérieur d’avant en arrière
Intéressant au début de la phase de dilatation lors de l’engagement

Remarque : ne pas confondre la contre-nutation des iliaques qui se produit dans les
sacro-iliaques avec le mouvement d’antéversion du bassin qui se produit dans les
articulations coxo-fémorales

Mobilité de la symphyse pubienne

C’est une amphiarthrose de mobilité quasi nulle sauf pendant l’accouchement où elle
s’écarte grâce à la relaxine.
Toute sollicitation excessive des adducteurs et des abdominaux retentit sur la
symphyse pubienne ce qui entraîne des douleurs de cisaillement : douleurs lors de
l’appui unipodal, douleurs lors des changements de position, pubalgie
Traitement : sangle de grossesse

Mobilité de l’articulation sacro-coccygienne

Symphyse entre la cinquième vertèbre sacrale et la première vertèbre coccygienne. Il


existe une bascule passive d’avant en arrière lors de la défécation et lors de
l’accouchement.
L’amplitude maximale serait de 53 mm avec un angle de 95°
Le coccyx est l’élément clé du bassin.

Mobilité de la charnière lombo-sacrée

Symphyse lombo-sacrée L5-S1


Les mouvements principaux se font vers l’arrière, L5 en extension et coccyx vers
l’arrière.
Les mouvements vers l’avant sont plus limités car le disque plus haut en avant qu’en
arrière ne les favorise pas.

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Les mouvements latéraux sont presque inexistants car empêchés par les ligaments
ilio-lombaires.
Les rotations sont presque inexistantes car empêchées par la butée osseuse de
l’articulation

Mouvements du bassin sur les hanches

Antéversion et rétroversion à amplitude modérée n’amènent directement aucun


changement de la forme intérieure du bassin.

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2.3. Le plancher pelvien

Le plancher pelvien est l’ensemble des parties molles qui ferment l’excavation
pelvienne.
Les limites du périnée sont constituées par un cadre ostéo-fibreux losangique avec
 en arrière : le coccyx
 en avant : la symphyse pubienne
 latéralement : les tubérosités ischiatiques

Le plancher pelvien s’insère sur la face interne du petit bassin. La couche profonde
sur le pourtour du détroit moyen, la couche superficielle sur le pourtour du détroit
inférieur. Les muscles s’entrecroisent et entourent chez la femme trois orifices :
urètre, anus et vagin

2.3.1. Rôles du plancher pelvien :

 Soutènement des viscères abdomino-pelviens


 Passage des filières urinaire, génitale, rectale
 Assurer la continence urinaire
 Permettre la miction
 Assurer la continence anale
 Permettre la défécation
 Autoriser l’accouchement
 Favoriser la réalisation harmonieuse de l’acte sexuel

2.3.2. Les muscles

Les muscles du plan superficiel

 Muscle ischio-caverneux

 Muscle transverse superficiel : inconstant

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 Muscle bulbo-spongieux ou bulbo-caverneux

 Muscle constricteur de la vulve

 Muscle sphincter externe de l’anus

 Muscle transverse profond

 Muscle sphincter externe de l’urètre

Les muscles du plan profond : les muscles du diaphragme pelvien

Les muscles élévateurs de l’anus sont larges, minces, pratiquement horizontaux. Ils
s’insèrent au niveau du détroit moyen.

Partie interne élévatrice

Epaisse et solide, la terminaison se fait en deux faisceaux:

 Pubo-rectal

 Pubo-vaginal

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Partie externe sphinctérienne : plaque des releveurs

 Pubo-coccygien = faisceau pubien

 Ilio-coccygien = faisceau iliaque

 Ischio-coccygien = faisceau ischiatique

2.3.3. Le noyau fibreux central du périnée : ou centre tendineux du


périnée : zone de tissu fibro-conjonctif où viennent s’insérer les muscles transverses,
les releveurs de l’anus, le bulbo-spongieux, le sphincter anal. C’est une zone très
résistante appelée par Schweitzer Christine « le grand archiviste du corps »

2.3.4. Fascia pelvien : au-dessus de la plaque et ouvert vers l’arrière


Le diaphragme pelvien est recouvert par l’aponévrose pelvienne

Ce fascia est constitué des :


 ligaments pubo-vésicaux
 ligaments pubo-urétraux
 ligaments utéro-sacrés
 fascia de Halban
 fascia de Denonvilliers

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2.4. Les organes pelvi-génitaux féminins

2.4.1 L’utérus

C’est un organe musculaire creux impair qui a pour rôle :


 De recevoir l’œuf après migration
 De le contenir pendant la grossesse
 De l’expulser lors de l’accouchement

Trois tuniques de dehors en dedans :


 La séreuse ou péritoine
 La musculeuse ou myomètre : constituée de 3 couches de fibres lisses
 La muqueuse ou endomètre

On distingue le corps et le col de l’utérus.


Dans les derniers mois de la grossesse, se développe entre le corps et le col un
segment inférieur ou isthme.

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Constitution du corps de l’utérus

Organe de la gestation, le corps utérin se modifie au cours de la grossesse. Dès


l’implantation de l’œuf, la muqueuse se transforme en caduque qui va disparaître
partiellement après l’accouchement.

Moyens de suspension de l’utérus

Trois ligaments de chaque côté qui s’hypertrophient et s’allongent lors de la grossesse

 Ligaments larges : vont de l’utérus vers les parois latérales du pelvis


 Ligaments ronds : vont du corps de l’utérus aux régions inguino-pelviennes
 Ligaments utéro-sacrés : vont de la face postérieure du col de l’utérus à la face
antérieure du sacrum.

Constitution du col de l’utérus

Il se modifie peu pendant la grossesse.


Il est formé essentiellement de tissu conjonctif.

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La cohésion des fibres de collagène assure au col sa rigidité et l’empêche de se
dilater.
Le col est pauvre en tissu musculaire. Le col reste fermé chez la primipare jusqu’au
début du travail. La longueur du col peut diminuer mais il ne s’efface pas avant le
travail.
Les glandes de la muqueuse sécrètent un mucus abondant : le bouchon muqueux ou
glaireux qui protège la cavité utérine contre les germes exogènes.
Quelques jours avant le début du travail survient une modification de la composition
moléculaire du tissu conjonctif cervical (maturation) qui permettra au col de se laisser
distendre.

Constitution du segment inférieur

Le segment inférieur n’existe que pendant la grossesse et surtout les trois derniers
mois. C’est une partie basse amincie de l’utérus gravide située entre le corps et le col
de l’utérus et qui disparait après l’accouchement.

Situation de l’utérus

Il est situé dans le petit bassin


En avant: se trouve la vessie
En arrière: se trouve le rectum
En haut: les anses intestinales
L’utérus est normalement antéversé et antéfléchi.

Volume de l’utérus non gravide

Hauteur: 6 à 8cm
Largeur: 3 à 5 cm
Poids: 50 g
Capacité: 2 à 3 ml
Consistance ferme

Volume de l’utérus à terme

Hauteur : 32cm
Largeur : 23cm
Poids : 800g à 1200g
Capacité : 4 à 5 l

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Règle des 4
4-7mois : hauteur utérine (en cm) = nombre de mois de grossesse x 4
8-9 mois : hauteur utérine augmente d’0,5cm/ sem soit 2cm/mois

2.4.2. Les ovaires

Les ovaires, situés dans la cavité péritonéale, sont les glandes sexuelles féminines. En
forme d’amande (4 cm sur 2,5 cm), ces glandes sont situées de chaque côté de
l’utérus. Elles sont attachées à l’utérus par un ligament souple: le ligament utéro-
ovarien.
Les ovaires sont les organes formateurs des ovules.
A la naissance, la petite fille possède une réserve de 700.000 à 2 millions d’ovocytes.
A l’âge de la puberté, il n’en restera que 300 à 400.000. Parmi ceux-ci, seuls 300 à
400 arriveront à maturité et deviendront des ovocytes fécondables.
La fonction principale des ovaires est d’assurer l’ovulation.
Mais c’est aussi une glande à sécrétion interne: hormones sexuelles féminines:
 œstrogène et progestérone
Rôle: développement et maintien des caractères sexuels secondaires féminins
règlement du cycle menstruel
préservation de la grossesse
préparation des glandes mammaires à la lactation
 relaxine
Rôle: relâche la symphyse pubienne
favorise la dilatation du col utérin

Pondu dans le cul-de-sac de Douglas, l’ovule est repris par les franges tubaires et est
amené dans la trompe utérine où se fait la fécondation.

2.4.3. Les trompes utérines ou oviductes ou trompes de Fallope

Communication entre la cavité utérine et la grande cavité péritonéale.


Les pavillons qui se terminent par les franges tubaires reçoivent chaque mois
l’ovule provenant de l’ovaire.
Dans le tiers externe de la trompe, se rencontrent ovule et spermatozoïde.

2.4.4. Le vagin

Le vagin, organe de copulation impair et médian fait communiquer l’utérus avec


l’extérieur. Il s’étend du col utérin à la vulve. Il est situé en avant du rectum, en
arrière de la vessie et de l’urètre, au dessus de la vulve et du plancher périnéal.
« La morphologie du vagin est très particulière, en 2 segments. Le vagin n’est pas
une espèce de chaussette suspendue dans le pelvis. Le vagin est une cavité
parfaitement intégrée au plancher pelvien ce qui garantit sa morphologie malgré les
hyperpressions abdominales » MOUCHEL F

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cap vaginal : 130°

LA GROSSESSE

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3. LA GROSSESSE

3.1. L’ovulation

Elle a lieu le 14éme jour à compter à partir du premier jour des règles. L’ovulation est
le terme des processus de maturation folliculaire. Il y a d’abord rupture du follicule
mûr ensuite l’ovule se détache et avance en direction de l’utérus grâce aux
mouvements conjugués des parois musculeuses de la trompe et des battements de
cils vibratiles qui la tapissent intérieurement.
L’ovule va attendre dans la trompe de 12 à max 36 heures avant d’être
potentiellement fécondée.
Passé ce délai, l’ovocyte non fécondé dégénère.

3.2. La fécondation

Le spermatozoïde pénètre dans l’ovule mûr puis il y a fusion des éléments nucléaires
et cytoplasmiques des deux gamètes et formation d’un œuf diploïde, le zygote.

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3.3 Nidation

Lors de la migration de l’œuf fécondé vers la cavité utérine, celui-ci débute sa division
cellulaire. La nidation correspond aux modifications aboutissant à la pénétration de
l’œuf dans l’endomètre. Une cavité, blastocèle, se creuse au centre de l’œuf, entouré
d’une seule couche de cellules ou couronne trophoblastique. A un pôle se forme le
bouton embryonnaire qui va se transformer en disque embryonnaire constitué de
deux couches cellulaires superposées : l’ectoblaste et l’endoblaste et va se creuser
pour former la cavité amniotique. L’implantation ou nidation de l’œuf dans
l’endomètre s’effectue du 6ème et au 12ème jour après la fécondation. Elle se réalise
par l’intermédiaire du trophoblaste et a pour finalité la formation d’un lieu d’échange
entre le fœtus et sa mère : ébauche de placenta

3.4. Diagnostic de la grossesse

Il est fondé sur :


- l’aménorrhée : suppression des menstruations
- l’hormone gonadotrope chorionique : HCG secrétée par le trophoblaste et
ensuite par le placenta (test de grossesse)
- signes « sympathiques de grossesse » inconstants : nausées, vomissements,
tension mammaire, somnolence, insomnie, asthénie, irritabilité, polyurie, pollakiurie

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3.5. Durée de la grossesse

Le calcul se fait à partir du premier jour des dernières règles:


Terme théorique= date dernières règles+ 14 jours+ 9mois
41 SA = accouchement à terme (273j ovulation ou 287jA)

La croissance rapide de l’œuf détermine dans l’organisme maternel de nombreuses


modifications.

D’après TILDEN, la grossesse est :

-un événement biologique causant de profonds changements métaboliques et


corporels entraînant de ce fait une transformation de l’image du corps vécu.

-un événement social nécessitant un réalignement des relations interpersonnelles et


du statut social.

-un événement psychologique réactivant et remaniant des conflits infantiles en


particulier oraux et œdipiens, affectant les relations objectales et le fonctionnement
défensif.

4 LES MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES,


PHYSIQUES, PSYCHOLOGIQUES DE LA FEMME
ENCEINTE
4.1.Les modifications hormonales

L’équilibre hormonal de la grossesse est marqué par :


 La persistance du corps jaune qui s’hypertrophie.
Le corps jaune conserve son activité pendant les 2 premiers mois de la
grossesse puis elle régresse progressivement.
 L’apparition d’une nouvelle glande à sécrétion interne, le placenta
Le placenta peut être considéré comme une glande endocrine produisant des
hormones peptidiques et stéroïdes.

 Hormones peptidiques :

Hormone gonadotrope chorionique : permet le diagnostic de la grossesse.


Elle est détectable dans les urines dès le premier jour de retard des règles et
dans le sang dès le 9ème jour. Elle augmente rapidement jusqu’au 3mois et
diminue son taux lors des 2 derniers trimestres. L’HCG permet le maintien du
corps jaune.

Hormone chorionique somatomammotrophique ou lactogène placentaire:


hormone peptidique sécrétée par le placenta HCS ou HPL. Elle favorise le
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développement du fœtus, a une action lutéotrophique, lactogénique et
mammotrophique. Elle a une activité métabolique importante: lipolytique,
glucidique, protidique et diabétogène. Le taux d’HCG renseigne sur l’activité du
placenta.

 Hormones stéroïdes sexuelles : dans les 2 premiers mois ces hormones


proviennent du corps jaune gravidique et durant les deux derniers mois, les
stéroïdes sont exclusivement placentaires.
Les stéroïdes sexuels augmentent de façon progressive jusqu’à la date de
l’accouchement et s’effondrent avec lui.

- maintien de la grossesse
- croissance et développement du fœtus
- mécanismes de déclenchement de l’accouchement

Les œstrogènes : oestradiol, oestrone et oestriol sont sécrétés par


le placenta. Le dosage de l’oestriol reflète la croissance et la vitalité du
fœtus.

La progestérone : est en relation avec la croissance placentaire et renseigne


sur l’activité fonctionnelle du placenta. L’équilibre entre les œstrogènes et la
progestérone permet l’implantation de l’œuf dans l’utérus.

4.2. Les annexes du fœtus : placenta


chorion
amnios
liquide amniotique
cordon ombilical
Lors de la fécondation le corps jaune (qui s’est développé à partir du follicule rompu)
s’hypertrophie et poursuit ses sécrétions hormonales dont la progestérone, ce qui
explique l’absence de règles et le maintien de la température > 37°.
Après l’implantation de l’œuf, le trophoblaste se développe en formant des villosités.
C’est le placenta au pourtour duquel s’attachent deux membranes : l’amnios et le
chorion.

Le chorion : membrane externe qui s’attache au pourtour du placenta au contact de


la paroi utérine et de la caduque

L’ amnios : membrane épaisse et résistante au pourtour du placenta qui limite en


dedans le sac ovulaire et contient le liquide amniotique

Le placenta : organe fœto-maternel de liaison entre le fœtus et sa mère permet les


échanges gazeux et métaboliques nécessaires. Il a :

 un rôle maternel car il est indispensable au maintien de la grossesse


 Un rôle fœtal car il est indispensable à la croissance du fœtus

But : protéger, nourrir et oxygéner l’embryon puis le fœtus (à partir 11 SA)

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a) échanges respiratoires

Il n’y a pas de communication directe entre le système de vascularisation de la mère


et de l’enfant. Les échanges respiratoires se font à travers la membrane placentaire.
Dans le placenta, le sang fœtal dépose du CO2 et s’enrichit en oxygène provenant du
sang maternel.

b) échanges nutritifs

Le fœtus, par l’intermédiaire du placenta, puise l’eau, les sels minéraux, les
substances organiques (protides, lipides, glucides), minérales et les vitamines (sauf
K).

c) fonction de protection

Le placenta constitue une barrière plus ou moins efficace contre certains germes,
certaines substances toxiques mais malheureusement pas toutes.

Ex : médicaments tératogènes : roaccutane, soritane, lithium, AINS…..


Ex : alcool, drogue
Ex : toxoplasmose : parasitose
Ex : listériose : infection bactérienne
Ex : rubéole : virus

d) rôle de réserve

Le placenta stocke le fer, le calcium

e) équilibre hormonal

Le placenta est une véritable glande endocrine (voir plus loin)

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Le cordon ombilical : relie le fœtus au placenta.
Il contient une veine et deux artères ombilicales pour l’oxygénation du fœtus. Les
vaisseaux sont entourés d’un tissu conjonctif : la gelée de Warthon.

Liquide amniotique : en début de grossesse, le liquide amniotique est proche du


sérum maternel. Le rein fœtal devient fonctionnel entre 9 et 14 SA. L’origine du
liquide amniotique devient fœtale, amniotique et maternelle. Il est issu entre autre
des sécrétions rénales et pulmonaires du fœtus. Il a pour rôle de :
 Assurer l’hydratation du fœtus
 Protéger le fœtus contre les traumatismes extérieurs
 Réaliser l’isolement thermique du fœtus
 Nourrir le cordon par imbibition
 Permettre le développement du fœtus et ses déplacements

Le fœtus déglutit et inhale le liquide amniotique.

4.3. Les modifications cardiovasculaires

 Augmentation du volume sanguin de 30 %


 Augmentation de la fréquence cardiaque
 Le cœur est refoulé vers le haut
 La tension artérielle baisse d’environ 20 à 30%
 La pression artérielle dépend de la position de la femme : elle est plus haute en
position assise qu’en couché : max normal : 130mm Hg (diastolique)
80mmHg (systolique)
 Les pressions veineuses périphériques augmentent dans les membres inférieurs
par compression des gros troncs veineux par l’utérus gravide.
(varices, hémorroïdes…)
 L’extensibilité des parois veineuses est plus grande dans les membres inférieurs
 L’irrigation périphérique augmente au niveau des mains, des pieds et des avant-
bras. La peau est chaude et les mains sont moites.
 La réponse au stress se manifeste par une vasodilatation
 Au niveau des M.I : varices, hémorroïdes, impatiences, œdèmes, crampes
 Au niveau des M.S : doigts gonflés, canal carpien …

4.4. Les modifications de la fonction rénale

 Dilatation du bassinet et des uretères (hormones)


 Augmentation du débit sanguin rénal
 Baisse de la créatininémie et de l’urée sanguine.
La créatinine augmente dans le muscle utérin pour que l’utérus soit efficace
lors du travail (endurance)
 Baisse de l’uricémie (acide urique)
 Augmentation importante du volume hydrique : 6 à 8 litres
 Pollakiurie : augmentation de fréquence des mictions diurnes et nocturnes
 Polyurie : augmentation de la quantité d’urines /24H

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 31


4.5. Les modifications de la fonction digestive

 Modification de l’appétit : surcroît, parfois réduction


 Changement dans le choix des aliments : envies, dégoûts
 Nausées, vomissements, pyrosis (sensation de brûlures)
 Diminution de l’activité sécrétoire de l’estomac, de sa mobilité et de sa tonicité. La
digestion est plus difficile, reflux de liquide gastrique.
 Atonie intestinale : constipation
 Constipation due aussi à la progestérone qui ralentit le fonctionnement
intestinal.
 La vésicule se vide lentement
 Surveillance de la prise de poids : max 10 à 12 kg

4.6. Les modifications de la fonction pulmonaire

 Les côtes inférieures s’évasent et le diaphragme s’élève


 Dès le 4 ème mois, la patiente hyperventile
 Le volume courant est augmenté
 Le volume résiduel est abaissé d’environ 20 %
 La capacité vitale est inchangée
 Le débit ventilatoire est augmenté d’environ 40 %
 La consommation d’oxygène augmente
 Diminution de la concentration absolue en gaz carbonique

4.7. Les modifications physiques

L’utérus gravide

 Augmentation progressive du volume


 La musculature lisse prolifère abondamment : 10 x sa longueur
1 épaississement des parois de l’utérus pendant les premiers mois
2 allongement : l’utérus se distend sous l’influence de la croissance fœtale
3 amincissement des parois
 Le col se ramollit de plus en plus jusqu’au terme
 Augmentation de la sensibilité, de la contractilité, de l’extensibilité, de l’élasticité,
de l’excitabilité du muscle utérin
 Modification de sa situation : entièrement pelvien au départ, l’utérus devient
abdominal et palpable vers la fin du troisième mois.
 Sa forme se modifie au voisinage du terme par la formation du segment inférieur :
partie de l’utérus qui se forme entre le corps et le col

Les seins

 Augmentation du poids : sensation de pesanteur


 Augmentation du volume
 Picotements, élancements, douleurs jusqu’aux aisselles
 Mamelons saillants
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 32
 L’aréole fonce, bombe et laisse voir des petites saillies : les tubercules de
Montgomery
 La peau se sillonne de veines : réseau de Haller
 Au 4ème mois : parfois colostrum (liquide jaunâtre et visqueux)

Penser à hydrater les seins, à préparer la poitrine à l’allaitement.

La peau

 Pigmentation générale : Ligne brune abdominale


Masque de grossesse : mélasma
Aréoles
Vulve
 Vergetures : certaines fibres élastiques de la peau perdent leurs
propriétés (abdomen, cuisses, seins …)
Stries rougeâtres puis blanchâtres
 Hypersécrétion sudorale
 Hypersécrétion sébacée
 Angiomes stellaires
 Acné

La bouche

 Augmentation de la salivation (ptyalisme )


 Gencives plus fragiles, qui saignent
 Caries dentaires plus fréquentes (hygiène)

Le système musculaire et ligamentaire

 Modification de la statique : le développement de l’utérus gravide entraîne une


nouvelle répartition des poids par rapport à la colonne vertébrale
 Augmentation du volume abdominal et donc déséquilibre du centre de gravité
 Augmentation de la lordose lombaire
Déjettement du tronc vers l’arrière
Tension exagérée des muscles dorso-lombaires : dorsalgie, lombalgie
Eventuel pincement du nerf sciatique
Augmentation de la cyphose dorsale

 Vers le 6ème ou 7ème mois sous l’influence de la prolaxine, une nouvelle phase de
relâchement tissulaire sera constatée.
Toute la musculature de la sangle abdominale va se distendre
Vers 7 mois, les grands droits ont subi un allongement de 15 cm.
Le tissu fibreux de la ligne blanche s’amincit, s’élargit favorisant le diastasis des
grands droits (écartement)

 Modifications articulaires : suite à la sécrétion de relaxine par le corps jaune et à


l’imbibition gravidique, l’ensemble des articulations présente une hyperlaxité.
La symphyse pubienne, les articulations sacro-iliaques et sacro-coccygiennes se
relâchent.
Les voûtes plantaires se relâchent favorisant le pied plat (pseudo)
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 33
4.8.Les modifications psychologiques

Certaines femmes sont dans une forme éblouissante.

 Au premier trimestre : incorporation

Adaptation de l’organisme à son nouvel état.


Transformation du potentiel génétique de 2 êtres en 1 nouveau
Il peut y avoir ambivalence entre la joie et l’inquiétude.
Sentiments d’irritabilité, d’angoisse, d’anxiété, état dépressif
Insomnie la nuit, somnolence la journée, fatigue
Peurs : de ne pas être à la hauteur, d’avoir un enfant anormal, de faire une fausse
couche (entre la 10ème et 12ème semaine)
Sentiments d’abandon, de régression, de rejet, de fragilité
Régression : désir d’être près de sa mère, désir d’être maternée par son compagnon,
pleurs, difficultés à gérer le stress

« Ce qui marque le plus les trois premiers mois, c’est l’immatérialité »

 Au deuxième trimestre : différenciation

L’embryon est devenu fœtus. Symbiose parfaite.


Tous les troubles peuvent se calmer : période de sérénité

 Au troisième trimestre : séparation

Impatience à l’approche du terme.


Beaucoup de questions, peur d’accoucher, manque de confiance en soi, irritabilité
Fatigue, insomnie, nuits fragmentées par l’augmentation de la diurèse
Attention à l’oubli du père : création de la triade
Fierté, sentiment d’accomplissement, statut social
Peur de ne plus retrouver un corps séduisant

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5 LE MOBILE FOETAL

5.1.Introduction

A terme : le fœtus pèse environ 3 kg 250


mesure environ 50 cm du talon au vertex

Il est recouvert d’un enduit sébacé : le vernix et d’un fin duvet : le lanugo
(épaules – aines - creux axillaires- région cervicale)
La tête fœtale est la partie la plus importante (50% du poids du corps). Elle offre le
plus de difficultés au passage de l’enfant au travers de la filière pelvienne. Elle est de
forme ovoïde et comprend le crâne et la face.

5.2. Dimensions du crâne

A la naissance, les os du crâne ne sont pas encore ossifiés. Ils sont membraneux,
malléables et passent directement du stade membraneux au stade osseux sans
intermédiaire cartilagineux.
Les os sont séparés par des bandes et des espaces membraneux qui leur permettent
indépendance, mobilité, chevauchement et donc risque d’asymétries.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 35


Les espaces membraneux linéaires qui séparent 2 os voisins sont les sutures.
Les fontanelles se trouvent au point de rencontre des sutures.

Sutures

 Suture sagittale ou antéro-postérieure médiane


 Suture transversale croise la suture médiane
 Suture occipito-pariétale
 Suture occipito-temporale
 Suture pariéto-temporale

Fontanelles

 Antérieure ou grande fontanelle ou frontale ou bregma


 Postérieure ou petite fontanelle ou occipitale ou lambda
Sans intérêt obstétrique :
 Fontanelle de Gasser en arrière
 Fontanelle de Ptérion en avant
 Fontanelle de Gerdy entre la petite et la grande
 La glabelle

Diamètres crâniens

 Occipito-mentonnier : occiput au menton 13-13,5cm


Présentation du front
 Occipito-frontal : occiput à la racine du nez 11,5-12 cm
Sommet défléchi
 Sous occipito-bregmatique : milieu de la fontanelle antérieure à la base de
l’occiput 9,5cm. Présentation du sommet
 Vertical sous mentonnier bregmatique ou hypo-bregmatique : du menton au
centre de la grande fontanelle 9,5 cm. Présentation de la face

1 sous occipito-mentonnier : 95mm


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 36
2 sincipito-mentonnier : 135 mm
3 occipito-frontal : 128mm
4 sous mento-bregmatique : 95mm
5 bi-pariétal : 95mm
6 bi-temporal : 80mm
7 sous occipito-frontal : 110mm

6.ANOMALIES DE LA GROSSESSE

La grossesse et l’accouchement sont des processus naturels et physiologiques mais


certaines complications peuvent survenir.

6.1. Menaces d’accouchement prématuré MAP

Est prématurée toute naissance qui survient avant 37 SA et après 22SA quel que soit
le poids mais au moins 500g
En France : 6 à 7 % dont 80% de 33-37 SA, 10% de 28-32 SA, 1% <27 SA
Le risque de mortalité périnatale n’est pas négligeable ainsi que le risque de séquelles
neurologiques, psychomotrices et de retards intellectuels.

Coefficient de risque d’accouchement prématuré : Papiernik


CRAP < 5 : pas de risque
5 < CRAP < 10 : risque potentiel
>10 : risque certain

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 37


6.1.1. Causes utérines

6.1.1.1 La béance cervico-isthmique

L’orifice cervical interne est relâché, béant


Certaines béances sont spontanées, d’autres sont fonctionnelles ou traumatiques
(ancienne IVG, accouchement traumatique…)

Traitement : chirurgical : cerclage du col entre14 et 18 semaines


Repos
6.1.1.2.Malformations de l’utérus

Anomalies utérines congénitales : utérus cylindrique, didelphe, bicorne, cordiforme, à


éperon…
Manque de place pour le fœtus
Accouchement prématuré fréquent
Dystocie dynamique fréquente

Traitement : médicaments régulateurs de la contraction utérine


cerclage du col
analgésie
forceps, épisiotomie, césarienne

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 38


6.1.2. Pathologies du placenta

Le placenta est l’organe de liaison entre le fœtus et sa mère.


Il forme un disque épais, arrondi et les membranes s’attachent sur son pourtour.
Le placenta présente deux faces :
 La face maternelle : rouge vif, formée de masses charnues (cotylédons), elle
adhère à la paroi utérine
 La face fœtale : lisse, elle regarde vers le fœtus .Elle est parcourue de gros
vaisseaux qui convergent vers le centre où ils s’abouchent dans le cordon
ombilical

6.1.2.1. Insertion vicieuse du placenta praevia

Insertion anormale du placenta en tout ou en partie sur le segment inférieur de


l’utérus. Normalement, le placenta s’insère sur le fond et l’une des faces du corps de
l’utérus.
Le placenta praevia peut être :
- latéral : le placenta n’atteint pas l’orifice interne du col
- marginal : il arrive au bord supérieur du canal cervical
- central : il recouvre l’orifice cervical

Symptômes :

Le segment inférieur n’est pas adapté à l’insertion placentaire. C’est une zone très
extensible. Le placenta tiraillé par les membranes se décolle :

 décollement partiel du placenta


 hémorragie externe, indolore, inopinée, sans horaire, sans cause, récidivante,
d’abondance variable et de sang rouge > choc hémorragique
Les hémorragies d’origine maternelle apparaissent pendant les trois derniers mois de
la grossesse ou pendant le travail.

Diagnostic : par échographie obstétricale. L’utérus reste souple

Facteurs de risque : antécédent de PP, grossesse multiple, malformations utérines…

Evolution :

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 39


Les hémorragies ont tendance à se répéter avec un retentissement sur l’état maternel
et fœtal.
Le retentissement maternel est en rapport avec l’abondance des hémorragies : pouls
accéléré, TA normale ou abaissée
Le pronostic fœtal est assombri par les risques de prématurité (RPPE)
Risque de souffrance fœtale par anoxie
Anémie du nouveau-né (enfant pâle et fragile)

Traitement :

Surveillance : En milieu hospitalier


Repos strict en DLG
Arrêt de l’hémorragie
Transfusion sanguine
Correction de l’anémie
Prise de tocolytiques : spasmolytique utérin
L’accouchement doit parfois être provoqué, césarienne (si PP recouvrant)

6.1.2.2. Décollement prématuré du placenta normalement inséré


(D.P.P.N.I.) ou Hématome rétroplacentaire (H.R.P.)

C’est un des accidents les plus graves de la grossesse.


Il s’agit de la désunion accidentelle d’une partie du placenta accompagnée d’un
hématome rétroplacentaire qui compromet gravement les échanges foeto-maternels.
C’est un syndrome paroxystique des derniers mois de la grossesse ou du travail. Dû à
un contexte vasculaire (> 35 ans, HTA, tabac, cocaïne, primipare)

Signes cliniques

 Métrorragie : saignement provenant de l’utérus en dehors des règles et de ce


fait anormal
Métrorragies plus ou moins abondantes de la deuxième moitié de la grossesse
sang noir, coagulé (caillots) > choc hémorragique
 Douleurs abdominales d’intensité variable de début brutal en coup de poignard
 L’utérus est dur partout et tout le temps (contracture utérine)= utérus de bois
 Angoisse, dyspnée
 Affaiblissement du pouls et du cœur fœtal
 Protéïnurie

Accident aigu en aggravation continue qui mène à la souffrance fœtale aiguë et donc
à la mort du fœtus.
Parfois le décollement prématuré d’un placenta normalement inséré est minime, isolé
et sans retentissement sur l’enfant.

Traitement

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 40


Repos strict au lit (coucher latéral gauche ++)
Observation de l’état fœtal
Oxygénation
Césarienne, AVB

6.1.3. Les pathologies du liquide amniotique

Le liquide amniotique est un liquide clair et transparent. Son odeur est fade.
Il est constitué par de l’eau (99 %), des sels minéraux et des substances organiques.
L’origine du liquide amniotique est fœtale, amniotique, maternelle.
La résorption du liquide amniotique se fait par déglutition par le fœtus.
Le liquide dégluti est absorbé par l’intestin. Parvenu dans le sang fœtal, il traverse la
barrière placentaire, emprunte la circulation maternelle et est éliminé par les reins
maternels. On estime à 500 ml la perte de liquide ainsi dégluti par 24 heures

6.1.3.1 Hydramnios

Lorsque la quantité de liquide amniotique dépasse 2 litres. La normalité étant 1 litre.


La surabondance de liquide amniotique est en rapport avec un trouble de sa
formation ou de sa résorption.

Causes : diabète, syphillis, malformations fœtales digestives, rénales, jumeaux

Traitement : repos
Ponctions 100 à 200 ml par voie abdominale
Risque de rupture prématurée de la poche des eaux (RPPE)

6.1.3.2 Oligoamnios

Lorsque le sac membraneux intact contient moins de 200 ml de liquide amniotique.

Causes : Utérus étroits


Malformations fœtales de l’arbre urinaire

Pronostic : Pas de danger pour la mère


Souffrance fœtale fréquente
Accouchement souvent dystocique
Déformations du rachis et des membres

6.1.3.3 Rupture prématurée de la poche des eaux R.P.P.E.

La rupture des membranes est prématurée lorsque l’œuf s’ouvre avant le début du
travail. Au début du troisième trimestre, elle expose à un accouchement prématuré et
à l’infection du fœtus par voie ascendante.
Quand les membranes se rompent au début de la grossesse, l’avortement est de
règle.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 41


Signes cliniques : Ecoulement par la vulve de liquide amniotique.
De façon continue ou non
Augmentant avec le changement de position
Liquide incolore, inodore

Traitement : Risque de M.A.P.


Après 34 semaines de grossesse, on ne s’oppose pas à l’accouchement
Avant 34 semaines, on applique un traitement tocolytique.
Pour gagner le plus de temps possible il faut aussi prévenir
l’infection amniotique
Antibiotiques
Repos - hospitalisation

NB Le pronostic maternel est bon avec cependant un risque d’endométrite. La


mortalité fœtale est augmentée à cause de la prématurité.
La rupture des membranes favorise la maturation pulmonaire quand la grossesse se
maintient de 48 à 72 heures.
Tout gain de 2 semaines diminue de moitié la mortalité néonatale. Le traitement peut
se prolonger plusieurs jours.

-Rupture franche : rupture basse de mauvais pronostic


-Rupture haute : écoulement peu important irrégulier
6.1.4 Les grossesses multiples

Développement simultané de deux ou plusieurs fœtus dans la cavité utérine.


Grossesse à risque par distension importante de l’utérus. Risque d’accouchement
prématuré.
Deux grandes variétés :

 Grossesse gémellaire bi-ovulaire ou dizygote 6/10

Deux ovules sont fécondés chacun par un spermatozoïde distinct.

 Grossesse uni-ovulaire ou monozygote 4/10

Un seul ovule est fécondé par un seul spermatozoïde.


La division de l’œuf est postérieure à la fécondation.
Les deux fœtus provenant d’une fécondation unique ont un patrimoine génétique
identique. Ils sont toujours de même sexe.

Causes : facteur héréditaire.


Les inducteurs de l’ovulation ont augmenté la fréquence des grossesses multiples.
La grossesse est souvent moins bien supportée au cours de son évolution :

 L’excès de volume constitue parfois une gêne sérieuse


 Gêne respiratoire
 Troubles de la statique vertébrale plus importants
 Grande fatigue
 Diastasis plus important
 Vergetures, varices, œdème des membres inférieurs
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 42
 Risque de toxémie plus élevé
 Risque d’accouchement prématuré
 Travail plus long, plus difficile car l’utérus très distendu se contracte mal.
L’accouchement gémellaire est souvent un accouchement normal mais les anomalies
y sont plus fréquentes comme la procidence du cordon, l’accrochage des jumeaux
(rare), l’hémorragie de la délivrance.

L’accouchement se décompose en 4 temps :

1. Accouchement du premier jumeau (plus difficile)


2. Intervalle de repos de 15 à 30 minutes
3. Accouchement du deuxième jumeau
4. Délivrance
6.1.5. Autres facteurs de risque de M.A.P

80% des menaces d’accouchement prématuré sont sans étiologie bien définie,
elles sont dites idiopathiques.

6.1.5.1. Influence des facteurs sociaux , économiques , culturels

Ignorance, pauvreté, manque de surveillance prénatale.


Milieux défavorisés, station debout prolongée, efforts physiques importants, excès de
fatigue.

6.1.5.2. Tabagime , alcoolisme , toxicomanie

Méfaits de l’alcool : avortements, RCIU, bébé de petit poids, malformation fœtale,


débilité, handicaps moteurs, cognitifs, sensoriels
Méfaits du tabac : arrêt de grossesse, bébé de petit poids, réduction des
mouvements respiratoires, malformations cardiaques, mort subite, intoxication du
nourrisson, RPPE, GEU, HRP, RCIU
Méfaits de la drogue : MAP, RCIU, souffrance fœtale, syndrome de sevrage du NN,
SAF (syndrome d’alcoolisme fœtal)

A partir de 30 gr d’ALCOOL par jour (3 verres) et probablement moins, le risque


d’atteinte fœtale existe
L’alcool au cours de la grossesse est la première cause de retard mental
acquis de l’enfant.

Voir travail sur la grossesse et les assuétudes

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 43


6.1.5.3. Antécédents obstétricaux lourds

 Curetage : à l’aide d’une curette mousse, on décolle les débris placentaires


 Avortements tardifs >12ème semaine (IVG)
 Antécédent de MAP
 Malformations fœtales
 Grossesses rapprochées
 Bébé mort in utéro

6.1.5.4. Divers

 Femmes de moins de 18 ans et de plus de 35 ans


 Femmes de petite taille moins de 150 cm
 Chocs émotifs, événements traumatisants
 Infection virale ou microbienne
 Diabète, toxémie…

6.2 La grossesse à haut risque : G.H.R

6.2.1. Intolérance glucidique : le diabète et la grossesse


Le dépistage concerne toutes les femmes enceintes entre 24 et 28 SA par le test d’O’
Sullivan

 Lorsque le diabète est connu et traité :

 pas de problème de diagnostic

La grossesse aggrave et rend instable le diabète dans la moitié des cas :


hypoglycémies plus fréquentes au 1er trimestre
On augmente la dose d’insuline suivant la glycémie.
Le risque d’aggravation atteint son maximum pendant le dernier trimestre surtout de
la 24ème à la 28ème semaine. Le risque de coma diabétique est augmenté et risque de
mort fœtale.

 Lorsque le diabète est révélé par la grossesse : DG

Le diabète gravidique ou gestationnel DG est un trouble de la tolérance aux glucides


qui survient pendant la grossesse.
Certaines femmes sont prédisposées : obésité maternelle, femme de plus de 35 ans,
antécédent familial de diabète, antécédent de gros bébé.

Action du diabète sur l’évolution de la grossesse et sur le fœtus :

 Macrosomie : dimensions >97° percentile des valeurs de référence de l’âge


gestationnel et à la naissance poids > 4000g
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 44
 Risque de mort « in utéro » augmenté
Il faut une surveillance pluriquotidienne de l’activité fœtale motrice (mouvements
actifs) et cardiaque
 Hydramnios
 Risque de syndrome vasculo-rénal : augmentation HTA
 Risque de souffrance fœtale au moment de l’accouchement > césarienne
 Dystocie des épaules
 Après l’accouchement, risque de mort de l’enfant par complications respiratoires
(atélectasie, broncho-pneumonie, reflux)
 Syndrome de la membrane hyaline
 Le risque pour la mère est de développer plus tard un diabète insulino-dépendant

Traitement :
- Mesures diététiques
- Autosurveillance glycémie
- Insulinothérapie
- Activité physique
A partir de le 32èmesemaine d’aménorrhée, les risques maternel et fœtal augmentent.

Voir travail sur grossesse et diabète

6.2.2. Syndromes vasculo-rénaux

Maladie maternelle endothéliale liée à la présence d’un placenta faiblement implanté


qui devient hypoxique conduisant à une réaction immunitaire ; l’insuffisance
placentaire entrainerait une ischémie utéro-placentaire. En fonction des territoires
altérés, les manifestations pourront être :
- Myocardique
- Hépatiques (HELPP Syndrom)
- Rétro-placentaires (HRP)
- Neurologique (éclampsie)
- Rénale (œdème, protéïnurie, oligurie, anurie)
- Pulmonaires (œdème aigu du poumon)

6.2.2.1. La pré-éclampsie

La toxémie touche en général des femmes jeunes, primipares souvent.

L’origine n’est pas connue mais le point de départ des troubles se situe au niveau
placentaire car l’évacuation du placenta entraîne le retour progressif à la normale.
Un certain nombre de facteurs de risque sont reconnus :

 Génétiques : antécédents de PE chez la mère ou une sœur font augmenter


l’incidence d’un facteur 3 à 5
 Immunologiques : primiparité, insémination avec donneur
 Physiologiques : âge maternel élevé
 Environnementaux : la vie en altitude, le stress physique et psychologique
 Liés à des pathologies maternelles : obésité, diabète, affections auto-immunes,
HTA préexistante, néphropathies chroniques
 Liés à la grossesse : un intervalle long entre 2 grossesses, une grossesse
multiple, des anomalies congénitales ou chromosomiques du fœtus…
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 45
« L ’hypothèse d’une maladie de l’endothélium induite par une souffrance placentaire
et favorisée par d’éventuels troubles congénitaux ou acquis de l’hémostase, de la
thrombophilie, par des désordres cardiovasculaires, un diabète ou une obésité
représente une théorie uniciste attrayante. Pour qu’une telle affection présente une
manifestation clinique, il importe toutefois que la placentation soit défectueuse. Les
causes d’un tel déficit d’invasion trophoblastique des artères spiralées pourraient être
génétiques, immunologiques, liées à un excès de masse placentaire ou à des
anomalies chromosomiques telles qu’on les observe dans les grossesses molaires »
Foidart et Emonts (ULG)

Syndrome clinique :

 Hypertension TA systolique ≥ 140 mmHg et TA diastolique ≥ 90 mmHg

 Protéïnurie > 0,30 g / 24 H

 Œdème mou, blanc, indolent, généralisé

La toxémie se caractérise par une augmentation du poids brutale


L’augmentation de poids normale ne doit pas dépasser 500 g par semaine

Evolution :

L’amélioration sera due au traitement. La guérison après l’accouchement est


habituellement totale. Par contre s’il y a aggravation, elle peut être progressive ou
paroxystique et évoluera vers une éclampsie convulsive ou un hématome
rétroplacentaire ou le HELLP syndrome. Risque d’une hémorragie cérébroméningée ou
une rétinopathie à l’occasion d’une poussée hypertensive.

Traitement :

 Prophylaxie : pendant le dernier trimestre de la grossesse faire des examens


réguliers des urines, des contrôles de la tension artérielle et une courbe du poids.
Il faut éviter le froid, la fatigue et contrôler son alimentation.

 Curatif : Hospitalisation
Repos strict en décubitus latéral gauche pour augmenter la diurèse
Thérapeutiques hypotensives et neuro-sédatives
Suppression de toute cause d’excitation nerveuse (isolement-diminuer le
bruit et la lumière)

Action sur le fœtus :

Les complications fœtales sont un RCIU, une prématurité, des séquelles néo-natales,
risque de mort fœtale « in utéro » (MFIU)
Le fœtus est hypotrophique, maigre, il a la peau ridée.
On parle de « fœtus araignée »
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 46
6.2.2.2. Eclampsie

Accident paroxystique qui succède à une pré-éclampsie non traitée. Elle est
caractérisée par des crises convulsives tonico-cloniques à répétition, suivies d’un état
comateux. Il s’agit d’une urgence obstétricale

Syndrome clinique :

 Troubles sensoriels :
- auditifs : bourdonnement d’oreille, vertige
- oculaires : mouches volantes, diminution de l’acuité visuelle, sensation de
brouillard

 Troubles nerveux : anxiété, irritabilité, céphalée tenace en casque brutale


et intense

 Troubles généraux : fatigue, somnolence, torpeur, obnubilation

 Troubles digestifs : nausées, vomissements


 Douleur en barre épigastrique, intense, permanente

 Oligurie, anurie

Evolution de la crise : 4 phases

 Phase invasion : (qq sec)

Contractions fibrillaires localisées à la face, au cou et vers les membres supérieurs

 Phase tonique (30 sec)

Contracture de tous les muscles du corps. La face est rigide, les globes oculaires sont
fixes et regardent en haut et en dehors.
Apnée qui entraîne une cyanose.
Mâchoires serrées (trismus)

 Phase clonique (2 à 3 min)

Après une longue inspiration qui met fin à la menace d’asphyxie, les muscles sont
animés de mouvements saccadés. La tête est projetée en arrière la face grimace,
nystagmus des yeux. La respiration est sifflante.

 Phase de coma complet (30 min à qq.jours)

Perte totale de connaissance, sensibilité et réflexes abolis, mouvements brusques et


désordonnés. Anurie, température, tension artérielle élevée.
L’asphyxie est une cause fréquente de mort. Risques d’hémorragies cérébro-
méningées pouvant provoquer une hémiplégie ou la mort, risque de psychose
puerpérale.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 47
L’éclampsie déclenche souvent le travail. Le fœtus est toujours exposé à mourir in
utéro avant le travail ou avant l’accouchement et risque d’enfant prématuré

Traitement :

L’éclampsie est une urgence obstétricale qui nécessite un traitement médical et une
césarienne avec une surveillance materno-fœtale.
C’est la deuxième cause de mortalité maternelle d’origine obstétricale.
Elle met en jeu le pronostic vital maternel et fœtal à court terme.
Utilisation de Valium : neurosédatif, anticonvulsif
Thérapeutique hypotensive
Mettre quelque chose entre les dents
Importance de la prophylaxie

6.2.2.3. HELLP Syndrome (Weinstein 1982)

Le HELLP Syndrome (Hemolysis, Elevated Liver enzymes, Low Platelets) qui


complique la PE est un syndrome biologique qui associe :

 Hémolyse : destruction des globules rouges du sang


 Cytolyse hépatique : destruction progressive des cellules du foie
 Augmentation des transaminases : enzymes de la cytolyse (x 2 à x 20)
 Augmentation de la bilirubine
 Thrombopénie taux de plaquettes <100000/mm³
Traduction d’une micro-angiopathie disséminée résultant d’une maladie placentaire.
Elle apparait dans 70% des cas avant l’accouchement avec un pic entre 27 et 37SA.
On retrouve un malaise ou syndrome pseudo-grippal dans les jours précédents.
 Douleurs épigastriques en barre ou de l’hypocondre droit (60 à 80%)
 Nausées ou vomissements non spécifiques (40%)
 HTA (85%), protéïnurie (90-95%), céphalées, troubles visuels

Le HELLP est aussi une urgence obstétricale qui nécessite un traitement médical et
une césarienne avec une surveillance materno-fœtale au cas par cas.
Morbi-mortalité materno-fœtale importante : mortalité fœtale : 7 à 20%
RCIU : 20 à 30%
Décès maternel : 51% si retard de
diagnostic

Conclusions :

Menace d’accouchement prématuré MAP : état clinique aboutissant à un


accouchement prématuré en l’absence d’intervention médicale
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 48
1° contractions utérines pathologiques : douloureuses, régulières, fréquentes
2° modifications cervicales
3° terme < 37 SA

Fausse couche :< 22SA


Viabilité (limite légale de déclaration de l’enfant à l’état civil)= terme ≥ 22 SA ou
poids ≥ 500g
22 à 28 SA : très grande prématurité
28 à 32 SA : grande prématurité
32 à 37 SA : prématurité moyenne
≥ 42 SA : postmaturité (dépassement du terme)

La prématurité est la 1ère cause de mortalité périnatale (50% des décès périnataux) et
la 1ère cause de morbidité néonatale (50% des séquelles neurologiques néonatales)

CLINIQUE DE LA M.A.P

Certains signes peuvent avoir une signification particulière. Le kinésithérapeute doit y


être attentif et pouvoir les rapporter rapidement au médecin.

 Douleurs abdominales aiguës et incessantes

 Apparition de contractions utérines généralement douloureuses d’intensité et de


fréquence variables, régulières ou non avant le terme de la grossesse

*A ne pas confondre avec les contractions physiologiques de BRAXTON-HICKS


irrégulières et non douloureuses de fréquence :
1 toutes les quelques heures (à 20 semaines)
1 à 4 par heure (37ème semaine)

 Perte de sang ou de glaires brunâtres ou rosées

 Ecoulement de liquide par le vagin

 Malaise, étourdissements, troubles de la vision

 Sensation de miction impérieuse, douleur au moment d’uriner

 Maux de tête violents ou persistants

 Vomissements excessifs

 Œdème important des mains, des pieds, du visage


Prise de poids importante rapide > 500 g / semaine

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 49


 Diminution importante des mouvements du bébé

 Fièvre

 Tension artérielle > 14 / 9

PRUDENCE

6.3.La grossesse prolongée :

La grossesse est dite à terme lorsque la durée est comprise entre 259 et 293 jours.
Au-delà du 294ème jour on parle de grossesse prolongée.
La grossesse qui se prolonge peut avoir une action néfaste sur le fœtus avec comme
conséquence une souffrance fœtale ou même la mort in utero. L'amnnioscopie
montre un liquide amniotique verdâtre signe d'une souffrance récente ou jaune signe
d'une souffrance plus ancienne.
Le déclenchement du travail se fait par la mise en place d’une perfusion lente
d’ocytocine et de prostaglandines, tout en surveillant attentivement le fœtus.
En cas d’échec, on réalisera une césarienne.
Au cours du travail, la souffrance est très fréquente et se traduit par l'issue d'un
liquide mêlé de méconium d'aspect "purées de pois "(dès la rupture des membranes)
et par des anomalies du rythme cardiaque fœtal.
La mort est d'autant plus fréquente que la grossesse est prolongée.
Elle survient par asphyxie brutale (inhalation de méconium).
A la naissance, l'enfant est sérieusement désobstrué.
Pour éviter les accidents de reflux gastro-trachéal, il faut faire une aspiration
gastrique.
Le nouveau né est surveillé attentivement pendant les jours qui suivent.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 50


6.4. SOUFFRANCE FOETALE

Elle est presque toujours chronique d’installation progressive mais elle peut aussi être
aiguë

*échographie

Pendant la grossesse :

 Lorsque l’apport en oxygène est insuffisant


 Lorsqu’il y a une insuffisance nutritionnelle

 retard de croissance lors de la souffrance fœtale chronique : RCIU


1 poids
2 taille
3 périmètre crânien

Mesure de la clarté nucale :

Clarté nucale : petit décollement entre la peau et le rachis présent au cours du 1 er


trimestre. A mesurer entre 11 et 14 SA et à mettre en relation avec les risques de
trisomie 21 : âge maternel, poids, diabète, tabagisme, antécédent de trisomie,
grossesse gémellaire, grossesse par FIV…

* Enregistrement du rythme cardiaque fœtal :

Lors du travail :

hypoxie d’où acidose et donc modifications du rythme cardiaque fœtal avec risque
d’hypoglycémie > enregistrement du RCF
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 51
Avant l’ouverture de l’œuf : en externe
Après ouverture de l’œuf : en interne

S’il y a absence de modifications du rythme lors des contractions, c’est le signe d’un
bon état fœtal.

Normalité : entre 120 et 160 battements par minute, avec des oscillations
petites ou moyennes à raison de 2 à 6 cycles par minute sans
ralentissement au moment des contractions

Bradycardie : modérée : entre 100 et 120 bpm ; marquée : < 100 bpm
Surveillance étroite car la bradycardie est la réponse vagale à
une compression de la tête

Tachycardie : légère hypoxie > 160 bpm pendant 10 minutes


marquée : > 180 bpm

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 52


* Amnioscopie

A l’aide d’un amnioscope, on regarde le liquide amniotique à travers les membranes


transparentes au niveau du pôle inférieur de l’œuf. Cet examen est réalisé en fin de
grossesse jamais avant les 36 –37ème semaines. Il est indolore et peut être répété
toutes les 48 heures.

Buts :
 voir la couleur du liquide amniotique
Normal : clair ou opalescent
Jaune : souffrance ancienne (bilirubine)
Vert : souffrance récente (méconium)

 voir la quantité de liquide

 déterminer la souffrance fœtale et la nécessité d’induire


l’accouchement

Risques : Rupture des membranes


Hémorragie si placenta praevia (C.I)

*Amniocentèse

Ponction de liquide amniotique à travers la paroi abdominale, sous contrôle


échographique.

Buts :

*amniocentèse précoce : entre la 16ème et la 18ème semaine de grossesse


Anomalies chromosomiques : trisomie 21…
Diagnostic de maladies héréditaires : mucoviscidose…
Anomalies du S.N.C. : spina bifida ...

*amniocentèse tardive : dernier trimestre de la grossesse


Déterminer le taux de bilirubine
Déterminer la couleur
Analyse chimique : créatinine protéïnes, lipides …

Risques : rares

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 53


7.HISTORIQUE DE LA PREPARATION A
L’ACCOUCHEMENT
L’accompagnement de la femme enceinte a toujours existé. Ce fut longtemps une
histoire de femmes et les savoirs des matrones se transmettaient de mère en fille.
Instinctivement, les peuplades primitives recherchaient des manœuvres qui utilisaient
l’action de la pesanteur et la pression abdominale. Les positions adoptées pour
l’accouchement étaient multiples d’une peuplade à l’autre, d’une contrée à l’autre et
d’une époque à l’autre.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 54


7.1. La Grèce

La sage femme préparait la patiente par le chant, les bains de siège.


Son rôle était de calmer, rassurer, se rendre sympathique.
Elle devait être disciplinée, libre de toutes superstitions et avoir des connaissances
théoriques et thérapeutiques.

L’accouchement se fait en position assise sur une chaise percée. On recommande la


protection du périnée au cours de l’expulsion.

7.2. L’Egypte

Les Egyptiens préparaient l’accouchement par des pratiques magiques sous forme de
chants et par l’utilisation de plantes médicinales sous forme de potions et d’onguents
appliqués localement.
L’examen vaginal était pratiqué chez la femme enceinte.
La réparation des dégâts périnéaux et des prolapsus était bien codifiée.

7.3. Rome

Les Romains protégeaient le périnée lors de la naissance et traitaient les prolapsus


après la naissance.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 55


7.4. Au Moyen-âge

La réparation des déchirures périnéales se faisaient avec du fil de soie

Termes utilisés : Douleurs d’accouchement


Etre en douleurs
Les grandes douleurs
La période de désespoir
Morte en couches

Les accouchements étaient longs, épuisants > 24 heures


Risques fréquents : De mort d’enfant
De phlébite
D’infection puerpérale
D’abcès du sein

L’accouchement est un acte psychologique et physiologique compliqué surtout dans


l’espèce humaine. Cet acte bien que naturel comporte des risques pour la mère et
l’enfant. Dans l’accouchement par voie basse de petites lésions sont très fréquentes :
déchirure du col utérin, déchirure du périnée…
La douleur de l’accouchement est soumise à des variations individuelles dans sa
réalité, son intensité, son interprétation, le souvenir qu’on en garde.
La douleur étant un mal pénible enduré, il est logique que ce soit un des premiers
aspects de l’accouchement qu’on ait voulu supprimer.

7.5. WELL (1848) utilisait le protoxyde d’azote ou gaz hilarant

7.6. SIMPSON (1855) utilise le chloroforme pour la naissance des derniers


enfants de le Reine Victoria = chloroforme à la Reine

L’archevêque de Canterbury avait blâmé cet acte. On pensait que la douleur était
nécessaire à l’éclosion de l’amour maternel.

7.7. L’hypnose de 1734 à1919.


L’ hypnotisation en tant qu’analgésie obstétricale est connue depuis la fin du 19 ème
siècle.
Les séances d’hypnotisation comprennent des suggestions de lourdeur, de chaleur, de
fatigue musculaire, de sommeil et d’analgésie.
Le but principal de cette technique est évidemment l’abolition ou la diminution de la
douleur.
Elle montre que la douleur dans l’accouchement peut être supprimée par simple
suggestion verbale.
L’hypnose est sans danger réel pour la mère et pour l’enfant.

Ses avantages : qualité de l’analgésie


état d’euphorie
absence de fatigue
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 56
présence de la femme réveillée lors de la naissance

Ses inconvénients : passivité du sujet


dépendance totale à l’hypnotiseur
éventualité de toucher à la personnalité de l’individu
amnésie de l’accouchement qui peut entraîner des
troubles dans la relation mère / enfant
domination de la volonté

L’hypnose était surtout utilisée pour accoucher des femmes hystériques, ayant des
problèmes psychologiques importants.

7.8. Les méthodes psycho-prophylactiques

7.8.1. L’U.R.S.S

Méthode scientifique, physiologique basée sur les recherches sur les réflexes
conditionnés de PAVLOV (1849-1936).
Pour lui, le cerveau reçoit à chaque instant des stimulations du :

- milieu extérieur : signaux extéroceptifs


- milieu interne : signaux intéroceptifs

L’individu et son milieu sont indissociables. A tout moment, le cerveau adapte


l’organisme et le comportement de l’individu au monde extérieur. Une stimulation
détermine dans le cortex une excitation et en même temps une inhibition des
stimulations secondaires simultanées.
Ex: l’écoute d’une musique diminue la douleur

VELVOSKI crée la méthode psycho-prophylactique qui prône la primauté de l’action


psychique préventive dans la préparation à l’accouchement.
Supprimer les liaisons conditionnées nocives et former des liaisons temporaires
favorables.
Pour VELVOSKI , l’accouchement physiologique est indolore , ce que NIKOLAÏEV
(1927 ) rejette.
La méthode, inspirée des techniques hypno-suggestives, est un déconditionnement et
une désensibilisation à la douleur des contractions utérines. Les douleurs proviennent
d'un mauvais conditionnement c'est-à-dire accouchement = douleur, conditionnement
induit par l'environnement. L'idée est de remplacer ce mauvais conditionnement par
un bon conditionnement.

Contraction utérine ≠ douleur

Contraction utérine = respiration + relaxation


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 57
Cette méthode montre l’importance de l’utilisation de la parole (PLATONOV)
Si ces techniques ne sont pas réellement efficaces contre les douleurs, elles n’en ont
pas moins le mérite de détourner l’attention de la femme et d’apprendre à respirer et
à se détendre.

La psychoprophylaxie a été introduite en France par Fernand LAMAZE en 1951.


LAMAZE disait que grâce à cette préparation, la femme assumerait la direction de son
accouchement, en serait un personnage actif et conscient. Cette méthode est appelée
"accouchement sans douleur" (ASD).

Il s’agit d’une éducation physique et psychique durant les derniers mois de la


grossesse. Les cours sont théoriques (fécondation, évolution de la grossesse, cours
sur la douleur, sur le S.N, la respiration … ) et pratiques (la respiration, le
relâchement musculaire, l’expulsion ..) On favorise les réponses aux questions, les
conseils et une visite de la maternité est prévue.

7.8.2. L’ANGLETERRE

Cette méthode se base sur le postulat que l’accouchement normal est indolore.
D'après READ, la douleur est liée à la tension anormale des muscles et surtout du
muscle utérin. Cette tension est elle-même due à la crainte qui naît de l'ignorance.
D’après READ Dick, la douleur n’est que l’interprétation par la femme de ses
sensations. Elle a peur. Et c’est la peur qui amplifie les perceptions, qui transforme les
simples sensations de la contraction utérine faussement interprétées comme des
douleurs.
L’accouchement est naturel.

La peur détermine des tensions neuro-musculaires dans l’utérus qui sont les causes
de vraies douleurs.
READ va tenter d’éliminer la peur et de la remplacer par la confiance.

« Ce que je veux, c’est qu’il ne reste pas la moindre peur dans votre esprit. Je sais
que votre corps accomplira la plus naturelle des fonctions. Mais, je ne voudrais pas
que votre esprit puisse troubler ce travail de votre corps. »

PEUR : provient de la société du contexte culturel, du manque d’informations

TENSION : réaction de défense, réflexe non contrôlé

DOULEUR : conséquence physiologique

READ va tenter d'éliminer la peur et donc la tension et donc la douleur. Informer,


rassurer, créer un climat de confiance, de détente générale, physique, psychique.
Il va donner des connaissances anatomo-physiologiques de la conception jusqu’aux
suites de couches. Supprimer le mystère, l’ignorance.
Il propose aussi une préparation physique (exercices musculaires, respiratoires, de
relaxation et du massage)

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 58


Le Docteur READ est un médecin ayant une grande foi dans son idée et un amour de
son prochain. Il replace l’homme dans son intégralité.

7.9. La sophrologie

Traité de l’harmonie et de l’esprit


En 1964, l’introduction de la sophrologie apporte une nouvelle approche.
Le terme vient du grec : Sos : paix, harmonie, sérénité
Phren : esprit, conscience, cerveau
Logos : discours, science, étude

La sophrologie a été créée en 1960 par le Docteur Alfonso CAYCEDO, psychiatre


colombien.
La sophrologie est la science de la conscience et des valeurs de l’existence.
C’est l’étude de l’ETRE dans son ensemble.
Cette méthode trouve ses sources dans l’hypnose, la relaxation ( JACOBSON –
SCHULTZ ), le yoga, le zen, le boudhisme, la Grèce Antique, la psychiatrie, la
philosophie, la neurophysiologie.

Le but est de réapprendre toutes les sensations corporelles, de prendre conscience


des fonctions naturelles : Respiration
Circulation
Action de la pesanteur

Sa pratique insiste sur trois points :


 Importance du corps et de ce qui exprimé par le corps
 Usage que l’on fait de son énergie (antifatigue)
 Ici et maintenant

L’objectif principal de la méthode est une auto-transformation existentielle


positive, progressive et permanente.

La sophrologie considère l’individu comme un TOUT


Ce tout est constitué de quatre fonctions essentielles :
 La fonction rationnelle
 La fonction sensorielle : les 5 sens, perception proprioceptive et intéroceptive
 La fonction sentiment : la plus importante, la moins connue, celle qui donne une
« valeur » à ce que la sensorialité capte ex : j’aime ou non cette peinture.
 La fonction intuitive : la plus profonde, la plus archaïque.

La fonction sensorielle est la première que la sophrologie va tenter de réactiver.

Principes de la démarche sophronique

1 Principe de l’approfondissement du schéma corporel

 Exercices de prise de conscience de son potentiel corporel, de son énergie.


Concentration perceptive au présent : facteurs physiologiques (sensations
cutanées…).
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 59
 Intégration de notre présence dans l’espace
Prise de conscience donc prise de confiance, émancipation, autonomie, responsabilité

 composante affective
Le sentiment nous fait ressentir les choses.
Le moteur du sentiment est l’émotion.
Prendre conscience des régions du corps qui réagissent aux émotions pour pouvoir en
contrôler les manifestations.

2.Principe d’action positive

S’imprégner de calme, de sérénité


On travaille le positif physique pour obtenir le positif psychique.
En sophrologie, on insiste sur le futur pour dynamiser.

3.Principe de la réalité objective

Le sophrologue doit se rendre compte de son propre état de conscience et doit tenir
compte de l’état de conscience du patient.
Ainsi s’établira une relation appelée alliance sophronique

Concept de base

CAYCEDO divise la conscience humaine en états et niveaux.


Il existe 3 états de conscience que les humains peuvent vivre et habiter de façon
définitive ou transitoire = aspect qualitatif de la conscience

 Conscience ordinaire C.O.


 Conscience pathologique C.P.
 Conscience sophronique C.S.

Aspect quantitatif :4 niveaux

 Veille
 Sophro-liminal
 Sommeil
 Coma

Le niveau sophro-liminal constitue une zone floue entre la veille et le sommeil.


Chacun de nous franchit cette frontière lors de l’endormissement et du réveil.
L’accès et le contrôle de ce niveau se font par la sophronisation. Le niveau sophro-
liminal permet d’appliquer les techniques d’activation intra –sophronique.

Voici quelques suggestions susceptibles d’influencer le futur accouchement :


 Le détachement
 La perte de la notion du temps
 L’attente détournée sur la respiration
 L’attention portée à l’enfant à naître
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 60
 Vivre en imagination l’accouchement « idéal »
 L’emploi de l’amnésie hypnotique

Eventail de la conscience : selon CAYCEDO

3 états de conscience
3 niveaux de conscience

7.10. La sophrologie sonique (FEIJO )

Introduction de l’écoute d’une musique lors des séances préparatoires à


l’accouchement.
Cette musique entendue alternativement par chaque oreille (grâce à un casque
d’écoute stéréophonique) crée une distorsion du concept espace –temps qui entraîne
un relâchement musculaire.
La même musique dont l’intensité est crescendo/decrescendo, analogue à la variation
d’intensité de la contraction utérine (mouvement de vague) est écoutée pendant
l’accouchement et donne lieu à une perte de sensations douloureuses des
contractions utérines d’où un accouchement plus rapide et plus facile.

7.11. Dr Frédéric LEBOYER

1974 « Pour une naissance sans violence »


LEBOYER apporte dans cet ouvrage empreint de poésie et de rêve, le point de vue
des nouveau-nés.
« Quand les enfants viennent au monde
Ils hurlent
Au lieu de simplement
Respirer
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 61
Dans ces cris de nouveau-nés
Qu’il y a t il ?
Se pourrait-il que
Naître soit douloureux pour
L’enfant
Autant qu’accoucher l’était jadis
Pour la mère ?
Cette souffrance
Qu’est, pour ce bébé
La naissance
Qui s’en soucie ?
Ne peut-on la lui éviter ? »

Ce sont ces réflexions qui ont amené Frédérik LEBOYER à repenser notre attitude face
à la naissance de l’enfant.
Préparons la naissance dans le calme et la paix, nous conseille-t-il.
Ménageons au maximum ce petit être fragile.
Commençons par la vue, adoucissons la lumière, gardons juste ce qu’il faut pour voir
ce que l’on fait, surveiller que la femme ne risque pas de se déchirer et juger de l’état
de l’enfant.
Les oreilles maintenant, faisons le silence. Parlons peu et à voix basse pour ne pas
troubler la paix et préparer le climat propre à recevoir l’enfant.

Il propose pour l’enfant :

 De supprimer les lumières violentes lors de l’accouchement


 De permettre une adaptation lente : ventre de la mère, bain, chaleur des
vêtements
 De mettre une musique douce et apaisante

A la mère, il apprend :

 La patience
 A libérer le souffle par le chant

Le père est progressivement intégré et devient présent dans les salles de travail.

7.12. L’haptonomie

Créée par le hollandais Frans VELDMAN en 1978


C’est la science de l’affectivité.
Vient du grec : Hapsis : toucher, sensation, sentiment
Nomos : loi

Cette méthode consiste à prendre l’enfant en compte, de sa conception à sa


naissance, et cela par le toucher.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 62


Pendant la gestation, le thérapeute apprend aux parents la communication in utéro
avec le fœtus.
Les parents établissent un dialogue avec le fœtus sur le plan physique en effectuant
des pressions, des caresses très douces et légères sur la paroi abdominale
maternelle.
Au début, la réponse de l’enfant n’est qu’un réflexe (ou hasard).
En poursuivant cette expérience tous les jours à la même heure, ce ne sera plus une
réponse réflexe mais une réponse consciente, un véritable jeu.
Pendant l’accouchement, cette communication se poursuit et les parents aident
l’enfant à naître en le guidant vers la sortie.
Le père participe activement en berçant sa femme et en l’aidant à décharger la
douleur. La mère va se prolonger dans le père.
C’est un travail d’équipe qui se prolonge au-delà de la naissance.

« La relation avec l’enfant à venir commence bien avant la naissance »

L’ haptonomie est la méthode d’accompagnement à la naissance qui aide le couple à


prendre en compte l’enfant à naître et qui instaure la triangulation.

« Présence, autonomie, conscience de soi, authenticité, raison, responsabilité pour soi


et pour l’autre, dignité, autant de signifiants que sous-tendent deux concepts
essentiels en haptonomie : la sécurité de base et la confirmation affective. »

Mais de façon plus générale, VELDMAN dit « l’haptonomie aspire de façon très claire
et explicite à un épanouissement complet de l’être humain en bonne santé et bien-
être psychique. »

7.13. L’accouchement dans l’eau

TJARKOVSKY (URSS) a fait ses premières expériences avec des nageuses


confirmées.
L’élément aquatique est le milieu idéal pour se détendre.
Au moment de la naissance, l’eau réduit la fatigue de la mère, la relaxe et le choc de
la naissance pour l’enfant est supprimé par une étape de transition.
L’accouchement dans l’eau ne peut se faire que dans des conditions adéquates
d’hygiène, de surveillance médicale et d’équipement adapté. Il s’adresse aux femmes
dont la grossesse s’est déroulée sans problème.

Accouchement dans l’eau : Ostende-Aqualude-Pithiviers (Dr ODENT)

7.14. La préparation dans l’eau

En apesanteur, la future mère se sent légère en dépit des kilos supplémentaires.


Cette préparation se fait en couple de préférence et dans un groupe.
Intérêts :

 Maîtrise du souffle : apnée, expiration


 Etirements musculaires
 Bascules du bassin
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 63
 Lutte contre les troubles veineux contre la sciatique, contre l’insomnie, contre la
constipation
 Relaxation

Prise du pouls et de la T.A. avant et après la séance


Durée : 1 heure
Température de l’eau : 30°
Commencement : quand on veut (5ème mois), rythme libre
Nécessité d’avoir un certificat médical

La mouvance aquatique de C DION

Exercices, ondulations, relaxation et simulation de l’accouchement se font dans l’eau.

Méthode de R. DEPELSENEER

Respiration, assouplissement, relaxation, exercices…

7.15. Cours de gymnastique dynamique

Pour de jeunes femmes bien entraînées qui ne veulent pas renoncer à une certaine
activité sportive. Il est indispensable de consulter un médecin avant de s’inscrire à ce
cours (Erasme).
On recommandera une intensité modérée, c’est-à-dire entre 60 et 90% de la
fréquence cardiaque maximale ou entre 50 et 85 % de la VO2 max (aérobiose)
Ne pas dépasser une fréquence cardiaque de 140 pulsations par minute.
Le programme d’activité devra débuter par 10 minutes d’échauffement et se terminer
par une période de retour au calme suivie d’un stretching adapté.

Contre-indications absolues générales :

 Pathologies cardiaques
 Thrombophlébite
 Embolie pulmonaire récente
 Infection aiguë
 Maladie hypertensive sévère
 Epilepsie
 Maladie rénale

Contre-indications absolues gynécologiques :

 Antécédent de prématurité
 Saignement utérin
 Placenta praevia
 Macrosomie
 Suspicion de souffrance fœtale
 RPPE

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 64


Contre-indications relatives :

 Anémie et autres désordres sanguins


 Pathologie thyroïdienne
 Diabète
 Obésité excessive ou BMI très bas
 Grossesse gémellaire
 Femme sédentaire

7.16. Préparation avec ballons

Le ballon est avantageux en prénatale et lors du travail


Le ballon est un support mobile donc une position n’est jamais figée.

Intérêts du ballon

 Bercement de la future mère et du bébé


 Permet de prendre différentes positions adaptées
 Positions confortables de détente et d’étirement
 Positions d’allongement de la colonne vertébrale
 Positions d’ouverture du thorax et du diaphragme
 Masse le périnée et l’étire
 Diminue la pression sur le périnée
 Permet la participation du père

7.17. Le chant prénatal

Chant prénatal : méthode créée par la cantatrice française Marie-Louise AUCHER


Le chant fait appel aux facultés motrices, sensorielles, affectives.
Le corps est à la fois émetteur mais aussi récepteur de sons.
Le but est d’envelopper le fœtus dans une ambiance sonore privilégiée grâce au
chant. Le fœtus reçoit les vibrations sonores et reconnaîtra la voix de sa mère après
la naissance.
Le fœtus réagira de façon différente en fonction du registre sonore des mélodies :
aigu ou grave
Cette méthode permet de travailler la respiration, de contrôler son souffle et de
travailler certaines positions du corps en étirement.
Le chant permet d’atteindre un certain équilibre grâce à l’énergie propre au chant.
Des mélodies apaisantes favorisent la relaxation.

7.18. Préparation par le yoga

« Le yoga est une philosophie, une voie qui développe la connaissance de soi »

> du sanskrit = union = réconcilier l’âme et le corps


C’est la recherche de l’harmonie entre le corps et l’esprit.
« Le yoga est un travail de concentration et de postures physiques qui permettent
d’aboutir à un état d’équilibre psycho-corporel »
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 65
PASQUIERS l’a proposé aux femmes enceintes en utilisant des postures adaptées, de
la respiration et de la relaxation. Etre à l’écoute de son corps.
Par les postures douces, la femme travaille les muscles mis à l’épreuve tout au long
de la grossesse et de l’accouchement.
Les exercices sont adaptés à l’état physique de la future mère.
Ex : le chat, la posture du fœtus, l’accent circonflexe…

7.19. L’acupuncture

C’est la médecine traditionnelle chinoise.

Idéalement, la préparation par l’acupuncture devrait commencer avant la conception


et concerner la future mère et le futur père.
Le but est de rétablir le meilleur équilibre énergétique possible.
Pour les Chinois, le QI c’est la théorie de l’unicité, le Yin / Yang la dualité et les cinq
éléments la pluralité.
Le Yin c’est la matière, l’énergie statique au niveau du bassin de la mère.
Le Yin est associé à la féminité, à la passivité, à la douceur, à l’eau, la terre, la lune.
Le Yang c’est l’énergie mobile, dynamique.
Le Yang est masculin. Il correspond à la lumière, à la chaleur, au feu et à la dureté.

L’acupuncture utilise de fines aiguilles placées selon les lignes de force vitales du
corps. On peut stimuler des points anti-douleur quelques jours avant l’accouchement
et pendant l’accouchement.

7.20. L’homéopathie

Ce traitement favorise l’équilibre général et permet d’aborder l’accouchement dans de


bonnes conditions.
L’homéopathie peut résoudre des problèmes comme :
 Les troubles veineux
 Les hémorroïdes
 Les troubles du transit intestinal
 Les troubles du sommeil
 Les angoisses

Dans les derniers mois, on peut donner un traitement pour assouplir le col de l’utérus.
Lors des premières contractions, on peut prendre des granules pour diminuer les
douleurs.
Attention : pas d’automédication chez la femme enceinte

7.21. L’eutonie

L’eutonie élaborée par Gerda ALEXANDER est une méthode riche en perceptions, en
conscience corporelle.

Vient du grec : Eu : bien, harmonie, juste


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 66
Tonos : tension, tonus

Définition : « l’eutonie propose une recherche adaptée au monde occidental pour


aider l’homme de notre temps à atteindre une conscience approfondie de sa propre
réalité corporelle et spirituelle dans une véritable unité »
G ALEXANDER

L’eutonie désigne un état dans lequel tout mouvement est effectué avec un minimum
d’énergie et un maximum d’efficacité.
« L’eutonie a pour but de développer la conscience corporelle et la connaissance de
soi. Elle engendre le bien-être physique, assure l’équilibre psychique et l’aisance dans
la conduite de l’être entier »
BRIEGHEL-MULLER

Buts spécifiques de la méthode :

1. Egalisation du tonus dans tout le corps au repos et en mouvement


2. Equilibration naturelle des tensions entre muscles agonistes et antagonistes
3. Libération de la respiration en fonction de l’activité à faire.
4. Correction de l’image corporelle par la sensibilité superficielle et profonde
5. Régularisation de la circulation sanguine et lymphatique
6. Détente nerveuse et mentale avec amélioration de l’équilibre neuro-végétatif
JANSSENS-LECOMTE

« Ce qu’il faut, c’est apprendre un peu plus chaque jour qu’on est ce corps, sur
lequel on peut prendre appui »
G. ALEXANDER

7.22. Les chaînes musculaires G.D.S.

La méthode des chaînes musculaires et techniques G.D.S. est une méthode


d’approche psycho-posturale, psycho-gestuelle, psycho-mécanique et morphologique.
La méthode des chaînes G.D.S. propose :

1. La relaxation et les techniques diverses de présence à soi par la présence au


corps

2. L’explication et l’expérimentation des différentes respirations pour le travail et


pour l’expulsion

3. Le jeu des diaphragmes thoracique et pelvien

4. La souplesse et l’harmonisation des articulations pelviennes, vertébrales et des


membres.

VAN GOIDSENOVEN

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 67


7.23.La méthode « classique »

EDUCATIF, PREVENTIF, REEDUCATIF

Gymnastique douce et adaptée permettant d’apprendre à utiliser son corps modifié,


de surveiller la statique pendant la grossesse et de lutter contre les syndromes
douloureux. Elle contribue à prévenir et corriger les problèmes liés à la grossesse, elle
favorise l’éveil physique, sensoriel et psychologique de la future mère.
Nous allons développer la prise en charge de la femme enceinte dans le cours de
pratique prénatale

Spécificités des kinésithérapeutes :

 Examen clinique et kinésithérapeutique du système musculo-squelettique et


l’étude de l’évolution de la statique de la femme enceinte
 Examen fonctionnel et mise en évidence de problèmes ostéo-articulaires
 Apprendre aux femmes à manipuler leur corps de manière consciencieuse
 Approche thérapeutique réharmonisante de l’enceinte abdomino-pelvienne
 Prise en charge psycho-prophylactique de la jeune femme et de son compagnon
par une aide psychologique et par l’apprentissage d’une position corporelle
adaptée, d’une respiration adéquate, des positions d’accouchement, d’une
poussée non violente pour l’enfant et le périnée maternel
 Prévention de ptoses pelviennes (vésicale, utérine, rectale), d’incontinence
urinaire et /ou fécale, de constipation et de troubles sexuels
 Prise en charge des syndromes douloureux
 Prise en charge des diverses gênes dues à la grossesse
 Massages
 Relaxation
 Conseils : hygiène, alimentation, activités physiques
 Explications et prise de conscience du bassin, du périnée
 Explications sur le développement du fœtus, l’accouchement et les interventions
 Préparer les parents à être des partenaires actifs

Collaborant à une équipe pluridisciplinaire, le kinésithérapeute aidera les parents à


vivre sereinement ce moment exceptionnel dans leur vie qu’est la venue de leur
enfant.
U.P.K.O.G.R.P.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 68


Examen prénatal

L’écoute de la part du kinésithérapeute est primordiale pour qu’un climat de confiance


s’installe.
L’anamnèse est complète : âge, parité, antécédents personnels, familiaux,
chirurgicaux, traumatiques et obstétricaux, aspect psychologique
L’examen clinique général permet de déterminer la statique et d’évaluer les
problèmes liés à la grossesse.
Mesurer La hauteur utérine
La distance bi-ischiatique = 11 cm
Le losange de MICHAELIS
Dépister les facteurs de risque médicaux (prééclampsie, incontinence…), sociaux et
psychologiques.

On peut diviser la grossesse en trois trimestres :

.
1er trimestre : adaptation de l'organisme à son nouvel état.

 aménorrhée : disparition des règles


 HCG : présence d'hormone gonadotrophine chorionique
 augmentation du volume de l'utérus détecté par le toucher vaginal
 nausées, vomissements
 seins gonflés et douloureux
 envie fréquente d'uriner
 constipation ou diarrhée
 troubles nerveux : irritabilité, somnolence, état dépressif
 température reste élevée : persistance du corps jaune.
 gain pondéral faible

2eme trimestre : symbiose parfaite. L'embryon est devenu fœtus.

Les besoins alimentaires augmentent (3000 cal).


II faut une bonne hygiène de vie :
 alimentation saine et variée
 vie calme, régulière
 sommeil
 soin du corps et des dents
 exercices physiques en douceur

3ème trimestre :

 augmentation de la lordose lombaire


 troubles circulatoires
 fatigue, irritabilité, insomnie
 modifications de la musculature
 modifications de la peau
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 69
 rachialgies
 Syndrome de LACOMME : syndrome douloureux ostéo-musculo-articulaire
abdomino-pelvien (d++ symphysaire)
 Statique pelvienne dépend de différents facteurs : la position du sujet,
l’orientation du bassin et des jambes, la laxité ligamentaire de la femme
enceinte, la contenance des vessie et rectum, le fœtus
 Pollakiurie, incontinence urinaire, constipation
 Prise de poids de 9 à 12 Kg
L’excès de poids augmente le risque de toxémie gravidique, de mortalité
périnatale, d’anomalies du travail, de risques chirurgicaux, d’incontinence
urinaire

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 70


Alimentation de la femme enceinte

L’alimentation durant la grossesse joue un rôle important ; elle contribue à la bonne


santé physique et psychologique de la parturiente et elle permet au fœtus de se
développer normalement.
C’est dans les apports et les réserves de sa mère que le fœtus puise, à travers le
placenta, les éléments nutritifs dont il a besoin.

Lipides : Indispensables au développement cérébral du fœtus.


Graisses d’origine animale : beurre…>vitamine A (système visuel)
Graisses d’origine végétale : huile…> acides gras essentiels (cerveau)

Glucides : Source d’énergie


Glucides d’absorption simple : lactose, fructose …
Glucides d’absorption lente : amidon des céréales, des féculents…

Protides : Nutriments bâtisseurs


Protéines d’origine animale : 8 acides aminés essentiels non
synthétisés par l’organisme
Protéines d’origine végétale de qualité nutritionnelle inférieure

Calcium : Capital osseux et développement fœtal


Un apport journalier suffisant (900 à 1200 mg par jour) réduit les
crampes et fatigue musculaire, les troubles tensionnels, la crise
de tétanie et prépare à l’allaitement maternel.

Fer : une anémie durant la grossesse peut entraîner :


 Une asthénie, une dyspnée, un risque infectieux augmenté
 Un risque plus important d’hémorragie de la délivrance
 Des complications obstétricales (avortement, MAP)
 Une mortalité périnatale plus importante, RCIU
Le fer se trouve dans les abats, les viandes rouges, les légumes secs, les
légumes verts, le jaune d’œuf, cacao …
ATTENTION : la consommation de fer peut être entravée par la
consommation excessive de café, thé ou alcool mais la consommation de
fruits riches en Vit C facilite l’absorption du fer

Oligo-éléments :

Magnésium : légumineuses, oléagineux, céréales, produits laitiers

Manganèse : légumes à feuilles vertes, céréales complètes, légumineuses

Phosphore : important dans le métabolisme cellulaire des tissus nerveux


et osseux

Sélénium : protège contre les radicaux libres : fromage, poissons, œufs…

Zinc : huîtres, harengs, champignons, foie, agneau, bœuf, levure de bière


En cas de carence : nanisme, malformations congénitales,
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 71
complications obstétricales

Vitamines :

Vitamine A : beurre, œufs, foie, poisson, végétaux, fruits de couleur

Vitamine B : B1,B2,B3,B5,B6,B8,B9,B12 alimentation équilibrée


La Vitamine B6 peut soulager les nausées (banane, miel, épinard, poisson…)
La Vitamine B1 joue un rôle crucial dans le développement cérébral du bébé

Vitamine B9 : acide folique légumes verts, fruits frais, œufs, foie volaille,
en supplémentation en prévention des anomalies de fermeture du tube neural.
Une carence en acide folique augmente le risque de prématurité et de RCIU

Vitamine D : huile de foie de morue, poissons gras, œuf, beurre


en supplémentation en prévention de l’hypocalcémie néonatale

Vitamine E : huiles végétales, amandes, germe de blé, épinards

Vitamine C : La Vitamine C permet de fabriquer un placenta et des membranes


fœtales de bonne qualité. Manque > risque d’accouchement prématuré : fruits
(agrumes, melon), légumes crus

ATTENTION : PAS DE TABAC ET PAS D’ALCOOL

 Méfaits de l’alcool : seuil de tolérance zéro


 Se méfier des crudités mal lavées, de viande d’agneau rosée, d’américain :
risque de toxoplasmose avec mort fœtale, fièvre, rétinite, hydrocéphalie ou
retard psycho-moteur
 Pas de produits de lait cru car Lysteria monocytogene peut provoquer
l’avortement
 A proscrire : café, thé, cacao, chocolat : HTA, tachycardie, excitant du SN
 Méfaits du tabac : arrêt de grossesse, BB de petit poids, malformations
cardiaques, réduit les mouvements respiratoires, intoxique le nourrisson,
faiblesses et maladies respiratoires, retard de croissance fœtale, prématurité,
mort subite du nourrisson, relation entre le tabagisme maternel et l’agressivité
du jeune enfant
 Méfaits de la pollution : il a été démontré que l’exposition à des polluants au
cours du premier trimestre de la grossesse a des effets négatifs sur la
croissance, le développement et la durée de la grossesse
 Certaines études ont associé la malnutrition intra-utérine à des facteurs de
risque d’obésité et de développement de troubles psychiatriques (suicide) à
l’adolescence
 Pas de régime : jamais < 1600 kcal/jour

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 72


LA NAISSANCE

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 73


8. L’ACCOUCHEMENT

8.1 Définitions :

Ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui ont pour conséquence


la sortie du fœtus et de ses annexes hors des voies génitales maternelles.

Accouchement spontané : est celui qui se déclenche de lui-même sans l’intervention


de causes extérieures.

Accouchement provoqué : lorsqu’il est consécutif à une intervention extérieure


mécanique ou pharmacologique.

Accouchement programmé : lorsqu’il est provoqué sans indications pathologiques.

Accouchement eutocique : lorsqu’il s’accomplit suivant un déroulement mécanique


et physiologique normal. Progression régulière.

Accouchement dystocique : dans le cas contraire : irrégularités, excès, difficultés ou


arrêt des phénomènes physiologiques. (dystocie : ensemble des anomalies qui
peuvent entraver la marche normale de l’accouchement)

Avortement : thérapeutique ou non thérapeutique : avant 180 jours

8.2 L’accouchement physiologique

Les étapes cliniques de l’accouchement

Travail Expulsion Délivrance

Engagement Descente et Dégagement


Rotation

Les étapes mécaniques de l’accouchement

Plusieurs hypothèses sont émises quant aux causes déclenchantes du travail :

 L’ocytocine :

Libération importante d’ocytocine post-hypophysaire par réflexe utéro-hypothala-


mique de FERGUSON
Elle serait due à la distension progressive des fibres utérines et surtout du segment
inférieur de l’utérus.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 74


 La progestérone :

Disparition du blocage progestéronique


La progestérone inhibe les possibilités contractiles de l’utérus.
La chute de la sécrétion de progestérone en fin de grossesse déclencherait le travail.

 Les prostaglandines :

Elles ont une action sur la maturation du col de l’utérus et sur la contractilité du
myomètre.

 Le fœtus

Par la sécrétion de son hypophyse et de ses surrénales.

Il s’agit probablement de l’addition de ces facteurs déclencheurs de l’accouchement.


Le début du travail est en général franc. Mais il peut aussi être insidieux.

Signes de début du travail :

 Contractions utérines involontaires, intenses, douloureuses, régulières toutes les 3


à 5 minutes, d’une durée d’au moins 20 secondes.
 Perte du bouchon glaireux : progressif ou total peut se produire plusieurs jours
avant l’accouchement, perte de glaires épaisses et brunâtres.
 Modifications significatives du col utérin
 Pollakiurie
 Pesanteurs pelviennes
 Rupture de la poche des eaux : se rendre à la maternité même sans contraction
utérine.
Risques pour le fœtus : infection
procidence du cordon et donc risque de compression

8.2.1 Période d’effacement et de dilatation

Le col utérin va subir progressivement une maturation, ensuite les contractions


utérines vont entraîner son effacement et sa dilatation.
La douleur des contractions peut être abdominale, pelvienne ou lombaire et augmente
en durée et en intensité avec la progression du travail.
Pendant la contraction, le pouls maternel s’accélère et le corps utérin se durcit, entre
les contractions la douleur s’arrête.
Durant les contractions, les bruits du cœur fœtal sont plus difficilement perceptibles.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 75


8.2.1.1 Les effets des contactions utérines

Sur l’utérus

Formation et ampliation du segment inférieur

Pendant les derniers mois de la grossesse, de petites contractions d’accommodation


étirent les fibres du segment inférieur et l’amincissent.
La présentation refoule et amincit le segment inférieur qui coiffe la tête fœtale de
façon ajustée : c’est l’ampliation du segment inférieur.

Effacement et dilatation du col

Premièrement, le col se raccourcit et s’efface totalement, s’incorporant à la partie


basse du segment inférieur et ne laissant qu’un petit orifice de 1 cm qui va s’ouvrir
progressivement pour donner la dilatation complète du col de l’utérus soit 10 cm

1. Effacement
2. Dilatation
3. Canal segmento-vaginal

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« Les phénomènes de dilatation du col sont essentiellement liés à la structure du col
(élasticité - résistance) confrontés avec la puissance de la contraction utérine par
l’intermédiaire du mobile fœtal et du segment inférieur. » MTO

Sur le pôle inférieur de l’œuf

La poche des eaux est la portion membraneuse du pôle inférieur de l’œuf qui occupe
l’aire du col dilaté. Les membranes : amnios et chorion tendues par le liquide
amniotique forment dans l’orifice cervical une saillie plus ou moins marquée : la
poche des eaux
La poche des eaux protège le fœtus contre les traumatismes et les infections.

R.S.P.E. = rupture spontanée de la poche des eaux

R.I.P.E. = rupture intempestive de la poche des eaux (à dilatation complète)

R.P.P.E. = rupture prématurée de la poche des eaux

R.A.P.E.= rupture artificielle de la poche des eaux (vers 4-5 cm)

En général, pendant le travail, dans la présentation du sommet, on observe après la


rupture des membranes une accélération de la dilatation. (contractions plus intenses,
plus rapprochées)

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Sur le mobile fœtal

L’accouchement s’accomplit par un travail combiné de la traction exercée sur le col


par l’utérus lorsqu’il se contracte et de la pression de la tête sur le col provoquée par
la contraction.
La forme du bassin, la tonicité des muscles du périnée guide le bébé dans les
rotations qu’il doit faire pour aborder chaque étape du passage dans le meilleur angle
possible.
La contraction a pour effet de pousser le fœtus vers la sortie et de lui faire franchir les
différents étages de la filière pelvienne. Cette progression porte le nom de :
phénomènes mécaniques de l’accouchement
Le fœtus aborde la traversée de la filière pelvienne.

La présentation procède à chaque étage par accommodations successives.


L’accommodation est la résultante entre les forces propulsives de contraction et les
obstacles qui lui sont opposés.

A chaque étage de la filière pelvienne, l accommodation s’opère :

 Par orientation : faisant coïncider le plus grand diamètre de la présentation avec


celui à franchir.

 Par amoindrissement : modification d’attitude de la présentation et déformations


plastiques variables selon le type de présentation, la malléabilité des os et les
nécessités mécaniques.

 Par asynclitisme : degrés d’inclinaison de la tête fœtale par rapport au DS

Asynclitisme ant : rare Asynclitisme post : + souvent

8.2.1.2. La traversée de la filière pelvienne comprend trois étapes :

1. engagement : franchissement du détroit supérieur

2. descente : qui s’accompagne de rotation

3. dégagement : franchissement du détroit inférieur et du diaphragme pelvien

La descente du bébé provoque la dilatation du col. La dilatation favorise la descente.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 78


L’engagement du fœtus :

C’est le premier temps de la traversée de la filière pelvienne.


C’est le franchissement du détroit supérieur par le plus grand diamètre de la
présentation.
Une présentation est dite engagée lorsque sa plus grande circonférence a franchi le
détroit supérieur.
Les degrés d’engagement de la présentation se définissent en HODGE. :

HODGE I : le diamètre bipariétal se trouve à hauteur du plan déterminé par le culmen


rétro-pubien et le promontoire sacré.

HODGE II : plan parallèle au précédent et passant par la partie inférieure du pubis

HODGE III : plan parallèle au précédent et passant par les épines sciatiques

HODGE IV : plan parallèle au précédent et passant par les tubérosités ischiatiques


L’engagement est effectif quand le sommet dépasse le 2ème parallèle de Hodge

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 79


8.2.2 Descente et rotation intrapelvienne

Elles se font entre le détroit supérieur et le détroit inférieur, dans la filière pelvienne.
La rotation est une nécessité anatomique puisque l’engagement se fait dans un
diamètre oblique mais que le dégagement ne peut se faire que dans le diamètre
sagittal du bassin. Cette rotation est aidée par un bon tonus périnéal.

Rotation intrapelvienne dans la présentation du sommet

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 80


Le sommet a engagé son grand diamètre antéro-postérieur, le sous–occipito-
bregmatique dans un axe oblique du bassin, le plus favorable.
Le diamètre de dégagement (le sous-pubo-coccygien), imposé par la forme générale
de la fente périnéo-vulvaire, a lui son grand axe antéro-postérieur. Il faut donc que la
tête fœtale tourne pour faire coïncider les diamètres.
La rotation se réalise souvent après la descente complète, sur le périnée ou
simultanément à la descente.

Toutes les variétés de positions antérieures tournent en avant (OP) après une rotation
de 45°
*dans le sens des aiguilles d’une montre (OIGA)
*dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (OIDA)

La grande majorité des variétés de positions postérieures tournent en avant après


une rotation de 135°
*dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (OIDP)
*dans le sens des aiguilles d’une montre (OIGP)

2 à 3% des variétés de positions postérieures tournent vers l’arrière en occipito-sacré


(OS) après une rotation de 45°

*dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (OIGP)


*dans le sens des aiguilles d’une montre (OIDP)

Rotation intrapelvienne dans les présentations du siège

Importance d’une solidarité tête – épaules.


Dans l’engagement c’est le diamètre bitrochantérien qui s’oriente suivant un diamètre
oblique du bassin. La rotation n’est que d’un huitième de cercle.
La rotation amène le diamètre bitrochanchérien dans le diamètre antéro-postérieur du
détroit inférieur.

*la rotation se fait en arrière (sacro-iliaque antérieure)


*la rotation se fait en avant (sacro-iliaque postérieure)

Accouchement par le siège : différentes étapes :

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 81


8.2.3. L’expulsion

L’expulsion ou dégagement correspond au franchissement par la présentation du


détroit inférieur. Cette période est courte et les efforts expulsifs ne devraient pas
excéder 30 minutes.
Les conditions nécessaires sont : une dilatation complète du col de l’utérus, une
poche des eaux rompue, l’engagement et la rotation intra-pelvienne doivent être
réalisés.
Cette période qui correspond à la sortie du fœtus, comprend 2 phases :

 Achèvement de la descente et de la rotation de la présentation


 Expulsion proprement dite avec franchissement du détroit inférieur puis du
plancher pelvien.

Expulsion dans la présentation céphalique :

Le dégagement céphalique se caractérise par 3 phénomènes qui se déroulent


simultanément :

 Le changement de direction de la progression


 Le changement d’attitude de la tête fœtale : déflexion
 L’ampliation du périnée

Lorsque le détroit moyen est franchi, le bébé oriente sa tête dans le diamètre antéro-
postérieur du détroit inférieur. La tête du bébé appuie sur les muscles transverses du
périnée et sur les terminaisons nerveuses situées à la jonction entre le côlon et le
rectum d’où une sensation de pression sur l’anus, d’une envie de pousser
incontrôlable, réflexe, involontaire et irrésistible.
C’est le réflexe expulsif
Sous la poussée, le sacrum bascule vers l’arrière, le coccyx est rétropulsé.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 82
Après la déflexion céphalique sous la symphyse pubienne restent l’accouchement des
épaules et du tronc ; ensuite l’accouchement du siège et des membres inférieurs.

Expulsion dans la présentation du siège

La hanche antérieure se dégage la première et se cale sous la symphyse. Puis la


hanche postérieure se dégage. Ensuite pour l’accouchement des épaules, elles se
dégagent en transverse. Reste l’accouchement de la tête dernière. Le sous-occiput
prend point d’appui sous la symphyse et la tête se fléchit progressivement.

8.2.4. La délivrance

La délivrance qui a lieu de 5 à 45 minutes après l’accouchement est l’expulsion du


placenta et des membranes.
Après une phase de rémission, les contractions utérines sont à nouveau ressenties
par la patiente. Ces contractions vont s’accentuer progressivement.

La délivrance est décomposée en 3 phases :

 Décollement du placenta : sous la dépendance de la rétraction utérine et des


contractions utérines. Formation d’un hématome rétro-placentaire qui aboutit
au clivage complet entre la caduque utérine (couche superficielle de la
muqueuse utérine gravide) et la couche muqueuse profonde qui restant
indemne sera la base de la régénération ultérieure de la muqueuse utérine.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 83


 Phase de migration et d’expulsion du placenta :

Sous l’influence des contractions utérines et de son propre poids, le


placenta tombe dans le segment inférieur.
Le placenta décollé migre à travers le col vers le vagin pour être expulsé
à la vulve.

 Phase de rétraction utérine :

Cette expulsion s’accompagne d’une hémorragie limitée qui cesse


spontanément.
Hémostase : fermeture des vaisseaux sanguins sous l’effet des
contractions utérines.
Cette thrombose physiologique est facilitée par les facteurs de
coagulation qui augmentent en fin de grossesse. Après l’expulsion,
l’utérus est dur et rétracté sous l’ombilic = globe de sécurité

Différents types de délivrance

 délivrance normale spontanée : patiente en position verticale


 délivrance normale naturelle : toute délivrance qui n’est ni spontanée ni dirigée
 délivrance dirigée : aide pharmacologique Syntocinon®
 délivrance artificielle : extraction manuelle si non décollement > 30 min
Après la délivrance, on fait un examen complet du placenta, des membranes et du
cordon (voir intégrité)+prélèvement sang cordon : syphillis, HIV, hépatite, bilirubine…

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8.3. Les différentes présentations

8.3.1. présentations céphaliques : (96 %)

Du fait de l'absence d'ossification complète, la tête fœtale, garde une certaine


malléabilité qui lors de l'accouchement permet un modelage et une légère réduction de
ses diamètres.

 présentation du sommet : (90 %)


La plus fréquente, la plus favorable, la plus eutocique. C'est la présentation de la
tête fléchie de sorte que la partie de la tête qui descend la première soit l'occiput.
Le repère de la présentation est l'occiput.

OIGA 57%
OIDP 33%
OIGP 6%
OIDA rare

L'eutocie est à son maximum dans les présentations antérieures. Les variétés
postérieures restent des présentations eutociques avec quelques restrictions, le
travail est plus long.

Occipito-antérieures : OIGA, OIDT

Occipito-postérieures : flexion imparfaite, rotation en avant de 135°, rotation


arrière anormale, dégagement en occipito-postérieur OP ou en occipito-sacré, le
front est sous la symphyse mais risque de déchirure du périnée.

 présentation de la face : (0.15 %)


C’est la présentation de la tête défléchie. La partie de la tête qui descend la
première est la face toute entière menton compris. Le menton sert de point de
repère.

MIDP
MIGA
MIDA (rare)
MIGP rare
MIDT
MIGT

La colonne vertébrale est en forte lordose. L'attitude persiste longtemps après


l’accouchement. Son étiologie est une position originelle en extension du fœtus et
une gêne à l'accommodation.
La mère ne court aucun danger et le pronostic fœtal est généralement bon. Le
menton se fixe sous la symphyse entraînant la descente et la rotation en mento-
pelvienne, rotation en avant et précoce haute. Ensuite flexion de la tête autour de
la symphyse.

La dystocie est plus fréquente : la lenteur du travail, un défaut


d'engagement, un arrêt de la progression et une absence de rotation.

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Danger : présentation de la face rotation en MS, le dégagement est impossible et
nécessite l'intervention d'une césarienne ou des forceps.

présentation du front : (0.25 %)


Position de la tête intermédiaire entre position du sommet et celle de la face,
intermédiaire à la flexion et à la déflexion. La plus dystocique des présentations
céphaliques. Le nez sert de point de repère.

NIDP
NIGA
NIDA
NIGP
NIDT-NIGT

C'est une présentation de travail selon le degré de flexion ou de déflexion on


distingue, les variétés frontales et les variétés bregmatiques.

 Variété frontale : l’accouchement par voie basse d'un fœtus de poids normal
est impossible sinon mort du fœtus ou risque de rupture utérine, nécessité de
faire une césarienne.
 Variété bregmatique : accouchement possible par voies naturelles mais la
descente et la rotation seront difficiles, on fera une épisiotomie ou une
césarienne.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 86


8.3.2. présentation du siège : (4 %)
C'est la présentation de l'extrémité pelvienne du fœtus.

 siège complet : Lorsque les jambes sont fléchies sur les cuisses et les cuisses
fléchies sur l'abdomen

 siège décomplété :
Lorsque les membres inférieurs sont étendus devant le tronc, jambes en extension
totale. Les pieds sont à la hauteur de la tête du fœtus. Le sacrum est pris comme
point de repère.

SIGA
SIGD
SIGP
SIDA

Causes :

 anomalie primitive ou acquise de la forme ou de la trophicité de la cavité


utérine

 primipare

 excès de liquide.

 hypotonicité utérine de certaines multipares.

 placenta praevia

 brièveté du cordon.

 hydrocéphalie.

L’accouchement se fera d’abord par le siège puis les épaules et enfin la tête.

Pronostic :

La vie de la mère n'est jamais en cause. Les sections périnéales sont plus fréquentes
(déchirures- épisiotomie). Pour le fœtus, les risques de mortalité diminuent. Par contre
risques traumatiques comme des fractures du fémur, de l'humérus, de la clavicule,
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 87
paralysie du plexus brachial ou des hémorragies méningées. Le pronostic est moins bon
pour les primipares en fonction de l'âge de la mère, du poids de l'enfant ou si c'est un
prématuré.

Traitement :

 Version par manœuvres externes après la 37ème semaine.


 forceps tête dernière.
 Manœuvre d'expression.
 Manœuvre de BRACHT : dès que les pointes des omoplates apparaissent, le
fœtus saisi à deux mains par les hanches est relevé vers le haut et amené
vers le ventre de sa mère.
 Manœuvre de MAURICEAU : on introduit l'index et le majeur dans la bouche
du fœtus.
 Césarienne : si on a une primipare âgée, un excès de volume fœtal, un
placenta praevia ou une procidence du cordon.
Beaucoup de gynécologues ont tendance actuellement à faire d’office
une césarienne.

8.3.3 positions transversales et obliques :

Lorsque, l’aire du détroit supérieur n’est occupée ni par la tête ni par le siège du
fœtus ex : épaule

Les positions transversales ou obliques sont toujours dystociques.


La grande cause est la multiparité mais aussi l’existence d’un hydramnios, la brièveté
d’un cordon, un placenta mal inséré ou une malformation de l’utérus.

Variétés de position :

 Dorso-antérieures : dos du fœtus en avant


 Dorso-postérieures : dos du fœtus en arrière

4 variétés : épaule droite en dorso-antérieur


épaule gauche en dorso-antérieur
épaule droite en dorso-postérieur
épaule gauche en dorso-postérieur

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Signes de dystocies :

 Contractions irrégulières
 Souffrance permanente
 Douleur plus lombaire qu’abdominale
 Pas de rémission entre les contractions
 Un temps de travail long
 Etat général plus ou moins altéré (fièvre, accélération du pouls, soif,
anxiété…

Version par manœuvre externe :

Version par manœuvre interne

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8.4. Aides à l’accouchement

8.4.1. Thérapeutiques médicamenteuses (sous contrôle)


8.4.1.1. Les ocytociques :(ocytocine - spartéine)

L’ocytocine : en perfusion lente

But : renforcer la contraction utérine


Indications : souffrance fœtale
Contre-indications : existence d'un obstacle mécanique insurmontable
utérus cicatriciel : césarienne
utérus surdistendus : hydramnios, jumeaux (prudence)

La spartéine :

Ocytocique de puissance réduite chez les multipares

8.4.1.2. Bétamimétiques : (prépar; salbutamol)

but : relâchement du muscle utérin


indications : souffrance fœtale
dystocies dynamiques
MAP

La suppression des contractions entraîne une amélioration du rythme cardiaque


fœtal. S’utilise en perfusion veineuse.

8.4.1.3. Les antispasmodiques :

 à action musculaire élective : la papavérine. Agissent sur la fibre lisse utérine,


réduisent l’intensité ou la fréquence des contractions.

 à action parasympatholytique (atropine - scopolamine)

Le parasympathique règle le tonus utérin

Ex : buscopan, spasmalgine

 à action analgésiante associée :


Ex : Spasmalgine, dolosal

8.4.1.4. Anesthésie générale :

Efface la douleur mais aussi la conscience. Relâchement musculaire. Anesthésie par


inhalation : eutonal.

Anesthésie par voie intraveineuse : pentothal

Lors de dystocies dynamiques.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 90


8.4.1.5. Anesthésie péridurale par voie lombaire :

Anesthésique local introduit dans l'espace péridural par voie intervertébrale.


II s'agit d’une analgésie. Il y a disparition de la douleur et de la sensibilité mais pas de
perte de conscience. Les produits ne passent pas directement dans la circulation
sanguine de la mère. Mercaïne et xylocaïne sont les anesthésiques les plus utilisés.

Effets :
 allonge les premier et deuxième temps du travail
 diminution de l’activité utérine > ocytociques x3
 facilite le relâchement du col utérin
 la phase d’expulsion est allongée
 la rotation est gênée par l’hypotonie périnéale
 augmentation de la durée de la phase d’expulsion
 diminution du réflexe de poussée
 augmentation du taux d’extractions instrumentales x3
 augmentation du nombre de césariennes pour dystocie x2
 risque d’hypotension artérielle > perfusion glucose > cathéterisme vésical
 risque de céphalées, rachialgies, paresthésies
 la xylocaïne a un effet dépresseur myocardique sur le cœur fœtal
 Absence de douleurs > annihile la sécrétion d’endorphines qui avec la prolactine
participe à la lactation : incidence sur l’allaitement
 Besoin moindre de caresser l’enfant, de lui parler
 L’adaptation sensorielle du bébé par l’odorat, le son, le toucher s’en trouverait
légèrement perturbée > mémoire de l’enfant
 Séquelles neurologiques rares : 4 à 18/10000

Contre-indications : troubles de l’hémostase, infections, placenta praevia

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8.4.1.6. Les sédatifs

Les sédatifs comprennent des produits à actions centrales diverses, agissant sur la
perception douloureuse ou sur l’état de conscience : Dolosal, Phénergan. Les opiacés
agissent sur la contraction pour diminuer la perception douloureuse mais aussi la
fréquence et l’intensité. Attention, ces produits dépriment le centre respiratoire du
fœtus.

8.4.2 Rupture artificielle des membranes

Au début de la 2ème phase de la dilatation : 4-5 cm. La rupture de la poche des eaux
aide à accélérer le travail.

contre-indications : présentation transversale ou oblique

mort du fœtus in utero

présentation du siège

présentation de la face

8.4.3. Expression abdominale


Méthode adjuvante qui doit être prudente. L'expression exercée sur le fond de
l’utérus avec les paumes des mains réunies en cupule, n'est faite que pendant les
contractions suivant l’axe du bassin. La dilatation doit être complète. La présentation
doit se trouver à la vulve.

Indications : défaut de progression du fœtus pendant la période d'expulsion ou de


présentation en siège.

Contre-indications : quand l'expulsion va trop vite

accidents : déchirure du périnée


décollement du placenta
descente d'organes
si l'expression est faite trop tôt, trop tard, trop énergiquement avec
les poings fermés

8.4.4. L’épisiotomie
Opération qui consiste à sectionner le périnée en partant de la commissure
postérieure de la vulve.

but : protéger le périnée d'une déchirure

faciliter la sortie du bébé

indications :

 fœtales : souffrance fœtale (hâter la sortie T)


protéger le crâne fragile du prématuré
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 92
 maternelles : périnée court et tendu
périnée fragile (infection)
 présentations : tête trop grosse.
présentation du siège
dystocie des épaules
présentation face – bregma

On coupe au moment de la contraction en partant de la commissure


postérieure de la vulve sur 2 à 4 cm à 45 ° en bas et en dehors. (parfois
médiane : anus). Réparation après la délivrance sous anesthésie locale.

8.4.5. Le Forceps
Instrument de préhension, de direction, de traction destiné à saisir la tête du
fœtus pendant le travail et à l'extraire des voies génitales maternelles, en ménageant
l’intégrité des parties maternelles et fœtales.

forceps de TARNIER : 908 g : à branches croisées

forceps de SUZOR : 440 g : à branches convergentes

forceps de SIMPSON : à branches croisées

conditions:

 présentation doit être céphalique ou T derrière


 tête fœtale doit être largement engagée
 les membranes de l'œuf doivent être rompues
 la dilatation du col de l'utérus doit être complète

indications :

 souffrance fœtale aiguë : méconium, bradycardie < 100 batt/min


 l’arrêt de la progression de la T fœtale
 inertie utérine
 anomalie dans le mécanisme de l'accouchement
 obstacle osseux
 périnée trop rigide
 T trop grosse, trop petite (prématuré).
 fatigue de la mère

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 93


accidents :

 lésions vulvaires, vaginales, périnéales.


 lésions fœtales : blessures cutanées, céphalohématome, lésions oculaires
avec atteinte du nerf optique, paralysie faciale, lésions cérébro-méningées,
fracture du crâne, paralysie du plexus brachial.

8.4.6. La ventouse
Instrument de traction destiné à extraire le fœtus au moment de la période
d’expulsion. Cupule métallique reliée à une pompe aspirante. On crée une
dépression puis on tracte.

Conditions :

 dilatation complète

 membranes rompues

 présentation largement engagée.

indications : tête fléchie


. sur plan résistant (plan osseux).

contre-indications : présentations front, bregma, face, siège, prématuré

accidents : bosse séro-sanguine


hémorragies cérébro-méningées (rares)
déchirures du col, du vagin
Le médecin tire pendant que la mère pousse.
Vécu négatif (sentiment de culpabilité)

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8.4.7. La césarienne

Sous anesthésie générale ou péridurale.


Opération qui réalise l'accouchement artificiel après ouverture chirurgicale de l’utérus.
Elle s'exécute par voie abdominale après coeliotomie.

césarienne segmentaire (1)


césarienne corporéale (2)
incision de Pfannenstiel (3)
technique de Mouchel

indications : bassins rétrécis


présentation du front, de l'épaule, de la face, variété postérieure
souffrance fœtale
non engagement
bébé trop gros
éclampsie
RCIU

complications.: hémorragie
embolie pulmonaire
complications infectieuses

Patientes à surveiller lors de grossesses ultérieures.

La technique de la césarienne est facile. On fait trop de césariennes.

Différents temps d’une césarienne

1. Incision abdominale

-laparotomie médiane sous ombilicale (LMSO)


-incisions transversales : selon PFANNENSTIEL
selon CHERNEY
selon MOUCHEL

2. Incision utérine

- hystérotomie segmentaire transversale


- hystérotomie segmentaire verticale
- hystérotomie corporéale : rare

3. Extraction du fœtus : temps le plus délicat

4. Délivrance :

délivrance dirigée artificielle sous syntocinon ou manuelle immédiate


suivie de la révision utérine qui permet d’obtenir un globe utérin

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 95


5. Sutures

- de l’hystérotomie
- du péritoine viscéral et pariétal
- de la peau

« La technique de césarienne par l’abord abdominal transpéritonéal au moyen d’une


incision transversale avec hystérotomie segmentaire transversale et extraction
manuelle du fœtus, est utilisée dans la grande majorité des cas. »

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 96


8.5. Rôles du kinésithérapeute à l’accouchement

Malgré l’usage de plus en plus fréquent de la péridurale, le kinésithérapeute garde


une place de choix dans l’équipe médicale et paramédicale.
Bien souvent, il est la seule personne qui fait le lien entre l’équipe obstétricale et le
couple. Il est le seul à avoir le temps de rester auprès de la patiente et de son
conjoint.
Le support du kinésithérapeute lors de l’accouchement est autant physique que
moral.

8.5.1. Au niveau physique

voir cours de pratique

8.5.2. Au niveau psychologique

Aider, conseiller, suggérer, soutenir, accompagner, rassurer, être disponible,


improviser, assurer le confort. Adapter les positions de la patiente en fonction de la
progression du bébé (choix avec la patiente si possible).
Diminuer l’anxiété de la parturiente. Présence réconfortante et active.
Il faut parfois savoir s’effacer et parfois faire preuve d’autorité.
Il faut encourager la future maman et parfois la recentrer sur son travail, sur son
enfant. Il ne faut jamais nier la douleur ressentie mais lorsque la contraction est
passée il faut lui expliquer l’intérêt de profiter des intervalles de repos pour reprendre
des forces.
Si l’effet de la péridurale est total, il faut guider la patiente, diriger l’expulsion.
Il est bon que la maman voie et prenne son bébé afin de compenser par la vue et le
toucher l’absence de sensation d’expulsion.
Ne pas juger. Favoriser l’accueil du bébé.
Ne pas oublier le père et dès que possible s’effacer pour instaurer la triangulation.

P.S Parfois le kinésithérapeute a aussi un rôle de photographe, de cameramen, de


soutien du père !
Ne pas culpabiliser le père s’il ne se sent pas capable d’assister à l’accouchement. Il
peut craindre de ne pas trouver sa place, avoir peur de voir souffrir sa femme ou
avoir peur de ne pas savoir ce qu’il faut faire.
D’où l’intérêt de son intégration dans les séances de prénatale.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 97


9 LES TECHNIQUES DE RELAXATION

9.1. Définition de la relaxation

Mot d'origine latine relaxio = détente.

Technique médicale par laquelle on met au repos son corps et son esprit. De
nombreuses techniques ont été mises au point, on peut les diviser
en deux groupes distincts:

Les méthodes d'origine physiologique

Permettant une prise de conscience et une maîtrise des tensions et des relâchements
musculaires, elles dérivent toutes de Jacobson

Les méthodes plus psychologiques

Elles dérivent du Training Autogène de Schultz

9.2. Actions de la relaxation

La relaxation agit sur le tonus musculaire:

Les modifications du tonus musculaire sont constatées dans la pratique courante par
quelques tests classiques: la palpation des muscles, le contrôle de la résistance aux
petits mouvements passifs, le relâchement du masséter
Grâce à la relaxation, nous constatons un abaissement du tonus résiduel. Le docteur
Jacobson au cours de ses recherches a mis au point un appareil permettant de
mesurer avec précision l'état de la tension musculaire, c'est le neurovoltmètre.

La relaxation agit sur la température

On observe chez le sujet pratiquant la relaxation une diminution de la température


allant parfois jusqu'à 1 degré. Les dimensions du lit veineux sont dépendantes du
tonus musculaire. Le lit peut être augmenté considérablement par une hypotonie ce
qui explique une diminution de la température.

La relaxation influence la tension artérielle

Chez les hypertendus, il se produit une diminution de la T.A systolique de l'ordre de.
10 à 20%. Par contre, elle n'agit pas sur une T.A. normale.

La relaxation influence la fréquence cardiaque

Chez les personnes souffrant de tachycardie, on observe un effet modérateur de la


relaxation.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 98


La relaxation influence la fréquence respiratoire

Chez les sujets entraînés à la relaxation, on a pu constater une diminution de la F.R


accompagnée d'une augmentation de l'amplitude.

9.3. La méthode de relaxation progressive selon


JACOBSON

La méthode de relaxation progressive, suivant l'américain E Jacobson est apparue au


début du 20ème siècle. En 1908, Jacobson étudia le phénomène des contractions
nerveuses. Il trouva que au fur et à mesure que grandissent les tensions musculaires,
les crispations nerveuses s'amplifient proportionnellement, d'autre part on ne trouve
pas de tensions nerveuses quand la personne est complètement détendue. Il en
conclut qu'il y avait une relation entre le degré de nervosité et la tension musculaire.
Ce fut sur base de ces idées que Jacobson en 1934 bâtit sa méthode. Au moyen du
neurovoltmètre, il étudia les variations du tonus d’un muscle au repos chez le patient
soumis à des tensions émotionnelles. Au repos il existe toujours une certaine tension
dans un muscle et il y a des différences dans le tonus musculaire.
En se basant sur ces observations Jacobson a mis au point sa méthode. D'après lui,
on ne peut arriver à une relaxation complète qu'après avoir d'abord appris à se
détendre par région. Jacobson rejette toute idée de suggestion, l'hypnose ou d'autres
techniques psychanalytiques. Le but de la méthode est une réduction volontaire du
tonus musculaire au repos, apprendre une économie d'énergie, un meilleur
rendement.
Il propose au patient d'arriver à un état de relaxation par la double prise de
conscience de la sensation provoquée par premièrement la contraction puis par le
relâchement.
Deux sortes de techniques de relaxation:

la relaxation progressive:

Consiste à apprendre à différencier groupe par groupe musculaire l'état de contraction


de l'état de détente absolue.

la relaxation différentielle:

Est définie comme le minimum de contractions musculaires nécessaires à l'exécution


d'un acte et donc le relâchement des muscles dont l'activité n'est pas indispensable à
la réalisation de cet acte.

Pratique de la méthode

relaxation générale en 6 étapes

- relâchement des bras (mains vers épaules)


- relâchement des jambes (pieds vers hanches)
- relâchement de la respiration et sentir la tension à l'inspiration
- relâchement du visage
- relâchement des yeux
- relâchement des muscles vocaux
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 99
Pendant ces exercices, le kiné exercera un contrôle du relâchement par:
- contrôle de l'immobilité totale
- contrôle de la respiration régulière
- contrôle du relâchement de la musculature abdominale par la palpation
- contrôle lors d'une mobilisation passive: tous les membres doivent être flasques
- le pouls ralentit
- la température du corps diminue
- la pression artérielle faiblit
- le réflexe du tendon rotulien diminue d’intensité

Lors des exercices, la patiente décrira sa perception de la disparition de la sensation


corporelle. Ceci peut aller jusqu’à la perte de conscience de la position des membres.

Exercices pratiques :

Faire sentir successivement la contraction et le relâchement musculaire au niveau de


chaque groupe de muscles ensuite demander une contraction totale suivie d'un
relâchement total et procéder à une vérification minutieuse du relâchement de
chaque membre.
Ordre des mouvements séparés (3 à 5 fois chaque mouvement).
Assez lentement pour bien enregistrer la sensation de contraction et de relâchement
musculaire.
Front (plis verticaux)
Front (plis horizontaux)
Fermer les yeux
Ouvrir les yeux
Ecarter les narines
Serrer les lèvres
Serrer les dents
Contraction des muscles avant du cou
Contraction des muscles arrière du cou
Tourner la tête à gauche
Tourner la tête à droite
Soulever les épaules en avant
Contracter les épaules en arrière
Fermer les mains
Ouvrir les mains
Tendre tout le bras
Serrer les fesses et le périnée
Tendre les genoux
Relever les pieds, tendre les pieds
Se tendre complètement…..
Après avoir bien ressenti la contraction de chaque muscle, la patiente doit bien
ressentir le relâchement de ce muscle.
Relaxation différentielle:

Cette relaxation fut aussi étudiée par le français JARREAU. C'est le minimum de
contractions musculaires nécessaires pour exercer un mouvement avec en même
temps un relâchement des muscles qui n'ont rien à voir avec ce mouvement.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 100


Pour débuter on emploie les mêmes exercices que pour la relaxation générale,
ensuite on fait des exercices:
 de contraction d’un groupe en gardant les autres groupes musculaires relâchés
 de lecture, lire un texte sans interrompre son relâchement, dans un premier
stade, on lui permet de ne pas comprendre ce qu'il lit
 d'écriture, même principe
 de lecture en marchant …
La relaxation est appliquée comme but final à la vie journalière. Jacobson décrit cette
application de la relaxation comme l'autorégulation des mouvements.
Ainsi le patient apprendra à faire fonctionner son organisme en contrôlant son corps,
en le conduisant lui-même.

9.4. Le training autogène selon le Dr JH SCHULTZ

Méthode de relaxation par auto-décontraction concentrative ou auto-hypnose


de repos prophylactique.
Schultz, médecin neurologue psychiatre dit:" le principe de la méthode consiste à
obtenir une modification générale de la conduite chez une personne au moyen d'une
série d'exercices physiologiques rationnels, modifications analogues aux modifications
qui caractérisent un individu en état d'hypnose." La conception de la méthode
commença en 1908-1912 et s'appuie surtout sur les travaux de l'hypnose de VOGT.
Celui-ci parle de la possibilité pour certains individus cultivés et motivés de se mettre
volontairement eux-mêmes en état d'hypnose. On appelle cela l'autohypnose. Schultz
remarqua que lors des séances d'hypnose, les patients avaient avec une régularité
constante « une série de sensations corporelles » :
- perception de lourdeur surtout dans les membres
- perception de chaleur diffuse
Schultz eut alors l'idée de faire éprouver à priori ces sensations corporelles à ses
patients de façon à les mettre dans un état voisin de l'hypnose.
Donc c'est une méthode dérivée de l'hypnose mais aussi opposée à elle, c'est à dire
sans suggestion et sans lien de dépendance entre hypnotiseur et hypnotisé. C'est une
action volontaire et personnelle.

Pratique de la méthode :

Il existe deux cycles : un inférieur et un supérieur

le cycle inférieur:

Schultz recommande de pratiquer l'entraînement dans un endroit semi obscur, calme,


à température ambiante moyenne. La concentration en est facilitée par la diminution
des stimulations extérieures. On veillera également à ce que le patient ne soit pas
gêné par des vêtements trop chauds, trop froids ou trop serrés. Les positions du
corps et des membres pendant le relâchement seront étudiées afin d'éviter autant
que possible les contractions musculaires.
Positions recommandées par Schultz:
a) position assise dans un fauteuil, dos et tête soutenus
b) position assise sur une chaise en cocher de fiacre, les avant-bras sur les cuisses et
les jambes légèrement écartées
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 101
c) en couché dorsal paumes vers le sol, jambes légèrement écartées et un coussin
sous la tête

Les yeux fermés pour éviter les stimulations optiques et favoriser ainsi la
concentration sur le relâchement. Lorsque le patient est tranquillement installé, on
l'encourage au calme. Le patient répétera en lui-même: " je suis tout à fait calme " et
essayera de ressentir cela aussi intensément que possible. C'est une formule
d'encouragement et non de suggestion qui permet au patient d'atteindre un état de
passivité productrice, qui lui permettra d'exécuter les exercices suivants:

Première expérience: l'expérience de la lourdeur

On commence avec le bras dominant « mon bras est tout à fait lourd ». Une musique
appropriée peut aider cette idée (ex: de la contrebasse).
Le patient répète en lui-même : " mon bras est très lourd". Cet exercice se fait au
début maximum une minute et est répété 3x par jour. La régularité est indispensable.
A la fin de l'exercice on fait quelques flexions énergiques et extensions des bras. On
respire plusieurs fois profondément et enfin on ouvre les yeux.
Le contrôle: lever passivement le membre, lâché il doit tomber en bloc.
Une fois que cette sensation de lourdeur est ressentie dans le bras, il est plus facile
de le ressentir pour les autres membres.

Deuxième expérience: l'expérience de la chaleur.

La technique pour ressentir la chaleur est la même que pour celle de la sensation de
la lourdeur sauf que la formule est : " mon bras droit est tout à fait chaud ". Le
kinésithérapeute aide le patient à visualiser la sensation de chaleur, en lui suggérant
par exemple qu'il prend un bain de soleil ou qu'il se trouve devant un feu. La
sensation de chaleur suit la sensation de lourdeur car c'est l'ordre de succession des
sensations pendant l'état d'hypnose. Le patient doit attendre jusqu'à ce qu'il
concrétise ces sensations spontanément. C'est surtout une concentration passive.

Troisième expérience: l'expérience du rythme cardiaque.

Le patient doit écouter son rythme cardiaque et s'y concentrer. Il essaye de se


représenter anatomiquement son cœur dans son thorax. La formule est: « mon cœur
bat calmement mais fortement ». Il peut mettre sa main sur sa poitrine pour sentir
battre son cœur.

Quatrième expérience: l'expérience du rythme respiratoire.

Le patient se concentre sur sa respiration. Il ne s'agit pas de varier le rythme naturel


mais de se rendre compte de ce qu'est la respiration. La formule est:" ma respiration
est tout à fait calme ". Le patient se dit en lui-même : " je suis entièrement
respiration".
Cet exercice est à faire quand les trois exercices précédents sont maîtrisés.

Cinquième expérience: l'expérience de la chaleur abdominale.

Le patient se concentre sur sa région épigastrique. La formule est:" mon abdomen est
chaud " ou " mon plexus solaire est chaud ". Mais pas mon ventre à cause de l'impact

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 102


érotique du mot. Le corps repose calmement, détendu, immobile, pesant et chaud
livré au rythme calme de son cœur et de sa respiration.

Sixième expérience: l'expérience de la fraîcheur du front

La formule est: « mon front est agréablement frais ». Cet exercice évite au patient un
sentiment de fermé et d'oppression. A la fin de cette phrase, le patient obtient le
pouvoir de se détendre et de ressentir cette détente mentalement comme une
sensation de grand calme et de repos.

Le cycle supérieur

Quand le patient maîtrise complètement les exercices du cycle inférieur, il peut après
un minimum de 2 ans entamer le cycle supérieur. L'individu est maintenant apte à
arriver immédiatement après un court effort de concentration intérieure au calme et à
l'état de déconnexion.
Méthode de méditation mentale qui va permettre d'aborder les problèmes
existentiels, fondamentaux de l'individu et de devenir une sorte de psychanalyse. Le
patient sera amené progressivement à une déconnexion plus complète qui le conduira
à être conscient de son monde intérieur.

Exercices de méditation:

- concentration: laisser apparaître la couleur dominante


- visualisation interne d'objets concrets
- visualisation de concepts abstraits: bonheur, justice...
- visualisation de la personne elle-même
- visualisation d'autres personnes...

L'entraînement autogène est une méthode de relaxation basée sur une technique bien
définie. Seule une application pointilleuse, régulière et assidue des exercices assure
des progrès et des résultats persistants.
Les exercices sont exécutés 2 ou 3 fois par jour, pendant un temps fixé de 30 à 60
sec au début puis qui augmente progressivement. Les exercices deviennent une
discipline psycho - hygiénique dans la vie quotidienne.

9.5. L’eutonie selon Gerda ALEXANDER

Professeur de rythmique et de maîtrise corporelle à Copenhague.


La base de sa technique de relâchement est l'observation consciente de son propre
corps. Le principe de base est diamétralement opposé à la technique suggestive de
Schultz. G Alexander n'impose pas des sensations bien définies (pesanteur, chaleur)
mais permet au patient de prendre conscience de ses propres constatations, de son
propre ressenti.
Lors d'une expérience, les individus durent s'observer les yeux fermés, faire
l'investigation de leur propre être. L'un avait vécu une sensation de froid ; un autre
de chaleur. Les uns sentaient leurs membres devenir plus lourds, d'autres avaient
ressenti une impression de légèreté. Les constatations montrent que ces sensations
sont propres à l'individu et ne peuvent donc être suggérées. Le fait que l'on ressente

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 103


après une observation le membre devenir plus lourd ou plus léger est une adaptation
du tonus jusqu'à l'obtention du tonus propre : eutonie
En effet, chez l'un, ce tonus est trop bas et il ressentira une sensation de lourdeur.
Chez l'autre ce tonus est trop haut et il ressentira une sensation de légèreté.
Dans l'eutonie, il est très important de faire la découverte de son propre corps et de
libérer son esprit des angoisses issues des situations du milieu de vie. Si le principe
socratique "Connais toi toi-même" est primordial car il faut que chacun découvre sa
propre eutonie, le thérapeute peut occasionner un certain transfert de sensations
chez le patient. D’où la nécessité d'avoir des thérapeutes spécialisés.

Pratique de la méthode :

1) Test de la perception corporelle:

Le patient modèle en argile un être humain. On constate qu'il fabrique un être humain
avec l'une ou l'autre anomalie et c'est souvent cette anomalie que le patient vit (ou a
vécu). C'est de cette manière que nous découvrons ses frustrations. Après 8 jours
d'entraînement, le bonhomme modelé s'est amélioré.

2) Prise de conscience du contact avec le monde extérieur:

Le patient fait l'inventaire des points de contact avec le sol, qu'il ressent dans
diverses positions. Le contact pourra être accentué en employant des bâtons, des
balles que l’on localisera dans des endroits bien définis entre le corps et le sol.

3) Prise de conscience des parties du corps:

Des parties extérieures : image corporelle - jeu articulaire


Des parties internes : fonctions respiratoires - circulatoires - os
Par : mouvements passifs, manipulations, exercices d’étirement, toucher,
verbalisation

L'eutonie est une pédagogie qui permet de découvrir son potentiel, ses capacités ainsi
que ses difficultés qu'elles soient corporelles (maux de dos ...) ou psychiques.
L'eutonie dévoile les mécanismes qui déséquilibrent le squelette provoquant des
tensions et entraînant des douleurs d'intensité différente. Elle propose la libération
des tensions et le réajustement de la dynamique osseuse dans l'immobilité au début
pour arriver à employer son potentiel corporel dans les mouvements de la vie
quotidienne.

9.6. La sophrologie selon le Pr Alfonso CAYCEDO

« La sophrologie est une école scientifique qui étudie la Conscience, ses modifications
et les moyens pouvant la modifier, dans un but thérapeutique, prophylactique ou
pédagogique en médecine» Pr Caycedo
La sophrologie est une philosophie humaniste qui a le souci des relations
interhumaines.
Trois principes fondamentaux constituent l’Essence même de la Conscience
Sophrologique :

 le principe d’action positive


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 104
 le principe du schéma corporel
 le principe de la réalité objective : alliance

 Méthodes passives :

La sophronisation simple :

La relaxation physique puis la relaxation mentale.


Le processus doit toujours être le même afin de favoriser l’apparition d’un réflexe
positif dès la fermeture des yeux.
L’attention du patient est fixée sur les sensations apparues, sur les modifications qui
lui sont propres.

Les activations intra-sophroniques :

Elles focalisent l’attention, la concentration sur certaines sensations.

La sophro-acceptation progressive :

Le sophrothérapeute demande au sujet de s’imaginer une situation positive pouvant


se dérouler dans le futur.
Le travail mental doit s’effectuer au niveau sophro-liminal.
Après s’être concentré sur des aspects positifs de l’avenir, le sujet peut être invité à
vivre mentalement des situations plus proches (ex : l’accouchement)
Cette technique permet progressivement d’envisager l’avenir sans tracasserie.

D’autres possibilités existent.

 Méthodes actives

Trois degrés :

- relaxation dynamique concentrative : inspirée du yoga


- relaxation dynamique contemplative : inspirée des techniques
boudhistes
- relaxation dynamique méditative : inspirée des techniques du zen
japonais

La relaxation dynamique concentrative :

Pratique d’exercices physiques pour apprécier et vivre les sensations de récupération


qui suivent l’effort.
Apprentissage de la technique de concentration sur une image ou un objet neutre
choisi librement.
Cette méthode permet d’améliorer la coordination neuro-musculaire par la prise de
conscience des contractions musculaires et des mouvements parasites.
Elle permet de sentir les différences entre état d’activité et de repos.

La relaxation dynamique contemplative :

- perception sophronique de l’équilibre et de la gravitation terrestre


- perception du schéma corporel
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 105
Il y a progressivement une prise de conscience du vécu limité du corps et des
possibilités infinies du vécu de la conscience.

La relaxation dynamique méditative :

Le sujet apprend à méditer avec tout son corps.


Les exercices utilisent la position assise ou la marche lente avec une respiration
abdominale.
Thèmes de méditation variés (ex : la vie doit être naturelle..)

Pratique de la méthode :

Schéma d'une pratique : 5 temps

• Temps 1

Le sophrologue présente la méthode et les exercices choisis pour la séance =


dialogue présophronique (au niveau de veille)
Le sophrologue demande l'accord du patient pour passer à la pratique annoncée.

 Temps 2

Amener la conscience à un niveau paradoxal d'éveil =sophronisation de base


(toilette énergétique)
 temps de relaxation musculaire
 temps de détente mentale
 lors de l'éveil paradoxal : relaxation profonde
L’ écoute de soi-même est augmentée
La perception est augmentée
Le contrôle de soi-même est augmenté

 Temps 3

Activations intrasophroniques en état paradoxal


Prendre conscience et animer les différentes grandes fonctions de notre conscience.
C'est le renforcement de la sophronisation dans le niveau subliminal par différentes
stratégies.
En gynéco-obstétrique, la grossesse est un stress. L'entraînement sophrologique
permet de lutter efficacement contre les effets physiques du stress : FC, ER, tension
musculaire, fatigue...
En créant sa propre réalité positive de l'accouchement, en diminuant les surcharges
émotionnelles, les effets du stress seront diminués.

 Temps 4

Après une pause de totalisation où le patient se laissera aller encore plus


profondément en lui-même, il faut reprendre un niveau de conscience ordinaire, c’est
la désophronisation : mobilisation de chaque grande région du corps, respiration

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 106


profonde, étirement complet ensuite ouverture des yeux et restitution dans l’espace
et le temps ici et maintenant

 Temps 5

Monologue ou dialogue post-sophronique


Le patient présente les modifications sensorielles, physiques et mentales positives
pour soi = auto-évaluation
Le kiné offre une écoute empathique, rassurante et gratifiante, jamais explicative ou
interprétative.

NB : la technique tire parti d’un ton de voix doux, monocorde, harmonique c’est le
terpnos logos (les mamans désirant endormir leur bébé utilisent un chant à la
consonance monotone)
La musique peut être utilisée si le rythme est lent.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 107


LE POST-PARTUM
10. APRÈS L’ACCOUCHEMENT
10.1.Le nouveau-né

Le premier examen clinique du bébé a pour but de s’assurer du bon état général de
l’enfant et de l’absence de malformations graves pouvant nécessiter un traitement
d’urgence.
L’indice d’APGAR est apprécié dans la minute qui suit l’accouchement.
Il résulte de la notation de 0 à 2 de chacun des 5 éléments suivants :

 le cri : le premier cri doit être immédiat ou presque, spontané. Il doit être un cri
franc, vigoureux et non un gémissement plaintif continu.

 la respiration : normalement assez rapide de 30 à 40 mouvements respiratoires


par minute. La respiration doit être ample, régulière, sans tirage, sans bruits
anormaux, silencieuse. Murmure vésiculaire normal.

 La coloration : très rapidement après la naissance, l’ensemble des téguments


doit prendre une teinte rosée traduisant une bonne oxygénation.

 Le tonus : le nouveau-né normal est tonique. Les membres sont en légère


flexion, les mouvements spontanés sont vigoureux, l’ensemble des tissus donne
une impression de fermeté et d’élasticité.

 Les battements cardiaques : ils doivent être réguliers bien frappés, assez
rapides 100 à 120 battements par minute.

L’indice est la somme de ces 5 notes. Un coefficient de 10 à 8 est normal, de 7 à 4


est médiocre, de 3 à 0 est mauvais. On recalcule l’indice 5 minutes après la
naissance.
Les 8 premiers jours de vie constituent une étape importante dans la vie de l’enfant
(période de vulnérabilité). On fait un dépistage précoce de certaines maladies :
la phénylcétonurie
l’ hypothyroïdie congénitale
l’ hyperplasie congénitale des surrénales
la mucuviscidose
la surdité
Une perte de poids allant de 5 à 10% de poids de naissance est normale les premiers
jours.
Un ictère physiologique d’intensité modérée apparaît vers le 3-4 ème jour de vie.

Le dépistage des malformations :

Toutes les malformations ne peuvent être reconnues à ce premier examen.

 Malformations des membres : doigts ou orteils surnuméraires


syndactylie
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 108
pieds bots, mains botes
luxation congénitale de hanche

 Malformation génito-urinaires : ectopie testiculaire


hypospadias

 Malformations digestives : imperforation anale


occlusion intestinale
atrésie de l’œsophage
fentes labio-palatines

 Autres : trisomie 21, hydrocéphalie, spina bifida ….

L’examen neurologique :

 Le tonus : toute hypertonie ou toute hypotonie est un signe pathologique

 Les réflexes : réflexes archaïques :Réflexe de succion


Réflexe d’agrippement : grasping
Réflexe de la marche
Réflexe oculaire
Réflexe de MORO

Souffrances néo-natales immédiates :

- hypoxie fœtale due à l’accouchement


- pneumothorax
- hémorragies pulmonaires
- maladie des membranes hyalines
- infections pulmonaires
- lésions cérébro-méningées
- lésions traumatiques
- paralysies : faciale, phrénique, plexus brachial
- hématomes du SCM
- ictère du nouveau-né : immaturité du foie. La bilirubine provient de la
dégradation de l’hémoglobine

Rechercher le chevauchement des sutures du crâne > ostéopathie

10.2 . Les suites de couches

La période dite des suites de couches s’étend de l’accouchement jusqu’aux premières


règles qui suivent cet accouchement.
Cette première menstruation est dénommée « retour de couches »
Elle se produit au bout de 6 semaines sauf si la femme allaite.
Les suites de couches sont une période de mue physique et psychique pendant
laquelle la femme est vulnérable. Son avenir gynécologique en dépend, non
seulement les grossesses ultérieures mais la ménopause.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 109
Le post-partum est une période de catabolisme et d’élimination. C’est aussi un temps
de vide physique et psychologique.
On divise le post-partum en 2 parties : le post-partum immédiat
le post-partum tardif

10.2.1 Le post-partum immédiat

L’accouchement a pour conséquence un changement brutal de toutes les régulations


dues à la grossesse.
Au niveau physique, les suites de couches sont marquées par :

 L’involution utérine
 La lactation

10.2.1.1 L’involution utérine

C’est le retour de l’utérus à sa forme et son volume antérieurs.


Pendant les deux premières semaines l’utérus redevient pelvien. Le segment inférieur
disparaît rapidement.
L’orifice interne se referme et n’est plus perméable à partir du 12 ème jour.
L’utérus doit retrouver son antéversion physiologique, en même temps que les
ligaments utérins retrouvent leurs dimensions normales.

La muqueuse utérine passe par deux phases :


 Phase d’élimination qui dure environ deux semaines et se traduit par l’écoulement
des lochies.

 Phase de régénération glandulaire

Cette involution est très rapide les 15 premiers jours mais ensuite le retour complet à
la normale sera plus lent : 2 à 3 mois
Les tranchées auxquelles les multipares sont sujettes correspondent à des
contractions intermittentes et douloureuses.
Ces contractions permettent à l’utérus de comprimer et donc de fermer les vaisseaux
qui arrivaient au placenta.
On peut stimuler les contractions en donnant des perfusions d’ocytocine ou en
mettant le bébé au sein.

10.2.1.2 Etablissement de la lactation

On met l’enfant au sein dès la naissance.


Pendant les 2-3 premiers jours, il y a production de colostrum, un liquide épais,
jaunâtre riche en protéines et immunoglobulines.
Le lait maternel est composé de 88% d’eau et de sels minéraux, de protéines
(caséine..), de sucre (lactose..), de triglycérides, d’immunoglobulines (Ig A)
Le début de la sécrétion lactée est commandé par une hormone du lobe antérieur de
l’hypophyse : la prolactine
Pendant la grossesse, le taux élevé d’œstrogène et de progestérone inhibe la
sécrétion de prolactine par l’intermédiaire de l’hypothalamus.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 110


Après l’accouchement, la chute brutale du taux d’œstrogène et de progestérone libère
la sécrétion de prolactine.
Les acini glandulaires se développent et la montée laiteuse s’établit en 2-3 jours
L’entretien de la lactation résulte d’un double mécanisme endocrinien :

 Le réflexe de succion du mamelon


 L’évacuation périodique des seins : sécrétion d’ocytocine par le lobe postérieur de
l’hypophyse. (NB ocytocine = hormone de l’amour maternel).

Libérée dans le sang par influx nerveux, l’ocytocine stimule la contraction des cellules
myoépithéliales des canaux galactophores, ce qui permet l’éjection du lait. L’ocytocine
renforce aussi les contractions utérines.
D’autres hormones interviennent dans la lactation :

-STH l’hormone somatotrope favorise le développement de la glande mammaire


pendant la grossesse.

-Les stéroïdes de la cortico-surrénale et la thyroxine ont une action directe sur la


glande mammaire.

-ACTH, TSH, ADH

La montée laiteuse peut s’accompagner de signaux banaux : céphalées, malaises,


bouffées de chaleur, soif, accélération du pouls, petite élévation thermique, seins durs
et douloureux.

Avantages de l’allaitement :

 Fonction nutritive
 Fonction immunologique : diminue la fréquence de certaines infections
 Rôle psychologique : élément positif de la relation avec la mère
 Economique

Mais «Un biberon donné avec amour vaut mieux qu’un sein donné avec réticence»

Complications de l’allaitement : engorgement mammaire, crevasses du mamelon,


lymphangite mammaire, galactophorite, abcès…

S’il y a une contre-indication à l’allaitement maternel (ex : tuberculose, troubles


mentaux, VIH..), il faut agir avant la montée laiteuse :
 Compression mammaire par bandage
 Médications hormonales : œstrogène : hormone stéroïde sexuelle qui inhibe la
sécrétion de prolactine par l’intermédiaire de l’hypothalamus : bromocriptine
(parlodel)
 Restriction des boissons.
 Diurétiques.

Si la femme n’allaite pas, le retour de couches survient en principe 6 semaines après


l’accouchement. Si la femme allaite, le cycle menstruel et la menstruation sont
souvent suspendues car la prolactine inhibe la production de FSH. Mais l’ovulation
peut se rétablir.
Les rapports sexuels peuvent être repris 2 à 3 semaines après l’accouchement.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 111
Voir travail sur l’allaitement
10.2.1.3 Complications des suites de couches

 Hémorragies des suites de couches


 Infection génitale, mammaire ou urinaire
 Thrombophlébites puerpérales
 Endométrite
 Hémorragie
 Pathologies du petit bassin : le périnée peut être traumatisé lors de
l’accouchement : lésions des ligaments, des plans d’adhérence, des plans
d’aponévroses, des muscles, le noyau fibreux central du périnée…
Ces lésions dépendent de :
- la parité
- du poids de l’enfant à la naissance
- une sortie trop rapide ou trop longue
- plus de huit poussées intenses en inspiration bloquée
- une non utilisation du réflexe expulsif
- une pression manuelle sur l’utérus

Les dysfonctionnements qui surviennent sont de 3 sortes : urinaire, génital, digestif


 incontinence urinaire
 rétention urinaire
 béance vulvaire
 vaginisme
 incontinence fécale
 prolapsus : colpocèle, hystérocèle, cystocèle, rectocèle, élytrocèle
 constipation terminale
 hémorroïdes

10.2.1.4 l’aspect psychologique

 La dépression du post-partum

Le mot dépression peut signifier plusieurs réalités allant de la dépression légère (baby
blues, langes bleus..) à la psychose puerpérale en passant par la dépression de type
névrotique (névrose d’angoisse).
Ce syndrome fort répandu chez les jeunes accouchées peut survenir à la maternité ou
à la maison.
La mère se montre inquiète, découragée, prête à pleurer, submergée par l’angoisse
face à cet inconnu. Son bébé désiré et attendu avec impatience lui apparaît comme
un inconnu. Il faut faire le deuil de l’enfant imaginaire.

Différents facteurs peuvent influencer cette dépression :

*facteurs organiques (hémorroïdes, constipation, accouchement difficile)


*facteurs sociaux : culture
*peur de l’inconnu, peur d’être une mauvaise mère
*désarroi face à la séparation : sentiment de vide, de perte
*l’instinct maternel n’est pas présent d’emblée

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 112


*accouchement sous anesthésie générale
*retour à la maison : fatigue, anxiété
*relations dans le couple, dans la famille
*ambivalence des sentiments : culpabilité

« L’amour maternel n’est nullement le corps pur et idéal, le sentiment simple, sans
mélange et sans conflit que l’on se plaît à imaginer. C’est au contraire un sentiment
complexe, ambivalent et ambigu où se mêlent étroitement amour et agressivité. »
LAZARRE

 Le point de vue du père

Le père a un rôle primordial à la naissance. Sa présence est importante auprès de sa


femme. Il sera d’autant moins inhibé, il se sentira d’autant moins inutile qu’il aura
suivi les séances de prénatale.
Le père peut :
*couper le cordon : signification symbolique forte
*donner le premier bain
*masser le bébé : massage tendresse sur le ventre de la mère.
*par sa présence, il a un rôle de séparateur de la symbiose mère-enfant.
*aider sa femme dans les premiers jours du retour à domicile

10.2.2. le post-partum tardif

La rééducation du post-partum tardif commence 1 mois à 6 semaines après


l’accouchement.
Les objectifs de la rééducation varient en fonction de l’état du périnée et de la
sangle abdominale.
En fonction de l’examen post-natal, on forme trois groupes de patientes.

 Premier groupe : Réharmonisation de l’E.M.A.


Exercices hypopressifs
Remise en condition physique

 Deuxième groupe : Un ou plusieurs facteurs de risque


Absence de gêne fonctionnelle
Rééducation périnéale de prévention

 Troisième groupe : Présence de nombreux facteurs de risque


I.U.E. déclarée
Bilan clinique et uro-dynamique
Rééducation périnéale soutenue

Différentes approches de rééducation

 Méthode de J.M.LEHMANS : la maman effectue les exercices avec son bébé


 Méthode de M CAUFRIEZ : gymnastique abdominale hypopressive
 Méthode de B DE GASQUET
 Concept ABDO-MG et URO-MG de L GUILLARME
 Méthode des chaînes GDS
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 113
Voir cours de pratique

4.10.3 Le rôle du kinésithérapeute en postnatale

L’aspect physique global et la rééducation du post-partum reste la spécificité de la


kinésithérapie.

 Examen complet et kinésithérapeutique du système musculo- squelettique


complet
 Réharmonisation des forces intra-abdominales, travail de tonification et de
renforcement de la sangle abdominale et du périnée
 Approche thérapeutique des problèmes de la statique et de l’instabilité du
bassin
 Prévention des prolapsus pelviens
 Suivi des suites de couches : lutte contre la pesanteur, les efforts hyperpressifs,
gestion des gestes quotidiens
 Rééducation abdomino-pelvienne et / ou périnéale proprement dite
 Prévention des troubles circulatoires
 Accompagnement psychologique du couple
 Conseils

Le type d’accouchement conditionne le travail du kinésithérapeute en post-partum :


accouchement par voie basse avec ou sans épisiotomie, césarienne, déchirures
périnéales. Tenir compte aussi des douleurs, si allaitement ou non…

Voir cours de pratique

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 114


TABLE DES MATIERES

1. INTRODUCTION
1.1 Définitions.....................................................................................3
1.2 Autour de la grossesse……………………………………………………………………………… 3
1.3 Désir ou besoin d’enfant..................................................................4
2. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES
2.1 Le bassin osseux............................................................................6
2.2 Mouvements du pelvis...................................................................13
2.3.Le plancher pelvien.......................................................................16
2.4. Les organes pelvi-génitaux féminins...............................................20
3. LA GROSSESSE.................................................................................25
3.1 L’ovulation...................................................................................25
3.2 La fécondation..............................................................................25
3.3 La nidation...................................................................................26
3.4 Diagnostic de la grossesse.............................................................26
4. LES MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES PHYSIQUES, PSYCHOLOGIQUES DE LA
FEMME ENCEINTE
4.1. Les modifications hormonales.......................................................27
4.2. Les annexes du foetus..................28
4.3. Les modifications cardio-vasculaires..............................................29
4.4. Les modifications rénales.............................................................30
4.5. Les modifications de la fonction digestive.......................................30
4.6. Les modifications pulmonaires......................................................30
4.7. Les modifications physiques.........................................................31
4.8. Les modifications psychologiques.................................................32
5. LE MOBILE FOETAL............................................................................34
6. ANOMALIES DE LA GROSSESSE
6.1. Menace d'accouchement prématuré MAP.......................................36
6.2. Grossesse à haut risque GHR.......................................................43
6.3. La grossesse prolongée................................................................49
6.4. Souffrance foetale.......................................................................50
7. HISTORIQUE DE LA PRÉPARATION À L’ACCOUCHEMENT.........................52
7.1. La Grèce....................................................................................53
7.2. L’Egypte....................................................................................53
7.3. Rome........................................................................................53
7.4. Au Moyen-âge............................................................................54
7.5. Well ……………………………………………………………………………………………………… 54
7.6. Simpson …………………………………………………………………………………………………54
7.7. L'hypnose …………………………………………………………………………………………… 54
7.8. Les méthodes psycho-prophylactiques...........................................55
7.9. La sophrologie............................................................................57
7.10. La sophrologie sonique (FEIJO)...................................................59
7.11. Leboyer ……………………………………………………………………………………………… 59
7.12. L’haptonomie............................................................................60
7.13. L’accouchement dans l’eau.........................................................61
7.14. La préparation dans l’eau...........................................................61
7.15. Cours de gymnastique dynamique...............................................62
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 115
7.16. Préparation avec ballons............................................................63
7.17. Le chant prénatal......................................................................63
7.18. Préparation par le yoga..............................................................63
7.19. L’acupuncture….........................................................................68
7.20. L’homéopathie..........................................................................64
7.21. L’eutonie..................................................................................64
7.22. Les chaînes musculaires G.D.S....................................................65
7.23. La méthode « classique »...........................................................66
8. L’ACCOUCHEMENT
8.1. Définitions ................................................................................72
8.2. L’accouchement physiologique......................................................72
8.3. Les différentes présentations........................................................83
8.4. Aides à l’accouchement............................................................... 88
8.5. Rôles du kiné à l'accouchement...................................................95
9. LES TECHNIQUES DE RELAXATION
9.1. Définition...................................................................................96
9.2. Actions de la relaxation...............................................................96
9.3. Jacobson.....................................................................................97
9.4. Schultz......................................................................................99
9.5. Alexander -----------------------------------------------------------------101
9.6. Caycedo ------------------------------------------------------------------102
10. APRES L'ACCOUCHEMENT
10.1. Le nouveau-né …………………………………………………………………………………….107
10.2. Les suites de couches ………………………………………………………………………….108
10.3. Rôle du kiné en postnatale ………………………………………………………………….113
11 Pratique prénatale------------------------------------------------------------120
12 Pratique postnatale-----------------------------------------------------------167

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 116


Bibliographie
Akrich M., Pasveer B. Comment la naissance vient aux femmes
Synthélabo groupe 1996
Bonapace J. Accoucher sans stress Les Ed de l’Homme 2009
Bertherat M., Bertherat T., Brung P. A corps consentant Ed Seuil 1996
Brabant I. Vivre sa grossesse et son accouchement : une naissance heureuse
Ed St Martin 2003
Blandine Calais-Germain, Nuria Vives Parès Bouger en accouchant Ed DésIris
Blandine Calais-Germain Anatomie par le mouvement Tome 1 Ed DésIris 2001
Blandine Calais-Germain Le périnée féminin et l’accouchement Anatomie pour le
mouvement 1997
Carbonne B. Mises à jour en gynécologie et obstétrique Ed Vigot 2004
Caufriez M. Gymnastique abdominale hypopressive M-Caufriez Bruxelles 1997
Caufriez M. Abdominaux et périnée MC Editions 2010
Dr Caycedo A Dictionnaire abrégé de sophrologie et relaxation dynamique
Ed Emegé 1972
Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français Gynécologie
Obstétrique Ed Masson 2006
Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français Mise à jour en
gynécologie et Obstétrique Diffusion Vigot-Paris 2004
Conjeaud B. Grossesse, hormones et ostéopathie Ed Sully 2005
Décant-Paoli L’Haptonomie Que sais je ? PUF 2002
De Gasquet B. Bien être et maternité Ed Implexe 1996
De Gasquet B. Abdominaux : arrêtez le massacre Ed R Jauze
De Gasquet B. Périnée : arrêtons le massacre Ed Marabout 2010
De Gasquet B. Baby sans blues Ed R. Jauze 2005
Dr Chéné P. Maternité et sophrologie Ed Ellébores 1998
Delcroix, Gomez Soins en gynéco-obstétrique Ed Maloine 2005
Dumoulin C. En forme en attendant bébé Hôpital Ste Justine Montréal 2001
Dumoulin C. En forme après bébé Hôpital Ste Justine Montréal 2000
Fintz B. Sophrologie et maternité Au signal 1992
Frydman R. Lettre à une mère Livre de poche
Giraud-Brémond-Rotten Abrégés de gynécologie Masson 1997
Groult B. Ainsi soit-elle Livre de poche
Hoffler H. Gymnastique douce pour le plancher pelvien Ed Vigot 2000
Kamina P. Précis d’anatomie clinique Tome IV Ed Maloine 2005
Kamina P. Anatomie gynécologique et obstétricale Ed Maloine 1979
Lalauze-Pol R. Le crâne du nouveau né Sauramps médical 2003
Lazarre J. Splendeur et misères de la maternité Ed de l’Aube 2001
Leboyer F. Pour une naissance sans violence livre de poche 2008
Leroy F. Histoire de naître Ed De Boeck 2002
Marinopoulos S. Dans l’intime des mères Fayard 2005
Melher J., Dupoux E. Naître humain Ed Odile Jacob 2002
Merger R., Levy J., Melchior J. Précis d’obstétrique Ed Masson 1995
Pasquiers C. La naissance…la vie Ed Frison-Roche 1996
Relier JP. Adrien ou la colère des bébés Ed Laffont 2002
Schweitzer C. Ostéopathie intrapelvienne Ed R Jauze 2005

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 117


Tixa S., Ebenegger B. Atlas des techniques articulaires ostéopathiques Tome 2
Tome 3 Ed Masson
Vimal T. 7 millimètres Ed de l’Olivier 2005

Cours récents :
Ostéopathie périnatale : Pradal, Schlachet, Dr Girard janvier 2012
Thérapie manuelle en uro-gynécologie : Trovarelli Janvier Mars 2012
Syllabus de V. Nieves Parnasse 2004

Sites consultés :

Pro.gyneweb.fr/sources/congre/jta/99/obs/preeclampsie.htm
http://www.anaes.fr
http://www.perineology.com

photos : Google

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 118


Définitions

Atrésie œsophage : malformation congénitale de l’œsophage qui se termine en


cul-de-sac. Les aliments et la salive ne peuvent parvenir dans l’estomac
Colostrum : liquide épais riche en protéïnes et anticorps secrété par la glande
mammaire avant la sécrétion de lait
Dégagement : phase où la tête fœtale franchit le détroit inférieur
Dystocie : accouchement avec des problèmes et des difficultés au cours de la
progression fœtale
Engagement : phase où la tête fœtale franchit le détroit supérieur
Eutocie : accouchement spontané se terminant par une expulsion spontanée et
sans altération du fœtus
Grossesse : état de la femme enceinte commençant avec la fécondation et se
terminant avec l’accouchement
Hypospadias : malformation du fœtus masculin qui se manifeste par l’ouverture
de l’urètre à la face inférieure du pénis
Mouvement intrinsèque : lorsque le bassin bouge sur lui-même entre ses
propres os
Mouvement extrinsèque : quand le bassin bouge par rapport aux régions
voisines
Multipare : femme qui a plusieurs enfants
Parturiente : femme dans le travail d’accouchement
Primipare : femme qui enfante pour la première fois
Réflexes archaïques : mouvements automatiques involontaires : réflexes de
succion, de Moro, de grasping, des points cardinaux, de redressement et de la
marche automatique, de survie…. voir cours de psychomotricité

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 119


COURS DE GYNECO - OBSTETRIQUE

PRATIQUE PRE - NATALE

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 120


1 INTRODUCTION

Les séances de kinésithérapie peuvent être faites en groupe ou en individuel. Le


père est invité à participer aux séances.

Séances en groupe :

 Echanges entre patientes


 Création de liens amicaux
 Partage de petits problèmes psychologiques : angoisse, anxiété…
 Relativité des petits problèmes physiques : œdème, douleurs …

Séances individuelles :

 Meilleure adaptation de la séance à la patiente


 Meilleure relation entre le thérapeute et la patiente
 Participation du père

2 OBJECTIFS DES SEANCES

2.1. Objectifs à long terme

 Préparation à l’accouchement
 Faciliter la période postnatale
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 121
 Prévenir les ptoses pelviennes, les incontinences, les problèmes sexuels

2.2. Objectifs à court terme

 Prise en charge des syndromes douloureux : réharmonisation des


articulations sacro-coccygiennes, sacro-iliaques, lombo-sacrée, pubienne,
dorso-lombaire…
 Prise en charge des petits inconforts
 Lutte contre les problèmes circulatoires et orthostatiques
 Prise de conscience corporelle globale (bassin, périnée, statique…)
 Statique, travail du corps modifié
 Améliorer la condition physique
 Relaxer, masser
 Informer, rassurer > confiance
 Accompagnement psychologique

3 MOYENS

3.1 Moyens informatifs :

 Explications au sujet des modifications corporelles durant la grossesse


 Explications anatomiques sur le fonctionnement du système respiratoire,
circulatoire, sur la constitution du bassin, du périnée, de l’utérus…

3.2 Moyens formatifs :

 Prise de conscience de son corps : correction de la statique…


 Prise de conscience du bassin, du périnée…
 Exercices circulatoires
 Exercices respiratoires
 Etirements : adducteurs, lombaire, abdominaux..
 Tonification : interscapulaires, dorsaux, voûtes plantaires, pectoraux
 Lutte contre les douleurs
 Réharmonisation des articulations : ASI, ASC, pubienne…
 Relaxation
 Ecole du dos
 Massage : lombaire, abdominal, des MI, de la nuque…
 Conseils

3.3. Aspect psychologique : écoute, empathie …

4 CONSTRUCTION D’UNE SEANCE

4.1. période de prise de contact, de mise en route progressive, d’échauffement

4.2. corps de la leçon : alternance d’exercices ayant des buts différents

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 122


4.3. retour au calme

4.4. réponses aux questions

Grouper les exercices par positions et non par buts.


Les exercices sont adaptés à « l’âge » de la grossesse et à la patiente.

5 CONTRE-INDICATIONS :

Il n’y a pas de contre-indications absolues mais il faut adapter les séances à la


situation de la patiente : surmenage, MAP…

A EXERCICES RESPIRATOIRES

L’augmentation du volume sanguin à véhiculer donne dès le début de la grossesse


une augmentation du débit cardiaque et la consommation d’oxygène augmente
d’environ 15%.
Les côtes inférieures s’évasent et le niveau du diaphragme s’élève.
Le débit ventilatoire est augmenté d’environ 40%.
La plupart des jeunes femmes respirent mal. C’est donc dès le début des cours de
gymnastique prénatale que nous devons entreprendre l’éducation respiratoire.

« La respiration est le souffle de la vie »

Tout d’abord, il est important d’expliquer aux futures mamans le mécanisme de la


respiration, le rôle du diaphragme ainsi que celui de la respiration

Buts des exercices :

1 Maintenir une bonne oxygénation durant :


 La gestation : pour le fœtus et la mère
 L’accouchement : pour le fœtus et l’utérus

2 Faire prendre conscience des différents types de respiration

3 Mobilisation du diaphragme : incidence respiratoire, digestive, circulatoire

4 Travail du transverse

5 Prolonger le temps d’apnée / d’expiration pour une bonne maîtrise de la


poussée au moment de l’expulsion = endurance

6 Procédé d’indolorisation : inhibition par report de l’attention

7 Détente

Principes :

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 123


1 Commencer par l’expiration active par la bouche, l’inspiration est « passive » par
le nez

2 Rachis en étirement

Corriger la position : si on peut serrer et détendre le ventre, la position est juste

EXERCICES

Prise de conscience des différentes respirations : l’acte respiratoire est contrôlable


et maîtrisable.
Calmer l’activité respiratoire, c’est calmer l’activité émotionnelle et mentale d’où
une certaine paix.

Exercice 1 : couché dorsal, jambes légèrement fléchies


Observation de la patiente et de sa respiration spontanée
Sentir que la respiration va du nez au périnée

Exercice 2 : couché dorsal jambes fléchies


 respiration abdominale : expiration par la bouche en rentrant le nombril sans
excès
 respiration thoracique basse Ms s/ bases
 respiration thoracique haute Ms s/ clavicules ; sentir tensions SCM

Exercice 3 : autres positions


Même exercice

Exercice 4 : coucher latéral


Approfondir la détente à l’expiration

Exercice 5 : assis tailleur, dos droit, Gx soutenus, coussin sous les fesses/
Expirer en serrant le ventre du bas vers le haut ; du pubis vers le nombril

Exercice 6 : assis tailleur, coussin sous la pointe des fesses /


Bon dos creux - mauvais dos creux

Exercice 7 : assis tailleur sans coussin / Bon dos rond – mauvais dos rond

Exercice 8 : 4 pattes /
Bon dos rond – mauvais dos rond
Bon dos creux – mauvais dos creux
Il ne faut pas arrondir pour corriger la cambrure, il suffit de reculer les fesses

Bon dos creux, bon dos rond sont des étirements qui libèrent le ventre et
entraînent une respiration abdominale. Lorsque la colonne est étirée, la
respiration est libre, abdominale. C’est la détente.

Exercice 9 : c. dorsal Js fl ; dgts croisés au-dessus de la tête/


Expirez en allongeant les bras vers le haut.
Ne respirez plus, ramenez les mains sur la tête.
Inspirer
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 124
Exercice 10 : bâillement
Expiration soupir provoque une décontraction profonde

Exercice 11 : coucher dorsal jambes fléchies /


1° inspirer comme un enfant enrhumé narines pincées
2° respirer un parfum en écartant les narines

Exercice 12 : respiration par une seule narine


1° respiration solaire : réchauffe et active les fonctions métaboliques
inspirer par la narine droite, expirer par la narine gauche

2° respiration lunaire : rafraîchit


inspirer par la narine gauche, expirer par la narine droite

Ne pas réaliser ces respirations solaire et lunaire dans une même séance car
leurs effets sont contraires. Terminer par une respiration par les 2 narines.

Exercice 13 : la respiration alternée

Expirer par les deux narines. Inspirer par la narine gauche, expirer à droite,
Inspirer à droite, expirer à gauche…
L’expiration puis l’inspiration se font dans la même narine.
Le changement de narine s’effectue poumons pleins

Exercice 14 : Rétention poumons pleins


L’absorption au niveau cellulaire est meilleure. Un individu actif extériorisé
aura une préférence pour l’inspiration et la rétention poumons pleins

Exercice 15 : Rétention poumons vides


Décontraction musculaire
Un individu introverti, coupé de la relation avec l’extérieur pourrait préférer
cette rétention

Exercice 16 : Respiration complète


Inspiration : ventre > poitrine
Expiration : poitrine > ventre

Exercice 17 : Respiration dorsale = respiration oxygénante

Exercice 18 : Respiration totale ralentie 5 / 10 / 5

Inspiration : 5 secondes
Expiration : 10 secondes
Apnée : 5 secondes

Exercice 19 : Respiration carrée : rythme voisin de l’endormissement

Inspiration : 4 temps
Apnée : 4 temps
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 125
Expiration : 4 temps
Apnée : 4 temps

Exercice 20 : Ralentissement de l’expiration

L’expiration se fait au ralenti, l’air ne sortant que lentement comme au


travers d’une paille (poing fermé). L’expiration est aussi complète que
possible.

Exercice 21 : concentration sur le bébé

Lors de l’expiration : rejetez tout ce qui est inutile, négatif, usé : le CO2
Mais aussi les soucis, la fatigue, l’anxiété…
Lors de l’inspiration : apportez jusqu’à votre bébé tout ce qui est bon,
L’énergie, l’O2, la chaleur, la détente…

Exercice 22 : techniques de poussée (à partir de 7mois et demi)

1 Pendant le travail : respiration profonde

Expiration active en laissant sortir un son, un murmure


Inspiration narines dilatées : temps de recharge énergétique
L’inspiration est profonde, ample, calme sans tension avec relâchement du ventre

2 Envies de pousser : réflexe expulsif

2.1. Classique : inspirer / bloquer / pousser

Lorsque la future maman arrive à dilatation complète, et qu’elle ressent l’envie de


pousser, elle inspire profondément
Inspiration : après expiration
les muscles inspiratoires sont activés
l’ampliation thoracique est importante
le diaphragme s’abaisse
la pression abdominale augmente
Blocage : bloquer la respiration en fermant la glotte
la pression thoracique égale la pression abdominale

Poussée : contraction isométrique des abdominaux


abaissement des côtes
augmentation de la pression intra-thoracique (Valsalva)
pousser en dirigeant les pressions vers le bas

NB sur le plan circulatoire, cette manœuvre entraîne une pression intra-thoracique


supérieure à la pression veineuse ce qui entrave le retour veineux vers le cœur
droit.
La conséquence est une chute de la PA, une diminution du pouls et parfois même
une perte de conscience.
Ces perturbations circulatoires ne sont tolérables que pendant des durées
limitées ; elles réduisent le débit sanguin vers le placenta et diminue la teneur en
O2 du sang d’où risque d’hypoxie fœtale.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 126
Pourtant les poussées doivent être les plus longues possibles
Pour éviter la remontée du mobile fœtal, la parturiente doit relâcher l’air très
lentement, de manière continue et réinspirer ensuite rapidement.

Conclusions :

 technique plus rapide


 technique plus efficace
 technique plus facile
 technique plus traumatisante
 contraction réflexe du périnée > savoir le détendre

2.2. Expiration freinée EF

Inspiration : après expiration


inspirer profondément

Blocage : de l’air partiellement en rentrant le menton pour obstruction


partielle de la glotte quelques secondes ; étirer la nuque et appuyer la
tête vers l’arrière

Expiration : lentement, en soufflant contre résistance en serrant les


abdominaux profonds (transverse) et en poussant (tube dentifrice)

Conclusions :

 force concentrique de la sangle abdominale


 bascule du bassin qui met le fœtus dans un axe favorable
 la remontée du diaphragme favorise la détente du périnée
 position suspendue ou poussée sur les cuisses
 EF diminue les troubles circulatoires
 Expulsion plus lente, plus douce, moins traumatisante
 Plus difficile pour une primipare

3 Respiration lors des envies de pousser si interdiction de poussée

position : bassin surélevé, cuisses sur la poitrine ou c lat Js t


respiration : bouche ouverte relâchée, expiration sans force, sans pression,
lente par petites touches : ééé ; iii ; bzzz (abeille)
concentration : « desserrez le périnée autour de mes doigts »
quand ? : si le col n’est pas totalement ouvert
si la tête est à la vulve et il ne faut pas que ça aille trop vite
si le médecin doit enlever le cordon autour du cou du bébé

Lors de la grossesse, la cage thoracique s’ouvre, étirant les tissus intercostaux. La


patiente peut ressentir des douleurs intermittentes aux côtes comme des
engourdissements et des brûlures.

Exercice 22 : lutte contre les douleurs costales


assis tailleur / inflexion latérale du tronc du côté opposé à la douleur

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 127


/ glace 20 minutes

Exercice 23 : lutte contre les essoufflements du 3ème trimestre


c. dors/ libérer le chapeau bas

Le chapeau représente le diaphragme et les basses côtes


Si le diaphragme est bas, le volume abdominal diminue et les viscères sont
compressés ce qui crée des points fixes et des adhérences. L’utérus ne s’expanse
pas de manière harmonieuse et le fœtus peut être soumis à des positions
inadéquates. Autres conséquences possibles : une diminution de l’apport
circulatoire par compression, une baisse du liquide amniotique, une rupture
prématurée des membranes, une mal présentation par manque de place.
Le manque d’expansion de l’utérus entraine pour la maman un inconfort digestif,
des troubles circulatoires et respiratoires.

Libérer le chapeau bas :

Exercice 24 : travail excentrique de libération du diaphragme


Couché dorsal Js t/ les doigts du KN sous les rebords costaux
Inspiration ample, à l’expiration les doigts empêchent les côtes de redescendre

Exercice 25 : technique de Tredaniel


c. dorsal Js t/ doigts du KN sous le grill costal, à chaque expiration on gagne en
profondeur

Libération du diaphragme thoracique supérieur

Exercice 26 :
c. dors Js t/ Ms KN sous le bord inférieur des clavicules, on accompagne
l’expiration et on maintient le gain à l’inspiration. Quand on ne sait plus aller plus
loin, on relâche brusquement au début de l’inspiration

Exercice 27 : réaimantation de l’utérus


Station assise droite KN derrière maman/ prendre contact avec l’utérus. A chaque
expiration ascensionner l’utérus avec tendresse, tenir à l’inspiration
Cet exercice revascularise l’utérus et améliore les échanges

Je cherche d’autres exercices respiratoires

B EXERCICES CIRCULATOIRES

Dès le début de la grossesse, il y a près d’un litre de sang en plus à véhiculer (sur
4 litres)
L’augmentation du plasma sanguin est plus importante que celle des cellules
d’hémoglobine. La chute du taux d’hémoglobine entraîne une anémie
physiologique de la grossesse, responsable d’une fatigue généralisée dès le début
de la grossesse.
Le retour sanguin est plus lent, moins efficace et lorsque le bébé grossit, les veines
sont comprimées au niveau de l’aine, ce qui peut entraîner des problèmes
circulatoires.( impression de jambes lourdes et oedèmes)

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 128


Autres raisons :

 Augmentation du poids
 Bébé appuyant sur le système cave
 Augmentation de la température corporelle
 Ecrasement des voûtes plantaires (2ème cœur)
 Manque d’élasticité des veines
 Terrain familial
 Mauvaise statique
 Blocage du diaphragme
 Changements hormonaux : surplus de progestérone

Conseils d’hygiène de vie :

 Eviter la chaleur : bain chaud, soleil…


 Port de bas à varices
 Chaussures adaptées
 Eviter positions assise, debout prolongées, port de charges
 Boire en suffisance : 1,5 à 2 litres
 Exercices : marche, piscine, escaliers…
 Corriger la statique
 Respiration diaphragmatique

Varices des membres inférieurs :

Veines dilatées où le sang stagne

 éviter la position assise, Js croisées et la station debout immobile

 A faire : surélever les M.I., porter des bas de soutien, massage, exercices

Varices de la vulve :

Veines dilatées au niveau de la vulve

Peu fréquentes, très douloureuses, elles disparaissent après l'accouchement

 A faire:

- exercices circulatoires pour le périnée

- porter dès le matin une serviette hygiénique épaisse pour soutenir le

périnée

- mettre cold pack 20 minutes 1 à2 / jour

- favoriser c.dors fesses surélevées

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 129


Hémorroïdes

Veines dilatées au niveau de l'anus.

Elles peuvent être aggravées par la constipation, par l’augmentation de la pression


intra-abdominale et le relâchement de la paroi des veines ano-rectales liées à
l’imprégnation de la progestérone

 éviter la constipation et les poussées pour aller à selle

 faire des exercices circulatoires du périnée

 cold pack

 suppression aliments épicés (et des boissons alcoolisées !)

 Traitez le chapeau bas

 Gymnastique décongestionnante

Crampes et fourmillements

Ces troubles sont fréquents pendant la grossesse. Ils sont provoqués par la
compression des nerfs, due aux œdèmes.

 A faire : prendre Mg et Vitamine B6 (pain complet- céréales)

 étirements doux

Les œdèmes

Siégeant au niveau des chevilles ou des mains. Ils sont liés à la rétention hydro
sodée et à la compression des veines et des vaisseaux lymphatiques au niveau de
l'aine

 A faire: c.dors. MI.surélevés

exercices circulatoires

correction de la posture

drainage lymphatique

mettre des bas de contention

éviter assise Js croisées

massages

activité physique : marche, natation

traiter le chapeau bas

gymnastique décongestionnante

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 130


ATTENTION : œdème brutal MI; Bs; visage

Maux de tête; bourdonnement d'oreilles

Hypertension > 14/9

Risque de toxémie gravidique et / ou d'éclampsie

Œdème des MS :

Au niveau des doigts et des mains

 A faire : massage + exercices circulatoires + positions où les mains sont plus


hautes que le cœur

Syndrome du canal carpien

Compression du nerf médian : doigts gonflés, douloureux, diminution de la force


musculaire. Il apparait généralement vers le 6ème mois et disparaît avec
l’accouchement

 A faire : éviter la flexion et l'extension complète du poignet

Chutes de tension artérielle :

A partir du 3ème trimestre, certaines femmes ressentent des malaises en c. dors :


nausées, étourdissements, impression de perdre conscience

C'est le fœtus qui comprime la veine cave inférieure d'où le retour veineux est
diminué et le syndrome hypotensif apparaît : syndrome de la veine cave

 A faire : se tourner sur le côté gauche

Exercices:

A Echauffement :

 marche

 marche + mouvements des Bs

 marche s/ pointes Ps

 marche s/ bord externe Ps……

B Exercices en position debout :

Exercice 1: station debout, 1M dans le bas du dos

Monter s/ ptes Ps en repoussant le sol des Ps en expirant

Imaginer qu’on soulève un poids très lourd sur la tête


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 131
Exercice 2 : station debout Bs t. au-dessus T. sans cambrure; attention au

gainage. Monter s/ptes Ps. Descendre à mi-course. Remonter

Exercice 3 : station debout, Ps parallèles. Rotation externe des fémurs en

gardant le gros orteil en contact avec le sol.

Exercice 4 : Marche comme sur une poutre

Avancer J. dr., fixer les orteils en dedans; visser la H.dr. en rotation externe.

Le poids du corps passe sur le P. dr.; avancer la J. droite.

Exercice 5 : station debout, pte du P. dr. s/ dos du P.g.,Ms jointes

Tenir en équilibre. Idem, les yeux fermés. Sentir ses Ps.

Exercice 6 : course s/ place.1P en avant; 1P en arrière

C. Exercices en position couchée:

Passage en c.dors.: position 1 G- 2 Gx; clat. puis c.dors. en bloc

Contre le mur: fesses et plantes des Ps c/ le mur en c. lat; se laisser rouler

s/ le dos en glissant les Js. tendues s/ le mur.

Contre le mur :

Exercice 1 : avec 1 balle de tennis; faire rouler la b. sous le P c/mur

Exercice 2 : avec une sangle; tendre 1 J puis l'autre

Exercice 3 : exercices de Jacquet

Exercice 4 : le L majuscule; lever les Bs en inspire; ramener en expire

Exercice 5 : le V majuscule; écarter 1J - écarter 2 Js

Exercice 6 : le grand X

Exercice 7 : la table renversée: allonger 1B.- 1J…

Avec une chaise:

Exercice 1 : avec une sangle, tendre 1J : exercices de Jacquet

Exercice 2 : 1/2 pont s/la chaise


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 132
Les exercices de respiration diaphragmatique améliorent le retour veineux. Toujours :

 être à l'écoute de ses sensations

 progression

 éviter toute compression abdominale

 ne pas bloquer la respiration

 douceur

 autres positions

Exercice 1 : Gymnastique décongestionnante

But : faire contracter isométriquement les muscles irrigués par l’artère iliaque interne,
à l’exception du psoas

Couché dorsal Js fléchies Ps joints/ lever les fesses le plus haut possible et écarter les
jambes contre résistance en serrant les fesses 10 sec de travail / 10 sec de repos
sans poser les fesses

Exercice 2 :

D’abord lever les points de restriction ligamentaire (le petit ligament sacro-sciatique)

musculaire (pyramidal, obturateur interne)

Ensuite relancer la circulation

Exercice 2 : Grande manœuvre abdominale ou technique de Kuchera

Couché dorsal/ thérapeute saisit la masse grêle avec le bord ulnaire des Ms et
remonte la masse à l’expiration (alternance pression, dépression)

Contrôles de l’habitation : inspiré du modèle des étiopathes : l’œuf dans son


coquetier (Trovarelli)

la coquille de l’œuf c’est l’utérus

le jaune de l’œuf c’est le bébé

le coquetier c’est le bassin osseux

les bords du chapeau ce sont les côtes basses

la boule du chapeau c’est le diaphragme thoracique

l’œil droit c’est le foie

l’œil gauche c’est l’estomac

la membrane vitelline c’est le fascia ombilico-prévésical

A partir de ce modèle :
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 133
- si le coquetier est de travers, l’œuf sera mal posé, le bébé ne
s’engagera pas et l’utérus va pousser sur le sigmoïde > constipation,
nausées, vomissements

- Si le chapeau est posé trop bas, bébé descend trop vite, le diaphragme
pousse sur le foie et l’estomac et l’utérus pèse sur la vessie. Le fascia
ombilico-prévésical se tend et tire sur la vessie >

Je cherche d'autres exercices circulatoires


C EXERCICES POUR LE PERINEE

1 explications à la patiente :

Le bassin est le support osseux du périnée. Il est formé de 4 os : les 2os iliaques, le
sacrum et le coccyx. Les os sont disposés comme un anneau osseux. On appelle aussi
le bassin: la ceinture pelvienne

On peut montrer un bassin ou un dessin de bassin

A l'intérieur du bassin on décrit 3 zones limites: les détroits

Détroit supérieur : les 2 lignes innominées (dr- g) forment avec le promontoire du


sacrum une limite en forme de cœur. Le détroit a une forme oblique. C'est le premier
passage osseux que le fœtus doit franchir. C'est l'engagement. Le détroit supérieur
délimite 2 parties dans le bassin:

 le grand bassin en haut correspond aux viscères de l'abdomen


contenus dans le péritoine

 le petit bassin en bas contient chez la femme la vessie, l'utérus et le


rectum

Détroit moyen : c'est la zone où s'attachent les muscles profonds du diaphragme


musculaire pelvien. Il se situe à mi-chemin entre le détroit supérieur et le détroit
inférieur. Lors de l'accouchement, c'est là que se font les rotations. Le diamètre bi-
sciatique entre les épines sciatiques est d'environ 10 cm.

Détroit inférieur : il est formé:

- en avant: par le bord inférieur de la symphyse pubienne

- en arrière : par le coccyx

- sur les côtés : par les bords inf. des ischions

Sur le détroit inférieur, s'attachent les muscles les plus superficiels du périnée. C'est
le dernier passage osseux à franchir. Quand on regarde le bassin osseux du dessous,
on peut repérer 4 saillies osseuses (pubis-coccyx-2ischions) qui composent les 4
points du losange du périnée. Ce losange se divise en 2 triangles antérieur et
postérieur

1° le périnée antérieur est constitué par les espaces uro-génitaux dont on trouve les
orifices: urètre, vagin. Il a une direction oblique, en avant, en bas

2° le périnée postérieur est occupé par les espaces rectaux dont on trouve l'orifice
terminal : l'anus. Le triangle postérieur a une direction oblique, en arrière, en bas
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 134
2 palpation :

 sur les côtés : os iliaques (EIAS > EIPS)

 en haut : la crête iliaque

 en avant : le pubis

 en bas : les ischions

 en arrière : le sacrum et le coccyx

Apprivoiser son bassin : percussion s/ os > conscience de l'os

3 imaginer:

 assis s/ tabouret, Ms s/ crêtes iliaques/ sentir le contact des ischions

> imaginer la dimension en hauteur du bassin, sa forme en entonnoir

 assis 1M s/ sacrum, 1M s/ pubis.

> imaginer la dimension antéro- postérieure du bassin

 assis 1M de part et d'autre du bassin

> imaginer la dimension en largeur du bassin

Les os sont articulés entre eux. Ces articulations sont peu mobiles en temps
normal mais permettent toutefois de légers mouvements entre les os du bassin.
Pendant la grossesse, l'imprégnation hormonale facilite les mouvements et
l'écartement des os. Ceci permet d'augmenter le diamètre du bassin le jour de
l'accouchement et donc favorise le passage du bébé.

Principes des exercices:

 se représenter les structures du corps que l'on fait travailler

 affiner la sensation avant l'action musculaire : prendre conscience ++

 approche de préférence personnalisée après bilan complet

 varier les qualités de l'action musculaire : rechercher la force, la souplesse,


la capacité à se décontracter (à adapter au cas par cas)

 inclure le travail local du périnée dans l'ensemble du corps. Alterner les


exercices locaux précis avec des mouvements plus globaux qui mettent en
jeu l'ensemble du corps

 prendre en compte les données psychiques lors du travail du périnée

 associer la contraction périnéale à la respiration et aux actes de la vie


courante

4 Sentir la mobilité passive du bassin

1° mobilité latérale :
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 135
Exercice 1 : assise s/ tabouret/ lever l'ischion g. et l'écarter vers la g. à l'aide de
la M.g. Idem à dr. > ischions écartés

Exercice 2 : assise s/ tabouret/ lever l'ischion g. et le rapprocher vers int Idem à


dr. > ischions rapprochés

2° mobilité d'avant en arrière

Exercice 1 : assise s/ tabouret/ lever l'ischion g et l'avancer. Idem à dr.

Exercice2 : assise s/ tabouret/ lever l'ischion g et le reculer Idem à dr.

5 Sentir la mobilité active

1° mobilité latérale:

Exercice 1 : Assise Gx éc., Ms en appui ant, bassin en hors appui./ Chercher à


ouvrir le bas du bassin entre les ischions. Peut être aidé par une rotation interne
des Hs

Exercice 2 : position idem/ chercher à fermer l'espace entre les ischions. Peut
être aidé par une rotation externe des Hs

2° mobilité d'avant en arrière :

Exercice 1 : position idem/ chercher à monter le coccyx en arrière sans cambrer


la région lombaire; sans antéversion du bassin

Exercice 2 : position idem / chercher à rapprocher le coccyx du pubis

3° mobilisation combinée: associer les mouvements des 3 os

Exercice 1 : écarter les ischions, monter le coccyx en arrière. Les crêtes iliaques
se rapprochent en haut, le bassin semble complètement ouvert en bas au détroit
inférieur

Exercice 2 : rapprocher les ischions et ramener le coccyx vers le pubis. Les crêtes
iliaques s'ouvrent en haut, le bassin se ferme en bas.

Faire ces exercices alternativement 10 fois

Ne pas chercher à les faire avec force mais amplement. A la fin du mouvement,
laisser le bassin revenir passivement. Respirer

Buts :

Tous ces mouvements, même de petite amplitude, changent la forme du petit


bassin et mobilisent ses articulations, ses muscles et son contenu viscéral. Ils
amènent une activation de la circulation sanguine et lymphatique de toute la
région. Donc exercices à pratiquer pour le bon état général du petit bassin.

6 Mobiliser le bassin à partir des hanches

1° mobilisation latérale

Exercice 1: assise Js t, Ms en appui arrière/

a) éc la J légèrement : le bassin ne bouge pas

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 136


b) éc la J > : le bassin est entraîné en rotation

c) éc. les 2 Js : le bassin ne bouge pas. La symphyse est entraînée en étirement;


les S.I. en compression

Exercice 2: c.dors.Js t. /

a) éc 1 J légèrement : le bassin ne bouge pas

b) éc.1 J > : le bassin est entraîné en latéroversion

c) éc.les 2 Js : le bassin ne bouge pas.

2° mobilisation d'avant en arrière

Exercice 1 : c.dors. Bs lat Ms vers le sol /croiser la J. dr.fléchie par dessus la J.g.t. le
plus loin possible, les Eps restent au sol > le bassin roule Laisser le G. se poser au
sol. Sentir la compression à l'avant de la symphyse et la décompression à l'arrière au
niveau S.I.

Exercice 2 : c.dors. Bs lat Ms vers le sol, tronc au sol /bascule du bassin s/ le côté;
les 2 Js. t. et écartées le plus loin possible en avant et en arrière > les 2
os iliaques sont entraînés en sens inverse. L'iliaque droit en RV et l'iliaque gauche en
AV. La symphyse pubienne est entraînée en torsion et les articulations sacro-iliaques
en rotation.

Conclusion:

Quand on mobilise les hanches, on entraîne à minima une mobilisation des os du


bassin entre eux > entretien de la mobilité pelvienne

7 Mobiliser le bassin sur les hanches

Exercice 1 : c.dors. Js. fl. s/Poi / laisser tomber les Ps au sol, sentir la cambrure
lombaire

Exercice 2 : placement correct du bassin

- passif

- actif : avec les fessiers

avec les ischio-jambiers

respiration libre, pas de contraction des grands droits

8 Prise de conscience du périnée

1° Repérage du plancher pelvien :

Sentir les muscles du plancher pelvien en situation de résistance.

Station assise / souffler fortement dans un ballon de baudruche. Sentir la zone située
en bas du bassin qui se met alors en jeu = la zone du plancher pelvien

3 types de réponses sont possibles :

a) sensation que le périnée bombe vers le bas = le plancher pelvien a un tonus


musculaire suffisant. Il est normotonique
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 137
b) déclenchement d'une miction = le plancher a un tonus faible. Il est hypotonique

c) la région se contracte fortement, se resserre et même remonte = le plancher


pelvien a un tonus élevé. Il est hypertonique

D'autres activités de la vie courante mettent les muscles du périnée en situation de


résistance et donc en nécessité de se contracter plus intensément : toux,
éternuement, rire, effort (port de charges, sauter, courir, monter les escaliers…),
souffler sur une bougie…

2° Travail du périnée : 5 à 7 min / jour

Le périnée doit pouvoir être:

- souple : lors de l'accouchement, le périnée doit s'étirer au maximum sans se


déchirer

- tonique : pendant et après la grossesse, souplesse et tonicité doivent coexister

Le travail de renforcement va augmenter la puissance musculaire, la vascularisation,


la trophicité des tissus musculaires.

Le travail en étirement / relâchement va augmenter la souplesse, la vascularisation,


la trophicité des tissus musculaires.

Préparer le périnée devrait tenir compte du bilan complet (état du périnée, de la


statique, la respiration, la constipation éventuelle, les facteurs de risque …)

Test global du périnée :

c. dors Js fl / doigt du KN sur NFCP et demander une contraction. La course du doigt


renseigne sur l’efficacité du plancher

On peut sentir de quel côté part le NFCP : marguerite périnéale

P
V
PC PC pubo-coccygien

Transvers
NFC Transverse
P se
e
IC P IC ischio-coccygien
R

NB Le NFCP est la mémoire des tensions accumulées, il faut lui permettre d’évacuer
l’énergie emmagasinée. Donc terminer exercices en replaçant le NFCP

Examen de mobilité et de densité du diaphragme pelvien :

La technique des cadrans :

c.dorsal T sur coussin, Gx fl / pouces du KN vont rechercher une hypertonie d’un des
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 138
cadrans càd celui qui offre le + de résistance SP

appui superficiel > périnée superficiel 1 2

appui profond (4cm) > plancher pelvien ischion--------------------ischion

3 4

coccyx

Si hypertonie :

Exercice 1 : demander à la patiente de pousser son périnée sur le pouce du KN,


lorsqu’elle relâche on stretch avec le pouce vers le nombril 90 sec pour lever
l’hypertonie. Traiter l’hypertonie d’un cadran suffit en général à lever l’hypertonie
d’un autre cadran

Exercice 2: demander à la patiente de pousser sur pouce KN en gonflant le vente


(expiration paradoxale) et lâcher progressivement la pression du pouce

Exercice 3 : technique myofasciale (pelvis lift ou technique de la montagne)


station assise Ms KN sous les ischions / armer les doigts. KN place le patient à
l’aplomb de la tension trouvée et on attend qu’elle cède

a) Contraction des muscles superficiels (détroit inférieur)

Exercice 1: contraction d'avant en arrière


C. dors. Js. fl./ rapprocher le coccyx du pubis; sentir une contraction le long de la
ligne médiane. Ne pas contracter les sphincters. Relâcher

Exercice 2 : contraction de gauche à droite


C. dors.Js. fl./ rapprocher les 2 ischions

Exercice 3 : contraction croisée (quand les ex 1 et 2 sont maîtrisés)


C. dors. Js. fl. / contracter les 2 lignes en même temps sans remonter dans la couche
profonde

Exercice 4 : varier le type de contraction


- contraction longue: plusieurs secondes (5 - 7 sec) (endurance )
- contraction forte et rapide : 2 sec (force )

Attention, le relâchement est important : -


pour ne pas créer un périnée hypercontractile -
pour établir des nuances dans les sensations
- relâchement le double du temps de travail
- garder la respiration libre

Exercice 5 : association de la contraction à la respiration


Contracter le périnée lors de l'expiration par la bouche SSSS
L'air sort doucement
Contracter le périnée lors de l'expiration par la bouche FFFF
L'air sort + vite
Contracter le périnée lors de l'expiration par la bouche CHCHCH
L'air sort ++ rapidement
Contracter le périnée lors des sons LAM VAM RAM
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 139
Contracter le périnée en toussant, en riant

b) Contraction des muscles profonds (détroit moyen)

Exercice 1 : prise de conscience du périnée profond

c. dors Js fl/ expirer en rentrant le nombril et prendre conscience du périnée qui se


contracte par réflexe

sentir différence respiration contre lèvres pincées et lèvres relâchées

Exercice 2 : contraction globale 5cm au-dessus des muscles superficiels


c.dors. Js. fl. / contracter les muscles du plancher pelvien comme pour remonter
l'anus. Cette contraction large de nappe musculaire monte en entraînant le vagin et
l'urètre. Relâcher et sentir le poids des viscères qui dilate cette zone.

Exercice 3 : c. dors.Js fl./ contracter les muscles du plancher pelvien comme pour
retenir l'urine et les gaz. Maintenir 5 sec ou 7 sec en expirant. Relâcher le double du
temps de travail. Relâcher les fessiers, les adducteurs, les abdominaux.

Exercice 4 : c. dors. Js. fl. /varier les hauteurs du plancher à la montée

 Monter un peu en expirant, rester 5 sec en respirant régulièrement

 Monter plus haut, rester 5 sec

 Monter le plus haut possible, rester 5 sec

 Relâcher complètement

Exercice 5 : c. dors. Js. fl. / varier les hauteurs du plancher à la descente

 Contracter en montant au maximum

 Redescendre un peu, rester 2 sec

 Redescendre encore un peu, rester 2 sec

 Relâcher tout à fait, respirer amplement

Essayer de garder une respiration régulière. Décontracter les muscles synergiques.

Exercice 6 : c. dors. Js. fl. / contraction rapide

 Monter d'un seul coup les 3 étages en contractant au maximum

 Rester 2 sec

 Relâcher complètement

c) Rééquilibrer le NFCP

c.dors Js fl/ KN place l’index sur le NFCP et pousse vers le nombril 90 sec

d) Le coccyx

Le coccyx dépend du pubo-rectal et du pyramidal. Il peut être dévié mais il ne peut


être fixé, il doit être mobile (voir postnatale)

d) verrouillage périnéal
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 140
Le verrouillage périnéal consiste à contracter les muscles du plancher pelvien avant et
pendant tout effort qui crée une pression vers le bas. Ex : toux, port de charges,
éternuement, fou rire…Penser à rentrer le nombril. Ce geste de protection doit
devenir un automatisme.

e) assouplissement du plancher pelvien :

Position accroupie, Ps à plat au sol, écartés et parallèles

f) Lutte contre la constipation

La constipation est due entre autre pendant la grossesse aux changements


hormonaux: augmentation de la progestérone qui agit sur les intestins en ralentissant
le transit intestinal. En poussant pour aller à la selle, on risque d'affaiblir les muscles
du plancher pelvien et de faire apparaître les hémorroïdes.

 A faire :

- boire de l'eau

- augmenter la quantité de fibres

- gestion du stress

- position correcte aux toilettes

- ne pas pousser, utiliser l'expiration filée

- respiration abdominale après le repas

- barattage poumons pleins ou poumons vides

- c.dors.Js. fl. /lors de l'expiration abaisser les 2 Gx à gauche puis à droite

- c. dors Js lgt fl/ fermer les yeux et s’imaginer uriner sans uriner > détente du
périnée puis technique des cadrans

- c lat g Js fl, KN assis derrière la patiente/ harmonique


1° traction crête iliaque vers les pieds
2° poussée sur crête iliaque en tournant

g) massage du périnée

Le massage du périnée permet à la mère de prendre conscience de cette région. Il


concerne une partie du périnée superficiel et de la partie inférieure du périnée
profond. Son utilité et efficacité ne sont pas prouvées scientifiquement.

Je cherche d'autres exercices pour le périnée


E/ LES DOULEURS (selon Trovarelli)

« La grossesse s’accompagne souvent de phénomènes douloureux en particulier


ostéo-ligamentaires dont on explique la survenue par l’imprégnation hormonale de
la femme enceinte, responsable d’une hyperlaxité ligamentaire et des
modifications dans les contraintes articulaires » (Bonneau). Ces douleurs musculo-
squelettiques ne sont pas une fatalité. Ces inconforts peuvent être prévenus et
atténués.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 141


Les systèmes doivent être souples pour permettre l’adaptation à la grossesse,
l’accouchement et la physiologie quotidienne (défécation, miction, activité
sexuelle). Pendant la grossesse, il faut aider le corps à s’adapter aux différentes
contraintes, aux nouvelles situations biomécaniques et comportementales.
Les changements spatiaux du bassin modifient l’assiette de la colonne vertébrale
et des articulations sacro-iliaques. Le rapport de coordination entre les muscles
multifides, le diaphragme, le transverse et le plancher pelvien se perd. La relaxine
relâche le tissu conjonctif. La grossesse entraine des contraintes au niveau viscéral
et des tensions sur le système d’attache de l’utérus : lames, ligaments ronds et
larges de l’utérus. Les tensions subies par les lames se transmettent au sacrum et
perturbent l’état de tension du bassin, de même tout déséquilibre du bassin peut
induire des tensions sur le système d’attache de l’utérus, de la vessie ou sur le
périnée > contrôle de la filière osseuse, musculaire et ligamentaire.

Le pubis : la lésion pubienne prime sur toutes les autres

Test de positionnement :
c. dorsal pouces du KN sur la face supérieure du pubis/ détecter un décalage en
« marche d’escalier » entre les bords supérieurs droit et gauche du pubis >
branche en supériorité ou en infériorité

Correction : décoaptation symphysaire globale


c. dorsal Js fl/ KN met son avant-bras entre les genoux et demande de serrer les
Gx : 3 contractions ISOM tenues 3 sec espacées par 3 phases de relâchement de 3
sec

Syndrome de Lacomme :

Tableau clinique : signes fonctionnels variables allant de la simple gêne jusqu’à


l’impotence fonctionnelle. Douleurs abdomino-pelviennes qui réalisent une
sensation de pesanteur pelvienne avec l’impression d’un bébé bas, ainsi que des
douleurs lombo-sacrées fessières (sans sciatique vraie). Eliminer MAP et
rechercher les points douloureux dans la zone rétro-symphysaire.

Correction : refermer la symphyse pubienne


c. dors Js fl Ps jts Ms KN sur Gx/ ABD contre résistance : 3 contractions ISOM
tenues 3 sec espacées par 3 phases de relâchement de 3 sec

Autres : Vit B6, Mg, port de ceinture de grossesse

Les iliaques :

Test 1 : st deb/ voir hauteur crêtes iliaques > à titre indicatif> Lésion iliaque
Inégalité MI
Aile iliaque >
Test 2 : test positionnel EIAS
c. dors Js t/ position EIAS
EIAS + basse et + proéminente : ilium antérieur
EIAS + haute et – proéminente : ilium postérieur

Test 3 : test positionnel EIPS (difficile lors grossesse)


c. ventral Js t/ position EIPS
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 142
EIPS + basse et + proéminente : ilium postérieur
EIPS + haute et – proéminente : ilium antérieur

Test 4 : test positionnel tubérosités ischiatiques (difficile lors grossesse)


c. ventral Js t/ pouces KN au niveau des plis sous fessiers au contact des
tubérosités ischiatiques
tubérosité ischiatique + haute : ilium en supériorité

Test 5 : test du compas pouce /index : pouce KN sur EIAS et index dans l’ombilic
Distance +> du côté du TFD + en comparaison avec l’autre côté : ilium en
ouverture
Distance +< du côté du TFD + en comparaison avec autre côté : ilium en
fermeture

Test 6 : test passif de Downing (Tixa et Ebenegger)


(après vérification du psoas : comparaison Bs)
c. dors Js fl Chvs tenues par le KN
1 Pa décolle les fesses
2 retour
3 Js t recherche inégalité MI et marquage MI
4 allongement du MI : légère FL H + ADD H + RE H
5 ramener J et vérifier l’allongement
6 mouvement de remise à niveau en triple flexion
7 vérification remise à niveau
8 raccourcissement du MI : légère EXT H + ABD H + RI H
9 ramener et vérifier le raccourcissement
10 mouvement de remise à niveau en triple flexion + vérification
But du test
- Pour confirmer un ilium antérieur : le MI s’allonge et ne se raccourcit pas
- Pour confirmer un ilium postérieur : le MI se raccourcit et ne se rallonge
pas

Le sacrum

Le sacrum est un os qui s’adapte à la posture et qui est intimement lié au coccyx
Des ligaments et des muscles importants s’y insèrent.
Ligaments : petit lig sacro-sciatique
grand lig sacro-sciatique
lig utéro-sacrés partie post lames
Muscles : releveurs de l’anus
pelvi-trochantériens

Test 1 : test du rebond


c. ventral talon M KN sur processus épineux L5 / pousser sur le processus épineux
de L5 ou la partie basse du rachis lombal et relâche brusquement son appui
Rebond : test négatif
Pas de rebond : test positif
Trop mou : torsion antérieure
Trop dur : torsion postérieure, verticalisation

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 143


Exercice 1 : anti-sciatique : pour fausses sciatiques 4
pattes Gx serrés, position étirée /amener les 2 Js s/ le côté ( ex: g ); croiser la J
gauche devant la droite. Ecarter les Ps et s'asseoir entre les Ps

Exercice 2 : c.dors. 1J. t., 1 J fl.du côté d++ / mettre les orteils sous le G de la J.t.

Exercice 3 : position de détente: c.dors Js fl.++

Exercice 4 : automassage des sacro-iliaques avec balle

Exercice 5 : toutes les positions accroupies étirent le bas du dos et replacent les
sacro-iliaques

Les algies myofasciales

Le syndrome myofascial regroupe des phénomènes algiques et des troubles


fonctionnels. Une douleur myofasciale est définie par la présence d’un point
douloureux gâchette au sein d’un muscle, traduisant une hyper irritabilité du
muscle ou de son fascia.

Le syndrome du muscle piriforme :

Inséré entre le grand trochanter et le sacrum, le piriforme est endo-pelvien à son


origine et exo-pelvien à sa terminaison. Lorsque ce sont les fibres exo-pelviennes
sont contracturées, c’est le nerf sciatique qui sera lésé et plus précisément sa
partie postérieure, le nerf fessier inférieur. Son irritation entraînera une douleur de
type sciatique mais s’arrêtant au creux poplité. Lorsque ce sont les fibres endo-
pelviennes qui sont contracturées, c’est le nerf pudendal qui sera irrité à son
origine. Cette irritation entraînera une douleur sur le territoire du nerf pudendal au
niveau anal, périnéal et génital.

Exercice 1 : CR
c. ventral J fl, M du KN sur l’hémi bassin/ CR P vers ext

Exercice 2 : technique de libération selon Speece, Crow et Simmons


c. lat Js fl /maintenir une pression ferme et équilibrée sur le point douloureux vers
la table 30 sec 3x

Exercice 3 : auto détente du piriforme


c. dors Js fl 1 balle de caoutchouc souple sous le piriforme/ inspirer en écartant la
J sur le côté avec la M, expirer en rentrant le nombril

Localisation du trigger point : 5cm au dessus de l’intersection des 2 diagonales


fictives tracées sur la région fessière.
Placez un doigt sur la protubérance du grand trochanter et un doigt à l’origine du
pli interfessier. Tracez une ligne entre ces 2 points et séparez là en 3 parties
égales. Le point qui correspond au premier tiers près du grand trochanter est le
piriforme.
Le massage non douloureux de ce point peut être exécuté durant la grossesse et
entre les contractions pour soulager les tensions des jambes
Entre les contractions :
- en partant du centre du point vers l’extérieur

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 144


- en balayant avec la paume de la main du piriforme vers les côtes
- en balayant du piriforme le long de la jambe

Le syndrome de l’obturateur interne

Une hypertonie du segment exo-pelvien entraînera une douleur sciatique pouvant


descendre jusqu’au pied.
Une hypertonie du segment endo-pelvien entraînera une douleur sur le territoire
du nerf pudendal : douleurs anales, périnéales, génitales.

Exercice 1 :CR
c. dorsal Js t/ CR RI H suivi d’une libération de la coxo-fémorale en traction et RI H

Exercice 2 : libération du grand trochanter


c. dorsal Js t/ prendre avec les 2 Ms la face postérieure du grand trochanter/
demander une RE du MI, résistez et gagnez en RI

Exercice 3 : trigger point


c. lat Js fl/ maintenir une pression ferme sur le point douloureux

Localisation du trigger point : tracer la ligne entre le sommet du grand trochanter


et le hiatus sacro-coccygien. La zone obturatrice est à 2 travers de doigt au
dessous de la zone correspondant au piriforme.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 145
Les douleurs abdominales

Les douleurs abdominales sont fréquentes et très angoissantes. Cependant, tant


que ces douleurs ni s’accompagnent ni de fièvre ni de pertes sanguines, il ne faut
pas s’inquiéter. Ces douleurs se caractérisent par des douleurs vives, une
impression d’étirement vers le bas ou une impression de coup de poignard au
niveau de l’aine. De durées variables, ces douleurs sont dues à l’étirement des
muscles et des ligaments qui soutiennent l’utérus.

Les céphalées et migraines

Attention : toute céphalée accompagnée de troubles digestifs doit faire éliminer


une pré-éclampsie.
Durant la grossesse, les patientes migraineuses sont en général améliorées.
Travailler l’occiput et le sacrum

Névralgie intercostale

Etirement ou compression des nerfs > troubles sensitifs


Modifications de la sphère digestive, du positionnement utérin, des ligaments, de
la respiration
Penser à la position de traitement, max 10 min dans la même position
Libérez le chapeau bas, équilibrez les dorsales, travail sur la respiration

Nausées :

Très fréquentes au 1er trimestre probablement dues à l’adaptation physiologique


Il faut réfléchir à la position de traitement
Pour un travail centré sur l’axe neuro végétatif ou sur la respiration : position semi
allongée conseillée
Pour un travail sur le diaphragme, le foie, l’estomac ou la vésicule biliaire : position
assise préférable
Conseils : manger 1/4h avant de se lever, prendre souvent des petits repas, ne
pas se coucher directement après le repas, éviter les odeurs fortes, boire, se
reposer et se détendre.
D CORRECTION DE L'ATTITUDE
La grossesse affecte la posture. Une posture correcte libère le diaphragme, entraine
une respiration libre, prévient les douleurs lombaires, détend le périnée profond,
améliore la circulation sanguine…

"Tout ce qui étire est bon, tout ce qui se raccourcit, se tasse est mauvais"

"Il ne faut pas tenir son slip avec son collier" De GASQUET

Une hyperlordose lombaire augmente la distance pubis/coccyx et cet étirement


permanent diminue la tonicité périnéale ;

D.1 Apprentissage d'un nouveau schéma corporel :


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 146
station debout, face au miroir / sensations d'autograndissement

correction de la statique

sensations au niveau des plantes de Ps

idem yeux fermés

station debout /2 : monter s/ ptes Ps., s/ Tals.: sentir les tensions musculaires et
recherche de l'équilibre par 2

conseil : porter des talons plats, éviter les déhanchements

D.2 Tout tourne autour du bassin

Exercice 1 : c.dors. Js. fl. s/ Poi / laisser tomber Ps au sol; sentir la cambrure

Exercice 2 : placement correct du bassin; sans utiliser les GD

- en passif

- en actif: Ps s/ chaise; avec les Ms; avec les I-J

Exercice 3 : utiliser la rotation externe des fémurs

-st. deb./ bascule du bassin par RE puis relâcher les fesses sans changer la position

-assis s/ Tals / se mettre à Gx par RE fémurs; serrer le périnée, expirer

-st. deb. 1J t. lat./ RI H > le buste descend

RE.H > le buste remonte

Exercice 4 : se pencher correctement

Reculer les fesses Js. t. en RI pour se pencher, Tr droit. Avancer le bassin, plier les Gx
pour se relever par RE Hs; serrer le périnée, expirer

Exercice 5 : bascule du bassin en chevalier servant; orteils = ventouses


Tirer les Tals vers les fesses, orteils fixes > bascule du bassin

Exercice 6 : se coucher ; se relever ; s'asseoir ; soulever une charge correctement.


Serrer le périnée et expirer

D.3 Bouger son bassin (Calais-Germain)

Pendant le travail, la pratique de différentes positions augmente l’efficacité des


contractions et favorise la progression du bébé. Les positions efficaces varient pour
chaque femme et selon les stades de l’accouchement. Il est important que la femme
expérimente les positions et apprenne à mobiliser son bassin pendant la grossesse
pour être créative et se faire confiance dans ses sensations lors de l’accouchement.

Mouvements à petites amplitudes

Le bassin se mobilise comme un seul bloc dans les 3 plans orthogonaux. L’effet
essentiel est de changer l’orientation des détroits et particulièrement le détroit
supérieur. On joue sur la fluidité du mouvement, la détente de la mère, le bercement
du fœtus.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 147


Exercice 1 : st deb/ AV du bassin : le fœtus tombe vers l’avant du DS (1er plan)

Exercice 2 : st deb/ RV du bassin : la T fœtale tombe vers l’arr du DS (passage du


1er au 2ème plan)

Exercice 3 : st deb/ latéroversion : la tête fœtale chute vers la ligne innominée du


côté situé le plus bas (1er plan)

Exercice 4 : st deb/ circumduction, faire des 8 horizontaux du bassin : déplacements


circulaires dans toutes les directions

Exercice 5 : st deb/ translation latérale : un décalage se crée entre le bassin et


l’abdomen. Si le bassin translate à dr, le corps fœtal reste avec l’abdomen à g et la T
fœtale est un peu moins appliquée contre la paroi droite du DS

Exercice 6 : st deb/ translation antérieure : le corps fœtal reste en arrière et la T se


dégage un peu de la symphyse

Exercice 7 : st deb/ translation arrière : la T fœtal se dégage un peu du sacrum

Exercice 8 : st deb/ pivoter et translater le bassin : effet tamis qui mobilise et


oriente la T fœtale

Mouvements à grandes amplitudes

Le mouvement du bassin plus important met en tension les muscles et les ligaments
de la hanche qui tractent les 3 os du bassin. Cette mobilisation intrinsèque du bassin
provoque sa transformation.

Exercice 1 : st deb/ antépulsion du bassin : les psoas sont mis en tension et cela
entraîne les iliaques en contre-nutation ce qui agrandit la distance promonto-
rétropubienne et donc le DS

Exercice 2 : st deb/ rétropulsion du bassin : les ischio-jambiers sont mis en tension


et entraînent les ischions en avant et les iliaques en nutation. Cela peut aider la
progression du fœtus vers le périnée postérieur

Exercice 3 : st deb Js éc/ translation latérale (ex droite) : les abducteurs de H dr


sont mis en tension et entraînent l’iliaque en abduction iliaque ce qui élargit le DS à
dr et favorise le passage de la T fœtale du 1er au 2ème plan. Du côté g, le grand
adducteur est mis en tension et tracte l’ischion et l’épine sciatique vers l’ext. Cela
favorise le franchissement du 3ème plan.

Exercice 4 : fl de H > 90° : les ligaments postérieurs et les muscles extenseurs


tractent l’iliaque en nutation (expulsion++)

Exercice 5 : ext H > 10° : l’iliaque est entraîné en contre-nutation (engagement++)

Exercice 6 : RI H > : l’iliaque est entraîné en pronation et RI (3ème et 4ème plans++)

Exercice 7 : RE H > : l’iliaque est entraîné en supination et RE (2ème et 3ème plans en


alternance avec la RI H en asymétrique++)

D.3 Exercices d' assouplissement

1° assouplissement lombaire
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 148
Attention: pas de tassement

Exercice 1 : st. deb.face à l'esp.Ps. // Bs. t. / s'accroupir sacrum dans le vide

Exercice 2 : idem dos à l'espalier / glisser le long de l'espalier

Exercice 3 : idem avec le papa derrière la maman

Exercice 4 : c. dors. 1J fl ; 1 J.t. P. flex / flexion max. de l'aine d'un côté, extension
max de l'aine de l'autre côté

Exercice 5 : st. deb. dos au mur / flexion d' une jambe sur le ventre en s'aidant des
mains

Exercice 6 : c. dors. Js. fl. Ps posés sur une chaise / enroulement; déroulement

2° étirements généraux

Exercice 1 : 4 pattes / mettre les Cdes à la place des Pgts

Exercice 2 : 4 pattes / l'accent circonflexe ( garder les Js près du ventre )

Exercice 3 : 4 pattes / bon dos rond; bon dos creux

Exercice 4 : 4 pattes / tendre B. et J. opposée, Pgts et Chvs fl. sans cambrer

Exercice 5 : à deux debout face à face / la planche à voile

Exercice 6 : à deux debout face à face Bs.t. Ms s/ Eps de l'autre /descendre les
troncs

Exercice 7 : à deux face à face / Pa assise Js éc, les Ms accrochées au cou du


partenaire /descendre le tronc dos droit = la pince suspendue

3° assouplissement des adducteurs

Exercice 1 : c. dors. Ps c/ mur Js. t. /éc Js avec une sangle

Exercice 2 : c. dors. Ps. c/ mur à hauteur des Gx = vautour

Exercice 3 : c. dors. Ps. c/ mur/ fl. Js. P l'1 c/ l'autre = grenouille

Exercice 4 : assis Ps c/ Ps. rapprocher les fesses des Ps = papillon + tendre Js dans
l'axe des cuisses

Exercice 5 : assis Js éc Ps en RI / incl Tr dos droit en av. Idem en RE

Exercice 6 : chevalier servant P. av éc /pousser le G. vers l'extérieur

Exercice 7 : c.dors.Js. fl. Ps. au sol / par RE des fémurs laisser descendre les Gx
vers le sol, plantes Ps l'une c/ l'autre, fesses serrées; ventre détendu. Refermer les
Gx en partant du périnée et en expirant

Exercice 8 : la posture anglaise d'accouchement en c. lat

4° étirement des grands droits

Ne jamais raccourcir les grands droits mais les étirer pendant la grossesse.

Il faut entretenir en douceur le transverse (inférieur++)


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 149
Exercices : sur ballon; à 4 pattes; en c. lat; en position suspendue; en c.dors. Js. fl.
bassin bien placé > serrer le périnée et expirer en rentrant le nombril du bas vers le
haut sans arrondir le dos

D.4 Exercices de tonification

1° renforcement des voûtes plantaires

Exercice 1 : marche s/ le bord externe des Ps.

Exercice 2 : prendre un crayon avec les orteils

Voir cours d'orthopédie Ps plats

2° renforcement des dorsaux et des interscapulaires

Exercice 1 : assis tailleur / emboîter les omoplates; tirer l'épaule gauche vers la
hanche droite et réciproquement

Exercice 2 : le plateau sur la tête /assis tailleur Bs croisés s/ la tête soulever le


plateau

Exercice 3 : c.dors.Js fl. mettre les poings fermés sous la tête /tirer les coudes vers
l'arrière sans cambrer

Exercice 4 : étirement l'aigle endormi / assis tailleur Bs cr.devant Poi; Ms s/ Eps


>< / écarter les omoplates en poussant les Cdes en avant; dos rond

Exercice 5 : étirement demi-dos rond /c.dors. Bs t. à la verticale pousser les Ms dos


à dos vers le haut

3° renforcement des pectoraux

Les seins sont constitués de glandes, de tissu adipeux. Ils sont soutenus par les
muscles peauciers, les pectoraux, les muscles du haut du dos. Durant la grossesse, ils
se préparent à la lactation et leur poids passe de 0,5 à 1,7 kg en 9 mois.

Exercice 1 : assis tailleur, Cdes fl. à hauteur des Eps / pousser les paumes des Ms
l'une c/ l'autre en expirant

Exercice 2 : assis tailleur, Cdes fl. à hauteur des Eps , Ms s/ les avant-bras/
repousser les avant-bras vers l'extérieur lors de l'expiration

Exercice 3 : assis tailleur, Bs t. à hauteur des Eps / faire des ciseaux avec les Bs
devant la poitrine

Exercice 4 : assis tailleur, Bs en ABD à hauteur des Eps , Cdes fl. à 90° vers le
haut / joindre les Cdes devant la Poi en expirant ( équerre)

Adopter une bonne position dos droit et épaules dégagées

Je cherche d'autres exercices pour corriger la statique

E EXERCICES AVEC BALLON DE BOBATH

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 150


Exercice 1 : st deb.c/mur ballon derrière le dos/se bal doucement de g à dr

/ fl ; ext des Js

= auto- massage dorso-lombaire

Exercice 2 : assis s/ ballon / incl Tr en avant Bs en appui sur espalier

= étirement dorso-lombaire

Exercice 3 : assis s/ ballon / houla houla avant – arrière, circum

= prise de conscience du bassin

Exercice 4 : c. dorsal Js fl à 90° sur le ballon

= relaxation

Exercice 5 : assis devant le ballon, dos c/ le ballon /petit âne étire-toi

= étirement des grands droits

Exercice 6 : assis sur ballon en autograndissement / Bs lat : circum Bs, battements


des Bs, écartement Bs… = renforcement des dorsaux et interscapulaires

Exercice 7 : assis sur ballon en autograndissement 1B vers ht/ incl lat du Tr en inspir
= assouplissement intercostal

Exercice 8 : avec le père = position de détente

F LE MASSAGE
L'expérience prouve que le massage général de la future mère, établi selon des
directives précises est un adjuvant précieux à notre traitement. Il favorise la
circulation sanguine et lymphatique, lutte contre les rétentions liquidiennes et les
fatigues musculaires, entretient la souplesse et l'élasticité de la peau. Il est un
efficace sédatif pour le système nerveux et constitue un excellent moyen de
relaxation.

F. 1 Le massage abdominal

Y a-t-il un inconvénient ou un danger à masser le ventre des futures mères ?

Oui, si on ne tient pas compte des réactions particulières de l'utérus : irritabilité et


contractilité.
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 151
Il est bien compréhensible que les femmes veuillent tout faire pour garder une peau
abdominale intacte, sans les vergetures qui laisseront des cicatrices permanentes.
Bien que la distension des fibres cutanées soit influencée par des hormones et que la
qualité de l'élastine soit héréditaire, la distension mécanique reste un facteur
important. On améliore l'élasticité cutanée par le massage, par l'activation de la
circulation sanguine au niveau du derme.

Technique:

- installer la patiente suivant les règles habituelles de confort: passage par le c. lat.
puis c.dors. Dé lordose du bassin. Coussins sous la tête et les épaules (corpomed);
coussin sous les Gx

- la température de la pièce doit être agréable, la lumière douce

- la peau de la future mère ayant besoin d'être nourrie et assouplie, ne pas utiliser
de talc qui dessèche la peau mais un lait, une crème de massage ou de l'huile
d'amande douce.

- Afin d'éviter d'éventuelles réactions de l'utérus, il convient d'en délimiter les


contours

Manœuvre:

- effleurage classique de l'abdomen se prolongeant bien dans les flancs

- massage par hémi-ventre: manœuvres circulaires

- petit rouleau qui se propage de l'ext vers l'int. Commencer côté opposé au dos du
bébé

- pétrissage léger des plis cutanés de l'ext vers l'int

- terminer par un effleurage général léger

Massage agréable qui peut être expliqué au futur père. Cela lui permettra d'être plus
près de sa femme et de son bébé. Se masser est un moyen de se rapprocher, de se
donner de l'énergie, de la tendresse, de l'amour et d'instaurer la triangulation père-
mère- enfant.

F. 2 Le massage dorso-lombaire

Buts:

- détente, diminution des tensions

- diminution des douleurs

Technique:

- installer la patiente en c. lat, coussin entre les Gx, coussin sous le ventre Le kiné
se place du côté du dos de la patiente. Autres positions: chaise de massage; à Gx
av Bs en appui; assis s/ ballon

Manœuvre:

- effleurage général du bas vers le haut; de l'int vers l'ext

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 152


- frictions tournées en montant

- palper rouler du sacrum > nuque

- traits tirés vers l'extérieur

- vibrations paravertébrales du sacrum > nuque

- Cyriax sur les ligaments inter-épineux, ilio-lombaires…

- Effleurage général

- PS: massage des SI : massage avec l'éminence thénar, base des pouces posée sur
les fossettes SI. Le kiné appuie très fort en faisant un mouvement tournant vers
l'extérieur. On augmente l'efficacité si la patiente repousse les mains du kiné en
rétroversant son bassin sur une expiration synchrone.

F. 3 Le massage des membres inférieurs

Après inspection des membres inférieurs pour détecter varice ou phlébite

Varice: dilatation permanente et pathologique du système veineux superficiel

Phlébite: douleur – rougeur - chaleur. CI

Jambe gonflée: le mollet ne ballote plus quand on le tapotte > repos ++, ne pas
mobiliser ni masser. Traitement antiveineux

Manœuvres:

- effleurage: ne pas oublier partie postérieure de la cuisse

- pétrissage des adducteurs

- pressions tournées sur les vastes - le droit ant

- pétrissage du mollet

- friction glissée sur la loge ant de la jambe

- semelle de Lejars

- effleurage en bracelet

- ballottements en déclive

G TECHNIQUE DE RELAXATION
1 Jacobson

2 Schultz : le training autogène

3 Caycedo : la sophrologie

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 153


H PREPARATION A LA NAISSANCE
H. 1 Explications:

- du déroulement de l'accouchement

- des respirations adaptées à l'accouchement

- des positions à prendre pendant le travail et l'expulsion

- des massages qui soulagent la patiente

- du rôle du père

H. 2 Respirations

Pendant les contractions

- Expiration par la bouche en laissant l'air sortir par un son, un murmure; souffler
sur "une bougie". Respiration abdominale lente soufflante. Inspiration profonde,
calme sans tension en dilatant bien les narines

- Respiration par paliers: inspirer 2 temps, expirer 1 2 3 4

- Respiration thoracique postérieure = respiration oxygénante

- Entre les contractions: récupérer

Pendant l' expulsion : 2 techniques de poussée: en inspir bloquée et en expir


freinée ( voir exercices respiratoires )

H. 3 Positions les plus favorables:

Postures pour aider le bébé à présenter la tête (selon Bonapace)

Exercice 1 : station Gx lgt écartés, T et Eps sur coussin/ respiration abdominale

Exercice 2 : station Gx, T sur coussin et fesses relevées/ respiration abdominale

CI : HTA

Pendant le travail préférez les positions en étirement ou en suspension, le ventre


dans le vide et évitez les positions couchées sur le dos pendant les contractions.

Si vous trouvez que la position ne vous soulage pas ou que le bébé ne descend pas,
expérimentez d’autres positions.

Posture pour tourner un bébé postérieur

Exercice 1 : ½ c lat g J sup fl, J inf t/ mettre J sup en abd (soutenir J)

Exercice 2 : 4 pattes ou penchée en avant, ventre relâché, fesses tirées vers l’arrière

Lorsque le bébé est haut

Rechercher l'action de la pesanteur pour faire descendre le bébé > positions


verticales. Marche entre les contractions.

Position debout J droite relevée.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 154


Assise sur ballon:

- balancement d'avant en arrière

- se pencher en avant Bs en appui

- sautiller s/ ballon

- bien redressée, étirée

Lors de la contraction: s'étirer en appui par exemple sur un meuble, le père…

Lors de l'engagement

L'enfant doit être perpendiculaire au détroit supérieur > décambrer. L'angle fémur-
rachis est inférieur à 90°, au moins d'un côté

- position accroupie et accroupi suspendu Ps //


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 155
- assise en tailleur sur siège bas

- 4 pattes poids du corps vers l'arrière

- c.lat. g. J dr remontée sur la Poi < 90°

Lors de la descente

Il faut que l'enfant aille vers l'anus, plonge vers l'arrière, tête baissée :
> libérer le plan postérieur
> rechercher l'antéversion qui écarte les ischions (différent de la cambrure )
> RI des fémurs qui écarte les ischions

Le ventre doit être libre de se serrer sur l'expiration (> stimulation de l'utérus et
poussée du bébé vers l’arrière)

- assise sur les talons, en appui sur les Ms

- 4 pattes à favoriser dans les présentations postérieures

- c. lat.1J remontée > sacrum libre

PAS de position assise très en arrière, coccyx bloqué

PAS d'assis dos rond, bébé ramené vers la symphyse pubienne

PAS de c.dors sacrum bloqué

PAS tassée

PAS cambrée
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 156
Position kabyle p144 Calais-Germain

La poussée sur les Gx entraîne une nutation des iliaques ce qui ouvre le DI

Lors du dégagement

Lorsque la descente est totalement terminée, lorsque le bébé appuie sur le périnée
> envies de pousser = réflexe expulsif : serrage qui refoule le diaphragme vers le
haut > contraction utérine + relâchement du périnée
Attendre le dernier moment pour passer en " caisse" : RV du bassin et RE Hs
Si on place les fémurs en rotation externe, Hs fl, on neutralise l'action des
pelvitrochantériens ce qui libère l'action des releveurs de l'anus mais on ferme
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 157
l’espace postérieur.

- surélever le bassin pour relâcher le périnée (éviter l'action des fessiers)

- position suspendue

- siège hollandais

- c. dors. étirement des grands droits

- c. latéral

- 4 pattes

Il semble que la position gynécologique en coucher dorsal soit la pire position car elle
engendre une forte compression des éléments vasculaires dont la VCI ; car toute la
pression mécanique est sur la zone sacro-iliaque qui est pourtant la zone qui doit
s’ouvrir.

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 158


H. 4 Lutte contre la douleur de l’accouchement

Exercice 1 : stimulation non douloureuse de la zone douloureuse


c. dors Js fl/ effleurage de l’abdomen

Exercice 2 :
c. lat Js fl/ massage léger du sacrum

Exercice 3 : stimulation douloureuse d’un site éloigné


c lat Js fl/ stimulation du piriforme pression ferme

c lat Js fl/ forte pression ferme dans les trous sacrés

Exercice 4 : concentration sur la détente du corps et la respiration bouche détendue.


Pensée positive

I. ASPECTS PSYCHOLOGIQUES
Pendant la grossesse, les contenus inconscients sont moins bien refoulés et affleurent
le conscient. La femme a une double identification: par rapport à sa mère et par
rapport à elle en tant que bébé, enfant.

La grossesse vient interroger la femme sur son lien avec sa mère, vient réveiller les
émotions œdipiennes et réveille la rivalité fraternelle.

Avoir un enfant nous remet face au bébé que nous avons été.

Expression de l'angoisse:

- Agressivité, troubles digestifs, troubles du sommeil, eczéma, tristesse, mal être

- Peur de l'accouchement, de la douleur

- Beaucoup de rêves

- Vomissements, menace d'accouchement prématuré

 laisser la femme exprimer ses inquiétudes; écouter, rassurer, répondre à toutes


les questions posées.

J CONSEILS D'HYGIENE DE VIE


Savoir utiliser son corps sans le maltraiter : comment ramasser, comment porter,
comment s'asseoir, comment se coucher, se relever…
Apprentissage des positions de confort, de détente : corpomed, ballon

Hygiène bucco-dentaire

Hygiène intime

Activité physique

Alimentation, boissons

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 159


K BOUGER PENDANT LA GROSSESSE
Un exercice modéré et régulier est bénéfique pour la femme enceinte. Les conseils
donnés seront fonction du type de patiente et de son niveau de condition physique
avant la grossesse. On préférera les sports en aérobiose, d'intensité modérée (entre
60 et 90 % de la fréquence cardiaque maximale ou entre 50 et 85 % de la VO2 max).
On conseille de ne pas dépasser une fréquence cardiaque de 140 pulsations par
minute. Il est essentiel de maintenir une bonne hydratation et de rester dans des
conditions atmosphériques appropriées (ni trop chaud ni trop humide)

Idéal:

- natation

- marche

- vélo

Eviter:

- sports de contact

- sports à risque de chute

- sports avec des chocs

Symptômes d'alarme

- douleurs abdominales, pubiennes

- saignement vaginal

- contractions utérines

- céphalées, vertiges, nausées, dyspnée

- rupture de la poche des eaux

- œdème généralisé

- faiblesse généralisée

- lombalgie persistante

CONCLUSIONS : SEANCE DE KINE PRENATALE


De préférence, faire débuter la séance par un massage.

La maman arrive souvent fatiguée après une journée de travail et s'est dépêchée
pour arriver à l'heure. Le massage la détendra et la préparera favorablement à la
séance. C'est souvent au cours du massage que la patiente vous parlera de ses petits
problèmes, de ses soucis et vous posera des questions, vous demandera des conseils.
Soyez vigilant et prudent. Si quelque chose ne vous paraît pas normal, dites lui
calmement qu'elle doit consulter son médecin.

Le massage peut aussi terminer la séance. On choisit un massage en fonction des

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 160


besoins ( d++ dorso-lombaires ou jambes lourdes et gonflées…) ou on alterne d'une
séance à l'autre.

Dans chaque séance on retrouve:

- des exercices circulatoires

- des exercices respiratoires

- des exercices de correction de l'attitude

- des assouplissements : adducteurs- lombaire- grands droits

- des étirements généraux

- des renforcements : voûtes plantaires- dorsaux- pectoraux- abdominaux profonds

- des exercices du périnée

- des exercices de relaxation

A partir de 7 mois 1/2- 8 mois, on rajoute:

- l'apprentissage des techniques d'expulsion

- l'apprentissage des positions favorisant l'accouchement

Les exercices évoluent en fonction du stade de la grossesse, du volume du ventre,


des sports pratiqués antérieurement, des douleurs

Donnez des explications physiologiques avant de commencer les exercices concernés


(ex travail du périnée)

Apprendre une chose à la fois. Ne pas noyer la patiente dans les explications. Rester
simple, compréhensible mais scientifique.

Avant d'entamer les exercices, vérifiez si la position est correcte et confortable.


Pendant les exercices, corrigez. Grouper les exercices en fonction des positions et non
des buts. Ne pas trop changer de position.

PREPARATION PRENATALE LORS MAP


La mise au repos strict va entraîner une fonte musculaire, des douleurs dorsales,
lombaires, des risques de phlébite, des problèmes digestifs, une tendance à la
constipation. Il est important de faire des exercices adaptés qui ne provoquent
aucune contraction donc aucune tension abdominale. Le traitement sera adapté à
la gravité de la M.A.P.

- informer : anatomie, physiologie

- expliquer le déroulement de l'accouchement

- lutte contre les troubles circulatoires : massage, ex circulatoires MI-MS


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 161
- drainage lymphatique si œdèmes

- lutte contre l'angoisse : relaxation++ Schultz - Caycedo ++

- aggravation des sentiments d’ambivalence : empathie

- lutte contre les douleurs : massage en c.lat.g.

- exercices périnéaux légers : prise de conscience

- respiration thoracique basse et abdominale mobilisent les abdominaux

- PAS D'APNEE- PAS DE MASSAGE DU VENTRE

- PAS de contraintes abdominales

- PAS de préparation à l’expulsion avant 36 semaines

- Les patientes sont affaiblies physiquement et moralement par leur alitement et les
complications de la grossesse > rétablir leur équilibre psychosomatique

NB : Si la patiente est sous monitoring, surveiller la courbe des contractions utérines


tant du point de vue intensité que fréquence. Le traitement ne peut provoquer aucune
contraction.

EXEMPLE DE SEANCE DE PRENATALE première prise en charge

Mise en route : échauffement

St deb/ correction de la statique

m, m+circ. Bs., m + él. J.fl tous les 3pas…


m sur bord ext des Ps
st deb.Bs ht/ insp.étirer Cps ht ; expirer retour
st deb Js éc/ fl lat Tr g,r,dr
st deb Js éc/ fl Jg, r, fl J.dr (Tals sur le sol)
st deb Js ½ fl, Ps//, Ms Hs/ rétroversion Bassin, r
st deb, Ms s/esp/ gde fl Js, r
…….

Corps de la leçon

Assis sur ballon de Bobath, Ms aux Hs/ bascule du bassin av, arr, lat, circum
expirer rentrer le ventre sans RV le bassin
tendre 1J, r, l’autre
s’étirer latéralement B t à g, r, à dr
Bs lat/ écarter Bs en arr en inspire
circum Bs
Bs lat Cdes fl/ équerre
/ pousser 1M c/ l’autre
Explications, prise de conscience et palpation du bassin

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St deb puis à Gx
St Gx, Ms au sol : correction de la position
travail du Transverse à l’expire
ext J arr et B opposé vers l’avant
bon dos rond, bon dos creux
St Gx, Ms sol/passage assis Tals, passage en station assise
St assise Js t/ se redresser
fl, ext Chvs, circum
St assise Js t et écartées/incl Tr vers avant, positions Bs ≠
Passage correct en c. dorsal
C. dors Js lgt fl/ exercice de différenciation des respirations
/ insp, expirer, basculer Bas., él Fesses,r
/ Js fl, abaisser les Gx à g, r, à dr
/ prise de conscience de la contraction et du relâchement du périnée

Retour au calme

Travail sur les 3 types de respiration de base


Etirement du pyramidal, des adducteurs, de la région lombaire
Massages
Relaxation

NB Expliquer les buts des exercices, corriger la statique, penser à la respiration

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COURS DE GYNECO - OBSTETRIQUE

PRATIQUE POST – NATALE

LA POST NATALITE

C’est une période de 6 semaines allant de l’accouchement jusqu’au retour de couches.


Pendant cette période, il faut effectuer une surveillance médicale et psychologique.
Les principales modifications :
- Involution utérine : après l’accouchement, l’utérus se trouve au niveau du nombril
et descend d’environ 1 cm par jour tout en diminuant de volume
- Allaitement
- Syndome dépressif : baby blues au 3ème jour

A LE POST-PARTUM IMMEDIAT

Dès les premiers jours après la naissance, il faut remettre en équilibre toutes les
parties et fonctions du corps qui ont été sollicitées et parfois malmenées par la
maternité. La première grossesse et le premier accouchement sont les plus délétères.
Des lésions nerveuses (dénervation partielle du nerf honteux interne), musculaires
(diminution des fibres musculaires de type I) et conjonctives existent après
l’accouchement.
Rôle du kinésithérapeute : informer, écouter, éduquer, prévenir, favoriser la
relation mère-enfant.

Cinq axes :
Axe périnéal
Axe circulatoire : drainer
Axe pelvi-rachidien : refermer bassin, vérifier coccyx, RV
Axe respiratoire
Axe musculaire

Dès la table d’accouchement :

- Ne pas pousser sur le fond utérin mais stimuler l’utérus et le remonter


- Refermer le bassin avec sangle en c.dors après fausse inspiration
- Traiter les luxations du coccyx

Dans les premiers jours :

Axe pelvi-rachidien

Exercice 1 : Refermer le bassin avec bandage et ceinture si besoin

Exercice 2 : Remise en place symphyse pubienne


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 164
c.dors Js fl / abduction, adduction ISOM 3sec 3X

Exercice 3 : Remise en place du sacrum postérieur


c.ventral Js t en abd et RI / inspirer sacrum en contre nutation, maintenir à
l’expiration

Exercice 4 : Remise en place sacro-iliaque


c.dors/ traction J t 30° de fl H + RI

Exercice 6 : Vérifier le coccyx


c.lat Js fl/ mobiliser passivement le coccyx

Axe respiratoire

Axe périnéal

Lors de l’accouchement, le fœtus franchit les faisceaux de l’élévateur de l’anus et


ensuite le périnée superficiel.
Le plancher pelvien est, durant l’accouchement, comprimé directement par l’enfant
et étiré par les efforts expulsifs de la mère. Ces forces étirent et compriment les
muscles du plancher pelvien, les tissus conjonctifs, les nerfs périphériques et
l’apport sanguin diminue. Le primum movens lésionnel est avant tout vasculaire.
Selon de Bisschop, il n’existe pas de dénervation ni de dégénérescence du nerf
pudendal (comprimé ou élongé) mais l’atteinte de la gaine de myéline provoque un
ralentissement des vitesses de conduction nerveuse hétérogènes, ce qui se traduit
cliniquement par une diminution de la force musculaire sans signe de dénervation.
« Dans le début du postpartum, le plancher pelvien est fragilisé et doit être
préservé des efforts et stimulations intempestives ainsi que des poussées lors de la
constipation »

- Mobiliser sans l’épuiser le périnée pour vascularisé et assouplir en cas de sutures


- Contracter le périnée et expirer pour diriger les poussées vers le haut
- Gérer les efforts : éviter les portages, les stations debout

Conseils
- contre constipation : barattage, position
- contre douleur épisiotomie : glace, éviter bouée
- si épisiotomie : contracter sous seuil douleur, pas écarter jambes
- pipi stop : test (attention)
- verrouillage périnéal à l’effort
- travail du périnée à domicile : 10x10 en coucher vessie vide vérifier inversion de
commande et contraction, muscles parasites adducteurs, fessiers, abdominaux
- pas de course, sauts avant 3 mois
- éviter station debout prolongée, port de charges
- coucher ventral sur coussin : utérus
- conseils ergonomiques allaitement
- vérifier constipation, pollakiurie, dysurie

B LE POST- PARTUM TARDIF

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 165


1 mois à 6 semaines après l’accouchement.
Interrogatoire :
- déroulement grossesse, accouchement
- allaitement
- périnée : épisiotomie, déchirures, incontinence urinaire ou fécale,
Pollakiurie, impériosité, constipation, relations sexuelles…
- douleurs
- état psychologique : fatigue, dépression. …
- kiné pré et postnatale immédiate ?

Différents tests sont à effectuer :


- test du diaphragme : tonicité des coupoles
- test du tonus de la sangle abdominale en inspiration
- test du diastasis supérieur et inférieur
- test de la compétence abdominale selon GUILLARME
- mesure du périmètre abdominal – vertical, horizontal

Selon l’état de la sangle abdominale et du plancher pelvien , on peut distinguer 3


groupes différents.

GROUPE 1 : 40%

Pas de facteurs de risque


Pas de gêne fonctionnelle
Bon tonus périnéal, bon verrouillage
 Ré harmonisation de l’EMA
 Exercices hypopressifs
 Remise en condition physique, remise en formes : fessiers, quadriceps, pectoraux
 Renforcement du périnée

GROUPE 2 : 50%

Facteurs de risque
Absence de gêne fonctionnelle
 rééducation périnéale de prévention
 gymnastique abdominale adaptée
 ré harmonisation de l’équilibre rachidien
 lutte contre les douleurs

GROUPE 3 : 10%

Présence de nombreux facteurs de risque


Gêne fonctionnelle
Faire un bilan uro-dynamique
 Rééducation périnéale chez un kinésithérapeute périnéologue

FACTEURS DE RISQUE :

- prolongation de l’expulsion
- bébé de gros poids
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 166
- instrumentation lors accouchement, épisiotomie ou déchirure
- prise de poids > risque d’incontinence augmentée
prise de 12 kg > X 2
prise de 14 kg > X 3
prise de 16 kg > X 4
- incontinence durant la grossesse
- accouchement par poussée bloquée
- pratique d’abdominaux classiques
- pratique de sports intensifs ou violents

REEDUCATION DU GROUPE 1

Anamnèse complète : grossesse, accouchement, douleurs, incontinence,


problèmes sexuels…

Examen clinique :

- Evaluation de la statique
- Testing abdominal
- Mesure du diastasis sup et inf
- Vérification de la contraction périnéale
- Vérification de la mobilité du coccyx

Buts de la rééducation :

- Rééducation périnéale : intensification


- Correction du bassin : refermer le bassin
- Renforcement des fessiers, quadriceps, dorsaux, interscapulaires, pectoraux
( fin de l’allaitement )
- Assouplissements
- Renforcement des abdominaux :
1° Abdominaux hypopressifs selon M CAUFRIEZ
2° Concept ABDO-MG de L GUILLARME
3° Abdominaux de B de GASQUET

La séance de post-natale tardive :

La séance comprend une mise en train, le corps de la leçon et un retour au calme.


Une séance dure environ 1 heure en groupe ou en individuel.
Pour motiver prendre le tour de taille

1° mise en train :

échauffement
mobilisation de la tête, des épaules, des bras, du tronc, du bassin, des hanches, des
genoux, des chevilles

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 167


2° corps de la leçon :

exercices de renforcement : différentes positions progressives


associer une contraction périnéale et la respiration

3° retour au calme

étirements
relaxation
massages

LE BASSIN :

En cas de sacrum bombé > repositionner le sacrum

Ex 1 : c.dors Js fl s/ V, balle de tennis sous le sacrum /


Tendre progressivement une jambe

Réancrer le sacrum :

Ex 2 : 4 pattes/ 1° cambrer ; 2° décambrer en expiration. Le kiné tient les iliaques


en avant

Remise en place du coccyx :

Ex 3 : c. ventral / pousser le coccyx en contractant le périnée


Garder le coccyx rentré en relâchant le périnée

Vérification mobilité :

Ex 4 : c. ventral / vérifier la délordose lombaire à l’inspiration


Sinon traits réflexes s/ pyramidal

Décoaptation de la symphyse :

Ex 5 : c. dors Js fl / abd c/ R : 3 contractions isométriques de 3 sec


espacées par 3 phases de relâchement

Ex 6 : C. dors Js fl / add c/ R : 3 contractions isométriques de 3 sec


espacées par 3 phases de relâchement

Fausse sciatique :

Ex 7 : exercice anti sciatique ( voir prénatale )

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 168


EXERCICES DU PERINEE :

Périnée antérieur

Ex 1 : C. dors Js fl / serrer le périnée et faire un demi pont ; concentrer la


contraction et le relâchement sur le périnée antérieur

Ex 2 : idem + fausse inspiration

Ex 3 : st. deb Ps // RE des fémurs puis contraction et relâchement du périnée


antérieur

Périnée postérieur :

Ex 1 : assise penchée en avant / serrer le périnée postérieur

Ex 2 : c. dors Js fl et croisées / serrer le périnée postérieur

Le demi – périnée :

Ex 1 : c. dors Js fl Ps écartés, Gx en contact / pousser 1 G c/ l’autre fixe

Ex 2 : c.dors Js fl en léger ½ pont / soulever légèrement 1 pied

Ex 3 : assis tailleur / contracter le périnée, expirer et tourner du bas vers


Le haut

Le périnée transverse :

Ex 1 : la porte électrique :
c. dors Js fl // s/ V / refermer l’entrée du vagin latéralement comme
si on rapprochait la base des cuisses

Le périnée profond :

Ex 1 : c. dors Js fl // s/ V/ serrer le périnée , faire une fausse inspiration


le périnée se relâche resserrez une deuxième fois sans prendre d’air

Ex 2 : St. deb position corrigée / périnée profond

EXERCICES POUR LES PECTORAUX :

Ex 1 : assis tailleur/ l’équerre

Ex 2 : idem à deux face à face / contre résistance


D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 169
Ex 3 : à deux face à face / repousser la M opposée de l’autre

Ex 4 : assis tailleur / pousser contre un montant de porte

Ex 5 : pousser les deux mains devant la Poi. l’une c/ l’autre

EXERCICES POUR LES FESSIERS :

Ex 1 : 4 pattes / extension d’une J t vers l’arrière lordose


/ extension d’une J fl vers l’arrière

Ex 2 : 4 pattes 1 J t / ABD / ADD de la J.t.

Ex 3 : 4 pattes / élévation lat d’1J ( petit chien )

Ex 4 : 4 pattes / élévation B et J t opposés

Ex 5 : c. dors / élévation du bassin ; redescendre un peu ; remonter

Ex 6 : c. dors Js fl lever bassin / amener 1 j fl s/ v


/ tendre 1 J vers le haut

Ex 7 : assis Js t / avancer en soulevant 1 H puis l’autre


/ reculer
 taille

Ex 8 : c. lat / élévation d’une J ; circum d’1 J ….

EXERCICES POUR LE QUADRICEPS :

Ex 1 : st deb dos au mur / fl ; ext des Js

Ex 2 : assis s/ ballon en position corrigée / tendre une jambe

Ex 3 : st deb c/ mur / la chaise

Ex 4 : c. dors appui Cdes Js fl / tendre 1 J ( les Gx restent collés )

EXERCICES POUR LES DORSAUX :

Ex 1 : c.dors Js fl Ms jtes sous la T / tirer les Cdes vers l’arrière et


rapprocher les omoplates

Ex 2 : assis tailleur / incl du tronc vers l’avant

Ex 3 : assis tailleur / joindre les Ms derrière le dos et les retourner en


passant les pouces le long des fesses ; pousser les paumes
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 170
vers le sol

EXERCICESD’ETIREMENT :

Ex 1 : à Gx Tr incliné à l’horizontale
serrer le périnée, expirer et rentrer « la queue du chat »

Ex 2 : c dors Js t à la verticale , sangle passée dans le dos ( niveau


Attache du soutien ) et sous les pieds

EXERCICES POUR LES ABDOMINAUX :

Testing des muscles abdominaux :


L’évaluation tonique et dynamique de la sangle abdominale oriente la démarche
thérapeutique. Le relâchement de la sangle dû à la grossesse engendre un
relâchement du plancher pelvien et ce notamment lors d’un effort abdominal. Au lieu
que l’abdomen soit protecteur il devient « destructeur ». Il est prioritaire de retonifier
le plancher pelvien et la sangle abdominale par des exercices spécifiques inspirés des
méthodes de :

- Dr Marcel Caufriez : GAH


Elle a pour buts de retonifier le plancher pelvien, de retonifier la paroi abdominale, de
repositionner les organes génitaux, de traiter les douleurs lombaires
- Luc Guillarme : ABDO-MG
Le concept ABDO-MG est une technique globale instrumentale d’augmentation du flux
expiratoire qui repose sur l’apprentissage d’une synergie thoraco-abdomino-pelvienne
visant à protéger les parois faibles de l’enceinte abdomino-pelvienne de pression en
orientant vers les voies aériennes la résultante des pressions abdominales.
- Bernadette De Gasquet :APOR
Elle a pour objectifs de récupérer un comportement abdominal à visée protectrice
pour les gestes quotidiens, de retonifier les muscles abdominaux, de retonifier le
plancher pelvien, d’agir préventivement sur les descentes d’organes

1 Bernadette De Gasquet

Toujours :

 Contracter d’abord le périnée


 Serrer du profond au superficiel
 Position d’autograndissement
 Toujours en expiration

Ex 1 : 4 pattes dos plat / expirez en serrant le périnée, le transverse


Fausse inspiration
D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 171
Ex 2 : c. dors Js fl / amener 1 J fl s/ V / B à l’intérieur de la cuisse
B à l’extérieur de la cuisse

Ex 3 : c. dors Js fl 1 P s/ le G opposé, Ms s/ G, doigts dirigés vers le bas


Cdes vers le haut / expirer puis fausse inspiration

Ex 4 : à genoux/ assis g – dr

Ex 5 : à genoux / incl Tr vers l’arrière

Ex 6 : assis Js t / la meule

Ex 7 : c. dors Js fl / danse en demi-pont

Ex 8 : c. dors Js t / élévation d’une J t avec sangle

Ex 9 : c. dors 1J t ; 1J fl s/ V / lâcher la J fl sans bouger

Ex 10 : c. lat 1J fl devant l’autre tendue, B fl devant le Tr /


Pousser G fl vers l’arrière
Pousser M dans le sol
Soulever la J tendue

Ex 11 : c. lat Js t/ lever les 2 Js

Ex 12 : c. lat Js fl / lever les 2 Gx

Ex 13 : aspiration diaphragmatique dans différentes positions :


- 4 pattes
- st deb Js fl Tr incliné vers l’avant, Ms s/ Gx
- position glisser de Klapp
- st deb Tr incl à l’horizontale Ms s/ esp

Ex 14 : c. dors Bs lat/ abaisser Gx g – dr

2 Luc Guillarme

c. dors Js fl Ps en fl dorsale/ embout de 8 mm de diamètre


expiration sans prise d’air au préalable
expiration thoracique puis abdominale
bascule du bassin modérée en rétroversion
Ne pas souffler trop fort ni trop vite

3 Marcel Caufriez

D.DE RIDDER HELB Prigogine cours de gynéco-obstétrique 172


Exercices avec BEBE

Exercice 1 : assis tailleur, bébé dans les bras contre le ventre/ expirer, contracter
le périnée et basculer légèrement dos droit en arrière 10 sec, revenir
Exercice 2 : assis Js fl, bébé posé sur les cuisses/ expirer, contracter le périnée et
tendre une jambe, revenir
Exercice 3 : c.dors Js fl, bébé sur les cuisses/ expirer, contracter le périnée,
rentrer le ventre, soulever les fesses, maintenir 10 sec, revenir
Exercice 4 : c. dors Js fl, bébé sur les cuisses/ expirer, contracter le périnée, lever
la tête, revenir

Exercices avec BALLON

TENIR COMPTE DES SYNERGIES :

Transverse de l’abdomen et le diaphragme pelvien


Pelvitrochantériens et élévateurs de l’anus
Transversaire épineux et transverse : co-activation

TENIR COMPTE DES ANTAGONISMES :

Grands droits et transverse

MUSCLES STABILISATEURS POSTURAUX :

- transverse
- multifidus lombaire
- diaphragme
- plancher pelvien

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