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p. 3 – 5 Bilan des Récoltes de miel 2013


Chiffres clés de l’Apiculture Française

p. 6 – 20 Pesticides / Abeilles

▪ Pesticides systémiques et néonicotinoïdes : un premier pas


Encourageant mais largement insuffisant, l’UNAF demande le retrait
Total

▪ Interdiction de trois substances néonicotinoïdes : le point en France

▪ La « mention abeille » est sensée protéger les abeilles : en Rhône-


Alpes, un produit néonicotinoïdes portant cette mention est
suspecté dans la perte de 100% des ruches d’un apiculteur

▪ Pesticides : l’évaluation européenne de leur impact sur les abeilles


doit enfin devenir pertinente !

▪ « Mention Abeille » : une mention vidée de son sens !

▪ Plan de développement durable de l’Apiculture : un vrai problème


de gouvernance et de priorité

p. 21 – 26 OGM
▪ Urgence d’un moratoire solide
▪ Retour sur les débats de l’étiquetage du miel

p. 27 – 29 Frelon Asiatique Vespa velutina

p. 30 – 32 Le comité de soutien des élus à l’abeille et aux apiculteurs organise


un colloque le 5 juin 2014

p. 33 – 34 Le programme « Abeille, sentinelle de l’environnement » fête ses


APIdays les 20 et 21 juin 2014

2
.

Bilan des récoltes de miel,


Chiffres clés et statistiques
de l’Apiculture Française
2013

3
Bilan des récoltes de miel de 2013
.....................................
En 2013, la production française de miel s’avère très faible et inférieure à 15 000
tonnes, encore en recul par rapport à 2012.
Comme ces dernières années, le tonnage français est loin de retrouver les niveaux observés jusqu’en
1995 soit plus de 33 000 tonnes.
Dans la plupart des régions de France en raison notamment de conditions climatiques très
mauvaises, (froid, pluie…) qui s’ajoutent aux problèmes d’intoxications, les récoltes de printemps se
sont révélées calamiteuses. Seules, et encore uniquement dans quelques zones, les récoltes d’été
ont été parfois correctes voire bonnes.

Evaluation territoriale
Dans l’Est du pays, si la récolte d’acacia et de châtaignier ont été correctes, celles du miel toutes
fleurs et de sapin ont été plutôt faibles quant à la miellée de tilleul, en raison des conditions
climatiques elle a été inexistante.
Dans le Sud-est, les récoltes ont été très décevantes - récoltes quasi inexistantes de romarin, de
bruyère blanche et de thym, récolte de lavande à peine moyenne, faible récolte de toutes fleurs en
montagne
Pour le Centre (région Auvergne), les récoltes de miel de printemps ont été inexistantes, hormis
l'acacia dans certains secteurs. Seules les récoltes de miel de sapin, sur certains terroirs, ont permis
aux apiculteurs de sauver une partie de leur production.
En Rhône-Alpes, après des récoltes de printemps quasiment nulles, les récoltes de miel d’été ont été
faibles à moyennes, avec des disparités selon les zones de production. Des miellées de lavande en
dessous de la moyenne, une récolte de châtaignier correcte selon les secteurs. En montagne, après
un bon début de miellée, une partie du miel a été consommé par les abeilles. Des miellées d’automne
décevantes.
Dans le Sud-Ouest, la récolte d’acacia comme celle de colza ont été très faibles et souvent
inexistantes. Celle de châtaignier faible à correcte, la bourdaine moyenne quant à la bruyère erica
nulle. Quelques orages survenus en cours d'été ont permis une petite récolte de callune.
La Bretagne et les Pays-de-la-Loire, La récolte de miel 2013 s'est avérée très mauvaise en
Bretagne. Pas de récolte de colza en raison d'un printemps froid et très humide. Le mois de juillet
chaud et ensoleillé a permis de faire une petite récolte de miel toutes fleurs, le mois d'août trop sec n'a
pas été favorable pour le sarrasin qui a peu produit.
En Ile-de-France, les récoltes ont été très faibles. C'est une toute petite récolte de colza puis aucune
activité des colonies jusqu’au 15 juin en raison du climat pluvieux et froid. Trop tard pour que les
abeilles puissent rattraper le retard.
En résumé : Sur l'ensemble de la France, les récoltes ont été :
. Colza, Sapin, Bruyère Erica : faibles,
. Acacia, Thym, Romarin : nulles,
. Tournesol, Sapin : inégales, et souvent décevantes.
. Châtaignier, Lavande et Montagne : irrégulières et à peine moyennes
Après 2012, l’année 2013 aggrave la situation économique des exploitations. Au-delà de l’aide
marginale obtenue par les apiculteurs, l’UNAF demande aux pouvoirs publics que les apiculteurs
les plus sinistrés puissent bénéficier des calamités agricoles.

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L’Apiculture Française : Chiffres clés 2013
.....................................
Aujourd’hui, en raison de la complexité du système déclaratif de ruches, nous éprouvons des
difficultés à disposer de statistiques fiables. Les chiffres de l’audit économique de la filière apicole
réalisé pour FranceAgriMer en 2012 ont été jugés non fiables par les pouvoirs publics en ce qui
concerne le nombre d’apiculteurs. En croisant différentes données, les chiffres suivants paraissent les
plus pertinents

Nombre d’Apiculteurs
1995 : 85 000 apiculteurs
2005 : moins de 70 000 apiculteurs (statistiques Ministère de l’Agriculture et enquête Gem)
2013 : plus de 70 000 apiculteurs à nouveau, en raison de l’engouement pour l’apiculture et de la
suractivité des ruchers écoles
. Professionnels : 2 000 environ soit 2,6 % mais détenant près de 50 % du cheptel français
. Pluriactifs : > 30 ruches et < 150 : environ 3 500 apiculteurs
. Petits producteurs : < 10 ruches : plus de 50 000 apiculteurs

Nombre de ruches
1995 : 1 350 000 ruches
2011 : 1 250 000 ruches
2013 : entre 1 250 000 et 1 300 000 ruches
Production nationale
En 1995 : environ 32 000 tonnes / 33 000 tonnes
En 2011 : environ 20 000 tonnes
En 2013 : amplement en dessous de 15 000 tonnes
Importation
En 1995 : entre 6 000 et 7 000 tonnes
En 2010 : 25 000 tonnes (statistiques officielles des douanes)
En 2011 : environ 24 000 tonnes
En 2013 : supérieur à 26 000 tonnes

Mortalité des colonies, selon les régions entre 15 et 30% voire pire…

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Pesticides systémiques et
néonicotinoïdes : un premier
pas encourageant mais
largement insuffisant,
l’UNAF demande le retrait
total de ces produits.

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Insecticides systémiques : quelques rappels
.....................................
En 1995, les insecticides néonicotinoïdes font leur apparition en France. Depuis lors, environ
300 000 ruches périssent chaque année et doivent être reconstituées. Les mortalités
passent de 5 à 30%. Les rendements de miel par ruche sont significativement réduits
divisant la production de miel française par deux en 20 ans.

Dès le départ, les producteurs de ces nouveaux insecticides ont nié leurs effets sur les
abeilles : « les abeilles n’accèdent pas à la molécule », « la rémanence est bien maitrisée »,
« les doses sont inoffensives »...

Mais face à ces discours, de plus en plus d’études ont progressivement confirmé les
observations des apiculteurs : l’imidaclopride se retrouve bien dans les pollens et le nectar
à des doses certes infinitésimales mais toxiques pour les abeilles. En outre, très rémanente,
elle persiste plusieurs années dans le sol… Dès 2003 et 2004, un Comité Scientifique et
Technique, composé d’experts créé par le gouvernement français concluait que
l’imidaclopride comme le fipronil posaient des « risques préoccupants pour les abeilles »,
« conformes aux observations des apiculteurs ». il faut pourtant attendre dix ans pour que
ces résultats soientt confirmés par l’EFSA

Les néonicotinoïdes : Les insecticides néonicotinoïdes sont une classe d’insecticides


neurotoxiques, présents sur le marché depuis 1994. Utilisés en traitement de semences, ils ont des
effets encore plus délétères pour les cheptels apicoles car l’enrobage de la graine procure un effet
systémique en permettant au pesticide d’être diffusé tout au long de la vie de la plante dans
l’ensemble de ses parties, y compris les fleurs, dans lesquelles les abeilles vont puiser le nectar et le
pollen. Ils regroupent des préparations telles que le Gaucho, le Cruiser, ou le Régent.

Tous ces produits sont dangereux pour l’abeille au stade du semis, de la floraison mais aussi lors du
phénomène de guttation (processus biologique de transpiration des plantes et source importante d’eau
pour l’hyménoptère). Les acteurs de la filière apicole sont unanimes et constatent que ces insecticides
portent de graves préjudices aux colonies d’abeilles et mettent en péril les productions de miel.

Le fipronil - En France, dès 1995 et pendant 10 ans, le fipronil (de la famille des
phénylpyrazoles) a été utilisé dans le pesticide Régent (BASF) pour l’enrobage des
semences de maïs et de tournesol. A la suite de mortalités alarmantes chez les abeilles et
de deux avis de la commission d’étude de la toxicité faisant état de « préoccupations
majeures pour l'environnement et les espèces sauvages (organismes aquatiques, abeilles,
oiseaux et mammifères sauvages) », son utilisation a été suspendue sur toutes cultures en
2004, puis en 2005 et n’a pas été ré-autorisée depuis. Mais en Espagne, au Pays-Bas et
dans plusieurs pays de l’Europe de l’est, son utilisation est restée possible jusqu’à
l’interdiction européenne de 2013 sur le tournesol ou le maïs notamment.
7
Les résultats des combats de l’UNAF

.....................................
• 1999 : suspension du Gaucho (imidaclopride) sur tournesol
• 2004 : suspension du Gaucho sur maïs
• 2005 : la France interdit l’utilisation du Fipronil sur toutes cultures.
• 2011 : le Conseil d’Etat annule les autorisations du Cruiser sur maïs
(thiamethoxam) pour les années 2008, 2009 et 2010.
• Mai 2012 : l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments reconnaît enfin que
l’évaluation de l’impact des pesticides sur les abeilles présente de nombreuses
carences.
• Juin 2012 : le ministre français de l’Agriculture retire l’autorisation du Cruiser
colza et lance au niveau européen une procédure pour réévaluer les impacts sur les
abeilles de 3 insecticides néonicotinoïdes.
• Avril et juillet 2013 : l’Union Européenne interdit partiellement l’utilisation de
l’imidaclopride, du thiaméthoxam, de la clothianidine puis du fipronil.

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Interdiction de trois substances néonicotinoïdes : un premier pas
important mais insuffisant - Analyse et demandes de l’UNAF
.....................................
La Commission européenne a enfin retiré quatre molécules insecticides reconnues
dangereuses pour les abeilles. Pour l’Union Nationale de l’Apiculture Française, après
plus de 15 ans de lutte acharnée, ce sont des décisions majeures mais ce n’est qu’un
premier pas pour la protection de l’apiculture, des pollinisateurs et de
l’environnement.
En avril 2013, les Etats membres de l’Union européenne ont décidé le retrait du marché de
trois molécules néonicotinoïdes : l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxam
(substances actives à la base des préparations : Gaucho, Cruiser, Poncho, Cheyenne, etc.)
En juillet, dix ans après son interdiction française, c’est le fipronil qui a été en partie interdit
en Union Européenne pour ces usages agricoles (voir encadré p.13).
La Commission européenne a ainsi partiellement suspendu pour deux ans l’utilisation en
enrobage de semences, en traitement de sol et en pulvérisation de ces trois
pesticides, responsables de la mort de milliers de colonies d’abeilles. L’interdiction est
entrée en vigueur le 1er décembre 2013.
Pour Olivier Belval, « Ce vote a marqué la reconnaissance du combat des apiculteurs et de
l’UNAF contre ces insecticides neurotoxiques. Mais il est indispensable que cette décision se
poursuive au-delà des deux ans annoncés, et surtout qu’elle recouvre l’ensemble des
cultures ».
La décision est donc un premier pas important mais il n’est malheureusement pas
suffisant :

1. Car ni les céréales à paille semées en hiver, ni les betteraves, ni les traitements
en forêts ne sont concernés par cette interdiction. Par ailleurs, leur interdiction
ne couvre que les usages précédents la floraison. Ces produits présentent
pourtant une très grande persistance dans le sol, les rendant ainsi capables de
contaminer les cultures suivantes ou les plantes adventices (voir tableau p.13). En
France, c’est un tiers des céréales à paille qui est traité avec les néonicotinoïdes,
alors que ces mêmes cultures sont utilisées en rotation avec du tournesol, très
attractif pour les abeilles !
 L’UNAF demande l’extension de l’interdiction de l’imidaclopride, du thiaméthoxam
et de la clothianidine à toutes les cultures et notamment aux céréales à paille.

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2. Car d’autres substances très dangereuses pour les abeilles restent sur le
marché, telles le thiaclopride ou l’acétamipride toutes deux de la famille des
néonicotinoïdes. Le thiaclopride est par son mode d’action très toxique pour les
abeilles et peut présenter des effets cocktails en présence d’autres pesticides ou de
maladies chez l’abeille. Il y a plusieurs mois, l’UNAF a d’ailleurs engagé une action
en justice contre l’autorisation du Protéus pulvérisé sur colza (à base de thiaclopride
et de deltamétrine). La substance est autorisée sur de nombreuses productions
fruitières et récemment, en traitement de semences du maïs (Sonido). L’acétamipride
est également utilisée sur de nombreux fruitiers.

 L’UNAF demande que les institutions européennes saisissent dans les plus brefs
délais l’EFSA sur l’évaluation du thiaclopride et de l’acétamipride. Ces deux
substances néonicotinoïdes présentent les mêmes modes d’action que les
néonicotinoïdes récemment suspendus. Et les évaluations qui ont précédé leur
autorisation présentent les carences qui ont conduit à l’interdiction de deux ans
sur les autres néonicotinoïdes. Repousser cette évaluation revient à retarder le
moment de la décision et cela n’est pas acceptable.
 L’UNAF demande l’application du principe de précaution et le retrait par la France
de ces insecticides du marché, et notamment du Sonido utilisé en traitement de
semences de maïs et du Protéus sur colza.

Pas d’augmentation des rendements avec les néonicotinoïdes ! Contrairement à ce qui


est régulièrement avancé par les promoteurs de ces substances, les néonicotinoïdes
n’augmentent pas notablement les rendements. David Goulson a effectué la comparaison
sur le blé et le colza dans une Review publiée dans le Journal of AppliedEcology. Même
constat pour l’Agence Européenne de l’Environnement (1) qui a analysé les rendements sur
le tournesol et le maïs entre 95 et 2007, période qui a vu l’autorisation et le retrait du
Gaucho sur les deux cultures.

1. http://www.eea.europa.eu/publications/late-lessons-2/late-lessons-2-full-report/late-
lessons-from-early-warnings (p.384 et 385)

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La mention abeille est sensée protéger les abeilles : en Rhône-
Alpes, un produit néonicotinoïde portant cette mention est
suspecté dans la mortalité de 100% des ruches d’un apiculteur
.....................................
Témoignage :
Jacques FRENEY, apiculteur pluriactif depuis 1963 dans le département du Rhône,
dans les Monts du Lyonnais (zone fruitière) et en moyenne montagne - Vice-président du
Syndicat d’Apiculture du Rhône - Ingénieur retraité

« Depuis deux ans, j’essuie des mortalités hivernales égales à 30%. Mais en outre, je
constate que, sur les colonies qui ont amassé du pollen au printemps sur les arbres fruitiers,
100% végètent, dépérissent et meurent dans les 9 mois qui suivent.
C’est bien plus que les taux de mortalité auxquels j’étais habitué avant 2000 où la moyenne
des mortalités hivernales sur mes ruches environnait les 7%, même avec la présence du
varroa.
Mes soupçons se sont donc portés sur les traitements effectués sur les vergers. J’ai alors
envoyé au Dr Jean-Marc Bonmatin des échantillons de pollens prélevés à l’entrée des
ruches pendant la période de floraison des pêchers.
Les conclusions sont sans appel : M. Bonmatin a constaté que le pollen contenait 2,29
ng/g d’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes qui n’a pas été interdit
par l’Europe. Cette substance se retrouve dans différentes préparations commerciales
autorisées sur les pêchers (Suprême, Bambi, etc.) et les arboriculteurs les pulvérisent sans
méfiance et en toute confiance, sur les arbres en fleurs, puisque cet insecticide a obtenu une
dérogation à l’interdiction de traitement en floraison de la part du Ministère de l’agriculture.
Malheureusement, ces résultats me contraignent à conclure que l’interdiction européenne
des 3 insecticides néonicotinoïdes est insuffisante et ne conduira pas à une amélioration
significative de la santé de nos colonies puisqu’elle est trop partielle et que l’homologation
des pesticides y compris ceux portant la mention abeille est largement insuffisante».

Afin de gérer ses ruchers, Jacques FRENEY développe depuis 1986 un logiciel de bases de
données. Toutes les interventions et observations faites sur chaque ruche lors des visites
depuis 1973 ont été enregistrées. Ceci représente à ce jour 144 501 observations.
Les chiffres dont il est question concernent les mortalités observées sur 3 258 colonies
hivernées du 1er novembre au 31 mars, pendant la période 1973 – 2013, qui a vu en 1986
l’arrivée du varroa, puis vers 2000 l’arrivée des néonicotinoïdes dans cette région fruitière.

11
Résumé de travaux analytiques :

Dr Jean-Marc Bonmatin
(Chercheur au CNRS, Centre de Biophysique Moléculaire, Orléans, France)

L’analyse d’un échantillon de pollen de trappe à pollen a été conduite dans les meilleures
conditions de laboratoire. Ce pollen a été récolté sur des pêchers par les abeilles des ruches
de Monsieur Jacques FRENEY. Il a été étudié pour la présence des 5 néonicotinoïdes
principaux :
. Imidaclopride (matière active du traitement Confidor par ex.),
. Thiaméthoxam (matière active du traitement Cruiser par ex.),
. Clotianidine (matière active du traitement Poncho par ex.),
. Acétamipride (matière active du traitement Suprême par ex.),
. Thiaclopride (matière active du traitement Protéus par ex.).

L’analyse a été faite avec une méthode développée au laboratoire, validée selon les critères
en vigueur et présentant la plus grande sensibilité possible à ce jour. L’échantillon de pollen
a présenté une seule trace de contamination par l’acétamipride. La quantification a été
déterminée : 2,3 ±0,1 nanogramme d’acétamipride par gramme de pollen (ng/g).

Ce résultat peut être rapproché de la situation sanitaire des ruches de Monsieur Freney. Il
peut également être rapproché des données concernant la toxicité des néonicotinoïdes,
notamment lors d’expositions chroniques à faibles doses. La situation (exposition/toxicité)
présente alors de fortes similitudes avec celle des trois néonicotinoides récemment
suspendus par l’EFSA après évaluation des risques pour les abeilles (imidaclopride,
thiaméthoxam et clothianidine).

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Tableaux des usages de néonicotinoïdes encore autorisés après
le 1er décembre 2013
Exemples de
Usages interdits préparations
Substance Tox/DDT* Rémanence dans les sols après le 1er Usages qui demeurent autorisés commerciales
décembre 2013 restant
autorisées

L'imidaclopride peut être


absorbée par des cultures non-
traitées jusqu'à deux ans après la Tous les usages après la floraison
première utilisation et peut se des cultures suivantes : abricotier,
Avant la floraison :
retrouver dans les pollens et les poirier, cognassier, nashi, pommier,
abricotier, poirier,
nectars à des niveaux toxiques prunier, rosier, pêcher
cognassier, nashi,
pour les abeilles. ** Les usages sur les betteraves (TS),
pommier, prunier, GAUCHO,
IMIDACLOPRIDE 7297 En 2002 et 2003, 69,1 % du les conifères de forêts (TS), les
rosier, pêcher SUXON FOREST
pollen récolté par les abeilles, jeunes plants de forêts et le pin
Céréales à pailles
dans 25 ruchers de cinq Lorsqu’ils sont semés de juillet à
semées de janvier à
départements français étaient décembre (la très grande majorité) le
juin
contaminés par de blé (TS), le seigle (TS), le
l'imidaclopride, bien que la triticale(TS), l'avoine (TS), orge (TS)
substance ait été interdite en
1999.

Les usages après floraison sur


Maïs (TS), pois (TS),
Le thiaméthoxam a pour chrysanthèmes, concombre, cultures
tabac
métabolite la clothianidine (i.e. le florales diverses, pommier, rosier,
Avant la floraison :
processus de dégradation du toute espèce florale, vigne
THIAMETHOXA chrysanthèmes, CRUISER 600FS,
5400 thiaméthoxam conduit à obtenir la Ainsi que les usages sur les arbres
M concombres, cultures CRUISER SB
clothianidine) et cette dernière et arbustes d’ornement (TSol), les
florales diverses,
substance est très persistante aubergines, la betterave (TS), la
pommier, rosier, toute
dans le sol (voir ci-dessous). laitue, la pomme de terre, la scarole
espèce florale, vigne
frisée et la tomate

Maïs (Tsol), pommier


Les traitements sur pommier après
avant la floraison et
floraison CHEYENNE sur
CLOTHIANIDINE 6750 Jusqu'à 19 ans*** sorgho (Tsol) lorsqu’il
Sorgho (TSol) semé après le 1er sorgho
est semé avant le 30
juillet
juin

Usages interdits Exemples de préparations


Substance après le 1er Usages qui demeurent autorisés commerciales restant
décembre 2013 autorisées
Abricotier, amandier, arbres et arbustes d'ornement (notamment
Tsol), betterave, cassissier, céréales, cerisier, châtaignier, chou,
crucifères oléagineuses (dont colza), cultures florales diverses,
Pas concerné par la
cultures fruitières, cultures fruitières mineures, figuier, fraisier,
THIACLOPRIDE décision ECAIL, PROTEUS, SONIDO
framboisier, laitue, maïs, melon, noisetier, noyer, olivier, pêcher,
d'interdiction
plantes d'intérieurs, poiriers, cognassiers, nashi, pois de conserve,
pomme de terre, pommier, prunier, rosier, tomate et toute espèce
florale.

Abricotier, agrumes, arbres et arbustes d'ornement, artichaut,


asperge, aubergine, cerisier, choux, concombre, cornichon,
Pas concerné par la
courgettes, crucifères oléagineuses, cultures florales diverses,
ACETAMIPRIDE décision BAMBI, SUPREME, HOREME
figuier, laitue, melon, pêcher, persil, plantes d'intérieur, poirier,
d'interdiction 20SG
poivron, pomme de terre, pommier, porte-graine, prunier, rosier,
scarole, tabac, tomate, toutes espèces florales

13
Syngenta, Bayer et BASF attaquent les interdictions – l’UNAF
intervient auprès devant le Tribunal de l’Union européenne pour
défendre ces interdictions.
.....................................
Le 14 août 2013, la société Syngenta (thiaméthoxam) attaque la décision de la commission
européenne, le 19 août, la société Bayer (imidaclopride et clothianidine) fait de même. Le 20
décembre, l’UNAF, représentée par son avocat Maitre Bernard fau, a déposé une demande
d’intervention auprès du Tribunal aux côtés de la commission européenne pour défendre ces
interdictions.

14
Pesticides : l’évaluation
européenne de leur impact
sur les abeilles doit enfin
devenir pertinente !

15
Pesticides: les Etats membres doivent adopter la proposition de
lignes directrices de l’EFSA pour en finir avec des évaluations
inefficaces de leur impact sur les abeilles
.....................................
A la suite de nombreuses publications scientifiques et de demandes de la part des
apiculteurs et des parlementaires européens, la Commission européenne a saisi l’Autorité
Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) en décembre 2010, afin qu’elle reconsidère
l’évaluation des risques des pesticides systémiques pour les abeilles.
Le 23 mai 2012, l’AESA a publié un avis scientifique, d’une importance majeure, sur la
manière dont les pesticides devraient être évalués quant à leur impact sur les abeilles. Cette
analyse approfondie admet que les pesticides systémiques, accusés des mortalités accrues
d’abeilles à une grande échelle, n’ont jamais été correctement évalués et en conséquence,
n’ont jamais été correctement autorisés.
Pour enrayer l’hécatombe des pollinisateurs, la Commission et les Etats membres doivent
adopter les nouvelles lignes directrices proposées par l’Autorité Européenne de
Sécurité des Aliments (AESA).
Bien que les apiculteurs européens aient proposé des éléments pour améliorer ces lignes
directrices1, nous reconnaissons la qualité du travail développé. La proposition de l’AESA
représente une nette amélioration par rapport aux lignes directrices de l’EPPO2,
appliquées à l’heure actuelle pour l’évaluation du risque. Car les lignes directrices de
l’EPPO sont fondées sur la proposition du groupe « Protection de l’abeille » de l’ICPBR3,
constitué d’experts faisant état de conflits d’intérêts déclarés.
Par ailleurs, les nouvelles lignes directrices représentent une avancée en ce qu’elles
prennent en considération la plupart des sources d’exposition connues à ce jour et les
effets chroniques sur les abeilles adultes et les larves, ainsi que d’autres éléments
pouvant affecter la survie et le développement de la colonie (comme l'impact sur les glandes
nourricières). Non seulement, l’AESA répond à la demande émise par les apiculteurs
européens depuis 2010 de mieux évaluer les pesticides sur les abeilles, mais elle répond
ENFIN aux critères définis par le règlement n° 1107/2009, selon lequel un
pesticide n’est approuvé que s’il est établi que l’utilisation du pesticide « entraînera
une exposition négligeable des abeilles, ou n’aura pas d’effets inacceptables aigus ou
chroniques sur la survie et le développement des colonies, compte tenu des effets sur
les larves d’abeille et le comportement des abeilles. »4

1
http://bee---life.eu/medias/temp/2013_08_12---letter---to---commissioner---borg---specific---protection---goals---on---
bees.pdf

2
European and Mediterranean Plant Protection Organization
3
http://www.bee-life.eu/fr/doc/151/
4
Point 3.8.3 de l’Annexe II du Règlement 1107/2009

16
« Mention Abeille » :
une mention vidée de
son sens !

17
« Mention Abeille » : les apiculteurs refusent un assouplissement
des conditions de leur épandage au détriment des abeilles
.....................................
Communiqué de presse du 3 Décembre 2013

Les représentants du ministère de l’Agriculture ont récemment annoncé une révision


de l’arrêté du 28 novembre 2003 encadrant la « mention abeille »5. Sous couvert de
préciser l’arrêté, la « révision » des mesures protectrices des abeilles et des
pollinisateurs vise en réalité, pour l’UNAF, à étendre largement les possibilités
d’épandage des pesticides sur les cultures en fleurs durant des plages horaires
actuellement interdites, pour ne laisser subsister qu’une interdiction de traiter le matin
de bonne heure.
L’Union Nationale de l’Apiculture Française s’indigne de cet assouplissement et
demande au Ministre de confirmer qu’il entend réduire les mortalités des
pollinisateurs et de renforcer les règles d’épandages des pesticides au lieu de les
assouplir !
Pour rappel, l’arrêté de 2003 interdit par principe toute application d’insecticides et acaricides
sur les cultures en période de floraison ou de production d’exsudats afin de protéger les
abeilles. L’arrêté introduit une exception à cette interdiction, au bénéfice de produits ayant
reçu la « mention abeille ». Ces derniers peuvent être utilisés pour traiter en période de
floraison ou de production d’exsudats, mais « en dehors de la présence d’abeilles ».
La révision avait été initialement présentée comme destinée à préciser les termes de la
« mention abeille » pour en limiter les effets à une autorisation des traitements après le
coucher du soleil. Or, le coordonnateur du plan de développement durable de l’apiculture
pour le ministre de l’Agriculture, Monsieur Gerster, a récemment annoncé que l'objectif de
cette révision est désormais de « ne pas traiter le matin de bonne heure quand les abeilles
sont présentes en masse dans les champs.6»
Une telle évolution marquerait un retour aux dérives des années 70 et un grave recul
de la protection des abeilles et des pollinisateurs par rapport au droit actuel !
Une étude Arvalis, concluant que les abeilles seraient présentes sur les cultures
essentiellement le matin, justifierait cette révision. A notre connaissance, il s’agirait de la
seule étude qui conclurait en ce sens et il serait essentiel, avant toute décision, de la faire
expertiser par des scientifiques spécialistes du comportement des abeilles. Une telle révision
serait en totale contradiction avec non seulement l’objectif de réduction des mortalités
d’abeilles du plan de développement durable de l’apiculture, mais également avec les
objectifs du plan Ecophyto et du plan national pour les pollinisateurs sauvages en cours de
préparation.
5
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000799453&fastPos=1&fastReqId=177779
7839&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte
6
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/abeilles-plan-de-developpement-l-arrete-sur-les-abeilles-en-
cours-de-revision-80489.html

18
Cette « révision » scandaleuse interviendrait alors que les dérives grossières dont fait
actuellement l’objet la « mention abeille » ne sont plus tolérables. Des produits très
toxiques pour les pollinisateurs bénéficient déjà de cette mention, d’une manière
incompréhensible (voir encadré).

Pour l’UNAF « Au lieu d’un assouplissement de l’encadrement, c’est bien d’un


renforcement du dispositif de la « mention abeille » dont la filière a besoin et d’une
refonte de l’arrêté du 28 novembre 2003 »
Olivier Belval, Président de l’UNAF souligne : « Une telle modification, uniquement destinée
à satisfaire les revendications de l’agro-industrie au détriment du cheptel apicole et de la
faune pollinisatrice, est totalement inacceptable. Les abeilles sont victimes en premier lieu
des pesticides et si Monsieur le Ministre entend réduire les mortalités d’abeilles, il doit
affermir les conditions d’épandages des pesticides, et non les assouplir. »

Mention abeille » et pesticides : des dérives déjà constatées !


Alors que l’Union Européenne vient de retirer partiellement pour deux ans trois molécules
néonicotinoïdes : l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxan (substances actives à la
base des préparations ; Gaucho, Cruiser, Poncho, Cheyenne, etc), le Protéus, par exemple,
(utilisé notamment sur colza – plante très mellifère) à base de thiaclopride (un
néonicotinoïde) et de deltamétrine (un pyréthrinoïde) bénéficie de la « mention abeille »
depuis 2012.
Le Suprême 20SG (également utilisé sur le colza) à base d’acétamipride (un néonicotinoïde)
bénéficie également de cette mention.
Le Fastac, à base d’alpha-cypermétrine (un pyréthrinoïde), est notamment utilisé sur les
fruitiers et le colza. Il a lui aussi reçu la « mention abeille ». Pourtant, l’administration spécifie
clairement que le Protéus, le Suprême 20 SG et le Fastac sont tous les trois « dangereux
pour les abeilles »7.
Ce ne sont que des exemples parmi de nombreux cas… Selon l’arrêté du 28 novembre
2003, pour bénéficier de la « mention abeille, » le produit ne doit pas présenter d’effets
inacceptables pour les abeilles. Il ressort des éléments précités que l’appréciation de
ces effets inacceptables est réalisée d’une manière pour le moins souple et notre
analyse nous conduit à déduire qu’il est possible de déroger à cette interdiction de
traitement en floraison sur simple demande…

A la suite de notre interpellation, les représentants du ministère de l’Agriculture nous


indiquent que les propos tenus auraient été « mal compris » par les apiculteurs
comme par les journalistes de La France Agricole… et que l’ANSES a été saisie sur la
pertinence d’une modification de l’arrêté. Le but étant « d’objectiver les critères » de
cette mention. L’UNAF attend donc avec impatience l’avis de l’ANSES et demande la
consultation du Comité apicole avant toute adoption d’un nouvel arrêté.

7
Voir Base E-Phy

19
« Plan de développement durable de l’Apiculture » : un vrai
problème de gouvernance et de priorité
.....................................
Le Plan de Développement Durable de l’Apiculture (PDDA) a été présenté en février 2013
dans la Sarthe. Un an après son lancement, quel bilan pour les apiculteurs ?
Concernant les mortalités des abeilles :
Des décisions importantes ont été amorcées par la France mais elles ne seront
malheureusement pas suffisantes pour enrayer les taux de mortalités que connaissent
chaque année les apiculteurs (cf. partie « pesticide » du dossier de presse).
Concernant le soutien à la filière
Le PDDA, a fait l’objet d’une concertation avec la filière pendant près de 2 ans. La veille de
son annonce à la presse en février 2014, la filière avait émis une position commune
indiquant que ce plan n’aurait aucun intérêt sans une décision politique forte concernant les
pesticides – cause principale de la mortalité des abeilles. En octobre 2013, le ministre
installe le Comité Stratégique pour l’apiculture : 40 structures présentes, 5 représentant les
apiculteurs… l’ordre du jour de la première réunion se contente de parler d’une étude de
marché sur l’image du miel... Ridicule quand la France importe plus de la moitié du miel
qu’elle consomme ! LUNAF dénnonce, mais la réunion suit son cours. Lors de la réunion du
17 décembre, le compte rendu de la réunion précédente ne reprenait pas nos positions… Le
règlement intérieur proposé limite la représentativité de la filière à 25 % des voix…
Dépossédée du pouvoir d’influer sur le devenir du plan qui modèle son avenir, la filière quitte
la réunion et demande à être reçue par le ministre pour lui demander d’aller plus loin
concernant les pesticides. (lettre au ministre) Seule réponse à ce jour, le 17 décembre, un
communiqué de presse laconique sur le site de FAM indique que la filière à validé le plan à
2025. Sans réponse dans un délai bref, les apiculteurs pourraient faire entendre leur voix
d’une manière différente.

Concernant la réorganisation de la filière


La filière apicole est la seule profession où plus de 60 % des actifs est représentée par des
structures nationales. L’UNAF à elle seule représente 22 000 apiculteurs, plus de 700
professionnels et plus de 500 000 ruches, soit environ 40 % des apiculteurs, toutes
catégories confondues et des ruches de France. La mise en place des Organisations à
Vocation Sanitaire au niveau régional pose de gros problèmes. Outre la difficulté de faire
travailler des structures départementales et régionales très différentes, elle s’accompagne
d’un désengagement de l’état qui « privatise » la gestion du sanitaire – crée de fortes
distorsions régionales – ne la finance que partiellement. Les apiculteurs devraient payer pour
enregistrer leurs ruches, devraient payer pour faire contrôler l’état sanitaire de leur cheptel…
C’est inacceptable.
Le risque est grand que de nombreux apiculteurs prennent le maquis...

20
OGM :
. Urgence d’un moratoire
solide
. Retour sur les débats de
l’étiquetage du miel

21
OGM : l’UNAF demande un renouvellement solide de l’interdiction
des cultures
.....................................
Depuis l’apparition des OGM dans les champs, les
apiculteurs s’interrogent sur leurs effets sur les
abeilles. En Europe, le seul OGM cultivé à grande
échelle est à l’heure actuelle le maïs MON810,
génétiquement modifié pour produire en permanence
un insecticide de lutte contre la pyrale. Interdit en
France depuis 2008, il est largement cultivé en
Espagne (148 000 ha en 2013) et dans une moindre
mesure au Portugal, en Roumanie, République
Tchèque et Slovaquie.

L’innocuité de ce maïs sur les abeilles n’est pas


établie. Plusieurs études montrent que s’il n’y a pas
d’effet létal, le comportement de butinage des
abeilles en est affecté.
Plus généralement, l’utilisation des OGM est dans
99% des cas associée à l’usage d’un pesticide, et à
un modèle d’agriculture non favorable au bien être de
l’abeille. Dans le monde, plus de 60% des OGM sont génétiquement modifiés pour résister à
un herbicide (c’est le cas du soja Round-up-Ready, cultivé à très grande échelle en
Amérique du Sud). L’apparition de ces plantes a facilité les pratiques culturales des
agriculteurs en simplifiant l’épandage du glyphosate, participant ainsi au développement de
zones de monocultures, qui réduisent la diversité des sources de nectar et de pollens pour
les abeilles tout en contaminant l’environnement de manière durable.
Outre leurs effets sur les abeilles, c’est notre profession d’apiculteur qui est menacée par la
culture des OGM. En septembre 2011, la Cour de justice de l’Union européenne a décidé
que du miel contenant du pollen de maïs MON810 était interdit faute d’autorisation, et une
fois autorisé, il devait être étiqueté. On entrevoit le préjudice économique que notre
profession aurait à subir si les produits de la ruche devait contenir des OGM alors que les
consommateurs achètent nos produits justement parce qu’ils sont naturels !
Le 1er août 2013, le Conseil d’Etat a annulé le moratoire sur la culture des OGM. Cette
variété de maïs OGM produit une toxine insecticide et n’a été évaluée que de façon très
insuffisante et contestable au niveau européen.

 L’UNAF attend du gouvernement des mesures fermes d’interdiction des


cultures d’OGM, à l’instar de 8 autres pays européens.

22
Les parlementaires européens votent contre l’étiquetage des OGM
dans le miel – Analyse de l’UNAF
.....................................
Le 15 janvier 2014, les députés européens ont refusé que le miel
contenant du pollen OGM soit étiqueté. L’UNAF souhaite revenir sur
la genèse et les conséquences de ce vote, aux implications
essentielles pour l’apiculture et les OGM.
A l’origine du vote, quelques dates clefs
→ 6 septembre 2011 : dans l’affaire Bablok, la Cour de Justice
de l’Union Européenne a décidé que du miel contaminé avec du
pollen de maïs MON810 était soumis à une obligation
d’étiquetage au-delà d’une présence de 0.9% de pollens issus
d’OGM autorisés dans l’alimentation humaine.
→ Septembre 2012 : la Commission européenne a proposé une modification législative
visant à ne pas appliquer la totalité de cette décision juridictionnelle, afin que les miels
contenant des pollens issus d’OGM ne soient pas étiquetés.
→ Novembre 2013 : le rapport de la Commission Environnement du Parlement
européen désavoue la Commission européenne et restaure l’obligation d’étiquetage.
C’est sur ce rapport que les eurodéputés se sont prononcés le 15 janvier.

Une épineuse question qui a divisé les acteurs de la filière apicole et du commerce du
miel. Le pollen est-il un ingrédient ou un constituant du miel ? Doit-on étiqueter un produit
qui ne contient qu’une part infime d’OGM ? Quel choix opérer entre la perturbation du
commerce international du miel et l’information habituelle des consommateurs sur les
OGM ? Quels coûts pour les apiculteurs européens si un étiquetage devient obligatoire ? Les
apiculteurs ont-ils droit à la même protection contre les OGM que les autres agriculteurs ?
Tels étaient les questions posées par cette proposition de la Commission européenne,
soumise au débat des parlementaires. Parmi les opposants à cet étiquetage, les pays
exportateurs de miel d’Amérique du Sud soutenus par les importateurs privés et les
négociants. Certains groupements d’apiculteurs se sont opposés à cet étiquetage, redoutant
que les miels aient à subir des analyses et que les producteurs en supportent les coûts.

Ingrédient ou constituant naturel : un faux débat. Le pollen est-il un ingrédient ou un


constituant naturel du miel ? C’est en ces termes que la Commission européenne a posé les
débats. Or là n’est pas la question. La qualification d’ingrédient n’est pas exclusive de celle
de constituant naturel. Contrairement à ce que laisse entendre la Commission, la Cour n’a
contesté à aucun moment dans sa décision que le pollen est un constituant naturel du miel.
Mais elle l’a qualifié également d’ingrédient du miel, afin que le règlement sur l’étiquetage
des OGM lui soit applicable.

23
La Commission n’est donc pas intervenue pour corriger une erreur technique de qualification
mais pour créer une exception à l’obligation d’étiquetage du miel quant à sa teneur en OGM.
Car en modifiant la qualification d’ingrédient, elle souhaite modifier la référence de calcul du
seuil d’étiquetage (à partir d’une présence supérieure à 0.9%) pour passer du pollen au
produit total (le miel).Si le pollen n’est plus un ingrédient du miel au sens du règlement
OGM8, la quantification se fera par rapport à l’ensemble du produit miel. Et selon la
Commission, cela conduira à ce que le pollen OGM ne soit plus étiqueté dans le miel, le
pollen représentant rarement plus de 0.5% du miel.
Pourquoi l’UNAF soutient l’étiquetage de la présence d’OGM dans le miel ?
L’UNAF, comme d’autres syndicats apicoles français et européens, a demandé aux
eurodéputés français que la présence de pollen OGM dans le miel soit étiquetée. Les
raisons de notre positionnement :
- Sans étiquetage du miel, pas de transparence pour le consommateur : la
réglementation sur les OGM est fondée sur un principe, celui de la liberté de choix
des consommateurs entre des produits contenant des OGM et ceux n’en contenant
pas. Afin d’éviter une contamination généralisée des filières et d’informer
correctement le consommateur, cette réglementation s’applique même aux produits
contenant une part infime d’OGM : un biscuit qui contiendrait de la lécithine de soja
(entre 0.3 et 0.5% du produit total) est bien soumis à cet étiquetage si la lécithine
provient d’OGM au-delà de 0.9%. Depuis de nombreuses années et de manière
difficilement justifiable au regard des principes de la réglementation européenne, le
miel a fait exception à cet étiquetage. C’est pourtant un produit considéré comme
sain et naturel par le consommateur…
- Sans étiquetage du miel, pas de droit des apiculteurs à produire sans OGM :
aujourd’hui la plupart des productions végétales européennes sont exemptes d’OGM.
Et on doit cela en grande partie à l’obligation d’étiquetage de la présence d’OGM qui
s’impose en bout de chaîne, car de cette obligation, découlent des règles techniques
de coexistence entre les OGM et les autres productions (distances d’isolement, etc.).
Refuser cet étiquetage pour le miel, comme l’ont fait la Commission et le Parlement
européen, revient à accepter que l’apiculture ne bénéficie pas de la même protection
vis-à-vis des OGM que les autres productions.
- Mais surtout sans étiquetage du miel, pas de protection des abeilles contre les
OGM : Aujourd’hui le seul OGM cultivé à grande échelle en Europe est le maïs
MON810 qui produit une toxine insecticide. A l’heure où nous écrivons ces lignes, un
autre maïs GM, le TC1507, va faire l’objet dans les prochains jours d’un vote
européen. Tous les apiculteurs savent qu’en été, en zone de grande culture, le pollen
de maïs représente une part importante des apports en pollen de la ruche. Selon
plusieurs études, en France, cette part peut atteindre jusqu’à 46% en été. Nous
savons également que les effets des maïs OGM qui produisent un insecticide ont été
très peu testés sur les abeilles : un avis du Comité Ethique Economique et Social du
HCB souligne « l’absence de données relatives aux éventuels effets sublétaux du
maïs Mon810 sur les abeilles». Il n’y a par ailleurs aucun test sur les abeilles d’hiver

8
Règlement n° 1829/2003

24
(ce sont pourtant elles qui vont consommer le pollen de maïs !). Enfin, l’équipe du Pr.
Ramirez-Romero a décrit une diminution des activités de butinage après exposition
au maïs Mon810. Comme exprimé plus haut, si le miel n’est pas étiqueté, les
chances d’obtenir des règles strictes de protection des ruches sont largement
réduites… au péril de nos abeilles.

- Et en ce qui concerne les éventuels coûts d’analyse pour les apiculteurs ?


Certains apiculteurs se sont déclarés opposés à cet étiquetage craignant que des
coûts d’analyses soient subis par les apiculteurs. Ces préoccupations sont légitimes
mais plusieurs analyses juridiques s’accordent sur le fait qu’en Union Européenne, la
mise en place de registres publics de localisation des cultures OGM (déjà imposés en
France) avec des règles de coexistence appropriées permettent de ne pas avoir à
effectuer ces analyses, le miel étant considéré comme ne contenant pas d’OGM du
fait de l’absence de culture d’OGM dans un rayon défini.

- Le pollen vendu en tant que tel qui contiendra des OGM sera dans tous les cas
étiqueté : la DGCCRF nous l’avait bien confirmé par courrier, le pollen composé en
partie de pollen de maïs MON810 devra être étiqueté dans tous les cas. Une fois le
problème de l’étiquetage du miel évacué, pas sûr que les producteurs de pollen
pèsent très lourd dans la balance pour obtenir la règlementation qui les protègera
contre des contaminations d’OGM. Le risque est donc de confiner les producteurs de
pollen dans des zones exemptes d’OGM (montagne, etc.).

En résumé, cette décision fait peser des conséquences et des risques graves sur
l’apiculture :

- Détérioration de la confiance des consommateurs dans le miel, car effectivement, si


on prend un exemple réaliste et des plus parlants, un miel canadien de colza OGM
pourra être vendu en France sans aucun étiquetage.
- Absence de protection des abeilles et du droit à produire sans OGM pour les
apiculteurs
- Isolement des producteurs de pollen pour la défense de leur droit à produire du
pollen non étiqueté OGM : sans le miel, la négociation des règles de coexistence
protectrices des producteurs de pollen risque d’être rude...

Prochaine étape : La question va désormais être débattue au sein du Conseil, qui


regroupe les 28 Etats membres de l’Union Européenne. Malheureusement, peu de chances
d’inverser la tendance…

25
Carte des cultures d’OGM dans le monde en 2011
(Source : http://www.ogm.gouv.qc.ca/)

.....................................

26
Frelon Vespa velutina

27
Frelon asiatique Vespa velutina : un an après son classement en
danger sanitaire, rien n’a changé sur le terrain !
.....................................
En octobre 2012, « devant l’importance et l’urgence de la
situation », Stéphane Le Foll avait annoncé le classement du
frelon asiatique en organisme nuisible, danger sanitaire de
catégorie 19. Notre filière, alors réunie à Agen pour son congrès
européen, s’était publiquement réjouie de cette annonce.

Après un an d’application du dispositif de lutte, le constat est


sans équivoque : le dispositif mis en place n’a permis
aucune amélioration de la situation au niveau des ruchers.
Si, dans certaines régions déjà bien touchées, la pression du frelon a été moindre en 2013,
c’est du fait de la météo défavorable au développement du frelon au printemps. Mais dans
certaines zones peu colonisées, le frelon était bel et bien présent et la note de service
ministérielle a donné lieu à des situations ubuesques contraignant les apiculteurs à assister
à la mise en œuvre d’un plan de suivi de la progression du frelon, plutôt qu’à un plan
de lutte contre le frelon asiatique… Les espoirs suscités par l’annonce du classement en
organisme nuisible se sont envolés en une saison.
Aujourd’hui, l’UNAF appelle le Ministre de l’Agriculture à réaffirmer clairement sa
volonté de lutter contre le frelon asiatique. L’Union Nationale de l’Apiculture Française
demande :
1. Le reclassement du frelon asiatique en danger sanitaire de 1ère catégorie et non
pas en 2ème catégorie - L’arrêté ministériel du 26 décembre 2012 a classé le frelon
en danger sanitaire de 2ème catégorie au lieu de la 1ère catégorie initialement
annoncée. La différence est simple. Dans la 1ère catégorie, la lutte est rendue
obligatoire par l’administration avec les moyens qui l’accompagnent. Dans la 2ème, le
danger est considéré de moindre gravité et la lutte est volontaire avec des moyens
financiers quasi inexistants.
2. Une autorisation pérenne de destruction des nids par le SO2 - La note de service
du 24 mai 2013, définissant « des mesures de surveillance, de prévention et de
luttes » contre le frelon, rappelait qu’à défaut d’autorisation, le SO2 est interdit pour
détruire les nids. L’administration est venue corriger cette situation en délivrant un
peu tardivement (début septembre) une dérogation temporaire à cette interdiction
d’utilisation. Mais elle ne vaut que pour 2013 et de nombreuses questions se posent
pour 2014. Pourtant, le produit est sans toxicité pour les organismes proches et pour
l'environnement.

9
Communiqué de presse du 10 octobre 2012 : http://agriculture.gouv.fr/Stephane-Le-Foll-et-Delphine-Batho

28
3. La reconnaissance du piégeage de printemps des reines fécondées comme
mesure de lutte : la note de service de mai 2013 prive les apiculteurs des seuls
moyens réellement efficaces pour freiner la progression du frelon. Elle restreint
le piégeage des frelons aux environs des ruchers et à la saison de prédation du
frelon alors que ce type de lutte est malheureusement insuffisant pour protéger les
abeilles. Pratiqué à proximité des nids de l’année précédente et à des périodes très
précises, le piégeage de printemps des reines fécondées a montré une réelle
efficacité pour diminuer la pression du frelon sur les ruches. Ce moyen est pourtant
écarté des solutions de lutte reconnues par l’administration.
4. Le caractère non-obligatoire et non-systématique de la destruction des nids est
également un facteur de la non-efficacité de ce plan de lutte. Enfin, rien ne concerne
le financement de la destruction des nids dans cette note. Nous nous interrogeons
donc sur l’intérêt de mettre en place des mesures de lutte inefficaces

Pour Olivier Belval, Président de l’UNAF « La responsabilité de l’Etat est engagée car le Plan
de lutte annoncé à grand renfort de communication n’a en aucun cas stoppé la progression
de ce redoutable prédateur qui depuis son apparition dans le Sud-Ouest de la France en
2005, a envahi les trois quarts de la France et passé nos frontières ».

L’UNAF rappelle que l’apiculture française est particulièrement touchée par cette espèce
nuisible mais également les productions fruitières (fruits mûrs), la pollinisation ainsi que la
population française (plusieurs personnes ont été victimes de piqûres ; certaines ayant
entraîné un séjour à l’hôpital ou le décès du patient).

29
Comité de soutien des élus
à l’abeille et aux apiculteurs

30
Le Comité de soutien des élus à l’abeille et aux apiculteurs :
près d’une centaine de parlementaires membres
.....................................
Le lancement du Comité de soutien des élus à l’abeille et aux apiculteurs s’est tenu le
mercredi 5 juin 2013 au Palais du Luxembourg. Il compte désormais près d’une centaine
de parlementaires et quelques élus des collectivités territoriales ! Ce comité se veut
totalement pluri partis politiques et pluri commissions.
L’ensemble des ambassadeurs, député(e)s et sénateurs, nous ont fait l’honneur d’être
présents. Par ordre alphabétique : Laurence Abeille, Députée du Val-de-Marne, André
Chassaigne, Député du Puy-de-Dôme, Alain Fauconnier, Sénateur de l’Aveyron, François
Grosdidier, Sénateur de Moselle, Joël Labbé, Sénateur du Morbihan, Pierre Morel-A-
L’Huissier, Député de la Lozère, Germinal Peiro, Député de la Dordogne, François
Rochebloine, Député de la Loire.
D’autres parlementaires adhérents au Comité ont également partagé ce
moment : Jacqueline Alquier, Sénatrice du Tarn, Danielle Auroi, Députée du Puy-de-
Dôme, Pierre Bernard-Reymond, Sénateur des Hautes-Alpes, Valérie Lacroute, Députée de
Seine-et-Marne, Christian Poncelet, Sénateur de Lorraine et ancien Président du
Sénat, Martial Saddier, Député de Haute-Savoie.
Pesticides, OGM, orientations agricoles et agronomiques ont été au cœur des interventions,
échanges et débats.

En rejoignant le comité de soutien, les élus s’engagent à :


1 - Soutenir l’action de l’UNAF et des associations de protection de l’environnement auprès
des pouvoirs publics et notamment auprès des ministres de l’Agriculture et de l’Écologie
pour obtenir une véritable protection des abeilles et des pollinisateurs,
2 - Exiger une stricte application du Règlement européen 11/07/2009 en matière
d’homologation des produits phytosanitaires,
3 - Favoriser une agriculture réellement respectueuse de l’environnement,
4 - Ne pas utiliser de produits phytosanitaires toxiques pour les abeilles dans les espaces
verts de leur collectivité,
5 - Ne pas favoriser la mise en culture de plantes génétiquement modifiées,
6 - Favoriser l’implantation et la mise en culture de végétaux à vocation pollinifére et
nectarifère,
7- Favoriser l’information en direction des agriculteurs notamment sur le rôle essentiel de
l’abeille et les usages de précaution,
8 - Favoriser la connaissance de l’abeille en tant que sentinelle de l’environnement et de
l’apiculture au niveau national et européen.

31
Pourquoi avoir constitué un réseau d’élus ?

Du fait de la menace qui pèse sur les services irremplaçables de pollinisation, c’est aussi le
défi de la préservation de nos ressources alimentaires et de la biodiversité qu’il convient de
relever. Et ce défi nous concerne tous ! Les acteurs politiques peuvent relayer nos combats
et infléchir sur les politiques des gouvernements.

Comment peuvent-ils agir ? Les parlementaires peuvent questionner, approuver ou


refuser certaines décisions du Ministre de l’Agriculture et du Ministre de l’Ecologie, par des
questions écrites et/ou orales, et proposer des alternatives à ces décisions qui n’iraient pas
dans un sens favorable aux besoins de la filière apicole par des propositions
d’amendements. Les élus des collectivités locales peuvent alerter, informer et pousser les
députés et sénateurs de leurs circonscriptions à solliciter le ou les Ministres concernés par
des thématiques touchant l’abeille, la biodiversité et la filière apicole.

Leurs actions : Depuis son lancement, de nombreux parlementaires ont posé des
questions écrites et orales concernant les procédures juridiques liées aux autorisations de
mise sur le marché de pesticides, sur les Variétés résistantes et tolérantes aux herbicides
ainsi que sur le frelon asiatique ; certains d’entre eux par des courriers au Ministre de
l’Agriculture ont appuyé notre demande d’aides exceptionnelles à la filière en raison de
conditions climatiques catastrophiques depuis 2 années consécutives.
Les élus adhérents de notre comité soutiennent la filière apicole pour sauvegarder l’abeille
dans l’intérêt des générations futures !

A vos agendas !
JEUDI 5 JUIN 2014
l’UNAF et le sénateur Joël Labbé
vous convient à un colloque
« pour une agriculture respectueuse des pollinisateurs »,
sous l’égide du comité de soutien des élus à l’abeille et à l’apiculture.
(Le programme détaillé et l’Invitation Presse vous seront communiqués fin avril)

32
Le programme
Abeille, sentinelle de l’environnement
fête ses « APIdays »
les 20 et 21 Juin 2014

33
«Le succès rencontré par notre programme Abeille Sentinelle de l’Environnement conforte notre
combat syndical pour la sauvegarde de l’abeille et de l’apiculture. Nos partenaires publics, Conseils
régionaux, Conseils Généraux, Communes…s’impliquent à nos côtés avec une grande détermination.
Ils relayent nos revendications, votent des motions et posent de nombreuses questions écrites aux
Ministres concernés sur le Cruiser, les OGM ou le Frelon… De plus en plus d’entreprises, conscientes
du rôle majeur que représente l’abeille et les défis auxquels elle est confrontée, s’engagent à leur tour
et diffusent nos messages » Henri Clément Porte-parole de l’UNAF.

les journées nationales APIdays


VENDREDI 20 ET SAMEDI 21 JUIN 2014
(et dès le 19 Juin en Région Ile-de-France)
Pour la cinquième édition des Journées Nationales APIdays, collectivités et
entreprises se mobilisent partout en France en faveur de la sauvegarde de l’abeille.
Cette année, le thème central de ces journées sera en lien avec l’Année internationale
de l’agriculture familiale, mettant en avant l’Apiculture familiale en France et dans le
monde
L’Union Nationale de l’Apiculture Française a lancé APIdays, les premières Journées
Nationales du programme « Abeille, sentinelle de l’environnement® » en Juin 2010.
Organisé par les partenaires et les apiculteurs de l’UNAF, ce rendez-vous grand public
gratuit, festif, pédagogique et militant en faveur de l’abeille, vous attend à nouveau les 20 et
21 Juin 2014 dans plus de quatre-vingt villes en France et dans les DOM-TOM.
Une Fête grand public dédiée à la sauvegarde de l’abeille et à la découverte des produits
naturels de la ruche avec de très nombreuses manifestations gratuites sur l’ensemble du
territoire.
Au programme :
 Récoltes de miel en public et découverte des produits de la ruche : miels de différentes régions,
pollens, propolis,… (ateliers dégustation)
 Ateliers ludiques et jeux
 Exposition sur l’abeille et la vie de la ruche
 Dégustations de miels
 Animations pédagogiques des apiculteurs

www.abeillesentinelle.net

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