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Exemples de calcul
Maël Couchaux
2022-2023
Sommaire
1 Données
L’assemblage est présenté à la Figure 1. Deux plats, constitués d’un acier S235, de 10 mm
d’épaisseur sont boulonnés par quatre boulons M16 de classe 6.8.
Boulon M16 Classe 6.8
p1 = 80
NEd NEd=50 kN
d0 = 18 Fv,Ed ? p2 = 70
e2 = 50
e1 = 40
t = 10 mm, S235
NEd
NEd
• Coefficients partiels
γM2 =1,25 pour les boulons/pression diamétrale/sections
d0
Nu,Rd Nu,Rd
p2=70
e2=50
p1
d0
Veff,1,Rd Veff,1,Rd
p2
e2
e1
1 Données
L’assemblage est présenté à la Figure 1. Un gousset de 16 mm d’épaisseur est soudé par deux
cordons d’angles de 8 mm de gorge. Le gousset et les cordons sont constitués d’un acier
S235.
retour d'extrémité
240mm
dh ==240 mm
α = 45°
FFEd =200 kN
Sd = 25000 daN
b = 150 mm
t e== 16 mm
16 mm
• Coefficients partiels
γM2 =1,25 pour les soudures
Les efforts par unité de longueur selon les axes x et z sont calculés à l’extrémité supérieure du cordon :
N d M yc 141000 240 21, 21 × 106
Fw,x = a Ed + = 8× + = 1399 N/mm
As 2 I yc
3840 2 18432000
V 141000
Fw,z = a Ed = 8 × = 294,6 N/mm
As 3840
5 Références
1 Introduction
Dans ce document, nous allons évaluer la résistance à la traction d’un assemblage de deux
cornières sur un gousset présenté dans le paragraphe 2. Après vérification des dispositions
constructives, nous déterminerons ainsi successivement la résistance des cornières et du
gousset à la traction.
2 Géométrie
L’assemblage est présenté à la Figure 1. Deux cornières de 60×60×6 sont assemblées de
chaque côté d’un gousset de 10 mm d’épaisseur par trois boulons M16 de classe 8.8. Les
cornières et le gousset sont constitués d’un acier S235. Les trous de boulon ont un diamètre de
18 mm.
35 16,9
40 18 170
10
250
75
40
75
60
86 86
• Coefficients partiels
Les valeurs suivantes, conformes aux annexes nationales, sont adoptées :
γM0 = 1,0 pour le gousset et les cornières
γM2 =1,25 pour les boulons et les sections nettes
• Chargement
L’effort de traction appliqué à l’assemblage est le suivant :
NT,Ed = 95 kN
3 Dispositions constructives
Ici, nous avons e1= 40 mm, e2= 25 mm, p1= 75 mm.
Les pinces longitudinale et transversale sont vérifiées puisque :
1, 2 d 0 = 21, 6 mm ≤ e1 = 40 mm ≤ 4t + 40 = 64 mm
1, 2 d 0 = 21, 6 mm ≤ e2 = 25 mm ≤ 4t + 40 = 64 mm
Ce qui donne :
Ag f y,c 1382 × 235
N pl,Rd = = = 325 kN ≥ N T,Ed = 95 kN
γ M0 1 × 1000
Veff,2,Rd
Npl,Rd Nu,Rd
Ant
Anv p1
e1
e2
Nous avons deux plans de cisaillement, l’effort de cisaillement par plan de cisaillement est
donc :
N T,Ed 95
Fv, Ed = = = 15,8 kN
2nb 2×3
Nous sommes en présence de deux cornières attachées par trois boulons, l’effort de pression
diamétrale correspond à l’effort de cisaillement calculé précédemment. La résistance en
pression diamétrale sur les cornières est donc vérifiée :
Fv, Ed = 15,8 kN ≤ Fb, Rd = 44,8 kN
La section a été limitée à 60 mm de chaque côté de la file de boulon car la diffusion à 30° en
partant du premier boulon donne une largeur de 86 mm supérieur au débord du gousset au
droit du dernier boulon.
Anv
e1,g
30° 30° p1
Ant
e2,g
lg lg
L’effort de traction se répartit sur les trois boulons, ce qui donne un effort de cisaillement :
N T,Ed 95
Fv, Ed = = = 31, 7 kN
nb 3
a1=4 mm
6m
Fw1,Ed
NT,Ed
NT,Ed
250
Fw2,Ed 7m
9,2 m
a2=8 mm 86 86
Figure 4 : Données pour les soudures
6 Références
[1] NF EN 1993-1-8 (décembre 2005) – « Eurocode 3 - Calcul des structures en acier -
Partie 1-8 : calcul des assemblages » – Indice de classement : P22-318-1.
[2] NF EN 1993-1-8/NA (juillet 2007) – « Eurocode 3 - Calcul des structures en acier -
Partie 1-8 : calcul des assemblages - Annexe Nationale à la NF EN 1993-1-8:2005 -
Calcul des assemblages » – Indice de classement : P22-318-1/NA.
[3] NF EN 1993-1-1 (octobre 2005) – « Eurocode 3 - Calcul des structures en acier - Partie
1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments » – Indice de classement : P22-311-1.
[4] NF EN 1993-1-1/NA (mai 2007) – « Eurocode 3 : Calcul des structures en acier - Partie
1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments - Annexe Nationale à la NF EN 1993-
1-1:2005 - Règles générales et règles pour les bâtiments » – Indice de classement : P22-
311-1/NA.
[5] Exemple de calcul selon les Eurocodes d’une palée de stabilité en croix de Saint-André,
Revue Construction métallique n°2-2009, Valérie Lemaire.
[6] Exemple de calcul selon l’EN 1993-1-8 : Assemblage d’une cornière boulonnée sur un
gousset, Revue Construction métallique n°2-2007, Ivor Ryan.
1 Présentation de l’exemple
Le pied de poteau étudié est présenté à la Figure 1. La fondation est un bloc de 600×600 et
1000 mm de profondeur constitué d’un béton C30/37. Les tiges sont des M24 de classe 8.8.
Les platines et profilés sont réalisés en acier S355.
Plat 100×100×15
HEA 300
hc = 290
Platine 330×330×40
Platine 360×360×20
awc = 6
afc = 6 aap = 4 Béton classe C30/37
Plat 100×100×15
hf = 600
hp = 330
twc = 8,5
bf = 600 bp = 330 p2 = 150
bfc = 300
tfc = 14
2 Condition d’articulation
La hauteur de la platine, hp, étant supérieure à 300 mm, il est nécessaire de vérifier les
conditions d’articulation en rotation et effort normal à l’ELS.
Nous avons ainsi :
3 3
θ = 3 mrad ≤ = =9,1 mrad
hp 0,33
N Ed,ser × θ × hc = 1,5.106 × 3.10−3.290 = 1,305 × 106 Nmm ≤ 1,5 × 106 Nmm
La condition d’articulation est donc vérifiée.
(
Ft,c,Rd = 2,55 × 20π 502 − 242 / 4 1 −
150
)
50 3
/10 = 252 kN
La longueur de soudure utilisée ici dans le calcul, est supérieure à la longueur des soudures de
l’âme du poteau sur la platine mais elle reste inférieure à la longueur totale des soudures du
pied de poteau.
• Résistance finale de l’assemblage
La résistance en traction de l’assemblage est bien vérifiée puisque :
N T,Rd = min ( FT,1-2,Rd ; FT,3,Rd ; Ft,wc,Rd ; Ft,w,Rd ) = 345,7 kN ≥ N T,Ed = 250 kN
• Résistance de la bêche
Les critères dimensionnels sont bien vérifiés :
60 mm < Ln = 140 mm < 1,5hn = 1,5 × 96 = 144 mm
bn = 100 mm < 20tfn = 20 × 8 = 160 mm
Sachant que l’aire cisaillée de la bêche est égale à 756 mm2, sa résistance à l’effort tranchant
est :
Avn f yn 756 × 355
Vwn,Rd = = = 155 kN
3γ M0 3 × 1 × 103
1 Introduction
Dans ce document, nous allons étudier un assemblage de continuité par platine d’extrémité
présenté dans le paragraphe 2. Dans un premier temps, nous évaluerons les résistances de cet
assemblage :
• Résistance de la semelle et de l’âme de la poutre comprimées,
• Résistance des tronçons en T tendus équivalents aux rangées de boulons
calculée à partir de la méthode simplifiée et complète de l’EN 1993-1-
8,
• Moment résistant de calcul calculé à partir de la méthode simplifiée et
complète de l’EN 1993-1-8.
La rigidité flexionnelle de l’assemblage sera ensuite calculée.
2 Géométrie
L’assemblage est présenté à la Figure 1. La poutre de profil IPE 450 et la platine de
dimensions 545×190×15 sont en acier S355. Quatre rangées de deux boulons M20 de Classe
10.9 sont utilisées.
15
IPE 450 en S355
60
14,6
6
9,4 260
450
2 files de
70
4boulons
M20 classe 10.9
60
40
9
Platines S355 40
545×190×15
15 15
50 90 50
Acier S355 (épaisseur ≤ 40 mm) : fy,b =355 N/mm², fu,b =490 N/mm²
En imposant que la résistance d’un double cordon d’angle sous un effort de traction soit égale
à la résistance de la section attachée, on obtient :
a 1 f y βw γ M2 355 × 0,9 ×1, 25
= = = 0,58
t 2 f u γ M0 2 × 490 × 1, 0
Les cordons de soudures au niveau des semelles vérifient bien cette relation puisque :
af = 9 mm ≥ 0,58 × tfb = 0,58 × 14, 6 = 8, 46 mm
Les cordons de soudures au niveau de l’âme vérifient également cette relation puisque :
aw = 6 mm ≥ 0,58 × twb = 0, 58 × 9, 4 = 5, 45 mm
• Coefficients partiels
Les valeurs suivantes, conformes aux annexes nationales, sont adoptées :
γM0 = 1,0 pour la platine et la poutre
γM2 =1,25 pour les soudures et les boulons
• Chargement
Les efforts appliqués à l’assemblage sont les suivants :
Nj,Ed = 54 kN
Mj,Ed = 274 kNm
L’IPE 450 est de classe 1, le moment résistant est donc évalué à partir du module plastique de
la section (d’après 6.13 de l’EN1993-1-1), soit :
Wpl,y f y 1702 × 355
M c,Rd = = = 604 kNm
γ M0 1 × 1000
Au final la résistance de calcul est :
M c,Rd 604
Fc,fb,Rd = = = 1388 kN
h − tfb 0, 45 − 14,6.10−3
On vérifie bien que la somme des résistances des rangées extérieure et intérieure est inférieure
à la résistance à la compression de l’âme et de la semelle de la poutre :
Ft1,Rd + Ft2,Rd = 490 kN ≤ Fc,fb,Rd = 1388 kN
On vérifie bien que la somme des résistances des trois premières rangées est inférieure à la
résistance à la compression de l’âme et de la semelle de la poutre :
Ft1,Rd + Ft2,Rd + Ft3,Rd = 740 kN ≤ Fc,fb,Rd = 1388 kN
Avec :
hr : bras de levier,
Ftr,Rd : Résistance de calcul d’une rangée,
Le Tableau 1 regroupe, les bras de levier et la résistance des 3 premières rangées en partant de
la rangée la plus éloignée du centre de compression (rangée extérieure ou rangée n°1).
Le moment résistant obtenu à partir de la méthode simplifiée est égal à 289 kNm et
l’application complète de l’EN 1993-1-8 donne un moment résistant de 313 kNm.
14,6 15
Fc = 740 kN
60
Mj,Rd=289 kNm
h3=312,7 mm 260
h2=382,7 mm
Ft3,Rd =250 kN
70
Ft2,Rd =250 kN 60
h1=482,7 mm 40
Ft1,Rd =240 kN 40
50 90 50
Les longueurs efficaces correspondant aux modes de ruine circulaire et non circulaire sont :
4mx + 1,25ex 4 × 29,8 + 1,25 × 40
2mx + 0,625ex + w / 2 2 × 29,8 + 0,625 × 40 + 90 / 2
leff,nc = min = min = 95 mm
2mx + 0,625ex + e 2 × 29,8 + 0,625 × 40 + 50
bp / 2 190 / 2
2π mx 2π × 29,8
leff,cp = min π mx + w = min π × 29,8 + 90 = 183, 7 mm
π m + 2e π × 29,8 + 2 × 50
x
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 1897 + 37,3 × 2 × 176, 4
= 253 kN
mx + n 29,8 + 37,3
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 2 × 176,4 = 353 kN
FT,4,Rd = bfb tfb / 2 f y,b / γ M0 = 190 × 14, 6 / 2 × 355 /1000 = 492 kN
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 4290 + 41,9 × 2 × 176, 4
= 310 kN
m+n 33,5 + 41,9
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 2 × 176,4 = 353 kN
FT,4,Rd = min ( l eff,1twb f y,b / γ M0 ; At,b f y,b / γ M0 )
210,6 × 9,4 × 355/1000
FT,4,Rd = min = 704 kN
(190 × 14,6 / 2 + (60 − 14,6 + 35) × 9,4 ) × 355/1000
Ainsi, la ruine correspond au mode 2. La résistance en traction de la rangée intérieure est
alors :
Ft2,Rd = min ( FT,1,Rd ; FT,2,Rd ; FT,3,Rd ; FT,4,Rd ) = 310 kN
Les longueurs efficaces correspondant aux modes de ruine circulaire et non circulaire sont :
leff,cp = 2 π m = 210,6 mm et leff,nc = 4m + 1, 25e = 197 mm
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 3925 + 41,9 × 2 × 176,4
= 300 kN
m+n 33,5 + 41,9
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 2 × 176,4 = 353 kN
FT,4,Rd = min ( l eff,1twb f y,b / γ M0 ; At,b f y,b / γ M0 )
197 × 9,4 × 355/1000
FT,4,Rd = min = 551 kN
( (35 + 260 / 2) × 9,4 ) × 355/1000
Ainsi, la ruine correspond au mode 2. La résistance en traction de la centrale individuelle est
alors :
Ft(3),Rd = min ( FT,1,Rd ; FT,2,Rd ; FT,3,Rd ; FT,4,Rd ) = 300 kN
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 5687 + 41,9 × 4 × 176,4
= 543 kN
m+n 33,5 + 41,9
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 4 × 176,4 = 706 kN
FT,4,Rd = min ( leff,1twb f y,b / γ M0 ; At,b f y,b / γ M0 )
285 × 9,4 × 355/1000
FT,4,Rd = min = 950 kN
(190 × 14,6 / 2 + (60 − 14,6 + 70 + 260 / 2) × 9,4 ) × 355/1000
Ainsi, la ruine correspond au mode 2. La résistance en traction du groupe contenant les
rangées intérieure et centrale est :
Ft(2+3),Rd = min ( FT,1,Rd ; FT,2,Rd ; FT,3,Rd ; FT,4,Rd ) = 543 kN
14,6 15
Fc = 795 kN
60
h3=312,7 mm 260
h2=382,7 mm Mj,Rd=313 kNm
Ft3,Rd =233 kN
70
Ft2,Rd =310 kN 60
h1=482,7 mm 40
Ft1,Rd =253 kN
40
50 90 50
Les coefficients de rigidité k5 et keff obtenus pour les différentes rangées de boulons sont
présentés dans le Tableau 3.
∑k eff,r hr
keq = r
= 8,73 mm
zeq
1 Introduction
Dans ce document, nous allons étudier un assemblage de continuité par platine d’extrémité
présenté dans le paragraphe 2. Dans un premier temps, nous évaluerons les résistances de cet
assemblage :
• Résistance des composants comprimés/cisaillés,
• Résistance des tronçons en T tendus équivalents aux rangées de
boulons,
• Moment résistant de calcul et effort tranchant résistant.
La rigidité flexionnelle de l’assemblage sera ensuite calculée.
2 Géométrie
L’assemblage est présenté à la Figure 1. La poutre de profil IPE 450, le poteau de profil IPE
450 et la platine de dimensions 950×190×15 sont en acier S355. Trois rangées de deux
boulons M20 de Classe 10.9 sont utilisées.
Raidisseur de 10 en S355
40 IPE 450 en S355
9 40
15 60 14,6
NEd = 60 kN
M20 classe 10.9
6
9
850
VEd = 160 kN
9,4
En imposant que la résistance d’un double cordon d’angle sous un effort de traction soit égale
à la résistance de la section attachée, on obtient :
a 1 f y βw γ M2 355 × 0,9 ×1, 25
= = = 0,58
t 2 f u γ M0 2 × 490 × 1, 0
Les cordons de soudures au niveau des semelles vérifient bien cette relation puisque :
af = 9 mm ≥ 0,58 × tfb = 0,58 × 14, 6 = 8, 46 mm
Les cordons de soudures au niveau des raidisseurs vérifient bien cette relation puisque :
af = 9 mm ≥ 0,58 × tst = 0,58 × 15 = 8, 7 mm
Les cordons de soudures au niveau de l’âme vérifient également cette relation puisque :
aw = 6 mm ≥ 0,58 × twb = 0, 58 × 9, 4 = 5, 45 mm
• Coefficients partiels
Les valeurs suivantes, conformes aux annexes nationales, sont adoptées :
γM0 = 1,0 pour la platine, la poutre et le poteau
γM2 =1,25 pour les soudures et les boulons
• Sollicitations
Les sollicitations appliquées côté poutre sont les suivantes :
NEd = 60 kN
VEd = 160 kN
MEd = 404 kNm
4 Moment résistant
4.1 Résistance du panneau d’âme cisaillé
Les méthodes du paragraphe §6.2.6.1 de l’EN 1993-1-8 sont applicables à condition que
l’élancement de l’âme du poteau vérifie dc/twc ≤ 69ε . Ici nous avons un IPE 450 en acier
S355 : ε = 0,81 : dc/twc = [450 - 2×(21+14,6)] / 9,4 = 40,29 < 56,14 OK.
Pour un assemblage unilatéral, la résistance au cisaillement Vwp,Rd d’un panneau d’âme de
poteau non raidi a pour expression (EN 1993-1-8 §6.2.6.1 (2)):
0,9 f y, wc Avc
Vwp, Rd =
3γ M0
Avec :
Avc : Aire de cisaillement du poteau ici 5090 mm2,
fy,wc : Limite d’élasticité de l’âme du poteau.
Soit :
0,9 × 355 × 5090
Vwp,Rd = = 938,9 kN
3 ×1000
On obtient donc :
beff,c,wc = 14,6 + 2 ×15 + 5 × (21+14,6) = 222, 6 mm
Poteau tp = 15
Poutre
tfb = 14,6
beff,c,wc Fc,wc,Rd
tfc = 14,6
rc = 21
L’aire de cisaillement du poteau Avc (IPE 450) est égale à 5090 mm2. D’où :
1
ω= = 0,91
1 + 1,3 ( 222, 6 × 9, 4 / 5090 )
2
Lorsque :
σ com,Ed ≤ 0, 7 f y,wc , k wc = 1
σ com,Ed ≥ 0, 7 f y,wc , k wc = 1, 7 − σ com,Ed / f y,wc
La contrainte σcom,Ed est évaluée au pied du rayon du congé. Si l’on tient compte du
chargement présent dans le poteau, on obtient :
M Ed (hc / 2 − tfc − rc ) N Ed
σ com,Ed = +
I yc Ac
Ce qui donne :
404.106 160000
σ com,Ed = (450 / 2 − 14, 6 − 21) × 3
+ = 243 N/mm 2 ≤ 0, 7 f y,c = 248,5 N/mm 2
33742.10 9880
Donc :
k wc = 1
Par ailleurs sachant que la hauteur de la poutre au droit de l’assemblage est supérieure à 850
mm, il convient de limiter cette résistance par :
1, 25bfbtfb f y,b 1, 25 × 190 × 14,6 × 355
Fc,fb,Rd = = = 1231 kN
γ M0 1 × 103
e2x m2x
ex
mx
Et :
0,67 0,67
e m 50 33, 2
α 2 = 4 + 1,67 2x 2x = 4 + 1,67 × = 6,7
m2x mx 33, 2 29,8
Les longueurs efficaces des modes circulaires et non circulaires sont donc :
2π mx ; π mx + 2e2x ;
leff,cp = min = 184,3 mm
2π m2x ; π m2x + 2ex ;
α m ; α m − 2mx − 0,625ex + e2x
leff,nc = min 1 x 1 x = 146,8 mm
α 2 m2x ; α 2 m2x − 2m2x − 0,625e2x + ex
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 2931 + 37,3 × 2 × 176,4
= 283 kN
m+n 29,8 + 37,3
Mode 3 : Ruine des boulons en traction
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 2 × 176,4 = 353 kN
e m
e1
m2
Les longueurs efficaces des modes circulaires et non circulaires sont donc :
leff,cp = min ( 2π m; π m + 2e1 ) = 147,7 mm
leff,nc = min (α m; α m − 2m − 0,625e + e1 ) = 127,3 mm
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 2407 + 29, 4 × 2 × 176,4
= 287 kN
m+n 23,5 + 29, 4
Mode 3 : Ruine des boulons en traction
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 2 × 176,4 = 353 kN
e m m2
Les longueurs efficaces correspondant aux modes de ruine circulaire et non circulaire sont :
leff,cp = 2 π m = 210,6 mm et leff,nc = α m = 215 mm
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 4290 + 41,9 × 2 × 176, 4
= 310 kN
m+n 33,5 + 41,9
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 2 × 176,4 = 353 kN
FT,4,Rd = leff,1twb f y,b / γ M0 = 210,6 × 9,4 × 355/1000 = 704 kN
La résistance en traction de la rangée n°2 côté platine est alors :
FT,ep,Rd(2) =min (FT,1,Rd; FT,2,Rd; FT,3,Rd; FT,4,Rd)=310 kN
Les longueurs efficaces des modes circulaires et non circulaires sont donc :
leff,cp = 2π m = 147,7 mm
leff,nc = α m = 158,2 mm
D’où les longueurs des modes 1 et 2 :
o Pour le mode 1 : leff,1 = min ( leff,cp ; leff,nc ) = 147,7 mm
o Pour le mode 2 : leff,2 = leff,nc = 158, 2 mm
FT,2,Rd =
2 M pl,2,Rd + n ∑F t,Rd
=
2 × 2992 + 29, 4 × 2 × 176, 4
= 309 kN
m+n 23,5 + 29, 4
Mode 3 : Ruine des boulons en traction
FT,3,Rd = ∑F t,Rd = 2 × 176,4 = 353 kN
Avec :
hr : bras de levier (distance entre le centre des boulons de la rangée et le centre de
la semelle comprimée),
Ftr,Rd : Résistance d’une rangée,
r : numéro de la rangée.
D’après 6.2.7.2 (9), on doit s’assurer qu’aucune résistance des rangées n’excède 1,9Ft,Rd soit
335kN, ce qui n’est pas le cas ici. Dans le cas contraire, une répartition triangulaire des efforts
doit être considérée sous la rangée.
Nous avons vérifié dans le paragraphe 3, l’applicabilité de la relation précédente (d’après
6.2.7.1 (2)). Le tableau suivant regroupe, les bras de levier et la résistance des deux rangées en
partant de la rangée la plus éloignée du centre de compression (rangée intérieure ou rangée
n°1) :
Sachant que les pinces sont supérieures à 1,5d0 et les entraxes à 3d0, la résistance en pression
diamétrale peut être prise égale à :
490 × 20 × 14,6
Fb,Rd = f u dtfc = = 143 kN
103
On obtient finalement:
VRd = min ( 6 × 143; 6 × 0,28 × 98 ) = 165 kN
Le coefficient de rigidité de la partie tendue de l’âme du poteau est obtenu à partir du Tableau
6.11 de l’EN1993-1-8 :
0,7beff,t,wc twc
k3 =
dc
Avec :
beff,t,wc : Longueur efficace du tronçon en T équivalent côté semelle du poteau
correspondant à la longueur leff,1 calculée dans le paragraphe 4.6,
twc : Epaisseur de l’âme du poteau, ici 9,4 mm,
dc : Hauteur de l’âme du poteau entre semelles soit 378,8 mm.
Les coefficients de rigidité des différentes rangées sont présentés dans le Tableau suivant :
D’après le Tableau 6.11 de l’EN 1993-1-8, le coefficient de rigidité du panneau d’âme cisaillé
est :
0,38 Avc 0,38 × 5090
k1 = = = 2,32 mm
β zeq 1 × 833
1 Introduction
Dans ce document, nous allons étudier l’assemblage de pied de poteau encastré présenté dans
le paragraphe 2. Dans un premier temps, nous évaluerons la résistance de cet assemblage
pour une combinaison du moment et de l’effort normal. La rigidité flexionnelle de
l’assemblage sera ensuite déterminée pour cette même combinaison afin de vérifier
l’hypothèse de modélisation rigide.
2 Données
L’exemple étudié dans le présent paragraphe (voir Figure 1) est tiré du guide de Lescouarc’h
[5] sur les pieds de poteaux encastrés. La géométrie des tiges est simplement modifiée afin de
respecter les critères géométriques présentés dans le cours. Le lecteur pourra ainsi comparer
directement les résultats obtenus à l’aide des approches CM66 et Eurocode. La platine et le
poteau sont constitués d’un acier S235 et les tiges M33 sont de classe 4.6. Le poteau a une
hauteur de 6 m. La classe de résistance du béton est C20/25.
Cette attache est vérifiée pour les sollicitations aux Etats Limites Ultimes suivantes :
- MEd = 170 kN.m
- NEd = -180 kN (compression)
Nous vérifions que le pied de poteau est capable de transférer ces efforts et qu’il peut être
modélisé comme parfaitement rigide pour ce cas de charge.
IPE 400
hp = 660
Tiges lisses, φ33, hc = 400
Plat de 10 60 70 70 60
awc = 5
twc = 8,6 afc = 7 tp=40
bp = 360 bfc=180 p=180
tfc=13,5
em=30
600
50
100
3 Résistance
3.1 Résistance de la partie comprimée
Les dimensions de la fondation sont supposées suffisantes afin de garantir que la résistance à
la pression localisée du béton, fjd, peut être prise égale à fcd, ce qui donne pour un béton
C20/25 :
α f 1 × 20
f jd = f cd = cc ck = = 13,3 N/mm 2
γc 1,5
La largeur d’appui additionnelle est donc :
f yp 235
c = tp = 40 = 97 mm
3 × f jd × γ M0 3 × 13,3 × 1,0
Un IPE 400 en acier S235 étant de classe 1 pour un moment de flexion, la résistance de la
semelle et de l’âme du poteau est calculée :
M c,Rd Wpl f y,c 1307 × 235
Fc,fc,Rd = = = = 795 kN
hc − tfc hc − tfc 400 − 13,5
bp / 2
2 m + 0,625ex + w / 2
leff,nc =min x =180 mm
2 mx + 0,625ex + e
4m + 1, 25e
x x
La longueur efficace leff,1 est donc égale à 180 mm. La longueur limite de la tige soumise à
l’allongement est :
*
4, 4mx3 ⋅ ∑ As 4, 4 × 62,13 × 2 × 694
Lb = = = 127 mm
leff,1tp3 180 × 403
L’effet de levier ne se développe pas et il y a lieu de considérer les modes 1-2 et 3 pour le
calcul de la résistance de la platine et des tiges d’ancrage.
• Résistance d’une tige d’ancrage en traction
La contrainte d’adhérence fbd est :
0,36 ⋅ f ck 0,36 × 20
f bd = = = 1,07 N/mm 2
γC 1,5
Le moment est dominant, le bras de levier z et le moment résistant sont donc calculés de la
façon suivante :
z = zC + zT = 193, 25 + 270 = 463, 25 mm
− FC,Rd z −795 × 463,25
z / e − 1 = min 270 / − 944 − 1 /103 = 183 kNm
= min
T N
M j,Rd
F z 314 × 463,25
T,Rd
zC / eN + 1 193,25/ − 944 + 1
4 Rigidité
Le béton étant de classe C20/25, le coefficient de rigidité de la partie comprimée est :
Ec Aeff 30000 × 207,5 × 360
kC = = = 30,6 mm
1, 275 E 1, 275 × 210000
Sachant qu’il a été montré que l’effet de levier ne se développe pas, les coefficients de rigidité
de la platine fléchie et des tiges tendues sont :
0,425leff tp 3 0, 425 × 180 × 403
k15 = = = 20,5 mm
mx3 62,13
k16 =
∑A s
=
2 × 694
= 3,89 mm
Lb 357
Pour le cas de chargement ELU étudié, le moment est dominant, la rigidité initiale en rotation
est donc :
z C kC − z T kT 193, 25 × 30,6 − 270 × 3, 27
ek = = = 149 mm
kC + k T 30,6 + 3, 27
Nous constatons :
S j,ini 158
12 ≤ = = 19,5 ≤ 30
EI c / Lc 8,1
L’attache n’est pas rigide au sens du §5.2.2.5 de l’EN 1993-1-8 mais d’après la référence [6]
la modélisation du pied de poteau peut être, ici, considérée comme encastrée puisque le
chargement étudié est celui d’une combinaison ELU.
5 Références
[1] NF EN 1993-1-8 (décembre 2005) – « Eurocode 3 - Calcul des structures en acier -
Partie 1-8 : calcul des assemblages » – Indice de classement : P22-318-1.
[5] Lescouarc’h Y., Les pieds de poteaux encastrés en acier : Dispositions constructives,
méthodes de calcul, Editions CTICM, avril 1988.
[6] Couchaux M., Pieds de poteaux encastrés de section en I/H par platine d’assise, Revue
Construction Métallique, N°3, 2015,
1 Introduction
Une double cornière L80×80×8 en acier S275 attache un IPE 240 en acier S275 par 9 boulons
M16 de classe 8.8. Cette poutre supporte une charge uniformément répartie de 15 kN/m sur
la longueur de 6 m. L’effort tranchant sur appuis est donc :
Vj,Ed = pL / 2 = 15 × 6 / 2 = 45 kN
Nous allons vérifier que l’attache est capable de transférer cet effort de 45 kN.
La rotation sur appui est :
pL3 15 × 60003
φ j,Ed = = = 0,0165 rad
24 EI b 24 × 210000 × 3891.104
L80×80×8, S275
35
55
27 27 18 p =15kN/m
18 55 55
55 55
L=6m
27 27 VEd
M16, 8.8
45 35 48
2 Condition d’articulation
La condition de ductilité est vérifiée puisque :
tc 8 f 800
= = 0,5 ≤ 0,36 ub = 0,36 = 0,61
d 16 f y,c 275
Cette rotation est bien supérieure à la rotation requise au droit de l’assemblage puisque :
φ j,max = 62,1 mrad ≥ φ j,Ed = 17 mrad
Pour la résistance en pression diamétrale des cornières côté porteur, les paramètres k1 et b
sont respectivement:
e 35
k1 = min 2,8 2 − 1,7; 2,5 = min 2,8 − 1,7; 2,5 = 2,5
d 0 18
e1 p 1 f 27 55 1 800
α b = min ; 1 − ; ub ; 1 = min ; − ; ; 1 = 0,50
3d 3d 4 f u,c 3 × 18 3 × 18 4 430
0 0
Les aires des sections nettes tendue et cisaillée des blocs se détachant des cornières sont :
Ant = tc (e2 − d0 / 2) = 8 × (35 − 9) = 208 mm2
Anv = tc (e1 + 2 p1 − 2,5d0 ) = 8 × (27 + 2 × 55 − 2,5 ×18) = 736 mm2
Sachant que l’aire cisaillée d’un IPE 240 est égale à 1914 mm2, la résistance au cisaillement
de l’âme de la poutre est :
Avb f y,b 1914 × 275
Vpl,b,Rd = = = 304 kN ≥ Vj,Ed = 45 kN
3γ M0 3 × 103
La résistance en section nette de l’âme de la poutre est :
f 430
Vu,b,Rd = ( Avb − nb d0twb ) u,b = (1914 − 3 × 18 × 6,2 ) × = 314 kN ≥ Vj,Ed = 45 kN
3γ M2 3 × 1, 25 × 103