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Application N° 5– Elément comprimé et fléchi

Application N°5 : Elément comprimé et fléchi

My=864,55kNm

8,8m

Etude d’un poteau de bâtiment, de hauteur 8,8m, bloqué en pied et en tête dans le plan du
portique, et bloqué également à mi hauteur hors de son plan.

PRS semelles 300 x 20 – âme 800 x 8

Acier S235

Sollicitations: NEd = 224,40 kN


VEd = 104,69 kN
My,Ed = 864,55 kNm

Vérifiez le poteau à l’ELU

CHEBAP 1/9
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1. Caractéristiques de la section

z
300
20

y y
800

h = 840 mm
b = 300 mm
tf = 20 mm
tw = 8mm
A = 184 cm2
Iy = 235 893 cm4
Iz = 9003 cm4
Wel,y = 5616,5 cm3
Wel,z = 600 cm3
Wpl,y = 6200 cm3
Wpl, z = 913 cm3
It =∑ [( ) ]
bi ei / 3 = 2 × 30 × 2 3 / 3 + 80 × 0,8 3 / 3 = 173,65cm 4
3

Iw = (h − tf ) / 4 × Iz = 15134715cm 6
2

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2. Vérification de la section

a. Classe de la section (§5.6 et tableau 5.2) :

Semelle en compression simple : c/tf = ((300-8)/2)/20 = 7,3 < 9ε

⇒ la semelle est en classe 1

Ame en flexion/compression : c/tw = 800/8 =100 > 83ε qui est le critère en flexion simple,
donc on est forcément en classe 3 ou 4 pour une paroi comprimée et fléchie. ok

fy

-
ψfy

Calcul de ψ :

N Ed
fy =σ f +
A
N
ψf y = −σ f + Ed
A
2 N Ed 2 × 224.4
ψ = −1 = − 1 = −0.89 > −1
Af y 184.10 − 4 × 235.10 3
42ε (0,67 + 0,33ψ ) = 42 × 1 /(0,67 − 0,33 × 0,89) = 111
c t w ≤ 111

⇒ l’âme est en classe 3 et donc le profil est de CLASSE 3

Nota : dans la convention Eurocode, la contrainte de compression est positive.

b. Vérification de la résistance de la section (§6.2.9.2):

fy
σ x , Ed ≤ ⇒ 12,2 + 154 = 166,2 MPa < 235MPa ⇒OK
γ M0

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Nota :
A( f y 3) 184.10 −4 × (235.10 3 / 3)
Vc , Rd = = = 2496kN > 2VEd donc pas d’incidence du
γ M0 1
cisaillement sur le moment résistant.

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3. Vérification de la barre aux instabilités

a. Coefficients de flambement (§6.3.1):

Selon l’axe de forte inertie y-y :

π 2 EI y π 2 × 210000.10 3 × 235893.10 −8
N y ,cr = 2
= = 63070kN
L fy 8,8 2
Af y 184.10 − 4 × 235.10 3
λy = = = 0,262
N y ,cr 63070

Courbe de flambement suivant tableau 6.2

Sections en I soudées, tf<40mm, suivant y-y et S235, courbe b ⇒α=0,34

Coefficient de réduction

[ ]
φ y = 0,5 1 + α (λ y − 0,2) + λ y 2 = 0,5[1 + 0,34(0,262 − 0,2) + 0,262 2 ] = 0,545
1 1
χy = = = 0,978
φy + φy − λy 2 2
0,545 + 0,545 − 0,2622 2

Résistance au flambement suivant y-y :

χ y Af y 0,978 × 184.10 −4 × 235.10 3


N y ,b, Rd = = = 4229kN
γ M1 1

Selon l’axe de faible inertie z-z :

π 2 EI z π 2 × 210000.10 3 × 9003.10 −8
N z ,cr = 2
= = 9639kN
L fz 4,4 2
Af y 184.10 −4 × 235.10 3
λz = = = 0,670
N z ,cr 9639

Courbe de flambement suivant tableau 6.2

Sections en I soudées, tf<40mm, suivant z-z et S235, courbe c ⇒α=0,49

Coefficient de réduction

[ ]
φ z = 0,5 1 + α (λ z − 0,2) + λ z 2 = 0,5[1 + 0,49(0,670 − 0,2 ) + 0,670 2 ] = 0,839
1 1
χz = = = 0,743
φ z + φ z 2 − λz 2 0,839 + 0,839 2 − 0,670 2

Résistance au flambement suivant z-z :

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χ z Af y 0,743 × 184.10 −4 × 235.10 3


N z ,b , Rd = = = 3214kN
γ M1 1

b. Coefficients de déversement (§6.3.2) :

Formule générale :

 2 
π 2 EI z   k z  I w (k z L) 2 GI t 
M cr = C1 2  
 
 + + (C z ) 2
− C 2 G
z
π EI z
2 2 G
kz L   kw  I z 
 

kz est lié aux conditions de maintien des sections d’extrémité à la rotation autour de l’axe
faible z. Il est analogue au rapport longueur de flambement à la longueur de la barre pour un
élément comprimé. IL EST GENERALEMENT PRIS EGAL A 1,0 sauf si une valeur inférieure
peut être justifiée.

kw est lié aux conditions de maintien des sections d’extrémité au gauchissement. IL EST
GENERALEMENT PRIS EGAL A 1,0 sauf si une valeur inférieure peut être justifiée.

zG est la distance entre le point d’application de la charge et le centre de cisaillement ; il est


positif pour les charges agissant vers le centre de cisaillement depuis leur point d’application
(effet déstabilisant) et négatif dans le cas contraire (effet stabilisant).

Dans notre cas zG=0 car le poteau n’est pas sollicité par des charges transversales (moment
fléchissant linéaire le long de la barre) ok

D’où :

π 2 EI z  I w L2 GI t 
M cr = C1  + 
L2  I z π 2 EI z 

D’après § 3.2 Annexe Mcr (Annexe Nationale)

Pour ψ=0,5 (rapport des moments d’extrémité entre points de maintien au déversement),
C1=1,31

D’où

π 2 × 210000.10 3 × 9003.10 −8  15134715.10 −12 4,4 2 × 80770.10 3 × 174.10 −8 


M cr = 1,31 ×  + 
4,4 2  9003.10 −8 π 2 × 210000.10 3 × 9003.10 −8 
M cr = 5400kNm
Wel , y f y 5616.10 −6 × 235.10 3
λ LT = = = 0,49
M cr 5400

Courbe de flambement suivant tableau 6.4

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Sections en I soudées, h/b>2, courbe d ⇒α=0,76

Coefficient de réduction

[ ]
φ LT = 0,5 1 + α (λ LT − 0,2 ) + λ LT 2 = 0,5[1 + 0,76(0,49 − 0,2) + 0,49 2 ] = 0,73
1 1
χ LT = = = 0,787
φ LT + φ LT 2 − λ LT 2 0,73 + 0,73 2 − 0,49 2

Résistance au déversement :

χ LT Wel , y f y 0,787 × 5616.10 −6 × 235.10 3


M b , Rd = = = 1038kNm
γ M1 1

c. Vérification de la barre fléchie et comprimée (§6.3.3):

Les relations à vérifier sont les suivantes, prenant en compte l’interaction entre l’effort axial
et le moment (en classe 3, donc pas de moment ∆M provoqué par le décalage de l’axe
neutre pour les sections de classe 4)

N Ed M y , Ed M
+ k yy + k yz z , Ed ≤ 1
χ y N Rd χ LT M y , Rd M z , Rd
γ M1 γ M1 γ M1
N Ed M y , Ed M z , Ed
+ k zy + k zz ≤1
χ y N Rd χ LT M y , Rd M z , Rd
γ M1 γ M1 γ M1

Dans notre cas Mz,Ed=0 ; d’où les formules de vérification

N Ed M y , Ed
+ k yy ≤1
χ y N Rd χ LT M y , Rd
γ M1 γ M1
N Ed M y , Ed
+ k zy ≤1
χ y N Rd χ LT M y , Rd
γ M1 γ M1

Coefficient d’interaction kyy et kzy suivant Annexe A (rendue normative par l’annexe
nationale)

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Pour les sections de classe 3 :

µy
k yy = C my C mLT
N Ed
1−
N cr , y
µz
k zy = C my C mLT
N Ed
1−
N cr , y
N Ed
1− 1−
224,4
N cr , y 63070
µy = = = 1,0
N Ed 224,4
1− χ y 1 − 0,978 ×
N cr , y 63070
N Ed
1− 1−
224,4
N cr , z 9639
µz = = = 0,99
N Ed 224,4
1− χz 1 − 0, 743 ×
N cr , z 9639
Pour les coefficients Cmy et CmLT, on prend les valeurs suivantes afin de simplifier le calcul
(ces valeurs correspondent au cas ou il n’y a pas de risque de flambement par torsion ou par
flexion/torsion) :
N Ed 224,4
C my = C my , 0 = 0,79 + 0,21ψ y + 0,36(ψ y − 0,33) = 0,79 + 0,21 × 0,5 + 0,36 × (0,5 − 0,33) = 0,89
N cr , y 63070
C mLT = 1,0

D’où les coefficients d’interaction :

1,0
k yy = 0,895 × 1,0 × = 0,90
224,4
1−
63070
0,99
k zy = 0,895 × 1,0 × = 0,89
224,4
1−
63070

Et les formules de vérification :

N Ed M y , Ed 224,4 864,55
+ k yy = + 0,90 × = 0,05 + 0,75 = 0,80 < 1,0
χ y N Rd χ LT M y , Rd 4229 1038
γ M1 γ M1
⇒OK
N Ed M y , Ed 224,4 864,55
+ k zy = + 0,89 × = 0,05 + 0,75 = 0,80 < 1,0
χ y N Rd χ LT M y , Rd 4229 1038
γ M1 γ M1

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Annexe : Calcul détaillé de la classe de l’âme en flexion/compression :

Pour classer l’âme comprimée et fléchie, on suppose en première hypothèse que l’âme est
totalement plastifiée (soit de classe 1 ou de classe 2). On vérifie en suite si cette hypothèse
est justifiée ou non.

On peut admettre une répartition plastique de contraintes normales et que l’effort normal est
repris par une hauteur d’âme z :

+fy +fy

αc
+fy
c
z
+fy = NEd/(z x tw)

−fy −fy

N Ed = z × t w × f y
c+z
αc =
2
1 N 
α = 1 + Ed 
2  ct w f y 
1 224.4 
α = 1 + 3 
= 0.57 > 0.5
2  0.8 × 0.008 × 235.10 
396ε
= 62(classe1)
13α − 1
456ε
= 71(classe2)
13α − 1

Or
c = 800 = 100 > 71
tw 8

Donc la section n’est pas de classe 1 ni 2 : la section est de classe 3 ou 4.

Cf début de l’exercice pour vérification de classe 3.

CHEBAP 9/9

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