Vous êtes sur la page 1sur 117

INSTITUT DES SCIENCES DE

L'INGÉNIEUR

DÉPARTEMENT GÉNIE CIVIL


UNIVERSITÉ BLAISE PASCAL - CLERMONT-FERRAND 2

Construction Métallique

Exemples de calculs selon


l’EN 1993-1-1 et l’EN 1993-1-8

Jean-Pierre MUZEAU Janvier 2010


SOMMAIRE

Exercices 1 : Caractéristiques mécaniques de sections transversales hybrides


mono-symétriques ..................................................................................... 1

Exercice 2-1 : Le théorème du pigeon............................................................................ 21

Exercice 2-2 : Influence des critères ELS et ELU sur le dimensionnement d’une
poutre simplement fléchie ....................................................................... 22

Exercice 2-3 : Dimensionnement d’une poutre de plancher........................................... 34

Exercice n°3 : Condition de ductilité ............................................................................. 37

Exercice n°4-1 : Vérifier un plat tendu .............................................................................. 39

Exercice n°4-2 : Calcul de l’attache d’un plat tendu par boulons ordinaires..................... 41

Exercice n°4-3 : Calcul de l’attache par boulons hr........................................................... 45

Exercice n°5 : Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V ......... 48

Exercice n°6 : Comportement au flambement de poteaux de formes de sections


transversales différentes .......................................................................... 54

Exercice n°7 : Flambement de doubles cornières........................................................... 60

Exercice n°8 : Calcul des longueurs de flambement d'un portique a nœuds non
déplaçables .............................................................................................. 67

Exercice n°9 : Calcul des longueurs de flambement d'un portique a nœuds


déplaçables .............................................................................................. 70

Exercice n°10 : Analyse de la ruine d’une poutre ............................................................ 73

Exercice n°11 : Vérification de poutres de plancher au déversement .............................. 83

Exercice n°12 : Assemblage de cornières soudées sur un gousset ................................... 91

Exercice n°13 : Assemblage de cornières boulonnées sur un gousset.............................. 96

Exercice n°14 : Calcul d’une lisse de bardage................................................................ 109


Construction Métallique Exercices n°1 – Sections transversales hybrides mono-symétriques

EXERCICE 1-1 : CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES D’UNE SECTION


TRANSVERSALE HYBRIDE MONO-SYMÉTRIQUE

Soit le PRS hybride mono-symétrique suivant :


300

Semelle
comprimée

15
S 355
S 235

750
10 25

Semelle
tendue

400

Dans un premier temps et sans se préoccuper du risque potentiel de voilement local, on


demande :
1) de déterminer la position de l’axe neutre élastique de la section
2) de déterminer la valeur de son moment de résistance élastique de calcul
3) de déterminer la position de l’axe neutre plastique
4) de déterminer la valeur du moment de résistance plastique de calcul

Dans un second temps et en prenant maintenant en compte le risque de voilement local, on


demande :
5) de déterminer la classe de la section transversale sachant la semelle supérieure est
comprimée et la semelle inférieure tendue.
6) de conclure en ce qui concerne la position de l’axe neutre et le moment résistant de
calcul de cette section en fonction de la classe trouvée.

Nota : Les cordons de soudure seront négligés dans tous les calculs.

Variantes :
Il est possible de réfléchir au même exercice :
- pour une section constituée d’un seul acier S 235
- pour une section symétrique hybride constituée de deux semelles égales de section
400 ×25 en acier S 355 et d’une âme de 750 ×10 l’âme en acier S 235.

Jean-Pierre MUZEAU Page 1 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

CORRIGÉ : CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES D’UNE SECTION


TRANSVERSALE HYBRIDE MONO-SYMÉTRIQUE

1) Détermination de la position de l’axe neutre élastique de la section

z
n°3

zG3
n°2

G yG

zG2

zG

zG1 yinf
n°1

Figure 1 - Notations

n° Section Ai z Gi Ai z Gi Ai z Gi2 I i, y
mm² mm mm3 mm4 mm4
1 400×25=10000 12,5 125.103 156,25.104 52,08.104
2 750×10=7500 400 3000.103 120000.104 35156,25.104
3 300×15=4500 782,5 3521,25.103 275537,8.104 8,4375.104
Somme 22000 6643,25.103 395694,1.104 35216,8.104

Position du centre de gravité de la section / fibre inférieure :


zG =
∑ Ai zGi = 6643250 = 302,1 mm
∑ Ai 2200

Inertie / fibre inférieure :


2
I y , inf = ∑ Ai z Gi + ∑ I i, y

I y , inf = 395694,1.10 4 + 35216,8.10 4 = 430911.10 4 mm 4

Inertie de la section / centre de gravité


I y , G , min = I y , inf − z 2 ∑ Ai
G

I y , G = 430911.10 4 - 302,12 × 22000 = 230126.10 4 mm 4

Jean-Pierre MUZEAU Page 2 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Modules élastiques :

I y, G 230126.10 4
Wel , y , min = = = 4716,7.10 3 mm 3
h − zG 790 − 302,1

I y, G 230126.10 4
Wel , y , max = = = 7617,5 .10 3 mm 3
zG 302,1

2) Détermination du moment de résistance élastique de calcul


Selon l’hypothèse de Bernoulli de planéité des sections droites après déformation, et en
supposant constant le module d’élasticité (E = 210 GPa), le diagramme de contraintes est
celui de la figure 2.
z
σ3
σ2,sup
tf3
z2,sup=z3-tf3
z3=h-zG
h=790

G yG σ
z2,inf=zG-tf1
zG=302,1

tf1

−σ2,inf

−σ1

Figure 2 – Diagramme élastique

Selon ce diagramme, les conditions à respecter sont les suivantes :


σ 3 ≤ 355 MPa
σ 2, sup ≤ 235 MPa
− σ 2, inf ≤ 235 MPa
− σ 1 ≤ 355 MPa

Le centre de gravité étant plus proche de la fibre inférieure de la section, c’est la partie
supérieure qui gouverne ( σ 3 > σ 1 et σ 2, sup > σ 2, inf ). De plus, l’écart entre σ 2, sup et σ 3

Jean-Pierre MUZEAU Page 3 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

étant très faible, c’est probablement σ 2, sup = 235 MPa qui va gouverner la valeur du
moment de résistance élastique. Cette hypothèse doit bien sûr être vérifiée.

M el , y, Rd
σ max = σ 3 =
I y, G
h − zG

σ σ3 σ
Et nous en déduisons : σ 2, sup = 3 z 2, sup , σ 2, inf = z 2, inf , σ 1 = 3 z G , soit, en faisant
z3 z3 z3
l’hypothèse σ 2, sup = 235 MPa :
σ 2, sup z 3 235 (h − z G ) 235 × (790 − 302,1)
σ3 = = = = 242,5 MPa < 355 MPa
z 2, sup (h − z G − t f 3 ) (790 − 302,1 − 15)
σ3 242,5 242,5
σ 2, inf = z 2, inf = ( zG − t f 1 ) = (302,1 − 25) = 137,7 MPa
z3 (h − zG ) (790 − 302,1)
242,5 242,5
σ1 = zG = 302,1 = 150,1 MPa
(h − z G ) (790 − 302,1)
L’hypothèse selon laquelle c’est la partie supérieure de l’âme qui gouverne dans est donc bien
vérifiée.

Nous en déduisons la valeur du moment de résistance élastique de calcul :

σ max σ3
M el , y , Rd = Wel , min = Wel , min
γM0 γM0

242,5
M el , y , Rd = × 4716,7 = 1143,6 kN.m
1,0

3) Détermination de la position de l’axe neutre plastique


3-1) Hypothèse : Axe neutre plastique dans l’âme

En supposant l’axe neutre plastique situé dans l’âme (figure 3), l’équilibre de la section
s’écrit :

F1 + F2, inf = F2, sup + F3

où : F1 = b1 t f 1 f y1 = 400 × 25 × 355 = 3550 kN

F3 = b3 t f 3 f y 3 = 300 × 15 × 355 = 1597,5 kN

F2, sup = 2 z p 2, sup t w f y 2 = 2 × z p 2, sup × 10 × 235

F2, inf = 2 z p 2, inf t w f y 2 = 2 × z p 2, inf × 10 × 235

Jean-Pierre MUZEAU Page 4 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

(
2 z p 2, inf + z p 2, sup = hw)
h
d’où : z p 2, inf = w − z p 2, sup
2

b3
z 355

F3
tf3

F2,sup
zP3
zp2,sup
σ
hw

ANP -235
235
zp2,inf

F2,inf
zP1
tf1

F1

-355
b1

Figure 3 – Diagramme plastique – Axe neutre plastique dans l’âme

En remplaçant, nous obtenons F1 + F2, inf = F2, sup + F3 sous la forme :

 750 
3550.10 3 + 2 ×  − z p 2, sup  × 10 × 235 = 2 × z p 2, sup × 10 × 235 + 1597,5.10 3
 2 

 750 
2 × z p 2, sup × 10 × 235 − 2  − z p 2, sup  × 10 × 235 = 3550.10 3 - 1597,5.10 3
 2 
750 3550.10 3 − 1597,5.10 3
2 × z p 2, sup − = = 415,4 mm
2 2 × 10 × 235

1 750  h
z p 2, sup =  415,4 +  = 395,2 > w = 375 mm . Ceci montre que l’hypothèse est fausse.
2 2  2

L’axe neutre plastique est donc situé dans la semelle inférieure.

Jean-Pierre MUZEAU Page 5 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

3-3) Hypothèse : Axe neutre plastique dans la semelle inférieure

b3
z 355

F3

tf3

F2
hw

zp1,inf
tf1

ANP F1,sup σ
235 355
F1,inf -355
b1

Figure 4 – Diagramme plastique – Axe neutre plastique dans la semelle


inférieure

Avec l’axe neutre plastique situé dans la semelle inférieure (figure 4), l’équilibre de la section
s’écrit :

F3 + F2 + F1, sup = F1, inf

F3 = b3 t f 3 f y 3 = 300 × 15 × 355 = 1597,5 kN

F2 = hw t w f y 2 = 790 × 10 × 235 = 1762,5 kN

F1, sup = z p1, sup b1 f y1

F1, inf = z p1, inf b1 f y1

z p1, sup + z p1, inf = t f 1

D’où : z1, inf = t f 1 − z1, sup

( )
F1, inf = t f 1 − z p1, sup b1 f y1

L’équilibre s’écrit :

Jean-Pierre MUZEAU Page 6 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

F3 + F2 + F1, sup = F1, inf

(
1597,5.10 3 + 1762,5.10 3 + z p1, sup b1 f y1 = t f 1 − z p1, sup b1 f y1 )
(
1597,5.10 3 + 1762,5.10 3 = t f 1 − 2 × z p1, sup b1 f y1 )
1 1597,5.10 3 + 1762,5.10 3 
z p1, sup = t f 1 −  = 0,67 mm
2  b1 f y1 

z p1, inf = 25 − 0,67 = 24,33 mm

4) Calcul du moment de résistance plastique de calcul


b3
z 355

F3
tf3

Zp3

F2
hw

zp2
tf1

F1,sup σ
ANP 235 355
F1,inf -355
b1

Figure 5 – Diagramme plastique – Notations

Selon les notations de la figure 5, le moment de résistance plastique de calcul est déterminé
par la relation suivante :

z p1, sup z p1, inf


M pl , y , Rd = F3 z p3 + F2 z p 2 + F1, sup + F1, inf
2 2

tf3
avec : z p3 = h − z p1, inf −
2

15
z p3 = 790 − 24,3 − = 758,2 mm
2

Jean-Pierre MUZEAU Page 7 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

h
z p 2 = z p1, sup + w
2

750
z p 2 = 0,7 + = 375,7 mm
2

F1, sup = z p1, sup b1 f y1 = 0,7 × 400 × 355 = 95 kN

F1, inf = z p1, inf b1 f y1 = 24,3 × 400 × 355 = 3455 kN

 z p1, sup z p1, inf  1


M pl , y, Rd =  F3 z p3 + F2 z p 2 + F1, sup + F1, inf 
γ
 2 2  M0

 0,7 24,3  1
M pl , y, Rd = 1597,5.10 3 × 770,3 + 1762,5.10 3 × 375,7 + 95.10 3 + 3455.10 3 
 2 2  1,0

M pl , y, Rd = 1915,4 kN.m

5) Classe de la section transversale


Les cordons de soudure sont négligés.

c (b3 − t w ) / 2 (300 − 10) / 2


Classification de la semelle comprimée : = = = 9,7
t tf3 15

235 235
ε= = = 0,81
f y3 355

Limite de Classe 2 : 10 ε = 8,1 et limite de Classe 3 :14 ε = 11,39

La semelle est de Classe 3.

c hw 750
Classification de l’âme : = = = 75
t tw 10

235 235
ε= = = 1,0
f y2 235

Limite de Classe 2 : 38 ε = 38 et limite de Classe 3 :

σ 2, inf − 137,7
avec ψ = = = −0,59 > −1 , nous obtenons la limite de classe 3 suivante :
σ 2, sup 235
42 ε 42 × 1
c/t ≤ = = 88,1
0,67 + 0,33 ψ 0,67 + 0,33 × (−0,59)

Jean-Pierre MUZEAU Page 8 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

L’âme est de Classe 3.

En conséquence, la section transversale est de Classe 3

6) Position de l’axe neutre et moment de résistance de calcul


La section transversale étant de Classe 3, sa capacité de résistance est limitée à la résistance
élastique.

C’est donc l’axe neutre élastique qui doit être pris en compte (§ 1). La position de l’axe neutre
correspond à la position du centre de gravité de la section, soit :

z G = 302,1 mm

Le moment résistance de calcul correspond au moment élastique de calcul (§ 2), soit :

M el , y , Rd = 1143,6 kN.m

Conclusion : La conclusion qui pourrait être tirée de cet exercice 1.1 est que l’intérêt d’une section
hybride apparaît ici limité. En effet (voir les variantes), si la section était constituée d’un
seul acier S 235, le moment résistant ne serait que de 5 % plus faible. Ceci car la section
est de classe 3 et que c’est le moment élastique qui pilote la résistance.
Il ne faut cependant pas oublier que ce type de section présente un intérêt en construction
mixte acier-béton notamment lorsque le béton durci participe à la résistance, déplaçant
l’axe neutre vers le haut et limitant les possibilités de voilement de la semelle comprimée
A signaler enfin que dans le cas d’un moment négatif où la semelle inférieure devient
comprimée, la classification de la section peut être plus favorable à un calcul en
plasticité rendant alors le moment résistant beaucoup plus grand…

On verra dans l’exercice 1.3 ci-après que lorsque la section transversale est de Classe 2,
la résistance plastique démontre tout son intérêt. Pour cet exemple, le moment de
résistance plastique atteint 30143 kN.m alors que le moment de résistance élastique n’est
que de 1638 kN.m.

Jean-Pierre MUZEAU Page 9 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Synthèse exercice principal

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 355 15 300 45 7,5 782,5 3521,25 275537,81 8,44 z G= ΣAi z i /ΣAi= 302,1 mm
4
2 235 750 10 75 375 400 3000,00 120000,00 35156,25 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 430910,8 cm
2 4
1 355 25 400 100 12,5 12,5 125,00 156,25 52,08 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 230126,1 cm

3
Σ h= 790 220 6646,25 395694,06 35216,77 wy ,inf = Iy ,G/z G= 7617,5 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 4716,7 cm
3
wy ,min= 4716,7 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès355 Les semelles gouvernent
σ3= 242,5 MPa OK σ3= 355,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 344,1 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ2,inf = 137,7 MPa OK σ2,inf = 201,6 MPa OK
σ1= 150,1 MPa OK σ1= 219,8 MPa OK

Moment élastique : 1143,6 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 3550,00 kN


F3= 1597,50 kN
F2= 1762,50 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 395,2 mm z p1,sup = 0,67 mm
z p2,inf= -20,2 mm z p1,inf= 24,33 mm
Hypothèse fausse Hypothèse vraie

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 758,2 mm


z pl= -15,4 mm z p2= 375,7 mm

F2,sup = 1857,50 kN F1,sup = 95,00 kN


F2,inf= -95,00 kN F1,inf= 3455,00 kN

M pl,Rd= 1911,6 kN.m M pl,Rd= 1915,4 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 0,81
comprimée
Limite Classe 1= 7,32
Limite Classe 2= 8,14
tf3

Limite Classe 3= 11,39


c/t= 9,67 Classe 3
2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 1,02
Limite Classe 1= 33,00
Limite Classe 2= 38,00
tw
Ψ= -0,59
Limite Classe 3= 88,12
tf1

Semelle
c/t= 75,00 Classe 3
tendue 1
b1 Moment plastique : 1143,6 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 10 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Première variante : Poutre monosymétrique en acier S235

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 235 15 300 45 7,5 782,5 3521,25 275537,81 8,44 z G= ΣAi z i /ΣAi= 302,1 mm
4
2 235 750 10 75 375 400 3000,00 120000,00 35156,25 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 430910,8 cm
2 4
1 235 25 400 100 12,5 12,5 125,00 156,25 52,08 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 230126,1 cm

3
Σ h= 790 220 6646,25 395694,06 35216,77 wy ,inf = Iy ,G/z G= 7617,5 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 4716,7 cm
3
wy ,min= 4716,7 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès235 Les semelles gouvernent
σ3= 242,5 MPa C'est l'âme qui gouv σ3= 235,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 227,8 MPa OK
σ2,inf = 137,7 MPa OK σ2,inf = 133,5 MPa OK
σ1= 150,1 MPa OK σ1= 145,5 MPa OK

Moment élastique : 1108,4 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 2350,00 kN


F3= 1057,50 kN
F2= 1762,50 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 325,0 mm z p1,sup = -2,50 mm
z p2,inf= 50,0 mm z p1,inf= 27,50 mm
Hypothèse vraie Hypothèse fausse

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 755,0 mm


z pl= 125,0 mm z p2= 372,5 mm

F2,sup = 1527,50 kN F1,sup = -235,00 kN


F2,inf= 235,00 kN F1,inf= 2585,00 kN

M pl,Rd= 1467,9 kN.m M pl,Rd= 1490,8 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 1,00
comprimée
Limite Classe 1= 9,00
Limite Classe 2= 10,00
tf3

Limite Classe 3= 14,00


c/t= 9,67 Classe 2
2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 0,84
Limite Classe 1= 33,00
Limite Classe 2= 38,00
tw
Ψ= -0,59
Limite Classe 3= 88,12
tf1

Semelle
c/t= 75,00 Classe 3
tendue 1
b1 Moment plastique : 1108,4 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 11 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Deuxième variante : Poutre hybride symétrique

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 355 25 400 100 12,5 787,5 7875,00 620156,25 52,08 z G= ΣAi z i /ΣAi= 400,0 mm
4
2 235 750 10 75 375 400 3000,00 120000,00 35156,25 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 775572,9 cm
2 4
1 355 25 400 100 12,5 12,5 125,00 156,25 52,08 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 335572,9 cm

3
Σ h= 800 275 11000,00 740312,50 35260,42 wy ,inf = Iy ,G/z G= 8389,3 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 8389,3 cm
3
wy ,min= 8389,3 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès355 Les semelles gouvernent
σ3= 250,7 MPa OK σ3= 355,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 332,8 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ2,inf = 235,0 MPa OK σ2,inf = 332,8 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ1= 250,7 MPa OK σ1= 355,0 MPa OK

Moment élastique : 2102,9 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 3550,00 kN


F3= 3550,00 kN
F2= 1762,50 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 187,5 mm z p1,sup = -6,21 mm
z p2,inf= 187,5 mm z p1,inf= 31,21 mm
Hypothèse vraie Hypothèse fausse

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 756,3 mm


z pl= 400,0 mm z p2= 368,8 mm

F2,sup = 881,25 kN F1,sup = -881,25 kN


F2,inf= 881,25 kN F1,inf= 4431,25 kN

M pl,Rd= 3081,7 kN.m M pl,Rd= 3406,7 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 0,81
comprimée
Limite Classe 1= 7,32
Limite Classe 2= 8,14
tf3

Limite Classe 3= 11,39


c/t= 7,80 Classe 2
2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 0,50
Limite Classe 1= 72,00
Limite Classe 2= 83,00
tw
Ψ= -1,00
Limite Classe 3= 124,00
tf1

Semelle
c/t= 75,00 Classe 2
tendue 1
b1 Moment plastique : 3081,7 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 12 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

EXERCICE 1-2 : CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES D’UNE SECTION


TRANSVERSALE HYBRIDE MONO-SYMÉTRIQUE

Soit le PRS hybride mono-symétrique suivant :


250

Semelle
comprimée

25
S 460
S 235

800
10 30

Semelle
tendue

400

Dans un premier temps et sans se préoccuper du risque potentiel de voilement local, on


demande :
1) de déterminer la position de l’axe neutre élastique de la section
2) de déterminer la valeur de son moment de résistance élastique de calcul
3) de déterminer la position de l’axe neutre plastique
4) de déterminer la valeur du moment de résistance plastique de calcul

Dans un second temps et en prenant maintenant en compte le risque de voilement local, on


demande :
5) de déterminer la classe de la section transversale sachant la semelle supérieure est
comprimée et la semelle inférieure tendue.
6) de conclure en ce qui concerne la position de l’axe neutre et le moment résistant de
calcul de cette section en fonction de la classe trouvée.

Nota : Les cordons de soudure seront négligés dans tous les calculs.

Variantes possibles :
Il est possible de réfléchir au même exercice :
- pour une section constituée d’un seul acier S 235
- pour une section symétrique hybride constituée de deux semelles égales de section
400 ×30 en acier S 460 et d’une âme de 800 ×10 l’âme en acier S 235.

Jean-Pierre MUZEAU Page 13 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Résolution exercice principal

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 460 25 250 62,5 12,5 842,5 5265,63 443628,91 32,55 z G= ΣAi z i /ΣAi= 338,5 mm
4
2 235 800 10 80 400 430 3440,00 147920,00 42666,67 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 634608,1 cm
2 4
1 460 30 400 120 15 15 180,00 270,00 90,00 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 333829,7 cm

3
Σ h= 855 262,5 8885,63 591818,91 42789,22 wy ,inf = Iy ,G/z G= 9862,0 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 6463,3 cm
3
wy ,min= 6463,3 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès460 Les semelles gouvernent
σ3= 247,0 MPa OK σ3= 460,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 437,7 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ2,inf = 147,5 MPa OK σ2,inf = 274,8 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ1= 161,8 MPa OK σ1= 301,5 MPa OK

Moment élastique : 1596,13 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 5520,00 kN


F3= 2875,00 kN
F2= 1880,00 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 481,4 mm z p1,sup = 2,08 mm
z p2,inf= -81,4 mm z p1,inf= 27,92 mm
Hypothèse fausse Hypothèse vraie

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 814,6 mm


z pl= -132,8 mm z p2= 402,1 mm

F2,sup = 2262,50 kN F1,sup = 382,50 kN


F2,inf= -382,50 kN F1,inf= 5137,50 kN

M pl,Rd= 3108,5 kN.m M pl,Rd= 3169,9 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 0,71
comprimée
Limite Classe 1= 6,43
Limite Classe 2= 7,15
tf3

Limite Classe 3= 10,01


c/t= 4,80 Classe 1
2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 1,16
Limite Classe 1= 33,00
Limite Classe 2= 38,00
tw
Ψ= -0,63
Limite Classe 3= 90,74
tf1

Semelle
c/t= 80,00 Classe 3
tendue 1
b1 Moment plastique : 1596,13 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 14 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Première variante : Poutre monosymétrique en acier S235

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 235 25 250 62,5 12,5 842,5 5265,63 443628,91 32,55 z G= ΣAi z i /ΣAi= 338,5 mm
4
2 235 800 10 80 400 430 3440,00 147920,00 42666,67 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 634608,1 cm
2 4
1 235 30 400 120 15 15 180,00 270,00 90,00 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 333829,7 cm

3
Σ h= 855 262,5 8885,63 591818,91 42789,22 wy ,inf = Iy ,G/z G= 9862,0 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 6463,3 cm
3
wy ,min= 6463,3 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès235 Les semelles gouvernent
σ3= 247,0 MPa C'est l'âme qui gouv σ3= 235,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 223,6 MPa OK
σ2,inf = 147,5 MPa OK σ2,inf = 140,4 MPa OK
σ1= 161,8 MPa OK σ1= 154,0 MPa OK

Moment élastique : 1518,88 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 2820,00 kN


F3= 1468,75 kN
F2= 1880,00 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 343,8 mm z p1,sup = -2,81 mm
z p2,inf= 56,3 mm z p1,inf= 32,81 mm
Hypothèse vraie Hypothèse fausse

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 809,7 mm


z pl= 142,5 mm z p2= 397,2 mm

F2,sup = 1615,63 kN F1,sup = -264,38 kN


F2,inf= 264,38 kN F1,inf= 3084,38 kN

M pl,Rd= 1957,9 kN.m M pl,Rd= 1986,9 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 1,00
comprimée
Limite Classe 1= 9,00
Limite Classe 2= 10,00
tf3

Limite Classe 3= 14,00


c/t= 4,80 Classe 1
2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 0,83
Limite Classe 1= 33,00
Limite Classe 2= 38,00
tw
Ψ= -0,63
Limite Classe 3= 90,74
tf1

Semelle
c/t= 80,00 Classe 3
tendue 1
b1 Moment plastique : 1518,88 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 15 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Deuxième variante : Poutre hybride symétrique

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 460 30 400 120 15 845 10140,00 856830,00 90,00 z G= ΣAi z i /ΣAi= 430,0 mm
4
2 235 800 10 80 400 430 3440,00 147920,00 42666,67 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= ####### cm
2 4
1 460 30 400 120 15 15 180,00 270,00 90,00 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 456186,7 cm

3
Σ h= 860 320 13760,00 ######### 42846,67 wy ,inf = Iy ,G/z G= 10609,0 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 10609,0 cm
3
wy ,min= 10609,0 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès460 Les semelles gouvernent
σ3= 252,6 MPa OK σ3= 460,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 427,9 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ2,inf = 235,0 MPa OK σ2,inf = 427,9 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ1= 252,6 MPa OK σ1= 460,0 MPa OK

Moment élastique : 2680,10 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 5520,00 kN


F3= 5520,00 kN
F2= 1880,00 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 200,0 mm z p1,sup = -5,11 mm
z p2,inf= 200,0 mm z p1,inf= 35,11 mm
Hypothèse vraie Hypothèse fausse

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 809,9 mm


z pl= 430,0 mm z p2= 394,9 mm

F2,sup = 940,00 kN F1,sup = -940,00 kN


F2,inf= 940,00 kN F1,inf= 6460,00 kN

M pl,Rd= 4957,6 kN.m M pl,Rd= 5328,8 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 0,71
comprimée
Limite Classe 1= 6,43
Limite Classe 2= 7,15
tf3

Limite Classe 3= 10,01


c/t= 6,50 Classe 2
2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 0,50
Limite Classe 1= 72,00
Limite Classe 2= 83,00
tw
Ψ= -1,00
Limite Classe 3= 124,00
tf1

Semelle
c/t= 80,00 Classe 2
tendue 1
b1 Moment plastique : 4957,60 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 16 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

EXERCICE 1-3 : CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES D’UNE SECTION


TRANSVERSALE HYBRIDE MONO-SYMÉTRIQUE

Soit le PRS hybride mono-symétrique suivant :


300

Semelle
comprimée

25
S 460
S 235

750
10 30

Semelle
tendue
250

Dans un premier temps et sans se préoccuper du risque potentiel de voilement local, on


demande :
1) de déterminer la position de l’axe neutre élastique de la section
2) de déterminer la valeur de son moment de résistance élastique de calcul
3) de déterminer la position de l’axe neutre plastique
4) de déterminer la valeur du moment de résistance plastique de calcul

Dans un second temps et en prenant maintenant en compte le risque de voilement local, on


demande :
5) de déterminer la classe de la section transversale sachant la semelle supérieure est
comprimée et la semelle inférieure tendue.
6) de conclure en ce qui concerne la position de l’axe neutre et le moment résistant de
calcul de cette section en fonction de la classe trouvée.

Nota : Les cordons de soudure seront négligés dans tous les calculs.

Variantes possibles :
Il est possible de réfléchir au même exercice :
- pour une section constituée d’un seul acier S 235
- pour une section symétrique hybride constituée de deux semelles égales de section
300 ×25 en acier S 460 et d’une âme de 750 ×10 l’âme en acier S 235.

Jean-Pierre MUZEAU Page 17 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Résolution exercice principal

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 460 25 300 75 12,5 792,5 5943,75 471042,19 39,06 z G= ΣAi z i /ΣAi= 404,2 mm
4
2 235 750 10 75 375 405 3037,50 123018,75 35156,25 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 629481,3 cm
2 4
1 460 30 250 75 15 15 112,50 168,75 56,25 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 261942,2 cm

3
Σ h= 805 225 9093,75 594229,69 35251,56 wy ,inf = Iy ,G/z G= 6481,0 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 6534,9 cm
3
wy ,min= 6481,0 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès460 Les semelles gouvernent
σ3= 250,6 MPa OK σ3= 460,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 431,3 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ2,inf = 234,0 MPa OK σ2,inf = 429,4 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ1= 252,7 MPa OK σ1= 463,8 MPa C'est l'âme qui gouverne

Moment élastique : 1637,86 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 3450,00 kN


F3= 3450,00 kN
F2= 1762,50 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 187,5 mm z p1,sup = -7,66 mm
z p2,inf= 187,5 mm z p1,inf= 37,66 mm
Hypothèse vraie Hypothèse fausse

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 754,8 mm


z pl= 405,0 mm z p2= 367,3 mm

F2,sup = 881,25 kN F1,sup = -881,25 kN


F2,inf= 881,25 kN F1,inf= 4331,25 kN

M pl,Rd= 3012,8 kN.m M pl,Rd= 3336,6 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 0,71
comprimée
Limite Classe 1= 6,43
Limite Classe 2= 7,15
tf3

Limite Classe 3= 10,01


c/t= 5,80 Classe 1

2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 0,50
Limite Classe 1= 72,45
Limite Classe 2= 83,52
tw
Ψ= -1,00
Limite Classe 3= 123,00
tf1

c/t= 75,00 Classe 2


Semelle
tendue 1
b1 Moment plastique : 3012,84 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 18 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Première variante : Poutre monosymétrique en acier S235

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 235 25 300 75 12,5 792,5 5943,75 471042,19 39,06 z G= ΣAi z i /ΣAi= 404,2 mm
4
2 235 750 10 75 375 405 3037,50 123018,75 35156,25 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 629481,3 cm
2 4
1 235 30 250 75 15 15 112,50 168,75 56,25 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 261942,2 cm

3
Σ h= 805 225 9093,75 594229,69 35251,56 wy ,inf = Iy ,G/z G= 6481,0 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 6534,9 cm
3
wy ,min= 6481,0 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès235 Les semelles gouvernent
σ3= 250,6 MPa C'est l'âme qui gouv σ3= 235,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 220,3 MPa OK
σ2,inf = 234,0 MPa OK σ2,inf = 219,4 MPa OK
σ1= 252,7 MPa C'est l'âme qui gouv σ1= 237,0 MPa C'est l'âme qui gouverne

Moment élastique : 1535,71 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 1762,50 kN


F3= 1762,50 kN
F2= 1762,50 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 187,5 mm z p1,sup = -15,00 mm
z p2,inf= 187,5 mm z p1,inf= 45,00 mm
Hypothèse vraie Hypothèse fausse

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 747,5 mm


z pl= 405,0 mm z p2= 360,0 mm

F2,sup = 881,25 kN F1,sup = -881,25 kN


F2,inf= 881,25 kN F1,inf= 2643,75 kN

M pl,Rd= 1700,8 kN.m M pl,Rd= 2018,1 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 1,00
comprimée
Limite Classe 1= 9,00
Limite Classe 2= 10,00
tf3

Limite Classe 3= 14,00


c/t= 5,80 Classe 1

2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 0,50
Limite Classe 1= 72,45
Limite Classe 2= 83,52
tw
Ψ= -1,00
Limite Classe 3= 123,00
tf1

c/t= 75,00 Classe 2


Semelle
tendue 1
b1 Moment plastique : 1700,81 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 19 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°1 : Sections transversales hybrides mono-symétriques

Deuxième variante : Poutre hybride symétrique

Epaisseur semelle

Largeur semelle
Epaisseur âme
Hauteur âme

n° fy Ai ti/2 zi Ai z i Ai z i ² Ii,y

MPa mm mm cm 2 mm mm cm3 cm 4 cm 4

3 460 25 300 75 12,5 787,5 5906,25 465117,19 39,06 z G= ΣAi z i /ΣAi= 400,0 mm
4
2 235 750 10 75 375 400 3000,00 120000,00 35156,25 Iy,inf= ΣAi z i 2+ΣIi,y= 620468,8 cm
2 4
1 460 25 300 75 12,5 12,5 93,75 117,19 39,06 Iy,G= Iy,inf-z G ΣAi = 260468,8 cm

3
Σ h= 800 225 9000,00 585234,38 35234,38 wy ,inf = Iy ,G/z G= 6511,7 cm
3
wy ,sup= Iy ,G/(h-z G)= 6511,7 cm
3
wy ,min= 6511,7 cm

CALCUL EN ELASTICITE
Hypothèse σ2= 235 L'âme gouverne Hypothès460 Les semelles gouvernent
σ3= 250,7 MPa OK σ3= 460,0 MPa OK
σ2,sup= 235,0 MPa OK σ2,sup= 431,3 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ2,inf = 235,0 MPa OK σ2,inf = 431,3 MPa C'est l'âme qui gouverne
σ1= 250,7 MPa OK σ1= 460,0 MPa OK

Moment élastique : 1632,27 kN.m

CALCUL EN PLASTICITE F1= 3450,00 kN


F3= 3450,00 kN
F2= 1762,50 kN

Hypothèse : ANP dans l'âme Hypothèse : ANP dans la semelle inférieure


z p2,sup = 187,5 mm z p1,sup = -6,39 mm
z p2,inf= 187,5 mm z p1,inf= 31,39 mm
Hypothèse vraie Hypothèse fausse

Position de l'axe neutre/fibre inf. z p3= 756,1 mm


z pl= 400,0 mm z p2= 368,6 mm

F2,sup = 881,25 kN F1,sup = -881,25 kN


F2,inf= 881,25 kN F1,inf= 4331,25 kN

M pl,Rd= 3004,2 kN.m M pl,Rd= 3329,1 kN.m


b3
Classe de la semelle
Semelle
3 ε= 0,71
comprimée
Limite Classe 1= 6,43
Limite Classe 2= 7,15
tf3

Limite Classe 3= 10,01


c/t= 5,80 Classe 1

2
Classe de l'âme
ε= 1,00
hw

α= 0,50
Limite Classe 1= 72,00
Limite Classe 2= 83,00
tw
Ψ= -1,00
Limite Classe 3= 124,00
tf1

c/t= 75,00 Classe 2


Semelle
tendue 1
b1 Moment plastique : 3004,22 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 20 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

EXERCICE 2-1 : LE THÉORÈME DU PIGEON*

Un pigeon de 345 g se pose au centre d’une poutre de 6 m de longueur constituée d’un


profilé IPE 140. Quelle est la contrainte de calcul apportée par le volatile ?

6,000
z

CORRIGÉ :

1. – Données
IPE 140 Wel , y = 77 ,3 cm 3

Action Pz = 3,45 N Une seule action, la pondération est : γ Q = 1,5

2. – Sollicitations
Le moment sollicitant M y , Ed est maximum au milieu de la poutre (pour x=L/2).

γ Q Pz × L
Il a pour valeur : M y , Ed =
4
1,5 × 3,45 × 6000
soit : M y , Ed = = 7762,55 N .m
4

3. – Contrainte apportée par le pigeon

La contrainte de flexion apportée par le volatile a pour expression :

M y , Ed 7762,55
σ y , Ed = = = 0,1 MPa
Wel , y 77 ,3.10 3

σ pigeon = 0 ,1 MPa

( )
* sur une idée de Jean-Pierre TAHAY, Directeur de VIRY S.A., Groupe FAYAT.

Jean-Pierre MUZEAU Page 21 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

EXERCICE 2-2 : INFLUENCE DES CRITÈRES ELS ET ELU SUR LE


DIMENSIONNEMENT D’UNE POUTRE SIMPLEMENT
FLÉCHIE SOUMISE À UN CHARGEMENT UNIFORME

Soit une poutre de longueur L constituée d’un profilé IPE 300 en acier S 235 soumise à un
chargement uniformément réparti d’intensité p z .

pz

L
z

On demande de déterminer les différents états limites de cette poutre en fonction de la


longueur (supposée varier de 0,5 à 10 m), tant pour un calcul en plasticité que pour un calcul
en élasticité. On suppose que le déversement est empêché.

Le coefficient partiel de sécurité pour l’ELU est pris égale à γ p ELU = 1,45 . On suppose qu’il
tient compte à la fois des charges permanentes et des actions d’utilisation.

On prendra pour flèche admissible globale f adm = L / 300 .

Variantes :
1 - Mêmes calculs avec une charge concentrée Pz au milieu de la poutre au lieu d’une charge
répartie.
Pz

L
z

2 - Mêmes calculs pour une poutre en console de longueur L soumise à une charge uniforme.
pz

x
L
z

3 - Mêmes calculs pour une poutre en console de longueur L soumise à une charge
concentrée à l’extrémité.
Pz

x
L
z

Jean-Pierre MUZEAU Page 22 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

CORRIGÉ: INFLUENCE DES CRITÈRES ELS ET ELU SUR LE


DIMENSIONNEMENT D’UNE POUTRE SIMPLEMENT FLÉCHIE
SOUMISE À UN CHARGEMENT UNIFORME

Les critères à vérifier sont les suivants :


• Moment plastique résistant à l’ELU
• Moment élastique résistant à l’ELU
• Résistance plastique au cisaillement à l’ELU
• Résistance élastique au cisaillement à l’ELU
• Flèche maximale à l’ELS

4. – Données
IPE 300 W pl , y = 628 cm 3 Wel , y = 557 cm 3 I y = 8356 cm 4

hw = 278,6 mm t w = 7,1 mm Av, z = 25,7 cm 2

Autres données f y = 235 MPa E = 210.10 3 MPa γ M 0 = 1,0


Un IPE 300 est de Classe 1 en flexion simple. Il peut donc être calculé en plasticité ou en
élasticité.

5. – Sollicitations
Le moment sollicitant M y , Ed est maximum au milieu de la poutre (pour x=L/2).

p z , ELU × L2
Il a pour valeur : M y , Ed =
8
avec : p z ,ELU = γ p ELU p z

1,45 × p z × L2
soit : M y , Ed =
8

L’effort tranchant V z , Ed est maximum aux appuis (pour x=0 ou x=L).

p z , ELU × L 1,45 × p z × L
Il a pour valeur : V z , Ed = , soit V z , Ed =
2 2

Jean-Pierre MUZEAU Page 23 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

6. – Calculs à l’ELU
6.1. – Moment plastique résistant de calcul
Le moment plastique résistant de calcul est :

W pl , y f y 628.10 3 × 235
M pl , y , Rd = = = 147 ,6 kN.m
γM0 1,0

1,45 × p z × L2
Il faut vérifier : M pl , y , Rd = 147 ,6 kN.m ≥ M y, Ed =
8

147 ,6 × 8 814 ,3
soit pz ≤ = (en kN/m si L est en m) (1)
2
1,45 × L L2

6.2. – Moment élastique résistant de calcul


Le moment élastique résistant de calcul est :

Wel , y f y 557 ⋅ 10 3 × 235


M el , y , Rd = = = 130 ,9 kN.m
γM0 1,0

1,45 × p z × L2
Il faut vérifier : M el , y , Rd = 130 ,9 kN.m ≥ M y, Ed =
8

130,9 × 8 722,2
Soit : pz ≤ = (en kN/m si L est en m) (2)
1,45 × L2 L2

6.3. – Résistance plastique au cisaillement


La résistance plastique de calcul au cisaillement est :

fy 235
Av , z 25,7.10 2 ×
3 3
V pl , z , Rd = = = 348,7 kN
γM0 1,0

1,45 × p z × L
Il faut vérifier : V pl , z , Rd = 348,7 kN ≥ Vz, Ed =
2

348,7 × 2 481,0
Soit : pz ≤ = (en kN/m si L est en m) (3)
1,45 × L L

6.4. – Résistance élastique au cisaillement


Si Aw, z = hw × t w est la section de l’âme, la résistance élastique de calcul au cisaillement
est :

Jean-Pierre MUZEAU Page 24 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

fy 235
Aw, z 278,6 × 7 ,1 ×
3 3
Vel , z , Rd = = = 268,4 kN
γM0 1,0

1,45 × p z × L
Il faut vérifier : Vel , z , Rd = 268,4 kN ≥ Vz, Ed =
2

268,4 × 2 370 ,2
Soit : pz ≤ = (en kN/m si L est en m) (4)
1,45 × L L

7. – Calculs à l’ELS
La flèche maximale à mi-travée est égale à :

5 × p z , ELS × L4 L
f z ,max = ≤ f adm =
384 E I y 300

avec : p z , ELS = p z (ici le coefficient partiel est égal à 1,0).

5 × p z × L4 L

384 × 210 ⋅ 10 3 × 8356 ⋅ 10 4 300

384 × 210 ⋅ 10 3 × 8356 ⋅ 10 4 4492 ,2


Ou encore : pz ≤ = (en kN/m si L est en m) (5)
3
1500 × L L3

8. Récapitulatif (L est exprimé en mètres)


814,3
Condition (1) : pz ≤ (kN/m) Moment plastique résistant de calcul (ELU)
L2
722 ,2
Condition (2) : pz ≤ (kN/m) Moment élastique résistant de calcul (ELU)
L2
481,0
Condition (3) : pz ≤ (kN/m) Résistance élastique au cisaillement (ELU)
L
370,2
Condition (4) : pz ≤ (kN/m) Résistance élastique au cisaillement (ELU)
L
4492,2
Condition (5) : pz ≤ (kN/m) Condition de flèche (ELS)
L3

Jean-Pierre MUZEAU Page 25 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

5.1 - Calcul en plasticité

p (kN/m)
350
Charge répartie - Calculs en plasticité

300

F (ELU,Mel)
F (ELU,Vel)
250
F (ELS,flèche)

200

150

100

50

0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
L (m)

Les intersections entre les courbes donnent les valeurs suivantes :


814,3 481,0
Intersection de (1) et (3) : = L=1,7 m
L2 L
814,3 4492,2
Intersection de (1) et (5) = L=5,5 m
2
L L3

Jean-Pierre MUZEAU Page 26 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

5.2 - Calcul en élasticité

p (kN/m)
300
Charge répartie - Calculs en élasticité

250

F (ELU,Mel)
F (ELU,Vel)
200 F (ELS,flèche)

150

100

50

0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
L (m)

Les intersections entre les courbes donnent les valeurs suivantes :

722,2 370 ,2
Intersection de (2) et (4) = L = 1,95 m
2 L
L
722,2 4492,2
Intersection de (2) et (5) = L = 6,2 m
L2 L3

Conclusions :
Il apparaît que l’effort tranchant n’est déterminant que pour les poutres très courtes.
Cet exercice montre également que la condition d’ELS est prépondérante dès que la portée
devient raisonnable (5,5 m en calcul plastique et 6,2 m est calcul élastique).
En conséquence, pour le calcul pratique d’un élément isostatique en flexion simple sans
risque de déversement, il est plus efficace de chercher l’inertie nécessaire pour respecter la
condition de flèche (ELS) puis de faire la vérification à l’ELU.
Autre remarque : seuls les éléments très courts sont sensibles à l’effort tranchant (cas des
corbeaux de ponts roulants par exemple).

Jean-Pierre MUZEAU Page 27 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

1ÈRE VARIANTE : INFLUENCE DES CRITÈRES ELS ET ELU SUR LE


DIMENSIONNEMENT D’UNE POUTRE SIMPLEMENT FLÉCHIE
PAR UNE CHARGE CONCENTRÉE APPLIQUÉE EN SON MILIEU

Il s’agit d’une poutre de longueur L constituée d’un profilé IPE 300 en acier S 235 et
soumise à une sollicitation de flexion simple.

Pz

L
z

Le coefficient partiel de sécurité pour l’ELU est pris égale à γ PELU = 1,45 . On suppose qu’il
tient compte à la fois des charges permanentes et des actions d’utilisation.

La flèche admissible est : f adm = L / 300 .

CORRIGÉ: INFLUENCE DES CRITÈRES ELS ET ELU SUR LE


DIMENSIONNEMENT D’UNE POUTRE SIMPLEMENT FLÉCHIE
PAR UNE CHARGE CONCENTRÉE APPLIQUÉE EN SON MILIEU

Les critères à vérifier sont les suivants :


• Moment plastique résistant à l’ELU
• Moment élastique résistant à l’ELU
• Résistance plastique au cisaillement à l’ELU
• Résistance élastique au cisaillement à l’ELU
• Flèche maximale à l’ELS

1. – Données
IPE 300 W pl , y = 628 cm 3 Wel , y = 557 cm 3 I y = 8356 cm 4

hw = 278,6 mm t w = 7,1 mm Av, z = 25,7 cm 2

Autres données f y = 235 MPa E = 210.10 3 MPa γ M 0 = 1,0


Un IPE 300 est de Classe 1 en flexion simple. Il peut donc être calculé en plasticité ou en
élasticité.

Jean-Pierre MUZEAU Page 28 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

2. – Sollicitations
Le moment sollicitant M y , Ed est maximum au milieu de la poutre (pour x=L/2).

Pz , ELU × L
Il a pour valeur : M y , Ed =
4
avec : Pz , ELU = γ PELU Pz ,

1,45 × Pz × L
soit : M y , Ed =
4

L’effort tranchant V z , Ed est maximum aux appuis (pour x=0 ou x=L).

Pz , ELU 1,45 × Pz
Il a pour valeur : V z , Ed = , soit V z , Ed =
2 2

3. – Calculs à l’ELU
8.1. – Moment plastique résistant de calcul
Le moment plastique résistant de calcul est :

W pl , y f y 628.10 3 × 235
M pl , y , Rd = = = 147,6 kN.m
γM0 1,0

1,45 × Pz × L
Il faut vérifier : M pl , y , Rd = 147 ,6 kN.m ≥ M y, Ed =
4

147 ,6 × 4 407 ,2
soit Pz ≤ = (en kN si L est en m) (1)
1,45 × L L

8.2. – Moment élastique résistant de calcul


Le moment élastique résistant de calcul est :

Wel , y f y 557.10 3 × 235


M el , y , Rd = = = 130,9 kN.m
γM0 1,0

1,45 × Pz × L
Il faut vérifier : M el , y , Rd = 130 ,9 kN.m ≥ M y, Ed =
4

130 ,9 × 4 361,1
Soit : Pz ≤ = (en kN si L est en m) (2)
1,45 × L L

Jean-Pierre MUZEAU Page 29 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

8.3. – Résistance plastique au cisaillement


La résistance plastique de calcul au cisaillement est :

fy 235
Av , z 25,7.10 2 ×
3 3
V pl , z , Rd = = = 348,7 kN
γM0 1,0

1,45 × Pz
Il faut vérifier : V pl , z , Rd = 348,7 kN ≥ Vz, Ed =
2

348,7 × 2
Soit : Pz ≤ = 481,0 (en kN si L est en m) (3)
1,45

8.4. – Résistance élastique au cisaillement


Si Aw, z = hw × t w est la section de l’âme, la résistance élastique de calcul au cisaillement
est :

fy 235
Aw, z 278,6 × 7 ,1 ×
3 3
Vel , z , Rd = = = 268,4 kN
γM0 1,0

1,45 × Pz
Il faut vérifier : Vel , z , Rd = 268,4 kN ≥ Vz, Ed =
2

268,4 × 2
Soit : Pz ≤ = 370 ,2 (en kN si L est en m) (4)
1,45

9. – Calculs à l’ELS
La flèche maximale à mi-travée est égale à :

Pz , ELS × L3 L
f z ,max = ≤ f adm =
48 E I y 300

avec : Pz , ELS = Pz (ici le coefficient partiel est égal à 1,0).

Pz × L3 L

3 4 300
48 × 210 ⋅ 10 × 8356 ⋅ 10

48 × 210 ⋅ 10 3 × 8356 ⋅ 10 4 2807 ,6


Ou encore : Pz ≤ = (en kN si L est en m) (5)
300 × L2 L2

Jean-Pierre MUZEAU Page 30 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

10. Récapitulatif (L est exprimé en mètres)


407 ,2
Condition (1) : Pz ≤ (kN) Moment plastique résistant de calcul (ELU)
L
361,1
Condition (2) : Pz ≤ (kN) Moment élastique résistant de calcul (ELU)
L
Condition (3) : Pz ≤ 481,0 (kN) Résistance élastique au cisaillement (ELU)
Condition (4) : Pz ≤ 370 ,2 (kN) Résistance élastique au cisaillement (ELU)
2807 ,6
Condition (5) : Pz ≤ (kN) Condition de flèche (ELS)
L2

5.1 - Calcul en plasticité

F (kN)
Charge concentrée - Calculs en plasticité
500

400

F (ELU,Mpl)
300 F (ELU,Vpl)
F (ELS,flèche)

200

100

0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
L (m)

Les intersections entre les courbes donnent les valeurs suivantes :

407 ,2
Intersection de (1) et (3) : = 481,0 L=0,85 m
L
407 ,2 2807 ,6
Intersection de (1) et (5) = L=6,9 m
L L2

Jean-Pierre MUZEAU Page 31 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

5.2 - Calcul en élasticité

F (kN)
450
Charge concentrée - Calculs en élasticité
400

350

F (ELU,Mel)
300 F (ELU,Vel)
F (ELS,flèche)
250

200

150

100

50

0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
L (m)

Les intersections entre les courbes donnent les valeurs suivantes :

361,1
Intersection de (2) et (4) = 370,2 L = 0,98 m
L
361,1 2807 ,6
Intersection de (2) et (5) = L = 7,8 m
L L2

Conclusion :
Il apparaît ici plus nettement encore que dans le cas précédent que l’effort tranchant n’est
déterminant que pour les poutres très courtes.
Cet exercice montre encore que la condition d’ELS est prépondérante dès que la portée
devient importante (6,9 m en calcul plastique et 7,8 m est calcul élastique).

Jean-Pierre MUZEAU Page 32 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

2ÈME VARIANTE : INFLUENCE DES CRITÈRES ELS ET ELU SUR LE


DIMENSIONNEMENT D’UNE CONSOLE FLÉCHIE PAR UN
CHARGEMENT UNIFORME

Soit une console de longueur L constituée d’un profilé IPE 300 en acier S 235 soumise à un
chargement uniformément réparti d’intensité p z .

pz

x
L
z

Déterminer les différents états limites de cette poutre en fonction de la longueur (supposée
varier de 0,25 à 5 m), tant pour un calcul en plasticité que pour un calcul en élasticité. On
suppose que le déversement est empêché.

Le coefficient partiel de sécurité pour l’ELU est pris égale à γ p ELU = 1,45 . On suppose qu’il
tient compte à la fois des charges permanentes et des actions d’utilisation.

On prendra pour flèche admissible globale égale f adm = L / 300 .

CORRIGÉ: INFLUENCE DES CRITÈRES ELS ET ELU SUR LE


DIMENSIONNEMENT D’UNE CONSOLE FLÉCHIE PAR UN
CHARGEMENT UNIFORME

On remarquera que le comportement d’une console est assimilable à celui d’une demi-poutre
sur appuis simples :

pz

L
2L
z

Les résultats obtenus pour le premier exercice sont donc transposables ici.

Jean-Pierre MUZEAU Page 33 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

EXERCICE 2-3 : DIMENSIONNEMENT D’UNE POUTRE DE PLANCHER


Soit un plancher de 14 m de portée dont les poutres principales, simplement appuyées,
possèdent un entraxe de 5 m.
La charge d’utilisation à prendre en compte est de 2,5 kN/m². Le poids propre du plancher
équilibré par cette poutre est de 0,5 kN/m².
L’acier constitutif est un acier S460 et une discussion sera menée sur l’intérêt du choix d’une
telle nuance.

5m
2,5 kN/m²
5m

14 m

On demande de dimensionner ces poutres en supposant que le déversement est empêché.


La flèche sous charges variable est limitée à L/350 et la flèche admissible totale est de L/300.

CORRIGÉ

1. – Actions
Il convient tout d’abord de déterminer l’intensité des charges appliquées à ces poutres.

Aire de longueur
unitaire
2,5 kN/m²
5m
Aire reprise par
1m une poutre

14 m

L’aire reprise par une poutre principale est d’une largeur de 5 m.


Ramenée à une longueur unitaire, la charge d’utilisation est d’intensité 2,5 × 5 = 12 ,5 kN/m et
le poids propre de 0,5 × 5 = 2,5 kN/m

Jean-Pierre MUZEAU Page 34 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

La poutre à étudier est représentée sur le schéma suivant.


pz

14,000
z

2. Calcul à l’ELS
Nous allons prédimensionner le profilé à partir de la flèche admissible sous charges variables.
La flèche d’une poutre sur appuis simples uniformément charges s’exprime par la relation :
5 p z L4 L
f = < f adm =
384 E I y 350

Nous en déduisons une inertie I y minimale :

5 p z × L4 350 5 × 350 × p z × L3
Iy ≥ × =
384 E L 384 E
A l’ELS, les coefficients de pondération sont égaux à 1,0. Nous en déduisons :

5 × 350 × 12 ,5 × 1400 3
Iy ≥ = 74435,7.10 4 mm 4
384 × 210000

Un IPE A 600 d’inertie I y = 82920 cm 4 répond au besoin. Son poids propre est de
1080 N/m.
Vérification sous charges totale. La charge à prendre en compte comprend la charge
d’utilisation, le poids propre du plancher et le poids propre de la poutre, soit :
p z = 12 ,5 + 2 ,5 + 1,08 = 16 ,08 kN/m
L’inertie minimale devient alors :

5 ∑ p z × L4 300 5 × 300 × ∑ p z × L3
Iy ≥ × =
384 E L 384 E

5 × 300 × 16 ,08 × 1400 3


Iy ≥ = 82075.10 4 mm 4 < 82920.104 mm4
384 × 210000

Un IPE A 600 convient donc à l’ELS

3. Vérification à l’ELU
A l’ELU, les pondérations d’actions sont les suivantes : 1,35 G + 1,5 Q ,
soit : 1,35 × (2 ,5 + 1,08) + 1,5 × 12 ,5 = 23,583 kN/m

Jean-Pierre MUZEAU Page 35 Octobre 2009


Construction Métallique Exercices n°2 – Poutres fléchies

Un IPE A 600 possède un module plastique W pl , y = 3141.10 3 mm 3 et un module élastique


Wel , y = 2778.10 3 mm 3 . En flexion pure, sa classe de section transversale est de 2 s’il est
réalisé en acier S460 et de 1 pour les autres nuances inférieures (S355 à S235).
Le moment maximum d’une poutre simplement appuyée avec une charge uniforme est situé
p z L2
au milieu de cette poutre et il a pour intensité M y , Ed = .
8
p z L2 23,583 × 14000 2
Nous avons donc ici : M y , Ed = = = 584 ,4 kN.m
8 8
En l’absence de déversement, le moment résistant de ce profilé est le suivant :
W pl , y f y
M c , y , Rd = M pl , y , Rd = pour toutes les nuances.
γM0
Nous avons ainsi :
W pl , y f y 3141.10 3 × 460
M c , y , Rd = M pl , y , Rd = = = 1444 ,9 kN.m en acier S460
γM0 1,0

3141.10 3 × 355
M c , y , Rd = = 1115,0 kN.m en acier S355
1,0

3141.10 3 × 275
M c , y , Rd = = 863,8 kN.m en acier S275
1,0

3141.10 3 × 235
M c , y , Rd = = 738,1 kN.m en acier S235
1,0

On constate donc que la condition ELU est bien vérifiée dans tous les cas :
Min( M c , y , Rd ) = 738,1 kN.m > M y , Ed = 584 ,4 kN.m

et cela même pour les aciers de faibles nuances.

En raison de la condition d’ELS qui, elle, est indépendante de la limite d’élasticité, on voit
qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser de grande qualité pour réaliser une telle poutre. C’est
souvent le cas pour les poutres isostatiques de portée raisonnable comme nous l’avons vu
dans les exercices 2-2 précédents.

Jean-Pierre MUZEAU Page 36 Octobre 2009


Construction Métallique Exercice n°3 – Condition de ductilité

EXERCICE N°3 : VÉRIFIER SI LA CONDITION DE DUCTILITÉ POUR UNE


CORNIÈRE À AILES ÉGALES EST RESPECTÉE

Une cornière, en acier S 235, supporte un effort de traction pondéré de N Ed = 200 kN et elle
est assemblée sur un plat de 10 mm d’épaisseur. Déterminer la cornière nécessaire pour la
résistance. Vérifier si elle respecte la condition de ductilité.

Déterminer la largeur du plat nécessaire pour respecter la condition de ductilité.

CORRIGÉ :
Pour une section tendue, il faut vérifier :

A fy A f
N Ed ≤ N t , Rd = Min ( N pl , Rd = ; N u , Rd = 0,9 net u )
γM0 γM2

avec : γ M 0 = 1,0 et γ M 2 = 1,25

N Ed γ M 0 N γ
Nous en déduisons : A≥ et Anet ≥ Ed M 2
fy 0,9 f u

200.10 3 × 1,0 200.10 3 × 1,25


Soit : A≥ = 851,1 mm 2 et Anet ≥ = 771,6 mm 2 .
235 0,9 × 360

7) Calcul de la cornière

Une cornière de 70×70×7 convient. Elle possède une aire de section brute de 940 mm2 et une
aire de section nette de 814 mm2. Les boulons préconisés sont des boulons M 16.

La condition de ductilité est la suivante :

A fy γM2
Anet ≥
0,9 f u γ M 0

Anet fy γM2 235 × 1,25


Soit : ≥ = = 0,907
A 0,9 f u γ M 0 0,9 × 360 × 1,0

Anet 814
Pour la cornière retenue, nous avons : = = 0,87 < 0,907 .
A 940

La condition de ductilité n’est donc pas vérifiée.

Jean-Pierre MUZEAU Page 37 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°3 – Condition de ductilité

8) Largeur du plat

L’épaisseur du plat est : t p = 10 mm .

Le boulon nécessaire pour assembler la cornière étant un boulon M 16, le trou de perçage est
d’un diamètre d0 = 18 mm.
Nota : La cornière possédant une aire de section brute égale à 940 mm2, son aire nette est égale à
Anet = A − t d 0 = 940 − 7 × 18 = 814 mm 2 . La valeur donnée dans le catalogue est donc
bien correcte.

Largeur bp nécessaire pour le plat. Il convient de vérifier :

A = b p t p ≥ 851,1 mm 2 et Anet = (b p −d 0)t p ≥ 771,6 mm 2 , soit :

851,1 771,6
bp ≥ = 85,1 mm et : b p ≥ + 18 = 95,16 mm
10 10

Choisissons un plat de 100 mm de largeur.

Il possède une aire de section brute de 1000 mm2 et une aire de section nette de 820 mm2.

Vérification de la condition de ductilité :

A f y γ M 2 1000 × 235 1,25


Anet ≥ = = 907 mm 2
0,9 f u γ M 0 0,9 × 360 1,0

La condition de ductilité n’est donc pas vérifiée.

Pour vérifier cette condition, il conviendrait de respecter :

Anet fy γM2 235 1,25


≥ = = 0,907
A 0,9 f u γ M 0 0,9 × 360 1,0

Anet ( )
b p − d0 t p
= ≥ 0,907
A bp t p

b p − d 0 ≥ 0,907 × b p

b p (1 − 0,907 ) ≥ d 0

d0 18
bp ≥ = = 193,5 mm
0,093 0,093

c’est-à-dire pratiquement une largeur 2 fois plus grande que nécessaire pour la stricte
résistance. Pour passer outre, une solution consiste à créer une réduction de la section brute en
partie courante (loin de l’assemblage).

Jean-Pierre MUZEAU Page 38 Novembre 2009


Construction Métallique Exercices n°4-1 – Plat tendu

EXERCICE N°4-1 : VÉRIFIER UN PLAT TENDU

Un plat en acier S235 d’épaisseur t = 16 mm est soumis à un effort de traction


N Ed = 1100 kN .
35

70
NEd = 1100 kN 70 NEd = 1100 kN
70

70

35 35 70 70 70 70 35

NEd = 1100 kN
NEd = 1100 kN
16

Il est assemblé à l’aide de boulons ordinaires M 24 ( d 0 = 26 mm ).


On demande de vérifier ce plat avec la configuration de perçage représentée sur la figure.

CORRIGÉ
Pour une section tendue, il faut vérifier :
A fy A f
N Ed ≤ N t , Rd = Min ( N pl , Rd = ; N u , Rd = 0,9 net u )
γM0 γM2
avec : γ M 0 = 1,0 et γ M 2 = 1,25
N Ed γ M 0 N γ
Nous en déduisons : A≥ et Anet ≥ Ed M 2
fy 0,9 f u

A = 5 × 70 × 16 = 5600 mm 2
N Ed γ M 0 1100.10 3 × 1,0
A = 5600 mm 2 ≥ = = 4681 mm 2 : Vérifié
fy 235
  s 2    70 2 
Anet = t × b − Max 3 × d 0 ; n × d 0 − ∑
 
 = 16 × b − Max 3 × 26 ; 5 × 26 − 4 × 
  4 p    4 × 70 
    
Anet = 16 × [350 − Max(78 ; 60)] = 16 × 272 = 4352 mm 2

1100.10 3 × 1,25
La 2ème condition devient : Anet = 4352 mm 2 ≥ = 4244 mm 2 : Vérifié
0,9 × 360

Le plat convient

Jean-Pierre MUZEAU Page 39 Novembre 2009


Construction Métallique Exercices n°4-1 – Plat tendu

On aurait également pu calculer les efforts normaux résistants : N u , Rd = 1128 kN et


N pl , Rd = 1316 kN qui sont bien tous les deux supérieurs à N Ed = 1100 kN .

Nota : Attention, il ne s’agit ici que du calcul de la section nette d’un plat avec des
trous en quinconce. La longueur de cet assemblage aurait pu être considérablement
réduite en alignant les boulons. Ceci est traité dans les parties 4-2 et 4-3 de cet exercice
où est traité le calcul des boulons.

Jean-Pierre MUZEAU Page 40 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°4-2 – Assemblage d’un plat tendu part boulons ordinaires

EXERCICE N°4-2 : CALCUL DE L’ATTACHE PAR BOULONS ORDINAIRES

Rappel de l’exercice 4-1 : Il s’agit d’un assemblage de plats en acier S235 d’épaisseur
t = 16 mm soumis à un effort de traction N Ed = 1100 kN :
35

70
NEd = 1100 kN 70 NEd = 1100 kN
70

70

35 35 70 70 70 70 35

NEd = 1100 kN
NEd = 1100 kN
16

L’assemblmge est réalisé à l’aide de boulons ordinaires M 24 de classe 6.8.

On demande de vérifier l’assemblage dans la configuration de l’exercice n°4-1 où les plats


ont déjà été vérifiés. On suppose que la pièce n’est pas particulièrement soumise aux
intempéries.

CORRIGÉ

Des boulons de classe 6.8 possèdent les caractéristiques mécaniques suivantes :


f yb = 480 MPa et f ub = 600 MPa .

Les trous sont des trous normaux. Pour des boulons M 24, nous avons donc : d 0 = 26 mm .

1. Résistance au cisaillement des boulons


La résistance au cisaillement d’un boulon ordinaire s’exprime par la relation :
α f A
Fv, Rd = v ub s
γM2

Pour un boulon M 24 de classe 6.8, nous avons α v = 0,5 et As = 353 mm 2 .


Pour un boulon et un plan de cisaillement, nous avons donc :
0 ,5 × 600 × 353
Fv , Rd = = 84 ,7.10 3 N ou 84 ,72 kN
1,25
Pour équilibrer 1100 kN, le nombre n de boulons doit être au moins égal à :
1100 / 84,72 = 12,98 soit 13 boulons.
Le nombre de boulons proposé sur la figure est donc parfaitement convenable.

Jean-Pierre MUZEAU Page 41 Décembre 2009


Construction Métallique Exercice n°4-2 – Assemblage d’un plat tendu part boulons ordinaires

2. Vérification des conditions de pinces et de distances


Le diamètre du trou normal pour un boulon M 24 est d 0 = 26 mm .
Nous devons vérifier :
2.1. - Entraxes :
2,2 d 0 ≤ p1 ≤ Min(14 t ou 200 mm) et 2,4 d 0 ≤ p 2 ≤ Min(14 t ou 200 mm)
Nous avons bien :
2,2 d 0 = 2,2 × 26 = 57 ,2 mm ≤ p1 = 140 mm ≤ Min( 14 t = 14 × 16 = 224 mm ou 200 mm)
et 2,4 d 0 = 2,4 × 26 = 62,4 mm ≤ p 2 = 70 mm ≤ Min( 14 t = 14 × 16 = 224 mm ou 200 mm)
soit encore : 57 ,2 mm ≤ p1 = 140 mm ≤ 200 mm et 62 ,4 mm ≤ p 2 = 70 mm ≤ 200 mm
2.2. - Pinces : 1,2 d 0 ≤ e1 ou e2
soit : 1,2 d 0 = 1,2 × 26 = 31,2 mm ≤ e1 = 35 mm ou e2 = 35 mm

Les conditions de pinces et de distances sont vérifiées

3. Vérification de la pression diamétrale


La résistance à la pression diamétrale a pour expression :
k α f dt  f 
Fb, Rd = 1 b u où : α b = Min α d ; ub ; 1
γM2  fu 
e1 p 1
avec, dans la direction de l’effort : α d = (boulons de rive) et α d = 1 − (boulons
3 d0 3 d0 4
 e 
intérieurs) et, perpendiculairement à la direction des efforts : k1 = min 2 ,8 2 − 1,7 ; 2 ,5 
 d0 
 p 
pour les boulons de rive et k1 = min1,4 2 − 1,7 ; 2 ,5  pour les boulons intérieurs.
 d0 
Nous avons ici : p1 = 140 mm , p 2 = 70 mm et e1 =e 2 = 35 mm . D’où :
e1 35
αd = = = 0 ,45 pour les boulons de rive
3 d 0 3 × 26
p1 1 140 1
et α d = − = − = 1,54 pour les boulons intérieurs
3 d 0 4 3 × 26 4

 35 
k1 = min 2 ,8 − 1,7 = 2,07 ; 2,5  = 2,07 pour les boulons de rive
 26 
 70 
et k1 = min1,4 − 1,7 = 2,07 ; 2,5  = 2,07 pour les boulons intérieurs
 26 

Jean-Pierre MUZEAU Page 42 Décembre 2009


Construction Métallique Exercice n°4-2 – Assemblage d’un plat tendu part boulons ordinaires

f ub 600
Nous avons également : = = 1,67 , f ub étant relatif aux boulon et f u aux pièces
fu 360
assemblées ( f u = 360 MPa pour un acier S 235).

 f 
En conclusion, pour les boulons de rive : α b = Min α d ; ub ; 1 = Min(0 ,45 ; 1,67; 1) = 0 ,45
 fu 

 f 
pour les boulons intérieurs : α b = Min α d ; ub ; 1 = Min(,54 ; 1,67; 1) = 1 ,
 fu 

d’où, pour les boulons de rive :


k1 α b f u d t 2 ,07 × 0 ,45 × 360 × 24 × 16
Fb , Rd = = = 103,0 kN et, pour les boulons intérieurs,
γM2 1,25
k α f d t 2 ,07 × 1,0 × 360 × 24 × 16
Fb , Rd = 1 b u = = 228,9 kN
γM2 1,25

En supposant une répartition uniforme des efforts dans les boulons, chacun d’entre eux est
N 1100
sollicité par un effort de cisaillement égal à Fv , Ed = Ed = = 84 ,62 kN .
13 13

L’assemblage est conforme car, nous avons bien :


pour les boulons de rive :
Fv , Ed = 84,62 kN < Fb, Rd = 103,0 kN

et pour les boulons intérieurs :


Fv , Ed = 84,62 kN < Fb, Rd = 228,9 kN

Comme nous avons déterminé le nombre de boulons en fonction de leur résistance au


cisaillement (voir § 1), la condition Fv , Ed < Fv , Rd est évidemment vérifiée.

Nota : Si la condition de pression diamétrale n’avait pas été vérifiée, il aurait fallu
agir sur la condition la plus défavorable. Ici, la condition défavorable est
α d = 0 ,45 . Pour augmenter cette valeur, il faudrait agir sur la valeur de e1 en
augmentant la pince longitudinale. Attention, une augmentation du diamètre du
boulon agirait en sens inverse.

4. Vérification au cisaillement de bloc


Il faut vérifier :
f A f y Αnv
Veff ,1,Rd = u nt +
γ M2 3 γ M0

Jean-Pierre MUZEAU Page 43 Décembre 2009


Construction Métallique Exercice n°4-2 – Assemblage d’un plat tendu part boulons ordinaires

Le schéma de ruine est le suivant :


35

70 Anv
70 Ant NEd = 1100 kN
70

70 Anv

35 35 70 70 70 70 35

Nous avons alors :

Anv = 2 × (70 × 4 + 35 − 26 × 2 − 13) × 16 = 8000 mm 2

Ant = (70 × 4 − 26 − 13 × 2) × 16 = 3648 mm 2

f A f y Αnv 360 × 3648 235 × 8000


Veff ,1, Rd = u nt + = + = 2136 ,0 kN > N Ed = 1100 kN
γ M2 3 γM0 1,25 3 × 1,0

La résistance au cisaillement de bloc est assurée.

5. Sommes-nous dans le cas d’un assemblage long ?


Nous ne sommes pas dans le cas d’un assemblage long car la distance Li entre les axes des
fixations extrêmes est : Li = 70 × 4 = 280 mm < 15 d = 15 × 24 = 360 mm .

Remarque générale : Cet assemblage aurait pu être considérablement raccourci en


ne disposant pas les boulons en quinconce. En effet, la disposition suivante respecte
les conditions d’entraxes et elle conduit à un assemblage plus court :
35

70
NEd = 1100 kN 70 NEd = 1100 kN
70

70

35 35 70 70 35

Le choix des dispositions retenues a été dicté par le calcul d’une section nette de
boulons en quinconce comme traité en 4-1.

Jean-Pierre MUZEAU Page 44 Décembre 2009


Construction Métallique Exercice n°4-3 – Assemblage d’un plat tendu part boulons hr

EXERCICE N°4-3 : CALCUL DE L’ATTACHE PAR BOULONS HR

On suppose ici l’assemblage réalisé à l’aide de boulons hr M 24 de classe 8.8 à


serrage contrôlé avec un état de surface de Classe C ( µ = 0,3 ).

35

70
NEd = 1100 kN 70 NEd = 1100 kN
70

70

35 35 70 70 70 70 35

NEd = 1100 kN
NEd = 1100 kN
16

CORRIGÉ

Des boulons hr de classe 8.8 possèdent les caractéristiques mécaniques suivantes :


f yb = 640 MPa et f ub = 800 MPa .

Les trous sont des trous normaux. Pour des boulons hr M 24, nous avons d 0 = 26 mm .

6. – Résistance au glissement des boulons


La résistance au glissement d’un boulon hr à serrage contrôlé s’exprime par la relation :
k nµ
Fs, Rd = s F p,C avec : F p ,C = 0 ,7 f ub As
γ M3
Nous avons ici des trous normaux, d’où k s = 1 . Pour un boulon et un seul plan de frottement,
nous avons :
k nµ
Fs , Rd = s (0,7 f ub As ) = 1,0 × 1 × 0,3 (0,7 × 800 × 353) = 47 ,44 kN
γ M3 1,25
Pour équilibrer 1100 kN, le nombre n de boulons doit être au moins égal à :

1100 / 47 ,44 = 23,2 soit au moins 24 boulons. Nous en choisissons 25.

Nota : Ce nombre est beaucoup plus important que cas le cas de boulons
ordinaires précédents. Pour le diminuer, il faudrait par exemple avoir recours à

Jean-Pierre MUZEAU Page 45 Décembre 2009


Construction Métallique Exercice n°4-3 – Assemblage d’un plat tendu part boulons hr

un traitement de surface de meilleure qualité (en classe A, nous aurions µ = 0,5 ).


On pourrait également choisir des boulons hr 10.9.
Avec ces nouvelles hypothèses, la résistance au glissement d’un boulon serait :
k nµ
Fs , Rd = s (0,7 f ub As ) = 1,0 × 1 × 0,5 (0,7 × 1000 × 353) = 98,84 kN
γ M3 1,25
Le nombre de boulons ne serait plus alors que de : 1100 / 98,84 = 11,2 , soit
12 boulons.

Néanmoins, avec les données initiales du problème, nous pouvons disposer les boulons de la
manière suivante :
35

70
NEd = 1100 kN 70 NEd = 1100 kN
70

70

35 35 70 70 70 70 35

NEd = 1100 kN
NEd = 1100 kN
16

Cette solution est conforme aux conditions de distance entre boulons (voir exercice 4-2) qui
sont, rappelons le :
57 ,2 mm ≤ p1 = 140 mm ≤ 200 mm et 62 ,4 mm ≤ p 2 = 70 mm ≤ 200 mm
Un entraxe de p1 = p 2 = 70 mm est donc convenable.

7. – Vérification de la pression diamétrale


La résistance à la pression diamétrale est la même que les boulons soient des boulons
ordinaires ou des boulons hr. Les valeurs trouvées dans l’exercice 4-2 sont donc valables ici
également.
f 800
Par contre, nous avons ici : ub = = 2 ,22
fu 360

 f 
Soit, pour les boulons de rive : α b = Min α d ; ub ; 1 = Min(0 ,45 ; 2 ,22; 1) = 0 ,45
 fu 

 f 
et pour les boulons intérieurs : α b = Min α d ; ub ; 1 = Min(,54 ; 2 ,22; 1) = 1 .
 fu 

Jean-Pierre MUZEAU Page 46 Décembre 2009


Construction Métallique Exercice n°4-3 – Assemblage d’un plat tendu part boulons hr

d’où, pour les boulons de rive : Fb , Rd = 103,0 kN

et, pour les boulons intérieurs : Fb , Rd = 228,9 kN

Le nombre de boulons étant plus important que précédemment, les efforts dans chacun d’entre
eux est encore plus petit et la condition de pression diamétrale est nécessairement vérifiée.
Comme nous avons déterminé le nombre de boulons en fonction de leur résistance au
cisaillement (voir § 1), la condition Fv , Ed < Fv , Rd est évidemment également vérifiée.

8. – Vérification au cisaillement de bloc


Il faut vérifier :
f A f y Αnv
Veff ,1,Rd = u nt +
γ M2 3 γ M0
Nous avons ici :

Anv = 2 × (70 × 5 + 35 − 26 × 5 − 13) × 16 = 7744 mm 2

Ant = (70 × 4 − 26 × 3 − 13 × 2 ) × 16 = 2816 mm 2

f A f y Αnv 360 × 2816 235 × 7744


Veff ,1, Rd = u nt + = + = 1862 ,0 kN > N Ed = 1100 kN
γ M2 3 γM0 1,25 3 × 1,0

La résistance au cisaillement de bloc est bien assurée également.

9. – Sommes-nous dans le cas d’un assemblage long ?


Nous ne sommes toujours pas dans le cas d’un assemblage long car la distance Li entre entre
les axes des fixations extrêmes est : Li = 70 × 5 = 350 mm < 15 d = 15 × 24 = 360 mm . IL n’y
a donc pas lieu de diminuer la résistance dans les boulons

Jean-Pierre MUZEAU Page 47 Décembre 2009


Construction Métallique Exercice n°5 – Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V

EXERCICE N°5 : VÉRIFICATION D’UNE SECTION TRANSVERSALE SOUS


L’INTERACTION M-N-V

Une poutre constituée d’un IPE 300 en acier S 355 est sollicitée en flexion autour de son axe
de forte inertie comme indiqué sur la figure suivante (F est une force pondérée) :

F F
0,2 F
A4 x
A0
A1 A2 A3

0,1 l 0,4 l 0,4 l 0,1 l


l
z

1) Vérifier la résistance des sections pour F = 350 kN et l = 4,00 m

2) Quel effort normal peut-on appliquer à cette poutre ?

CORRIGÉ

1) Résistance des sections

A) Diagrammes des sollicitations

-1,1 F

-0,1 F A4 x
A0 A3
A1 0,1 F
A2
1,1 F
Vz,Ed

x
A0 A1 A2 A3 A4

My,Ed 0,11 F l 0,11 F l


0,15 F l

Éric FOURNELY et Jean-Pierre MUZEAU Page 48 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°5 – Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V

B) Classification de la section transversale

235 235
Nous avons : ε = = = 0,81
fy 355

c 0,5 (150 − 7,1 − 2 × 15)


Aile comprimée : = = 6,51 < 9 Classe 1
tf ε 10,7 × 0 ,81

c 248,6
Âme fléchie : = = 43,2 < 72 Classe 1
tw ε 7 ,1 × 0,81

Un IPE 300 en acier S 355 fléchi autour de l’axe y-y est de Classe 1

C) Efforts plastiques résistants

628.10 −6 × 355.10 6
W pl , y = 628 cm 3 d’où : M pl , y , Rd = = 222,9 kN.m
1,0

2570.10 −6 × 355.10 6
Avz = 25,7 cm 2 d’où : V pl , Rd = = 526,7 kN
3 × 1,0
Résistance au voilement par cisaillement [EN 1993-1-1 §6.2.6 (6)]
hw 278,6
72 ε / η = 58,3 (η = 1 et : ε = 0,81) d’où : = = 39,2 ≤ 58,3
tw 7,1

Il n’y a pas de risque de voilement par cisaillement


V pl , Rd
A noter : = 263 kN
2

M 2 , Ed 0 ,15 × 350 × 4 210


En A2 : = = = 0 ,94 ≤ 1,0
M pl , y , Rd 222 ,9 222 ,9

V, Ed
V Ed = ± 35 kN sur A1 A3 : ≤ 0,5 ⇒ Pas d’interaction M-V sur A1 A2.
V pl , Rd

En A0 :
V1, Ed 350 × 1,1 385
= = = 0 ,73 ≤ 1,0 : ⇒ La section transversale résiste à l’effort tranchant
V pl , Rd 526 526

Éric FOURNELY et Jean-Pierre MUZEAU Page 49 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°5 – Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V

Interaction possible (0,73>0,5) avec le moment sur A0 A1.


En A1 : V1, Ed = 385 kN et : M 1, Ed = 154 kN.m

V1, Ed
0 ,5 ≤ = 0 ,73 ≤ 1,0 ⇒ Il faut prendre en compte une interaction entre M et V
V pl , Rd
2 2
 2 V Ed   2 × 385 
ρ = − 1 =  − 1 = 0,215 (voir note en fin d’exercice)
 V pl , Rd   526 
 
 ρ Aw2 
 pl , y −
W  fy
 4 t w 
M y ,V , Rd = avec : M y ,V , Rd ≤ M c, y , Rd
γM0

3 0,215 (278,6 × 7,1)


 2
628,4.10 −  355
 4 × 7,1 
M y ,V , Rd = = 212,6 kN.m
1,0
M 1, Ed 154
= = 0 ,72 ≤ 1
M y ,V , Rd 212 ,6

⇒ La section 1 est vérifiée avec le critère d’interaction M y + V z !

Les critères de vérification de sections sont respectés sur


l’ensemble des sections droites de la poutre

2) Effort normal qu’il est possible d’appliquer à cette poutre

A) Classification du profilé en compression ou en flexion simples

Un IPE 300 en acier S 355 sollicité en flexion simple autour de y-y est de Classe1
Un IPE 300 en acier S 355 sollicité en compression simple est de Classe 4

A) Efforts normaux limites en flexion composée pour les Classes 1 et 2

Nous allons déterminer les efforts de compression limites selon les classes de section
transversale.

Éric FOURNELY et Jean-Pierre MUZEAU Page 50 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°5 – Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V

z fy fy

fy
y M+N αc
= +
y M
c cN
ANP
tw
N
z -fy -fy

Nous avons c N = c − 2(c − α c ) = c(2 α − 1)


L’effort axial de compression maximum N Ed repris par l’âme peut donc s’exprimer par :
N Ed = ( 2α − 1 )c t w f y

1  N Ed 
d’où l’expression de α : α=  + 1
2  c t w f y 

Si α = 1 , la partie droite de l’âme est totalement comprimée.
Si α ≤ 0,5 , l’effort axial est un effort de traction. Ce n’est pas le cas qui nous intéresse ici.
Si α > 0,5 , la condition relative à la Classe 1 est :
c 248,6  396ε 
= = 35 ≤  
tw 7,1  13α − 1 

N Ed 2  396ε 
d’où : ≤  + 1 − 1
c t w f y 13  c / t w 

 2  396 × 0,81  
N Ed ≤   + 1 − 1 × 248,6 × 7,1 × 355 = 356,85 kN
13  248,6 / 7,1  

Effort axial limite pour la Classe 1 : NEd = 357 kN

Pour la Classe 2, cette condition devient :


c 248,6  456ε 
= = 35 ≤  
tw 7,1  13α − 1 

N Ed 2  456ε 
d’où : ≤  + 1 − 1
c t w f y 13  c / t w 
 2  456 × 0,81  
N Ed ≤   + 1 − 1 × 248,6 × 7,1 × 355 = 491,25 kN
13  248,6 / 7,1  

Effort axial limite pour la Classe 2 : NEd = 491 kN

Éric FOURNELY et Jean-Pierre MUZEAU Page 51 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°5 – Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V

B) Calcul des efforts axiaux maximums possibles sur chaque tronçon

V Ed
Sur A1 A2 : < 0,5 ⇒ donc pas d’interaction de V sur M N , y , Rd .
V pl , Rd

 1− n 
Nous avons à la limite : M Ed = M pl , y , Rd   ,
 1 − 0 ,5 a 
N Ed M Ed
d’où n= = 1− (1 − 0,5 a )
N pl , Rd M pl , y , Rd

N Ed M Ed
soit encore : = 1− (1 − 0,5 a )
N pl , Rd M pl , y , Rd

A−2b tf 5380 − 2 × 150 × 10 ,7


Avec ici : a= = = 0,4033
A 5380
N Ed
il vient : = 1 − 0,94 (1 − 0,5 × 0,4033) =0,25
N pl , Rd

5381 × 355
Nous avons : N pl , Rd = = 1909 ,9 kN
1,0
⇒ N Ed = 0,25 × 1909,9 = 476,8 kN
N Ed < 491 kN , valeur limite de la Classe 2. Un calcul plastique est donc bien possible.

Sur A0 A1 :
V1, Ed
= 0 ,73 ≥ 0 ,5 f y remplacée par ( 1 − ρ ) f y sur Aw , avec ρ = 0,215
V pl , Rd

Il faut donc reprendre le calcul d’interaction M-N pour le IPE avec une limite (1 − ρ ) f y sur
Aw et f y sur le reste de la section (voir note explicative à la fin de l’exercice)

Afin de réutiliser la même formule d’interaction, on peut traduire la perte de reprise d’effort
dans l’âme en réduisant la largeur d’âme avec une nouvelle largeur égale à (1 − ρ )t w avec f y
sur toute la section.
Ici, dans un but de simplification, la réduction de f y est appliquée à la totalité de la section.

 1− n 
M N , y , Rd = M pl , y , Rd  
 1 − 0 ,5 a 
1 − 0 ,25
M N , y , Rd = 222 ,9 = 0 ,939 × 222 ,9 = 209 ,4 kN.m
1 − 0 ,5 × 0 ,4033

(0,939 < 1,0 Ö OK pour la formule de MN)

Éric FOURNELY et Jean-Pierre MUZEAU Page 52 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°5 – Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V

Prise en compte de la réduction ρ pour tenir compte de la présence de l’effort tranchant :

M N , y , Rd = 209 ,4 (1 − 0 ,215) = 164 ,3 kN

M 1, Ed 154
= = 0 ,94 ≤ 1,0
M N , y , Rd 164 ,3

Section A1 vérifiée avec interaction M+N+V !

Les sections de la poutre sont vérifiées en flexion composée

Éric FOURNELY et Jean-Pierre MUZEAU Page 53 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°5 – Vérification d’une section transversale sous l’interaction M-N-V

Note : Illustration de l’interaction entre M et V


tf fy z αd

Aw
hw
2 hw
2
4
hw
ρ.fy (1-ρ)fy y
ANP
(1-ρ)fy ρ.fy
Contrainte normale
équivalente au
cisaillement au sens de
fy l’interaction M-V

Aw hw Aw Aw Aw2
W pl ,V = W pl , y − 2 ⋅ ρ = W pl , y − 2 ⋅ ρ = W pl , y − ρ
2 4 2 4 ⋅ tw 4 ⋅ tw

1
0,9 Coefficient de
réduction de fy
0,8
0,7
0,6 Von Misès
(1-ρ) EN 1993-1-1
0,5
0,4 Influence de V sur la limite élastique de flexion
0,3 dans l'âme d'un profil en I,
hypothèse de contrainte de cisaillement
0,2 constante sur
Aw
0,1 VEd/Vpl,Rd
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

Éric FOURNELY et Jean-Pierre MUZEAU Page 54 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°6 – Flambement de poteaux de sections transversales différentes

EXERCICE N°6 : COMPORTEMENT AU FLAMBEMENT DE POTEAUX DE


FORMES DE SECTIONS TRANSVERSALES DIFFÉRENTES

Comparer le comportement du flambement de La comparaison est menée pour des


poteaux constitués de profilés de formes de poteaux dont le schéma statique est le
sections transversales différentes : suivant :

• Laminés à chaud : IPE


HEA NEd = 500 kN
HEB
• Tube rectangulaire : h=200 mm et b=100 mm

• Tube circulaire ∅ = 139,7 mm.

Acier S 235
Ces poteaux sont supposés parfaitement

L=6,000 m
encastrés en pied et parfaitement articulés en
tête et cela dans les deux directions y et z.

En conséquence, les longueurs de flambement


sont les mêmes selon y-y ou z-z

Les tubes, formés à chaud, seront choisis parmi les produits des gammes suivantes :
z
h b t Iz iz A
mm mm mm cm4 cm cm² y
200 100 5 505 4,19 28,7

200 100 6,3 613 4,14 35,8

200 100 8 739 4,06 44,8

∅ t I i A
mm mm cm4 cm cm²
139,7 6,3 585 4,72 26,4

139,7 8 720 4,66 33,1

Jean-Pierre MUZEAU Page 55 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°6 – Flambement de poteaux de sections transversales différentes

CORRIGÉ : COMPORTEMENT AU FLAMBEMENT DE POTEAUX DE


FORMES DE SECTIONS TRANSVERSALES DIFFÉRENTES

Prédimensionnement vis-à-vis du flambement :

π 2 EI z N Ed l cr 2
N Ed ≤ N cr = d’où : I z ≥
l cr 2 π 2E

Les longueurs de flambement étant identiques selon les axes y et z, le flambement se


développera autour de l’axe de petite inertie. C’est donc les caractéristiques mécaniques
autour de l’axe z-z qui doivent être prise en compte.

Le poteau étant encastré en pied et articulé en tête (articulation non déplaçable


horizontalement), la longueur de flambement est l cr = 0,7 L soit
l cr = 0,7 × 6,000 = 4,200 m .

Nous en déduisons : I z ≥
(
500.10 3 × 4,2.10 3 )2 = 425,5.10 4 mm 4
π 2 × 210.10 3

Choix des profilés :


Les premiers profilés IPE et HE tels que I z ≥ 425,5 cm 4 sont :

IPE 300 IPE 330 HEB 140 HEB 160 HEA 160 HEA 180

Iz (cm4) 603,8 788,1 549,7 889,2 615,6 924,6

iz (cm) 3,35 3,55 3,58 4,05 3,98 4,52

A (cm2) 53,8 62,6 43 54,3 38,8 45,3

Vérifications :
Nous n’indiquons ci-après que les principaux résultats de calcul (attention, pour une copie
d’examen, il vous faut écrire toutes les expressions utilisées et donner les résultats
intermédiaires).
Les étapes de calcul sont les suivantes :
Vérification que les sections transversales sont de Classe 1, 2 ou 3 sinon il faudrait
prendre en compte un risque de voilement local.

Jean-Pierre MUZEAU Page 56 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°6 – Flambement de poteaux de sections transversales différentes

Choix de la courbe de flambement :

Flambement selon l' axe z − z


h
 = ... > 1,2 (IPE) ou ≤ 1,2 (HE)
b ⇒ Courbe de flambement b (IPE) ou c (HE)
t f = ... ≤ 40 mm (IPE) ou 100 mm (HE)

Acier S 235

On en déduit le facteur d’imperfection : α z = 0,34 (IPE) ou α z = 0,49 (HE)

Lcr , z fy 4,2.10 3 235


Élancement réduit : λ z = , soit ici : λ z =
iz π E iz π 210.10 3


( 2

)
d’où φ z = 0,5 1 + α z λ − 0,2 + λ  = ...

1
et : χ z = = ...
2 2
φz + φz − λ z
χz × A× f y χ z × A × 235
Résistance de calcul : N b, z , Rd = =
γ M1 1,0

Les différents résultats obtenus pour les profilés étudiés sont :

IPE 300 IPE 330 HEB 140 HEB 160 HEA 160 HEA 180

Classe de section 2 2 1 1 1 1

Courbe de flambement b b c c c c
α 0,34 0,34 0,49 0,49 0,49 0,49

λz 1,335 1,260 1,250 1,105 1,122 0,989

χz 0,410 0,446 0,411 0,482 0,472 0,546

N b, z, Rd (kN) 518,9 656,8 414,4 614,2 430,5 580,8

N Ed /N b, z, Rd 0,964 0,761 1,207 0,814 1,161 0,861

Résultats OK OK mais Non OK Non OK


trop grand

On voit, qu’à part pour la gamme IPE, le profilé qui convient n’est pas celui qui est
immédiatement supérieur à l’inertie calculée avec la force critique mais celui qui est encore
au-dessus.

Jean-Pierre MUZEAU Page 57 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°6 – Flambement de poteaux de sections transversales différentes

Pour les tubes, nous obtenons :

Tubes rectangulaires Tubes circulaires

Épaisseur (mm) 5 6,3 8 6,3 8

Courbe de flambement a a a a a
α 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21

λz 1,067 1,080 1,105 0,702 0,694

χz 0,619 0,610 0,595 0,948 0,960

N b, z, Rd (kN) 417,2 512,9 626,4 435,5 539,5

N Ed /N b, z, Rd 1,200 0,975 0,798 1,148 0,927

Résultats Non OK OK mais Non OK


trop grand

Comparaison entre les profilés qui répondent au problème :

O t=8 mm [] t=6,3 mm HEA 180 HEB 160 IPE 300

N b, z, Rd (kN) 539,5 512,9 580,8 614,2 518,9

A (cm²) 33,1 35,8 45,3 54,3 53,8

En se ramenant à la section juste nécessaire pour équilibrer l’effort NEd=500 kN, nous
obtenons une section théorique selon les gammes permettant ainsi de classer les profilés selon
leur efficacité décroissante :

O t=8 mm [] t=6,3 mm HEA 180 HEB 160 IPE 300

N Ed /N b, z, Rd 0,927 0,975 0,861 0,814 0,964

A × N Ed /N b, z, Rd (cm²) 30,7 34,9 39,0 44,2 51,9

Jean-Pierre MUZEAU Page 58 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°6 – Flambement de poteaux de sections transversales différentes

En prenant le tube circulaire comme référence, le surcoût matière pour les autres gammes
s’exprime selon :

O t=8 mm [] t=6,3 mm HEA 180 HEB 160 IPE 300

A × N Ed /N b, z, Rd /30,7 1 1,14 1,27 1,44 1,69

Surcoût matière 1 +14% +27% +44% +69%

Bien sûr, ces conclusions ne sont valables que pour le cas qui nous intéresse ici (mêmes
longueurs de flambement selon y-y et z-z). De plus, les conditions d’assemblages peuvent
également être déterminantes pour le choix des gammes de profils (les profilés en I ou en H
sont moins onéreux à assembler que les tubes).

Cet exemple permet néanmoins de vérifier que les tubes sont les profilés les plus efficaces
pour résister à un risque de flambement.

Note : On pourrait vérifier que ces tubes ne sont pas susceptibles de présenter un voilement
local. Ils sont au plus de Classe 3

Jean-Pierre MUZEAU Page 59 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°7 – Flambement de cornières

EXERCICE N°7 : FLAMBEMENT DE DOUBLES CORNIÈRES

Problème à étudier
Soit une poutre en treillis :

2,5 m

La longueur de toutes les cornières est de 2,5 m. Celles-ci sont doubles et supposées
parfaitement articulées à leurs extrémités.

Le calcul sera mené pour un effort sollicitant de compression NEd = 50 kN. L’acier est de
nuance S 235.

On demande de comparer le comportement de cornières supposées isolées, puis accolées en T


ou en X à l’aide de barrettes de liaison :
v u

Isolées
z

Accolées en T

v u

Accolées en X
Exemple de cornières disposées en T

Jean-Pierre MUZEAU Page 60 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°7 – Flambement de cornières

Les jumelages sont réalisés en certains points de la longueur des cornières afin de s’assurer de
du flambement global de l’ensemble. Les boulons sont couplés pour éviter une rotation.

La photo suivante montre un exemple de telles dispositions en T ou en X.

En X

Barrettes

En T

On déterminera les nombre minimum de ces liaisons pour éviter un flambement individuel
des cornières.

Jean-Pierre MUZEAU Page 61 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°7 – Flambement de cornières

Les caractéristiques mécaniques des cornières sont données dans le tableau suivant.

Caractéristiques mécaniques pour 1 cornière à ailes égales


v z
u

y y

v
u

h t Masse Section Section Iy=Iz iy=iz Iu iu Iv iv


(mm) (mm) (kg/m) brute nette
(cm4) (cm) (cm ) 4
(cm) (cm ) 4
(cm)
(cm2) (cm2)
30 3 1,36 1,74 1,47 1,4 0,74 2,22 0,93 0,58 0,48
35 4 1,85 2,35 1,91 2,95 1,05 4,68 1,32 1,23 0,68
40 4 2,09 3,08 2,56 4,47 1,21 7,10 1,52 1,84 0,78
45 4,5 3,06 3,90 3,31 7,15 1,35 11,3 1,70 2,95 0,87
50 5 3,77 4,80 4,05 10,96 1,51 17,4 1 ,90 4,52 0,97
60 6 5,42 6,91 6,13 22,79 1,82 36,17 2,29 9,38 1,17
70 7 7,38 9,40 8,14 42,3 2,12 67,0 2,67 17,41 1,36
80 8 9,63 12,3 10,83 72,25 2,43 114,5 3,06 29,72 1,56
90 9 12,2 15,5 13,18 115,8 2,73 184 3,44 47,65 1,76
100 10 15,0 19,2 16,15 176,7 3,04 280,5 3,83 72,66 1,95
120 12 21,6 27,5 23,94 367,7 3,65 583,5 4,60 151,1 2,35
150 15 33,8 43,0 38.52 898,1 4,57 1426 5,76 369,0 2,92
180 18 48,6 61,9 56.51 1866 5,49 2963 6,92 766,0 3,52
200 20 59,9 76,3 70,35 2851 6,11 4529 7,70 1169 3,91

Jean-Pierre MUZEAU Page 62 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°7 – Flambement de cornières

CORRIGÉ : FLAMBEMENT DE DOUBLES CORNIÈRES

1 – Cas des cornières isolées


Dans le cas des cornières isolées, l’inertie la plus faible est I v . C’est donc les caractéristiques
mécaniques autour de l’axe v qu’il faut prendre en compte.

π 2 EI v
Prédimensionnement : N Ed ≤ N cr =
l cr 2

d’où : Iv ≥
N Ed l cr 2
, soit ici : I v ≥
(
50.10 3 × 2,5.10 3 )2 = 15,08.10 4 mm 4
π 2E π 2 .210.10 3
15,08
Nous avons 2 cornières, il faut donc choisir une cornière telle que I v ≥ = 7,54 mm 4
2
Dans un premier temps, nous choisissons la cornière immédiatement supérieure, soit une
L 60×60×6 ( I v = 9,38.10 4 mm 4 ).

Lcr fy 2,5.10 3 235


Vérification : λv = , soit ici : λ v = = 2,275
iv π E 11,7 π 210.10 3

Pour les cornières, quel que soit l’axe de flambement, la courbe de flambement est la
courbe b, soit α = 0,34 .

Nous en déduisons : [ (
φ = 0,5 1 + α λ v − 0,2 + λ v ) 2
],
soit : [
φ = 0,5 1 + 0,34 (2,275 − 0,2) + 2,275 2 ] = 3,441
1 1
et : χv = = = 0,166
2 2 2 2
φ + φ − λv 3,447 + 3,447 − 2,275
Nous en déduisons la résistance de calcul :
χv × A × f y 0 ,166 × 691 × 235
N b ,v ,Rd = = = 26,9.10 3 N > N Ed = 25 kN
γ M1 1,0

Cette cornière convient.

2 – Cornières accolées en T
Dans le cas des cornières accolées en T, l’inertie la plus faible est I y .

Dans ce cas, nous choisissons des cornières L 50×50×5 ( I y = 21,9 cm 4 > 15,08 cm 4 ).

Jean-Pierre MUZEAU Page 63 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°7 – Flambement de cornières

Lcr , y fy 2,5.10 3 235


Vérification : λ y = , soit ici : λ y = = 1,763
iy π E 15,1 π 210.10 3

soit : [
φ = 0,5 1 + 0,34 (1,763 − 0,2) + 1,763 2 ] = 2,320
1 1
et : χy = = = 0,261
2
φ + φ2 − λv 2,320 + 2,320 2 − 1,763 2
Nous en déduisons la résistance de calcul :
χ y × A× f y 0 ,261 × 960 × 235
N b , y , Rd = = = 58,9.10 3 N > N Ed = 50 kN
γ M1 1,0

Ces cornières conviennent

3 – Cornières accolées X
Dans le cas des cornières accolées en X (ou en croix dites encore en ailes de moulins),
l’inertie la plus faible est I u .

Dans ce cas, nous choisissons des cornières L 45×45×4,5 ( I u = 22,6 cm 4 > 15,08 cm 4 ).

Lcr , u fy 2,5.10 3 235


Vérification : λ u = , soit ici : λ u = = 1,566
iu π E 17,0 π 210.10 3

soit : [
φ = 0,5 1 + 0,34 (1,566 − 0,2) + 1,566 2 ] = 1,958
1 1
et : χu = = = 0,319
2 2 2 2
φ + φ − λv 1,958 + 1,958 − 1,566
Nous en déduisons la résistance de calcul :
χu × A × f y 0 ,319 × 780 × 235
N b ,u , Rd = = = 58,5.10 3 N > N Ed = 50 kN
γ M1 1,0

Ces cornières conviennent

4 – Distance entre points d’attache


Dans les 2 cas (en T et en X), il faut éviter un flambement individuel des cornières (autour de
l’axe de faible inertie v) entre les points d’attache soit, pour l’une de ces cornières :

χv × A × f y N Ed N Ed × γ M 1
N b, Rd = ≥ , soit encore : χ v ≥
γ M1 2 2 A× f y

Jean-Pierre MUZEAU Page 64 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°7 – Flambement de cornières

50.10 3 × 1,0
Pour les cornières accolées en X par exemple : χ v ≥ = 0,273
2 × 390 × 235

Les tableaux χ = f (λ ) donnent, à l’inverse λv = f −1 ( χ v ) = 1,72 pour la courbe b.

Lcr ,v fy Iv
La longueur de flambement correspondante est : λv = . Avec iv = , nous
iv π E A
Iv E 2,95.10 4 210.10 3
obtenons : Lcr , v = × λv × π = × 1,72 × π = 1,40.10 3 mm .
A fy 390 235

Si les cornières sont reliées en leur milieu, Lcr , v = L / 2 = 1,25 m . Cette longueur étant
inférieure à Lcr , v = 1,40 m , le flambement individuel d’une cornière n’est pas à craindre.

Les cornières accolées en T (L 50×50×5) étant plus grosses, cette conclusion reste bien sûr
valable pour ce cas également.

Attention : Pour pouvoir négliger l’influence de la rigidité au cisaillement l’Eurocode


précise (§ 6.4.4) que la distance entre les éléments de liaison doit être au plus de
15 imin pour barrettes simples (cas de l’assemblage en T) et 70 imin pour doubles
barrettes (cas de l’assemblage en X) ; imin étant le rayon de giration le plus faible en
cas de cornière à ailes inégales.

Cette condition est représentée sur le schéma suivant :

a ≤ imin

a ≤ imin

Elle impose donc ici :


- pour l’assemblage en T : a ≤ 15 imin = 15 × 9,7 mm = 145,5 mm
- pour l’assemblage en X : a ≤ 15 imin = 70 × 8,7 mm = 609 mm
c’est-à-dire un rapprochement sans commune mesure avec le calcul précédent. Des
études sont en cours pour tenter de modifier cette clause qui apparaît beaucoup trop
contraignante. En effet, pour l’assemblage en T, il faudrait pratiquement un assemblage
continu sur la longueur des cornières.

Il est à noter que la distance de 609 mm pour l’assemblage en croix est celle de
barrettes disposées dans le même plan. La distance entre deux barrettes consécutives et
donc au plus de l’ordre de 300 mm entre axes.

Jean-Pierre MUZEAU Page 65 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°7 – Flambement de cornières

Nota : Un calcul plus rigoureux de la force critique de flambement d’une cornière


individuelle aurait nécessité un calcul au flambement par flexion-torsion ce qui n’était
pas l’objectif de cet exercice.

C
G

Flambement par flexion torsion

C’est néanmoins pour éviter un tel calcul que l’Eurocode a imposé les conditions
précédentes de distances entre points d’attaches.

Jean-Pierre MUZEAU Page 66 Novembre 2009


Construction Métallique Exercice n°8 – Longueur de flambement d’une structure à nœuds non déplaçables

EXERCICE N°8 : CALCUL DES LONGUEURS DE FLAMBEMENT D'UN


PORTIQUE A NŒUDS NON DÉPLAÇABLES

Calculer les longueurs de flambement des éléments d'un portique à nœuds non déplaçables
contreventé à l'aide de diagonales

La structure est représentée à la figure 1. Elle est composée d'un portique dont les poteaux
sont maintenus à leurs extrémités par un contreventement de type croix de Saint-André.
L'étude est limitée à l'évaluation des longueurs de flambement en plan des poteaux et des
diagonales.

Figure 1 - Portique à nœuds non déplaçables

Jean-Pierre MUZEAU Page 67 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°8 – Longueur de flambement d’une structure à nœuds non déplaçables

CORRIGÉ : CALCUL DES LONGUEURS DE FLAMBEMENT D'UN


PORTIQUE A NŒUDS NON DÉPLAÇABLES

Facteurs de distribution de rigidité


Les caractéristiques géométriques de chaque élément sont données dans le tableau
suivant.

Élément Type I L I/L


HEA 200 Poteau 3 692 cm4 7m 5,274 cm3
IPE 400 Poutre 23 130 cm4 9m 25,700 cm3
Tableau 1 - Caractéristiques géométriques

Les facteurs de distribution de rigidité η1 et η2 sont obtenus à partir des relations


suivantes :
Kc
η1 =
K c + K 11 + K 12

Kc
η2 =
K c + K 21 + K 22

où K c est la rigidité du poteau considéré et où les K ij sont les rigidités effectives des
poutres i et j arrivant au nœud i.

La poutre n'est soumise à aucune force axiale. Elle est encastrée sur les deux poteaux
et sa déformation est supposée à simple courbure. Son coefficient de rigidité effective
Kij doit donc être modifié en Kij = 0,5 I / L .

5,274
η1 =
5,274 + 0,5 + 25,7

η2 = 0 (poteau encastré en pied).

Longueurs de flambement des poteaux


Ces facteurs de distribution de la rigidité conduisent à un rapport l / L sensiblement
égal à 0,54.

Ce rapport peut aussi être calculé à partir des relations suivantes :

l
= 0,5 + 0,14 ( η1 + η2 ) + 0,055 ( η1 + η2 ) 2
L

Jean-Pierre MUZEAU Page 68 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°8 – Longueur de flambement d’une structure à nœuds non déplaçables

ou :
l 1 + 0,145 ( η1 + η2) − 0,265 η1 η2
=
L 2 − 0,364 ( η1 + η2) − 0,247 η1 η2

ce qui donne :

l
= 0,5 + 0,14 × 0,291 + 0,055 × 0,2912 = 0,545
L
et :
l 1 + 0,145 × 0,291
= = 0,550
L 2 − 0,364 × 0,291

La longueur de flambement des poteaux est donc : l = 0,545 L = 0,545 × 7 = 3,82 m

Longueurs de flambement des diagonales


Les diagonales sont articulées à leurs deux extrémités. Si aucune liaison n'existe en
leur milieu, nous avons :

l = L = 72 + 92 = 11,4 m .

Si elles sont articulées en leur milieu (pour réduire leur longueur de flambement), nous
obtenons :

l = L / 2 = 11,4 / 2 = 5,7 m .

Jean-Pierre MUZEAU Page 69 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°9 – Longueur de flambement d’une structure à nœuds déplaçables

EXERCICE N°9 : CALCUL DES LONGUEURS DE FLAMBEMENT D'UN


PORTIQUE A NŒUDS DÉPLAÇABLES

Il s'agit de déterminer les longueurs de flambement des poteaux d'une structure à nœuds
déplaçables.

Figure 1 - Structure à nœuds déplaçables avec résultat calcul Robot

Cette structure est représentée sur la figure 1. C’est une ossature multi-étagée dont les
poutres sont constituées de profilés IPE et les poteaux de profilés HEA. Toutes les liaisons
sont supposées parfaitement rigides sauf en A où le poteau AB est articulé en pied.

Jean-Pierre MUZEAU Page 70 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°9 – Longueur de flambement d’une structure à nœuds déplaçables

CORRIGÉ : CALCUL DES LONGUEURS DE FLAMBEMENT D'UN


PORTIQUE A NŒUDS DÉPLAÇABLES

Facteurs de distribution de rigidité


Les caractéristiques géométriques de chaque élément (poutres et poteaux) sont
données dans le tableau 1.

Élément Profilé Type I L I/L

AB HEA 340 Poteau 27 690 cm4 5m 55,40 cm3

BC HEA 320 Poteau 22 930 cm4 4m 57,32 cm3

DE HEA 300 Poteau 18 260 cm4 5m 36,52 cm3

EF HEA 300 Poteau 18 260 cm4 4m 45,65 cm3

GH HEA 300 Poteau 18 260 cm4 5m 36,52 cm3

HI HEA 300 Poteau 18 260 cm4 4m 45,65 cm3

BE IPE 500 Poutre 48 200 cm4 7m 68,86 cm3

CF IPE 450 Poutre 33 740 cm4 7m 48,20 cm3

EH IPE 400 Poutre 23 130 cm4 3m 77,10 cm3

FI IPE 360 Poutre 16 270 cm4 3m 54,23 cm3

Tableau 1 - Coefficients de rigidité

Les facteurs de distribution de rigidité η1 et η2 sont obtenus à partir des relations


suivantes :
K c + K1
η1 =
K c + K1 + K 11+ K 12

K c + K2
η2 =
K c + K 2 + K 21+ K 22

où K c est la rigidité du poteau considéré, K1 et K 2 , les rigidités des tronçons des


poteaux adjacents et K ij sont les rigidités effectives des poutres en fonction des
conditions de maintien en rotation à leur extrémité opposée.

Jean-Pierre MUZEAU Page 71 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°9 – Longueur de flambement d’une structure à nœuds déplaçables

Les poutres ne sont soumises à aucune force axiale. Elles sont liées rigidement à leurs
extrémités et leurs déformations sont supposées à double courbure. Leurs coefficients
de rigidité effective K ij doivent donc être modifiés selon Kij = 1,5 I / L .

Les résultats des calculs de η1 et η2 sont donnés dans le tableau 2.

Élément Kc K1 K11 K12 η1


(nœud ) K2 K21 K22 η2
AB (B) 55,40 cm3 57,32 cm3 103,3 cm3 0,52
AB (A) 1,00
BC (C) 57,32 cm3 72,30 cm3 0,44
BC (B) 57,32 cm3 55,40 cm 3
103,3 cm3 0,52
DE (E) 36,52 cm3 45,65 cm3 103,3 cm3 115,6 cm3 0,27
DE (D) 0,00
EF (F) 45,65 cm3 72,30 cm3 81,34 cm3 0,23
EF (E) 45,65 cm3 36,52 cm3 103,3 cm3 115,6 cm3 0,27
GH (H) 36,52 cm3 45,65 cm3 115,6 cm3 0,42
GH (G) 0,00
HI (I) 45,65 cm3 81,34 cm3 0,36
HI (H) 45,65 cm3 36,52 cm 3
115,6 cm3 0,42

Tableau 2 - Rigidités des éléments

Longueurs de flambement
La figure E.2.2 de l'EC3-ENV fournit les valeurs du rapport l / L en fonction de η1 et
η2 . Les résultats sont donnés dans le tableau 3.

Ils peuvent également être calculés à partir de la relation suivante :

l 1 − 0,2 ( η1 + η2) − 0,12 η1 η2


=
L 1 − 0,8 ( η1 + η2) + 0,6 η1 η2

Les résultats du calcul de l / L sont également donnés dans le tableau 3.

Élément η1 η2 l/L l/L l


(Fig. E.2.2) (calculé)
AB 0,52 1,00 2,50 2,57 12,9 m
BC 0,44 0,52 1,42 1,45 5,80 m
DE 0,27 0,00 1,09 1,10 5,50 m
EF 0,23 0,27 1,16 1,18 4,72 m
GH 0,42 0,00 1,17 1,17 5,85 m
HI 0,36 0,42 1,30 1,33 5,32 m

Tableau 3 - Facteurs de distribution et longueurs de flambement

Jean-Pierre MUZEAU Page 72 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

EXERCICE N°10 : ANALYSE DE LA RUINE D’UNE POUTRE†

Contexte du sujet
Vous êtes un expert. Vous avez été appelé par une compagnie d’assurances pour préparer un
court rapport après la ruine d’une poutre en acier dans un atelier automobile. La compagnie
d’assurance veut votre avis sur la responsabilité des personnes en cause, c’est-à-dire :
• l’ingénieur structure qui a dimensionné la poutre,
• le constructeur qui l’a installée,
• le propriétaire du garage.

Historique
Il y a 6 mois, le propriétaire d’un petit garage local a demandé à un ami ingénieur structure de
le renseigner sur la section nécessaire pour une poutre située entre deux murs de son atelier, et
qui supporterait un palan à chaînes destiné à soulever les moteurs des véhicules. L’ingénieur a
demandé l’agencement de l’atelier, les charges devant être soulevées, la portée entre les murs
porteurs et des précisions concernant le mécanisme particulier du palan qui serait utilisé. Les
informations suivantes lui furent données y compris un croquis de l’agencement de l’atelier
(voir figure 1) :
• La portée de la poutre était de 12 m et ses extrémités étaient encastrées dans la
maçonnerie des murs formant les côtés de l’atelier.
• Le palan devait posséder une capacité de chargement de 10 kN. Il était manœuvré
manuellement et supporté par la semelle inférieure de la poutre comme montré sur
la figure 1. Le point d’application de la charge était donc 150 mm sous la semelle
inférieure. Ce palan devait être utilisé pour lever et positionner des moteurs dans
les 3 zones A, B ou C. Il n’y avait qu’un seul palan.

Comme le conseil a été donné sans contrepartie d’honoraires et qu’un simple calcul était
nécessaire, l’ingénieur n’a pas gardé les détails de son calcul mais se souvient de ses
hypothèses :
• Calculs aux Eurocodes ;
• Le poids propre de la poutre peut être négligé ;
• La seule condition d’application de la charge devant être prise en compte est la
position B avec un chargement total de 10 kN et un coefficient de sécurité
approprié. La charge était supposée être appliquée à 150 mm sous la semelle
inférieure de la poutre ;
• Les conditions d’appuis par encastrement dans les murs de maçonnerie avec un
support latéral de la semelle supérieure devaient empêcher les mouvements
latéraux et les rotations autour de l’axe longitudinal de la poutre mais autoriser les
rotations autour des 2 autres axes.
Pour la poutre concernée, l’ingénieur recommanda un IPE 300 en acier S 235.

Les propriétés de l’acier et les coefficients partiels de sécurités étaient :

† Cet exercice a été fait l’objet d’une partie de l’examen de la première session 2007-2008.

Jean-Pierre MUZEAU Page 73 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

• coefficient partiel pour le matériau γM1=1,0


• coefficient partiel pour les charges permanentes γG=1,35
• coefficient partiel pour les charges variables γQ=1,5

La poutre fut installée par un constructeur local qui créa un trou dans chaque mur, plaça la
poutre et l’encastra avec du mortier comme montré à la figure 2.

Un délai d’attente de quelques mois ayant été demandé pour livrer le palan prévu, le garagiste
a utilisé à la place un vieux palan suspendu par un câble sur le dessus la poutre. Le jour de
l’accident, deux véhicules d’une société de transport avaient besoin de remplacer leur moteur
au plus tôt et le propriétaire du garage accepta de faire le travail. Sachant que chaque moteur
pesait 8 kN et que la poutre était dimensionnée pour un palan simple, il s’arrangea pour
utiliser les deux zones de travail extérieures A et C afin que les charges soient appliquées près
des appuis (ce qui, selon lui, limiterait la "déformation"). Sachant également qu’un coefficient
de sécurité avait été appliqué par l’ingénieur structure, il était confiant vis-à-vis du fait que la
poutre soit capable de supporter la charge des deux moteurs. Deux câbles ont été utilisés pour
soutenir les palans comme montré sur la figure 3.

En fait, la poutre s’est effondrée quand les deux moteurs ont été soulevés simultanément.

Travail demandé
En tant qu'expert, vous devez enquêter sur les raisons de cette ruine.

• Question 1: Faites une liste des facteurs influant sur le déversement que vous classerez
et que vous examinerez en détail pour expliquer ce qui est arrivé.
• Question 2: Vérifiez les causes suspectes de cette liste. En rédigeant ces calculs
systématiquement, vous obtiendrez la base technique de votre rapport pour
la société d'assurance. Pour ce faire, la trame suivante est proposée :

Etape 2-1. - Vérifiez si le concepteur a fait des calculs corrects menant à une
conception sûre, conception fondée sur les hypothèses que le propriétaire
du garage lui a données. Pour ce faire, répondez aux questions suivantes :
A) Quelle était la résistance plastique de la poutre ?
B) Quelle devait être l’hypothèse de conception concernant la longueur
de déversement de la poutre ?
C) Quel est le moment critique classique pour une poutre soumise à un
moment fléchissant uniforme ?
D) Est-ce que le moment de résistance de la poutre était adéquat pour
supporter le moment de calcul appliqué, étant donnée la forme
supposée du diagramme de moment fléchissant, la position où la
charge est appliquée et les réductions dues aux imperfections ?

Etape 2-2. - Analysez les conditions réelles, sous lesquelles la ruine a eu lieu,
conditions si différentes des hypothèses de conception que la résistance de
la poutre n'était plus suffisante. Par ce faire, répondez aux questions
suivantes :

Jean-Pierre MUZEAU Page 74 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

E) Quelle serait une hypothèse raisonnable pour la longueur de


déversement de la poutre étant donné ce qu’elle supporte réellement ?
F) Comment la forme actuelle du diagramme du moment fléchissant
affectait-elle le moment de résistance au déversement ?
G) Où, sur la section transversale, la charge est-elle réellement appliquée
et quel effet cela pouvait-il avoir sur le moment de résistance ?
H) Quelle était la valeur réduite du moment résistant après que les effets
des imperfections soient pris en compte ?
I) Le moment résistant était-il adéquat pour supporter le moment réel
appliqué au moment de la ruine ?

• Question 3: Finalement, proposez la part de responsabilité qui incombe à chacun des


responsables potentiels.
• Question 4: Proposez de modifier la conception et/ou l'utilisation de la poutre avant
qu'un remplacement ne soit effectué.

A B C
Poutre devant
supporter le
palan

3,0 m 3,0 m 3,0 m 3,0 m

150mm

Liaison proposée entre le palan et


12,0m
la poutre
Elévation

Figure 1 - Croquis de l’atelier et de la position de chargement par rapport à la poutre.

Jean-Pierre MUZEAU Page 75 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

Remplissage
de mortier

Figure 2 – Support de la poutre dans la maçonnerie. Figure 3 – Câbles attachant les


palans à la poutre.

Remarque : Ce sujet d’examen comportait une deuxième question sur le calcul d’un
assemblage. Elle est donnée ici à titre d’information mais, dans l’état actuel de
ce recueil d’exercices, le corrigé n’en est pas fourni dans ce document.

On demande d’étudier la zone d’intersection de deux diagonales d’une poutre au vent


constituées de simples plats en acier S 235 (figure 4). Afin de faciliter leur intersection, l’une
des deux est interrompue et sa continuité est assurée par un assemblage par boulons ordinaires
sur un gousset (figure 5).

Diagonales

Gousset
Zone d’étude

Boulons

Figure 4 – Assemblage à étudier. Figure 5 - Détail de l’assemblage.

Selon le sens du vent, les efforts pondérés auxquels sont soumises ces diagonales sont
alternativement de 70 kN en traction dans l’une d’entre elles alors que l’autre, comprimée, est
supposée en situation de flambement et ne reprend aucun effort.

Il est à noter que la figure 5 ne représente d’un schéma de principe, le nombre de boulons
indiqué n’étant pas nécessairement celui qu’il faut retenir.

Jean-Pierre MUZEAU Page 76 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

En indiquant très clairement toutes les hypothèses retenues, on demande de déterminer les plats
et les dimensions du gousset à utiliser, le diamètre, le nombre et la position des boulons de
qualité 6.8 choisis et à mettre en œuvre.

CORRIGÉ : ANALYSE DE LA RUINE D’UNE POUTRE

Hypothèses de calcul

Poutre à étudier

A B C
X

3,0 m 3,0 m 3,0 m 3,0 m


Liaison palan - poutre

F=10 kN

150 mm

12,0 m

Z F=10 kN

• IPE 300 en acier S 235


• Poutre de portée de la poutre 12 m, extrémités encastrées dans la maçonnerie mais
avec les conditions aux limites suivantes : translations bloquées dans les
directions Y et Z et libre selon X, rotation empêchée autour de X, libre autour de
Y et Z. Ceci revient aux conditions aux limites de l’appui à fourche.
• Un seul palan de capacité de chargement du palan 10 kN, supposé supporté par la
semelle inférieure de la poutre ⇒ le point d’application de la charge est à
150 mm sous la semelle inférieure.
• Palan utilisable pour lever et positionner des charges dans les 3 zones A, B ou C.
• Calculs aux Eurocodes
• Poids propre négligé
• Calcul pour la charge située au milieu de la poutre, en B (ce qui est bien le
chargement défavorable).
• γM1=1,0 : γG=1,35 ; γQ=1,5

Jean-Pierre MUZEAU Page 77 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

Cas réel qui a conduit à la ruine


• Type de poutre (IPE 300 S 235) et portée (12 m) conformes aux hypothèses
• Comme le garagiste a chargé sa poutre rapidement, il est probable que le mortier
de scellement n’avait pas son durcissement maximum. Rien ne dit donc que
l’empêchement de torsion autour de l’axe x était suffisamment efficace.
• Chargement différent de celui prévu :
F = 10 kN F = 8 kN F = 8 kN

6m 6m 3m 6m 3m

Hypothèse de calcul Chargement de ruine

• Position de la charge sur la semelle supérieure différente de celle prévue :

Réel

150

Hypothèse

Raisons de la ruine

• Question 1 : Liste des facteurs influant sur le déversement.


o Conditions aux limites : la longueur de déversement était probablement
différente de celle prise en hypothèse (l’empêchement de torsion n’a peut-
être pas très bien fonctionné avec le remplissage de mortier)
o Position du point d’application de la charge par rapport au centre de
gravité : elles ne sont pas du tout conformes aux hypothèses et elles sont
défavorables
o Intensité de la charge : 2 charges de 8 kN au lieu d’une de 10 kN
o Forme du diagramme de moment fléchissant.

Jean-Pierre MUZEAU Page 78 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

Poutre et Moment Mmax C1 C2


charges fléchissant
F
FL 1,36 0,59
4

F F
FL 1,04 0,43
= = = = 4

Le cas réel est plus défavorable que le cas pris en hypothèse

o Défauts géométriques : sans signification ici, la poutre prévue est la poutre


installée. Par contre, le risque de déversement va conduire à un facteur de
réduction χ LT sur le moment plastique de la poutre, ce qui est classique
pour un tel phénomène.

Question 2 – Étape 2-1 : État supposé pour les calculs


A) Résistance plastique de la poutre (il s’agit d’une section de Classe 1 en flexion
simple selon le catalogue ArcelorMittal) :

M pl, Rd = Wpl f y = 628,4.10 3 × 235 = 147,7 kN.m

B) La rotation autour des axes y et z est libre. Seule la rotation de torsion autour de x
est bloquée. La longueur de déversement est égale à la longueur de la poutre, soit
12 m. En d’autres termes, il s’agit de l’appui à fourche classique.

position initiale

x y

appuis
à fourche
z
z
x

C) Moment critique élastique pour une poutre soumise à un moment fléchissant


uniforme :

π  π 2 EI w 
M 0,cr = EI z GI t 1 +  , soit ici :
L  L2 GI t 
 

Jean-Pierre MUZEAU Page 79 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

π  π2 210000 × 125,93.10 9 
M 0,cr = 210000 × 6038000 ×81000 × 201200 1 +
12000  (12000)2 81000 × 201200 
 

soit encore : M 0, cr = 39,67 kN.m

D) Le diagramme de moment pris en hypothèse diffère de celui du moment uniforme.


Le coefficient C1 à prendre en compte est C1 = 1,36 .
En considérant le point d’application de la charge situé initialement à 300 mm au-
dessous du centre de gravité (zg = -(h/2+150) = -300 mm). Avec k = kw = 1, zj = 0,
C2 = 0,59, le moment critique s’écrit :

 2 
(kL )2 GI t
π 2 EI z   k  I w
M cr = C1  
2  k  I
+ ( ) (
+ C 2 z g − C3z j 2 − C 2 z g − C3z j )

(kL)   w  z π EI z
2

 
ou encore :

M cr = 1,36 210000 × 6038000 ×81000 × 201200 × ...


 π 2 210000 × 125,93.109  = 78,2 kN.m
... × 1 +
 (12000)2 81000 × 201200 
+ (0,59 × 300 )2
+ 0,59 × 300
 

γQ P L 1,5 × 10 × 12
Moment appliqué : M y, Ed = = = 45 kN.m
4 4

Wy f y 147,7
Élancement réduit λ LT = = = 1,374
M cr 78,2

Coefficient de réduction pour prise en compte du déversement :


courbe a ( α = 0,21 ) et λ LT = 1,374 , d’où : χ LT = 0,431
χ LT M pl, Rd 0,431 × 147,7
Moment résistant : M b, Rd = = = 65,17 kN.m
γ M1 1,0

M b, Rd = 65,17 kN.m > M y, Ed = 45 kN

La poutre calculée initialement convenait donc bien

Question 2 – Étape 2-2 : État réel


E) Supposons que la longueur de déversement soit celle prévue dans le calcul. Elle ne
dépend pas de la position des charges.

Jean-Pierre MUZEAU Page 80 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

F = 10 kN F = 8 kN F = 8 kN
x x

6m 6m 3m 6m 3m

z Hypothèse de calcul z Situation de ruine


l LT l LT
x x

Longueur de déversement Longueur de déversement


y y

F) Le déversement tient compte du diagramme de moment fléchissant. Avec le


chargement réellement appliqué, il faut prendre C1 = 1,04 (voir tableau précédent),
ce qui est plus défavorable que le cas pris en hypothèse (car cela minore le moment
critique). Il faut également prendre C 2 = 0,43 avec ce diagramme de moment.

G) La charge est appliquée sur la fibre supérieure et amplifie le déversement. Nous


avons alors zg = +150 mm ce qui va diminuer encore le moment critique.

H) Valeur du nouveau moment critique :

M cr = 1,04 210000 × 6038000 ×81000 × 201200 × ...


 π2 210000 × 125,93.10 9  = 35,8 kN.m

... × 1 + + (0,43 × 150 )2 − 0,43 × 150
 (12000 )2 81000 × 201200 
 
Le moment critique est pratiquement 2 fois plus faible que le moment théorique.
Le moment sollicitant dépend lui aussi de la charge réellement appliquée : ici 2 fois
8 kN au lieu de 10 kN et, pour un calcul précis, il faut tenir compte du poids propre.
Avec : γG=1,35 et γQ=1,5, nous obtenons :

1,5 × P L 1,35 × qL2 1,5 × 8 × 12 1,35 × 42,2.10 −3 × 12 2


M y, Ed = + = + = 37,0 kN.m
4 8 4 8

I) Le moment résistant s’obtient en calculant :

Wy f y 147,7
λ LT = = = 2,03
M cr 35,8
Le coefficient de réduction pour prise en compte du déversement a pour valeur :
courbe a ( α = 0,21 ) et λ LT = 2,03 , d’où : χ LT = 0,217

Jean-Pierre MUZEAU Page 81 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°10 – Analyse de la ruine d’une poutre par déversement

χ LT M pl, Rd 0,217 × 147,7


Moment résistant réel : M b, Rd = = = 32,0 kN.m
γ M1 1,0

M b, Rd = 32,0 kN.m > M y, Ed = 37,0 kN

La poutre ne convenait pas dans la situation réelle

• Question 3: Le premier responsable est le garagiste qui n’a pas respecté les hypothèses
d’utilisation de la poutre (position de point d’application des charges et
deux charges appliquées) qu’il avait lui-même formulées.
Le système n’était pas réceptionné puisque non terminé et il a pris le
risque d’utiliser un système en cours d’installation (ce qui dégage la
responsabilité de l’ingénieur).

L’ingénieur porte la responsabilité de ne pas avoir prévu une utilisation


non conforme de la poutre mais ses calculs convenaient avec les
hypothèses retenues. On peut donc lui reprocher de ne pas avoir analysé
tous les scénarios de ruine plausibles.

• Question 4: Un encastrement réel dans les murs limiterait le risque de déversement en


augmentant le moment critique.
Peut-être faudrait-il dimensionner la poutre pour 3 palans (1 par zone)
pour prendre en compte une utilisation future plus intensive et prévenir des
risques de mauvaise utilisation par le garagiste.

Un HEB au lieu d’un IPE donnerait un meilleur comportement au


déversement.

Jean-Pierre MUZEAU Page 82 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

EXERCICE N°11 : BÂTIMENT À ÉTAGES‡

L’étude concerne une poutre de toiture du bâtiment à étages dont la structure principale est
représentée à la figure 1. Ces portiques principaux sont supposés être disposés tous les 6,25 m
et reliés entre eux par des poutres simplement articulées. L’acier est de nuance S235.

Poutre de toiture Poutre de toiture


3,800

Type d’assemblage
du 2ème problème
3,800

7,200 7,200
3,600

Figure 1 – Structure principale du bâtiment étudié

Les poutres de toiture supportent des solives de longueur 6,25 m et distantes de 1,8 m comme
représenté sur la figure 2. Ces solives sont supposées articulées à leurs deux extrémités sur les
poutres de toiture.

A B C D E

1,800 1,800 1,800 1,800


7,200

Figure 2 – Poutre de toiture – Détail

Les actions qui agissent sur les poutres de toiture sont :


• une charge de neige de 750 N/m²
• une charge permanente de 5,6 kN/m² qui correspond à la combinaison du poids propre
du plancher (solives comprises), du complexe d’étanchéité et de l’isolation ainsi
qu’aux équipements techniques.

‡ Cet exercice a été fait l’objet d’une partie de l’examen de la première session 2008-2009

Jean-Pierre MUZEAU Page 83 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

Le schéma mécanique à étudier est représenté sur la figure 3.

A E
B C D

1,800 1,800 1,800 1,800


7,200

Figure 3 – Schéma mécanique à étudier

On demande de vérifier qu’un profilé IPE O 450 convient pour réaliser ces poutres de toiture.

Pour ce faire, on devra suivre les étapes suivantes :

1. Déterminer, par le calcul, la classe de la section transversale de ce profilé

2. Calculer les actions transmises par les solives sur la poutre puis déterminer les
diagrammes du moment fléchissant et de l’effort tranchant à l’ELU.

3. Calculer le moment résistant de calcul au déversement de cette poutre en supposant


que les solives constituent des maintiens latéraux. Il faudra donc s’intéresser
uniquement aux tronçons B-C ou C-D qui sont les plus critiques. On supposera que la
rotation en flexion est libre (k = 1,0) et que le gauchissement n’est pas empêché
(kw = 1,0).

4. On vérifiera la poutre à l’effort tranchant.

5. On mènera la vérification à l’ELS avec les limites de flèche suivantes :


• L/250 pour la flèche sous les actions variables seules
• L/200 pour la flèche totale sous la combinaison des actions permanentes et des
actions variables.

Pour déterminer les flèches, on pourra utiliser le formulaire ci-dessous :

Jean-Pierre MUZEAU Page 84 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

Remarque : Ce sujet d’examen comportait une deuxième question sur le calcul d’un
assemblage. Elle est donnée ici à titre d’information mais, dans l’état actuel de
ce recueil d’exercices, le corrigé n’en est pas fourni dans ce document.
Attention, ce problème est sans aucun lien avec le précédent car les conditions d’appuis sont
complètement différentes.
Nous nous intéressons maintenant à l’assemblage représenté à la figure 4, entre un poteau de
rive (IPE 500) et une poutre de toiture (IPE O 450).
Cet assemblage est réalisé par :
• un couvre-joint boulonné sur la semelle supérieure de la poutre et sur une platine
soudée en tête de poteau,

• une platine soudée à l’extrémité de la poutre et boulonnée sur la semelle du


poteau.

L’acier des platines est le même que celui des profilés (S235).
On suppose que les platines possèdent une largeur de 190 mm et une épaisseur de 20 mm.
L’assemblage est réalisé à l’aide de boulons ordinaires M 20 de classe de résistance 10.9.
1. Expliquer le fonctionnement mécanique de l’assemblage, en particulier vis-à-vis du
moment fléchissant et de l’effort tranchant.
2. Déterminer la résistance de l’assemblage pour 12 boulons disposés sur le couvre joint et 2
boulons disposés près de la semelle inférieure de la poutre (il est demandé de faire et de
justifier toutes les hypothèses nécessaires pour les données qui manquent).
3. Déterminer une épaisseur de cordon de soudure pour la platine en tête du poteau de
manière à éviter la ruine dans la soudure.

Couvre-joint

M V
poutre

poteau Semelle inférieure


poutre

Figure 4 – Assemblage entre poteau de rive et poutre de toiture

Jean-Pierre MUZEAU Page 85 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

CORRIGÉ : BÂTIMENT À ÉTAGES

Classe de la section transversale du profilé


Caractéristiques dimensionnelles d’un IPE O 450 :
h b tw tf r d
456,0 192 11,0 17,6 21 378,8

235
Classe de la semelle : ε = =1
fy

cf 0,5(192 − 2 × 21 − 11)
= = 3,94 < 9ε = 9 : la semelle est de Classe 1
tf 17,6
c w 378,8
Classe de l’âme : = = 34,4 < 72ε = 72 : l’âme est de Classe 1
tw 11

Profilé de classe 1

1. Actions transmises par les solives sur la poutre :

Actions agissant sur une solive :


charge de neige : 750 N/m²
charge permanente : 5,6 kN/m²
Charge à l’ELU : 1,35 G + 1,5 S , soit 1,35 × 5,6 + 1,5 × 0,750 = 8,685 kN/m²

Charge globale à l’ELS : G + S , soit 5,6 + 0,750 = 6,35 kN/m²

La distance entre portiques est de 6,25 m. En conséquence, les réactions d’appui


apportées par une solive courante sur la poutre sont de :

ELU : 8,685 × 1,8 × 6,25 / 2 = 48,85 kN

et ELS : 6,35 × 1,8 × 6,25 / 2 = 38,72 kN

Soit, pour des solives situées de part et d’autre de la poutre :

une charge ELU de : 48,85 × 2 = 97,7 kN

et une charge totale à l’ELS : 38,72 × 2 = 77,44 kN

Nota pour le calcul de flèche, la charge variable de neige à l’ELS a pour intensité :
2 × 0,75 × 1,8 × 6,25 / 2 = 8,44 kN

1
Réaction d’appui à l’ELU : (2 × 48,85 + 3 × 97,7 ) = 195,4 kN
2

Jean-Pierre MUZEAU Page 86 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

Diagrammes d’effort tranchant et de moment fléchissant à l’ELU

97,7 kN 97,7 kN 97,7 kN


48,85 kN 48,85 kN

A E
B C D

1,800 1,800 1,800 1,800


7,200
195,4 kN 146,55 kN
48,85 kN
C D
A E
B
-48,85 kN
-146,55 kN
-195,4 kN
B C D
A E

263,79 kN.m 263,79 kN.m


351,72 kN.m

2. Moment résistant de calcul au déversement

Par hypothèse, les solives constituent des maintiens latéraux.


On s’intéresse uniquement aux tronçons B-C ou C-D qui sont les plus critiques.
On suppose que k = 1,0 et kw = 1,0.
Moment critique de déversement :
2
π 2 EI z k  I w (kL0 )2 GI t
M cr = C1   +
(kL0 )2  k w  I z π 2 EI z

avec :
L0 distance entre les appuis B et C 1,80 m
Iz moment d’inertie axe faible 2085,4 cm4
Iw moment d’inertie de gauchissement 997580 cm6
It inertie de torsion uniforme 109,05 cm4
C1 coefficient de moment uniforme Annexe F de l’ENV

Jean-Pierre MUZEAU Page 87 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

E
G module d’élasticité transversale G= = 80769 MPa
2( 1 + ν )

263.79
Rapport des moments d’extrémité : ψ = = 0,75 d’où C1 = 1,141
351.72

π 2 × 210.10 3 × 2085,4.10 4  1,0  997580.10 6 (1,0 × 1800)2 80769 × 109,05.10 4


2
M cr = 1,141   +
(1,0 × 1800)2  1,0  2085,4.10 4 π 2 × 210.10 3 × 2085,4.10 4

d’où : M cr = 3551 ,4 kN.m

Moment résistant en section : M pl , y , Rd = W pl , y f y = 2046,3 × 235 = 480,8 kN.m

M pl , y , Rd 480,8
Élancement réduit de déversement : λ LT = = = 0,37
M cr 3551,4

Nous avons alors : h/b = 450/192 = 2,34 > 2 (il faut donc prendre la courbe b), soit
α LT = 0 ,34 , d’où : χ LT = 0 ,9378 pour λ LT = 0,37


(
Nous avons également : f = 1 − 0,5(1 − k c )1 − 2 λ LT − 0,8  mais f ≤ 1
2

)
1 1
avec : kc = , soit : k c = = 0 ,924
1,33 − 0,33 ψ 1,33 − 0 ,33 × 0 ,75

[ ]
f = 1 − 0,5(1 − 0,924)1 − 2(0,37 − 0,8)2 = 0,988

0 ,9378
χ LT ,mod = = 0 ,95
0 ,988

Le moment résistant de calcul est alors :


χ LT W pl , y f y 0 ,9378 × 2046 ,3.10 3 × 235
M b , y , Rd = = = 450 ,9 kN.m > 351,72 kN.m
γ M1 1,0

La résistance au déversement est assurée.

3. Vérification de la poutre à l’effort tranchant

L’effort tranchant maximum (195,4 kN) se trouve sur appui.


Pas de risque de voilement de l’âme car :
hw / t w = ( 456 − 2 × 17 ,6 ) / 11 = 38,3 < 72ε / η = 72

La résistance plastique au cisaillement est :

Jean-Pierre MUZEAU Page 88 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

fy 235 y
V pl , Rd = Av = 5940 = 805,9 kN >195,4 kN
γ M1 3 1,0 3

Le profilé résiste bien à l’effort tranchant

De plus, comme VEd = 195,4 kN < 0 ,5 V pl ,Rd = 403 kN ,

il n’y a pas d’interaction M-V à prendre en compte.

4. Vérification à l’ELS

Les limites de flèche sont les suivantes :

• L/250 pour la flèche sous les actions variables seules soit 7200/250 = 28,8 mm

• L/200 pour la flèche totale sous la combinaison des actions permanentes et des actions
variables, soit 7200/200 = 36,0 mm

Rappelons les éléments fournis :

Nous pouvons en déduire que la flèche totale est la superposition de la flèche sous les
deux charges P de la figure ci-dessus (pour a=L/4) et de la flèche de même système
mécanique pour une charge située au milieu de la poutre.
Nous avons ainsi une flèche maximale :

PL3  2
f max = +
PL / 4  3L2 − 4 L  
48 E I y 24 E I y   4  

PL3 PL / 4  12 L2 L2 
f max = +  − 
48 E I y 24 E I y  4 4 
 

PL3 11 PL3 PL3  11  19 × PL


3
f max = + =  1 +  =
48 E I y 24 × 16 × E I y 48 E I y  8  384 E I y

Pour un IPE O 450, nous avons Iy= 40923,4 cm4.

Combinaison charge permanente et neige à l’ELS : 77,44 kN

Jean-Pierre MUZEAU Page 89 Février 2009


Construction Métallique Exercice 11 - Vérification de poutres de plancher au déversement

Charge variable de neige seule à l’ELS : 8,44 kN


Flèche sous charges variable (neige) :
3
19 × 8440 × 7200
f max = = 1,81 mm < 28,8 mm
384 × 210.10 3 × 40923,4.10 4

19 × 77440 × 7200 3
Flèche totale : f max = = 16,64 mm < 36 mm
384 × 210.10 3 × 40923,4.10 4

En conclusion, le profilé IPE O 450 convient.

Jean-Pierre MUZEAU Page 90 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°12 – Assemblage de cornières par soudage

EXERCICE N°12 : ASSEMBLAGE DE CORNIÈRES SOUDÉES SUR UN


GOUSSET

1 - Problème à étudier

a= 3 L=55
NEd = 188 kN
L =50
h = 100

2L 50x50x5
a=3

50x50x5

a= 3 L=55

Epaisseur du gousset
t = 10 mm

Il s'agit d'un assemblage par soudage de deux cornières 50×50×5 sur un gousset.

L'acier constitutif des pièces est un acier S 235.

L'épaisseur de gorge de soudure, a, est de 3 mm (valeur minimale autorisée). Nous avons


deux cordons latéraux de 55 mm de longueur et un cordon frontal de 50 mm.

Cet assemblage est sollicité par un effort de traction pondéré N Ed = 188 kN (soit 94 kN par
cornière).

On demande de vérifier l’assemblage :


a) sans tenir compte de l’excentricité de l’effort appliqué
b) en évitant tout effort excentré

2 - Détermination de la résistance de l’assemblage

2.1 - Résistance de la soudure

La résistance de calcul des soudures d’angle peut être déterminée en utilisant :


a) soit la méthode directionnelle,
b) soit la méthode simplifiée.

A titre de comparaison, nous allons procéder successivement selon les deux


démarches.

Jean-Pierre MUZEAU Page 91 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°12 – Assemblage de cornières par soudage

2.1.1 – Méthode directionnelle

Nous allons vérifier successivement le cordon frontal et les deux cordons latéraux.

Il convient de vérifier les deux conditions :

(
σ ⊥ 2 + 3 τ ⊥ 2 + τ // 2 ≤ ) β wγ M 2
fu
et : σ ⊥ ≤
0,9 f u
γM2

Ff 2
• Cordon frontal : nous avons : σ ⊥ = τ ⊥ = et : τ// = 0
2aL

2 2
 Ff 2  F 2 fu
La première condition donne :   +3 f  ≤
2aL 2aL βw γ M 2
   

Ff 2 fu fu a L
Soit, à la limite : = , d'où : F f =
aL βwγ M 2 2 βw γ M 2

L’effort que peut équilibrer un cordon frontal de longueur L = 50 mm et d'épaisseur


utile a = 3 mm est donc:
360.10 −3 × 3 × 50
Ff = = 38,2 kN
2 × 0,8 × 1,25

Ff 2 0,9 f u
La deuxième condition s’écrit : σ ⊥ = ≤ , soit, à la limite :
2aL γM2

0,9 f u × a L 2
Ff =
γM2

0,9 × 360.10 −3 × 3 × 50 2
ou encore : Ff = = 55,0 kN
1,25

Cette valeur étant supérieure à la précédente, c’est la première qui est déterminante.

Effort repris par le cordon frontal : F f = 38,2 kN

Fl
• Cordons latéraux : nous avons : σ ⊥ = τ ⊥ = 0 et : τ// =
aL
L'application du critère de Von Misès donne dans ce cas:

Jean-Pierre MUZEAU Page 92 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°12 – Assemblage de cornières par soudage

2
F  fu F fu
3  l  ≤ soit : l ≤
a L βw γ M 2 aL β w γ M 2 3

fu a L
ou encore : Fl ≤
β wγ M 2 3

360.10 −3 × 3 × 55
soit ici : Fl = = 34,3 kN
0,8 × 1,25 3

Effort repris par un cordon latéral : Fl = 34,3 kN

L’assemblage est constitué d’un cordon latéral et de deux cordons latéraux par
cornière et deux cornières, soit une résistance totale :

2 F f + 4 Fl = 2 × 38,2 + 4 × 34,3 = 213,5 kN > N Ed = 188 kN

Les soudures conviennent

2.1.2 – Méthode simplifiée

Cette méthode ne distingue pas l’orientation du cordon de soudure par rapport au sens
de l’effort appliqué. Tous les cordons sont donc supposés fonctionner de la même
manière (tous sont assimilés à des cordons latéraux).

La résistance de calcul pour une longueur totale de cordons égale à :

L = 2×50 + 4×55 = 320 mm

est la suivante :
fu / 3
Fw.Rd = f vw.d a avec : f vw.d =
βwγ M 2

Nous avons donc :


360.10 −3 / 3
Fw.Rd = × 3 = 0,208 × 3 = 0,623 kN/mm
0,8 × 1,25

N Ed 188
Fw.Rd = 0,623 kN/mm > Fw.Ed = = = 0,587 kN/mm
L 320

Les soudures conviennent

Jean-Pierre MUZEAU Page 93 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°12 – Assemblage de cornières par soudage

2.2 - Vérification du déchirement du gousset

La vérification est menée de la manière suivante :

La résistance à la traction de la partie du gousset située sous les cordons frontaux


ajoutée à la résistance au cisaillement de celle située sous les cordons latéraux doit
rester inférieure à la sollicitation appliquée.

Aτ f y / 3 Aσ f y  235.10 -3   235.10 -3 
soit : N Rd = + 
= 2 × 55 × 10 + 50 × 10
γM 0 γM 0  1,0 3   1,0 

N Rd = 266,7 kN > N Ed = 188 kN

2.3 - Vérification de la hauteur du gousset

Il convient qu'au droit du cordon frontal, la section du gousset soit suffisante.

Il faut donc que la hauteur h de cet élément soit telle que :

h t fy
N t .Rd = ≥ N Ed
γM0

N Ed γ M 0 188.10 3 × 1,0
d'où : h≥ = = 80 mm
t fy 10 ×235

La hauteur du gousset étant égale à 100 mm, cette condition est respectée.

L'assemblage est vérifié

3 – Conception de l’assemblage avec effort centré

Fl1 a= 3 L1
14

NEd = 188 kN
L =50

25
h = 100

Ff2
2L 50x50x5
a=3

a= 3 L3

Fl3
Epaisseur du gousset
t = 10 mm

Jean-Pierre MUZEAU Page 94 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°12 – Assemblage de cornières par soudage

Si l’on souhaite centrer l’effort résultant de résistance des soudures par rapport à la ligne
passant par le centre de gravité des cornières, il est possible de créer trois cordons de
longueurs différentes.

Nous allons procéder la méthode directionnelle.

La distance du centre de gravité de la cornière au bord de l’aile est de 14 mm.

F f 2 est lié à la longueur du cordon frontal. Il a été calculé égal à 38,2 kN.

Pour centrer l’effort, il convient d’équilibrer les moments par rapport à la ligne qui supporte
l’effort N Ed , soit :

Fl1 × 14 = F f 2 × (25 − 14) + Fl3 × (50 − 14)

et l’équilibre des efforts donne :

Fl1 + F f 2 + Fl3 = 0,5 × N Ed = 94 kN

Soit : Fl1 + Fl3 = 0,5 × N Ed − F f 2 = 94 − 38,2 = 55,8 kN

14 Fl1 + 36 Fl3 = 38,2 × 11 = 420,2 kN.m

d’où : Fl1 = 48,6 kN et Fl3 = 7,22 kN

Les longueurs de cordon latéral équilibrant ces efforts sont respectivement :

F 3 β w γ M 2 48,6.10 3 3 × 0,8 × 1,25


L1 ≥ l1 = = 77,9 mm
a fu 3 × 360

F 3 β w γ M 2 7,22.10 3 3 × 0,8 × 1,25


L3 ≥ l3 = = 12 mm
a fu 3 × 360

Nous choisissons un cordon de 80 mm en partie supérieure et de 15 mm en partie


inférieure.

Jean-Pierre MUZEAU Page 95 Février 2009


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

EXERCICE N°13 : ASSEMBLAGE DE CORNIÈRES BOULONNÉES SUR UN


GOUSSET

1 - Problème à étudier

NEd = 188 kN

2 L 50x50x5

Epaisseur du gousset : t = 10 mm

Il s'agit d'un assemblage par boulonnage de deux cornières L 50×50×5 sur un gousset. Les
boulons utilisés seront des boulons ordinaires de qualité 6.8. L'acier constitutif des pièces est
un acier S 235 (fy = 235 MPa, fu = 360 MPa).

Cet assemblage est sollicité par un effort de traction pondéré N Ed = 188 kN (soit 94 kN par
cornière).

On demande de dimensionner et de vérifier cet assemblage.

2 – Solution
Pour cet exercice, les vérifications à effectuer sont les suivantes :
Choix du nombre de boulons
Choix du positionnement des boulons
Vérification de la résistance en pression diamétrale (cornières et gousset)
Vérification de la résistance à la traction de la cornière et du gousset
Vérification au cisaillement de bloc de la cornière
Vérification de la résistance des boulons au cisaillement

2.1 – Choix du nombre de boulons

Des cornières L 50×50×5 permettent d’utiliser des boulons M 14 (d0 = 15 mm) et la cote de
trusquinage est de 25 mm ; ceci étant extrait du catalogue OTUA reproduit à la fin de cet
exercice. Attention, ces données diffèrent de celles recommandées dans le catalogue
ArcelorMittal mais cela permet de souligner que plusieurs choix de diamètres de boulons et
de leurs cotes de trusquinage sont possibles si les restrictions imposées dans l’EC8 partie 1-8
sont vérifiées.

Des boulons M 14 sont bien utilisables. En effet, le diamètre de leur rondelle est de 27 mm et
la dimension de la partie plane d’une aile de cornière est de 50-5-7-3,5=34,5. Nous modifions

Jean-Pierre MUZEAU Page 96 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

néanmoins la position des boulons pour éviter que la rondelle ne vienne s’appuyer sur le
congé de raccordement en choisissant une cote de trusquinage de 29,5 mm. Il reste ainsi :
29,5-7-5=17,5 mm de l’axe au pied du congé de raccordement et 50-29,5-3,5=17 mm de l’axe
au rayon de raccordement à l’extrémité de l’aile.
t=5 r1=7

29,5
r2=3,5

Résistance au cisaillement de boulons M 14 de qualité 6.8 (avec f ub = 600 MPa ) :

α v f ub As 0 ,5 × 600 × 115
Fv , Rd = = = 27 ,6.10 3 N
γM 2 1,25

Nombre nb de boulons nécessaires pour attacher l’effort N Ed = 188 kN sachant qu’il y a 2


cornières (les boulons présentent donc deux plans de cisaillement) :

N Ed 188
nb ≥ = = 3,4
2 × Fv , Rd 2 × 27 ,6

Nous utiliserons donc 4 boulons.

2.2 – Positionnement des boulons


- Espacement entre boulons :

2,2 d 0 < p1 < 14 t ou 200 mm

2 ,2 × 15 = 33 < p1 < 14 × 5 = 70 mm

Nous choisissons : p1 = 35 mm . A noter que c’est l’épaisseur de la cornière qui conduit à la


valeur la plus défavorable et non pas celle du gousset plus importante.

- Pinces longitudinales e1 et e2 :
1,2 d 0 < e1 ou e2 < 4 t + 40 mm

1,2 × 15 = 18 < e1 ou e2 < 4× 5 + 40 = 60 mm

En conséquence, les pinces e2 = 29 ,5 mm d’un côté et 20,5 mm de l’autre conviennent.

Nous choisissons : e1 = 20 mm .

Dans un premier temps, et avant vérification, l’assemblage possède donc la configuration ci-
dessous.

Jean-Pierre MUZEAU Page 97 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

29,5

2 L 50x50x5

20 35 35 35 20

2.3 – Vérification de la pression diamétrale


k α f dt
Fb, Rd = 1 b u
γM2

 f ub 
avec α b = min ; 1 ; α d 
 fu 
avec, dans la direction des efforts :
e
α d = 1 (pour les boulons de rive)
3 d0
p 1
α d = 1 − (pour les boulons intérieurs)
3d0 4
et, perpendiculairement à la direction des efforts :
 e 
k1 = min 2 ,8 × 2 − 1,7 ; 2 ,5  (ici, tous les boulons sont des boulons de rive)
 d0 
Nous avons :
e1 = 20 mm p1 = 35 mm e 2 = 20,5 ou 29,5 mm
d = 14 mm d 0 = 15 mm
t = 5 mm (cornières) t = 10 mm (gousset)
f u = 360 MPa f ub = 600 MPa

e1 20
Boulons de rive : αd = = = 0 ,44
3 d 0 3 × 15

 600 
α b = min ; 1 ; 0,44  = min(1,67 ; 1 ; 0 ,44) = 0,44
 360 
 20,5 
k1 = min 2,8 × − 1,7 ; 2 ,5  = min(2 ,13 ; 2 ,5) = 2,13
 15 

Jean-Pierre MUZEAU Page 98 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

Boulons intérieurs (cela ne concerne que la cote p1 dans le sens de l’effort puisque, dans le
sens perpendiculaire, tous les boulons sont des boulons de rive) :
p1 1 35 1
αd = − = − = 0 ,53
3 d 0 4 3 × 15 4

 600 
α b = min ; 1 ; 0 ,53  = min(1,67 ; 1 ; 0,53) = 0,53
 360 

Pour les boulons de rive :


2 ,13 × 0 ,44 × 360 × 14 × 5
Fb , Rd = = 18,894 kN < Fv , Ed = 27 ,6 kN
1,25

Pour les boulons intérieurs :


2 ,13 × 0 ,53 × 360 × 14 × 5
Fb , Rd = = 22 ,76 kN < Fv , Ed = 27 ,6 kN
1,25

Au niveau de chaque boulon, la pression diamétrale est inférieure à la résistance au


cisaillement des boulons. La résistance de l’assemblage est donc égale à la somme des
résistances individuelles en pression diamétrale (§3.7 de l’EC3 Partie 1-8) soit :
N Ed 188
Fb , Rd = 18,89 + 3 × 22 ,76 = 87 ,17 kN < = = 94 kN
2 2
Pour ce qui concerne le gousset, son épaisseur étant double de celle des cornières et sa
largeur étant plus importante que celle d’une aile, les valeurs de résistance en pression
diamétrale ne sont donc pas critiques. A noter cependant qu’il doit reprendre la totalité de
l’effort et non pas la moitié comme chacune des cornières. Les valeurs au droit de chaque
boulon sont donc très proches.
La résistance n’étant pas assurée, il faut modifier les caractéristiques dimensionnelles de
l’assemblage. La valeur déterminante pour α b est α d qui dépend elle-même de e1 . Nous
allons donc augmenter cette dimension. En choisissant e1 = 25 mm , nous obtenons :
25
αd = ≥ 0,55 ,
3 × 15
 600 
et : α b = min ; 1 ; 0,55  = min(1,67 ; 1 ; 0 ,55) = 0,55
 360 
2 ,13 × 0 ,55 × 360 × 14 × 5
soit : Fb , Rd = = 22 ,62 kN < Fv , Ed = 27 ,6 kN
1,25
Nouvelle valeur de la résistance :
N Ed 188
Fb , Rd = 23,62 + 3 × 22 ,76 = 91,89 kN < = = 94 kN
2 2
Cette condition n’est toujours pas vérifiée.

Jean-Pierre MUZEAU Page 99 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

Nous choisissons maintenant e1 = 30 mm , nous obtenons :


30
αd = ≥ 0 ,67 ,
3 × 15
 600 
et : α b = min ; 1 ; 0 ,67  = min(1,67 ; 1 ; 0,67 ) = 0 ,67
 360 
2 ,13 × 0 ,67 × 360 × 14 × 5
soit : Fb , Rd = = 28,77 kN > Fv , Ed = 27 ,6 kN
1,25
C’est donc maintenant le cisaillement qui prime et Fv , Ed devient la valeur limite de la
résistance au niveau du boulon de rive.
La nouvelle valeur de la résistance devient alors :
N Ed 188
Fb , Rd = 27 ,6 + 3 × 22 ,76 = 95,88 kN > = = 94 kN
2 2

La condition est donc vérifiée.

La configuration retenue à cette étape est donc la suivante :


29,5

2 L 50x50x5

30 35 35 30
35

2.4 – Vérification de la résistance à la traction de la cornière

La cornière doit être capable de résister à la traction à la fois en section brute et en section
nette.

La section brute est de 4,8 cm². La section nette est la suivante :

Anet = A − t × d 0 = 480 − 5 × 15 = 405 mm 2


N Ed
Nous devons vérifier : ≤ 1,0 avec N t , Rd = Min ( N pl , Rd ; N u , Rd )
N t , Rd

A. f y 480 × 235
Nous avons : N pl , Rd = = = 112,8.10 3 N
γM0 1,0
0,9 × Anet . f u 0,9 × 405 × 360
et : N u , Rd = = = 104,98.10 3 N
γM2 1,25

Jean-Pierre MUZEAU Page 100 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

Nous avons bien :


188
N t , Rd = Min (112,8 kN ; 105 kN) = 105 kN > N Ed = = 94 kN
2
La cornière résiste bien à la traction

A noter qu’ici, la flexion dans la cornière due au fait que


l’axe passant pas les centre de gravité est différent de celui
qui porte les boulons n’est pas prise en compte. En France,
ceci est généralement négligé mais on doit interposer des
cales d’épaisseur égale à celle du gousset entre les cornières
pour limiter la flexion hors plan du gousset. Par contre,
Interposition de
aucune solution n’existe pour la flexion dans le plan du cales
gousset.

Signalons que dans le cas d’une cornière simple, il aurait


fallu appliquer un coefficient de réduction pour la résistance
de la section nette (§ 3.10.3 de l’EC3 Partie 1-8).

2.5 – Vérification de la résistance à la traction du gousset

Le gousset doit être capable d’équilibrer l’effort de traction au niveau du 1er et du 4ème boulon
(le passage de l’un à l’autre se faisant linéairement, il n’est pas nécessaire de mener la
vérification pour les boulons intermédiaires). L’épaisseur étant fixée, il reste à choisir sa
hauteur.
Au niveau de chaque boulon, nous devons respecter : N t , Rd = Min ( N pl , Rd ; N u , Rd ) > N Ed

t h. f y 10 × h × 235
soit : N pl , Rd = = > N Ed
γM0 1,0
0 ,9 × t ( h − d 0 ) f u 0 ,9 × 10 × ( h − 15 ) × 360
et : N u , Rd = = > N Ed
γM 2 1,25

Au niveau du 1er boulon, nous devons donc avoir :

10 × h × 235 N Ed 188.10 3 47.10 3 × 1,0


> = = 47.10 3 N , d’où h > = 20 mm
1,0 nb 4 235 × 10

47.10 3 × 1,25
et : h> + 15 = 33,1 mm
0,9 × 360 × 10

Nous choisissons la hauteur de la cornière, soit 50 mm.

Au niveau du 4ème boulon, nous devons donc avoir :

Jean-Pierre MUZEAU Page 101 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

10 × h × 235 N 188.10 3 × 1,0


> 4 × Ed = 188 kN , d’où h > = 80 mm
1,0 nb 235 × 10

188.10 3 × 1,25
et : h> + 15 = 87,5 mm
0,9 × 360 × 10

Nous choisissons une hauteur de 90 mm.

La configuration retenue est donc la suivante :


90

30 35 35 35 30
2 L 50x50x5

2.6 – Vérification de la cornière au cisaillement de bloc

Le schéma possible de rupture de la cornière au cisaillement de bloc est le suivant :


20,5

2 L 50x50x5

30 35 35 30
35

Pour un groupe de boulons soumis à un chargement excentré, la résistance de calcul au


cisaillement de bloc Veff ,2 , Rd est donnée par :

f u Ant f y Αnv
Veff ,2 ,Rd = 0 ,5 +
γM 2 3 γM 0

où Ant est l’aire nette soumise à la traction et Anv l’aire nette soumise au cisaillement.

Jean-Pierre MUZEAU Page 102 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

Une cornière n’étant pas symétrique, il convient de se limiter à la partie la plus faible pour la
résistance à la traction ; celle valeur représentant la grandeur 0,5 Ant de la formule de
vérification. L’aire nette soumise à la traction est donc la suivante :

 15 
0,5 × Ant =  20,5 −  × 5 = 65 mm 2
 2

L’aire nette soumise au cisaillement est la suivante :

 15 
Anv =  30 + 3 × 35 − 3 × 15 −  × 5 = 412,5 mm 2
 2

65 × 360 412,5 × 235 N


Veff ,2 , Rd = + = 74,7.103 kN < Ed = 94 kN
1,25 1,0 × 3 2

En conséquence, l’assemblage ne résiste pas au cisaillement de bloc

Pour résoudre ce problème, on peut, soit augmenter le nombre de boulons, soit augmenter
l’espacement p1 entre les boulons. Dans tous les cas, cela revient à augmenter la longueur
cisaillée. Nous allons étudier les deux solutions mais a priori la seconde est la meilleure car
elle minimise le nombre de boulons.

a) Augmentation du nombre de boulons


Si l’on utilise 5 boulons, la nouvelle aire nette soumise au cisaillement devient :
 15 
Anv =  30 + 4 × 35 − 3 × 15 −  × 5 = 587 ,5 mm 2
 2

65 × 360 587 ,5 × 235 N


Veff ,2 , Rd = + = 98,4.10 3 kN > Ed = 94 kN
1,25 1,0 × 3 2

L’assemblage résiste au cisaillement de bloc avec 5 boulons et p1 = 35 mm

b) Augmentation de l’espacement entre les boulons


On utilise ici 4 boulons à nouveau avec un pas p1 de 45 mm. La nouvelle aire nette soumise
au cisaillement est alors :
 15 
Anv =  30 + 3 × 45 − 3 × 15 −  × 5 = 562,5 mm 2
 2

Jean-Pierre MUZEAU Page 103 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

65 × 360 562,5 × 235 N


Veff ,2 , Rd = + = 95,04.103 kN > Ed = 94 kN
1,25 1,0 × 3 2

L’assemblage résiste au cisaillement de bloc avec 4 boulons et p1 = 45 mm

2.7 – Vérification des boulons


a) Avec la solution 5 boulons et p1 =35 mm

L’assemblage correspond à la configuration suivante :

14
20,5 15,5
90

30 35 35 35 35 30 2 L 50x50x5

La vérification des boulons s’effectue en tenant compte de l’excentricité de l’effort.


Le moment dû à cette excentricité est M Ed = N Ed × e xc = 188 × 15,5 = 2,914 kN.m
14

FEd,1
NEd/5 5 N /5 4 N /5 VEd,1
Ed Ed 2
NEd/5
exc=15,5

3 NEd/5 1 2 L 50x50x5
VEd,5 VEd,4
FEd,5 ρ4 ρ2
ρ5 ρ1

Il se répartit sur les 5 boulons en supposant que l’assemblage tourne autour de son centre de
gravité, c’est-à-dire au droit du boulon n°3.

L’effort de cisaillement maximum réside dans les deux boulons extrêmes, n°1 et n°5. Il
correspond à la combinaison de l’effort N Ed distribué de manière identique sur chaque
boulon et de l’effort V Ed , i dû au moment M Ed , soit :

Jean-Pierre MUZEAU Page 104 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

M Ed ρ i
Effet du moment : M Ed : V Ed , i = si ρ i est la distance du boulon i au centre de
∑ ρi
2

gravité de l’assemblage.
N Ed × e xc ×ρ 5 2,914.10 6 ×70
Nous avons ainsi : V Ed ,5 = V Ed ,1 = = = 16,65.10 3 N
∑ ρi 2 2
2 × 70 + 2 × 35 2

L’effort total de cisaillement vaut alors :


2
N 
FEd ,5 =  Ed  + V Ed ,5 2 ( )
 5 
2
 188 
 + (16 ,65) = (37 ,6)2 + (16,65)2
2
FEd ,5 =  = 41,12 kN
 5 
Nous avons calculé la résistance au cisaillement d’un boulon M 14 de qualité 6.8 au § 2.1,
soit :
Fv, Rd = 27,6 kN

Cette valeur correspond à la résistance d’une section cisaillée d’un boulon. Or, chaque
boulon présente 2 sections cisaillées par le gousset pour équilibrer l’effort global de 188 kN,
il faut donc comparer 2 × Fv, Rd à FEd ,5 , soit 2 × 27 ,6 = 55,2 kN > 41,12 kN .

L’assemblage convient.

b) Avec la solution 4 boulons et p1 =45 mm


14
20,5 15,5
90

30 45 45 45 30 2 L 50x50x5

La vérification des boulons s’effectue en tenant compte de l’excentricité de l’effort.


Le moment dû à cette excentricité est toujours : M Ed = N Ed × e xc = 188 × 15,5 = 2,914 kN.m

Jean-Pierre MUZEAU Page 105 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

14
FEd,1
NEd/4 4 N /4 3 VEd,1
Ed
G 2
NEd/4

exc=15,5
NEd/4 1 2 L 50x50x5
VEd,4 VEd,3

ρ3 ρ2
ρ4 ρ1

Il se répartit sur les 4 boulons en supposant que l’assemblage tourne autour de son centre de
gravité, c’est-à-dire entre les boulons n°2 et n°3.

L’effort de cisaillement maximum réside dans les deux boulons extrêmes, n°1 et n°4. Il
correspond à la combinaison de l’effort N Ed distribué de manière identique sur chaque
boulon et de l’effort V Ed , i dû au moment M Ed , soit :

M Ed ρ i
Effet du moment : M Ed : V Ed , i = si ρ i est la distance du boulon i au centre de
∑ ρi 2
gravité de l’assemblage.
N Ed × e xc ×ρ 4 2,914.10 6 ×67 ,5
Nous avons ainsi : V Ed ,4 = V Ed ,1 = = = 19 ,42.10 3 N
∑ ρi 2 2
2 × 67 ,5 + 2 × 22,5 2

L’effort total de cisaillement vaut alors :


2
N 
FEd ,5 =  Ed  + (V Ed ,4 )2
 4 
2
 188 
 + (19,42) = (37 ,6)2 + (19,42)2
2
FEd ,5 =  = 42,32 kN
 5 
Comme précédemment, nous a 2 × Fv, Rd = 2 × 27 ,6 = 55,2 kN > 42,32 kN .

Cette solution convient également.

Jean-Pierre MUZEAU Page 106 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

Résultats finaux

a) Solution 5 boulons et p1 =35 mm

t=10 mm
NEd=188 kN

29,5
90

30 35 35 35 35 30 2 L 50x50x5

200

b) Solution 4 boulons et p1 =45 mm


14

NEd=188 kN
20,5 15,5
90

30 45 45 45 30 2 L 50x50x5

195

c) Conclusion
Ces deux solutions fonctionnent correctement. Si la seconde est un peu moins onéreuse car
elle comprend un boulon de moins, on notera que les longueurs d’assemblage sont très
proches.
La solution b) sera préférée dans la pratique.

Jean-Pierre MUZEAU Page 107 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

Pinces des cornières courantes et boulons préconisés


Tableau issu du catalogue OTUA

Attention, ce tableau pose problème comme montré au §2.1

Jean-Pierre MUZEAU Page 108 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

EXERCICE N°14 : CALCUL D’UNE LISSE DE BARDAGE§

Il s'agit de calculer des lisses de bardage en acier S235 (fy=235 MPa, fu=340 MPa) au sens de
l'Eurocode 3. Le profil utilisé sera choisi dans la gamme IPE.
6,000 m

Bardage
2,200 m Potelet

Potelet
2,200 m 7,000 m
Lisse Lisse

2,200 m

Ces lisses sont isostatiques et espacées de 2,2 mètres. La distance entre les potelets qui les
supportent est de 6 mètres. Leur assemblage sur ces potelets peut être considéré comme des
articulations autour des deux axes principaux d'inertie, Iy et Iz.

Les lisses supportent le bardage et les actions climatiques qui agissent sur ce dernier. Les actions à
équilibrer sont donc le vent (W=450 N/m²), le poids propre du bardage (G=70 N/m²) et celui des
lisses elles-mêmes. Les valeurs ci-dessus sont non pondérées.

Compte tenu des ouvertures de la construction, le vent est supposé pouvoir agir de l'intérieur vers
l'extérieur ou de l'extérieur vers l'intérieur du bâtiment et cela avec la même intensité.

On demande de s'intéresser à une lisse courante :

1) Choisir une lisse à l'aide d’un calcul à l'ELS.


2) Mener la vérification à l'ELU
2-1) Déterminer la classe de section
2-2) Vérifier la résistance en section
2-3) Vérifier la stabilité de l'élément au déversement

Si la section choisie ne convient pas après vérification au déversement, il n'est pas


demandé de refaire le calcul avec une nouvelle section transversale. Par contre, il
conviendra de proposer une solution technologique destinée à utiliser la section choisie en
1) tout en assurant sa stabilité (aucun calcul complémentaire n'est demandé).

§ Cet exercice a été fait l’objet d’une partie de l’examen de la deuxième session 2005-2006.

Jean-Pierre MUZEAU Page 109 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage
Remarque : Ce sujet d’examen comportait un premier ensemble de questions données ici à titre
d’information mais, dans l’état actuel de ce recueil d’exercices, leur corrigé n’est pas
fourni dans ce document.

Donner la ou les réponses aux questions suivantes :


1) Pourquoi l’allongement à rupture est-il un paramètre important pour les aciers de
construction ? En donner un ordre de grandeur pour les aciers courants.
2) Proportionnellement à sa longueur réelle, quelle peut être la plus grande longueur de
flambement d’un élément de structure ? Quels sont les paramètres qui jouent un rôle sur la
longueur de flambement ?
3) En quoi le fait que les sections transversales des éléments constitutifs de structures en acier
soient de Classe 3 affecte t-il le calcul au sens de l’Eurocode 3 ?
4) Au sens de l’Eurocode 3, quand faut-il mener un calcul au second ordre ?

Choisir la ou les réponses correctes parmi les propositions suivantes :


5) Le déversement est :
- une instabilité locale
- une instabilité de compression simple
- une instabilité de flexion sous contraintes normales
- une instabilité de flexion sous contraintes tangentes
6) Quels peuvent être les modes de flambement de pannes sablières en Z ?
- flambement par flexion
- flambement par torsion
- flambement par flexion-torsion
- déversement
- flambement et déversement combinés
- elles ne présentent pas de risque d’instabilité

Questions dont la réponse est OUI ou NON :


7) Cette structure est-elle correctement contreventée (OUI ou NON) ?

8) En Construction Métallique, le flambement global et le déversement sont les seules instabilités


potentielles (OUI ou NON).

Jean-Pierre MUZEAU Page 110 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage
Questions dont la réponse est VRAI ou FAUX :
9) La structure suivante est correctement contreventée (VRAI ou FAUX)

10) Cet assemblage est toujours rigide (VRAI ou FAUX)

Jean-Pierre MUZEAU Page 111 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

CORRIGÉ : CALCUL D’UNE LISSE DE BARDAGE

0) Actions
- Vent : W=450 N/m² sur 2,2 m soit 990 N/ml
- Bardage : G=70 N/m² sur 2,2 m soit 154 N/ml
- Poids propre lisse : g

1) Calcul à l’ELS
1-1) Critère de flèche : on peut prendre les mêmes limites que pour une toiture, soit :

l 6000 l 6000
wmax ≤ = = 30 mm et w3 ≤ = = 24 mm
200 200 250 250

1-2) Choix du profil :

5W l 4 5 × 990.10 −3 × 6000 4
Flèche maximale sous l’action du vent : δ y = =
384 E I y 384 × 210000 × I y

5 × 990.10 −3 × 6000 4 × 250


Profil minimum pour la charge de vent : I y ≥ = 332.10 4 mm 4
384 × 210000 × 6000

d’où le choix d’un IPE 140 ( I y = 541,2 cm 4 , I z = 44,92 cm 4 et g=12,9 N/ml)

1-3) Vérification ELS :

5 (G + g ) l 4 5 × (154 + 12,9).10 −3 × 6000 4


Flèche verticale : δ z = = = 29 mm
384 E I z 384 × 210000 × 449200

5W l4 5 × 990.10 −3 × 6000 4
Flèche horizontale : δ y = = = 14,7 mm < w3
384 E I y 384 × 210000 × 5412000

Flèche totale : δ = δ y2 + δ z2 = 14,7 2 + 29 2 = 32,51 mm > wmax

Profil trop faible.

On essaie le profilé supérieur : IPE 160 ( I y = 869,3 cm 4 , I z = 68,31 cm 4 et g=15,8 N/ml)

5 (G + g ) l 4 5 × (154 + 15,8).10 −3 × 6000 4


Flèche verticale : δ z = = = 20 mm
384 E I z 384 × 210000 × 683100

5W l4 5 × 990.10 −3 × 6000 4
Flèche horizontale : δ y = = = 9,15 mm < w3
384 E I y 384 × 210000 × 8693000

Jean-Pierre MUZEAU Page 112 Janvier 2010


Construction Métallique Exercice n°14 – Calcul d’une lisse de bardage

δ = δ y2 + δ z2 = 9,15 2 + 20 2 = 22,0 mm ≤ wmax

Ce profilé convient à l’ELS

2) Vérification à l’ELU
2-1) Classe d’un IPE 160 en acier S235 : Classe 1 en flexion simple

2-2) Vérification ELU :

Pondérations : Vent : W = 990 × 3/2 = 1485 N/ml

Poids propre : G = (154 + 15,8) × 4/3 = 226,4 N/ml

Caractéristiques profilé : W pl , y = 123,9 cm 3 et W pl , z = 26,1 cm 3

W l 2 1485.10 −3 × 6000 2
d’où M y.Sd = = = 6,6825 kN .m
8 8

G l 2 226,4 × 6000 2
et M z.Sd = = = 1,0188 kN .m
8 8

α β 2
 M y.Sd     6,6825.10 6   1,0188.10 6 
  +  M z.Sd  =   +  = 0,23 + 0,17 = 0,40
 M pl. y.Rd   M pl.z.Rd   123,9.10 3.235   26,1.10 3.235 
       

Ce profilé convient à l’ELU

Il faudrait également mener la vérification à l’effort tranchant mais elle ne pose aucun
problème.

Jean-Pierre MUZEAU Page 113 Janvier 2010

Vous aimerez peut-être aussi