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PROJET DE TECHNIQUES D’ENQUETES ET ANALYSE DE

DONNEES
SOUS LE THEME :

CHOMAGE DES JEUNES DIPLOMES AU


MAROC

MASTER : EVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES

Année Universitaire : 2022/2023

Réalisé par :
Youssef Soullami
Bouzidi idrissi Omar
Hamza Meslouhi
Mehdi Tayeb
Sous l’encadrement de :
Mr. ABDELKAMEL ALJ
Contexte générale......................................................................................................................2
Axe1 : Le marché de travail au Maroc ........................................................................4
Section 1 : Offre de travail au contexte marocain ....................................................4

A- Flux de nouveaux entrants potentiels au marché du


travail…………………...5 B- L’enseignement supérieur au
Maroc………………………………………………………6

Section 2 : Demande de travail et perspective........................................................................


A-Evolution de la demande de travail...............................................................................
B-Émigration des travailleurs............................................................................................
Section 3 : Principales caractéristiques du marché de travail...................................................
Axe 2 : Les facteurs explicatifs du chômage des jeunes au Maroc et les solutions pour
lutter contre ce phénomène……………………………………………………………………………………… 19
A- les facteurs explicatifs du chômage des jeunes diplômes au Maroc………………… 19
B-Les solutions possibles pour lutter contre ce phénomène......................................................
Axe 3 : Cas pratique..........................................................................................................35
Section 1 : Elaboration du questionnaire ......................................................................35
1- Elaboration du questionnaire.............................................................................................

2- Codification du questionnaire............................................................................................

Section 2 : Analyse du questionnaire.............................................................................21


1- Analyse et commentaire ................................................................................................
Conclusion générale.................................................................................................................30
Bibliographie.................................................................................................................................... 31

1
CONTEXTE GENERAL :

Au Maroc, le chômage des jeunes diplômés est une problématique


majeure depuis plusieurs années. Selon les chiffres officiels du Haut
Commissariat au Plan, le taux de chômage des jeunes âgés entre 15
et 24 ans était de 23,8% en 2020. Ce chiffre est encore plus élevé
chez les jeunes diplômés, qui peinent à trouver un emploi
correspondant à leur niveau de qualification.

Les raisons de cette situation sont multiples et complexes. Le marché


de l'emploi marocain est caractérisé par un déséquilibre entre l'offre
et la demande, avec une offre d'emplois insuffisante par rapport au
nombre de diplômés chaque année. De plus, la qualité de la
formation dispensée dans certaines filières est souvent pointée du
doigt, ce qui peut rendre les diplômés moins compétitifs sur le
marché de l'emploi .

Par ailleurs, les entreprises ont souvent des exigences élevées en


termes d'expérience et de compétences spécifiques, ce qui peut
décourager les jeunes diplômés qui cherchent leur premier emploi.
Enfin, la complexité des procédures de recrutement et les difficultés
liées à la recherche d'un emploi peuvent également contribuer au
taux élevé de chômage des jeunes diplômés au Maroc.

Le chômage des jeunes diplômés au Maroc a des conséquences


importantes sur la société et l'économie du pays. Il peut engendrer
un sentiment de frustration et de découragement chez les jeunes
diplômés, qui peuvent se sentir dévalorisés et sous-estimés.

Par ailleurs, le chômage des jeunes diplômés peut également


entraîner une perte de compétences et de talents pour le pays, ainsi
qu'une baisse de la productivité et de la croissance économique. En
effet, les diplômés qui ne trouvent pas d'emploi correspondant à leur

2
niveau de qualification peuvent être tentés de quitter le pays pour
chercher des opportunités à l'étranger.

Face à cette situation, les autorités marocaines ont mis en place


plusieurs initiatives pour encourager l'employabilité des jeunes
diplômés, notamment à travers des programmes de formation
professionnelle et d'accompagnement à l'entrepreneuriat. Le secteur
privé est également invité à jouer un rôle plus actif dans la création
d'emplois pour les jeunes diplômés.

Malgré ces efforts, le chômage des jeunes diplômés reste un défi


majeur pour le Maroc. Une réforme en profondeur de l'éducation et
de la formation professionnelle, ainsi que des politiques de
développement économique plus ambitieuses, sont nécessaires pour
créer des opportunités d'emploi durables pour les jeunes diplômés.

Problématique : Quelles sont les facteurs explicatifs du


chômage et quelles les solutions possibles pour lutter contre ce
phénomène ?

3
AXE I : Le marché de travail au Maroc
1) Offre de travail au contexte marocain
Cette partie est consacrée à l’analyse de la dynamique de l’offre du travail
en 2020 et son évolution par rapport aux années précédentes, et ce, à
travers l’analyse des données issues de plusieurs sources d’information,
plus particulièrement du Haut-Commissariat au Plan et du Ministère de
l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique .

Conjugué aux conditions climatiques défavorables, l’arrêt total ou partiel


de l’activité économique dans la majorité des secteurs d’activités, suite
aux mesures de confinement et de restrictions pris par les autorités
publiques pour lutter contre la propagation du virus de Covid-19 , a
déclenché une crise économique et sociale et a impacté négativement le
marché du travail dans toutes ses dimensions. Cette crise, à caractère
inédit et universel, s’est traduite, du côté de l’offre de travail, par la baisse
des taux d’activité, l’augmentation des taux de chômage avec une
amplification des écarts, déjà existants, entre les différentes catégories du
marché du travail, plus particulièrement, les catégories les plus
vulnérables comme les jeunes et les femmes.

Considéré comme un défi majeur pour les décideurs publics, le chômage


et plus particulièrement celui des jeunes diplômés primo demandeurs
d’emploi, résulte principalement d’un déséquilibre entre l’offre et la
demande de travail. En effet, la croissance massive des inscrits au niveau
du système d’éducation et de formation a entraîné, au cours des dernières
années, des flux grandissants de diplômés à la recherche d’une première
expérience professionnelle sur le marché du travail. En effet, le nombre

4
global des diplômés de l’enseignement et de formation au Maroc a passé
d’environ211.000 en 2011 à plus de 332.000 en 2019, soit un
accroissement annuel moyen de l’offre potentielle additionnelle de travail
d’environ 6%.

Cette arrivée massive de jeunes diplômés chercheurs d’emploi ne s’est pas


pour autant accompagnée d’une amélioration notable des conditions
d’insertion professionnelle de ces jeunes. Ce constat ne manque pas de
susciter des interrogations quant au rendement externe de ce système et
ses relations fonctionnelles avec le tissu socioéconomique.

Ainsi, pour le système de la formation professionnelle, le rendement reste


en deçà des attentes en matière d’insertion de ses lauréats, comme en
témoigne les études de suivi d’insertion des lauréats réalisées par le
département de tutelle. En effet, le taux d’emploi de la cohorte 2016 se
situe à 52% trois années après la diplomation.

Pour ce qui est de l’enseignement supérieur, les difficultés d’insertion


varient selon le diplôme et le type d’établissement de formation. C’est
ainsi que les diplômés issus des facultés à accès ouvert sont les plus
touchés par le chômage, ce qui reflète l’inadéquation qui existe entre la
formation universitaire et les besoins du marché du travail.

Les faibles performances enregistrées au niveau du système d’éducation


et de formation constituent un vrai frein à la croissance économique et
affectent négativement le niveau de développement du pays. De ce fait, la
préparation d’une main-d’œuvre qualifiée et qui répond aux besoins du
marché du travail actuel et futur est un défi majeur qu’il faut érigée en
priorité absolue.

A-Flux de nouveaux entrants potentiels au marché du travail

La qualité du capital humain est principalement appréhendée par le


niveau de qualification et les compétences acquises par les personnes qui
se présentent annuellement sur le marché du travail. Au Maroc, selon les

5
données du HCP, près de 40% de la population active n’ont aucun
diplôme, 36% ont un niveau moyen et près de 25% sont titulaire d’un
diplôme de niveau supérieur. Ces chiffres, même si en nette amélioration,
semblent être très inquiétants mettant le Maroc devant un défi
incontournable d’améliorer la qualification des ressources humaines pour
renforcer la compétitivité. Il s’agit, en fait, de se positionner à travers ses
universités et ses établissements de formation comme un pôle de
compétences dans divers domaines afin de satisfaire les besoins des
investisseurs nationaux et internationaux. Ce chapitre analyse l’évolution
de l’effectif des diplômés selon les domaines d’étude et de formation et
fait ressortir une cartographie des nouveaux diplômés entrants
potentiellement sur le marché du travail.

B-L ’enseignement supérieur au Maroc

- Diplômés de l’enseignement supérieur universitaire (ESU)

L’enseignement supérieur universitaire (ESU) demeure le premier hub de


compétences au Maroc. Il comprend l’enseignement supérieur public,
l’enseignement privé et l’enseignement dans le cadre de partenariat
public- privé. En termes d’effectif, le nombre d’étudiants des universités a
plus que doublé en une décennie, passant de 447.801 étudiants en 2011-
2012 à 989.899 étudiants en 2020-2021, soit une hausse de 9,2% en
moyenne annuelle durant cette période. Hormis cette massification et
diversification des études universitaires, l’ESU est confronté à un défi
incontournable lié à l’absence d’un système de planification prospective
des besoins en formation universitaire. En effet, le taux de chômage des
diplômés des facultés est parmi les plus élevés au Maroc atteignant 26,1%
en 2020 contre 11,9% au niveau national et 7,6% chez les lauréats des
grandes écoles et instituts. Ainsi, l’avenir de l’enseignement supérieur
universitaire et principalement l’enseignement à accès ouvert, appelle à
des ajustements profonds, en vue d’impulser une dynamique de
développement du système de l’enseignement supérieur marocain. Cette

6
dynamique visera en premier lieu l’accompagnement des entreprises
nationales et internationales en mettant à leur disposition des
compétences répondant à leurs besoins.
Figure 1: Effectif des diplômés de l’ESU par type de formation entre 2014 et 2020

Durant les six dernières années, le nombre de diplômés de l’enseignement


supérieur universitaire a marqué une augmentation de 10% en moyenne
annuelle, soit près de 9213 diplômés supplémentaires chaque année.
Cette progression des effectifs est particulièrement élevée chez les
diplômés des facultés des sciences juridiques, économiques, sociales et de
gestion (FSJESG) (+16,7% en moyenne annuelle), suivis par les
diplômés des facultés des sciences et techniques (+6,7 %) et les diplômés des
facultés des lettres, sciences humaines et arts (+5,4 %) .

Figure 2: Diplômés de l’ESU selon le domaine de l’étude (2019-2020)

7
Plus de la moitié des diplômés de l’enseignement supérieur universitaire
(50,6%) sont concentrés dans les quatre pôles suivants : l’université
Hassan II Casablanca (15,3%), l’université Ibnou-Zohr à Agadir (13,3%),
l’université Abdelmalek Essaadi Tétouan (11%) et l’université Mohammed
V Rabat (10,9%). L’analyse de la croissance des effectifs des diplômés de
l’ESU, montre qu’en moyenne le nombre des diplômés de l’université
Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, a fortement progressé de 20,3% en
moyenne annuelle entre 2014 et 2020, suivi par l’université Ibn Tofaïl
Kenitra avec un accroissement de 14,3% en moyenne annuelle andis que
le nombre des diplômés des universités Sidi Mohammed ben Abdellah Fès
et Mohammed Premier Oujda, a enregistré les faibles taux de croissance
soit respectivement 5,5 % et 8,2% en moyenne annuelle.

(i) - Lauréats de l’enseignement supérieur du secteur privé (ESP)

L’enseignement supérieur privé (ESP), composante importante de l’offre


de la formation supérieur au Maroc, est constitué des universités et
établissements crées par des initiatives privées sous l’autorité
pédagogique du Ministère de l’éducation nationale, de la formation
professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique.

Au titre de l’année 2020-2021, le secteur privé au Maroc comptait 198


établissements situés principalement dans les grandes villes, dont 67,7%
d’établissements privés, 12,1% des universités privées, 18,7% des
établissements crées dans le cadre d’un partenariat.
Le nombre de lauréats de l’ESP a connu un accroissement de plus de 2.805
diplômés supplémentaires, soit une hausse de 4,6% en moyenne annuelle.
Durant la période 2014-2020, les effectifs des diplômés de l’ESP ont

8
enregistré en effet une progression de 2,5% des champs disciplinaires «
Sciences Juridiques Economique et Gestion, Lettres et Arts » et de 5,2% «
Sciences et Techniques ». Parallèlement, le nombre des diplômés des
« Sciences de la santé » s’est accru de 27% en moyenne annuelle, en passant
de 257 diplômés à 1081 diplômés.
(ii) - Lauréats de la formation des cadres

Il est à souligner qu’en 2019-2020, le Maroc disposait de 77


établissements de la formation des cadres, couvrant l’ensemble du
territoire national. Ces établissements forment pour différents domaines
et répondent aux besoins en compétences de plusieurs secteurs
d’activités. Par champ disciplinaire, ils sont répartis comme suivant : 6 à
dominante économique, juridique, administrative et sociale ; 21 à
dominante scientifique et technique et 12 à dominante Lettres, sciences
humaines et arts et 14 de formation pédagogique. En moyenne annuelle,
le nombre des nouveaux inscrits dans les établissements de formation des
cadres a augmenté de 5,2%, passant de 14.480 à 20.589 entre les années
universitaires 2013-2014 et 2020-2021. Au cours de la même période
l’effectif des étudiants de la formation des cadres a connu un
accroissement annuel moyen de 3,6%.

L’analyse de l’évolution des lauréats des établissements de la formation


des cadres par type de formation, montre que le nombre des lauréats de
la formation pédagogique a accusé un recul important de 5,7% en
moyenne annuelle entre 2014-2020. Tandis que les effectifs des lauréats
de la formation en sciences juridiques économiques et gestion et lettres et
arts et ceux de la formation scientifique et technique et Sciences de la
Santé ont marqué une hausse de 9,5% et 5% respectivement en moyenne
annuelle.

- Lauréats de la formation professionnelle

Le dispositif de la formation professionnelle est parmi les leviers essentiels

9
permettant d’accompagner le tissu productif par la mise à disposition de
compétences immédiatement mobilisables. La disponibilité de telles
compétences permet d’encourager l’investissement national et d’attirer
des investissements étrangers directs qui contribuent à un développement
inclusif et durable du Maroc. Ce dispositif s’est notablement évolué grâce
au déploiement depuis 2015 d’une stratégie intégrée de la formation
professionnelle devant déboucher sur la mise en place d’un système
souple, réactif et suffisamment ancré dans le milieu professionnel.

Au titre de l’année 2019, le nombre d’établissements et espaces de


formation opérationnels a atteint 2.084 établissements en vue de garantir
une formation accessible partout et couvrant les domaines les plus
demandeurs de compétences (352 filières de formation en 2019). En
revanche le nombre des inscrits en FP initiale a accusé une diminution en
2019-2020, revenant de 426.458 à 397.974 entre 2018-2019 et 2019-2020.
L’effectif des lauréats a également connu une légère diminution de 2% par
rapport à l’année de 2018-2019, pour atteindre 191.122 lauréats, dont
88% ont suivi une formation résidentielle ou alterné en2020-
Figure 3: Lauréats de la FP par secteur de formation en 2019

10
2-Demande de travail et perspectives :
Le marché du travail marocain est caractérisé par des déséquilibres
structurels au niveau de l’offre et de demande. La pandémie COVID-19 en
cours est venu exacerber ces problématiques et compromettre les gains
réalisés en termes de créations d’emploi des dernières années. En effet, si
l’économie nationale a créé en moyenne 121.000 emplois au cours des
trois dernières années, cette dynamique a été ensuite perturbée depuis le
début de la crise. Sous l’influence de la crise, l’économie nationale a
perdu, en 2020, 432.000 postes d’emploi. Le taux d’emploi a baissé de
41,6% à 39,4%, le sous-emploi a augmenté de 9,2% à 10,7% et le taux de
chômage a progressé de 2,7 points pour atteindre 11,9%.

Par ailleurs, si le marché de travail a connu ces dernières années des


évolutions positives telles que la progression de l’emploi salarié, la baisse
du sous-emploi, le recul de l’emploi non rémunéré (notamment dans le
monde rural), l’amélioration du niveau de qualification de la population
active occupée, les problématiques d’avant-crise peuvent toujours resurgir
ou s’amplifier particulièrement pour les populations les plus vulnérables.

En raison des mesures sanitaires imposées par la pandémie du Covid-19,


l’enquête veille prospective 2020 de l’Anapec a été effectuée via un
questionnaire mis en ligne pour permettre aux employeurs de le
renseigner à distance. Réalisée auprès d’un échantillon de 11.403
entreprises au niveau national, l’enquête révèle que le besoin prévisionnel
national en recrutement s’élève à 48.807 du dernier trimestre de 2020 à
fin 2021, marquant une forte régression de 57% par rapport au besoin
prévisionnel en recrutement de l’enquête 2019 (113.439 à fin 2020).

La répartition par région fait ressortir que 68% du besoin en recrutement


est attiré par les trois régions du nord-ouest du pays, à savoir Tanger-
Tétouan-Al Hoceima (23%) ; Rabat-Salé-Kénitra (24%) et Casablanca-
Settat (21%).

11
Quant aux secteurs d’activités et pour la cinquième année consécutive,
l’automobile est le secteur qui offre le plus d’emplois avec une part de
22% des besoins recueillis au niveau national. Il est suivi par le secteur des
NTIC/OFFSHORING (15%), les secteurs des activités de services
administratifs et de soutien et celui de l’Agriculture, Sylviculture et pêche
(9% chacun).

S’agissant des besoins en formation, l’enquête révèle que 2.179


entreprises ont exprimé un besoin en formation d’adaptation de leurs
futures recrues, soit 49% des entreprises ayant exprimées un besoin en
recrutement. Autre enseignement de cette enquête est l’impact du Covid-
19 sur l’activité économique. Sur les 11.403 entreprises sondées, 9.979
ont affirmé avoir été impactées par le Covid, soit 88% des entreprises
interrogées. Quant à la nature de l’impact ressenti, 88% des entreprises
ont confié avoir enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires, 39% avoir
réduit leurs effectifs et 40% avoir gelé leurs projets de recrutement.

A- Evolution de la demande de travail

En 2020, dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-


19, le volume de la population active occupée a atteint 10,542 millions de
personnes en baissant de 3,9% par rapport à 2019. Ce fléchissement fait
contraste avec la tendance positive constatée au cours de la période allant
de 2016 à 2019 où l’emploi a progressé annuellement de 1,1 % et passant
de 10,613 millions d’emplois en 2016 à 10,975 millions d’emplois en 2019.

Le recul de l’emploi s’est également traduit par une baisse de 2,2 points
du taux d’emploi qui est passé de 41,6% en 2019, à 39,4 % en 2020,
aggravant la tendance baissière observée ces dernières années.

Entre 2010 et 2019, le taux d’emploi a baissé de 3,5 points. Ce recul est
principalement dû à la hausse du niveau de scolarité et à une faible
intégration des femmes dans le marché du travail, dont le taux d’emploi a
reculé de 4,3 points pour atteindre 18,6 % en 2019, alors que celui des

12
hommes a diminué de 2,5 points à 65,5% sur la même période. En 2020, le
taux d’emploi des femmes a encore reculé à 16,7 % contre 62,9% pour les
hommes.

Sous l’effet conjugué de la sécheresse et de la pandémie, l’année 2020 a


vu la destruction de 432.000 emplois après trois années de hausse
consécutives de l’emplois (86.000 emplois créés en 2017 ,111.000 en 2018
et 165.000 en 2019).

Le secteur de l’agriculture, forêt et pêche, qui rassemble près de 32,5 % de


l’emploi total en 2019, concentre l’essentiel des destructions d’emploi
(273.000 emplois perdus). Il est suivi par le secteur des services avec

107.000 emplois détruits. Quant aux secteurs de l’Industrie (y compris


l’artisanat) et des Bâtiments et travaux publics, ils accusent une perte de
37.000 et 9.000 emplois respectivement.

Sur les 10,542 millions d’actifs occupés, 45,7% travaillent dans le secteur
des services, tandis que le secteur de l’agriculture forêt et pêche
représente 31,3% des emplois, le secteur de l’Industrie (y compris
l’artisanat), 12,1% et le secteur des Bâtiments et travaux publics, 10,8%.

La part du secteur des services dans l’emploi total a gagné 11 points au


cours des vingt dernières années. En revanche, la part de l’agriculture s’est
réduite de 14,6 points sur la même période, notamment sous l’effet de la
forte expansion du secteur tertiaire et de la mécanisation agricole ; celle
du secteur des Bâtiments et travaux publics a progressé de 4,6 points. La
part du secteur de l’industrie dans l’emploi a diminué de 13,2 % à 11,1 %
entre 2000 et 2014, avant de prendre davantage du poids dans la
répartition de l’emploi à partir de 2015 pour atteindre 12,1 % en 2020.
B-Emigration des travailleurs

Dans le cadre des contrats de travail au titre de l’année 2020, 13.148


travailleurs marocains ont émigré à l’étranger, en majorité des saisonniers
(64%), enregistrant ainsi une diminution de 49% par rapport à l’année

13
2019. Cette baisse est explicitement imputable aux mesures restrictives de
mobilité et de fermeture des frontières instaurés par les autorités depuis
l’apparition des premiers cas de la pandémie liée au covid19.
En 2020, près d’un tiers (29%) des contrats visés au profit des travailleurs
étrangers sont au profit des travailleurs de nationalité française. Cette part
continue à afficher une tendance haussière faible mais stable, soit un
point en pourcentage par rapport à l’année 2019 contre 3 de cette
dernière année par rapport à 2018. Les travailleurs chinois sont en
deuxième position avec une part de 8% contre 9% en 2019. Les philippins
quant à eux gardent le troisième rang avec 5% en 2020 contre 3% en 2019.

2) Principales caractéristiques du marché de travail : opportunités et


défis :

Le Maroc, bien que faisant partie du groupe des pays à revenu


intermédiaire inférieur, se caractérise par une composition sectorielle plus
proche de celle des pays à revenu intermédiaire élevé. Dans les pays à
revenu intermédiaire élevé, il est observé qu’au cours des 50 dernières
années, la part de l’agriculture dans la valeur ajoutée totale a régressé en
moyenne de 20 points de pourcentage de PIB pour représenter moins de
10 % du PIB en 2014. La part de l’industrie a, quant à elle, augmenté dans
un premier temps, pour atteindre environ 30 % du PIB au début des
années 1980, avant de diminuer fortement dans les décennies qui ont
suivi. Or, ce processus de transformation structurelle est moins actif au
Maroc. Contrairement aux pays à revenu intermédiaire élevé, la part de
l’agriculture dans le PIB au Maroc n’a que graduellement diminué au cours
des 35 dernières années et reste élevée, autour de 15% du PIB et 39 % de
l’emploi en 20161. Les parts de l’industrie et des services sont, elles aussi,
restées relativement stables par rapport aux évolutions plus dynamiques
qu’ont connues d’autres pays comparables. De fait, trois tendances

14
majeures semblent se dégager lorsqu’est analysée la dynamique
structurelle de l’économie marocaine à travers l’allocation des ressources :
une difficile allocation du travail non qualifié qui découle d’une
industrialisation insuffisante ; une difficile allocation du travail qualifié
résultant de la lenteur de la montée en gamme du tissu économique ; et
une difficile allocation des talents conduisant à un faible dynamisme
entrepreneurial.

Le marché du travail marocain, tant du point de vue des travailleurs que


des entreprises, pâtit des caractéristiques suivantes :

Manque d’inclusion : Les jeunes et les femmes ne sont pas suffisamment


intégrés au marché du travail. Alors que le taux de participation des
hommes est comparable à celui des pays de même niveau économique, le
taux de participation des femmes est particulièrement faible. Les femmes
ne sont pas seulement sous-représentées parmi les travailleurs, mais aussi
parmi les chefs d’entreprises et les cadres. Le taux de scolarisation des
jeunes a presque doublé, ce qui peut constituer un signal encourageant si
cela implique une augmentation des compétences à l'avenir, mais le
chômage des jeunes est en hausse en raison, principalement, de la rigidité
du marché du travail à absorber cette catégorie de la population.

Faiblesse de la création d'emplois : La création d'emplois n'a pas été


suffisante pour absorber la croissance de la population en âge de
travailler. L'emploi dans le secteur formel se concentre dans les
entreprises anciennes et de grande taille. Les petites et moyennes
entreprises se heurtent à de nombreuses contraintes, corruption, main-
d'œuvre peu qualifiée, faiblesse de la compétitivité, coût élevé du travail,
concurrence du secteur informel, qui ralentissent leur croissance et
réduisent leur capacité à créer des emplois.
Graphique 5 : Composition du marché du travail au Maroc, 2015

15
Population totale
33 848 242

En âge de travailler (15+) Pas en âge de


travailler
24 965 000 (73,8%)
8 883 242 (26,2%)

Population active Population inactive


11 827 000 (47,4%) 13 138 000 (52,6%)

Employée Au chômage Scolarisée Non-scolarisée


10 679 000 (90,3%) 1 148 000 (9,7%) 3 055 000 (23,3%) 10 083 000 (76,7%)

Auto-employés Aides familiales,


Salariés non rémunérées
3 394 000 (31,8%)
4 943 000 (46,3%) 2 342 000 (21,9%)

Emploi Formel Emploi Informel


2 018 000 (40,8%) 2 925 000 (59,2%)

Public
852 000 (42,2%)

Privé
1 166 000 (57,8%)

Section I. 3.1 Évolutions des principaux indicateurs du


marché du travail marocain
i. L’activité
Le taux d’activité au Maroc décroit alors que son niveau est faible,
notamment en comparaison des autres pays à revenu intermédiaire de
tranche inférieure. Entre les années 2000 et 2014, la population en âge de
travailler s’est accrue de 383 000 personnes en moyenne par an, 173 000
de sexe masculin et 210 000 de sexe féminin. En revanche, la population

16
active âgée de 15 ans et plus n’a augmenté que de 115 000 personnes, 81
000 de sexe masculin et 34 000 de sexe féminin. Ceci a pour conséquence
principale une détérioration du taux d’activité sur la période. D’un taux de
54,5% en 1999, il tombait à 46,4% en 2016 (Graphique 9). Cette évolution
particulièrement rapide et négative ne permet donc pas au Royaume de se
rapprocher des pays à revenus similaires ou plus avancés. À noter que les
pays de la région ont des taux comparables.

Le taux d’emploi au Maroc est faible, témoignant d'une sous-utilisation du


facteur travail. Cet indicateur est le reflet d’une faible participation au
marché du travail et des difficultés rencontrées pour intégrer ce marché.
La sous-utilisation du facteur travail se traduit par une production et des
revenus moindres. L’emploi est un excellent indicateur pour mettre en
avant la forte dualité du marché du travail marocain. Au niveau national,
le taux d’emploi est de l’ordre de 42,8% en 2015. Cette proportion cache
des disparités selon les différentes catégories de la population. Ainsi, le
taux d’emploi en zone urbaine (environ 35%) est plus faible que dans les
zones rurales (55%). Le taux d’emploi des femmes (22,2%) est plus faible
que celui des hommes (64,8%). L’emploi demeure peu qualifié, 61,3% des
actifs occupés étaient sans diplôme en 2015. L’accès à l’éducation favorise
un accès plus facile à l’emploi. Le taux d’emploi tend à être supérieur pour
les diplômés du supérieur que pour les personnes sans niveau d’éducation
ou diplômés du secondaire .

La création d’emploi a favorisé les citadins et les adultes âgés 2. Avec une
création annuelle moyenne de 129 mille postes d’emploi, le volume
d’emplois au Maroc est passé de 8,845 à 10,646 millions de postes entre
les années 2000 et 2014. Sur les 1,801 million d’emplois créés au niveau
national, 1,283 million l’ont été en milieu urbain (71% du total des emplois
créés) contre 518 mille (29%) en milieu rural. Ce sont les actifs de sexe
masculin qui ont le plus bénéficié de ces nouvelles créations avec 94 mille

2
Évolution de la situation du marché du travail entre 2000 et 2014, HCP, 2015.

17
emplois annuellement (73%) contre 35 mille pour les femmes (27%). Les
bénéficiaires de ces nouvelles créations sont surtout les adultes âgés de 40
à 59 ans avec 100 mille emplois annuellement et ceux âgés de 30 à 39 ans
(50 mille). Les jeunes de 15 à 29 ans, quant à eux, ont perdu annuellement
25 mille emplois, une perte due principalement aux efforts
d’élargissement de la scolarisation et au prolongement de la durée de
scolarité.

Le marché du travail marocain se caractérise par la précarité des emplois


et la prépondérance de l’informalité3. Cette dernière est appréhendée par
l’affiliation ou non des actifs occupés à un système de sécurité sociale. En
2015, près de 80%4 des actifs occupés exerçaient un emploi informel. Si la
situation s’améliore depuis le début des années 2000 (le taux d’informalité
était alors de 86,8%), l’évolution est lente. Ceci implique une précarité
généralisée sur le marché du travail marocain. Près de huit actifs occupés
sur dix (79,4%) ne bénéficient pas de couverture médicale, 94% en milieu
rural et 65,2% en milieu urbain. Parmi les salariés, cette proportion s’est
établie à 59,1% au niveau national, 82,2% en milieu rural et 50,4% en
milieu urbain. L’emploi irrégulier et saisonnier, qui représente environ 8%
de l’emploi total au Maroc, a connu une recrudescence depuis 2008,
période qui coïncide avec la crise économique et financière internationale
qui a affecté une partie des entreprises marocaines. Plus de 5 emplois sur
dix créés au cours de la période, soit 53,9%, sont des emplois saisonniers
ou occasionnels. Cette précarité entraine une insatisfaction envers
l’emploi : 23% de l’ensemble des actifs occupés et 34,2% de ceux exerçant
dans le secteur des BTP ont exprimé le désir de changer leur emploi. Les
raisons invoquées portent principalement sur la recherche d'une meilleure
rémunération pour 69,5%, de conditions de travail plus favorables pour
10,8%, d’un emploi stable pour 9,1% et d’un emploi plus adéquat à la
formation reçue pour 5,2%.

3
Principaux enseignements sur la qualité de l’emploi, HCP, 2016.
4
Il s’agit de l’emploi informel approché par l’absence de couverture médicale.

18
AXE II : Les facteurs explicatifs du chômage des jeunes
diplômés au Maroc
Au Maroc, ce sont essentiellement les jeunes diplômés qui ont vu leurs
perspectives d’emploi se dégrader et connaissent de plus en plus de difficultés
d’insertion dans le marché de l’emploi. Sur ce plan, les diplômés enregistrent
les taux de chômage les plus significatives au Maroc (17,3% pour les diplômés
contre 3,5% pour les non diplômés en 2018) selon l’Enquête nationale sur
l'emploi, Haut-Commissariat au plan. Le fait d’avoir un diplôme supérieur
constitue donc une vraie barrière pour accéder à un emploi. Il est pointé
comme étant la première cause du chômage des jeunes diplômés.

 Cette faible insertion professionnelle des jeunes diplômés s’explique


par les facteurs suivants :
Inadéquation entre la formation des diplômés et l’emploi :

L’offre de la formation technique et universitaire ne répond pas suffisamment


au marché de travail :

Le système de l’enseignement supérieur est éloigné des besoins du marché du


travail :

La massification de l’accès à l’enseignement supérieur n’est pas atteinte mais


progresse rapidement. Même si les taux de scolarisation dans l’enseignement
supérieur restent inférieurs à ceux des pays voisins (taux bruts de scolarisation
de 28 % au Maroc contre 35 % en Tunisie, [Unesco, 2017]), l’enseignement
supérieur, notamment l’université, attire de plus en plus de bacheliers. Pour
l’année 2016/17, les universités marocaines comptabilisent un effectif total de
781 000 étudiants dont 202 000 nouveaux inscrits (données fournies par le
département de l’enseignement supérieur du MESRSFC). En effet, les efforts
entrepris ces dernières années pour développer la scolarisation dans le
primaire et le secondaire ont conduit, de façon mécanique, à une forte hausse
des effectifs d’étudiants. Cette tendance devrait se poursuivre dans les
prochaines années avec une croissance des effectifs dans l’enseignement
supérieur de l’ordre de 10 % par an.

19
Dans cette perspective, le Maroc devra veiller à former et recruter les
enseignants qualifiés nécessaires au maintien d’un taux d’encadrement
suffisant. Entre 2010 et 2016, le nombre d’étudiants a progressé de 88 %, alors
que le nombre de professeurs dans l’enseignement tertiaire n’a progressé que
de 26 % (MESRSFC, 2016b et 2010). Dans les filières littéraires, le nombre
d’enseignants n’a augmenté que de 14 %, alors que le nombre d’étudiants a
progressé de 137 % (MESRSFC, 2016b et 2010). Il en résulte une dégradation
des taux d’encadrement moyens estimés à 57 élèves par professeur et à 80
dans les filières à accès ouvert (données fournies par le département de
l’enseignement supérieur du MESRSFC). La progression rapide du nombre
d’étudiants, couplée à un contexte de transition démographique avancée,
représente un défi majeur pour le gouvernement. Cela implique que le pays
recrute suffisamment de professeurs qualifiés de l’enseignement tertiaire pour
ralentir, voire inverser, la dégradation actuelle des taux d’encadrement, tout
en garantissant un enseignement de qualité.

Les étudiants se répartissent entre formations à accès libre (environ 70 % des


effectifs) et formations à accès régulé (environ 30 % des effectifs). Le système
marocain de l’enseignement supérieur est marqué par cette dualité de l’offre
de formation. Pour l’année 2015/16, environ 70 % des étudiants marocains
suivent des études dans des filières d’études fondamentales (sciences
juridiques, économiques ou sociales ; lettres et sciences humaines) alors que
les 30 % restants suivent un cursus universitaire dans une filière d’études à
accès régulé (sciences et techniques ; médecine ; sciences de l’ingénieur ;
commerce et gestion ; technologie ; école normale supérieure).
L’enseignement supérieur privé s’est également développé : en 2015/16, près
de 40 000 étudiants suivent des formations supérieures diplomates en
commerce et gestion, sciences et santé, des chiffres en hausse depuis 2010.

La dualité de l’offre de formation se retrouve également sur le marché du


travail. Les filières d’études à accès régulé affichent des taux d’insertion
professionnelle aux alentours de 90 %. Cependant, ces formations sont
coûteuses et sélectives pour les étudiants. Elles recrutent en exigeant des
seuils d’admissibilité élevés, doublés d’épreuves d’admission, alors que les
filières ouvertes sont accessibles à tous les bacheliers. Dans ces dernières, les
taux de décrochage sont élevés, jusqu’à 30 % des étudiants, et les taux de
chômage importants. En moyenne, 24 % des diplômés de l’enseignement
20
universitaire sont au chômage, contre 10 % des diplômés des écoles
supérieures et instituts privés (HCP, 2017a). Beaucoup d’étudiants suivent ces
filières afin de rejoindre la fonction publique, mais celle-ci ne dispose pas des
capacités pour absorber le flux de nouveaux diplômés.

Structurellement, le nombre de diplômés de l’université dans les filières


ouvertes ne peut être absorbé par les créations d’emplois du marché du travail
correspondant à leur qualification. Entre 2010 et 2015, les universités
marocaines ont diplômé plus de 370 000 étudiants, dont près de 250 000 dans
les filières généralistes (sciences juridiques, économiques ou sociales ; lettres
et sciences humaines Sur la même période, le marché de l’emploi enregistrait
une création nette de 92 500 emplois de cadres et employés, générant un ratio
structurellement défavorable entre le nombre de formés et celui des créations
d’emplois : un emploi de cadre créé pour six diplômés des filières généralistes.
Les filières régulées enregistrent des taux d’insertion élevés sur le marché du
travail, l’équilibre des filières généralistes est donc structurellement moins
bon, avec un nombre de diplômés trop élevé par rapport à la quantité
d’emplois créés dans les filières correspondant à leurs qualifications. Avec
l’augmentation attendue du nombre de bacheliers, ce déséquilibre risque de
s’accentuer, et le taux de chômage des diplômés de croître.
À l’exception des licences professionnelles en cours de développement, les
diplômés des filières universitaires ouvertes ne répondent pas toujours aux
besoins du marché du travail. Les taux de chômage des diplômés universitaires
témoignent de l’inadéquation quantitative et qualitative entre les formations
universitaires et les besoins de l’économie. Pour remédier à ce
dysfonctionnement, le département de l’enseignement supérieur du ministère
de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique a mis en place des licences
professionnelles dans les filières universitaires ouvertes, majoritairement dans
les filières multidisciplinaires, qui enregistrent des taux d’insertion très
satisfaisants sur le marché de l’emploi. Cependant, celles-ci restent encore très
peu développées : elles n’accueillaient que 3 % des étudiants inscrits dans les
établissements à accès ouvert (soit environ 12 000 sur les 620 000 étudiants
inscrits en licence – MESRSFC, 2016a). Le département de l’enseignement
supérieur du MENFPERS prévoit d’accroître ce ratio à 10 % d’ici 2020, mais
cette valeur cible demeure faible (MENFPERS, Projet de Performance, 2015).
De plus, le gouvernement a développé des dispositifs destinés aux diplômés-

21
chômeurs, pour leur permettre de se réorienter vers des formations plus
conformes aux exigences du marché de l’emploi. Ils peuvent, par exemple, se
tourner vers la formation professionnelle ou s’inscrire aux programmes
étatiques de requalification des sortants de l’enseignement supérieur. Ces
dispositifs ne concernent qu’une frange réduite de la population de diplômés-
chômeurs.

La formation technique et professionnelle ne reflète pas suffisamment les


demandes de l’économie marocain :

L’EFP, accessible à partir des quatre niveaux d’enseignement au Maroc,


n’accueille aujourd’hui que 6 % des élèves inscrits dans l’enseignement
secondaire. L’EFP est accessible dès le premier cycle de l’enseignement
secondaire collégial avec l’accès à la spécialisation professionnelle. Pendant le
second cycle de l’enseignement secondaire, les élèves peuvent s’orienter vers
la qualification professionnelle et le diplôme de technicien. Le niveau de
technicien spécialisé est accessible aux titulaires du baccalauréat. Depuis le
début des années 2000, le nombre d’élèves en formation professionnelle a
augmenté (417 000 en 2014/15, soit 6 % des élèves inscrits dans
l’enseignement secondaire [mais concerne une proportion encore faible des
jeunes Marocains comparé à l’Espagne (17 % des effectifs scolarisés) et à la
Turquie (20 % des effectifs ; Banque mondiale, 2017).

L’OFPPT est le principal acteur de la formation professionnelle au Maroc, mais


la multiplicité des autres acteurs nuit à la coordination. L’opérateur public de
formation professionnelle accueille 67 % des stagiaires dans l’EFP en 2014/15
et propose des offres de formation dans des instituts de formation spécialisée.
À l’offre de l’OFPPT s’ajoute une offre croissante des établissements privés de
formation, ainsi que d’établissements publics directement rattachés à des
ministères de tutelle. En moyenne, le taux d’obtention des diplômes de l’EFP
s’élevait à 67 % en 2013, soit un taux élevé et supérieur à la moyenne Des pays
de l’OCDE (49 % en 2014 pour un diplôme en filière professionnelle dans le
second cycle du secondaire [MEN, 2015b ; OCDE, 2016a]). Ce taux progresse
avec le niveau de qualification escompté pour atteindre 71 % pour les diplômes
de techniciens spécialisés.

La qualité des programmes pédagogiques, y compris leurs contenus, doit


correspondre aux besoins en compétences :
22
Outre les compétences théoriques générales, les programmes pédagogiques
doivent inclure des modules d’apprentissage des savoirs comportementaux et
des compétences managériales. Outre des compétences professionnelles
immédiates, les élèves ont besoin de compétences plus générales pour
soutenir leur avancement professionnel. Il est important d’accorder une place
suffisante aux compétences théoriques générales, ainsi qu’à d’autres aptitudes
non techniques plus globales, afin de transmettre aux jeunes les bases
nécessaires pour se former tout au long de leur vie, occuper une place active
dans la société et réussir leur carrière . Parmi les compétences théoriques
générales, les mathématiques, la lecture et l’écriture sont d’une importance
grandissante sur le marché du travail. De manière plus spécifique au Maroc,
l’apprentissage des savoirs comportementaux et des compétences
managériales n’est pas toujours bien développé, ni dans les programmes
pédagogiques universitaires, ni dans ceux de l’EFP. Les lacunes dans
l’apprentissage de ces compétences humaines et comportementales peuvent
freiner l’intégration des jeunes diplômés sur le marché du travail.

La question de la langue d’enseignement continue de faire débat. Dans les


établissements de l’EFP, certains programmes pédagogiques peuvent être
enseignés en arabe, alors que la maîtrise du français est nécessaire pour les
métiers auxquels les jeunes sont formés. À l’université, la plupart des filières
sont enseignées en français, alors que le niveau de français de la plupart des
bacheliers est faible. Ce décalage contribue largement aux forts taux
d’abandon et d’échec enregistrés les premiers mois de chaque année
universitaire.

L’absence de dispositifs cohérent capable d’anticiper les besoins du marché du


travail accentue l’inadéquation formation-emploi :

Le Maroc ne dispose pas d’un système d’information global et cohérent


permettant de connaitre les besoins du marché du travail :

Le système d’information capable de faire le lien entre formation et marché de


l’emploi est actuellement limité. Les informations disponibles sur le marché de
l’emploi sont incomplètes et difficilement accessibles. Il existe certaines
informations sur le portail de l’Anapec, d’autres sur le site du HCP (enquêtes
emploi trimestrielles et annuelles), mais les informations sont clairsemées. La
mise en place d’un système d’information formalisé cohérent et accessible
23
apparaît indispensable pour relever le défi de l’inadéquation entre l’offre et la
demande. Ce nouveau système d’information devrait être capable de surveiller
activement l’environnement de la formation-emploi, de produire de
l’information permettant d’anticiper les évolutions démographiques et de faire
correspondre les offres de formation aux besoins du marché . Il devrait
accéder, entre autres, aux données de l’ensemble des institutions et centres de
formation (capacités d’accueil, formation et filières disponibles, répartition
géographique), ainsi qu’à celles du marché de l’emploi en tant que tel
(statistiques plus complètes et plus accessibles sur les caractéristiques du
marché de l’emploi). Pour remédier à cette défaillance, un projet de système
intégré d’observation du marché du travail est actuellement en cours dans le
cadre du Compact 2 du Millenium Challenge Corporation.

Les mécanismes capables d’anticiper les besoins en formation n’apparaissent


pas suffisamment structurés :

Au Maroc, l’anticipation des besoins en formation n’apparaît pas suffisamment


structurée. Plusieurs mécanismes institutionnels ont été mis en place pour
mieux identifier les besoins du marché du travail. Au niveau industriel, chaque
écosystème industriel identifie ses besoins en ressources humaines chaque
année et pour chaque région du royaume. Dans le domaine agricole, les
besoins en compétences sont définis dans le cadre de schémas directeurs
régionaux de la formation professionnelle agricole. De plus, en collaboration
avec le Secrétaire d’État à la formation professionnelle, les 33 fédérations
professionnelles sont impliquées dans la définition de leurs besoins en
compétences et dans l’élaboration de la carte nationale de la formation
professionnelle. Le Secrétaire d’État à la formation professionnelle et l’OFPPT
ont également orchestré la création de 11 centres de développement des
compétences qui travaillent comme pôles d’ingénierie, de veille technologique
et de perfectionnement des ressources humaines. L’Anapec réalise également,
chaque année, une étude de veille prospective sur l’emploi basée sur une
enquête sur les intentions de recrutements des entreprises. La coordination
entre ces différents mécanismes d’anticipation des besoins en compétences
gagnerait à être clarifiée pour s’assurer que les besoins en compétences dans
chaque secteur et dans chaque région soient correctement anticipés.

Les politiques active du marché du travail restent pour l’instant insuffisantes :

24
Au Maroc, l’anticipation des besoins en formation n’apparaît pas suffisamment
structurée. Plusieurs mécanismes institutionnels ont été mis en place pour
mieux identifier les besoins du marché du travail. Au niveau industriel, chaque
écosystème industriel identifie ses besoins en ressources humaines chaque
année et pour chaque région du royaume. Dans le domaine agricole, les
besoins en compétences sont définis dans le cadre de schémas directeurs
régionaux de la formation professionnelle agricole. De plus, en collaboration
avec le Secrétaire d’État à la formation professionnelle, les 33 fédérations
professionnelles sont impliquées dans la définition de leurs besoins en
compétences et dans l’élaboration de la carte nationale de la formation
professionnelle. Le Secrétaire d’État à la formation professionnelle et l’OFPPT
ont également orchestré la création de 11 centres de développement des
compétences qui travaillent comme pôles d’ingénierie, de veille technologique
et de perfectionnement des ressources humaines. L’Anapec réalise également,
chaque année, une étude de veille prospective sur l’emploi basée sur une
enquête sur les intentions de recrutements des entreprises. La coordination
entre ces différents mécanismes d’anticipation des besoins en compétences
gagnerait à être clarifiée pour s’assurer que les besoins en compétences dans
chaque secteur et dans chaque région soient correctement anticipés.

-Solutions proposées pour lutter contre le chômage des jeunes diplômés au


Maroc :

Dans la plupart des pays développés, la tendance lourde de ces dernières


décennies est à l’augmentation du chômage de masse qui provoque de graves
problèmes économiques et sociaux. Les différents gouvernements cherchent
donc à réduire de chômage par une politique de l’emploi. Ainsi qu’il existe de
nombreuses solutions pour lutter contre le chômage et la précarité. Elles ne
sont pas forcément toutes complémentaires mais elles sont pertinentes en
matière de dignité humaine et en matière économique

Il y a plusieurs recommandations d’améliorer la situation de l’emploi des


jeunes diplômés au Maroc, Lesquelles :

Valorisation du capital humaine :

25
La valorisation du potentiel humain mobilisable par le système productif
renvoie à l’action publique en matière d’éducation et de formation et en
matière de protection sociale.

 Sur le volet d’éducation et de formation :


l’action publique est interpellée sur trois points complémentaires à
savoir la capacité à assurer une qualification à tous les nouveaux
entrants au marché du travail; le rapprochement de l’offre de formation
des besoins du marché du travail ; (l’amélioration du niveau de
qualification de la population active pour améliorer l’employabilité et/ou
faciliter la mobilité sur le marché du travail, en particulier au profit des
travailleurs ayant perdu leur emploi, des jeunes travailleurs
précocement déscolarisés, des indépendants et des travailleurs des très
petites entreprises.
 Sur le volet de protection sociale :
L’action publique est interpellée à deux niveaux complémentaires à
savoir (i) la consolidation du socle national de protection sociale au
profit des populations vulnérables ; (ii) la réforme et l’élargissement des
régimes d’assurances sociales à toutes les catégories
socioprofessionnelles.
Améliorer l'efficacité des programmes actifs de l'emploi et renforcer
l'intermédiation du marché du travail :

Cet objectif stratégique renvoie à tous les dispositifs de l’action publique visant
à faciliter l’accès et le maintien en emploi productif et décent. Par rapport au
contexte actuel, cet objectif se décline à deux niveaux à savoir (i) la
consolidation et le développement des dispositifs de promotion de l’emploi et
(ii) le développement des services aux employeurs et aux chercheurs d’emploi.

 Sur le plan des dispositifs de promotion de l’emploi :


Le défi consiste à renforcer et élargir les dispositifs existants, en ciblant
plus largement toutes les catégories de la population en âge de travail,
notamment les inactifs découragés, les chômeurs ayant perdu leur
emploi et les travailleurs sous employés pour favoriser leur insertion
professionnelle et leur donner des perspectives de carrière et
d’amélioration de leur parcours professionnel
 Sur le plan du développement de l'intermédiation du marché du travail :

26
Ce défi consiste à améliorer les services offerts aux employeurs, à
développer ceux destinés aux chercheurs d’emploi, en généralisant la
couverture tant au niveau territorial qu’au niveau des catégories de
travailleurs ciblées, et à travers la promotion du partenariat public-privé
en matière d’intermédiation.
SOUTENIR LA CRÉATION D’EMPLOIS PLUS NOMBREUX ET DE MEILLEURE
QUALITÉ DANS LES SECTEURS À PLUS FORTE PRODUCTIVITÉ :

L’accélération du changement structurel est essentielle à la création de bons


emplois, mais la nature du changement structurel est en train de changer.
Contrairement aux expériences fructueuses en matière de développement,
’industrie, bien que toujours importante, ne joue plus le rôle central dans le
changement structurel. Cette « désindustrialisation prématurée » implique que
les opportunités d’emploi seront inévitablement beaucoup plus orientées vers
les services pour les travailleurs quittant ’Agriculture et les nouveaux arrivants
sur le marché du travail. Les implications politiques de cette situation sont les
suivantes :

les pays doivent essayer de développer des industries de manière stratégique,


et ce même si ces dernières ne deviennent pas des employeurs
importants ;cette stratégie pourrait stimuler ’emploi dans les secteurs
manufacturiers à plus petite échelle en aval de la chaîne de valeur, ou dans les
services, ce qui est plus important sur le plan quantitatif à la fois dans la chaîne
de valeur et en raison de ’effet multiplicateur ; une stratégie pour ’économie et
’emploi doit également encourager le développement de services à haute
valeur ajoutée, à la fois pour soutenir ’économie nationale et pour exportation.

Le Maroc pourrait continuer à développer des industries compétitives tout en


augmentant la valeur ajoutée de son secteur des services. Dans le domaine des
services, le pays pourrait tirer parti de sa situation géographique avantageuse
pour devenir un incubateur de start-up, attirant des financements européens
et fournissant des services de commerce électronique, financiers et autres aux
pays africains. Dans ’industrie, la forte concurrence internationale des pays à
faible coût de main-d’œuvre (par exemple, ’Asie du Sud- Est) est très
susceptible d’empêcher le Maroc de devenir un jour un grand pays
manufacturier. Mais le Maroc peut au contraire encourager les sous-secteurs
industriels stratégiques. Un exemple d’une voie d’industrialisation possible

27
serait de construire des chaînes de valeur autour de ’industrie automobile de
Tanger. Comme ’illustre le formidable projet du port de Tanger- Med, les
services à haute valeur ajoutée peuvent se développer en tandem avec
’industrie manufacturière, de sorte que les deux stratégies n’excluent pas
mutuellement.

Le développement des compétences de la main-d’œuvre sera essentiel pour


renforcer la puissance industrielle et les services à forte valeur ajoutée. Si le
Maroc souhaite rentabiliser les investissements entrepris au fil des ans dans le
domaine de l’éducation, les efforts visant à améliorer le système éducatif
doivent porter sur la qualité, étant donné les résultats insatisfaisants du pays
dans le cadre des mesures du Programme international pour le suivi des acquis
des élèves. Le système de formation mérite également une attention
particulière, car une part importante et croissante d’entreprises identifie
comme une contrainte majeure « une main-d’œuvre insuffisamment éduquée
» pour pouvoir mener leurs activités.

Des questions subsistent sur la manière d’orienter la transformation


structurelle du Maroc vers la création d’emplois plus nombreux et de meilleure
qualité. Premièrement, la mobilité intersectorielle des intrants est un élément
clé de la transformation structurelle, mais quelles sont les complémentarités et
la substituabilité des intrants entre et au sein des secteurs ? Par exemple, les
compétences de la main-d’œuvre dans les secteurs de l’automobile et de
l’aéronautique sont similaires, de sorte qu’un système éducatif qui prépare des
travailleurs techniques pourrait profiter d’économies d’échelle pour préparer
la main-d’œuvre de ces secteurs. Deuxièmement, comment les gains de
productivité peuvent-ils se traduire par une augmentation du nombre
d’emplois ? En théorie, l’augmentation de la productivité devrait accroître les
emplois à long terme, comme cela s’est produit dans la région de Dráa-Tafilalet
dans le secteur de l’industrie. Toutefois, les données ne le confirment pas dans
la pratique les régions marocaines où la productivité a augmenté le plus
rapidement ne sont pas celles où l’emploi a le plus progressé. Ce constat
déconcertant laisse sans réponse la question de savoir comment tirer
pleinement parti des améliorations des gains de productivité. Les cas de figure
par secteur pourraient nous permettre d’analyser en profondeur la dynamique
des emplois et de la productivité, mais pour cela, il faudra avoir accès aux
enquêtes sur les établissements et sur la main-d’œuvre.
28
Encourager la formalisation :

Le fort degré d’informalité sur le marché du travail marocain a des


conséquences néfastes, Les expériences internationales en matière de
formalisation peuvent constituer un bon point de départ pour instruire les
politiques visant à réduire l’informalité.

Il existe en effet un vaste corpus des différents types de mesures visant à


réduire l’informalité, Il s’agit notamment de mesures visant à accroître les
incitations à la formalisation, telles que la réforme de la réglementation des
marchés du travail et des marchés de produits, la réduction des formalités
administratives, l’amélioration de la prestation des services publics aux
entreprises et les réformes des codes fiscaux et de l’administration fiscale,
Dans certaines circonstances, elles ont augmenté les avantages et réduit les
coûts d’exploitation dans le secteur formel pour certaines entreprises.
Toutefois, il existe également un programme à plus long terme qui vise à
améliorer la productivité des microentreprises et les compétences des
travailleurs du secteur informel.

SOUTENIR LES JEUNES DANS LEUR TRANSITION DE LA SCOLARITÉ AU


MARCHÉ DU TRAVAIL :

Les problèmes que rencontrent les jeunes pour intégrer le marché du travail
sont une préoccupation majeure au Maroc. A cet égard, la Commission
Spéciale sur le Nouveau Modèle de développement accorde une place majeure
aux jeunes notamment à l’amélioration du capital humain via la formation, le
renforcement du système éducatif afin de favoriser l’émergence d’emplois de
qualité pour la jeunesse. Le phénomène des NEET est particulièrement
inquiétant, car non seulement un grand nombre de jeunes ne travaillent pas,
mais ils n’investissent pas non plus dans leur capital humain pour l’avenir.
Parallèlement à cela, des jeunes gens bien formés connaissent des niveaux de
chômage très élevés. En bref, la situation de ’emploi des jeunes a des
conséquences à long terme sur leur bien-être et sur le potentiel à long terme
de ’économie. Cette situation peut également générer des frustrations et
contribuer à fissurer la cohésion sociale.

Il faut mener des travaux de recherche supplémentaires pour mieux


comprendre les défis de l’emploi des jeunes afin que les décideurs puissent

29
mieux déterminer la nature du soutien à fournir. Le phénomène des NEET et le
problème du chômage des jeunes bien formés présentent des caractéristiques
et des causes sous-jacentes communes. Toutefois, certains aspects spécifiques
de ces deux phénomènes méritent une attention particulière. Cette analyse
sera cruciale pour déterminer les domaines d’action qui permettraient de
faciliter la transition des jeunes du monde scolaire à celui du travail,
notamment des établissements d’enseignement postsecondaire aux emplois
qualifiés.

Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte pour relever le défi de l’emploi


des jeunes au Maroc et définir les priorités politiques. Ces priorités sont les
suivantes :

•Les lacunes en matière de scolarité et de formation. Bien que le secteur


d’éducation au Maroc se soit considérablement amélioré, la qualité et le
niveau de scolarité de certains jeunes restent des préoccupations majeures. Le
système d’enseignement et de formation techniques et professionnels ne
semble pas non plus fournir une offre qualitative pour bien préparer les jeunes
au marché du travail.

•Transition entre le monde scolaire et celui du travail. Les jeunes peuvent


rencontrer des difficultés pour effectuer cette transition lorsqu’ils n’ont pas
accès aux informations sur les offres d’emploi et les compétences requises. Les
agences pour ’emploi peuvent faciliter cette transition, mais les faits suggèrent
qu’elles ne jouent pas un rôle significatif au Maroc, en particulier pour les
jeunes moins instruits, donc il fallait créer des agences d’insertion d’emploi
pour la promotion du travail des jeunes, et plus précisément les diplômés.

Réduire le coût de l'encadrement des PME :

Les politiques de soutien à l’investissement reposent pour l’essentiel sur des


‘’subventions’’ qui réduisent le coût du capital (sous des formes
d’équipements, de foncier ou facilités diverses). Ces politiques ne
correspondent plus aux besoins d’une économie qui connaît une raréfaction de
son capital naturel et une sous-utilisation de son capital immatériel dont l’un
des principaux composants est le capital humain.

30
Il est recommandé de définir de nouveaux critères de subventions des
investissements sur la base des résultats des travaux en cours sur le capital
immatériel, d’amender les politiques de soutien à l’investissement sur de
nouveaux critères prenant en compte la rareté des facteurs naturels et la
promotion des innovations. La mise en œuvre de ces recommandations passe
par la réalisation d’études complémentaires à celles en cours (notamment sur
le capital immatériel) et par le soutien à des projets pilotes fondés sur la
gestion économe des ressources et l’exploitation de toutes les formes de
capital.

Le système des cotisations sociales et le barème de l'impôt sur le revenu sont


conçus de façon à jouer sur le revenu. Le volet socialement positif de cette
orientation est contreproductif dès lors qu'il aggrave l'écart entre le coût du
travail qualifié et le coût du travail non qualifié et incite les entreprises à
réduire le taux de leur encadrement. Les charges sur l'emploi qualifié
constituent également une incitation pour le recours à l'importation de
services au lieu de leur développement sur le marché intérieur. Il est
recommandé, en ce sens, de veiller à réduire le coût de l’encadrement des
PME, de mobiliser d'autres moyens de redistribution des revenus n'exerçant
pas d'effet défavorable sur le taux d’encadrement des entreprises. Les
retombées de telles mesures seront, outre une plus forte demande adressée à
la main d'œuvre qualifiée nationale, le développement durable du potentiel de
productivité et de compétitivité des PME.

Des solutions idoines devront être identifiées pour adapter le système des
incitations aux objectifs de promotion de l'emploi et de la compétitivité à long
terme. Il s'agit notamment de réduire le niveau des cotisations et de l'Impôt
sur le revenu en vue d'encourager l'encadrement des entreprises des
industries de transformation, des activités exportatrices et pour appuyer les
entreprises innovantes.

Réduire les barrières à la croissance de la taille des entreprises :

Au Maroc, le poids des entreprises de très petite taille, inférieure à 5 emplois,


est passé de 62,6% en 1999 à 68,0% en 2012. Le poids des unités de 5 à 20
emplois est passé de 19,7% en 1999 à 14%. Il est observé une aggravation de
l'atomisation du tissu productif et une lente progression de la concentration
des unités de grande taille (100 et plus)15.
31
La SNE recommande de lever les contraintes qui entravent l’accroissement de
la taille des entreprises transformatrices en favorisant les mécanismes de
croissance interne et externe. La doctrine fiscale en matière de contrôle des
fusions-acquisitions mérite sa révision au regard des impératifs de
structuration industrielle. La SNE préconise de commencer par les secteurs les
plus hétérogènes en termes de structures. Elle propose d’inclure la
composante de concentration des petites unités dans les politiques
sectorielles, en mettant en place les conditions d'accompagnement en termes
de réinsertion ou d'essaimage lorsque cela est requis. Elle recommande aussi
d’augmenter et de faciliter l’accès aux financements des restructurations et
mouvements de concentration (rachat, absorptions, prises de participations,),
notamment des PME industrielles.

Renforcer le financement des PME innovantes et créatrices d’emplois :

Le soutien à l’innovation requiert des modalités de financement appropriées


au profil des risques et des rendements anticipés. Pour répondre à ce besoin
dans le contexte marocain, la SNE recommande une implication publique dans
le renforcement des structures de financement en fonds propres et quasi
fonds propres des PME innovantes, exportatrices et transformatrices créatrices
d’emplois

Il est recommandé la création de fonds d’investissements et de financement


du haut de bilan des entreprises porteuse de potentiel de création d’emploi.

Ces fonds d’investissements et de financement seraient à fonds publics ou


mixtes et à gouvernance privée indépendantes intéressées aux performances.
Ces fonds doivent développer une proximité territoriale et poursuivre un
objectif d’accompagnement financier d’un millier de PME par an réparties sur
les 12 régions nouvellement instituées.

Ils devraient également venir consolider les institutions de financement de


microcrédits pour accompagner leurs activités d’appui à l’auto-entreprenariat,
la création de TPE et des activités génératrices de revenus locales. Cette
consolidation financière intervenant via des prises de participation ou des
financements subordonnés (prêts participatifs)

32
Ces financements publics de haut de bilan doivent jouer un rôle d’effet de
levier pour faciliter l’accès, aussi bien des PME que des institutions de
financement de microcrédits, à des financements additionnels, plutôt que de
s’y substituer.

Sur la base des estimations faites18, les engagements financiers annuels de ces
fonds (en prise de participation et prêts participatifs) s’établiraient à environ
350 à 500MDH/ an ; soit quelques 2 à 3 Milliards DH sur 5 ans, si on admet une
phase d’investissement de 5 à 6 ans.

Consolider les capacités d’innovation à travers la Recherche-Développement :

La capacité à innover constitue un des facteurs décisifs de la compétitivité dans


de nombreux secteurs économiques et partant, de la capacité à enrichir la
croissance en emplois durables et de qualité.

Or, du point de vue de l’innovation et de l’attraction des compétences qui


conditionnent l’émergence d’une économie de la connaissance, le Maroc a pris
un retard certain19. Il est classé 88ème sur 141 pays, selon l’indice mondial de
l’innovation 2012 élaboré par l’INSEAD et l’OMPI. Selon le MESRSFC, 18% des
compétences scientifiques du Maroc émigrent à l’étranger pour y trouver des
cadres d’accueil plus favorables à leur épanouissement scientifique et
technique20.

Le Maroc dispose de groupes de dimension internationale, dans la banque,


dans les télécommunications et dans le BTP. L'expansion de ces groupes
nécessite un accompagnement par des PME ancrées sur le territoire national
et valorisant le potentiel de la force de travail nationale hautement qualifiée.
Plusieurs startups innovantes se sont développées au Maroc ayant dès le
départ un rayonnement international. Elles sont la preuve de la capacité du
Maroc de créer des PME en mesure de prendre des parts dans les nouveaux
marchés de l'économie mondiale.

Il est recommandé d’accentuer les efforts entrepris et de mobiliser plus de


ressources humaines et financières dans la R&D au service de l’innovation et
de renforcer le soutien aux PME innovantes.

33
Conclusion :

En résumé, le chômage des jeunes diplômés marocains reste un problème


majeur nécessitant une attention particulière de la part des décideurs
politiques et économiques. Malgré les efforts déployés pour améliorer la
situation, le chômage des jeunes diplômés reste élevé, en particulier chez les
femmes rurales et les diplômés. Pour y remédier, il faut mettre en place des
politiques et des programmes visant à améliorer la qualité de l'enseignement
et à mieux l'adapter aux besoins du marché du travail. Il est également
important de favoriser la création d'emplois dans les secteurs porteurs de
l'économie marocaine tels que l'industrie, le tourisme, les TIC, l'agriculture et
les énergies renouvelables. Enfin, il est important de renforcer les mécanismes
de coopération entre les universités et les entreprises afin de faciliter
l'intégration des jeunes diplômés universitaires dans la profession et leur
permettre de mieux appréhender les besoins du marché du travail. En mettant
en œuvre ces mesures, le Maroc pourra réduire le chômage des jeunes
diplômés et bénéficier d'une population plus instruite et plus compétitive sur
les marchés internationaux. Pour y aider, il est important de soutenir
l'entrepreneuriat en offrant des incitations fiscales et des dispositifs de
financement. Cela crée non seulement des emplois pour les jeunes diplômés,
mais favorise également l'innovation et la croissance économique. Par ailleurs,
favoriser la mobilité professionnelle et géographique des jeunes diplômés est
un autre moyen de lutter contre le chômage des jeunes. En effet, cela vous
permet de répartir vos compétences et vos talents sur votre territoire pour
répondre aux besoins spécifiques de chaque région. Enfin, il importe
d'améliorer la transparence et l'efficacité du marché du travail. Notamment en
encourageant la création d'agences de recrutement qui facilitent les mises en
relation entre les demandeurs d'emploi et les employeurs potentiels. En bref,
la lutte contre le chômage des jeunes diplômés marocains est un défi majeur
qui nécessite une réponse globale et coordonnée des différents acteurs
économiques et politiques. En prenant des mesures appropriées pour
améliorer l'adéquation entre l'éducation et le marché du travail, favoriser
l'entrepreneuriat et l'innovation, promouvoir la mobilité professionnelle et
accroître la transparence du marché du travail, le Maroc soutiendra les jeunes

34
diplômés universitaires, offrira de meilleures perspectives d'avenir et assurera
la durabilité et l'inclusivité du Développement économique.

Pour la préparation de notre questionnaire on a décidé de choisir un


échantillon représentatif de la population n=30 choisit d’une manière aléatoire
et pour savoir plusieurs informations sur les raisons et les facteurs qui explique
ce phénomène sur la réalité et ainsi savoir les solutions possibles pour lutter
contre ce phénomène selon la perception du répondeur.

Questionnaire
1- quel est votre genre ?
 Masculin
 Féminin

2-Quel est votre âge?  

 Entre 18-22
 Entre 22-26
 Entre 26-30

3- Quel est Votre milieu de résidence ?

 Rural
 Urbain

4- quel type de diplôme avez-vous ?

 BAC
 Technicien
 Deug
 Licence
 Technicien spécialisé
 Master
 Doctorat

5- Avez-vous obtenu un ou plusieurs diplômes ?


35
 Oui
 Non
6- Avez-vous déjà une expérience professionnelle ?
 oui
 Non
7- quel est votre statut actuel ?
 Sans emploi
 Etudiant

8- combien de temps êtes-vous dans cette situation de chômage ?


 Moins 1ans
 Entre 1ans et 3ans
 3ans et plus
9- quelles sont les raisons pour lesquelles vous êtes sans emploi ?
 Formation peu demandée sur le marché d'emploi
 Inadéquation de l'emploi avec les profils recherchés
 Peu d'expériences pour être embauché
 autre

10- Est-ce que vous avez refusé un travail qui vous a été proposé ?  
 Oui
 Non

11- Selon vous, pour trouver un bon emploi, quel est le type
d’éducation/formation complémentaire serait utile ?  

 Formation / Cours d’informatique


 Apprentissage chez un employeur
 Cours de langues étrangères
 Cours d’entreprenariat
 Autre

12- Etiez-vous prêts à accepter n'importe quel type d'emploi ?


 oui
 Non

13- Accepteriez-vous un emploi qui ne correspond pas à votre qualification ?

 oui
 Non

36
14- Quel est le secteur d’activité que vous Ciblez?

 Secteur public
 Entreprise privée (secteur non organise)
 Secteur d’économie sociale (coopérative, ONG…)
 Entreprise privée (secteur organise)
 aucun
15- quelle zone géographique vous concentrez vos recherches ?

 Région de résidence
 Commune/ville de résidence
 Etranger
 N’importe quelle zone

16- Pensez-vous que votre éducation/formation est utile pour avoir un emploi ? 

 Très utile
 Moyennement utile
 Peu utile
 Pas utile

17- Quelles sont les démarches que vous effectuez pour chercher un emploi ?

 Effectuer des démarches individuelles


 Répondre à des annonces / internet
 Implication directe avec les employeurs
 Autre

18 - comment l'Etat peut-il lutter contre le chômage ?

 Améliorer le financement des PME et encourager l'innovation


 renouveler le système éducative
 Accompagner les chercheurs d'emploi pour le recrutement
par des agences
 Mettre en place un système de compensation pour la perte d'emploi et
les chômeurs
 Soutenir l'auto-emploi et les initiatives locales de l'emploi

37
I- Codage du questionnaire
ID Variable Etiquette de la variable La valeur de la variable

Q1 Genre Le genre de répondeur 1. Masculin


2. Féminin

Q2 Age L’âge de répondeur 1. Entre 18-22


2. Entre 22-26
3. Entre 26-30
Q3 Résidence Le milieu de résidence 1. Rural
2. Urbain

Q4 Diplôme Le diplôme obtenu 1. Bac


2. Technicien
3. Deug
4. Licence
5. Technicien spécialisé
6. Master
7. Doctorat
Q5 Diplôme obtenus Diplômes après le bac 1. Oui
1. Non
2.
Q6 Expérience Expérience professionnelle 1. Oui
2. Non

Q7 Statut Statut actuel 1. Sans emploi


2. Etudiant

Q8 Situation Situation de chômage 1. Moins 1ans


2. Entre 1ans et 3ans
3. 3ans et plus
Q9 Raisons Raisons de chômage 1. Formation peu
demandée sur le
marché d'emploi
2. Inadéquation de
l'emploi avec les
profils recherchés
3. Peu d'expériences
pour être embauché
4. Autre

38
Q10 Emploi Refus d’emploi 1. Oui
2. non

Q11 Formation Formation complémentaire 1. Formation / Cours


d’informatique
2. Apprentissage chez
un employeur
3. Cours de langues
étrangères
4. Cours
d’entreprenariat
Q12 Acceptation d’emploi Acceptation de n’importe 1. Oui
quel emploi 2. Non

Q13 Qualification et emploi Adéquation qualification- 1. Oui


emploi 2. Non

Q14 Secteur d’activité Secteur d’activité 1. Secteur public


recherché 2. Entreprise privée
3. Secteur d’économie
sociale
4. Entreprise privée
(non organisée)
5. Aucun
Q15 Zone géographique Zone d’emplois recherché 1. Région de résidence
Commune/ville de
résidence
6. Etranger
7. N’importe quelle
zone
Q16 Education L’utilité 1. Très utile
d’éducation/formation 2. Moyennement utile
3. Pas utile
4. Peu utile
Q17 Démarche Démarche de recherche 1. Effectuer des
démarches
individuelles
2. Répondre à des
annonces / internet
3. Implication directe
avec les employeurs
4. Autre
Q18 Stratégie de l’Etat La lutte contre le chômage 1. Améliorer le
financement des
PME et encourager
l'innovation
2. Renouveler le
système éducatif
3. Accompagner les
chercheurs d'emploi
pour le recrutement

39
Par des agences
4. Mettre en place un
système de
compensation pour
perte d'emploi et les
chômeurs
5. Soutenir l'auto-
emploi et les
initiatives locales de
l'emploi

Analyse du questionnaire et interprétation 

1- quel est votre genre ?


Genre

Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage


cumulé

Masculin 16 53,3 53,3 53,3

Valide Féminin 14 46,7 46,7 100,0

Total 30 100,0 100,0


La majorité des jeunes diplômés 53.3% représente le genre masculin
Tandis que 46.7% représente le genre féminin.

2-Quel est votre âge?  


age de repondeur

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

entre 18 et 22 10 33,3 33,3 33,3

entre 22 et 26 11 36,7 36,7 70,0


Valide
entre 26 et 30 9 30,0 30,0 100,0

Total 30 100,0 100,0


33.3% représente le pourcentage des jeunes diplômés qui ont un âge
Entre 18 et 22 ans, 36,7 % ont un âge entre 22 et 26 ans et 30% ont un
Age entre 26 ans et 30 ans

3- Quel est Votre milieu de résidence ?

milieu de residence

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

40
Rural 12 40,0 40,0 40,0

Valide Urbain 18 60,0 60,0 100,0

Total 30 100,0 100,0

60% des jeunes diplômés sont issus du milieu urbain tandis que 40 % sont
issues du milieu rural

4- quel type de diplôme avez-vous ?


diplome obtenu

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

Bac 4 13,3 13,3 13,3

Technicien 2 6,7 6,7 20,0

Licence 9 30,0 30,0 50,0

Valide Technicien spécialisé 5 16,7 16,7 66,7

Master 8 26,7 26,7 93,3

Doctorat 2 6,7 6,7 100,0

Total 30 100,0 100,0

41
On remarque que la majorité des jeunes ont un diplôme de licence et le reste
se réparti comme suit 26.7% représente les jeunes qui ont diplôme de master,
16.7% représente les jeunes qui ont diplôme de technicien spécialisé
13.3% est la proportion des jeunes qui ont un diplôme de baccalauréat, et le
restes se réparti entre les jeunes qui ont un diplôme de technicien et doctorat

5- Avez-vous obtenu un ou plusieurs diplômes ?


un ou plusieurs diplomes

Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé

oui 23 76,7 76,7 76,7

Valide non 7 23,3 23,3 100,0

Total 30 100,0 100,0

23 jeunes diplômés ont affirmé qu’ils ont plus d’un diplôme tand dis que 7
jeunes diplômés qui représente 23.3% ont dit non.

42
6- Avez-vous déjà une expérience professionnelle ?
experience professionnelle

Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé

oui 16 53,3 53,3 53,3

Valide non 14 46,7 46,7 100,0

Total 30 100,0 100,0

53.3% représente le pourcentage des jeunes diplômés qui ont des expériences
professionnelles et le reste à affirmer qu’il n’a pas d’expérience
professionnelles

7- quel est votre statut actuel ?


statut actuel

Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage


cumulé

Valide sans employ 19 63,3 63,3 63,3

43
Etudiant 11 36,7 36,7 100,0

Total 30 100,0 100,0

Les personnes sans emploi représentent 63.3% et le reste sont des étudiant.
8- combien de temps êtes-vous dans cette situation de chômage ?
situation en chomage

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

moins 1 an 11 36,7 36,7 36,7

entre 1 an et 3 ans 11 36,7 36,7 73,3


Valide
3 ans et plus 8 26,7 26,7 100,0

Total 30 100,0 100,0

36.7% représente la situation des jeunes diplômés qui ont vécu une période de
moins d’un an de de chômage
36.7% représente la situation des jeunes diplômés qui ont vécu une période
d’un an jusqu’ à 3 ans du chômage et le reste a vécu 3 ans et plus de chômage.

44
9- quelles sont les raisons pour lesquelles vous êtes sans emploi ?

raisons de chomage

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

Formation peu demandée 11 36,7 36,7 36,7


sur le marché d'emploi

Inadéquation de l'emploi 13 43,3 43,3 80,0


Valide avec les profils recherchés

Peu d'expériences pour être 6 20,0 20,0 100,0


embauché

Total 30 100,0 100,0

43.3% des jeunes diplômés ont constaté que la raison la plus importante c’est
L’inadéquation de l’emploi avec les profils recherchés tand dis que 36,7 %
trouve que leurs formations sont peu demandées sur le marché de travail et le
reste ont un problème de manque d’expérience pour avoir un emploi.

45
10- Est-ce que vous avez refusé un travail qui vous a été proposé ?  
refus d'emploi

Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage


cumulé

Oui 9 30,0 30,0 30,0

Valide Non 21 70,0 70,0 100,0

Total 30 100,0 100,0


D’après les réponses des personnes questionnées on a remarqué de la
majorité ce qui représente 70% ont accepter un emploi proposé.

11- Selon vous, pour trouver un bon emploi, quel est le type
d’éducation/formation complémentaire serait utile ?  

formation complementaire

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

Formation / Cours 6 20,0 20,0 20,0


d’informatique

Apprentissage chez un 9 30,0 30,0 50,0

Valide employeur

Cours de langues étrangères 12 40,0 40,0 90,0

Cours d’entreprenariat 3 10,0 10,0 100,0

Total 30 100,0 100,0

46
La plupart des jeunes diplômés 40% recours aux formations de langue
étrangères, 30% choisissent d’avoir des connaissances sur le terrain chez un
employeur, 20% préfère d’avoir des cours informatiques et le reste cours
d’entreprenariat.

12- Etiez-vous prêts à accepter n'importe quel type d'emploi ?


acceptation d'emploi

Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage


cumulé

Oui 14 46,7 46,7 46,7

Valide Non 16 53,3 53,3 100,0

Total 30 100,0 100,0

Plus de la moitié (53.3%) ont refusé d’accepter n’importe quel type d’emploi et
le reste à accepter d’avoir un emploi quelconque.

13- Accepteriez-vous un emploi qui ne correspond pas à votre qualification ?

47
adequation QetE

Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé

Oui 9 30,0 30,0 30,0

Valide Non 21 70,0 70,0 100,0

Total 30 100,0 100,0

70% des jeunes refusent totalement d’accepter un emploi qui ne correspond


pas à leurs qualifications.

14- Quel est le secteur d’activité que vous Ciblez ?


secteur d'activité

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

Secteur public 11 36,7 36,7 36,7

Entreprise privée 9 30,0 30,0 66,7

Valide Secteur d’économie sociale 8 26,7 26,7 93,3

Aucun 2 6,7 6,7 100,0

Total 30 100,0 100,0

48
Le secteur public est le secteur le plus visée pour accéder à l’emploi d’après les
réponses des jeunes diplômés (36.7%) puis le secteur privé (30%) et le reste se
réparti entre l’économie sociale (26.7%) et les autres sont indifférent n’ont pas
de cible exacte.

15- quelle zone géographique vous concentrez vos recherches ?


Zone geographique

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

Région de residence 8 26,7 26,7 26,7

Commune/ville de residence 8 26,7 26,7 53,3

Valide Etranger 1 3,3 3,3 56,7

N’importe quelle zone 13 43,3 43,3 100,0

Total 30 100,0 100,0

49
La majorité des jeunes diplômés (43.3%) ne prend pas en considération la
mobilité géographique comme un obstacle tandis que 26.7% préfère la ville de
résidence ainsi que d’autre préfère la commune de résidence et le reste des
jeunes vont recourir à l’étranger

16- Pensez-vous que votre éducation/formation est utile pour avoir un


emploi ? 

utilite education_formation

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

tres utile 2 6,7 6,7 6,7

moyennant utile 6 20,0 20,0 26,7

Valide peu utile 15 50,0 50,0 76,7

pas utile 7 23,3 23,3 100,0

Total 30 100,0 100,0

50% des personnes questionnées trouve que la formation/éducation qui l’on


eut pendant leur cursus est peu utile tand dis que 23.3% trouve que cette
50
formation/éducation n’est pas utile pour avoir de l’emploi et le reste la trouve
moyennement utile et très utile.

17- Quelles sont les démarches que vous effectuez pour chercher un emploi ?

demarche de recherche

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

Effectuer des démarches 7 23,3 23,3 23,3


individuelles

Répondre à des annonces / 10 33,3 33,3 56,7


internet
Valide
Implication directe avec les 8 26,7 26,7 83,3
employeurs

Autre 5 16,7 16,7 100,0

Total 30 100,0 100,0

Selon les réponses obtenus la majorité (33.3%) recours à l’utilisation de


l’internet à travers des annonces, 26.7 % utilise les implications directes avec

51
les employeurs, 23.3% recours aux démarches individuelles et 16.7% utilise
d’autre méthodes pour chercher de l’emploi.

18 - comment l'Etat peut-il lutter contre le chômage ?

Strategie d'Etat

Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage


valide cumulé

Améliorer le financement 5 16,7 16,7 16,7


des PME et encourager
Valide l'innovation

Renouveler le système 8 26,7 26,7 43,3


éducatif

Accompagner les 4 13,3 13,3 56,7


chercheurs d'emploi pour le
recrutement

Mettre en place un système 3 10,0 10,0 66,7


de compensation pour
Salariés en perte d'emploi et
les chomeurs

soutenir l'auto-emploi et les 10 33,3 33,3 100,0


initiatives locales de l'emploi

Total 30 100,0 100,0

52
La majorité des jeunes diplômés (33.3%) trouve la solution la plus
adéquat pour résoudre ce problème est Soutenir l'auto-emploi et les
initiatives locales de l'emploi ainsi d’autre (26.7 %) ont opté pour le
renouvellement du système éducatif et le reste (16.7%) ont choisi la
solution d’amélioration des PME et encourager l’innovation et 10 % ont
choisi de Mettre en place un système de compensation pour la perte
d'emploi et d’allocation de chômage
Corrélation entre la qualification des personnes diplômés et le refus d’emploi

Tableau croisé acceptation d'emploi * adequation QetE


Effectif

adequation QetE Total

oui non

oui 7 7 14
acceptation d'emploi
non 2 14 16
Total 9 21 30

Mesures symétriques

53
Valeur Erreur standard T approximéb Signification
asymptotiquea approximée

Intervalle par Intervalle R de Pearson ,408 ,162 2,366 ,025c


Ordinal par Ordinal Corrélation de Spearman ,408 ,162 2,366 ,025c
Nombre d'observations valides 30

a. L'hypothèse nulle n'est pas considérée.


b. Utilisation de l'erreur standard asymptotique dans l'hypothèse nulle.
c. Basé sur une approximation normale.

La confrontation entre ces deux variables nous éclaircis de l’inadéquation entre


la qualification des jeunes diplômés et les profils recherché nous offre un taux
de refus d’emploi élevé de 53.3% .

54

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